SUJET COMMUN - BAL DE NOËL

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Léonie ne l’avait jamais ennuyé. Aengus ne savait absolument pas remonter le moral ou mener une conversation. L’action lui paraissait préférable à la parlotte. Léonie avait besoin de revoir son ami et parler avec lui et non de se cacher dans les toilettes.

Aengus se laissa entrainer sur la piste pour sa première danse de la soirée. Souriante et toujours adorable, elle se laissa guider. Si elle lui parlait ? Evidemment.

« Et bien, on ne peut pas s’ignorer non ? »

Mais son sourire tomba en déconfiture à la fin de sa phrase. Il l’aimait bien. Oui cette phrase là, elle aurait voulu l’entendre mais entre d’autres lèvres. Il l’aimait bien… parce qu’il ne la connaissait pas encore. Ses lèvres cherchaient un sourire qui s’enfuyait bien loin maintenant. La chaleur humaine lui manquait cruellement. Aussi, en sentant les mains de Maël l’enserrer plus fortement, elle se rapprocha contre son corps. La quête d’un peu de douceur ne choquerait personne. La blondinette recherchait tant de réconfort qu’elle ne prêtait plus attention à grand-chose. Les bras autour du cou de Maël, elle réalisa qu’elle ne savait pas son prénom, qu’elle se sentait triste pour la première fois en sa présence et qu’elle avait peut être l’opportunité de devenir normale. Sans bien réfléchir, elle passa une main sur sa nuque, caressant du pouce la joue du garçon. Cette danse prenait des airs de câlin qui ne déplaisait en rien à Aengus. Si vous saviez tout ce que l’on pouvait obtenir d’Aengus avec un brin d’attention et un câlin…. Alors que deux foutues larmes roulaient sur ses joues dans un sanglot, elle passa maladroitement ses doigts tremblant dessus pour les effacer. Finalement, deux nouvelles larmes reprenaient d’assaut sa peau pâle marquant leur sillon du noir de son maquillage. Elle qui ne pleurait jamais, en tout cas, pas en public, se sentait soudainement bien ridicule.

« Je crois que je ferais mieux d’aller me remaquiller. » Souffla t elle avant de déposer un léger baiser sur le bord des lèvres de Maël en guise d’excuse. Il n’avait sincèrement pas de chance. Il tombait sur elle à chaque fois qu’elle finissait dans un état pitoyable ! Elle ferait mieux d’aller prendre ses médicaments pensa t elle, au lieu d’ennuyer les autres. « Bonne soirée mon Ange. »

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Elle l’avait embrassé tendrement, se laissant guider par ses émotions du moment, Jayan ne l’avait pas repoussé, bien au contraire. Elle tentait d’imaginer une seconde ce qui se serait passé s’il l’avait rejeté, elle se serait sentie ridicule peut être même un peu honteuse. Mais tout c’était plus ou moins passé, jusqu’à ce que Jayan reprenne ses esprits et qu’il se mit à lui poser d’étranges questions. Elle craignait qu’il perçoive ce baiser comme autre chose qu’un simple remerciement pour tout ce qu’il avait fait pour elle. Ce baiser n’annonçait en rien le début d’une romance, ils n’en étaient pas là, et leurs vies respectives les empêchaient de s’engager pour le moment dans une relation. C’était une façon de sceller leur amitié naissante en quelque sorte, parce qu’elle le savait d’ores et déjà Jayan avait tout d’un ami fidèle et sincère. D’ailleurs elle espérait qu’un jour si elle venait à se mettre en couple, l’homme de sa vie ressemblerait à Jayan, la même sincérité, la même simplicité. Un sourire aux lèvres, elle savait qu’elle aurait pu passer la nuit sur ce toit en sa compagnie, à parler de tout, de rien, à refaire le monde, à rire comme des enfants. Le toit avait quelque chose de magique et d’irréel, toutes les lumières au loin dansaient et la lune était pleine, mais ce qui rendait vraiment l’instant parfait c’était lui, sa simple présence suffisait à lui redonner espoir et à la faire sourire. De nature méfiante, Eileen n’aurait jamais pensé pouvoir s’attacher aussi rapidement à quelqu’un, mais ils étaient complémentaires, fait pour s’entendre c’était évident. Parfois, le destin faisait bien les choses, et il nous permettait de rencontrer une personne vraiment géniale à ne surtout pas perdre. Cette sensation qu’elle avait de le comprendre, et de le connaître depuis toujours ne cessait de s’intensifier au fur et à mesure qu’elle passait du temps avec lui. Elle profitait de chaque second avec Jayan, quand il caressait délicatement sa peau, ou lorsqu’il plongeait son regard dans le sien. Elle entrelaça ses doigts aux siens, goûta la douceur de ses lèvres et s’enivra de son délicat parfum. Avec lui, elle se sentait bien, libre comme jamais et vivante. Suite à ce baiser, ils décidèrent tout deux de mettre les choses aux clairs ; leur relation était belle et simple et il était hors de question qu’elle devienne compliquée, basé sur les secrets, la jalouse ou le mensonge, ils ne voulaient pas ça. Eileen riait ne le quittant pas du regard, elle ne s’était pas attendu à ce que Jayan réagisse de la sorte, il semblait un peu perdu mais elle ne lui en voulait pas elle le comprenait. Elle, avait toujours été directe avec les hommes, elle ne tournait pas autour du pot, et ne se posait jamais beaucoup de questions avant de passer à l’acte, elle avait toujours suivie ses envies et écouté son cœur plutôt que sa tête. Mais elle comprenait que ses façons d’agir devaient troubler Jayan, mais aussi lui plaire, et c’était sans doute pour ça qu’ils s’entendaient si bien, et que lorsqu’ils étaient tous les deux tout le reste n’avait plus aucune importance. Il lui avoua clairement qu’il ne voulait pas que l’amour vienne s’immiscer dans leur relation, car l’amour pouvait tout détruire ou compliquer les choses et à l’heure actuelle, ils n’en voulaient pas. « Je ne veux pas non plus que notre relation change, elle me plait comme elle est, simple et sans ambiguïté. En revanche, si tu continues à être si gentil avec moi il ne faudra pas que tu t’étonnes si je t’embrasse de nouveau ». Ajouta t’elle avant de déposer un baiser sur la joue de Jayan, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de bonheur. Il attrapa alors vivement sa main et la souleva tout en reprenant le chemin de la sortie, il était temps de revenir parmi la foule, bien que cette escapade nocturne sur le toit lui avait énormément plu. Elle riait et toucha de nouveau le sol tout en bas des marches, les rires et la musique se firent de nouveau entendre, tandis qu’ils entrèrent de nouveau dans la salle, plus heureux que jamais, des sourires béats en travers du visage. Il lui fit alors une proposition qu’elle ne pouvait refuser, lui accorder une danse, bien évident, elle n’aurait de toute façon pas voulue partir sans avoir partagé cela avec lui. Passant ses mains autour du cou de Jayan, elle rapprochait son corps du sien alors que les premières notes de la chanson de Coldplay retentirent. Elle se laissa porter par les paroles qui correspondaient un peu à leur relation, et se mit à fredonner. « I had to find you, tell you I need you,Tell you I set you apart, Tell me your secrets, and ask me your questions ». Ne quittant pas Jayan du regard elle le laissa guider cette danse. Ce soir ensemble ils étaient beaux, jamais elle n’aurait imaginé que quelqu’un comme lui puisse la sauver, lui redonner le sourire, lui faire oublier tout ce qui n’allait pas. Elle ne pensait plus qu’à une seule chose, profiter au maximum du moment présent, de cette danse, en espérant que ce ne soit pas la dernière. Elle se pencha vers lui et lui murmura au creux de l’oreille tendrement et sincèrement. « Merci pour tout Jayan, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps ». Ils étaient dans leur bulle, coupé du monde, ils ne voyaient pas les regards qui se posaient sur eux, ils n’entendaient pas les rumeurs à leur sujet, leur bonheur éphémère les rendaient aveugles et rien n’avait d’importance, ils étaient heureux, ils étaient deux et surtout ils étaient ensemble contre tous.

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Si Jayan, c’était montré maladroit avec cette question. La raison était simplement qu’il ne voulait pas l’entrainer dans une relation compliquée. L’amitié lui suffisait amplement. Il ne voulait et ne cherchait rien de sérieux. Rien de complexe. Avoir rencontré Eileen de cette manière, accélérait peut-être leurs sentiments. Il tenait à elle. Il s’y était attaché sans même s’en rendre compte. Il l’avait aidé et ce soir, il lui apportait encore son soutien dans cet évènement qu’elle ne pouvait pas manquée. Il aurait été très dommage de laisser cette magnifique robe dans une armoire. A l’abri des regards. Ils n’auraient pas eu cette discussion, non plus. Cette évidence qui se lie dans leurs regards. J’étais peut-être trop direct, trop franc. Néanmoins, je préférais la mettre en garde sur mes intentions pour éviter qu’elle ne se fasse de mauvaises illusions. Après tout, je ne suis pas dans sa tête. Je ne peux pas connaitre la réelle nature de ses sentiments et je préfère éviter les catastrophe, perdre une amie ou que sais-je encore. J’avais déjà mon lot de mauvaises expériences. Je ne voulais pas en rajouter une. Ce n’était pas vraiment le bon moment. J’avais perdu Camélia. Je n’avais pas encore adressé la parole à Ebony, depuis son retour. Lily était à Paris. Il ne restait que Reagan pour me supporter. Alors, la rencontrer, m’en rapprocher, était ce qui pouvait m’arriver de mieux. Elle pouvait éveiller mes moments de solitude. M’éloigner du chemin sinueux que j’empruntais depuis quelques semaines. De notre détresse, on pouvait en faire une force. On pouvait s’unir, juste pour tout déchirer. Pour assurer. « Je vais méditer sur cette réflexion. Méchant ou gentil moi. » Sourire aux lèvres, je l’entrainais dans le mouvement. Je l’éloignais du toit. Il était pour nous, de redescendre sur terre, de retrouver la soirée. Peut-être pas pour longtemps. Mais, j’avais une idée derrière la tête. Puis cette chanson, elle était connue. Je l’appréciais. Je ne pouvais pas manquer cet instant, cette envie qui m’envahissait. Juste une danse. Cela ne pouvait pas la tuer. De toute manière, je m’assurais d’être là, la tenir contre moi et la faire tourner comme il se doit. Eileen remarquera très vide que je suis un bon cavalier. J’ai souvent regardé mes parents dansés quand j’étais enfant. Et avec le temps, j’ai fait danser Reagan, quand elle me le demandait. Je l’entendais encore insister pour poser ces pieds sur les miens. Ce soir, c’était ma cavalière qui avait ce privilège et elle avait accepté ma proposition. Sans plus attendre, j’attrapais sa main et l’entrainait sur la piste. Soudain, je l’entendis fredonner. Je souriais légèrement, la serrant contre moi. Son parfum avait une odeur enivrante. Je succombais à la simplicité de l’instant. A notre amitié naissante. On tournait lentement. Je sentais son regard sur moi. Elle ne me quittait pas des yeux et c’est la première fois, que je trouvais une femme étrangement intimidante. Je ne sais pas comment l’expliquer, comment l’exprimer. Je ne me sentais pas gêné. Je me sentais bien en sa présence. Etrangement, elle m’apaisait. Mais, il y avait ce petit détail qui m’intimidait. Cette petite chose, sur quoi, je n’arrivais pas à mettre le doigt. J’y arriverai. Un jour ou l’autre. Avec le temps, avec des discussions, des souvenirs. J’allais apprendre Eileen dans ces moindres détails. J’étais déterminé. J’étais également sur la bonne voie. Je l’entendais fredonner ces paroles et ça me prouvait encore une fois, combien notre complicité grandissait. Puis je sentis son souffle chaud se rapprocher, me murmurer quelques doux mots. Je compris que c’était ceci qui m’intimidait. Cela ne me gênait pas. C’était juste étrange et unique de compter autant, en si peu de temps, pour quelqu’un. Cette situation ne lui était jamais arrivée et il aurait voulu lui dire que le sentiment était partagé. Seulement, Jayan n’est pas de ces hommes qui communiquent facilement, quand il s’agit de poser des mots sur ces ressentis, sur ces sentiments. Il posa alors délicatement et sincèrement son regard dans celui de la jeune femme. D’ailleurs, la prunelle de ses yeux était étincelante dans cette salle. Les lumières ? L’émotion ? Je ne sais pas. Je pris donc la parole, calmement. « Merci à toi. Tu es merveilleuse. Je dois dire tirer mon chapeau au destin. » La musique nous guidait. Je posais ma tête à côté de la sienne. Je regardais le monde qui nous entourait. Les personnes qui discutaient et buvaient à cet évènement. J’entendis les dernières notes marquées la fin de notre rapprochement. La libérant de mes bras, je posais mon regard dans le sien. J’attrapais sa main. Je lui souriais, une nouvelle fois. Il était temps pour nous, de tirer notre révérence. J’avais envie de quitter les lieux. J’avais envie de terminer ma soirée, simplement en sa compagnie. Je ne voulais rien de plus et rien de moins. Eileen était ma cavalière et jusqu’au bout, je comptais en profiter. Effectuant ces pas qui nous éloignaient de la foule, qui nous éloignaient de cette soirée, pour nous retrouver. En tête à tête. Elle et moi.

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« Tu en es digne, je t’assure. » Je savais qu’elle préférait davantage les petits cadeaux traditionnels. Et même si par ce présent, je n’avais nullement cherché à lui prouver que mon statut social me permettait d’acheter une telle folie, j’avais surtout voulu lui faire plaisir. Ne dit-on pas que les diamants sont les meilleurs amis des femmes ? J’avais dû me tromper. Et je m’en voulais maintenant de ne pas avoir fait plus attention à ce qui l’aurait fait sourire, plutôt que surprise. « Je sais chérie, mais les cadeaux sont aussi une preuve d’amour, au sein du couple. » Ce qui ne voulait pas signifier qu’elle devait elle aussi m’offrir quelque chose. Qu’elle soit à mes côtés me suffisait amplement. Il fallait simplement qu’elle comprenne que ce n’était pas le premier ni le dernier présent que je comptais lui offrir désormais qu’elle faisait partie de ma vie ‘privée’. J’avais toujours fonctionné de cette manière. Sans les priver d’affection, eu égard au temps que je passais au boulot, mais j’offrais toujours une montagne de cadeaux à ceux qui m’étaient chers. Ma fille en premier lieu, mes proches ensuite. Touché par la douceur dont elle fit preuve pour me ménager – la déception devait se lire sur mes traits – je la laissais m’embrasser, enlaçant ses hanches de mes bras, alors qu’un sourire finit par poindre sur mes lèvres. « Je comprends. Tu ne seras jamais une simple représentation à mes yeux, mais je vois où tu veux en venir. » Nous n’étions pas du même monde. Il lui fallait un peu de temps pour s’habituer à sa nouvelle ‘condition’ de petite-amie de milliardaire. Et à moi, de redevenir si possible, l’homme plus simple dans sa façon d’être, que j’étais autrefois.

Je riais, malgré moi, en entendant ses dernières paroles. Avait-elle peur que je remporte ce bijou à la boutique ? Aucune chance. Il était à elle, désormais. J’aurai aimé qu’elle le porte, biensûr, mais rien ne changeait ma déclaration à son sujet. « Ne t’inquiète pas. Tu le porteras lorsque tu te sentiras prête. » dis-je en posant un baiser sur sa tempe. Signe que je n’avais pas l’intention de le lui reprendre, et qu’elle pourrait le contempler à loisir dans les prochains jours. « Tu sais que tu es … » Un bruit dans la direction opposé venait de m’interrompre. Des bruits de chaussures à talons. Une femme, ou un homme pas très féminin. Si on nous voit ensembles… « Je t’aime. A tout à l’heure. Je le garde sur moi pour l’instant. A moins que tu es une poche sur toi ? » la taquinai en remettant le collier dans son emballage d’origine, puis dans la poche cachée de ma veste. Un dernier baiser, et je m’éclipsai le plus discrètement possible vers la salle de bal, laissant Maëlle seule, avec la nouvelle venue.

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Aengus se réfugiait dans les toilettes pour s’enfermer à double tour. Les mains tremblantes remuèrent contre le sac pour y trouver ses pilules tant attendues. Pourtant tout avait été prévu pour la soirée. Sa dernière prise remontait à peu et son corps devait rester tranquillement apaisé. L’incompréhension la gagnait. Pourquoi avait-elle l’impression d’être en manque maintenant alors qu’elle avait normalement encore plusieurs heures devant elle. L’accoutumance….

Avalant le nécessaire, elle patienta un temps pour que l’effet commence à se ressentir. Finalement debout devant le miroir, elle arrangeait son maquillage. Impossible d’avoir l’air d’une pauvre fille désespérée. Le pas pivota pour rejoindre la salle. Elle n’avait pas envie de rentrer et de rester seule. Tout ce dont elle avait besoin ce n’était que d’un peu de compagnie. Remarquant son Ange non loin et toujours esseulé, la blondinette s’avança vers lui le sourire aux lèvres.

« Toujours tout seul ? » Demanda t elle en passant son bras autour du sien, pivotant ensuite pour lui faire face. Le corps proche de celui de Maël, la main gauche sur l’épaule et l’autre sur le bras, cherchait la proximité. « Merci pour la danse. »

Aengus ne laissait que rarement un homme approcher d’aussi prés. Les amis recevaient quelques câlins et bisous mais Maël avait fait preuve d’une grande sympathie avec elle. Il l’avait soutenue au commissariat ne lui lâchant jamais la main, acceptant ses câlins et bisous de défoncée. De plus, il ne l’avait pas laissé tomber même quand elle l’évitait, n’avait absolument rien dit concernant son état et il lui accordait un peu de temps durant cet important bal. Au-delà, Aengus se sentait réellement vide. Passer noël seule l’affectait bien plus qu’elle ne l’avait laissé paraitre de prime abord. La blonde cherchait un peu de chaleur, de compagnie mais surtout d’attention et d’affection. Tout ce qu’elle ne pourrait avoir dans les prochains jours devant son sapin vide. La main sur l’épaule glissa sur sa nuque et l’autre dans son dos.

« C’est dommage que tu sois tout seul. Tu étais avec Cendrillon ? » Demanda t elle sans savoir si minuit avait été dépassé.

Puis sans réfléchir, son nez frôla celui de Maël afin de lui laisser parfaitement comprendre ce qu’elle attendait de lui. Qu’il ne lui dise pas qu’il était accompagné, qu’il était déjà prit… Aengus espérait sincèrement obtenir un peu de douceur ce soir.

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J’étais mal à l’aise de ce présent qui avait dû lui couter une petite fortune, mais également lorsque je vis sa frimousse comme déçue de mon refus que je reformulais de façon afin de laisser une possibilité de porter ce magnifique bijou un jour peut-être…Même simple Texane que j’étais face à tant de luxure, me déstabilisait au final…« Très bien, donc je tenterais de me faire à l’idée que tu adores me faire plaisir dans ce cas » Dis-je sur un ton léger le sourire en coin. Après tout ce n’était en rien quelque chose de grave, loin de là, et puis cela signifiait que j’avais une réelle importance à ses yeux, le sachant déjà mais à ce point, peut-être que je ne m’en étais pas rendu compte, du moins pas à un tel degré. Pauvre idiote que j’étais…avant de lui lancer que jamais je ne serais ce genre de femme à faire bonne mine, accompagnatrice lors de grandes occasions pour le beau plaisir des yeux d’autrui…Sur ce, je lui déposais de nouveau un baiser tendre et doux, enlacée dans ses bras, une sensation des plus agréables même si nous ne devions abuser de peur de se faire surprendre par je ne sais qui, en ces lieux… « Merci de ta compréhension James… » Il ne me poussait ne rien à ce que je le porte, mais attendrait que je sois prête à oser un tel bijou. Je le trouvais parfait. Ce diamant ? Certes il était sublime mais je parlais en l’occurrence de James, un homme si charmant, si gentil et si tendre…j’étais chanceuse de l’avoir mais lui en retour que pouvait-je lui apporter au quotidien ? Je me posais parfois la question, le regardant toujours et l’écoutant. « Que je suis… ? Moi aussi je t’aime mon ange » tandis que les pas se rapprochèrent peu à peu…faisant une légère moue face à ses derniers mots le laissant partir devant pour ensuite revenir dans la salle de bal incognito et cherchant du regard mon cavalier qui dansait avec ELLE ! Aengus ?! Je n’en croyais pas mes yeux ! Prenant une profonde inspiration je me dirigeais donc vers ce petit couple mal assorti avec une mine rayonnante pour me poster près d’eux, tout près d’eux…entendant par la même occasion les dires de miss O ’Griffin. « Je prends cela comme un compliment, même si je ne suis pas une Princesse, mais pourrais-je récupérer mon cavalier ? » Tandis que je regardais avec un air hautain Aengus, avant de poser les yeux sur mon ami d’enfance Maël.« Pardonne-moi de t’avoir abandonnée si longuement mais je suis de nouveau à toi pour Tout le reste de cette soirée. » En gros, cela signifiait qu’Aengus devait prendre le large…et enlever par la même occasion ses sales pattes de mon compagnon de ce soir…

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Une chose qui ne m'étais encore jamais arrivée ? Faire pleurer une fille en lui faisant un compliment. Et pourtant, Aengus avait eu les larmes aux yeux lorsque j'avais avoué bien l'aimer. Mais c'était juste amical. Cependant, je ne tenais à la mettre encore plus mal à l'aise et je la laissais partir en plein milieu de notre danse. Je ne pensais pas la revoir et je m'étais posté à coté du bar. Sans doute que James finirait par lâcher Maëlle et que je pourrais la saluer et rentrer chez moi. Je pris un verre de coktail que j'avalais rapidemment, puis un second. Je vérifiais bien sur avant que personne ne me regardait, je ne voulais pas passer pour l'alcoolique du bal. Mais j'en avais un peu marre d'attendre une cavalière qui ne viendrait peut-être pas. Oui, j'étais sans doute injuste avec Maëlle, après tout je savais depuis le départ que j'allais servir de couverture pour camoufler le couple qu'elle formait avec James, mais cela me rendait tout de même dingue d'être à un bal et de ne faire qu'attendre. Tout en gérant également les crises de jalousies de tout le monde. Enfin, je ne les avais pas vraiment gérée mais plutôt provoquées en l'occurence. Sans doute allais-je payer cher cette envie de jouer avec les nerfs de James mais il avait fait la même chose avec ceux de Maëlle et je ne pouvais laisser cet affront impuni.
Tout en buvant mon verre, j'avalais quelques petits fours, et je m'aperçu que j'avais sacrément faim. Ce qui me démoralisa encore plus, avant de pouvoir manger il fallait que je rentre, et pour rentrer, il fallait que j'attende Maëlle, et elle était avec James... Bref, j'allais sans doute passer encore du temps seul devant le buffet. Mais je ne pouvais pas non plus laisser ma cavalière toute seule.
Et, comme dans un rêve, je vis revenir Aengus, celle que je ne pensais plus voir ce soir. J'adorais passer du temps avec elle, je me sentais utile et apprécié. Pas que ce ne soit pas le cas avec mes autres amis, mais elle m'appelait mon Ange et cela me comblait. Même si je n'envisageais rien de sérieux avec elle, c'était juste une amie, du moins, je la percevais ainsi. "Cendrillon, pas vraiment, mais oui, ma cavalière n'est plus avec moi pour le moment"
Et puis, elle approcha son nez et le colla sur le mien. Et malgré tous mes principes sur le respect de sa cavalière et notamment celui qui dit : tu n'embrasseras point une autre fille que celle qui t'accompagne Je posais mes lèvres sur les siennes. Elle semblait avoir besoin de douceur et moi je voulais de la compagnie. Et puis, j'étais certain d'une chose, ma cavalière ne pouvait pas m'en vouloir de flirter avec une autre fille, elle était carrément partie avec un autre gars. Du moins je le pensais... Mais lorsque je vis Maëlle juste à coté de nous et qui semblait assez mécontente, je me rappelais soudain qu'au SPA lorsque j'avais parlé d'Aengus, elle avait semblée plutôt froide... Au punaise, j'allais avoir droit à un mélodrame pas possible juste sous mes yeux. Et pire que ça, je l'avais causé... Et je ne pouvais rien faire sans me mettre en position délicate vis à vis d'une des deux filles. Si je défendais Aengus, Maëlle allait criser et si je me mettais du coté de Maëlle, Aengus allait aussi criser... Il ne manquait plus que James pour être jaloux de moi parce que Maëlle était jalouse que je sois avec une autre fille et le quatuor aurait été parfait... Il ne fallait pas que j'intervienne dans ce conflit, c'était à Aengus de décider ce qu'elle allait faire. Mais bon sang, qu'est ce qui m'avait pris de danser ave Aengus et de l'embrasser ensuite alors que j'avais une autre cavalière ??! Cette situation m'apprendrait au moins une chose : la fidélité, il n'y a que ça pour éviter les soucis...

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La douceur des lèvres masculines demeurait une chose bien inconnue pour la jeune Iota. L’occasion d’y goûter fut rapidement coupée. A peine un effleurement pour expérience, même pas le temps pour un frisson ! La jeune femme senti son partenaire se reculer et une voix familière lui adresser la parole. Aengus ? Faire dans le subtile ? Mais bien sûr…

« Tu vas ôter cet air hautain de ta gueule de Bitch. » Grogna Aengus mécontente de sentir son cavalier lui échapper.

Comment pouvait-elle laisser partir ce cocon de douceur et de tendresse alors qu’elle avait si froid ? Pourtant, il convenait de revenir à la réalité. L’homme ne prendrait pas sa défense parce qu’Aengus ne demeurait qu’une inconnue, qu’il ne la reverrait plus parce qu’il trainait avec Maëlle.

« Cendrillon ca te va bien ! Une gueuse qui prétend au poste de princesse… Engin vu ta gueule ca se voit que la marraine fée n’est pas passée ou alors minuit a sonné depuis longtemps. Oh…pardon… lui aussi tu le veux. » Fit elle faussement embarrassée en lâchant Maël. « Lui aussi ? MONSIEUR O’MALLEY » Aengus insista volontairement sur le Monsieur. « TE SUFFIT TOUJOURS PAS T’EN VEUX UN DE PLUS ? UN PROF CA VA UN TEMPS MAIS UN PETIT JEUNE C’EST PLUS SYMPA… MAIS VAS Y JE T’EN PRIE… JAMES A L’AIR D’AIMER QUAND TU FAIS CA !» S’énerva Aengus, le poing se serrant violemment avant de venir s’écraser directement dans le nez de Maëlle.

Aengus n’avait jamais fait dans la dentelle et elle se préparait déjà à la frapper de nouveau. Un joli sourire n’offrirait pas à Maëlle la possibilité de tranquilliser une Irlandaise bagarreuse. Rien à faire des portables qui filmaient la scène pour la présenter sur Youtube ou Twitter comme une furie hystérique. Elle participait à des combats de rues depuis des années, se bagarrait continuellement depuis l’adolescence et jamais Aengus n’avait regretté sa violence, pas même aujourd’hui. Fini la douceur. Tant camée qu’elle ne ressenti aucune douleur dans le poing en frappant, elle avait changé de facette. Cette soirée figurait au sommet des soirées de merde !

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A leur hauteur et voyant Aengus au cou de Maël et si proche, me rendit folle furieuse ne me posant même pas la question à savoir si mon ami d’enfance souhaitais aller plus loin avec la jeune femme aux cheveux roses ou non et sur le moment peu m’importait ! Pour qui se prenait-elle à la fin ?! Allait-elle me pourrir ainsi la vie ? Et pour combien de temps encore ?! Reculant d’un pas de sa cavalière…et prononçant quelques mots à son encontre voilà que mademoiselle prit son air arrogant et s’en prit à ma personne. « Toujours aussi toi-même avec tes sales mots en bouche. » Dis-je tout en gardant un sourire des plus satisfaisants aux lèvres. Je l’observais elle, sachant que Maël ne dirait pas un mot, il était pacifique au final non ? Mais pour le moment je souhaitais récupérer mon cavalier et ami de toujours, ne souhaitant pas la laisser, elle, face et dans les bras de Maël. Une autre jeune femme aurait été aux creux de ses bras que je n’en aurais rien dit mais elle s’était la cerise sur le gâteau tout en restant correcte cela va de soit, ne voulant pas créer de remue-ménage en cette magnifique soirée de Noël. Ne perdant nullement mes moyens au contraire voici qu’elle m’arrosait de tant de compliments que je ne bougeais pas d’un poil. « Ca y est tu en as terminé ? » Mais la suite de ses propos me fit sourciller, quand elle parla de James tout en se détachant de Maël. C’était d’une bassesse ! Puis s’enflammant avec son caractère impulsif qu’elle voulut me frapper mais Texane que j’étais je savais comment me défendre quand je n’étais pas prise à l’imprévu comme lors de cette agression, lui attrapant le bras me retrouvant face à elle, vraiment très près, que je pus me voir dans la prunelle de ses yeux. « Occupe-toi de tes affaires, et ta petite crise de jalousie n’y changera rien, chacun d’eux savent ce que je vaux et qui je suis, rien à voir avec toi, peut-être devrais-tu aller te repoudrer le nez d’ailleurs ? » Allez comprendre en cela le double sens de mes paroles, je savais qu’elle touchait à la drogue, vérité que je sus depuis peu d’ailleurs…je pouvais également la tenir en laisse avec cette vérité que James ne semblait pas connaitre, si ? Elle me lâchait, je la lâchais. Mais petit bout de femme qu’elle était voulant se rebeller que j’esquivais ensuite son second coup, d’un pas en arrière, avant de m’avancer de nouveau face à elle, je n’avais pas peur d’elle et l’image qu’elle pouvait avoir de moi ce fameux soir allait être contraire de celle de ce soir quand je fus soudain prise de stupeur…restant aux côtés de Maël…proche de sa personne comme pour ne pas fléchir…

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