Swen n’arrivait définitivement, mais la compagnie de Drew était toujours un réel plaisir pour moi, la façon dont il pose ses yeux sur moi m’a toujours énormément plus, je dois clairement l’avouer, et c’est très certainement la raison pour laquelle je me trouve là, exhibant fièrement chacun de mes atouts devant son petit visage clairement inquiet. Que peut cacher un si charmant jeune homme, je me le demande clairement, mais je me laisse simplement aller à la contemplation de sa silhouette parfaitement vêtue ce soir. Versailles et ses teints pâles n’a pas pour but de mettre en valeur nos teints parfaits mais cela lui va pourtant si bien. Peut être est ce dut à son charme naturel, je ne saurai l’affirmer.

▬ J’ai un don pour te mettre mal à l’aise, un don qui représente un bon quatre vingt cinq B, voir un peu plus, mais tu n’as bien sûr pas à être mal à l’aise Drew, pas le moins du monde, c’est pas comme ci nous n’avions pas eut l’occasion de se recroiser depuis une certaine soirée où nous avons faillit coucher ensemble tout de même…

Je lui lance l’un de mes plus beaux sourires. D’un sadisme à tout épreuve, je m’arme pour voir ses joues changer de ton. Oui, je déteste ce blanc cadavre, j’aurai juste aimé voir naître une pointe de pourpre sur le coin de ses pommettes.

▬ Je suis toujours lucide lorsque je produis du plaisir à un homme, c’est comment dire, une habitude, mais ne rêve pas trop Drew, ce n’est pas encore ton heure de gloire, pas ce soir, pas devant une si charmante petite brune qui semble s’être entichée de toi. Je ne briserai aucun cœur ce soir, j’ai d’autres projets…

Des projets, c’est en effet une bonne façon de parler de ce qui trotte dans mon esprit. Un plan machiavélique, un plan du tonnerre, quelque chose d’assez impressionnant, auquel personne ne s’attend, ou presque, puisque dans mon secret se trouve un charmant brun à l’air innocent. Je me redresse, me détachant de la proximité à laquelle je susurrais sensuellement des mots à l’oreille de ce charmant brun et je n’ai pas à attendre bien longtemps avant qu’une voix ne nous enlève à ce moment de solitude, un charmant brun, bien connu. Beau frère, appelons cela de la sorte, pourquoi pas, je respire profondément, ce n’est pas comme si nous étions en très bon terme mais ses remarques désobligeantes ont le don de froisser ma sensibilité. Ne sait il donc pas qu’il n’est pas bon de froisser une jeune femme enceinte. Ne sait il donc pas que les hormones sont à prendre en compte dans ce genre de cas. Il le devrait cependant avec le nombre de filles qu’il met dans son lit, à moins qu’il ne les quitte avant que celles-ci ne lui avoue une grossesse. Je prends mon sourire le plus ironique qu’il existe et je lui souris, dévoilant une dentition blanche et parfaitement alignée.

▬ Ton frère est un amant incroyable, et en ayant parlé récemment avec Lyzabeth, Maxwell semble avoir lui aussi ce talent, alors réponds moi à une question Edward, pourquoi n’y a-t-il que toi chez les Atwoodth qui soit si mauvais au lit ?

Je replace finalement les quelques mèches qui découlent de mon chignon à leur place et je caresse du bout du doigt la courbure de mes frêles épaules. Je m’empresse de porter le verre de jus de fruit à mes lèvres et râle intérieurement lorsque je prends conscience qu’aucune goutte d’alcool ne se trouve à l’intérieur de celui-ci. Pas même un jus de raison pour toucher de plus près à l’odeur d’un bon vin. Mais j’ai à peine le temps de me remettre des réflexions de mon très cher beau frère que son acolyte accourt, accompagné. Je salue d’un geste de politesse ce petit groupe qui s’agrandit doucement et cherche du regard mon sauveur, à savoir Swen Turner. Bon sang où es tu quand j’ai besoin de toi ? Au lieu d’un grand brun c’est un autre visage familier qui fait son apparition, ma très chère cousine. Mais mes hormones en ébullition me font clairement redescendre sur terre. Je lui souris aimablement et murmure à son oreille une fois sa première question posée quelques mots.

▬ Non, je n’ai nullement cette impression, mes fesses sont toujours splendides, même là dedans…

Caprice d’une femme enceinte ? Mauvaise humeur d’une mauvaise perdante ? Dieu seul le sait, mais l’arrivage de ce petit lot d’amis ne s’arrête pas là puisqu’Edward fait lui aussi son apparition, étrangement, je préfère largement ce dernier, mais je m’aperçois rapidement que ce ne sera pas mon attraction de la soirée. Je porte de nouveau mon verre à mes lèvres, tandis que je m’aperçois que celui-ci est terminé. Sans aucune gêne, je m’approche de nouveau de Drew, mettant en avant mon décolleté plongeant en spectacle et je murmure alors à son oreille quelques paroles douces.

▬ Si jamais je te manque, tu n’auras qu’à venir me trouver…

Et ce sont les dernières paroles que je prononce avant de m’éloigner gentiment de ce petit groupe, oui, c’est un peu trop compliqué de suivre cette conversation, et pire, de cacher à tout le monde mon grand secret. Cette grossesse prématurée dont personne n’est véritablement au courant. Mes sauts d’humeur sont un fardeau certain pour cela… De plus je dois retrouver la personne avec qui mon plan machiavélique se produira enfin...

Cela faisait un bon bout de temps que Seextine ne s’était pas préparée aussi longtemps. Il faut dire que le teint blanc, les vêtements d’antan étaient assez compliqués à mettre en place sur une si jolie silhouette, mais c’est en pensant sérieusement à Augusto que la jeune femme s’était décidée, en réalité, elle avait un mal fou à ne pas repenser au sourire ravageur du grand brun, elle ressentait quelque chose, c’était étrange. Telle une attirance, telle une envie de le revoir, c’était… plus fort qu’elle. Elle ne pouvait clairement pas s’empêcher de repenser à ces instants passés en sa compagnie, à chaque fois c’est comme si elle était transportée ailleurs, sur un petit nuage, ou quelque chose d’aussi doux et confortable… Du coton ? Elle jeta finalement le morceau de coton qui avait servit à essuyer la petite tache de maquillage venue se glisser sur la naissance de sa poitrine et elle se regarda une dernière fois dans le miroir avant de fuir définitivement la résidence Bêta pour se concentrer sur une seule chose ce soir, une opération séduction particulière. Elle était pleinement consciente que ce ne serait pas de tout repos, à en croire toutes les rumeurs le jeune homme était clairement adoré par la gente féminine. Rien d’étonnant, un grand brun, musclé et séduisant, au corps idyllique et au visage magnifique, il était forcément suivi par une horde de filles à chacun de ses déplacements, mais ce n’était pas ce qui poussait Seextine à le poursuivre de la sorte. Elle avait laissé tomber son goût de la compétition il y a quelques années maintenant, à présent, elle était juste attirée par lui, et uniquement par sa personnalité propre. Elle ne se posait de question sur rien d’autres. Et elle espérait sincèrement que la surprise serait de taille et plutôt de bon goût pour le jeune homme qu’elle n’avait même pas prévenu…

C’est un regard surpris, ébahit et surtout admiratif qu’elle déposa sur la salle re-décoré à la Française. Pour avoir contemplé des photos d’époques pour soigner son déguisement, elle pouvait affirmer qu’il s’agissait là d’une représentation parfaite des salles de bal de l’époque. C’était tel un retour dans le passé, en arrière, quelque chose de magique, de presque féérique, elle devait bien se l’avouer. Elle tournoya légèrement pour pouvoir observer l’ensemble de la pièce, bien trop grande pourtant pour cela. Sa longue robe bouffante aux couleurs crèmes et légèrement cuivrée l’accompagnait merveilleusement bien dans ses mouvements. Elle était totalement charmée par l’ambiance. Finalement, c’était une bonne chose, un très bon choix d’être venue ce soir, elle en était juste, persuadée. Elle se glissa entre les quelques arrivants et envia quelques instants les couples formés. Elle aurait aimé venir ici, au bras d’un splendide jeune homme, et elle aurait aimé danser tout contre lui, une nuit paisible et fantastique, juste une seule pour changer de son quotidien peu orthodoxe.

C’est en se détournant doucement des magnifiques bougies installées un peu partout qu’elle l’aperçut, debout, au milieu de la foule, accompagné. Du moins c’est le sentiment qu’elle eut, bouleversée, la jeune femme resta stoïque quelques instants. Finalement n’était il pas passé déjà à autre chose, avait il juste une seconde penser au fait qu’il puisse y avoir entre lui et Seextine une quelconque relation plus poussée qu’une amitié. Un pincement se fit ressentir dans la poitrine de la jolie blonde au teint pâle pour l’occasion. Elle respira doucement, le contemplant tout sourire de l’autre bout de la salle, et finalement, elle décida d’aller se mêler au petit groupe déjà formé dans un coin de la pièce. Elle n’avait qu’à cacher sa frustration et son visage peiné pour quelques instants, au pire, elle n’aurait qu’à s’enfuir à toute vitesse si elle ne se sentait plus de regarder un tel spectacle. Ses talons hauts la menèrent rapidement jusqu’à eux, et elle salua l’ensemble des personnes présentes d’un petit revers de la main. Sa fine main retomba ensuite brutalement le long de son corps et elle se sentit alors quelque peu gênée, heureusement le maquillage couvrait très certainement bien l’expression de son visage. Elle ne fut capable que de quelques mots…

▬ C’est magnifique ce soir, enivrant…

Ses grands yeux rencontrèrent ceux d’Augusto et elle se sentit tout à coup très mal, jusqu’à baisser les yeux pour contempler le sol parfaitement nettoyer de la grande bibliothèque. La nuit serait elle pleine de rebondissement ? Elle l’espérait à cet instant…

Pourquoi avait-il souhaité finalement aller au bal de promo? Il n'aurait pas pu le dire. Peut-être était-ce une façon d'essayer d'oublier définitivement Chris, étant donné que son dernier "vrai" bal de promo avait été fait avec lui. Peut-être tout simplement pour rendre jaloux David. Ce cher Flint, qui avait si "gentiment" décliné son invitation lui disant qu'il ne souhaitait pas y aller. Turner l'avait assez mal pris, à croire que l'autre faisait tout pour le pourrir jusqu'au bout. Il est vrai que dans leur histoire, il avait quand même pas mal de tord, mais quand même! Il lui avait pourtant précisé qu'ils iraient juste en amis. Juste en amis ?! Oui, oui, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'aurait pas tenté une nouvelle fois sa chance. Enfin bon! Cela ne servait à rien de ressasser tout cela... David ne viendrait point final, et lui, il s'amuserait certainement avec la belle Naomi. C'est en effet cette dernière qu'il avait choisi d'invité, et non pas pour rendre Flint jaloux comme on pourrait le croire au premier abord, mais parce que la jeune femme avec Seextine, -et Perséphone- était la seule avec qui il avait envie de passer une bonne soirée. Il adorait l'Oméga et se doutait qu'en ce moment cela n'allait pas très fort pour elle, ils pourraient ainsi passer du temps ensemble, entre amis, meilleurs amis même, pour lui.
Plongé dans ses pensées le Thêta n'avait pas vu l'heure passer, il était temps qu'il se prépare s'il ne voulait pas être en retard!
Une demie-heure après enfin accoutré de la tenue "réglementaire", il se regarda dans une glace avec ce maquillage il avait un teint assez maladif, il grimaça légèrement avant de regarder l'heure à nouveau. Cette fois-ci, il était bel et bien en retard, détestant cela, il se dépêcha à rejoindre le bal. Mais comme à chaque fois qu'il se pressait un peu trop une catastrophe arriva assez rapidement. En effet alors qu'il dévalait les escaliers le plus rapidement il s'entrava et s'écrasa d'une façon assez lamentable par terre, fort heureusement il ne se fit pas mal -ou pas trop-, et se releva rapidement, avant de se remettre à marcher vers la salle de bal où d'autres étudiants se rendaient également. Au bout d'une minute , il se rendit compte qu'à une vingtaine de mètres devant lui, marchait Chuck et .... David. Il déglutit avec difficulté et ralentit le pas de façon à ce que ce dernier ne le voit pas. Il lui en voulait d'y aller avec sa soeur, et ce n'était ni le moment ni l'endroit de se fâcher encore une fois avec lui, néanmoins il espérait qu'il aurait des explications un peu plus tard ...

Il arriva enfin au bal, et chercha Naomi des yeux, lorsqu'il la trouva, et assez honteux d'arriver aussi en retard alors qu'il était d'habitude le roi pour arriver une heure à l'avance, il hésita sur le moyen de l'aborder, mais finalement il s'approcha d'elle, et lui souffla doucement à l'oreille

J’observais finalement la scène, et j’attendais patiemment. Que faire d’autre ? Que faire de plus surtout ? Je fixais ces couples dansant, maugréant intérieurement contre Nathaniel. Puis je dire qu’entre nous les choses sont devenues trop compliquées ? Je ne saurais l’expliquer. Je sais qu’il m’aime, et je sais que la petite étincelle dans mon ventre quand il est tout près n’est pas dût au hasard, mais il faut croire que nous sommes définitivement fait pour se courir après inlassablement sans se rattraper. C’est devenu un jeu, auquel je n’ai pas vraiment pris goût.

Je sursaute, je n’ai entendu personne arriver et pourtant, c’est la voix de Swen qui murmure des excuses à mon oreille. Et je crois que c’est ce qui déclenche, instantanément, le retour de ma bonne humeur, c’est étrange, il a toujours sut faire ces choses là, me faire sourire, dans n’importe quelle situation. Je pivote légèrement vers lui et le serre contre moi. Ca fait un bien fou de l’avoir, là, au creux de mes bras, il m’a tellement manqué et surtout je me suis tellement inquiétée. C’est fou combien un amour de jeunesse peut marquer une vie, combien une personne peut compter dans votre vie. Swen fait partie de ceux là, ceux qui comptent plus que moi-même, ceux pour qui je suis constamment inquiète et curieuse, ceux de qui je veux réellement prendre soin. Je me détache finalement de lui et sourit doucement.

▬ Ce n’est rien, tu viens d’éviter le pire, tu es arrivée avant que je ne me saoule au jus d’orange ! T’as de la chance, ça aurait été moche à voir !

Je lui souris une nouvelle fois, mais je lis aisément dans son regard que quelque chose ne va pas, je le sens, c’est comme un sixième sens entre nous. Je tente de comprendre, je cherche, sûrement encore un coup de Monsieur Flint. J’ai toujours apprécié David, et d’autant plus lorsqu’il rendait Swen heureux, mais dès à présent, j’aurai envie de le trouver, lui crier dessus et le pousser à voir les choses en face, ils sont fait pour être ensemble. Mais ce sont mes hormones qui prennent encore le dessus, c’est certain, il faut que je me calme. Chose beaucoup plus difficile à faire maintenant que je viens d’apercevoir ce dernier au côté de sa sœur, dans un coin de la salle. Je cherche quelques instants les paroles de Swen. Il a bien entendu dit qu’il m’invitait car David ne viendrait pas. Quelque peu dubitative, j’hésite à me défouler et à faire passer ça sur le compte d’une grossesse dont personne n’est au courant, ou à rester calme. Finalement, je prends la main de Swen, sans vraiment lui poser de questions, et je l’entraîne avec moi au milieu de la piste.

▬ Tu as l’honneur que je t’invite à danser, tu n’as nullement le droit de refuser…

Dis-je en souriant. Peu dansent, même presque personne, mais après tout, je n’ai nullement peur du ridicule et peut être que cela réveillera enfin l’instinct stupide de mon cher et adoré David, il serait tant que ces deux là se rabibochent… Je me colle contre le torse de mon ami, et j’inspire son parfum délicat. Il a toujours sentit bon, et j’avoue que cette odeur me renvoit des années en arrière. Je souris, difficilement, qu’est ce que j’aimais ce temps là, c’était, différent, moins compliqué, preuve en est, je n’étais pas enceinte et obligée de le cacher. Finalement, je pose ma tête sur son épaule, et l’entraîne contre son gré ou non, dans une danse douce et calme.

▬ Swen, ça va aller hein ? Je veux dire, tu vas reconquérir David et perdre enfin ton regard si triste ? Je déteste te voir si mal… Je tiens tellement à toi que ça me rend folle…

Murmurai je tout contre lui.

Militine fut surprise lorsqu'elle reçu un appel d'Eward l'invitant au bal de promo. Elle n'avait pas particulièrement envie d'y aller, mais il lui était impossible de refuser une tel offre. Comment aurait-t-elle pu dire non, Mili savait très bien que si elle s'y présentait en compagnie d'Edy, sa pire ennemie lui en voudrait à mort et jamais la jeune femme ne raterait l'occasion de mettre en rage Heavy. Mili avait donc du se trouver une robe sur le thème de Versailles, à la toute dernière minute, elle avait réussit à en dénicher une à son goût. Une jolie robe dans les tons de vert et d'or avec quelques accent de blanc cassé, elle lui allait à ravir. Comme le port de la perruque n'était pas vraiment le fort de la jeune femme, elle opta plutôt pour se friser les cheveux de façon à correspondre au dress code approprié. La jeune Penrose était enfin prête à partir, elle n'avait aucune idée si son cavalier allait venir la chercher ou pas, ils n'avaient pas parler des modalités habituel.

La jeune femme commença à perdre patiente, elle attendait seule chez elle depuis près d'une demi heure et elle n'avait toujours eu aucune nouvelle de son prince charmant. Elle décida de lui envoyer un message texte pour savoir où il était. Elle fut surprise de découvrir qu'il était déjà au bal sans être venu la chercher, de quoi elle aurait l'air arriver seule à un bal de promo et du coup c'est beaucoup moins d'impaque sur le pauvre petit coeur d'heavy. Militine décida finalement de se rendre au bal en taxi.

Une fois arrivé sur les lieux de l'évènement, elle fit un tour rapide du regard afin de trouver son cavalier.Au premier coup d'oeil elle ne le vit pas. La décoration était très réussit, ont pouvait vraiment se croire à Versailles, il était difficile de croire que l'évènement avait lieu à la bibliothèque de l'université, ont ne reconnaissait plus l'endroit du tout. Elle se dirigea instinctivement vers le bar, tant qu'à se retrouver seule aussi bien avoir un verre à la main. C'est là qu'elle remarqua Edward en compagnie de plusieurs autres personnes. Elle alla immédiatement vers lui le sourire au lèvre. Arrivé près de lui, elle se colla comme un mouche se colle à un excrément de chien. Elle sourit au groupe en guise de salutation, puis lorsque ses yeux se posa sur Drew elle lui fit un clin d'oeil. Elle adorait lui rappeler leur passé, bien que cela date de plusieurs années, il ne semblait pas apprécier, mais ce petit jeu amusait grandement la jeune femme. Elle se tourna ensuite vers son cavalier pour lui adresser quelques mots;

« C'est la que tu te cachais, je te cherchais partout. Tu parle d'une façon d'agir avec ta cavalière! »

Comme son cavalier ne semblait pas vraiment préoccuper par ses besoins, elle alla elle même se chercher un verre de vodka pour par la suite se coller encore plus sur Edward. Elle parcouru la salle du regard question de trouver Heavynne et voir ça réaction.

Le bal de fin d'année ou bien la plus importante fête du cursus scolaire. Celui qui ratait cet événement incontournable ratait non seulement un des plus beaux rassemblement de l'université mais également l'une des « after » les plus connue de la côte Autant dire que celui qui ne s'y rendait pas pouvait dire adieu à sa vie sociale en moins de deux secondes. Personnellement, cela faisait longtemps que je ne me montrais pas aussi souriant à l'idée de me rendre à une fête de fin d'année. En effet, depuis quelques années c'était devenu plus une corvée qu'autre chose, sûrement parce que je m'y rendais pour faire surtout plaisir à mon père qui voulait à tout prix que j' apprenne à me socialiser. Après tout, n'étais-je pas un Downer, un V.I.P de naissance ? Cette distinction là m'avait d'ailleurs toujours mis mal à l'aise, comme le fait de devoir obligatoirement me mêler à la masse. Heureusement, cette fois c'était différent, cette fois il y avait une étincelle qui n'avait d'autre prénom que Manon. Depuis que je lui avais proposé d'être ma cavalière, une première pour moi, j'étais plus que jamais anxieux à l'idée de me retrouver à danser, corps contre corps avec elle. Pourtant, il m'était d'autant plus difficile de cacher ma joie, à tel point que j'avais tout préparé de A à Z afin que cette fin d'année reste à jamais gravée dans la mémoire de la jolie brune. Elle méritait le meilleur et je n'avais plus à cacher mon attirance envers elle. Elle me plaisait et elle le savait parfaitement. Entre deux maladresses, je lui avais fait tout aussi maladroitement comprendre que je n'étais pas indifférent à la personne qu'elle était. J'étais peut-être fou de me lancer car elle était vraiment l'opposé de moi mais c'était justement cela qui me plaisait. Puis, je savais clairement à quoi m'en tenir étant donné que je prenais tout mon temps afin d'apprendre à la connaître. Non, je ne rigolais pas avec les sentiments, il fallait vraiment que j'accroche et que je sois à 100% sûr de mon choix, autant dire qu'ici c'était le cas jusqu'à présent. Désormais, je me moquais de savoir s'il s'était vraiment passé quelque chose entre nous la première fois que nous nous étions rencontrés, il n'y avait plus qu'elle, ma fierté avait laissé place à du désir.

Perruque blanche ou pas ? Telle était la question existentielle que je m'étais posé pendant plusieurs heures devant mon miroir avant de me rendre à l'évidence: la chaleur était étouffante et je n'avais pas envie de dégouliner de sueur, encore moins de voir la poudre blanche délicatement appliquée sur mon visage partir de tous les côtés, comme tue l'amour disons qu'il n''y avait pas mieux. J'optais donc pour des cheveux tirés en arrière accompagné d'une légère poudre blanche, qui venait donner à mon visage les trais de la noblesse digne de la cour de Louis XIV, tout en gardant un air relativement moderne bien évidemment. Ne fallait-il pas rendre hommage à Versailles ce soir ? Quoi de mieux qu'avec un costume d'époque venant directement de France et spécialement conçu pour l'événement. Comme quoi, être V.I.P dès la naissance servait un tout petit peu quand même. Et, il y avait cette magnifique rose rouge finement taillée, posée sur ma commode qui serait délicatement adressée à Manon lorsque l'heure d'aller la chercher viendrait. Ce soir, nous faisions un bond dans le passé et tout devrait être réalisé dans le détail. J'étais du genre perfectionniste et je comptais bien le montrer à travers mon organisation de choc. J'étais pile poil dans les temps et fin prêt à aller chercher ma cavalière. Un dernière coup d' œil dans le miroir afin de vérifier que les fils dorés qui ornaient mon costume soient parfaitement bien alignés et je disparaissais déjà dans la nuit sombre qui me conduisaient à ma belle. Tout était pour le moment comme je l'espérais et je comptais bien veiller à ce que cela continue.

A cette heure là, les rues étaient vivement éclairées de milles feu et pendant que la plupart des jeunes s'apprêtaient à aller danser sur la dernière piste de danse à la mode, moi je m'apprêtais à prendre un billet directe pour la France du 17ème siècle. La belle attendait sans doute la bête et cette dernière allait bientôt la rejoindre car je m'avançais déjà dans l'allée qui me menait à Manon. Autant dire que j'étais mort d'angoisse, mais il était trop tard pour avancer, il ne me restait plus qu'à respirer un long coup et attendre de me faire manger à une sauce inconnue. J'hésitais quelques secondes avant de toquer à la porte puis je me décidais enfin, frôlant bien sûr la crise de nerfs.

Votre carrosse est avancé mademoiselle...

Déclarais-je en français, tout en effectuant une révérence digne des plus grands ducs de l'époque tout en adressant un baiser à la main de la magnifique brune qui se tenait devant moi. Autant l'avouer, cette audace m'avait demandé des heures d'entraînement devant le miroir de la salle de main et des tonnes de visionage de film d'époque. Si avant je frisais la crise de nerfs, j'étais à présent au bord de la crise cardiaque. Un tel élan de confiance en moi était déjà infiniment compliqué à faire ressortir sans que Manon vienne littéralement le faire éclater vêtue d'une somptueuse robe me laissant à des années lumières derrière elle. La vérité est que je ne savais pas comme j'avais fait pour ne pas tomber à la renverse.

Je suis...sans voix. Il n'y a pas assez de compliments pour te décrire correctement, là, tout de suite.

Une soirée sur le thème de Versailles. Qui l'aurait cru ? Mais puisqu'il fallait rendre un certain hommage aux français, alors quoi de mieux. Keven m'avait proposé de l'y accompagner, tels deux amis qui savent parfaitement qu'en compagnie de l'autre, ils ne peuvent que s'amuser. Sans retenue et sans avoir réfléchi une seule seconde, j'avais accepté. Je sentais que cette soirée allait être haute en couleur, je ne la raterais donc pour rien au monde. Trouver une robe sur le thème ne fut pas compliqué, une qui me plaisait l'était rudement plus, mais au bout d'une dizaine d'essayage, j'avais trouvé la tenue parfaite. Elle était dans les tons bordeaux, bouffante à souhait, avec un corset lacé sur le devant par un ruban blanc cassé, le même ton qui colorait de la dentelle disposée au niveau des avant-bras et des coutures. J'avais commencé à me vêtir quelques heures à l'avance avec l'aide d'Otto, véritable as de la mode. A nous deux, nous faisions la paire à ce niveau-là et nous étions parvenus à me costumer de la meilleure façon. Un maquillage léger et pâle recouvrait mon visage, cachant mon teint légèrement hâlé. Mes cheveux avaient été tirés vers l'arrière, regroupés en une sorte de chignon duquel s'extrayait quelques mèches bouclées. Je ne voulais pas être en retard pour une fois, principalement car Keven passait me prendre et le laissait attendre devant la confrérie ne le mettrait pas dans de bonnes conditions pour passer une bonne soirée. Au dernier moment, j'avais accroché des pendants en diamant à mes oreilles, et entouré mon cou d'un collier de tissu bordeaux duquel pendait quelques perles, avant d’enfiler mes chaussures et de récupérer en quatrième vitesse ma pochette qui contenait tout le nécessaire. Je dévalai rapidement l’escalier et les quelques marches qui me séparaient du jeune homme que je ne reconnus quasiment pas.

Si j’avais joué le jeu, Keven n’y était pas allé de main morte non plus et je souris tendrement en l’observant de haut en bas. Il s’approcha de moi et me baisa la main en faisant la courbette, et je lui répondis de la même façon en ramassant quelque peu ma robe. Alors que nous nous relevions, nous ne pûmes nous empêcher de laisser échapper un rire. Son cadeau me fit le plus grand et je l’enfilai rapidement autour de mon poignet avant de me diriger à ses côtés vers sa voiture grâce à laquelle, il nous conduisit jusqu’au lieu de la fête, soit la bibliothèque dans laquelle nous pénétrions, tout deux étonnés par la décoration de l’endroit. Bien vite, la taquinerie reprit ses droits puisqu’il vint me dire que je m’accordais très bien avec l’en droit, je lui tirai simplement la langue avant d’observer la salle du regard. Elle se remplissait à vue d’œil d’étudiants tous vêtus comme à l’époque de Versailles. Je me tournai rapidement vers Keven et glissai ma main dans la sienne avant de lui dire d’une voix moqueuse :

KAYLA ▬ Alors comme ça tu ne m’offres même pas un verre ?

Je le tirai rapidement vers la table qui faisait office de bar sur laquelle il devenait certainement se trouver quelques boissons qui parviendraient à me détendre totalement. Rien de mieux que l’alcool pour se laisser aller. Cependant, je commençai doucement en me servant un cocktail sans doute préparé pour l’occasion. Tout en buvant quelques gorgées, je continuai d’observer les environs à la recherche d’une tête connue. Et qu’elle ne fut pas ma surprise quand je reconnus Naomi toute pimpante dans sa splendide robe. Je faillis m’étouffer. Je n’avais pas réellement réfléchi à l’éventualité qu’elle soit là, mais apparemment j’allais devoir m’y faire. Je faillis me passer une main dans les cheveux avant de me rappeler la coiffure que je portais. Comment devais-je réagir ? On ne s’était pas parlé directement depuis des années, depuis que je l’avais laissée ici sans la prévenir. La soirée risquait d’être mouvementée. Je me tournai vers mon cavalier avant de lui esquisser un joli sourire. Je lui indiquai Naomi d’un mouvement de tête avant de lui demander directement :

KAYLA ▬ C’est une de tes amies non ?! J’ai entendu dire qu’elle était enceinte, c’est vrai ?

Au moins, nous avions encore quelque chose en commun puisqu’il n’y a pas si longtemps, avant mon arrivée à Berkeley, j’avais dû mettre fin à une grossesse. Cependant, si j’avais bien compris, la demoiselle comptait le garder, rien que pour cela je la respectais. S’occuper d’un enfant à l’université n’allait pas être de tout repos. De mon côté, je n’aurais pas assumé, voilà pourquoi personne n’était au courant, et pourquoi j’avais avorté. Je bus une nouvelle gorgée du liquide, alors que j’attendais patiemment une réponse de mon partenaire de soirée.