Nick & Lucy
If our love is tragedy, why are you my remedy?
Nick venait véritablement de retrouver la femme qu’il aimait. Bien-sûr, cela avait commencé ce fameux jour où, dans un centre-commercial non loin de chez le criminologue, ce dernier avait heurté malencontreusement la brunette et avait alors appris toute la vérité sur la supercherie mise en scène par la condamnée, trois ans plus tôt. Cela avait bien évidemment beaucoup blessé Nick, mais après plusieurs semaines, il n’y pensait déjà presque plus. En effet, tout ce dont il semblait capable de penser dorénavant, c’était elle. Elle, son corps, sa peau, son odeur, ses yeux dans lesquels il aurait été capable de se perdre pendant des heures. Ses murmures le suppliant presque alors qu’ils se redécouvraient avec cette tendresse retrouvée ainsi qu’une pointe de bestialité. Ce moment d’amour dans son état le plus pure était le point final à leurs retrouvailles. Ils s’étaient vraiment retrouvés. C’était fait. C’était réel.

Allongé sur son flanc gauche, Nick remonta les draps sur la peau de la brunette en ne la quittant pas des yeux un seul instant. Elle était magnifique. Elle l’avait toujours été. Puis, passant ses doigts dans ses cheveux, il replaça une mèche rebelle qui s’était réfugiée un peu trop près de l’œil gauche de la jeune femme. « Est-ce que ça va ? » Lui demanda-t-il dans un souffle, le moment étant encore bien trop précieux pour parler à voix haute selon lui. C’était à peine croyable. Si on lui avait dit un mois plus tôt qu’il aurait la chance de partager de nouveau un tel moment avec Lucy, il n’y aurait jamais cru et qui plus est, il en aurait été blessé – la pensant à l’époque encore décédée. Elle lui avait avoué ne pas avoir eu d’autres hommes dans sa vie au cours de ces trois dernières années. A partir de là, Nick – un peu perdu – avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour la mettre le plus à l’aise possible sans jamais la brusquer. Leurs retrouvailles entourées de draps se devant alors d’être les plus tendres possible.

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Nick & Lucy
I guess I am ready to love again.
Elle semblait soudainement mal à l’aise, Nick pouvait le sentir sans grande difficulté. Et la raison pour laquelle Lucy semblait aussi pressée de se rhabiller rendit les choses encore plus évidentes pour le criminologue qui se redressa alors dans le lit se contentant de passer une main dans le dos de la brunette alors qu’elle se relevait. Quelques vieux démons la marquant physiquement venaient de faire leur réapparition. Il la laissa faire, sans un mot, ne cherchant en aucun cas à la mettre mal à l’aise. Il lui faudrait certainement un peu de temps encore avant d’accepter la marque de trois années de souffrance. Nick en profita alors pour remettre son sous-vêtement ainsi qu’aller prendre un jogging dans sa penderie. Heureusement qu’il avait eu l’intelligence de laisser quelques vêtements ici malgré son déménagement. Puis, une fois que la brunette fut un minimum rhabillée, il la saisit par la taille, la forçant alors à lui faire face. « Tu es magnifique. » Lui laissa-t-il entendre avant de venir joindre leurs lèvres. C’était une manière pour Nick de lui faire comprendre qu’il avait justement bien compris de quoi il en ressortait sans pour autant la mettre directement face à la chose que le criminologue considéra comme encore tabou pour la trentenaire. « Tu l’as toujours été. » Ajouta-t-il alors, en passant une main contre les cheveux de la brunette tout en scrutant chaque centimètre du visage de la belle. Puis, il l’entraîna dans le lit pour ce qu’il osa considérer comme un moment de tendresse n’appartenant qu’à eux. Quitte à ensuite devoir affronter le clan Wakefield, Nick préférait encore avoir la possibilité de partager un moment intime avec l’une d’entre eux. On aurait presque cru à une histoire digne de Shakespeare, copiant presque sur les Capulet et les Montaigu. « Ton père me tuerait s’il savait… » Dit-il tout en embrassant avec douceur la nuque de la brunette. Le père. Ce symbole de force au sein d’une famille. Celui qui protégeait ses enfants contre tout. Autant dire tout le contraire du semblant de père qu’avait eu le criminologue.

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Nick & Lucy
Settle down with me and I'll be your safety, you'll be my lady.
Mais allait-elle arrêter un instant de se moquer de lui vis-à-vis de la réticence que Nick pouvait avoir concernant le dîner chez ses parents le soir même ? Il fallait tout de même admettre le fait qu’il avait présentement toutes les raisons du monde pour ne pas vouloir se présenter là-bas. En effet, la conclusion de cette petite ‘réunion’ familiale organisée dans l’urgence aurait pour but de savoir si Lucy resterait en Angleterre ou si elle accompagnerait Nick aux Etats-Unis. D’ailleurs, lorsque l’on regardait la situation d’un peu plus près, on pouvait aisément considérer la brunette comme se sentant pleinement redevable face à des parents qui s’étaient battus corps et âme pour la faire vivre. Mais malgré cela, Nick ne pouvait concevoir de ne pas la voir partir à ses côtés. Il avait besoin de cette femme. Il aimait cette femme. Alors, quand elle vînt se blottir un peu plus contre lui, Nick passa un bras derrière ses épaules, puis embrassant le haut de sa tête. « J'ai pas envie d'y aller... » La réplique fit sourire le criminologue qui embrassa à nouveau la brunette sur le crâne. Comme s’il avait envie d’y aller lui… « J’aimerai te dire qu’on a qu’à jouer les disparus mais ce ne serait pas très correct vis-à-vis de ceux qui t’ont élevé, tu ne penses pas ? » Lui demanda-t-il tout en passant ses doigts contre le tissu recouvrant les omoplates de la trentenaire. Nick comprenait parfaitement la soudaine quoiqu’attendue appréhension de Lucy quant à devoir se rendre chez ses parents et finalement les confronter face à un élément de sa vie qu’elle leur avait caché pendant bien longtemps. Et bien qu’elle puisse penser tout le contraire, l’esprit du criminologue était pleinement préoccupé par cette fameuse réunion arrivant à grand pas. Si les Wakefield décidaient de mettre un frein à leur histoire, Nick deviendrait fou. Mais nul ne doute qu’il se battrait pour la femme qu’il aimait. Autant n’était-il pas un sentimentaliste de première ligne, mais cela ne retirait en rien les sentiments qu’il pouvait avoir pour la femme que Lucy était. Bon sang, il venait tout juste de la retrouver. Ce n’était certainement pas pour se voir en être séparé de nouveau. Cela pouvait paraître naïf, niais, voire enfantin mais ce qu’il ressentait pour cette femme et ce qu’il avait toujours ressenti pour elle ne devait surtout pas être sous-estimé. « Je ne te cache pas que ça me fout la trouille. Et tu ne m’entendras pas dire ça souvent. » Il avait simplement peur des conséquences que pourrait avoir cette fameuse soirée. Mais au fond, peut-être que tout se passerait du mieux possible. Peut-être étaient-ils tous les deux en train de se faire une montagne de ce qui ne serait finalement qu’une toute petite butte. Seul le temps leur donnerait la réponse.

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Nick & Lucy
Settle down with me and I'll be your safety, you'll be my lady.
« Pourquoi faut-il toujours que tu ais raison ? » Il lui fit un petit sourire en coin avant de venir trouver ses lèvres. « Parce que tu adores ça… » Murmura-t-il en guise de réponse. Evidemment qu’elle aimait ça. Qui n’aimerait pas ça honnêtement ? Avouons tout de même qu’avoir un homme intelligent dans son lit était bien plus agréable qu’être en présence d’un simple ignare de la moindre chose. « A moi aussi… » Lui répondit-elle après que Nick lui ait lui-même avoué craindre quelque peu ce qui les attendait ce soir. En vérité, la simple idée qu’elle puisse décider de rester ici, à Londres, et donc loin de lui, rendait le criminologue complètement malade. Surtout maintenant qu’il avait ‘pleinement’ retrouvé la femme qu’il aimait avec cette intensité que lui-même ne comprenait pas forcément. C’est alors que, comme pour soulager un peu l’atmosphère devenant subitement plutôt pesante, Lucy lui demanda si les crimes étaient plus nombreux qu’à Londres, ville où il avait toujours, jusqu’à ces derniers mois, travaillé. Revoilà la Lucy Wakefield toujours curieuse d’en savoir plus sur la double profession qu’avait son compagnon. « Je ne dirai pas forcément ça… Il y a plus d’homicides, malheureusement. Mais ça, c’est à cause de la libre circulation des armes – mais pitié, ne repars pas sur le sujet. » La supplia-t-il connaissant déjà parfaitement le point de vue plutôt direct de la brunette sur le sujet. Point de vue qu’il rejoignait, bien-sûr. « Si tu veux, là-bas, beaucoup sont de purs accidents. Aussi idiot cela puisse te paraître. » Combien de gosses pouvaient se faire tuer par balle parce que le père de leur copain avait laissé le 9mm en évidence dans le salon et qu’évidemment, pour impressionner les copains à l’école, le petit aurait voulu faire semblant de l’utiliser…sans prévoir que l’arme serait chargée. Quelle bande de crétins ! Encore une famille à devoir pleurer leur gosse parce qu’un abruti n’a pas su ranger ce qu’il y a de plus dangereux chez lui. « Je ne laisserai jamais mon gamin toucher à une arme. » Lâcha-t-il, sans même vraiment s’en rendre compte. Et cela aurait certainement pour effet de surprendre Lucy qui ne l’avait encore jamais entendu évoquer ne serait-ce que l’idée d’un enfant. Nick n’aimait pas les enfants, les trouvant trop lents à réfléchir. Cependant, il devait aussi admettre que l’idée d’un truc à quatre pattes dont le sang qui coulerait dans les veines serait le sien n’était pas forcément des plus répugnantes. Mais la lenteur d’esprit restait quand même insupportable !

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