« Tu vas au bal ? »
« Ouais, on se retrouve là-bas ma belle ! »

Nina s'était tâtée toute la journée : y allait-elle, n'y allait-elle pas ? Beaucoup de personne répondirent positivement à sa question, ça pourrait être marrant d'un côté, non ? Mais les personnes à qui elle avait posé cette question n'était pas des amis proches, et Nina ne se voyait pas passer toute la soirées en leur compagnie, il fallait qu'elle trouve quelqu'un qui y allait et avec qui elle allait bien s'amuser. Oh et au pire elle trouverait sur place !

Le bal de promo … Le rêve de toutes filles normalement constituées. C’était pourtant le cas de Nina Baker, mais c’était tout comme elle se rendait en cours de philo : ça la barbait. Etait-ce le thème du bal « Versailles », ou les personnes présentes au bal qui lui donnaient cette étrange sensation qu’elle ne se sentirait pas à sa place ? Les longues robes, ce n’était pas pour elle, Nina aimait montrer ses jambes, Beta oblige. Mais la belle respecta tout de même le dress code imposé. Une longue robe bouffante à la Marie-Antoinette, avec les volants qui vont avec, et tout le tralala qui rendait cette robe mettable uniquement à une soirée costumée. Elle s’était même accordée un large chapeau, comme on le voyait dans les films, et respirait à peine à cause du corset. Nina avait surtout peur d’étouffer, sa robe était manche trois-quarts, pleine de dentelle et lui traînait par terre, sous la chaleur de la Californie. Même le soir, le temps restait très doux. Fichu bal de fin d’année.

Luttant pour sortir de sa chambre étudiante, vu l’étroitesse de la porte et le bouffant de sa porte, Nina avait louée une voiture pour se rendre jusqu’à la bibliothèque. Non, sérieux, vous n’alliez quand même pas imaginer qu’elle ferait tout ce chemin avec cette robe aussi encombrante. Il fallait tout de même avouer qu’elle lui allait bien, à Nina. Elle proposa à quelques filles de sa confrérie de venir avec elle, mais elles n'étaient pas encore prête, et Nina n'avait aucune envie de les attendre. Impatience, quand tu nous tiens. Pourquoi, elle n'avait pas hâte d'aller au bal. Elle se ferait surement chier, le seul plaisir qu'elle avait eu était d'avoir dessiner sa robe, en apprenti styliste qu'elle était et de l'avoir fabriqué de A à Z, tout comme l'imposant chapeau qui allait avec. Et plus aucune mauvaise langue pourrait dire qu'elle ne savait rien faire, il fallait l'avouer, en voyant la robe que portait Nina, qu'elle était douée.

Le trajet ne prit qu'une dizaine de minute et Nina descendit, encore une fois avec difficulté de la voiture. Nina sortit un billet de son décolté pour payer le taxi, et pénétra dans la bibliothèqiue. Elle avait parfaitement bien aménagée, correspondant au thème, les décorateurs avaient fait du bon boulot ! Mais la belle se concentra plutôt sur les personnes, regardant tour à tour qui se trouvait dans la salle. Nina grimaça un peu, toutes ses têtes lui était familières mais seulement de vue. La soirée commençait bien ! La demoiselle Baker fit quand même un tour de salle, pour voir qui se trouvait là. Puis, elle vit sa présidente de confrérie, Noelynn G. Hildebrand. Un sourire au lèvre, la Beta s'approcha de la jolie blonde.

« Noelynn ! Je savais pas que tu venais. »

Nina la salua et la regarda de la tête au pied. Tiens, pas de dress code ce soir ? Elle était tout de même très élégante et Nina aimait beaucoup sa robe noire.

« Pas de robe baroque ce soir ? »

Drew était maintenant seul face à lui même devant la bibliothèque. Il s'en voulait vraiment de ce qui venait d'arriver car s"il y avait bien quelque chose qu'il ne supportait pas c'était de faire souffrir les gens qu'il aimait... Mais malheureusement, bien souvent ses mots dépassaient sa pensée et une fois que c'était dit il était trop tard, il ne pouvait plus revenir en arrière ! Fleur était une fille sensible, elle réagissait bien souvent trop excessivement pour tout et face à un Drew qui cherchait justement à cacher ses sentiments le plus possible, elle allait avoir du fil à retordre c'est certains mais le jeu en valait vraiment la chandelle... leur couple semblait tenir la route, ce qui était assez rare pour des étudiants mais restait-il à savoir si Fleur avait le même sentiment que lui... était-elle prête elle aussi a faire des efforts pour l'accepter comme il était, avec son passé, ses conquêtes, ses amis etc... Il avait besoin qu'elle lui prouve qu'elle n'allait pas encore le quitter à la première occasion ou à la première difficulté, il avait trop eu l'habitude avec le temps et maintenant qu'il était rôdé il se méfiait des filles dès que cela devenait un peu trop serieux !
Aujourd'hui, étant persuadé qu'il venait de tout foutre en l'air avec Fleur il ne lui restait plus qu'à se bourrer la gueule et ne plus penser à rien d'autre que lui, ou plutôt penser à ce qu'il allait bien pouvoir faire maintenant... il pensait encore il y a quelques jours qu'il allait être père mais Coleen ne voulait pas lui dire si elle avait encore ce bébé dans le ventre ou non, ce bébé ? Son bébé... oui il avait tellement aimé cette sensation lorsqu'il avait su il y a quelques semaines qu'il allait être père mais est-ce que ce genre de sensation resterait toujours... c'était très fugace et Drew n'était pas du genre à vivre dans le passé, il se rendait bien compte aujourd'hui qu'il aurait été trop égoïste pour être père, le père de l'enfant de Coleen ! Après tout qu'est ce qu'ils avaent tous les deux si ce n'est une alchimie sexuelle assez intense ? C'était loin d'être suffisant pour fonder une famille, non ce genre de relation était faîtes pour rester au lit voila tout et si Drew avait cru ressentir un quelconque sentiment d'amour pour elle c'était surtout à cause de cet enfant qu'elle portait qui élevait la Bêta au rang de "mère de son enfant" ce qui n'était pas rien tout de même !
Drew avait maintenant une assez bonne impression de ce qu'on ressent quand on fait partie des nuls, de ceux qui font des trucs idiot et se font ensuite charier pendant des semaines... il avait toujours été du côté de ceux qui se moquent doucement de ce genre de déclarations enflammées alors c'était un immense changement pour lui ! Il se demandait si sa réputation en pâtirait maintenant... il ne voulait pas tout perdre, et puis en fait il se fichait de cette réputation puisqu'elle se retrouverait en un instant ! Il était Drew Mcfendders, il sortait avec une des plus belles filles du campus, il avait une bande d'amis géniaux, rien n'allait changer, rien ne devait changer, il n'avait pas besoin de plus de drames dans sa vie maintenant surtout qu'il lui restait encore un an entier à passer à Berkeley...

Constance, la soeur de Fleur a qui il avait fait un peu de lèche plus tôt dans la soirée vînt immédiatement pour lui parler après être allée consoler sa grande soeur. Decidemment la famille ne comptait pas le lâcher ! Elle était bien la dernière personne à qui il avait envie de parler maintenant, surtout que la connaissant elle allait défendre uniquement Fleur, comme si tout était de sa faute ! Il la laissa malgré tout se mettre à côté de lui sans rien dire et l'écouta faire son discour un moment avant de soupirer et de la laisser finir. Elle n'était pas très douée pour ça en tout cas, pour donner des conseils !

Je sais bien qu'on doit tous les deux faire des efforts mais apparemment elle pense qu'il n y a que moi qui fait des conneries... moi je n'ai pas été hypocrite, je reste comme je suis dans n'importe quelle situation alors qu'elle ne s'est pas gênée pour venir me narguer avec Augusto qui avait l'air de plutôt bien la connaître ! Mais tu ne devrais pas rester ici, retourne avec ta soeur elle aime bien passer pour la victime et en plus ton humour laisse trop à désirer pour que je l'écoute avant d'avoir terminé cette bouteille ! dit-il en buvant une autre gorgée avant de la laisser s'en aller.

Drew ne voulait pas être méchant avec elle ou quoi que ce soit mais il voulait juste être seul, ou au moins que si quelqu'un vienne le voir qu'il comprenne qu'il n'avait pas besoin de long discours, juste de quelqu'un qui le comprenne et qui reste avec lui à boire cette bouteille ! Oui enfin la personne suivante était ce mec qui n'avait pas cessé de le fixer tout le long de la soirée alors qu'il dansait avec Fleur ou qu'il était au bar ! Il commençait à croire qu'il le draguait, le pauvre, il cherchait sûrement à s'en prendre une avant la fin de la soirée... Drew l'entendit commencer à parler et leva finalement la tête vers lui un peu surpris... à Paris ? Mais d'où est ce qu'il le connaissait ? Il n'arrivait pas à remettre un nom sur ce visage qui maintenant qu'il y repensait lui semblait tout de même familier... Ah ça y est il était le mec qui lui avait fait visiter la ville pour la première fois, enfin visiter dans le sens connaître les bons coins pas visiter les monuments archi connus et qu'il avait déja vu maintes et maintes fois ! Drew se leva finalement et lui donna une accollade amicale avant de se rasseoir près de sa chère bouteille.

Eh ça fait bizarre de te revoir ici ! Apparemment ça roule pour toi tu es entré à la Sorbonne quand même ! félicitations ! Moi qui étais prêt à t'en mettre une parce que je pensais que tu me draguais dit-il avec un léger sourire se souvenant qu'il avait fait sécher Estevan pendant presque 5 jours tandis qu'ils passaient leur temps dans les rues, à draguer des filles en terasse... le bon vieux temps !

Le plus surprenant arriva lorsqu'il lui parla de "sa soeur", sa soeur ? Fleur était donc la soeur d'Estevan ? Tout se mettait enfin en place dans sa tête, il ne connaissait pas vraiment la vie du jeune français, quand il l'a connu, ils ont plutôt passé leur temps à parler de leurs conquêtes du fait que Drew était américain et forcément il était parti pour lui raconter tous les trucs dingues qu'il avait fait, le vol de voiture, le joint, regarder les filles dans les vestiaires, bref des choses qui font qu'un ado se sent comme un Dieu, comme un vrai homme en fait... aujourd'hui, le voila qui venait le voir pour lui parler comme s'ils se connaissaient depuis toujours, il ne l'avait connu qu'à peine une semaine et n'avait presque pas eu de nouvelles depuis et il se permettait de lui donner des leçons ! Qu'ils aillent tous se faire voir, il n'avait pas besoin qu'on vienne lui dicter sa conduite, il avait besoin d'un ami c'etait trop demander ?

Toi aussi tu t'y met ? J'ai déja eu droit au discours de la soeur et maintenant le frère, génial ! Je cherchais pas à jouer les gros durs ou quoi que ce soit mec, j'étais juste en train de... laisse tomber c'est trop compliqué, je pensais juste que Fleur était une fille pour moi mais apparemment elle n'a pas l'air de vouloir accepter que j'ai un passé sans me faire de scène...je voulais pas faire de mal à ta soeur et Naomi et moi c'est... enfin ça a toujours été très chaud entre nous et ce soir elle en a profité parce qu'elle sait que je ne voulais qu'une chose avant... mais maintenant qu'il y a Fleur c'est différent je voudrais juste qu'elle me fasse confiance, ok j'ai flirté mais jamais je n'aurais fait un geste qui aurait pu lui faire du mal c'est juste que je suis... je suis trop con... de toute façon maintenant c'est trop tard va la retrouver et... reste avec ta soeur, elle a besoin de sa famille moi c'est bon et puis j'ai plus envie d'entendre toutes les erreurs que j'ai faîtes sinon je vais finir par avoir envie de te frapper, ce serait con hein ou même de raconter cette histoire où tu pensais que cette fille en boite était une fille et... enfin tu vois !? dit-il en lui reprenant sa bouteille des mains avec un air cynique sur le visage et attendit finalement qu'il parte pour en boire une autre gorgée.

Heureusement, celui qui venait ravitailler le bar en boisson venait de passer, il pu attraper une autre bouteille au vol et la posa à côté de lui pour plus tard... il reprit une gorgée de l'autre se demandant toujours si quelqu'un pouvait au moins comprendre que lui n'avait rien fait du tout dans cette histoire et que Fleur jouait ce role de diva bien plus à merveille que lui ! Si l'on ne supportait pas d'entendre la vérité, il valait mieux ne pas se frotter à Drew lorsqu'il avait bu un verre ou deux, ou en l'occurence, presque une bouteille !

Pathétique. Je me trouvais littéralement pathétique. J'étais désormais entrain de céder à tous les principes que j'avais. J'étais censé passer une mauvaise soirée, et m'ennuyer au côté de Charles-Edouard. Mon esprit, fatigué, devait faire comme à l'accoutumée en vagabondant ailleurs, et pourtant, on aurait dit que pour une fois, je l'avais enfermé dans une cage. J'étais docile, élégante et posée. J'avais décidement beaucoup de mal à me reconnaître, et qui pouvait-être à l'origine de ce grand changement ? Oh biensur, la soirée n'y était certainement pas pour rien, mais je crois que même en essayant de me mentir, la réponse me venait de façon ineluctable. Charles-Edouard. Il m'avait déjà déçu une fois en me posant ce fameux lapin, et depuis je me torturais pour répondre non à toutes les autres invitations qu'il me proposait ardemment. Je n'avais pas envie de revivre cette déception, et j'avais voulu rompre tout contact avec lui, bien que je rêvais qu'il prenne l'initiative de m'inviter au bal. Néanmoins j'avais été plus que surprise qu'il fasse le premier pas et se mette en position de faiblesse, ce n'était pas son genre. A son contact, je changeais et étais incapable de me faire violence pour rester fidèle à la Rosie que j'étais. M'était-il bénéfique ? La réponse restait encore en suspend, je ne le connaissais que très peu après tout. Cependant, je ne faisais que me mentir en essayant de me persuader coûte que coûte que cette soirée était une véritable sinécure. Non, j'y prenais un malin et délicieux plaisir, c'était bel et bien ça le pire, je le redoutais plus que tout. Si je me plaisais tant en sa compagnie, cela signifiait un bon nombre de choses que je me refusais de croire...Cela signifiait aussi que je lui donnais à nouveau le droit de me faire souffrir. J'étais si...inconsciente. Prendre des risques, c'était à la fois un équivalent du mot "vivre", non ? Je ne savais plus très bien où j'en étais, et tout se bousculait dans ma tête, d'habitude je n'étais pas aussi indécise, voila pourquoi tout ceci me térrifiait particulièrement. Cependant, la remarque de Charles-Edouard qui avouait que j'avais bel et bien raison, tout est plus facile lorsque je mène la danse, m'avait fait laché un rire. Un rire court, car la remarque qui suivit venait à nouveau me faire plonger dans un état second. Quelle idée stupide avais-je eu en lui disant qu'avec lui on finissait éssouflé en permanence, qu'est-ce qui m'avait traversé l'esprit ? Je n'en revenais pas de ce que j'avais dit, et dire que j'avais taché de choisir soignement les mots que j'employais, à la rigueur je tournerais sept fois la langue dans ma bouche avant de dire quoi que ce soit qui pourrait me faire plonger dans l'interdit. Mais tout était trop tard.

Désormais les paroles laissaient place aux actes. Je sentis sa main se refermer sur la mienne, il m'étreignit contre sa poitrine, et déposa ses lèvres sur les miennes, m'offrant un baiser que je qualifierais de "défendu". Pourquoi ? Pourquoi rendait-il les choses plus compliquées qu'elles ne l'étaient déjà ? Je m'abandonnais pourtant littéralement, sans chercher à me rebeller contre ce sentiment d'alegresse qui envahissait tout mon être. J'avais honte de mon escalavage, et peut-être un peu sans doute de ma dépendance actuelle. Il s'écarta de moi, et immédiatement un certain manque vînt m'envahir, non, c'était tout bonnement impossible. Je me refusais d'y croire.

- " Surprise, serait plus adéquat..." lui répondis-je.

J'étais encore perdue, et la tête me tournait légèrement, j'avais besoin de laisser passer quelques minutes pour retrouver mes esprits. Cet evênement venait de changer bien des choses, où alors il venait simplement de révéler ce qu'au fond je savais déjà malgrès moi. Je n'avais pas envie d'y croire, c'était certain. Charles-Edouard m'assura qu'il allait revenir, puis parti à travers la foule. C'était bel et bien la première fois que je lui faisais confiance, je ne posais pas de question. De toute façon, j'étais bien trop tourmenté pour ça, et pour me faire retrouver rapidement le sourire, je connaissais déjà la solution. Les amies. Et comme si un dieu avait entendu mon souhait, Lina m'adresser la parole.

-" Oh...heu...mon cavalier vient juste de s'absenter. " répondis-je en lui adressant un sourire.

Je tournais la tête, et la première chose que je fis en la voyant, la meilleure-amie qui puisse exister :

- " Ma Manooooooooooooooon ! Oh, tu es vraiment magnifique dans cette robe !!! " n'avais-je pu m'empêcher de lui dire entre deux cris d'hystérie.

Ces derniers temps on avait pas beaucoup eu l'occasion de se voir, mais je comptais bien ratrapper le temps perdu. Elle m'avait tellement manqué, et j'avais des tas de choses à lui raconter sur ce début de soirée qui avait été marquant pour moi.
J'étais très heureuse qu'elle soit là, elle venait de dissiper cette angoisse qui s'était emparée de moi après le baiser de Charles-Edouard, ma bonne humeur était définitivement de retour.

La tête de la jeune fille tourna lentement vers celle de Joe, et elle murmura :


L I N A - J'ai failli attendre..

J O E - Désolé, c'était le temps que je me fasse à cette.. chose.


Il pencha la tête vers son costume avec une moue dégoutée, lorsqu'un baiser lui fit relever la tête. Lina venait de déposer un baiser sur le coin des lèvres, un baiser furtif mais un baiser quand même.


L I N A - Hum, dis donc, même dans ces vêtements, tu restes sexy..

J O E - Si t'aimes le côté travesti, ouais, peut être.


Il fit glisser sa main un peu plus sensuellement contre sa hanche, histoire de marquer son territoire. Les têtes étaient tournés vers eux, en partie, et Joe souriait à sa partenaire. Il rapprocha sa bouche du creux de son cou, et murmura :


J O E - Tout le monde nous regarde..


Le jeune homme tourna la tête vers la foule, et vit quelques regards insistants qui s'évertuaient à les fixer. Parmi eux, les regards des amis de sa copine, ou plutôt, de la demoiselle qui s'acharnait à lui faire penser qu'il était célibataire.


J O E - J'espère au moins qu'il y aura un after, ça risque de faire jaser pas mal de monde, ici.

Sourire ultra-bright, et regard mesquin.

Comment pouvais-je définir mon état d'esprit au moment même où Manon apparaissait devant mes yeux, magnifiquement vêtue et superbement coiffée ? Excité ? Sûrement. Joyeux ? Certainement mais plus que ça, j'étais heureux. Je pouvais sans autre l'affirmer, ce bal était devenu le meilleur de ma vie avant même d'y avoir réellement assisté. Manon était si pleine de vie que je ne pouvais pas me sentir différemment, elle avait ce don d'ajouter de l'humour dans n'importe quelle situation. J'étais très probablement horrible avec ma perruque et mon teint à en rendre jaloux un vampire, mais elle trouvait quand même le moyen de m'apporter une estime que je n'avais pas. Peut-être que nous étions opposés, mais qu'est ce que c'était bon de se sentir si proche d'une personne était si différente en fin de compte. J'avais toujours cherché les sentiments chez des femmes ayant des points communs avec moi et je me rendais compte aujourd'hui que j'avais dans un certains sens eu tord. Il me fallait sans doute une fille qui sache m'apporter des choses nouvelles et c'était bien évidemment le cas avec Manon.

Moi magnifique ? Ne me fais pas rire.

Déclarais-je en souriant tout en baissant les yeux l'air honteux. Je n'avais pas l'habitude de recevoir de tel compliment. Je n'étais pas totalement convaincu par celui-ci mais je jouais le jeu, après tout cela faisait toujours plaisir de sentir un peu valorisé, surtout par une personne qui était chère à nos yeux. Je ne pouvais qu'être ravis d'avoir proposé à la belle brun de se rendre avec moi au bal, c'était avec elle à mon bras et elle seule que j'avais envie de me rendre à cette fête qui s'annonçait épique. D'ailleurs, tout s'enchaîna très vite à partir du moment où Manon m'ouvrit la porte car elle m'entraîna tout aussi rapidement en direction du carrosse afin d'arriver dans les temps à la bibliothèque, lieu dans lequel Versailles au temps des rois reprenait vie.

Le bal s'annonçait vraiment comme un moment magique. Du moins, un moment jouissif. Presque tous les étudiants étaient d'accord pour dire qu'il allait certainement être un des meilleurs depuis longtemps. Je n'étais pas à Berkeley depuis des lustres, mais je sentais tous comme ces élèves que cette nuit allait être spéciale. Pour moi, elle était déjà fabuleuse avant même d'avoir commencée, mais j'avais le pressentiment qu'elle allait égaler et même surpasser tous les pronostics. Le fait que le campus opte pour un thème en l'honneur des français promettait déjà un dépaysement total. Je venais peut-être de la Sorbonne et j'étais peut-être aussi largement habitué à cette tradition française mais rien ne m'empêchait d'être toujours surpris. Je devais l'avouer, j'avais été ébloui. A peine avions nous, Manon et moi, franchis les portes de la bibiliothèque que nous nous retrouvions déjà au siècle passé. Les organisateurs avaient mis le paquet parce que la décoration était plus que réaliste, elle était quasiment la même qu'à Versailles. Je n'avais plus l'impression d'être aux Etats-Unis mais bel et bien en France et il fallait dire que cela faisait du bien. Encore plus étant donné que j'étais en de bonne compagnie. Je ne cessais de regarder Manon d'un air plus qu'éblouit mais je n'osais pas encore entamer une discussion de peur de me montrer ennuyeux. A vrai dire, être entouré de tant de monde ne me mettait pas vraiment en confiance, c'était véritablement un défi, un défi que je me devais de relever et de surpasser. Il fallait que je m'habitue à ces bains de foule si je ne voulais pas passé pour un coincé et je devais reconnaître que ce dénommé Drew qui avait déclaré sa flemme au micro était plus que courageux. Manon aussi avait sans doute été surprise, sans parler de l'intéressée par la déclaration.

Il est vraiment courageux,j'espère juste qu'il ne va pas se faire remballer.

Puis je décidais de me lancer et de simplement saisir la main de Manon avant de l'entraîner sur une musique qui nous plongeait encore une fois dans des siècles anciens. Mon corps était saisi par la peur des pieds à la tête mais ce n'était pas cela qui allait me faire reculer, au contraire, il s'agissait justement de ce défis à relever. Si je voulais me montrer au niveau de Manon, je me devais de surpasser cette frayeur. Cette rose serait le symbole de la fin de celle-ci.

Cette rose est pour toi, j'ai cru comprendre qu'il s'agissait de ta fleur préférée.

Lui tendais-je délicatement tout en lui souriant et en voyant arriver Rosana à tout vitesse en direction de ma cavalière. La nuit allait être riche en rebondissement et je sentais que cela ne serait pas uniquement de notre faute.

LINA : Hum ... Je sais que tu aimerais l'enlever Augusto, néanmoins j'ai eu trop de mal à le mettre pour que tu t'amuses avec !

Alors là mes enfants je n'ai qu'une seule et unique chose à dire : Lina Kaïcey Nickson est une coquine. Me faire limite des avances comme ça devant tout le monde se résume à jouer avec le feu. Attention petite fille, avec un italien de ma trempe, tu risquerais de te brûler très vite. Je n'eus pas le temps de répliquer correctement à cette merveilleuse perche qui m'était tendue que Drew prit la parole. Pfff ... Après avoir zieuté sur la poitrine de Naomi l'Omega, s'être fait embrassé par Elena la Zeta, le voilà au micro pour faire une déclaration à Fleur l'omicron. Sérieux, personne ne veut l'arrêter ?! Non parce que le ridicule a des limites. Au delà c'est ce que l'on appelle être pathétique. Et en ce moment, il l'était. Royalement même. Le roi des bouffons. Nous étions plongés dans un remake des feux de l'amour mais avec de plus mauvais acteurs -oui c'est possible, suffit de voir le Delta- et en pleine déclaration larmoyante qui devait faire fondre les trois quart des filles de la salle. Personnellement j'ai préféré éclater de rire. Non parce que ... Franchement : Veux-tu être ma petite amie officielle ... Officielle ?! Si elle répondait non, il en avait combien en stock pour la remplacer ?! J'étais curieux de la savoir. Néanmoins pour ne pas faire de vague, j'ai préféré me concentrer de régler le son de mon rire afin de ne pas trop me faire remarquer au lieu de lui poser mon interrogation à voix haute. Question de politesse après tout. Il voulait se faire ridiculiser ... Soit. Une fois tout ce blabla fini, je me suis retourné vers le comptoir pour commander un autre verre. Fleur, elle s'est contentée de se réfugier dans les bras de son petit ami officiel ... Tsss la pauvre. Aucun caractère n'empêche. Tout du moins c'est ce que je pensais jusqu'au moment où j'entendis Drew hausser le ton de sa voix avant de partir une bouteille à la main. Bon débarras ! Il est bien gentil mais bon d'un bal de promo nous étions passés à une soirée spécial McFendders. Faut pas pousser mémé dans les orties hein ! Si je m'étais déplacé à la base, ce n'était certainement pas pour assister à un déballage de vie privée. WO en aurait des choses à raconter concernant cette soirée, elle serait certainement la seule heureuse de toutes crises. Alors que mes yeux furetaient dans la salle à la recherche d'une victime potentielle, j'aperçus Alanna en compagnie de ... Je ne sais pas trop qui. Mes sourcils se froncèrent. Stop Gusto. Tu as mis un terme au jeu avec la demoiselle, tu n'as maintenant plus aucun droit de regard sur ses fréquentations .... Mouais. M'enfin, il aurait pu choisir un cavalier disons ... Plus Epsilonniens sur les bords.

Cette soirée étant trop calme à mon goût, j'ai décidé d'aller chercher Edward A histoire de la pimenter un minimum. Ouais parce que Edward H, il est bien gentil mais dans le genre, je te tiens le crachoir pendant des heures, y'a pas mieux que ce petit. Alors que je m'approchais, je vis le Delta me faire un signe discret pour me montrer une tierce personne qui se dirigeait vers les toilettes ... Charles-Edouard alias CEC pour les intimes, meilleur ami de mon cher et tendre frère Sandro. Autant vous dire que je ne porte pas forcément le français dans mon cœur au plus haut point. A la limite je le tolère dans mon champ de vision parce qu'il a rejoint depuis peu notre petit groupe. Acquiesçant d'un léger hochement de tête, je le suivis donc jusqu'aux toilettes. Une fois arrivé, je pris des dizaines de centimètre de papier toilette que je mis dans le conduit de l'un des lavabos. Une fois le papier bien enfoncé, j'ouvris le robinet. La texture de papier toilette devint celle d’une espèce de papier mâché et au bout de quelques secondes, le lavabo se remplit d'eau. Fermant le robinet, un sourire satisfait sur les lèvres je me suis alors tourné vers CEC. « Il reste quatre lavabos à boucher, ce serait bien que tu t'actives le français avant que l'on ne se fasse prendre ... » Soupirant, décidément les jeunes ne savent plus rien faire si nous ne sommes pas là pour les guider, je me suis accoté contre l'un des pans du mur pour regarder à l'autre notre nouvelle recrue. Espérons pour lui qu'il sache se montrer à la hauteur ...

Mon reflet était différent, du moins il le semblait lorsque je rentrais dans les toilettes, je me voyais avec le sourire, un grand sourire un peu con, qu'avais-je ? Étais-je heureux ? L'euphorie régnait en moi et c'était ce qui me faisait un peu peur, une fille pouvait me rendre ainsi ? Je ne pouvais le comprendre, ce n'était pas quelque chose que je pouvais comprendre, j'étais heureux, c'était bien mieux quand elle menait la danse, sans pour autant que j'ai l'air soumis, en tant que moi-même j'ai un côté machiste au fond, mais là, je l'a laissais faire, j'avais eu besoin de me rattraper et j'avais donc accordé ce qu'elle avait proposé, c'était d'un romantique qui me faisait sourire, un sourire que je gardais avec tendresse alors que je me rinçais le visage avec de l'eau, je ne savais pas encore quoi faire mais j'étais dans mes pensées. J'étais censé me plaire ainsi ? Faire plaisir à Rosana était-il si important ? Plus important que ma propre personne ? Je ne pouvais le voir, mais au fond, je le voulais, étais-je .. entichée d'elle ? Je ne savais pas, j'étais un homme à conquêtes, je voulais un harem à moi tout seul, mais je n'en aurais au fond pas l'utilité. Peut-être que je l'avais attendu, elle. Non, je n'attendais personne, mais voulait-elle me changer ? Je ne voulais pas, j'en avais peur, je ne voulais pas changer pour quelqu'un et pourtant, j'avais tout fait pour qu'elle soit avec moi ce soir, devais-je l'admettre que j'étais attirée par elle plus qu'avec toutes autres filles ? Je n'en aurais pas les tripes, je ne voulais pas voir la vérité, alors que je la voyais dans mon reflet dans la glace juste en face de moi, si, si, si. Oui, Non ? J'étais attiré par elle, c'était indéniable, mais qu'avais-je pour elle ? Aucun sentiment, je l'espérais, pourquoi ça ? J'en avais peur, mais trop de fierté pour l'admettre qu'une petite chose comme une femme puisse me rendre fou, moi, Charles-Édouard Castello. Je n'avais besoin de rien pour être complétement timbré, ni personne. Mais elle y arrivait si facilement, s'en était déroutant, et elle n'en avait même pas été surprise. Mes mains s'étaient accrochés au rebord des lavabos, je repensais au baiser que je lui avais donné, c'était a présent une drogue. Je la voulais, encore & encore c'était terrible l'effet qu'elle avait déjà sur moi, je ne me contrôlais plus, je ne voulais pas. On me sortait enfin de cet effet de contemplation et de réflexion en ouvrant la porte. C'était Augusto, le frère de mon meilleur ami Sandro. Des jumeaux quoi, je lui souris, et il ne semblait pas être super ravi de me voir, et je souris en le voyant faire, nous avions les mêmes idées, sauf que j'en avais profité de cette solitude pour réfléchir a moi-même. Je lui souris lorsqu'il tentait de me charrier mais je n'en fis rien, j'avais l'esprit occupé, mais comment faire ? Je lui souris et le vit s'activer a prendre du papier toilette et en boucher les évacuations de l'eau des lavabos, je souris et parti en faire de même, sur les 5 lavabos il en restait 4 et je m'en occupais d'un et le regardait dans les yeux, il était certes plus costaud que moi mais je m'en fichais moi, l'honneur c'était sacré et on ne me traitait pas ainsi, mais bon, pour une fois il avait raison, si on ne voulait pas se faire prendre il fallait qu'On se sorte les doigts du cul alors que j'activais le robinet et laissant l'eau couler et s'accumuler dans le lavabo. Lui s'en occupant d'un autre et moi de même, le dernier nous le fîmes ensemble mais je le laissais terminer, le regarda,t alors que je reculais quelque peu, il se demandait surement ce qui se passait, nos pieds semblaient froid, c'était normal, l'eau avait fini par couler des lavabos et doucement s'étaler sur le sol, montant, inlassablement. Je pris de l'eau dans mes deux mains et en jeta sur Augusto qui semblait surpris alors que je mit mon doigt sous le robinet et le jet d'eau se fit plus pressant et je réussis à le diriger vers Augusto pour le tremper complètement et je me laissais aller quelque peu, riant avant de glisser sur le sol, et merde.


" Rigole pas, t'es pas malin aussi comme tu es Napoléon !"

Accentuais-je avant de sourire et de me relevais de moi-même, fichu le costume et j'activais le dernier lavabo qui ne servait pas encore, et qui allait enfin servir. Je le regardas dans les yeux et souris avant de lui tourner dos, j'avais une autre idée et il fallait que je la mette en place rapidement. J'essayais une sortie discrète, mais quelque peu trempé ça s'attendait, mais j'essayais d'esquiver les regards et de voir ou était ma cavalière, car elle me manquait, je ne pouvais le nier. Je l'a vis peu après, alors que je croisais Lina, je lui fis un sourire, un de ces sourires charmeurs, qui laisse présumer l'envie qui se cachait dans nos regards, mais aussi le souvenir de ce qui s'était passé la dernière fois, nous étions liés a présent, du moins, une sorte de lien que rien ne pourrait rompre. Rosana était donc avec Manon et je souris en les voyant, je savais que j'aurais affaire a Manon concernant Rosana, j'en étais sûre, c'était mon amie et mon ancienne SexFriends, maintenant qu'elle était avec Havier je la taquinais pour ça, mais au fond je l'adorais, un vrai concentré de bonheur a l'état pur, et de beauté aussi. Je me devais a présent de mettre mon idée en place, je le devais. Je souris tout en sortant le plus rapidement possible de la salle de Bal et essayait plus ou moins d'atteindre le sous-sol du bâtiment malgré que je n'y étais jamais allé je parvins à le retrouver en peu de temps. Un léger rire sortit de ma bouche alors que j'y arrivais, cherchant une entrée de canalisation ou l'eau était dirigée et ou je pouvais y mélanger quelque chose le plus rapidement possible. Je sortis un petit flacon colorée qui changeait de couleur a chaque fois que l'on bougeait, mais une fois en place il gardait une couleur. J'ouvris le sorte de couvercle et me perchas au-dessus, l'eau y était, je dévissas le bouchon de la bouteille ou était la mixture étrange que je versais doucement dans l'eau, tout se mélangerais, surtout dans les instants qui allaient arriver. Je souris et revissas le tout, une couleur bleue était dans l'eau tandis que je refermais le couvercle. Je remontais alors aussi vite que j'y étais venu et fit un autre sourire à Lina, et tâcha de retrouver ma cavalière. Je pus voir l'état des dégâts. L'eau perlait sur le sol, une fine couche pour l'instant, mais on voyait bien d'où ça sortait, les gens devaient penser que c'était surement un problème de toilettes ou de lavabo, ou une connerie de deux boulets ? Surement. Je retournais a la recherche de ma cavalière, mes habits ayant quelque peu séchés, mais pas assez, surtout au niveau de mon bas de pantalon & mes chaussures, mais qui regardaient ici avec cet lumière tamisée et ce son dancefloor ? On regardait pas ça et j'arrivais doucement derrière Elle. Je la pris par la taille et chuchotais à son oreille d'une voix confiante et assuré.


" J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre, tu vois, je suis bien revenu - Et pour appuyer l'évidence de mes propos je lui pris la main - J'aime te toucher .. "

Je lui souris, mais c'était vrai, ce n'était pas pervers, c'était juste physique, et j'aimais être près d'elle, la sentir, être là si elle a besoin, à sa disposition, c'était pathétique, et pourtant, je me voyais content de faire ça, j'étais fier, de le faire, pour elle, et pas une autre. Qu'étais-je devenu ? Je ne le savais pas et je ne voulais pas le savoir, je voulais juste finir ma nuit et qui sait mon réveil, avec Elle.

Le bal... Ce truc débile ou les jeunes allaient danser.. Très sérieusement ce n'était - pour moi - qu'un prétexte pour repartir accompagné. En général je n'y allais pas seul et n'en ressortait pas seul non plus. Je m'arrangeais toujours pour avoir quelques proies à portée. Bon il est vrai qu'il y avait Bijoue et Seex mais n'ayant des nouvelles d'aucune d'entre elle je n'allais pas me laisser abattre. Qui a dit que Lawrence se pointerait seul ? Certainement pas moi et après avoir enfilé ce costume qui m'allait si bien je regardais l'effet dans la glace. Puis je me rendis chez les jumelles. Je les nommait comme ça parce que pour me souvenir de leurs noms je galérais... Touts les deux assez cruches - parce qu'une fille vaut mieux parfois qu'elle la ferme ça m'arrange - mais canon et divines. Des corps qui ne laisse pas indifférent n'importe quel mec et des poitrines très avantageuses. Le cliché du beau gosse coureur de jupon et superficiel ? Carrément... mais je préférais à celui d'amoureux transi... Les deux gourdes me suivirent sans discuter et rentrèrent dans la limousine louée par papa pour ce jour là.... Arrivé sur place je fis un bref tour des gens présents et plantais là les deux blondes - histoire d'aller plus loin dans le cliché - pour leur prendre à boire. Je vis Seex au loin mais ne fis pas de pas vers elle, elle était avec un mec et il était hors de question que ce soit moi qui vienne. Je ne voulais pas Bijoue même si des rumeurs allaient bon train sur un certain Nell qui serait avec elle... Je préférais ne pas le croiser celui là.. Peu importait si pour Bijoue on était ou pas ensemble, pour moi elle l'était toujours....qu'elle se moque de moi..ou pas. Je revins avec des verres avec les deux filles et elles attiraient péniblement mon attention alors que moi mes yeux avaient dérivés à nouveau sur la blonde en face.... Le verre à la main et le regard perdu je ne regardais que dans sa direction, tout en surveillant une arrivée hypothétique de Bijoue... Je lui fis un geste mais sa grande conviction... Après tout elle avait le campus entier selon les rumeurs pour elle...qu'est ce que je.. Et pourquoi je pensais tout à coup à Seex moi ? Encore les débilités de Thomas qui remontaient... J'aurais jamais du parler d'Heavy, c'était le retour de bâton assuré... Parfois je devrais la fermer...