the great escape
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“You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv.

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MessageSujet: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyDim 9 Jan - 14:12

Il y a plusieurs endroits où l’on s’attend à trouver Autumn Rowen-Glaswell. Dans un bar mal famé à une heure très -trop- tardive de la nuit. Dans une ruelle sombre, accostée par des inconnus mal intentionnés. Dans les boutiques à l’heure des soldes, en train d’arracher une robe Chanel des mains d’une fille qui lui ressemble en tous points, mais qu’elle ne peut pas supporter. Dans les anciens locaux de l’université, en train de préparer un mauvais coup ou d’emmener sa prochaine victime. Dans les escaliers de sa maison de confrérie menant à sa chambre, très bien accompagnée. Autumn est exactement ce genre de personne, celle que l’on trouve dans ces endroits les plus déconseillés, les endroits que les personnes dites « sages » fuient à tout prix, des endroits où on trouve de l’amusement, de l’alcool, ou du sexe. Ou les trois en même temps. Plutôt fêtarde, elle a tout de la blondinette à la Paris Hilton, avec un pois chiche à la place du cerveau. Sauf que, non. Si vous pensez cela, vous vous trompez sur toute la ligne. Enfin, Presque. Même si la jeune femme fréquente ce genre d’endroit par pur plaisir malsain, elle se plait également à se retrouver dans des lieux qui, pour une femme comme elle, peuvent paraître complètement incongrus. Et pourtant.

Encore une fois, elle roulait trop vite. L’asphalte disparaissait trop rapidement sous les roues de sa voiture, et à plusieurs instants elle avait manqué d’entrer en collision avec un autre véhicule. Pour certains, ce genre de course folle en pleine ville était terrifiante, et, les doigts blanchis de serrer trop fortement leur ceinture, ce genre de personne pousserait des cris de panique toutes les deux secondes. Mais pas Autumn, non. Complètement grisée, habituée par ce fort taux d’adrénaline qui circulait en permanence dans ses veines, elle appréciait cette balade qui ressemblait plus à une course de rallye qu’à autre chose, comme des enfants apprécieraient un tour dans un carrousel. Elle était tellement habituée que la vitesse n’était plus, elle ne ressentait même plus son pied appuyant trop fortement sur l’accélérateur. Ses cheveux blonds volaient au vent, et un large sourire parut sur son visage, qui s’effaça aussitôt lorsque le feu devant elle passa au orange. Sans lever le pied d’un centimètre, elle passa tout juste avant que le rouge ne s’affiche, provoquant un concert de klaxons derrière elle. Enfin, elle se gara à moitié sur la chaussée, devant un bâtiment couleur d‘ocre, à l‘architecture assez étrange. Claquant la portière de sa Porche, elle balança son sac Chanel sur ses épaules et se dirigea jusqu’au du bâtiment. Non, vous ne rêvez pas. Dans un mouvement de cheveux digne d’une pub pour l’Oréal, Autumn poussa la porte de verre qui menait à l’entrée du musée d’art moderne de San Fransisco.

Ne vous a-t-on jamais dit de ne pas se fier aux apparences ? La jeune femme a beau être blonde, faire un 36 et posséder la plus belle paire de jambes de toute la ville -enfin, selon ses dires -, cela ne l’empêche pas d’être cultivée, et de continuer à enrichir ce savoir par quelques sorties ; aussi étonnant que cela paraisse. Après avoir payé l’entrée, sans manquer de gratifier le caissier de l’un de ses sourires ravageurs dont elle a le secret, la jeune femme se dirigea d’un pas hâtif vers la partie du musée qui gardait tout d’abord les œuvres contemporaines. Son regard s’arrêta sur des constructions géométriques des plus étranges, des œuvres d’Andy Warhol, et s’arrêta sur un tableau nommé Fields Guides. Ses sourcils se froncèrent quelques instants, tandis qu’elle prenait la pose typique d’une personne très connaisseuse en profonde réflexion et analyse d’une œuvre d’art. D’accord, elle était loin d’être une experte, mais elle appréciait énormément l’art, peintures comme sculptures, architectures également qu’elle trouvait très belles. Même si elle n’était pas des plus savantes quant aux mouvements artistiques et à la signification des couleurs, des formes et tout ce barda que les étudiants en histoire de l’art ou simplement artistes devaient connaitre sur le bout des doigts ; contempler autre chose que des beaux mâles en train de faire du jogging la changeait. Après tout, elle était plus qu’une blonde sexy.

S’installant sur l’un des bancs au centre de la pièce, elle laissa son regard se balader sur l’architecture impressionnante du musée. Au-dessus d’elle, une coupole qui laissait filtrer la lumière du soleil, donnait presque une dimension fantastique à l’endroit. Poussant un profond soupir, Autumn regarda à nouveau le tableau devant elle, intriguée. Sérieusement, pourquoi peindre un homme nu, et n’oublier en aucun cas le moindre détail de son anatomie, que ce soit extérieur ou intérieur ? C’était quoi, l’intérêt artistique de voir les intestins de ce pauvre mec qui passait son temps à bosser dans les champs ? La seule chose assez jolie dans ce tableau était sans doute les milliers de papillons qui s’élevaient autour de lui, et qui semblaient émaner de son corps même. Quelques instants, ses yeux se fermèrent; et ses pensées vagabondèrent loin, très loin du musée. Elle ne pouvait pas se le sortir de la tête. Elle n’y arrivait pas, c’était tout bonnement impossible, comme si, pendant cette dernière nuit qu’ils avaient passé ensemble, il l’avait opérée pour graver son nom dans son cerveau et son cœur à jamais. Autumn secoua la tête pour essayer de chasser ces pensées nocives. Elle voulait juste arrêter de penser ; et, elle avait pensé que cet endroit l’aiderait, en plus de lui apporter un grain d’intelligence en plus, l’aiderait à l’effacer de sa mémoire. Mais c’était mission impossible. Heureusement -hum, ou pas-, dans quelques secondes, elle pourrait penser à autre chose. Alors qu’elle tournait la tête pour regarder la peinture d’à côté sans se lever, une silhouette familière se dirigea pile devant l’œuvre, lui bouchant la vue. Poussant un profond soupir, la blondinette se redressa, et sa bouche s’entrouvrit, s’apprêtant à dire quelques mots assassins à cette personne qui se mettait sur son chemin. C’est à cet instant que la personne se retourna vers elle. Autumn esquissa un sourire. Voilà une personne qu’elle avait bien envie de voir. Ce sentiment réconfortant qui l’envahit n’allait hélas pas durer bien longtemps.
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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyVen 14 Jan - 23:59

Aujourd’hui, la jeune maman avait promis à son fiston adore qu’elle l’emmènerait au musée. Oui elle ne savait pas comment il avait connu cela, surement ses parents lorsqu’elle leur avait laissé leur petit fils pendant un certain temps alors qu’elle était en France, mais le petit garçon depuis qu’elle était revenue de Paris ne faisait que lui demander de l’emmener au musée voir des peintures. Lia était surprise de cette demande car elle-même n’appréciait pas spécialement des endroits comme cela mais après tout si son fils voulait y allait alors ils iraient. La demoiselle avait prévu d’aller manger avec son fiston dans un restaurant rapide, genre de chose qu’ils fréquentaient très rarement mais elle avait envie de lui faire plaisir, de le gâter et encore plus que les autres jours donc c’était pour dire à quel point. Après un bon repas, Lia et Shown avaient pris la direction du musée, pour le petit garçon c’était avec entrain mais pour la jeune maman c’était plutôt à reculons, enfin pas à reculons mais pas avec beaucoup d’enthousiasme, en effet même si elle aimait se cultiver et qu’elle l’était plus que la majorité des pimbêches de la ville elle n’aimait pas vraiment passer son après-midi dans un musée mais lorsqu’il s’agissait de faire plaisir à son fils elle ne pouvait pas résister…

Après avoir payé son entrée, pas celle de Shown car les enfants de moins de six ans ne payaient pas, ils se dirigèrent vers la première pièce, celle du début de la visite. Lia n’avait jamais vu son fils aussi admiratif devant de simple tableau, une simple peinture. Le petit garçon allait de peinture en peinture et ses yeux s’ouvraient de plus en plus pour le plus grand bonheur de la jeune maman. Cependant ce qu’elle n’avait pas prévu c’est qu’elle rencontrerait des personnes, qu’elle avait plus ou moins envie de voir ici, endroit très peu fréquenté par la plupart des étudiants et surtout pas, enfin c’est ce qu’elle pensait avant de la voir là, par la personne qu’elle y trouva. En effet alors qu’elle regardait un tableau, son fils passait au suivant en allant vers le suivant cela lui permit de voir Autumn. Autumn était l’une de ses amies, elles étaient un peu, même beaucoup différentes mais elles étaient amies oui. Autumn avait été celle qui avait un peu plus entrainé Lia à sortir mais elle ne l’avait pas non plus complètement dévergondée hein il ne fallait pas exagérer. De son côté Lia ne savait pas si elle avait amené à son amie un peu de stabilité mais bon elle s’en fichait un peu, surtout depuis qu’elle savait à quel petit jeu la demoiselle blonde jouait avec celui qu’elle considérait comme son grand frère. Au début, la jeune maman avait préféré rester en retrait de leur histoire mais plus elle voyait faire son amie plus elle ne pouvait s’empêcher de s’en mêler, en effet Keven l’avait aidé dans un mauvais moment et il était maintenant le parrain de son fils, pas officiellement mais ni Shown, ni Lia, ni le jeune homme n’avait besoin d’une cérémonie officielle pour savoir ce qu’il en était de la situation. Bref malgré cela, Lia restait attachée à son amie et elle espérait bien lui faire entendre raison mais cela n’était pas pour tout de suite, la jeune maman se dirigea donc vers son amie pour la saluer disant à son fils qu’il pouvait regarder les tableaux de la pièce, qui était plutôt grande et donc cela devrait l’occuper un long moment vu que si elle ne le bougeait pas de chaque tableau il resterait plus de dix minutes devant chaque et encore elle était gentille ne disant cela.

Salut Autumn! Comment ça va? Qu’est-ce que tu fais là ?

La question allait surement se retourner contre elle mais elle s’en fichait, après tout ce n’était pas une question gênante ni rien alors elle pouvait bien lui retourner elle se ferait un plaisir de lui répondre et puis Autumn savait très bien que Lia était maman alors elle n’avait pas non plus à cacher cela aux yeux de son ami quoique elle ne cachait jamais son fils mais elle n’aimait pas vraiment expliquer à chaque fois, à chaque nouvelle personne qu’elle côtoyait qu’elle avait un enfant car à chaque fois elle devait expliquer toute l’histoire et son fils elle l’aimait plus que tout mais cette histoire elle ne l’aimait pas, enfin si mais pas vraiment au fond d’elle et elle préférait l’oublier et passer à autre chose, avec Thomas peut être d’ailleurs… Enfin oui elle l’espérait, pouvoir oublier Aaron serait la meilleure chose qu’il puisse lui arriver, enfin c’était ce qu’elle pensait aujourd’hui mais demain elle aurait peut être changé et puis le jour où il reviendrait vers elle si ce jour-là arrivait cela changerait surement encore… Bref une histoire sans fin mais pour le moment ce n’était pas le sujet d’actualité, elle était en face d’Autumn et ses histoires de cœur n’avait rien à voir là-dedans, l’amitié peut être mais pas l’amour !



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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyLun 24 Jan - 20:00

Cette silhouette familière, et cette demi-portion, ce petit bout de personne qui la suivait avec le regard brillant, rien que cette vision fit sourire la jeune femme. Cela pouvait sembler ridicule. Après tout, les deux jeunes femmes, qui semblaient être les deux âmes en peine à la recherche d’art en plein après-midi ensoleillée, étaient différentes, très, pour ne pas dire radicalement. Lia est le genre de personne que, d’ordinaire, Autumn ne peut supporter. Une personnalité trop lisse, ou simplement pas assez déjantée pour elle. En même temps, quand il n’y a pas l’once d’un grain de folie, ou de naïveté pour transformer une personne en une simple marionnette télécommandée par le simple son de sa voix, cela ne semble pour elle ne pas en valoir la peine. Les personnes ordinaires, comme Lia, elle les méprisait. Parce qu’elles ne passaient pas leur temps à boire, coucher ou autre, elle pensait parfois -bien trop souvent d’ailleurs- qu’elles n’avaient pas d’histoires intéressantes à raconter, pas de vie fascinante en dehors de la petite routine métro-boulot-dodo. Cependant, Lia semblait être l’exception à la règle. Malgré leurs nombreuses différences, que ce soit dans leurs traits de caractère ou petites habitudes, toutes les deux avaient réussi à nouer des liens, allant jusqu’à devenir d’assez bonnes amies. Bien qu’elles ne passent pas 24 heures de leur temps pendues au téléphone à se raconter leurs vies et se donner des conseils, chose qu’Autumn faisait uniquement avec l’irremplaçable Caroll, il leur arrivait bien souvent de se retrouver, de faire des sorties ensemble., bref ce que faisaient des amies lorsqu’elles se retrouvaient. Qui aurait cru que ces deux-là se retrouveraient à se fréquenter, et surtout, se croiseraient dans un musée, le dernier lieu où l’on imagine Autumn ? Pas cette dernière, en tout cas, qui en était encore à se demander pourquoi elle était venue ici.

Un large sourire se dessina sur son visage tandis que ses yeux restèrent quelques instants sur le fils de Lia, Shown. Même si elle ne l’admettrait sans doute jamais, elle était assez admirative de son amie. Après tout, elles avaient le même âge, et elle parvenait sans peine à élever un enfant dans ce monde de fous. Quoique, pour Autumn, pour faire un enfant, il fallait déjà être fou soi-même…cela expliquait peut-être des choses. La blondinette tendit la main vers son sac à main, qu’elle déplaça sur le sol pour que Lia puisse venir s’installer à ses côtés si l’envie lui prenait. Elle ne put s’en empêcher, et laissa échapper un petit rire à la question de son amie. « J’ai pas le droit de venir me cultiver un peu de temps en temps ? » Elle savait pertinemment qu’elle avait le droit de faire tout ce qu’elle voulait. Personne ne pouvait arrêter Autumn Rowen-Glaswell de faire tout ce dont elle désirait, de toute manière. Cependant, elle pouvait parfaitement comprendre que son amie soit quelque peu surprise de la rencontrer dans un endroit pareil, elle qui a plus l’habitude de fréquenter les lieux mal famés que les musées comportant de vieilles peintures assez incompréhensibles. La jeune femme passa l’un de ses doigts, comme à l’accoutumée vernis, dans l’une de ses mèches blondes lui retombant sur les yeux, et leva la tête vers Lia. « Et toi alors ? Une petite sortie avec ton fils ? » D’accord, c’était idiot, comme question. Puisqu’elle était là, avec son fils qui plus est, c’était qu’ils faisaient une sortie censée lui gonfler les neurones et le rendre déjà super calé en art alors qu’il n’était pas plus haut que trois pommes. D’ailleurs, ce dernier semblait bien fasciné par les peintures exposées sur le mur blanc. Il vagabondait de cadres en cadres, les yeux pétillants d’une nouvelle connaissance, tel un savant fou apprenant à la vitesse de l’éclair, captant les moindres éclats de lumière et de contraste dans des tableaux qui, pour Autumn, n’étaient autre que des milliers de couleurs et de dessins parfois sans queue ni tête.

C’était la première fois qu’elle mettait les pieds ici, et pourtant, elle se sentait comme un poisson…hors de l’eau, près à suffoquer sous cette dose trop importante d’art, cette atmosphère pesante qui l’entourait, tension à couper au couteau. Elle ne comprenait pas. Elle et Lia n’étaient certes pas les meilleures amies du monde, mais elles s’appréciaient quand même un minimum. Alors pourquoi avait-elle cette impression, qui lui collait à la peau, que quelque chose clochait ? C’était sans doute ce musée, censé être très fréquenté, qui était à plus de trois heures de l’après-midi complètement désert, qui la faisait flipper. C’était toujours comme ça que les mauvais films d’horreur commençaient. Une pièce étrange, une maison vide, des bruits bizarres, une personne que l’on croit connaître, mais derrière laquelle se cache une personne plus dangereuse qu’il n’y parait. Autumn secoua légèrement la tête, faisant voler sa crinière blonde autour d’elle, essayant de chasser ces idées tordues. Mais le silence la pesait, elle n’était pas le genre de personne qui adore rester installée à côté d’une personne en silence et attendre que le ciel lui tombe sur la tête. Elle était une personne d’action, une pipelette confirmée, une blonde aux limites de l’hyperactivité, à laquelle on a bien souvent envie de couper la langue pour ne pas qu’elle continue ses speechs ou réflexions interminables. Elle détestait cette sensation que quelque chose lui échappait, comme si son amie lui cachait quelque chose. Peut-être qu’elle était simplement paranoïaque, au fond. Aussi, après avoir laissé le silence planer à peine quelques secondes, la jeune femme reprit la parole. « Ça faisait longtemps que je ne t’avais plus vue. Il faut vraiment qu’on s’organise de nouveau une sortie ensemble ! Oh, j’y pense, il y a une soirée qui a l’air géniale la semaine prochaine…» Autumn prenait son rôle très à cœur, elle s’estimait un peu comme la « dévergondeuse » de service, la belle jeune femme venue aider les pauvres petites personnes normales à s’élever au même rang qu’elle -enfin, un cran en dessous, elle étant la grande gouvernante de tous et de tout, selon ses dires-, et à devenir tout aussi fêtard, déjantés qu’elle, afin que le monde ne soit plus qu’une immense soirée. Un peu folle, ça vous l’avez dit. Cependant, c’est bien quelque chose qu’elle adore faire, en dehors de ses nombreuses autres distractions qui, je vous rassure, dépasse les soirées alcoolisées et les nuits à beaucoup trop de personnes dans un lit. Sortir de parfaits petits anges de leur coquille pour les voir se transformer en véritables papillons, ou plutôt en mangeuses d’hommes beaucoup plus délirantes qu’auparavant, c’est bien plus amusant que de regarder un épisode des Simpsons.
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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyMar 1 Fév - 19:14

Lia s’était adressée à Autumn pour lui demander ce qu’elle faisait là car cela l’étonnait vraiment de la voir ici, ce n’était pas vraiment le genre d’endroit qu’elle avait l’habitude de la voir fréquenter ou qu’elle avait fréquenté avec elle, même pas du tout. La jeune blonde à qui elle avait parlé lui demanda alors en réponse si elle n’avait pas le droit de venir se cultiver un peu de temps en temps. Lia lui fit un sourire discret et haussa les épaules, après tout elle n’avait pas tort mais la question avait été plus forte qu’elle, elle avait été aussi forte que la surprise qu’elle avait vu en la voyant ici donc c’était pour dire. La blondinette ne s’arrêta cependant pas là. Elle lui demanda à son tour ce qu’elle venait faire dans ce musée puis en voyant Shown elle lui demanda plus précisément si elle était en sortie avec son fils. La réponse était prévisible mais bon, Lia allait tout de même répondre car elle était bien élevée.

Oui oui une petite sortie avec mon bout de chou. Il adore la peinture, enfin je le savais pas c’est mes parents qui me l’ont dit et je le sais maintenant, si je le bouge pas il passe dix minutes devant chaque tableau… Il faut dire que moi la peinture ce n’est pas mon art préféré et je serais pas venu dans ce musée si cela n’avait pas été pour faire plaisir à mon fils.

Lia souriait de ce qu’elle venait de dire, elle qui était plus posée, plus calme que son amie blonde ne serait jamais venue d’elle-même dans ce musée alors que la blondinette dévergondée était-elle venue toute seule et de son propre chef dans cet endroit, c’était un peu le monde à l’envers et c’était ce qui faisait rire la jeune maman car après tout il y avait de quoi rire dans cette situation ironique. Lia en dehors de son petit sourire sentait une petite tension entre elles, c’était surement le fait qu’elle n’aime pas ce qu’elle faisait au parrain de son fils mais après tout cela ne la regardait pas et elle ne devait pas vraiment le montrer pour ne pas éveiller les soupçons de sa copine blonde, surtout que l’endroit pour régler leur compte n’était pas bien choisi et puis pas devant Shown, c’était un minimum. Bref, Lia ne voulait rien laisser paraitre mais elle se sentit mal à l’aise lorsque le sujet de la soirée de la semaine prochaine vint à la bouche de son amie. Décidemment elle n’avait à lui proposer que des sorties, Lia se demandait même si elle ne lui proposait pas de sortir que lorsqu’elle n’avait personne d’autre avec qui le faire. Cependant elle ravala tout cela et elle afficha un petit sourire pour lui répondre gentiment.

Oui ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu ! Ben depuis la dernière fois que tu m’avais proposé de sortir je crois… Mais bon là je n’ai pas trop envie de sortir en ce moment. En plus, j’ai été absente longtemps auprès de mon fils avec l’échange avec la Sorbonne donc bon je limite les sorties en ce moment pour rester le plus possible avec lui, donc je suis désolée mais non je ne viendrais pas la semaine prochaine et je ne sais pas quand je recommencerais à sortir. Ce n’est pas une priorité pour moi les sorties.

La jeune maman n’avait pas voulu vraiment répondre comme cela mais c’était sorti. Elle espérait juste que son amie ne le prenne pas mal, ne le prenne pas pour elle, enfin surtout sa dernière phrase car elle se dirigeait un peu directement vers le genre de fille qu’elle était. L’endroit était mal choisi pour un règlement de compte mais elles étaient assez grandes pour se contenir enfin Lia l’espérait car elle ne comptait pas s’afficher ici.

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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyMer 16 Fév - 16:17

Lia et Autumn étaient loin d’être les deux meilleures amies du monde. Cela s’expliquait sans aucun doute par ces nombreuses choses qui les séparaient, que ce soit des comportements que l’une estimait normaux et que l’autre voyait comme inacceptables ; des passions qui divergeaient, et, évidemment, le fait que Lia ait déjà une grande expérience et maturité de plus à cause du petit bout de chou qu’elle se devait d’élever…il arrivait maintes fois où les deux jeunes femmes s’étaient heurtées à un fossé d’incompréhension totale. Elles avaient plusieurs fois manqué de briser cette amitié, par de vulgaires erreurs de jugement, ou autres stupidités dans le genre. Mais jamais elles n’avaient réellement tout foutu en l’air, d’une certaine façon elles étaient toujours parvenues à remonter la pente ensemble ; leurs nombreuses différences n’avaient pas réussi à les séparer pour de bon. Du moins, pas encore.
La jeune femme laissa quelques instants son regarde errer sur les peintures, œuvres d’art parfois si étranges et si incompréhensibles qu’elle en venait à se demander comment ces trois traits de couleurs dans un cadre pouvaient valoir des milliers de dollars. Alors que la beauté de certaines œuvres lui échappait complètement, elle semblait au contraire captiver Shown au plus haut point. Vagabondant joyeusement de toiles en toiles, il parvint même à arracher un sourire à la blondinette. D’ordinaire, les enfants étaient loin d’être sa tasse de thé. Mais, depuis qu’elle fréquentait Lia, elle se prenait d’affection pour son fils. Bien qu’ils n’aient jamais réellement parlé ou joué ensemble, Autumn sentait cet élan protecteur dès que le petit s’approchait d’elle, cette envie de s’occuper de lui et le serrer dans ses bras pour l’éloigner du monde extérieur si terrifiant. Devenait-elle une maman poule, avant même d’avoir un enfant ? Ça, pas question. Autumn fronça légèrement les sourcils en attendant une réponse de son amie, se demandant si le fait de passer du temps avec Lia et son fils n’allait pas la rendre maternelle. Pitié, faites que non.

Un sourire se dessina sur son visage, et son regard se reporta sur Lia, installée à côté d’elle sur le banc, les yeux toujours rivés sur un Shown sautillant de partout autour d’un tableau coloré, tentant sans doute d’attraper les papillons qui y étaient dessinés, et incroyablement bien détaillés. « Qui sait, peut-être qu’il voit des choses qui nous échappent, dans ces tableaux. » Après tout, les enfants adoraient s’imaginer des histoires où ils sont les héros, les princes et princesses d’un royaume inconnu aux milles et une créatures fantastiques. Dans leur bulle, inconscients des enjeux et des problèmes que, quelques années après, ils devraient traverser. Quelle belle vie…maintes fois Autumn avait rêvé de retrouver son âme d’enfant, son corps d’enfant, juste histoire de pouvoir rire en regardant des papillons voler sans se faire traiter de débile, ou bien sauter sur les lignes blanches des passages piétons sous les regards énervés de ces adultes toujours si pressés. Quoique…tout bien réfléchi, la blondinette n’avait pas à se plaindre. Même si de nombreuses joies de son enfance s’étaient transformées en gamineries, de nouvelles expériences bien plus drôles apparaissaient jour après jour, dans The City By The Bay. Alors que son esprit vagabondait, une idée germa soudainement, et Autumn se retourna vers son amie, sourire aux lèvres. Elle s’empressa alors de lui proposer une soirée ayant lieu la semaine prochaine. Les deux amies n’étaient pas sorties ensemble depuis un bail, et la blondinette pensa - sans doute à tort- que cela ferait du bien à Lia, de voir un peu autre chose que son fils, de changer de routine et de s’amuser un peu à nouveau. Pas qu’elle la prenne pour l’une de ces personnes qui passent leur temps enfermées, et dont la vie se résume à la pathétique routine métro-boulot-dodo, non. Simplement, elle désirait à nouveau faire des sorties avec son amie, s’amuser comme elles le faisaient très souvent avant ; une petite soirée sympathique entre filles. A peine les mots sortirent de sa bouche, qu’Autumn, sans comprendre pourquoi, les regretta.

Le court silence qui accueillit sa proposition lui glaça le sang. Évidemment, elle s’attendait à une réponse directe, plus qu’enthousiaste, qui lui prouverait bien qu’elle aussi, avait envie de se refaire une sortie ensemble ; de discuter et danser jusqu’au bout de la nuit. Mais ce silence la laissa perplexe. Sourcils légèrement froncés, ses yeux se perdirent dans les couleurs froides du tableau à sa gauche, comme cherchant à y déceler une réponse à ce mutisme. Quelques secondes s’écoulèrent, qui lui semblèrent des heures. Sa tête se tourna légèrement vers son amie, ses cheveux blonds volant dans tous les sens autour d’elle, donnant un air fantastique à la scène. Ce faible sourire qu’elle afficha avant de lui répondre la préoccupa encore plus. Ces mots qui sortirent d’entre ses lèvres n’étaient pas faits pour la blesser, du moins elle tenta de se le convaincre pendant quelques secondes. D’accord, Lia était une mère, elle avait des responsabilités qu’Autumn ne pouvait pas comprendre. Son fils prenait la place principale dans sa vie, il était normal qu’elle se sacrifie pour lui. Oui, elle comprenait totalement. Autumn hocha la tête en signe d’acquiescement, « Je comprends...dit-elle, ses pensées tournant toujours dans tous les sens dans sa tête, s’entrechoquant et devenant de plus en plus confuses. Sa phrase sonnait faux. Shown interrompit brutalement le cours de ses pensées, s’agitant dans tous les sens devant un autre tableau à l’autre bout de la pièce, criant des mots incompréhensibles. Levant la tête, elle le regarda quelques instants, puis, la dernière phrase prononcée par son amie la frappa, boulet de canon, la désarçonnant. Alors qu’elle se levait pour aller rejoindre Lia, qui, elle, était allée retrouver son fils à l’autre bout de la pièce ; ces mêmes mots tournaient et retournaient dans son esprit. Ses sourcils se froncèrent à nouveau. « Attends une seconde. Je comprends que tu veuilles passer ton temps avec ton fils et tout ça ; mais…elle déposa son sac sur le banc le plus proche. Qu’est-ce que tu insinues par « ce n’est pas une priorité pour moi », au juste ? T’es en train de dire que c’est mon unique priorité, les sorties, et qu’il n’y a rien d’autre qui compte ? Passant une main nerveuse dans ses cheveux, elle ne put pas s’empêcher de hausser la voix. T’es en train de me cataloguer, c’est ça ? Tu crois que je suis quoi, comme genre de fille alors ? Vas-y, puisque tu as l’air de bien le savoir. » C’était plus fort qu’elle, son murmure s’était mué en cri, presque hurlement. Elle n’avait pas pu se retenir…elle n’y pouvait rien, après tout, tel était son caractère. Une simple étincelle suffisait à allumer le feu de sa colère…et après, il était très difficile de l’éteindre.
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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyJeu 3 Mar - 16:49

Les deux jeunes femmes observaient maintenant Shown qui semblait bien plus sensible qu’elles deux réunies aux tableaux qui se trouvaient dans la pièce. Lia avait beau parcourir du regard en long en large et en travers, la peinture de la fascinait pas, loin de là et elle ne comprenait pas pourquoi son fils était lui fasciné par des coups de pinceaux sur une toile qui avait pour certains aucun sens, aucune signification mais bon peut être que plus tard il pourrait lui expliquer. Enfin elle préférait tout de même le voir là que comme ces enfants inintéressants qui passent leur journée devant la télé alors qu’ils savent à peine marcher. Autumn lui fit finalement remarquer qu’il comprenait surement des choses qu’elles elles ne voyaient pas, c’était bien ce qu’elle pensait, décidément même si pas mal de choses faisaient qu’elles étaient opposées dans leur caractère, elles ne pouvaient pas dire qu’elle ne pensait jamais la même chose. Lia hocha simplement la tête pour acquiescer à ce que Autumn venait de dire puis la conversation repartie sur cette soirée que la blondinette avait proposé à la jeune maman. La jeune anglaise venait de répondre à Autumn qu’elle ne souhaitait pas sortir, que ce n’était pas une priorité pour elle qu’elle préférait passer du temps avec son fils. Comme elle aurait dû se l’imaginer ses paroles allaient faire polémiques, en effet, elle n’avait pas dit cela avec beaucoup de délicatesse et cela laissait clairement entrevoir que Lia pensait que son amie ne pensait qu’à sortir qu’elle avait que cela dans sa vie. Ce n’était pas totalement sa pensée mais elle s’en rapprochait. Autumn commença dont à dire tout en regardant Lia, qu’elle comprenait qu’elle voulait passer du temps avec son fils mais, oui il y avait un mais et en général ce qui suivait le mais n’était jamais bon, enfin elle allait bien voir. Après une légère respiration la blonde reprit sa phrase, la jeune étudiante en droit compris alors que ce qu’elle avait pensé sur le fait de comment on pouvait interpréter sa phrase était en train de se confirmer. En effet, Autumn lui demandait clairement si elle pensait qu’elle était une fille qui ne pensait qu’à sortir. Avant qu’elle puisse répondre la blondinette avait déjà enchainé en lui demandant si elle était bien en train de la cataloguer, et puisqu’elle avait l’air de si bien le savoir-faire et de si bien comprendre qui elle était-elle lui demandait de lui expliquer dans quel catalogue elle était. Le ton était monté ce qui ne plaisait pas du tout à la jeune maman car elles étaient dans un endroit assez calme à la base et car il y avait son fils dans la même pièce. D’ailleurs le petit garçon revenait vers sa maman pour lui demander s’il pouvait aller dans la pièce suivante, cela soulagea Lia qui lui dit oui, la pièce suivante était visible du point où Lia était-elle pourrait donc garder un œil sur lui ce qui était important pour elle. Une fois le petit garçon averti par les consignes de sa maman et partit dans la salle qu’il avait tant envie de voir, Lia se retourna vers Autumn et haussa les épaules ne sachant vraiment trop quoi répondre. Après un moment de silence elle se lança enfin, tentant de calmer les choses mais n’étant pas vraiment sûr que cela marche.

Je crois que ce n’est pas vraiment le bon endroit pour en parler Autumn. Et tu le sais autant que moi je pense ! Mais si tu veux une réponse et bien oui je pense que tu aimes sortir et que tu penses beaucoup à sortir mais cela n’engage que toi, beaucoup d’étudiants sont comme toi, beaucoup pense que l’université permet de beaucoup sortir et tout le tralala, j’en ai rien à faire que tu penses cela ou que tu sois comme ça mais comprend que moi, même si j’aime bien sortir, ça reste occasionnel. Et comprend donc que ça m’énerve un peu qu’à chaque fois que je te vois c’est pour que tu me proposes une sortie en boite ou à une fête ou un truc du genre et qu’on ne puisse pas vraiment avoir d’autres sujets de conversation ensemble.

La jeune maman qui n’était pas du genre à s’afficher était restée très calme en exposant son point de vue, son ressenti, elle espérait que la blondinette en face d’elle en ferait de même mais elle en doutait beaucoup, en effet elle savait qu’elle pouvait s’emporter très vite, enfin cessons le catalogage…


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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyJeu 10 Mar - 20:28

On dit qu’il suffit de quelques mots, même d’un seul, pour bouleverser une vie. Des mots d’amour murmurés à l’oreille, des mots de haine crachés au visage, des révélations surprenantes prononcées avec une certaine honte. Dans ce cas précis, les mots que son amie avait prononcés- du moins celle qu’elle imaginait être son amie-, n’allaient pas changer du tout la vie d’Autumn. Ce n’était pas parce que Lia affirmait qu’elle était le genre de personne à ne penser qu’aux sorties, aux soirées, aux mecs, et toutes ces choses superficielles que les jeunes femmes de son âge vont pour la majorité lorsqu’elles fréquentent l’université, qu’Autumn allait changer pour autant. Non, Lia n’avait pas ce pouvoir, du moins pas sur la blondinette, de la faire changer de comportement ; de ce côté-là, ces mots n’auraient aucun impact. Cependant, ils risquaient d’avoir des conséquences sur leur relation…chose que toutes deux, ne savaient pas encore.

Une simple étincelle avait suffi à raviver le feu de sa colère, ces remarques qui pouvaient sembler anodines avaient retourné la jeune femme, la mettant hors d’elle en quelques secondes. Bien qu’elle soit tristement-ou pas- connue pour s’emporter très facilement, et que ses crises et disputes, lorsqu’elles avaient lieu à Berkeley, s’entendaient jusqu’à l’autre bout du campus, sur ce coup-là, elle-même ne comprenait pas pourquoi elle était autant affectée. Certes, elle venait de découvrir que Lia, qu’elle considérait comme une amie, avait l’image d’une Autumn superficielle et marie-couche-toi-là, mais cette dernière n’avait jamais caché cette attitude, et s’en était même à plusieurs reprises vantée. Sa remarque n’avait pas de raison précise de la mettre ainsi en colère, pourtant, elle n’avait pas pu s’en empêcher, le flot de mots s’était échappé d’elle, et le ton montait ; ses mains tremblaient, tout son corps et son être semblaient être hors de contrôle. Elles n’étaient pas censées faire une scène, premièrement car elles se trouvaient dans l’un des plus hauts lieux de culture de San Francisco, et que le musée était aussi silencieux qu’en pleine messe ; et deuxièmement, le fils de Lia était là, et il n’était pas très correct de hurler devant le pauvre enfant, ce qui à coup sûr gâcherait sa journée, et sa contemplation d’œuvre d’art. Malgré tout cela, la jeune femme faisait de grands gestes tout en terminant sa tirade, se fichant de tout, se fichant d’être celle qui se levait pour hurler des obscénités en plein milieu de la messe.

Le silence retomba dès que la voix d’Autumn s’affaiblit et s’éteignit peu à peu. Ses yeux se perdirent à nouveau dans l’immensité de la pièce, et se fixèrent sur le petit Shown, toujours fasciné par les peintures cette fois-ci de la pièce d’à côté. Il semblait complètement indifférent à leur dispute, et c’était tant mieux. Les pensées se bousculaient, s’entrechoquaient comme les billes sur les obstacles d’un flipper dans la tête de la jeune femme. Ainsi immobile, les yeux rivés sur son amie, elle recherchait dans son regard une forme de compréhension, de compassion, d’excuses pour son comportement. Elle avait beau fouiner aux alentours de la pièce, sur ce tableau-papillons aux couleurs explosives, Autumn ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle se sentait tellement affectée, sur la défensive, avec tout et tout le monde. Alors qu’elle explorait ces théories foireuses, et fouillait sa mémoire à la recherche d’éventuelles preuves de son comportement, du pourquoi du comment elle s’était ainsi emportée, Lia l’interrompit dans ses réflexions.

Dans un sens, elle avait raison. Leur relation était très limitée, surtout ces temps-ci. Alors que, dès les premiers instants où elles s’étaient rencontrées, elles s’étaient tout de suite appréciées, malgré leurs nombreuses différences, et ce qui semble être une galaxie les séparant, galaxie du nom de Shown. Elles ne passaient pas leur temps à fréquenter des soirées, mais passaient également de nombreuses après-midis dans les boutiques de la ville, et des soirées entre filles où elles riaient jusqu’à en avoir mal au ventre. Mais ces temps-là semblaient être révolus, et ce depuis quelques semaines. Lia avait décidé de jouer franc-jeu avec elle, très bien, elle en ferait autant. En toute diplomatie, pour une fois. Croisant les bras sur sa poitrine, elle se mordit la lèvre inférieure, calmant les battements de son cœur, qui s’était emballé avec sa colère. « Okay, je sais très bien quel genre de personne tu vois en moi, et je ne peux pas dire que tu as tort. J’aime sortir, et tout ça, je ne l’ai jamais caché. Elle passa une main dans ses cheveux, promena son regard aux alentours, surveillant, espérant que son haussement de voix quelques minutes plus tôt n’avait ameuté personne. Mais, puisque tu as décidé d’être franche aujourd’hui, je vais aussi l’être. Je comprends parfaitement que tu ne puisses pas autant sortir que moi, ou ne veuilles pas, bref, ça te regardes. La seule chose que j’essaye de faire, en t’invitant à des sorties, c’est simplement à passer du temps avec toi. Elle poussa un soupir, et se dirigea vers l’autre pièce où se trouvait le fils de Lia, dévorant les tableaux des yeux. Un immense fossé les séparait, elle se rendait compte désormais qu’elle n’en voyait même pas le fond, de ce trou. Bien qu’elles aient réussi maintes fois à se rejoindre au-delà du vide, à en faire abstraction pour passer du bon temps ensemble, comme de véritables amies que rien ne séparait ; aujourd’hui ce temps semblait bel et bien révolu. Et, selon Autumn, cela n’était pas dû à son manque d’efforts pour passer du temps avec Lia. Tu dis qu’on ne peut pas avoir d’autres sujets de conversation, mais franchement, tu vas pas dire que tu y mets du tien, pour que l’on en ai d’autres. » Pour une fois, elle n’avait pas haussé la voix. Voilà, elle l’avait dit, le fond de sa pensée s’était révélé au grand jour. Peu importe que son amie le prenne mal. Elle ne savait même plus si elle pouvait encore la considérer comme une amie, d’ailleurs, vu le peu de temps qu’elles passaient ensemble désormais. C’était sa vérité, jour après jour, elle constatait que le fossé s’agrandissait, et que Lia n’esquissait pas un geste pour essayer de le combler. En attente d’une réponse, Autumn poussa un soupir accablé. Elle avait beau fouiller sa mémoire, elle savait qu’elle n’avait rien fait de mal pouvant heurter son amie, aussi, la raison de cet éloignement lui paraissait complètement infondée. Cependant, elle ne connaissait pas toute la vérité, les relations qu’elles avaient en commun, et le mal éventuel qu’elle avait pu faire à celles-ci, sans le vouloir, ou pas. Autumn voulait la connaître, cette vérité. Même si celle-ci risquait de briser leur amitié ?
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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptySam 12 Mar - 1:22

Le tact légendaire de Lia avait encore une fois fait des siennes, des paroles lancées plutôt anodinement avaient finalement pris une tournure à laquelle elle ne s’y attendait pas. Enfin cela devait arriver mais elle n’avait pas prévu que cela arrive maintenant et surtout pas à la suite de ses paroles qui étaient un peu des pics qu’elle avait lancé mais pas tellement encore, enfin ils n’avaient pas été vraiment là pour faire mal mais plus pour faire réagir. La réaction elle l’avait eu, elle avait mis le feu au poudre, son amie était maintenant en colère, c’était normal, Lia était une idiote elle ne savait pas dire les choses en prenant des gants, elle savait très bien pour le coup que Autumn pouvait très mal le prendre et que leur amitié pouvait en pâtir mais le mal était fait maintenant elle devait sauver les meubles si tant est qu’ils y en aient à sauver et qu’il soit encore tant de le faire ce dont elle n’était pas sûr. Au pire des cas, si la mèche était trop consumée pour revenir en arrière les deux jeunes femmes en profiteraient pour mettre les choses totalement à plat, elles s’enverraient tout ce qu’elles avaient à se dire et après elles verraient bien ce que cela donnerait si elles se reparleraient ou non… Il était dommage d’en arriver là mais quelque fois c’était essentiel, nécessaire même !

Autumn ne nia pas être une jeune femme qui aimait faire la fête, sortir avec des amies boire en même temps c’était tout à fait normal puisque c’était de leurs âges, c’était donc Lia qui n’était plus vraiment dans la norme en ce moment. Ensuite la jeune femme lui dit que les sorties, Lia pouvait en penser ce qu’elle en voulait mais c’était pour passer du temps avec elle qu’elle lui proposait. La jeune maman hocha la tête, elle aurait aimé voir arriver son amie chez elle pour prendre l’apéro, le café, manger un bout le soir, le midi, enfin à n’importe quelle heure même et pour n’importe quelle raison, pas pour spécialement lui proposer de sortir. C’était surtout cela que Lia reprochait à Autumn et c’était cela qu’elle voulait aussi lui faire comprendre en lui disant qu’elles deux elles ne pouvaient pas parler autre chose de que sortie. Cette remarque-là n’avait pas fait plaisir à la jolie blonde qui lui avait sorti du tac au tac qu’elle n’y mettait pas du sien. Bizarrement Lia avait hoché la tête comme pour finalement lui dire qu’elle n’avait peut-être pas tort. Oui car dans cette histoire, elle savait bien que si le fossé se creusait entre elles, elles avaient des torts autant l’une que l’autre, chose que Lia n’avait jamais nié. Quelque chose vint à ce moment-là à la tête de la jeune maman, après un court temps d’hésitation elle se décida finalement à lancer le sujet même si pour elle ce n’était pas l’endroit idéal, après tout elles étaient là et Lia ne savait pas pour combien de temps Shown allait en avoir alors autant en profiter pour s’expliquer, faire passer le temps utilement.

Alors tu sais quoi tu as peut être raison on parle que de sortie et je ne t’aide pas là-dessus car je me vois pas confier tous mes secrets à une amie de bringue ! Cependant j’ai vu des petites choses, j’ai entendu parler les gens un peu et il y a un truc que j’ai horreur c’est qu’on se foute de la gueule de mes amis et Keven en fait partie ! Je ne sais pas à quoi tu joues avec lui mais je n’aime pas du tout cela ! Tu vois quand je veux je peux te parler d’autres choses que de soirées ou des trucs dans le genre, des trucs qui me touchent mais je préfèrerais ne pas avoir à le faire tout simplement parce que je préfèrerais ne jamais avoir entendu ça pour cause que cela n’existe pas…

Par-là, la jeune maman voulait dire qu’elle aurait préféré ne pas avoir à parler de cela avec son amie qui s’éloignait de plus en plus car il n’y aurait pas lieu d’en parler car cela ne serait que des âneries racontées par ceux qui avaient rien à faire de leur journée, cependant la jeune maman savait très bien que ce n’était pas n’importe quoi, elle avait eu plusieurs confirmations et vu que cela touchait une personne importante pour elle et pour son fils aussi puisque Keven était le parrain de Shown elle n’aimait pas beaucoup cela.

Tu vas prendre cette remarque sur ce que tu fais avec Keven encore pour une agression et tu vas me dire que cela me regarde pas, tu auras totalement raison mais tu ne pourras alors pas dire que je n’aurais pas fait d’effort pour y mettre du mien que je n’aurais pas essayé de me confier à toi sur quelque chose qui m’embêtait !



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MessageSujet: Re: “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. “You never really know your friends from your enemies until the ice breaks” ❖ pv. EmptyMar 22 Mar - 20:34

Beaucoup de personnes le savaient, Autumn était plus qu’imprévisible. Une seconde, elle pouvait être la personne la plus adorable du monde, et l’instant d’après, elle se transformait en bloc de glace impénétrable. Une seconde gentille, l’autre dans une colère plus noire qu’un ciel un soir d’orage. On ne savait jamais à quoi s’attendre, avec elle, aussi beaucoup tachaient de rester sur leurs gardes lorsqu’ils se trouvaient en sa présence. La vérité était là, Autumn était indescriptible, on ne pouvait pas la cerner. Là réside toute sa beauté, selon elle. Tout le monde pense la connaître sur le bout des doigts, stéréotype de la petite fille parfaite qui se croit tout permis, la Bêta-type, modèle empoisonné de toute une génération de trainées. Mais ce n’est pas le cas. Personne ne parvient jamais à comprendre ce qui se cache derrière ces yeux azur, derrière ce sourire mystérieux flottant en permanence sur son visage. Certains ont beau dire qu’ils savent tout d’Autumn Rowen-Glaswell, ils ne font que mentir. Ces personnes ne savent pas pourquoi ce sourire est plaqué sur son visage, que signifie cet infime mouvement de sourcil, ou encore quel sentiment se cache derrière cette étincelle brillant dans ses pupilles. Ces personnes ne savent pas à quel moment l’amour, la compassion, ou au contraire la haine et la colère peuvent se déverser brutalement en elle ; ils ne savent pas non plus quand elle peut exploser. Volcan en activité, qui menace sans cesse de déverser sa lave brûlante. Sauf que l’on ne sait jamais quand cela va arriver.

Dans ce cas précis, Autumn tâchait d’être la plus sincère possible ; bien qu’elle sente que son amie s’éloigne d’elle de plus en plus, sans aucune raison apparente. Les réflexions qu’elle lui avait faites quelques minutes auparavant lui trottaient encore à l’esprit, la hantaient, la force et la violence de ces remarques acerbes lui chatouillaient le bout de la langue, et elle manqua plusieurs fois de cracher tout son venin au visage de cette personne, qu’elle ne considérait non plus comme une amie mais comme une étrangère. Oui, exactement, c’était ce qu’elles étaient devenues, deux inconnues qui n’avaient plus rien en commun. Le simple fait qu’elle la juge ainsi avait déjà touché quelque peu Autumn ; ajoutons à cela la distance et l’indifférence dont Lia faisait preuve, et la blondinette la faisait passer discrètement mais efficacement de la colonne « amies » à celle de « connaissances dont la relation reste indéfinie ». Autumn savait qu’elles n’étaient pas forcément en de bonnes dispositions pour avoir un argument, et pourtant, elle n’avait pas pu s’empêcher de sortir le fond de sa pensée. C’en était assez des mensonges, des regards en coin et des sourires indescriptibles. C’était elle, Autumn, qui devait rester mystérieuse. Lorsqu’il s’agissait des autres, elle désirait avoir le contrôle, comprendre et connaitre leurs sentiments, pouvoir les cerner afin de reconnaitre directement des amis des personnes auxquelles il faut coller une punaise sur la chaise. Là, à cet instant précis, elle sentait pourtant qu’elle n’avait aucun contrôle sur la situation, que les sentiments qu’elle pensait d’amitiés qu’avait Lia envers elle n’étaient que foutaises. Elle savait que quelque chose lui échappait, sans doute la raison de son comportement. Il fallait qu’elle découvre l’origine de ce malaise, et vite. Avant qu’elle perde complètement le contrôle de la situation.

Les lieux étaient toujours aussi vides et silencieux ; si bien qu’Autumn se sentit obligée de regarder tout autour d’elle, à la recherche de quoi, au juste ? D’une sortie, pour se tirer d’ici au plus vite après l’altercation ? D’un témoin de leur dispute, pour plaider en sa faveur au tribunal ? Non, rien de tout cela. La jeune femme avait simplement la désagréable impression qui enserrait ses côtes un peu plus sur ses organes chaque seconde, que les murs se rétractaient, les enfermant à jamais dans ce musée horrible, la laissant seule avec cette inconnue, cette ex-amie qui lui paraissait désormais plus hostile qu’un anaconda. S’asseyant sur le banc, prenant une profonde inspiration, elle tâcha de se raisonner. Elle n’avait aucune raison d’angoisser ; elle avait tout le contrôle, tout allait bien, elle recevrait une explication plausible. Et si elle n’était pas à son goût, alors ? Une amie de moins, peu lui importait. Après tout, ce n’est pas avoir des tonnes d’amis qui comptent, mais d’en avoir des vrais ? Puis, plus il y a d’ennemies, plus il y a de jaloux, pas vrai ? Un sourire suffisant s’afficha sur son visage à cette pensée, qui s’effaça rapidement lorsque les explications de Lia parvinrent à ses oreilles.

Qui avait parlé de se confier ? Ce n’était absolument pas ce qu’Autumn entendait par « partager plus », « passer plus de temps ensemble », ou quoi que ce soit qu’elle ait proposé quelques minutes auparavant. Elle ne cherchait pas à entendre des personnes geindre sur ses épaules, la seule personne qui jouissait de ce privilège était sa meilleure amie. De plus, il y avait des risques à se confier à une amie de bringue, comme Lia disait si bien ; Autumn en avait fait la malheureuse expérience. Un secret confié à une soi-disant amie un soir un peu trop alcoolisé, et tout partait sur la toile le lendemain…vive la vodka. Sourcils froncés, Autumn écouta la suite sans esquisser le moindre geste, bouillonnant pourtant à l’intérieur, prenant toutes ces critiques comme une claque en pleine figure. A l’intérieur, car en apparence, elle resta froide, comme si on venait de lui annoncer qu’il faisait beau dehors, que Shown était fasciné par les peintures, ou qu’en hiver, il fait froid. Évidemment, en même temps ce que lui énonçait Lia avec tant de colère n’était autre que la vérité, une vérité pas du tout abominable au goût d’Autumn d’ailleurs. Cette dernière entrouvrit la bouche, s’apprêtant à répondre, mais Lia la coupa, formulant exactement ce qu’elle était en train de penser. Restant assise, les bras croisés sur les genoux comme si elles avaient un débat à propos d’une licorne et d’un leprechaun, et non à propos de faits réels et plutôt cruels, elle leva les yeux vers elle. « D’accord, y’a des bruits de couloir, et tu crois naïvement tout ? Sur ce coup-là, je nie pas, ceux qui parlent ont raison -pour une fois. Mais tu sais, je dis ça pour toi, faut pas croire tout ce qui se dit. Anyway. La première partie de son speech était plutôt moqueuse, elle le savait, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher, vu les nombreuses références non fondées que Lia semblaient croire. Puis, de un, tu as totalement raison, ça ne te regardes pas, c’est mes affaires ; et occasionnellement celles de Keven, mais pas les tiennes. Autumn poussa un soupir, comme si elle était profondément exaspérée de cette conversation. Ah, aussi, je ne vois pas d’où tu as été pêcher que je me « fous de sa gueule », comme tu dis. C’est pas le cas. Tu ne connais pas toute l’histoire, donc tu n’es pas en état de juger. D’ailleurs, même si tu la connaissais, t’as en aucun cas le droit de juger mes relations. Même si elles t’emmerdent, c’est cool, mais je ne vais pas changer pour autant. Si Keven lui-même me parle de notre relation, d’accord ; mais là, non. J’ai pas besoin ni envie de traiter avec une messagère. Autumn fit rouler ses yeux bleutés, et posa son regard sur Shown, arrêté devant un tableau d’une femme de dos, observant l’horizon. D’accord, Lia s’était confiée à elle. C’était dont là la raison de la distance dont elle faisait preuve envers elle depuis quelques temps. C’était ridicule. Cette histoire ne la concernait en aucun point; qu’elle utilise Keven à sa convenance ou non, c’était son problème. Passant une main dans ses cheveux blonds, elle reporta son regard sur Lia. C’est ça, ce qui t’embêtes donc réellement ? »Elle laissa échapper un léger rire, qui résonna quelques secondes dans la pièce vide. Autumn savait pertinemment qu’elle n’allait pas changer son comportement; peu importe qu’elle ait des remarques désagréables à ce sujet ou pas. Elle faisait ce qu’elle voulait, point barre. Dans un sens, elle voulait la remercier d’avoir partagé le fond de sa pensée. Mais aucun mot ne sortit d’entre ses lèvres, elle resta muette, les yeux rivés sur les tableaux pétillants de couleurs chaudes, contraste avec les couleurs de froid glacial qui s’était installées entre les deux jeunes femmes. Qu’allait-il advenir de leur amitié, à présent, on peut se le demander.
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