Nick & Lucy
Pretty soon I'll be getting on my first plane, I'll see the veins of my city like they do in space.
Nick y avait été fort avec le père de Lucy et il en avait parfaitement conscience. Malheureusement, l’homme ne voyait plus d’autre solution que celle-ci. Selon lui, mieux valait encore prendre le taureau par les cornes dès le début pour que la situation s’apaise le plus rapidement possible plutôt que de se faire taper dessus au dernier moment et ne pas réussir à avoir le dernier mot. « Nous voudrions nous donner l’opportunité de vivre ensemble, mais cela implique que je déménage aux États-Unis. Pour au moins trois ans. » Nick ne fit qu’écouter la brunette s’exprimer enfin vraiment devant son père, ce dernier ne semblant guère apprécier les propos qu’elle lui tenait. Peut-être aurait-elle pu éviter le détail concernant le temps qu’ils passeraient là-bas. La pilule serait certainement mieux passée, mais si Lucy souhaitait s’y prendre de la sorte alors ainsi soit-il. Après tout, n’était-elle pas maîtresse de la situation actuellement ? Elle était celle qui détenait toutes les clefs de ce mystère qu’elle semblait avoir planifié jusqu’à la dernière seconde. « Tu es partie aux États-Unis sans même mon autorisation ? Mais tu es complètement irresponsable ma fille ! » Etait-ce le médecin ou le père qui parlait ? Nick n’aurait su le dire avec sûreté. Quoiqu’il en fût, Nick fut extrêmement surpris du comportement soudainement presque agressif du père envers sa fille, verbalement du moins car physiquement il n’était question de rien. En quoi était-ce vraiment irresponsable que de partir aux Etats-Unis ? C’est alors que le patriarche se leva et quitta la pièce, passablement énervé. « Lucy… » Voilà que c’était dorénavant au tour de la mère de brunette de prendre la parole, comme si c’était son rôle après la scène de son époux. « Tu débarques ici pour nous dire que tu veux t’installer à l’autre bout du globe avec un homme que tu dis connaître depuis longtemps alors qu’on ne le connaît ni d’Eve ni d’Adam. » Outch. Les mots étaient tout aussi difficiles à entendre que les précédents, même si ceux-là venaient d’une femme dont la sagesse paraissait évidente rien que par les traits de son visage. Nick croisa alors le regard d’une jeune femme prise entre deux feux, et qui trouvait encore le moyen de présenter des excuses qui n’avaient pas lieu d’être, du moins pas à son égard à lui. Nick ne s’estimait pas en position de faiblesse mais plutôt dans celle d’un spectateur qui ne pouvait malheureusement pas faire grand-chose, hormis défendre la femme qu’il aimait. « Je suis navrée que tu ais à endurer tout cela. » Le criminologue se leva alors et alla la rejoindre, déposer un baiser rapide sur la tempe droite de la brunette avant de la voir filer à la poursuite de son père. Et voilà que Nick se retrouvait encore une fois face aux membres de la famille, mais pas tout à fait les mêmes cette fois puisque Mme Wakefield prenait le rôle de son époux. « Madame, avec tout le respect que je peux avoir pour vous, votre époux ainsi que votre fils… » Nick montra Matthew d’un geste de la main. « …ne la blâmez pas. Les raisons qui nous amènent à être sous votre toit aujourd’hui sont plus délicates qu’elles n’y paraissent. Tout comme les raisons de nos retrouvailles qui, je le crois, ne regardent que votre fille et moi. »
 

BY .TITANIUMWAY

Nick & Lucy
Pretty soon I'll be getting on my first plane, I'll see the veins of my city like they do in space.
« Jeune homme, je ne doute pas que vos sentiments pour ma fille sont bien existants, mais comprenez bien que nous ne pouvons pas vous accorder notre confiance la plus totale après vous avoir vu une demi-heure. » Nick était parfaitement conscient de ce fait-là, seulement il ne voulait pas perdre la seule personne qu’il avait toujours souhaité retrouver dans sa vie – tout en pensant que cela était parfaitement irréalisable. Lucy était le seul rayon de soleil auquel il avait eu le droit dans sa vie depuis bon nombre d’années, ça n’était certainement pas pour la perdre à Londres. « Madame, votre fille est ce qu’il m’est arrivé de mieux dans la vie et je n’exagère pas. » Contrairement à la façon dont il avait parlé au patriarche de la famille, Nick s’employait ici à adopter un vocabulaire beaucoup plus apaisé et sympathique envers la mère des enfants. En effet, le fait de se retrouver face à une femme qui avait approximativement l’âge que devrait avoir sa propre mère aujourd’hui si elle était encore de ce monde forçait Nick Clark à adopter un comportement des plus respectueux. Lucy avait une chance incroyable d’avoir encore ses deux parents à ses côtés, en particulier sa mère. « Je n’en doute pas un seul instant, Nick. Puis-je vous appeler Nick ? » L’appelé fit un signe de tête positif, ne trouvant rien à redire face à la requête de madame. Il se contenta de jeter un bref regard à Matthew qui l’encouragea d’un regard qui en disait plus long que ce qu’il aurait pu tout d’abord penser. « Je sais tout ce que vous et votre époux avez fait pour Lucy, et très sincèrement je ne pourrai jamais assez vous remercier à ce sujet. Et le fait de vivre dorénavant aux Etats-Unis peut vous paraître difficile à accepter mais c’est elle qui a pris la décision de venir me chercher, pas l’inverse. » Comment l’aurait-il pu ? « Mais je ne peux pas la laisser repartir. » Autant être sincère dès le début. Nick n’était pas un menteur qui plus est. Et le fait est que le criminologue ne se voyait pas repartir à San Francisco sans Lucy, ça n’était tout simplement pas envisageable. Certes, ce n’était pas Londres. Mais les Etats-Unis n’étaient pas si mal. Et Nick avait eu le mérite de retrouver un certain goût à la vie en partant là-bas, évidemment cela avait pris du temps, mais les choses s’étaient faites progressivement.  
 

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Nick & Lucy
It’s bright when it’s dark cuz your light glows inside of me. I’m warm in the snow cuz I know you’ll come back to me.
La mère de Lucy sembla comprendre les motivations amenant l’homme qu’était Nick à vouloir garder Lucy à ses côtés aussi longtemps que possible. En effet, lorsqu’il lui expliqua qu’il ne pouvait pas la laisser rester ici – à Londres – et donc loin de lui, une petite étincelle fit son apparition dans le regard de la mère de la principale intéressée et surtout concernée. « Je ne suis rien sans elle. » Avoua Nick, avec un peu de mal cependant, n’étant guère habitué à devoir se révéler comme il le faisait présentement. En effet, il n’y avait qu’à Noah qu’il avait déjà tenu de tels propos mais cela remontait déjà à un petit moment.

C’est alors que des pas en approche se firent entendre. Nick eut à peine le temps de se retourner qu’il vit Lucy venir vers lui pour s’accrocher à son bras comme si sa vie en dépendait dorénavant. Il chercha une réponse dans son regard mais ne trouva rien de très concluant. Que s’étaient-ils dit avec son père ? Comptait-elle le laisser tomber ici, en ce soir-même et prendrait-il un avion dès le lendemain matin pour panser une nouvelle fois ses plaies ? Qu’allait-il entendre ? Qu’allait-il devoir affronter dans les prochaines minutes ? Ce silence allait le tuer si personne ne faisait rien, bon sang ! « Pourquoi est-ce que tu veux aller aux Etats-Unis Lucy ? » Comme si Matthew avait entendu les prières du criminologue, il décida de mettre un point d’honneur à cette situation en affrontant directement sa sœur, non pas pour la mettre dans une situation délicate, mais au contraire pour que tout ceci s’arrête pour de bon. Ce cirque avait suffisamment duré selon Nick qui attendit cependant avec une certaine impatience la réponse de la brunette toujours fortement accrochée à son bras. Et bien qu’il n’osa pas se prononcer sur la finalité de cette soirée, Nick cru comprendre ce qui allait en découler au vu de la force avec laquelle Lucy se tenait à lui présentement. Mais peut-être n’était-ce que pour mieux le ruiner ensuite… « Parce que c'est là où vit l'homme que j'aime. »

Le criminologue tourna alors presque violemment la tête vers Lucy, cherchant son regard avec insistance. Venait-elle réellement de dire ce qu’elle avait sur le cœur une bonne fois pour toute ? Venait-elle réellement de dire que si elle voulait partir en Californie, c’était pour être avec l’homme qu’elle aimait ? Nick Clark était-il vraiment en train de récupérer la seule femme qu’il n’eut jamais aimée ?
 
 

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Nick & Lucy
It’s bright when it’s dark cuz your light glows inside of me. I’m warm in the snow cuz I know you’ll come back to me.
Bien qu’il connaisse Lucy comme étant une femme relativement sûr d’elle, Nick n’aurait jamais parié un centime sur le fait qu’elle puisse avouer ses sentiments comme elle venait tout juste de le faire devant les membres les plus importants de sa famille. Mais ce ne fut guère pour en déplaire au criminologue qui se rapprocha alors de la brunette, sans la toucher cependant – même si l’envie ne lui en manqua pas. « On va peut-être se mettre à table, non, j’ai faim. » Le frère de sa compagne avait au moins le mérite d’essayer de détendre une atmosphère devenue affreusement pesante. Nick avait tout sauf faim présentement. En vérité, il se demandait à quel moment la situation allait réellement penchée en sa faveur – parce que bien que Lucy ait tout avoué, il restait aux parents le choix de crier au scandale ou d’avaler doucement la pilule. Nick se demanda un instant s’il ne ferait pas mieux de quitter les lieux. Peut-être que son absence serait mieux vécue par les parents Wakefield et les aiderait à réfléchir de manière calme et posée à la situation que leur fille venait tout juste de leur exposer. Il regarda alors Lucy et lui chuchota : « Suis-je de trop ? » On pouvait aisément lire dans le regard de l’homme qu’il craignait que la situation ne dégénère vraiment et que tout devienne vite incontrôlable – ce que Nick sentait arriver gros comme une maison. Et ne souhaitant pas particulièrement se retrouver au cœur d’une guerre d’ordre familial, Nick était clairement disposé à se retirer si l’envie s’en faisait ressentir auprès des Wakefield. Mais Lucy accepterait-elle seulement de rester seule face à ses parents ? Ne préférerait-elle pas au contraire que Nick reste et la soutienne comme tout bon compagnon de couple devrait le faire ? Clark n’avait pas la moindre idée de ce qu’il était censé faire, voilà pourquoi il avait posé la question à la brunette.
 
 

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Nick & Lucy
And you know we are in each other's team.
« Comment peux-tu penser une chose pareille ? On est un couple, on reste uni. » La chose ne devînt réelle qu’au moment où Lucy attrapa sa main pour s’y agripper. Et Nick ne sut pas tout de suite s’il devait être plus surpris par les mots choisis par la brunette pour évoquer leur relation ou bien par le simple geste qu’elle venait d’effectuer. Ils étaient un couple. Elle venait elle-même de le dire. Alors tout ceci était on ne peut plus réel. Elle ne comptait pas tout laisser tomber face à la réticence évidente de ses parents. « Il faut les comprendre, mais je suis sûre que ça ira. » Il se contenta d’un hochement de tête, se refusant le droit de l’embrasser alors qu’il en mourrait d’envie. Le fait qu’elle emploie bel et bien le terme ‘couple’ en les désignant venait de rassurer l’homme qu’il était – comme si un seul et unique petit mot venait de le conforter dans l’idée qu’il ferait tout pour elle, qu’il se battrait pour elle. Nick avait suffisamment perdu dans le passé pour ne pas saisir l’opportunité qui était présentement face à lui.

C’est alors que le père de Lucy revînt brutalement à la charge tel un taureau en rage contre son toréador. Il était évident que le patriarche ne lâcherait pas aisément l’affaire. Il cherchait à être persuadé, ce que Nick pouvait tout à fait comprendre bien qu’il ait du mal à comprendre l’acharnement présent. « Mais vous avez tous les deux changé entre temps, durant ces trois années. Comment pouvez-vous être sûr que la flamme est restée ? » Nick pensa à embrasser sa compagne de toutes ses forces pour faire comprendre la chose aux parents Wakefield mais se retînt de faire cela, sachant pertinemment que son comportement ne lui vaudrait certainement aucun bon point à l’heure actuelle. Bon sang, ne pouvaient pas simplement faire confiance à lui fille, ne serait-ce qu’une fois ? Madame Wakefield en rajouta une couche en manifestant un soutien évident pour les propos tenus par son époux l’instant précédent. Ne pas aimer Lucy ? Avaient-ils perdu la tête ? Nick avait passé des nuits à errer dans les rues de San Francisco en se posant justement cette question, à savoir s’il ne voulait pas simplement vivre un passé retracé par miracle. Et la réponse lui était parue plutôt claire. Il n’était pas question de ne pas aimer Lucy. L’homme était amoureux comme jamais de la femme qui n’avait d’ailleurs pas lâché sa main. « Le jour où cela arrive. Qu'est-ce qu'il va se passer ? On connaît notre Lucy, ça n'a jamais été une très grande fan des Amériques, alors si elle fait le déplacement c'est uniquement pour vos beaux yeux. » Comment osaient-ils dire qu’ils connaissaient leur fille tout en tenant des propos qui étaient supposés la conduire à laisser l’homme qu’elle aimait partir loin d’elle, sans elle ? Nick était complètement dépassé. Cette fois-ci, c’en fut trop pour le criminologue. « Lucy n’est pas la femme d’un homme mais une femme tout court. Une femme qui a passé trois années de sa vie à se demander si elle allait survivre face à l’horreur de la maladie. Je pense que nous sommes tous bien au courant de cela – vous encore plus. Elle a trente-deux ans passés, je la crois donc suffisamment mature pour prendre ses décisions seule. Si nous sommes venus ici ce soir, ce n’est pas pour entendre dire que nous vivons une illusion. Parce que voyez… » Nick serra un peu plus la main de la brunette avant de la soulever au regard des parents. « …cette femme dont je ne lâcherai pas la main est tout ce que j’ai dans la vie. C’est la seule femme qui ait comptée à mes yeux et qui compte encore. Je l’ai pensé mort pendant trois ans. Trois ans que j’effacerai volontiers de ma mémoire, or je ne peux pas. Mais ne pensez pas une seule seconde que je compte laisser passer ma seule chance de reconstruire quelque chose avec votre fille. Cette femme est la seule à laquelle je serai capable de demander sa main et de fonder une famille. Comprenez bien que je ne suis pas ici pour les jouer les marioles. Je suis ici parce qu’elle est toute ma vie ! » Sous le joug de l’émotion, Nick avait peut-être lâché quelque peu trop d’informations, mais il s’en fichait. Si les choses devaient être claires, elles l’étaient dorénavant.  
 
 

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