Nick & Lucy
We will be safe and sound
Ah le mensonge ! Quelle belle arme de destruction massive… Aussi puissante que n’importe quelle arme à feu. Il suffisait d’un seul élément faux entouré de faits véridiques pour engendrer un chaos total dans la vie d’une ou de plusieurs personnes. Heureusement ici, dans le cas de la belle Lucy Wakefield, les répercussions ne seront pas aussi dramatiques. Après tout, en quoi s’inventer une soudaine possibilité de travail aux Etats-Unis pouvait être nocif envers son cardiologue ? En rien, tout simplement. Le seul impact que ce mensonge aurait vraiment serait sur la jeune femme elle-même qui n’avait jamais été une grande admiratrice de la contrevérité.

Nick n’avait pas tardé à remarquer les traits de visage du médecin assis face à eux. Il n’y croyait pas une seule petite seconde mais la laissait le baratiner voyant bien que cela la rassurait. A un moment, le criminologue eut même l’impression que le Dr Richardson lui avait lança un bref regard se voulant entendu. Il avait définitivement compris ce qui se passait. Dans un sens, au vu du comportement protecteur de Nick envers Lucy, le criminologue se dit qu’il aurait fallu être fortement idiot pour ne pas vraiment comprendre ce qui se tramait en ce moment. Mais aucun des deux hommes n’interrompit la brunette en pleine plaidoirie. Encore une fois, ses mensonges n’auraient aucune réelle conséquence sur quiconque. Cependant, elle allait vraiment devoir trouver autre chose ce soir, devant ses parents et son petit frère sans quoi la soirée risquait d’être mouvementée à souhait.

Mais voyant que la brunette s’enfonçait progressivement dans un mensonge devenant plus gros qu’elle, Nick décida d’intervenir. « Lucy, il a compris. » Nick ne faisait jamais dans la dentelle et ça n’était certainement pas aujourd’hui que cela allait commencer. Le médecin n’était pas bête et Lucy se contredisait presque à chaque fin de phrase. « C’est à cause de moi si elle veut partir vivre aux Etats-Unis. Je suis actuellement engagé à l’université de Berkeley à San Francisco et je souhaiterai qu’elle vienne vivre avec moi. » Le vilain canard autrement appelé Nick Clark.

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Nick & Lucy
We will be safe and sound
Ce rendez-vous médical paraissait durer des heures au criminologue qui finissait par perdre patience, prenant malgré tout sur lui, par respect pour Lucy. Si cela n’avait tenu qu’à lui, Nick aurait envoyé promener le praticien avant de quitter le bureau de ce dernier en trombe. Le regard accusateur qu’il venait de lancer à Lucy n’avait guère plus à l’enseignant qui fut surpris du ton enfantin que prit la femme qu’il aimait face à cet homme. Depuis quand j’abaissait-elle de la sorte face aux autres ? Certes, il s’agissait présentement d’un médecin, qui plus est quelqu’un apparemment proche de son père, mais tout de même ! Lucy Wakefield n’était certainement pas du genre à se recroqueviller comme une enfant pendant qu’on l’affligeait de reproches. Et puis quoi encore ? « Ce qui est fait et fait, maintenant je voudrais savoir si vous avez un praticien à me conseiller sur San Francisco, voire ses environs. » Ah là, il la reconnaissait enfin ! Bon dieu mais qu’elle lui fasse fermer son clapet enclin au blâme et qu’ils en finissent. On ne pouvait pas dire que Nick Clark était l’homme le plus à l’aise au monde lorsqu’il s’agissait de se trouver dans un centre hospitalier, cela étant dû à ses vieux démons concernant la drogue… Un chapitre terminé depuis un moment maintenant. 

[…] 

Ils ne furent sortis du bâtiment qu’une bonne demi-heure plus tard, après que le docteur Richardson ait fini de donner ses précieuses indications à Lucy concernant la suite des opérations. Comme Nick l’avait deviné, ses résultats étaient parfaits. Il n’aurait pu en être autrement de toute façon. En effet, si on leur avait annoncé qu’elle ne se remettait pas correctement de son opération datant de plus de six mois maintenant, le criminologue serait certainement devenu fou, ne supportant pas l’idée de savoir la femme qu’il aimait encore en danger. Non, cela devait cesser et fort heureusement pour elle – et pour lui aussi finalement – ses résultats étaient tout à fait encourageants. Une bonne nouvelle donc ! 

« Que fait-on maintenant au juste ? Il n’est que 4:30pm. » Nick ne se voyait pas arriver chez les parents de la belle aussi tôt, cela aurait été fortement impoli de leur part de venir à une heure pareille. C’est alors que le criminologue eut une idée. « Si, je sais. Viens avec moi. » Il héla un taxi rapidement, mettant leurs deux sacs de voyage dans le coffre avant de faire entrer Lucy dans la voiture et demandant au chauffeur de les emmener du côté du quartier de Westminster. Quitte à être à Londres, autant en profiter pour vérifier quelque chose. Direction son appartement… Il ne l’avait pas vraiment quitté, ayant trouvé une sorte d’arrangement à l’amiable avec la propriétaire qui était une femme suffisamment charmante pour comprendre la situation dans laquelle s’était fourré le criminologue. 

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Nick & Lucy
all because of she
Remettre les pieds dans son appartement fit tout drôle au criminologue qui garda le silence quelques minutes une fois la porte d’entrée passée. Quelque peu perturbé par l’entremêlement de souvenirs le submergeant brutalement, Nick essaya de passer par-dessus sans véritablement en être capable. Les soirées avec Lucy lui revenaient en même temps que les soirs où il déraillait complètement seul. Ces souvenirs étaient comme une claque en pleine figure pour le criminologue qui préféra se focaliser sur le présent et la présence on ne peut plus réelle de la jeune femme chez lui à l’heure actuelle. Chez lui. L’Angleterre resterait à jamais son pays. Surtout en compagnie de la brunette. Bon dieu ce que cette femme était capable de lui faire sans même le vouloir, sans même s’en apercevoir. Lucy était une vraie magicienne inconsciente de ses dons d’ensorceleuse. « Tu veux juste venir chercher une affaire et repartir ou tu préfères qu'on attende ici ? » Il se contenta de lui sourire avant de se rapprocher d’elle. « A ton avis… » Murmura-t-il tout en glissant avec douceur ses mains dans le cou de Lucy, rapprochant alors son visage du sien avant de venir l’embrasser tendrement, amoureusement. Bon sang, voilà bien longtemps qu’il ne s’était pas senti comme il pouvait actuellement se sentir. Elle avait décidément un effet parfaitement irrationnel sur l’homme qu’il était – et cela avait toujours été ainsi d’ailleurs. Du jour où ils s’étaient rencontrés, tout avait changé dans l’univers du Britannique. Soudain, sans qu’il ne s’en rende même compte, Nick intensifia le baiser échangé, faisant reculer par la même occasion la brunette, l’obligeant à se retrouver plaquée contre le mur près de la porte d’entrée. Faisant glisser l’une de ses mains au niveau de la taille de Lucy, Nick osa pour la première fois entreprendre quelque chose à son égard. Il ne la forçait à rien, ce n’était pas son genre. Il valait mieux que cela, mais elle restait la femme pour qui ses sentiments ne se contrôlaient simplement pas. Et qui plus est, ils se trouvaient à Londres.  

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Nick & Lucy
all because of she
« Plutôt mourir. » Murmura-t-il en réponse à ce que venait de lui dire Lucy, non sans qu’il ait remarqué la force des mots qu’elle venait de prononcer. En effet, la jeune femme venait tout simplement de le citer. Jamais Nick n’aurait pu oublier ces quelques mots qu’il lui avait dits le soir où tout avait basculé entre eux. Oh ce soir-là, le criminologue n’était pas prêt de l’oublier. « Il n’y a pas que toi qui peut citer l’autre. » Murmura-t-il ensuite, le murmure ayant une importance presque fascinante en ce moment tant l’instant se voulait précieux. L’homme attrapa ensuite la taille de la brunette des deux mains, la soulevant alors pour qu’elle passe ses deux jambes autour de sa taille à lui. Bon sang ce qu’elle pouvait être légère, c’en était presque effrayant. Certes, Lucy n’avait jamais possédé un gros gabarit mais là, on sentait les années de traitement qu’elle et son organisme tout entier avaient dû supporter. Pauvre créature merveilleuse… Ses lèvres quittèrent ensuite celles de la brunette pour son cou et la naissance de sa poitrine. Elle était parfaite et l’avait toujours été aux yeux du Britannique qui était de nouveau prêt à retourner ciel et terre s’il fallait un jour le faire pour elle.

Nick n’eut pour ainsi dire aucun mal à trouver le chemin de sa chambre à coucher bien qu’il n’y ait pas dormi depuis des mois maintenant. Mrs Bogwart avait changé les draps du lit en apprenant qu’il venait à Londres le temps de quelques jours, Nick l’en ayant tenu informé. Elle avait d’ailleurs été ravie d’apprendre le « retour » de l’enfant du pays et ce, même pour seulement quelques jours. Il devrait passer la voir. Mais là n’était pas le plus important présentement. Lucy l’était.

Il n’avait évidemment pas pu passer à côté de la cicatrice que la brunette portait au niveau de l’abdomen. Encore très visible, Nick avait fait en sorte de mettre Lucy le plus à l’aise possible pour qu’elle n’ait pas à se sentir gênée vis-à-vis de ce qui restait la meilleure preuve de son opération datant de plus de six mois. N’étant pas idiot de nature, le criminologue s’était douté que cette marque allait être un obstacle dans leurs retrouvailles si bien qu’il lui murmura à l’oreille qu’il était heureux de la voir comme étant la preuve de sa survie. Il se fichait parfaitement du fait que cela marquerait sa peau pour un moment et qu’elle ne disparaît jamais tout à fait. Cette cicatrice faisait dorénavant partie de Lucy et donc de Nick. Grâce à elle, il avait encore la femme qu’il aimait à ses côtés. Autant dire que cette cicatrice valait tout l’or du monde aux yeux du Britannique.

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Nick & Lucy
If our love is tragedy, why are you my remedy?
Aucun corps n’avait jamais autant passionné l’homme qu’était Nick. Celui de Lucy était le résultat d’une science exacte dans le domaine de la séduction. La règle générale veut que l’on traduise la passion comme étant une émotion dont l’intensité est incontrôlable. Voilà bien l’une des idées que Nick ne contredirait jamais, en particulier lorsque son sujet d’examen s’appelait Lucy Wakefield. Cette femme avait ce don inexplicable de le faire voyager rien qu’au travers de quelques mots lâchés à la volée. Alors bien-sûr, lorsqu’ils en arrivaient à l’étape d’un corps-à-corps, autant dire que le criminologue perdait toute notion de modération. Comment pouvait-on seulement tomber sous le charme d’un corps comme Nick face à celui de la belle trentenaire ? Un fait inexpliqué et à jamais inexplicable. Comme disait l’autre, il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Comme la rapidité avec laquelle sa chemise fut envoyée au sol, par exemple. L’unique fait de sentir sa peau contre la sienne le fit presque frémir tant ce sentiment ne l’avait plus envahi depuis trois ans. Il avait bien-sûr eu des conquêtes au cours de ces dernières années, tout le monde le savait, mais jamais il n’avait été en mesure de ressentir ce qu’il ressentait actuellement en compagnie de la brunette. Encore une fois, cette femme était une ensorceleuse aux doigts de fée. Sa peau était du velours sous celle du criminologue. Son souffle, un murmure presque musical. Cette femme avait tout pouvoir et Nick abdiquait sans chercher un quelconque pour-parler. Elle avait gagné. Elle l’avait gagné, pleinement et éternellement. Dorénavant et pour toujours, Nick Clark suivrait ses pas. Son retour d’entre les morts, sa résurrection, ses aveux… Autant de choses qui avaient décidé pour le Britannique de la suite des événements. Il ne pourrait plus se passer d’elle. Jamais. L’amour qu’il avait envers cette femme, témoigné au-travers de ses gestes en ce moment même, était certainement sa plus belle tragédie. En effet, cette créature l’avait envoyé droit aux Enfers pour finalement le remonter vers le Paradis. Lucy était une part de lui dont il aurait préféré ne pas avoir besoin, mais malheureusement, il n’était pas décisionnaire de cela. Il abdiquait face à l’amour qu’il avait pour cette femme. Ses doigts parcouraient sa peau comme s’il s’agissait d’une poupée qu’on aurait eue peur de casser par inadvertance.  

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