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Dead or Alive || SUJET COMMUN

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MessageSujet: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyLun 16 Sep - 13:41



La mort. Qui vient nous prendre sans que l’on s’y attend. Certains meurent dans leur sommeil, chanceux qu’ils sont, d’autres dans la souffrance et la peur, d’autres encore l’accueillent en amie, entourés par leurs proches. Je n’étais dans aucun de ces cas. Je n’avais pas souffert, si ce n’est un goût infect dans la bouche. Je n’étais pas mort dans mon sommeil, ni entouré de mes proches. J’étais vivant. Depuis une semaine que l’on avait annoncé mon décès, officiellement, je vivais à l’abri des regards, pensant à ceux que je chérissais et qui me pleurais. Travaillant sans relâche mais sans jamais me pardonner la souffrance que je leur causais. En une semaine, je n’avais hélas pas eu le temps de me remettre de ce tragique évènement que fut ma fin. Trop de problèmes à gérer. Primo, je n’avais toujours pas pu voir mon neveu, Benedikt. Il travaillait pour cette organisation. J’étais le seul à être au courant. Non pas parce qu’il me faisait confiance plus qu’à tout autre, mais parce que j’étais le seul à être à même de pouvoir les aider, et qu’ils avaient demandé au jeune homme de faire les présentations. Après quoi, tout était allé très vite. Les menaces, le contrat, ma pseudo-mort par une mini-fléchette qu’il m’avait injectée lors de mon voyage en Ecosse. Tout avait préparé minutieusement, dans les moindres détails. Jusqu’à la fausse ambulance qui m’avait conduit à l’hôpital, aux trois médecins et deux infirmiers qui avaient pris soin de maquiller ma mort et de l’annoncer à ma petite amie. « Le docteur Clives est demandé en salle d’examen numéro 4. » La voix dans l’interphone, mécanique et froide me fit relever les yeux de mes tests. Ce que j’espérais trouver ? Une porte de sortie. Le remède au virus qui dévastait actuellement toute une famille de paysans indiens. Juste cette famille, en particulier était pour l’instant touchée. Le problème ? Le virus mutait, jour après jour, et les autorités locales craignaient pour le reste de la population. Un cas de contagion était déjà suspecté. Ce que venait faire cette organisation russe dans cette affaire ? Vous connaissez l’histoire de l’ami d’un ami de l’ami qui a des contacts bien placés et une grosse bourse ? Voilà pourquoi j’en suis là, aujourd’hui. Benedikt avait été le premier à être embauché par ces types. Pour un travail cependant, dont je ne savais rien, mais qui ne devait sûrement pas être le même que le mien, à faire des analyses, des tests médicaux, à combiner des algorithmes. Je n’en sais pas plus. « Je suis là. » Je suis arrivé dans la salle d’examen n°4. Devant moi, une femme, son mari et ses deux enfants, Shérazade et Amoun. 13 et 5 ans. Les cousins au troisième degré de la famille. Le mari présente déjà tous les symptômes. Rhume, toux, sang dans les urines, perte des cheveux, décoloration de la peau … Malgré les avertissements, ils n’ont pas voulu être séparés les uns des autres. Du coup, tout le monde est maintenant contaminé. Ce n’est qu’une question de temps avant que le virus ne fasse un festin de leur chair. J’entre dans le bloc. Avant de pénétrer dans la salle d’examens, tous les médecins doivent porter une combinaison. Lourde, blanche, matière rigide et impénétrable, seule la vitre au niveau des yeux nous permet de voir nos patients. Car oui, après plusieurs requêtes infructueuses, on nous a enfin permis de les voir, de les toucher, et de pratiquer nos tests. Ce n’est plus seulement de la théorie. La pratique devrait nous en apprendre davantage. Le cœur gros mais obligé de faire mon travail et surtout, de ne rien laisser paraître face aux agents du gouvernement russe, telle fut la condition préalable de notre ‘entente’, j’enfonce lentement une seringue dans le bras de l’homme. Voilà en quoi consiste mon travail sur cette base. Faire des tests, les exploiter, les comparer, et chercher la souche mère du virus pour en neutraliser les effets. Pour le moment, il n’y a eu ‘qu’ ‘une dizaine de morts, d’après les agents. Mais le virus, virulent et agressif, nous fait craindre ces jours-ci, de nouveaux effets et de nouvelles attaques cardiaques. C’est généralement ainsi qu’il se manifeste. En rongeant les organes vitaux des patients. « Qu’est-ce... Claire, viens voir… tu as déjà vu ça chez un autre patient ? » Claire est elle aussi médecin. Embauchée dans les mêmes conditions que moi. Tout aussi désireux de leur faire payer, tout aussi prompte à faire son possible pour soigner ces pauvres hères. « Non, jamais. C’est…étrange. On dirait qu’il a rongé…le métal de son pendentif. Ce n’est pas possible. Il s’agit d’un virus interne au corps humain. Il ne pourrait pas détruire des matières extérieurs à l’organisme, encore moins à une telle vitesse ! » Sa voix alarmiste m’inquiète. Claire est spécialiste des virus bio-organiques. « Je ne connais que l’acide nitrique qui ait cet effet-là. » Et la plus à même de répondre à mes questions et de tous, les sauver. Je vais faire de nouveaux tests. « En combien de temps cette tâche est-elle apparue ? » Je croise son regard, inquiet. « Je l’ai examiné il y a à peine deux heures, et cette tâche n’y était pas. » Conclusion : le virus a encore muté.

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMar 17 Sep - 6:57



Je n'allais pas chez mon oncle de gaieté de cœur, cette fois, loin de là, car dans ma tête, je n'arrivais pas à me dire que c'était la dernière fois. Depuis que j'ai appris la nouvelle, je n'arrête pas de sangloter dans mon coin, chose qui s'éloigne beaucoup du Kenzo jovial et sans arrêt de bonne humeur que tout le monde connait. Même le fait d'être installé avec Meleya et d'élever son bébé comme s'il s'agissait du nôtre ne change rien à ma tristesse. J'ai perdu mon oncle et bien que je ne le connaisse pas depuis des lustres, il m'avait fallu moins de trois heures pour m'attacher sincèrement à lui. Il a été le premier membre de la famille que j'ai retrouvé, le premier à m'avoir aidé aux États-Unis. Je m'habille d'un beau costume noir tout neuf pour paraître soigné et lui faire honneur... même si je sais d'avance que ce costume ira à la poubelle dès que je rentrerai de cette veillée sordide. Ou mortuaire, appelez ça comme vous voudrez. Je sens les mains de Meleya se poser autour de ma taille, sa voix douce cherche à m'apaiser. Je me force à lui sourire et j'essuie mes yeux humides. Je l'embrasse et j'embrasse mon fils adoptif dans son berceau avant de partir presque à reculons. Une fois dans la voiture, j'essaie de mettre une station de radio avec un rythme entraînant pour me redonner la pêche, mais rien n'y fait. J'ai beau être à moitié anglais et en avoir bavé toute ma vie, je n'arrive pas à tout garder pour moi, joie ou peine. Il faut que ça sorte. Je me moque de savoir que ça ne fait pas viril de pleurer... Une perte, c'est douloureux, j'y peux rien. Je me gare juste derrière une voiture puis je sors et marche lentement vers la maison de Noah. C'est bizarre, elle paraît tellement sombre, maintenant. Je tourne la poignée après avoir retiré mes lunettes noires, non sans me rappeler de ma première arrivée - ou intrusion, plutôt - chez lui. À l'intérieur, il y a déjà du monde. Des gens que je ne connais pas, pour la plupart. En même temps, qui sait que William Clives a un fils ? Pratiquement personne, j'en suis sûr. Jugeant que ce n'est ni le lieu ni l'endroit, je me ferai passer pour un simple ami de Noah pour ceux qui ne me connaissent pas, les révélations viendront une autre fois. J'aperçois Kirby, la pauvre a l'air atterrée. Sans rien lui dire, j'approche puis je viens la serrer dans mes bras en caressant doucement sa tête. Je ne sais pas quoi dire, pour une fois. "Je suis désolé..." Juste ça. C'est banal et agaçant, à la longue, mais je suis tellement retourné que je n'ai aucun autre mot à mettre sur cette douleur. Je l'embrasse sur le front puis je m'éloigne un peu pour laisser les autres lui présenter ses condoléances. Alors que je déambule un peu comme un zombie dans le salon, j'aperçois Joe Shark. Apparemment, il est venu seul, et sans doute parmi les premiers. Les autres membres de sa famille sont probablement trop tristes pour venir, à commencer par son ex et son plus jeune fils Connor. Il est dans un coin éloigné, face à une commode où on voit un portrait photo de Noah et lui en vacances au bord de la mer. L'Anglais a les traits fermés, encore plus inabordable que d'ordinaire. Pourtant, il a l'air terriblement affecté à sa manière, je le remarque au doigt tremblant qui glisse sur la photo sous verre. Je déglutis puis je détourne le regard sur le reste des invités en me tenant à l'écart, méditant sur mes souvenirs avec mon oncle. Je n'ai pas encore aperçu William, jugeant que ce moment risque d'être très pénible pour lui aussi.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMar 17 Sep - 10:02


Je n'avais passé pas loin d'une heure dans la salle de bains, à me battre avec ce maudit miroir pour qu'il m'offre une meilleure image de moi-même, mais rien n'y faisait. Alors j'avais arrêté de me battre après tant d'acharnement, car même tout le maquillage du monde n'aurait pu camoufler la mine dépitée que j'arbore depuis une longue semaine. Les yeux toujours aussi rougis par les larmes, un teint des plus blafards à faire peur aux morts-vivants et d'horribles cernes sous les paupières qui trahissaient mon manque de sommeil. J'ai également cette impression selon laquelle mes cheveux ont perdu de leur éclat, d'une teinte presque terne, ces derniers me causent aussi un gros souci. Tant pis. Au pire, le premier qui s'adonne à une réflexion se verra renvoyer chez lui avec un coup de poing en prime. On sonne à la porte et cela m'arrache un soupir. J'avale rapidement un antidépresseur, dont la boîte est soigneusement camouflée dans la trousse de secours de Noah pour que personne ne la trouve, et descend à l'étage, tout en réajustant ma robe noire, pour ouvrir la porte. C'est mon frère qui se tient derrière, à mon plus grand soulagement. Je n'étais pas prête à affronter le reste de la famille et des amis à Noah sans qu'il soit à mes côtés. Aucun mot ne lui est adressé, je me contente seulement d'une accolade quelque peu longue avant de le laisser entrer à l'intérieur de la demeure. Il n'avait pas été présent au moment où j'avais réuni les proches de Noah ici même pour leur annoncer la triste nouvelle, sans nul doute la pire des épreuves que j'avais dû traverser, et si ça n'avait tenu qu'à moi, je serais toujours en train de l'éviter, mais il avait fallu que James me retrouve pour me donner une leçon de morale au cours de laquelle, j'avais éclaté en sanglots avant de lui révéler la raison qui me poussait à agir tel un fantôme ces derniers jours. Alors que j'ai su me contrôler au cours des dernières heures, les larmes menacent à nouveau de revenir lorsque les premières personnes sont arrivées dans la maison. Mon cœur s'est tordu de douleur en apercevant Kenzo passer le pas de la porte, encore plus lorsqu'il s'est approché vers moi. Encore plus lorsqu'il m'a prononcé ces trois mots que je détestais tant entendre. Je me suis retenue de pleurer lorsqu'il m'a pris dans ses bras et ne l'ai daigné à le remercier que d'un simple hochement de tête. J'étais presque dans l'incapacité de parler, mais je savais pertinemment que si mes lèvres venaient à s'entrouvrir, je déverserais sans plus attendre un torrent de larmes. De mon air abattu, je l'observe se tenir à distance des autres, pensant que son oncle devait lui manquer tout autant qu'il me manque, avant de tourner mon regard vers James. « C'est vraiment n'importe quoi d'organiser un truc pareil. », lui murmurais-je alors. Comme si nous en avions besoin, comme si j'en avais besoin. Lorsque la porte s'ouvre à nouveau, je m'attends à voir les parents à Noah entrer, lesquels ne sont toujours pas présents, mais au lieu de cela, c'est Tacha et Benedikt qui s'avancent. Je m'apprête d'ailleurs à serrer le dernier dans mes bras, au lieu de cela, c'est la jeune femme qui se précipite sur moi pour me serrer contre elle. Que suis-je supposée faire alors que ma pire ennemie est actuellement en train de me prendre dans ses bras pour me réconforter comme elle peut ? « Je suis sincèrement navrée, Kirby. » Elle continue à me presser contre elle pendant encore quelques secondes, non sans que je ne prie tous les Dieux pour qu'elle me lâche. « Merci... » Seul mot que je suis arrivée à lui souffler, mais que voulait-elle que je lui dise d'autre ? Je l'observe alors tourner les talons, mon visage venant à se décomposer un peu plus au passage.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMar 17 Sep - 11:16

Dead or Alive ?
Sujet commun



Il fait nuit. Probablement doit-il être quatre heures du matin. Je n’ai même pas le courage de tourner la tête vers l’horloge accrochée sur le mur. Cela doit bien faire six heures que je n’ai pas bougé, restant assis là, sur ce canapé, les yeux fixés sur une photo que je tiens dans la main. Une photo de deux enfants blonds, bras par-dessus l’épaule, les vêtements recouverts de boue. Le sourire jusqu’aux oreilles. Une complicité étonnante.

Flashback

- Wiwi, j’arrive pas à dormir.

J’ai quinze ans. Il est tard et je dormais paisiblement sous ma couette. Mais très vite, en entendant la voix de mon petit frère de neuf ans, je me réveille et me redresse. Il se tient là, dans l’encadrement de la porte, une peluche dans la main. Son visage semble angoissé. Et si je l’observe avec un air quelque peu sévère, je finis par céder et soulever la couette pour lui faire signe de venir. Noah ne perdit pas une seule seconde et s’avança jusqu’au lit pour m’y rejoindre. Je passais la couverture sur nous puis déposais un baiser sur la tempe de mon frère. A cette époque, ce dernier enchainait les insomnies. Insomnies liées à quelques angoisses. Il avait la fichue habitude de regarder l’heure et de compter le temps qu’il lui restait à dormir. Ainsi, il ne trouvait pas le sommeil en se disant qu’il ne ferait jamais une nuit complète et que le lendemain matin, il ne tiendrait jamais éveillé. L’angoisse de l’heure.

- Tu as gardé ton bras en l’air comme t’as dit papa ?

L’exercice consistait à rester allongé et lever le bras le plus longtemps possible, jusqu’à n’en plus pouvoir. Le rabaisser devait libérer de l’endorphine et donc de permettre de s’endormir. Noah hocha la tête avec une moue qui me faisait comprendre que ça n’avait pas eu l’effet désiré. Il vint finalement se blottir contre moi alors que je déposais ma tête au-dessus de la sienne, sur l’oreiller.

- Souviens-toi de ce qu’a dit papa. Le sommeil, c’est comme prendre un train. Tu l’as loupé, ce n’est pas très grave, il te suffit juste d’attendre le prochain.
- Oui, mais le prochain train, il est long à arriver.
- Ne t’inquiète pas, on va l’attendre tous les deux.
- Merci, Wiwi.

Fin du flashback

Je venais de laisser la photo tomber sur le sol alors que j’assénais un violent coup de poing dans le mur en face de moi, au point d’y faire un trou. Ma main ensanglantée, j’envoyais un coup de pied dans la table basse, les yeux inondés par les larmes.

- Cette fois-ci, c’est moi qui aie loupé mon train. Et c’était le dernier, figure toi !

Parole à l’intention de Noah. Non, je ne risquais plus de trouver le sommeil désormais. Une semaine s’était écoulée depuis l’annonce de son décès. Je ne faisais que somnoler brièvement de temps à autre. Pour dormir, il fallait que je boive jusqu’à m’assommer. Mais il en était hors de question ce soir. Demain se déroulerait la veillée de Noah.

Le lendemain…

Je me trouve devant la porte d’entrée de la maison de mon petit frère. Une atmosphère pesante a envahi les lieux. Vêtu élégamment pour l’occasion, mon visage ne ressemble pourtant plus à rien. Si d’habitude, je suis rasé de près, c’est une barbe de trois jours qui recouvre mes joues, me donnant un air négligé. Des cernes ont élu domicile sous mes yeux d’un bleu plus clair. Ma peau semble plus blafarde. Et j’ai maigri. Pour cause, cela fait une semaine que je ne me nourris quasiment plus. La simple vision de nourriture me donne la nausée, et lorsqu’il s’agit de manger, le moment devient particulièrement difficile.

Lorsque j’entre, plusieurs personnes sont déjà présentes. Pourtant, je ne souhaite croiser le regard de personnes. Mon visage reste particulièrement fermé dans une expression de faiblesse intense. J’ai l’impression que l’on vient de m’arracher une partie de mon être. Je ne suis plus qu’une âme en peine qui erre, sans vraiment désirer survivre. Je n’ai pas revu Joe. D’ailleurs, le MI6 n’a aucune nouvelle de ma part. Je compte d’ailleurs démissionner. Si ce qu’il s’est passé reste assez flou, Noah a commencé à avoir des problèmes de santé après notre séjour en Ecosse. A partir de là, je m’en tiens comme premier responsable. Je ne souhaite plus continuer dans cette lancée. L’université de Berkeley obtient aussi peu de mes nouvelles, pourtant, on ne cherche pas à me mettre une quelconque pression vis-à-vis de ce qu’il s’est passé.

Je m’approche instinctivement de Kenzo. Une main compatissante se pose sur son épaule, puis dans ses cheveux. Mes yeux bleus croisent un instant le regard de Joe, mais très vite, je le détourne. Je n’ose pas non plus regarder Kirby. Je ressens le besoin de m’asseoir, de me recroqueviller, de sombrer dans un coin et de mourir. Mais je dois faire bonne figure, notamment pour mes parents qui viennent de passer le seuil de la porte. Je me dirige vers eux et là, je retiens mes larmes. C’est ma mère que je réceptionne dans mes bras en premier alors qu’elle éclate en sanglot en se serrant contre moi. Je tâche de rester fort pour elle, même si au plus profond de moi, j’ai tellement mal que j’aimerais qu’on m’achève. Mon bras libre vient accueillir mon père et nous restons là, quelques instants, tous les trois. Mes deux sœurs en devraient pas tarder. Finalement c’est Logan Salaun qui arrive. Ami de Noah, il semble choqué par ce qu’il est arrivé à l’homme. Mais, bien évidemment, il se trouve dans un état moins pitoyable que d’autres. Son premier réflexe est de se diriger vers Kirby. Il l’embrasse sur la tempe puis fixe son regard dans le sien pour lui faire comprendre silencieusement que si elle a besoin de discuter, sa porte est ouverte. Ses yeux noisettes se posent ensuite sur Kenzo. Il l’enlace quelques instants en chuchotant à son oreille à quel point il est désolé. S’il préfère me laisser avec mes parents, il se dirige finalement vers Joe. Il observe son meilleur ami quelques instants, comprenant que ce dernier tente de garder malgré lui le contrôle de ses sentiments. Leurs regards se croisent et c’est sans attendre un premier pas de sa part que Logan passe ses bras autour de lui dans une étreinte virile.

- Je suis là, Joe…

Pour ma part, j’ai finalement laissé quelques personnes présenter leurs sincères condoléances à mes parents. Je reste à l’écart, signe que je ne désirais aucun contact. Mes poings se serrent quand finalement je me saisis de mon téléphone portable. Là, j’envoie un message à Cailin. Un message bref.

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMar 17 Sep - 13:48



Lorsque je lui avais rendu visite, quelques jours plus tôt, je ne m’attendais pas à recevoir une telle nouvelle. Dans mon esprit, il s’agissait de remettre les pendules à l’heure, après son dernier message texto. On n’envoie pas impunément James O’Malley sur les roses, encore moins de cette façon, en lui manquant de respect. J’avais donc décidé de passer voir la principale concernée pour lui remonter les bretelles, sauf que Kirby n’était pas chez elle, et que je ne l’avais pas vu pendant plusieurs jours en salles de classe. J’ai donc cogné chez Noah, en pensant que peut-être, lui pourrait m’indiquer où se trouvait sa chère et tendre, ou bien qu’elle soit elle-même venue se lover dans ses bras. C’est à ce moment-là, lorsque j’ai commencé à lui faire la morale, qu’elle m’a apprise son décès. Je ne m’y attendais pas. Pas plus que sa famille, en vérité. Tout était arrivé très vite. Personne ne comprenait et tous était encore sous le choc de la nouvelle. Sur le moment, je n’avais pas su me montrer particulièrement loquace. A peine la présentation de mes condoléances, avant de la recevoir dans mes bras et de chercher à la consoler par ma présence. Aujourd’hui a lieu la veillée du corps. Les pompes funèbres ne devraient plus tarder maintenant. Connaissant l’état déjà fragile de ma jeune sœur, j’avais préféré prendre les devants et m’occuper de tout ce qui avait trait à l’organisation, tandis qu’elle se chargeait de prévenir la famille et les amis du défunt. Noah aurait aimé que ce soit en petit comité, le connaissant. Moi, j’aurai aimé faire tellement plus. La porte sonne. Les premiers arrivés attendent derrière la porte, tous plus attristés les uns que les autres. J’avais revêtu un costume noir deux pièces pour l’occasion, et j’arborais cet air sévère qui laissait à penser que je pourrais être un soutien pour un quelconque membre de la famille. Lorsque Kirby revient par moi, c’est la colère qui s’exprime, alors que mon bras entoure calmement  ses épaules. Je sais ce qu’elle endure, je suis passé par là. Je sais qu’il est difficile de voir tant de monde alors qu’on ne voudrait qu’être seul. La colère est souvent le dernier remède pour surmonter son mal, passé les autres phases du deuil. Dans quelques temps, elle aura l’impression de ne plus s’appartenir, que tout est normal finalement, qu’elle ne peut rien y changer et que la vie doit continuer. Une vie qui au fond, n’aura plus beaucoup de sens au départ, mais qui au bout du compte, lui rappellera les bons moments qu’elle a vécus aux côtés de son compagnon. Ca demandait du temps, naturellement. Parfois des années, avant de se faire à l’idée qu’on ne reverra plus l’être que l’on a tendrement aimé. J’aperçois Logan Salaun, qui vient d’entrer. Aujourd’hui, il n’y aura aucune dispute, je suis même prêt à le laisser s’énerver contre moi si ça pouvait soulager sa peine. Après tout, je suis celui qui connaissait le moins le docteur Clives.

Benedikt fait son entrée. Vêtu avec classe mais sobrement, des couleurs sombres qui lui vont si bien au teint, il s’avance pour présenter à son tour ses condoléances à sa meilleure amie. Tacha le devance. Aussi étrange que cela puisse paraître, il la laisse faire, sans penser un seul instant que les deux jeunes femmes puissent en venir aux mains. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui est un jour… spécial. « Si tu as besoin de moi… » se contenta t-il ensuite de murmurer à l’oreille de Kirby en la serrant contre son cœur. Au loin, dans le salon, je suis quelque peu surpris de le voir apparaître si … serein, pour quelqu’un qui vient de perdre son oncle. A moins que mes yeux ne me jouent des tours. Il a davantage l’air coupable que triste ou en colère. Non, James. Tu dois délirer, sûrement. Les parents de Noah sont parmi les derniers à arriver. Sa mère surtout, me fait peine à voir. Elle n’a pas dû beaucoup dormir, comme en témoignent les nombreux cernes, yeux rougis et teint blafard sur son visage. Les mains tremblantes et le regard complètement perdu, elle se jette contre son fils aîné, pleurant de plus belle sans pouvoir s’arrêter. Son mari, quoique plus en retrait, semble sur le point d’imploser. Les lèvres pincées, peinant à se contenir, les poings serrés, il se contente d’un regard vers William, avant de le prendre à son tour dans ses bras et de laisser la douleur l’envahir. Les larmes, la respiration irrégulière, et l’incompréhension la plus totale. Bien que je ne les connaisse pas personnellement, je suis ému par tant de peine, et ne peut que détourner le regard par pudeur.

Dans la cuisine, j’ai fait dresser un buffet. La journée risque d’être longue et éreintante. Il est normal que chacun ici présent puisse se restaurer pour tenir le coup. Dans le salon, un peu plus à l’écart des fauteuils et autres meubles, se dresse le portait agrandi de Noah, sourire aux lèvres comme à son habitude. Portrait devant lequel serait bientôt placé son cercueil.

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMar 17 Sep - 13:55


Une quoi ? Aengus avait cherché sur internet pour savoir de quoi il retournait. Comment ca s’organisait ? Quelles étaient les règles à suivre ? Quelles étaient les coutumes ? Possible qu’autrefois, elle aurait pu décliner l’ensemble des régles de bienséance dans ce genre d’endroit. Aujourd’hui, c’était tout autre. Elle ne savait plus rien et elle ne possédait rien de noir dans son armoire. Fidèle adepte des couleurs vives, elle emprunta une tenue sombre à Ebony ou à Erin… elle ne savait plus. Si elles n’étaient pas d’accord ? Bah… tant pis !

Le plus gros problème fut le transport. Pas de permis, plus de scooter, pas la possibilité de voler une voiture et pas d’argent pour prendre le taxi. Que reste t il ? Ses pieds ! Voilà… elle était sur le bord de la route depuis maintenant une demi-heure… Fatiguée, elle soupira à mainte reprise lorsqu’une voiture freina à côté d’elle. Le regard pivota rapidement pour identifier la menace. C’était fini !!! Elle allait se faire kidnapper sur le bord de la route et balancer dans les égouts ! ELLE ALLAIT MOURIR AUSSI !!! Aussitôt, son corps adopta la position du ninja mode camouflage sous son sac main. Elle aurait pu sortir son arme mais, le bon sens avait parlé.

« Tu te rends à la veillée non ? » Demanda une voix qu’Aengus reconnu aussi. C’était une des tutrices avec les premières années. Elle lui donnait des cours depuis une semaine : Cailin Watson. Une vieille peau sans le moindre sens de l’humour. Il suffisait de la regarder ! Elle avait une coupe de cheveux impeccable, un corsage noir, une veste noir et Aengus imaginait déjà ses talons aiguille et sa petite jupette parfaite ! Ca lui donnait envie de déchirer ses vêtements… En y repensant, plus d’un homme devait y songer aussi !

« Oui Madame ! » Répondit poliment Aengus avec un sourire jusqu’aux oreilles qu’elle effaça rapidement. C’était triste… tristeuh !

Bien sûr, elle connaissait Noah. Elle l’avait vu une fois chez lui les premiers jours de sa liberté, une autre fois au bal et une à Tampa. Bref, il avait été le compagnon de Kirby et Aengus se rendait là bas avant tout pour elle et pour Benedikt. Alors que Watson l’invitait à monter à l’arrière de sa voiture, Aengus senti un poids la libérer. Jamais la fin de la route n’aurait pu arriver sans cette aide précieuse.

De son côté, Cailin pestait. Madame, Madame…C’était le noir qui la vieillissait ! Autrement, elle n’avait encore aucune ride au coin des yeux ! Quand son portable lui indiqua qu’elle avait un message, son regard bleu se plongea dans le rétroviseur pour regarder le truc rose radioactif à l’arrière.

« Peux tu lire le message s’il te plait ? » A l’entente de l’énoncé, Cailin pinça les lèvres. « Peux tu répondre que j’arrive s’il te plait ? Je pourrais te ramener après si tu veux. »

« Je veux bien merci ! »

Aengus baissa le regard sur le portable cherchant par quel moyen faire fonctionner l’engin de malheur. Les doigts dérapèrent, glissèrent… pour taper :

h’uaiybimj !

Message envoyé…oups. Rangeant le téléphone dans le sac, elle fit mine d’avoir réussi ! A peine arrivée, Aengus sorti de la voiture pour mieux se tordre le cou à la recherche de Kirby ou Benedikt.  Heureusement, les deux n’étaient pas loin. Approchant discrètement, autant que possible quand on a les cheveux roses au milieu de costumes sombres, elle s’arrêta à côté de son chaton. Un geste réconfortant ? Un mot gentil ? Lui donner un verre à boire ? Lui faire un bisou ? La main se tendit vers l’épaule de Benedikt et, portée par l’élan, elle frappa un peu trop violemment dans son dos. Re oups…  C’était censé être gentil et elle n’allait peut être pas faire la même chose avec les deux filles. Elle ne souhaitait pas retrouver Kirby en kit et ... D'ailleurs, c’était qui la brune là? La copine à Chaton ? Rien à foutre !  Dans sa tête une multitude de phrases germaient en quête de la bonne. Devait elle dire ca va ? Non stupide ! Alors ca boom ? Non encore pire. Super l’ambiance ici…Non ca non. Peut être un désolé puisque tout le monde le disait et que le mot trainait sur toutes les lèvres. Mais désolée de quoi ? Tout le monde mourait. C’était comme ça. Au pire, elle pouvait lui dire à Kirby. Mourir n’est pas douloureux. Mais c’était un mensonge. Elle avait crevé de douleur avant de mourir, elle. Alors ? Que dire ? Il fallait trouver les bons mots.

« Bonjour. Je savais pas, chaton, que ton père était gay. C’est mignon !»

Les bons mots hum… Mais ta gueule, Aengus. Heureusement que c’était Benedikt. Quoiqu’avec un peu de chance, elle détendrait la pauvre Kirby. C’était à double tranchant.

Cailin, quant elle, avait à peine eut le temps de voir la rose bonbon se tailler qu’elle soupirait en imaginant cette bombe humaine à une veillé mortuaire. Le moteur coupé, elle sortie de sa voiture en attendant que tout soit parfaitement au point. Ses cheveux étaient redevenus blonds. Une exigence pour une toute autre raison. La tenue impeccable, le maquillage à sa juste mesure, une coiffure soigné et un délicat parfum accompagnait Cailin. La jeune femme ne laissait jamais une seule de ses mèches de travers.  Les talons claquèrent contre le sol en jetant un coup d’œil autour d’elle. William semblait particulièrement occupé avec sa mère et son père. Elle avait passé la nuit chez William pour essayer de lui remonter le moral, le faire manger, dormir… peut être le raser avec un peu de chance. Mais elle avait ensuite dû aller s’occuper de sa nièce pour la conduire chez son père puis faire le taxi pour conduire quelques personnes à la veillé.  Bon, Joe se trouvait en bonne compagnie avec son ami.  Bon… Et Nick ?  Oui, elle s'inquiétait pour les trois.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMer 18 Sep - 7:08





Nick & co
I am afraid I lost a friend
Depuis le jour de la mort de Noah, Nick ne dormait plus. Comment l’aurait-il pu alors que son meilleur ami avait perdu la vie de manière parfaitement inattendue ? Il avait retourné la situation dans tous les sens mais n’était parvenu à aucune conclusion qui lui aurait plu, contrairement à cet après-midi avec Kirby où il avait pourtant pensé que William Clives et Joe Shark étaient responsables de ce drame. Autant dire qu’à peine le criminologue était arrivé chez son meilleur ami qu’il avait bien compris que l’un comme l’autre n’avaient pas la moindre idée de ce qu’il se passait. Nick les avait alors simplement rayés de la liste qui était dorénavant vierge de coupables. N’était-ce pas cela le deuil ? Chercher un coupable même quand il n’y en a pas. « Ton meilleur ami est mort, Nick, tu ne peux pas ne pas y aller. » Lui avait-il dit le matin même Lucy qui l’avait retrouvé dans le salon, le regard dans le vide, comme les autres jours. En ce quelques jours passés depuis la déclaration officielle de la mort du docteur Clives, Nick avait dû cumuler une toute petite dizaine d’heures de sommeil paradoxal. Sa compagne s’en était sérieusement inquiété, le forçant à manger mais comprenant qu’elle ne pourrait jamais le convaincre de prendre réellement soin de lui tout de suite. Il avait tout d’abord besoin de digérer la chose.

Dans le salon du médecin, Nick avait trouvé refuge près de la grand baie vitrée qui donnait sur le jardin, préférant encore fixer le gazon plutôt que des regards baignés de larmes. Même Lucy n'avait le droit à aucun regard de sa part. Elle avait absolument tenu à l'accompagner. Lui-même avait suffisamment pleuré le soir du drame. Une fois chez lui, Nick avait pété les plombs, littéralement. Deux ou trois verres avaient fini leur course contre un mur de l’appartement et il avait pleuré comme il n’avait pas pleuré depuis la mort de sa mère, des années de cela. Même Lucy ne l’avait jamais vu comme ça. Il y avait des « je suis désolé » à tout va dans la pièce, la plupart à l’attention de la jeune Kirby qui semblait essayer de faire face tant bien que mal. Nick avait jeté bon nombre de regards à l’aîné des Clives qui était – comme tous les autres présents ici – abattu. Comment était-il seulement possible que la situation lui échappe autant ? La vérité, c’est que Nick n’était pas très loin du stade de douleur qui faisait hurler même les plus téméraires : « Tuez-moi putain, tuez-moi. Ça m’fera moins mal ! » mais bien-sûr, la pudeur du Britannique le retenait (de justesse) d’arborer un tel comportement.


BY .TITANIUMWAY

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Dead or Alive || SUJET COMMUN Empty
MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMer 18 Sep - 7:57



J'ai bien senti que Kirby n'avait pas nécessairement apprécié la phrase que je lui ai dite et que tout le monde doit lui répéter. Cependant, ces funérailles sont particulièrement curieuses et douloureuses pour moi : je ne connais pas les rites occidentaux qui n'ont rien à voir avec toutes ces choses qu'on pratique en Inde. Par ailleurs, on enterre un oncle dont je cache l'affiliation. Je sens qu'on pose une main sur mon épaule, je sursaute presque lorsque je croise le regard de William. Mon père. Il n'est pas rasé, les traits cireux et tirés, je me déride un peu lorsqu'il passe sa main dans mes cheveux. D'habitude, je mime d'avoir horreur de ça parce que ça me décoiffe, mais j'ai affreusement besoin de cette affection. Je lui souris un peu et il s'éloigne. Non, reste. Lorsque je tourne la tête en entendant des pleurs plus sonores que les autres, j'aperçois une femme un peu plus âgée et d'autres personnes qui se pressent autour de lui. Alors ce sont eux, mes grands-parents ? Je déglutis, malade à l'idée de devoir les apercevoir pour la première fois dans des circonstances aussi dramatiques. Même si je me tiens soigneusement à l'écart, je ne peux m'empêcher de leur jeter quelques regards pour essayer de trouver des ressemblances. Chaque fois que je les regarde, je vois les traits de Noah soigneusement répartis chez ses parents, pas plus à l'un qu'à l'autre. Je suis tiré de mes pensées avec l'arrivée de Logan. Tiens, je ne m'attendais pas à le rencontrer ici. Je me laisse aller dans ses bras, son murmure fait monter de nouvelles larmes que je tâche de garder pour moi, bien que certaines roulent tout de même sur ma peau dont le hâle naturel a pâli légèrement depuis quelques jours. Logan finit par me relâcher puis se dirige vers Joe. Shark n'a pas bougé de sa place, tournant le dos à toute la pièce si bien qu'il ne voit même pas son fils arriver. Il croise le regard de Logan et se laisse étreindre… mais il ne lui répond pas. Raide comme un piquet, le britannique blessé et froid dans toute sa splendeur. Un jour, j'ai entendu Noah me dire qu'il était son cœur et que Joe, c'était la tête dans leur duo. Le cœur est parti, maintenant Joe n'a plus l'air que d'un bloc de glace sans âme aucune. Même le réconfort de son meilleur ami ne fait pas fondre cette muraille qu'il a soigneusement élevée pour dissimuler les rares émotions qu'il pourrait encore ressentir. "Être là ne changera rien." Sa voix m'a presque effrayé. Calme, caverneuse, avec un léger soupçon d'une peine incommensurable qu'il est pourtant impossible de lire jusque dans le fond de ses yeux bleu ternis. Il se détache de Logan puis serre la mâchoire pour ne rien laisser passer. "On a beau être là, ça ne change rien. J'avais juré que je ne laisserai jamais rien lui arriver. Rien. Je m'étais promis de partir le premier pour éviter… ça." La voix de Joe est emplie d'une rancœur qui se métamorphosera bientôt en rage esseulée. C'est certain. Il en voudra à la Terre entière, enverra paître quiconque cherchera à lui tenir tête ou faire l'erreur de mentionner jusqu'au moindre souvenir de Noah Clives. Pendant un instant, je croise le regard d'un homme qui se tient près de Kirby. C'est peut-être lui, son frère, elle m'en a rapidement parlé une fois. J'ai déjà oublié son prénom. J'aperçois Benedikt, Tacha et à côté, son portrait. Souriant. Généreux. Bon sang, je ne vais pas y arriver. Je passe devant le buffet de la cuisine en réprimant un haut-le-cœur face à la nourriture puis je sors dans le jardin derrière la maison. J'ai un regard pour le lac qui se trouve non loin et, fait étrange, Socrate me rejoint. Le chat de Noah, celui qui me griffe et me mord dès qu'il en a l'occasion. Il s'assied près de moi, se frotte et se met à ronronner. Je passe ma main dans ses poils et j'enfouis ma tête entre mes genoux. Je pleure doucement, à l'écart, caressant le chat pour essayer de me consoler. Aujourd'hui, je me moque de ne pas être au sommet de mon sex-appeal ou je ne sais quoi. Aujourd'hui, je suis triste et rien ne pourra y changer quoique ce soit.
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Dead or Alive || SUJET COMMUN Empty
MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN EmptyMer 18 Sep - 9:40


Je ne réponds rien à Benedikt, car le simple merci que j'ai adressé à Tacha m'a déjà bien assez entaillé la gorge pour le reste de la journée. C'est comme cela depuis que je suis revenue de ce week-end avec Aengus, plongée dans un mutisme, enfermée dans la maison nuit et jour sans décrocher le téléphone, le seul moyen de communication restait les messages écrits. Et encore fallait-il que je me daigne à y répondre. T'es où ? Qu'est-ce que tu fais ? Des questions auxquelles je n'apportais aucune réponse, car cela n'en valait la peine. Je reste donc silencieuse dans les bras de mon meilleur ami pendant quelques secondes, avant de voir Logan Salaun faire son apparition. Depuis le voyage au ski d'il y a quelques mois, je ne lui ai aucunement adressé la parole, je n'ai fait que le croiser de temps à autre dans les couloirs de l'université, mais cela en était resté là. Je le laisse donc déposer un baiser sur ma tempe et encrer son regard noisette dans le mien. Un simple hochement de tête à sa proposition aussi silencieuse soit-elle, bien que je me doute qu'un jour, je me confierais à ce dernier et bien qu'il ait été le seul à avoir été agréable envers moi lorsque lui, Joe et William ont découvert que Noah et moi entretenions une relation quelque peu particulière. Lorsque les parents de Noah font leur apparition dans la demeure, je ne bouge plus ne serrait-ce que le petit orteil. Mon cœur se tord dans tous les sens, les larmes montent en moi jusqu'à saturation. Je les sèche tant bien que mal en détournant le regard, mais la situation ne fait qu'empirer, anéantie par les pleurs de Catherine Clives qui ne passent aucunement inaperçues dans la pièce. Aengus vient également d'arriver, accompagnée de son tact légendaire. Heureusement que ses paroles ne sont aucunement arrivées aux oreilles de Shark, sans quoi, l'homme se serait sans nul doute jeter sur mon amie pour lui faire passer un sale quart d'heure. Joe a déjà un mauvais caractère en temps normal, alors je n'ose imaginer la bête qui sommeille en lui maintenant que son bichon n'est plus des nôtres. Tacha, quant à elle, n'a haussé qu'un sourcil face aux propos de la Gamma, se demandant de quelle planète cette fille pouvait venir et comment Benedikt pouvait la fréquenter. Comment osait-elle le toucher ? Et surtout, comment osait-elle l'appeler chaton ? « Ça te tuerait de montrer un peu de compassions ? », crache-t-elle presque à la tête d'Aengus. Loin d'elle l'idée de chercher les embrouilles aujourd'hui, mais on ne touche... Rectification, on ne frôle pas même son petit-ami, hormis Kirby qui pour l'heure avait besoin de soutien, et on évite toute plaisanterie pour le bien-être de cette dernière. Face à cette légère altercation, je m'empresse de m'excuser auprès des deux femmes et de mon meilleur ami pour m'éclipser brièvement. J'aperçois Kenzo qui file dans la cuisine et si je n'avais pas une idée précise de ce que je comptais faire maintenant, je lui aurais emboîté le pas pour le prendre dans mes bras. Ce Kenzo m'est plus qu'étranger à l'heure actuelle, lui qui est toujours si jovial et plaisantin lorsqu'il fait irruption dans la demeure, ce qui a toujours été un léger problème pour Noah qui devait alors faire face à deux boules hystériques chez lui, lesquelles auraient été prêtes à foutre le feu à la maison en voulant préparer un repas pour le médecin. J'accordais un regard à Nick, aussi bref soit-il, placé au fond de la pièce prêt de la baie vitrée. Il avait été le premier au courant de la mort de son meilleur ami pour avoir tenté de lui rendre une visite peu après que l'on m'ait annoncé son décès. J'aperçois ensuite une femme... inconnue au bataillon. Putain, c'est qui celle-là ? Je fronce les sourcils et me remémore alors le bal d'il y a quelque temps, à Berkeley. Elle avait été la cavalière de William. Clives aurait-il trouvé une compagne ? Rien à foutre pour le moment, que personne ne vienne m'étaler ses histoires de cœur sous le nez où je pète un plomb. J'attrape la manche du costume de James lorsque je me trouve à sa hauteur. « J'ai deux personnes à te présenter... » Entraînant donc mon frère avec moi, sans lui avoir demandé son avis au préalable, je m'approche des parents de Noah, que William avait laissé souffler un instant plus tôt, non sans une boule au fin fond de la gorge. « Monsieur Clives... Madame Clives... » Et là, c'est mon estomac tout entier qui se tord. Ne pas pleurer, plus facile à dire qu'à faire alors que chaque mot que je prononce est un véritable supplice. « Je vous présente mon frère, James O'Malley. C'est lui qui s'est chargé de tout organiser... » Ils comprendront, je l'espère, que je parle de... tout ça. De cette journée. Et pour cela, je ne serais jamais assez reconnaissante envers mon aîné. J'espère qu'ils se montreront un peu plus tendres qu'à leur habitude, tout du moins Catherine, parce que James n'était aucunement au courant de l'animosité qui régnait entre nous.
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