Bal de Noël

Mais non je n'aurais pas du lui dire, je ne pensais pas déjà produire un tel effet sur lui. Et puis où serais la surprise si je lui avais montré la robe que je porterais ce soir. J'avais envie pour une fois, rien qu'une fois de l'éblouir, de ne pas être juste une enfant à ses yeux. Je me disais qu'à notre première rencontre j'avais vraiment du paraître pour une gamine, en même temps j'avais 19 ans et lui 24, il commençait sa vie d'adulte alors que j'étais en première année d'université. Nous avions fait un bon bout de chemin depuis le temps, lui n'avait pas changé, il était toujours aussi beau, gentil, adorable. J'étais toujours au fond de moi la petite fille timide, qui rougit dès qu'on lui fait le moindre compliment et mes joues rosirent au moment où il me dit que j'étais plus séduisante que les femmes dans James Bond. Je me relevais un peu pour déposer un baiser sur sa joue, ce qui était bien avec les talons c'est que j'étais presque à sa hauteur, pas besoin de me mettre sur la pointe des pieds.

Tu es un amour tu le sais ça

Quelle idiote je faisais ! Il fallait que j'essaye de ne pas penser à la dispute que nous avions eu, à l'idée de recroiser Joe, que j'essaye d'oublier tout ce qui fait mal pour une soirée. Nicolas méritait que je lui montre à quel point j'étais heureuse à son bras, aussi heureuse qu'à la soirée de cet été. Je respirais calmement et avançais un sourire figé sur mon visage montrant que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Après tout j'avais à mon bras le plus bel homme de la soirée, que les filles soient envieuses parce qu'il ne serait jamais aux autres, il était à moi ! Je me demandais bien pourquoi j'avais ce genre de pensée, je n'étais pas amoureuse aux dernières nouvelles mais je devais bien avouer que je me sentais bizarre en sa présence. Ce n'était pas désagréable mais on aurait dit que je le voyais pour la première fois. Je le suivais jusqu'au buffet pour prendre un verre de ponche.

Ne seriez-vous pas en train d'essayer de me souler, Monsieur Leclerc ?

Je souriais tout en lui disant cela, c'était un vrai sourire cette fois. Je regardais un peu plus les gens autour de nous. Les filles avaient sortis leurs plus belles robes, sûrement pour faire tourner la tête à ses beaux messieurs. Je voyais Maëlle un peu plus loin, j'aurais voulu aller lui dire bonjour, la présenter à Nicolas mais elle discutait avec un élève et un professeur dont je ne savais pas le nom. Il n'avait pas été mon professeur c'est sûrement pour cela que je ne savais rien de lui, en tout cas il avait une classe.

Je jetais un regard réprobateur à Reagan lorsqu'elle se moqua a demi-mot de ma future déclaration à Jordane. Je ne savais toujours pas si cela se ferait ou non, et j'étais assez nerveux pour qu'on en rajoute une couche maintenant, surtout que cette fois-ci je tenais à ne pas faire de show et à garder cela dans la sphère du privé. J'en avais assez que tout le monde connaisse mes déboires amoureux et s'en serve pour se moquer de moi après. Je ne comptais plus le nombre de fois où l'équipe de foot avait pris la liberté de me vanner sur des sujets qui restaient assez épineux pour moi, ce qui avait déclenché de nombreuses bagarres d'ailleurs. Tu devrais t'étouffer avec, ça t'éviterait de vanner ton meilleur pote quand il est en train de flipper. dis-je en la voyant avaler un petit four goulûment avant de lui faire un grand sourire innocent. Une coupe de champagne plus tard je me sentais déja mieux, je ne comptais pas m'arrêter là mais je devais au moins essayer de garder les idées claires, ce n'était que le début de la soirée qui sait ce qu'elle me réservait. Je jetais un rapide coup d'oeil autour de moi, beaucoup de gens que j'appréciais jadis manquaient à l'appel, ils me manquaient tout court d'ailleurs. Certains étaient partis, d'autres étaient décédés, d'autres évitaient mon regard depuis que j'étais devenu l'alcoolique et pathétique joueur de foot qui avait faillit se faire virer de l'équipe à cause de ses excès de colère et son humeur changeante due à la bouteille. Reagan essayait de me rassurer comme elle le pouvait mais le cadeau qu'elle m'avait fait avant d'arriver ici me revint en tête instantanément, je devais vraiment avoir l'air con lorsque j'ouvrais mon coeur à une fille en public, peut-être que l'idéal serait d'éviter de me faire remarquer aujourd'hui, je doutais que Jordane se sente très à l'aise avec ce que j'allais lui dire alors si je le faisais devant la moitié de la fac en plus de ça. Tu sais je ne suis pas vraiment sûr de vouloir faire ça ce soir, ou alors pas devant tout le monde, j'aimerais pour une fois ne pas me porter la poisse et pouvoir garder une fille plus d'un mois si ce n'est pas trop demandé. Je bousculais légèrement la blonde lorsqu'elle ne manqua pas de me rappeler que j'aurais du apporter sa fameuse bible, je savais que j'étais un incorrigible romantique, niais et j'en passe, mais cela ne me dérangeais pas de l'admettre, je l'assumais complètement. J'avais un côté salaud qui ne rappelait pas le lendemain, mais lorsque je devenais accroc à une fille je ne pouvais plus réprimer mon envie de la rendre heureuse à tout prix, à tel point que parfois je devais avoir l'air complètement dérangé de la tête. J'ai une nouvelle qui va peut-être t'étonner, mais j'ai contribué à écrire cette bible, je suis une source anonyme tu vois donc je la connais déja par coeur, pas besoin de l'avoir avec moi. Bientôt je serai aussi célèbre que toi, hannah montana, c'est pour dire ! Je riais avant de prendre à mon tour un canapé, je voulais compenser mon envie de me saouler avec un peu de nourriture, après tout, nous mettions toujours les petits plats dans les grands lorsque nous organisions la fête de noël et je savais que tout le buffet venait de chez le traiteur alors pourquoi s'en priver.

Reagan était face à moi de telle façon que je pouvais observer discrètement ce que faisais la iota, elle avait l'air de bien s'amuser en discutant avec ses amis, pas de cavalier en vue, c'était un bon signe. Je sentais que la paume de mes mains devenait moite et la transpiration me gagnait de plus en plus. Malgré tout j'avais l'air parfaitement de contrôler la situation, j'étais passé maître dans l'art de cacher mon malaise, enfin c'était surtout parce que la présence de Reagan me rassurait et me permettait d'avoir un espèce de bouclier qui se dressait entre moi et la peur viscérale que je refoulais. Bon écoute il faut que j'y aille, je ne peux pas rester là toute la soirée à l'épier de loin, je vais m'en débarrasser maintenant et si elle me jette au moins je pourrai toujours rentrer et mater un Disney, c'est un bon plan plutôt que de me mettre mal avec une bouteille de whisky ! Je lui fis un petit clin d'oeil avant de lui faire une bise sur la joue ainsi qu'un câlin. Souhaite moi bonne chance. Je pris une profonde inspiration et me dirigeais enfin vers la jeune femme. Ce trajet me semblait incroyablement long, comme si tout allait au ralenti. Une fois devant elle, je restais 30 bonnes secondes sans rien dire, elle devait probablement me trouver complètement stupide. Eh salut, je vois que tu es remise de ta cuite de l'autre soir, ça te dit de danser ? Je lui fis un léger sourire avant de baisser la tête furtivement, la relevant en un instant pour ne pas paraître nerveux. J'espérais qu'elle accepte mon invitation et que j'ai enfin l'occasion de lui parler, après tout que ce soit dans le creux de l'oreille ou à haute voix, cela ferait le même effet.

Le bal de Noël était une tradition à Berkeley, il se déroulait chaque année au sein de l’Université et avait quelque chose de grandiose. Cette année les Epsilons s’étaient chargés de l’organisation, la soirée s’annonçait donc à leur image à savoir parfaite. Ce bal annonçait le début des vacances d’hiver, il était l’occasion de voir une dernière fois tout le monde avant les fêtes de fin d’années. Eileen appréciait tout particulièrement ce genre d’événements, et elle prenait toujours soin de s’y présenter sous son meilleur jour. Etre la reine de la soirée était inné chez elle, elle aimait briller, se faire remarquer et attirer les regards. Ce soir, elle savait qu’elle n’allait pas passer inaperçue, car elle avait la robe parfaite et le cavalier parfait. Son cavalier n’était autre que le très convoité Jayan Peerson Barckley membre d’or de la confrérie Epsilon, connu comme le loup blanc à Berkeley, désiré ,envié et apprécié. Elle savait d’ores et déjà qu’avec Jayan à son bras tous les yeux allaient se tourner vers eux, et cette situation lui convenait. Elle ne connaissait pas Jayan depuis si longtemps, à vrai dire avant la semaine dernière ils n’avaient jamais eu de réelle discussion. Mais un événement, une rencontre, un coup du destin à tout changer entre eux. Alors qu’elle quittait le Lexington aux alentours de 5 heures du matin, les narines enfarinées, le visage en morceaux, elle était tombée sur lui et il l’avait aidé à se relever. Il l’avait emmené dans cet hôtel du centre ville, pour que personne d’autre que lui ne l’a voit dans cet état au bord du gouffre. Toute la nuit il lui avait parlé ; et elle lui avait tout dis, tout ce qu’elle gardait sur le cœur depuis des mois. Elle lui avait racontée à quel point sa mère ne prêtait pas attention à elle, de Jorden qui était prêt à tout pour le pouvoir, de son père qui l’observait s’autodétruire et qui ne faisait rien. Il l’avait réconforté, avait eu une oreille attentive aux problèmes de la jeune femme, lui avait donné quelques conseils et ne l’avait pas jugé. Elle l’avait recroisé sur le campus quelques jours après cet épisode et il lui avait proposé de l’accompagner au bal de Noël. Elle était vraiment contente d’y aller avec lui, car d’une certaine manière elle sentait qu’elle pouvait lui faire confiance, avec Jayan elle se sentait en sécurité. En sa compagnie elle savait qu’elle serait davantage motivée à se contrôler et à ne pas abuser des bonnes choses et des plus mauvaises. Il aurait un œil sur elle, et il allait tout mettre en œuvre pour qu’elle passe une excellente soirée, sans pour autant se retrouver avec la tête à l’envers et dans le même genre d’état que la dernière fois. Ils s’étaient donnés rendez vous devant le résidence universitaire afin de se rendre à la soirée ensemble, main dans la main. Eileen portait pour l’occasion une longue robe vaporeuse dans les tons blanc et gris, à ses pieds une paire d’escarpins argenté et autour de son cou son inséparable rivière de diamants. Elle était à tomber ce soir, ses cheveux tombaient délicatement sur ses épaules, et ses yeux azurs étaient hypnotiques, à ses lèvres un simple sourire, elle allait bien, vraiment. Elle aperçue rapidement Jayan dans le hall, il était parfait dans son costume, chic et élégant ; elle s’empressa d’aller à sa rencontre. « Je te retourne le compliment ». Attrapant le bras de Jayan elle était prête à se rendre à cette fameuse soirée. Elle savait d’ores et déjà qu’elle n’allait pas y croiser que des amis, et qu’elle et Jayan allaient faire parler d’eux mais elle s’en fichait. Qu’importe si Venia, Jorden et Pi étaient présent, rien n’avait vraiment d’importance à ses yeux ce soir, elle voulait juste passer une bonne soirée et que cette dernière finisse bien pour une fois. « Je vais bien et c’est en partie grâce à toi, et bien sur que je veux toujours y aller, hors de question de rater ça ». Après quelques minutes de marches nous nous retrouvâmes dans l’immense salle de bal, décorée pour l’occasion. Tout le monde était sur son 31, les coupes de champagne circulaient d’un bout à l’autre de la pièce, et la musique avait été choisie avec goût, tout semblait parfait. Attrapant deux coupes de champagne elle en tendit une à Jayan. « Santé ». Le sourire aux lèvres elle se pencha vers lui en lui faisant un clin d’œil. « Promis je n’abuse pas ce soir. ». Se retournant elle aperçue cette folle de Venia, elle ne se gêna pas pour la dévisager, après tout si elle avait passée plusieurs heures derrière les barreaux c’était de sa faute, mais elle ne lui adressa pas le moindre mot, elle avait promis à Jayan de bien se tenir. Restait à savoir combien de temps elle allait réussir à tenir cette promesse.

Aengus avait choisi d’ignorer les autres autours. La majorité préférait son silence à une discussion qui risquait de tourner à la bagarre. La Iota était assez démesurée pour jeter son poing dans la figure de certaines personnes présentes. Son niveau de sociabilité commençait à remonter lentement mais nul besoin de tenter le diable. Elle avait repéré James qui roucoulait avec Maëlle. Certaines amies qui roucoulaient aussi…

Avec un peu de bonne volonté, elle avait réussi à apaiser la nausée qui l’habitait. L’esprit de Noël… Quand est ce qu’elle pourrait reprendre ses bonnes vieilles habitudes sans avoir l’air d’un monstre ou du Grinch en personne ? Elle détestait noël ! C’était la fête la plus hypocrite de l’année après la Saint Valentin. Mais rassurez-vous. Ce n’était absolument pas les petits couples autour d’elle ou la joie de noël qui la poussait à être nauséeuse mais bel et bien son état de santé plus que fragile. Friser l’overdose n’était pas agréable pour l’organisme et finir une soirée presque morte à hanter les ruelles de la ville avant d’échouer dans le plumard de son amie ne faisait pas parti des indications recommandées par le corps médical. Heureusement, elle avait quelques jours pour se remettre et avoir l’air au moins potable.

Elle s’était donc sagement habillée pour l’occasion et elle avait prévu une soirée mémorable pour remercier son amie du temps et de l’énergie qu’elle lui avait accordée. Aengus connaissait son tempérament et se savait difficile à vivre. Il était normal qu’elle fasse de temps à autre des efforts pour qu’en retour son amie se sente, elle aussi, importante à ses yeux et dans sa vie. Aengus portait donc un smoking, comme un homme. Une jolie cravate et un chapeau accessoirisaient l’ensemble. Ses cheveux avaient été noués pour finir regroupé en un chignon sous le couvre chef. Comme un homme avait été le juste mot de sa tenue. Elle s’était changée rapidement. Sa journée avait été occupé par les derniers préparatifs de la soirée. Hors de question de laisser ses consœurs et confrères se dépêtrer avec toute l’organisation sans elle. Ca s’appelait l’esprit d’équipe.

*Esprit d’équipe…ouais mais en attendant c’est moi toute seule qui me suis vautrée dans le parking pour mieux rayer une limousine… Si ca se trouve s’était celle à James. Ca serait cool. J’aime pas sa limousine. Pour son anniversaire, je lui la repeindrai en rose ! Je taxerai des bombes de peinture à T’ ! On pourra dessiner des yeux et tout… Ca sera plus accueillant que le modèle corbillard ! Il va finir par faire une dépression à la longue… Attends, arrête de penser deux secondes j’ai mal au crâne ! *

Aengus discutait pourtant tranquillement avec un ami de sa confrérie avant de remarquer la silhouette tant attendu. Elle était si heureuse de la voir. Son cœur bondi si rapidement dans sa poitrine qu’elle ne pu retenir son cri :

« TTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT » Hurla t elle comme une furie avant de foncer en sa direction.

Elle ne chercha pas à éviter tout le monde. Bien qu’elle se faufilait avec aisance, elle heurta quelques individu dans un « pardon » rapide. Elle avait planté son compagnon sans hésiter et c’était pas pour perdre son temps à se glisser tranquillement vers elle. En sautillant autour de la rouquine, elle lui jeta des pétales au dessus de la tête.

« Joyeux noël ! » S’écria t elle. « JOYEUX NOËL ! »

Et en continuant de tourner autour de sa parfaite amie, elle commença à chantonner Jingle Bells Rock et jeter des pétales blanches au dessus de la brave Gamma. Le problème d’Aengus demeurait simple. Elle avait toujours chanté comme une casserole !

*Et alors ? J’ai les petites clochettes qui tintent juste à chacun de mes sauts ! Mieux qu’un lutin du père noël ! *

Spoiler:

Il fallait vraiment qu'elle se dépêche maintenant ! Si d'habitude, ses soirées étaient plutôt occupées à hanter les toits de San Francisco et à rendre folles les forces de police, ce soir c'était bien différent. Et la délinquante en série ne revenait pas d'une escapade artistique. Non, c'était bien dans les boutiques de mode qu'elle avait traîné ses converses rouge usées jusqu'à la couture. Même que ce soir, elle ne les porterait pas. Oui la petite Gamma rousse avait décidé qu'au moins une fois par an, elle pouvait bien quitter son accoutrement atypique et se vêtir d'un déguisement "féminin". Pas pour impressionner quelqu'un ou pour tenter de rompre avec son handicap sentimental, non. Seulement pour se faire plaisir à elle-même. Et puis peut-être pour impressionner un peu Gus avec qui elle avait rendez-vous.

D'ailleurs elle ferait bien d'accélérer le mouvement si elle ne voulait pas louper toute la première partie de soirée. Perchée sur son engin à deux roues, elle fonce aussi vite que possible en slalomant entre les voitures, le pot d'échappement du scooter crachotant à chaque nouvelle accélération. Pas le temps de repasser par le vestiaire, elle avait directement gardé la robe à la sortie de la cabine d'essayage, enfiler les chaussures et glisser ses propres vêtements dans le sac à dos dont elle ne se séparait jamais. Et oui, c'était ça d'être Zaza, jamais à l'heure et surtout incapable de s'organiser correctement pour ne pas avoir à faire les choses à la dernière minute.

Enfin, elle aperçoit les lumières extérieures de la fête et il lui faut freiner à toute blinde pour ne pas se fracasser contre une limousine qui vient de surgir de nulle part. Non mais c'est quoi ce délire qu'ont les gens de cette fac de se trimballer dans ces voitures à rallonge ? En plus de pas être pratique, ce n'était pas spécialement esthétique, ni même rapide. Alors la rouquine se contente de sourire naivement à la troupe de sirènes aux jambes interminables qui vient de sortir de là et qui la narguent d'un regard arrogant. Oui bon ok,c'est vrai qu'elle forme un contraste assez saisissant avec sa robe de soirée, à califourchon sur son scooter, le casque écrasant ses boucles rousses. Mais le regard des autres, c'est bien le cadet des soucis de la Gamma qui n'a qu'une hâte, retrouver Gus. Ces dernières semaines n'ont pas été simples pour elle et si T et G étaient là l'une pour l'autre pour faire les pires bêtises, elles savaient également se rendre disponible quand l'une d'elles avait besoin d'un soutien solide, chose que Zaza s'était efforcée de faire de son mieux.

A l'intérieur, elle se sent un peu gênée sans ses tenues extravagantes habituelles qui forment en quelque sorte une armure protectrice autour d'elle. Là c'est un peu la grande jetée au milieu d'un banc de requins. Heureusement qu'elle a opté pour des ballerines plates et pas pour des talons sur lesquels elle se serait sans doute tordu les chevilles un nombre incalculable de fois. Mais pas la peine de se lancer à la recherche de sa comparse que déjà, la voilà noyée sous des pétales blancs alors qu'une dizaine de personnes les dévisagent. La rouquine ne peut retenir un petit cri de joie à la vue de cette entrée digne d'une reine de beauté qu'on vient de lui faire là.
Vous êtes bien élégante ce soir mademoiselle G ! Mais il te manque un truc quand même.
Sourire aux lèvres, elle décroche les petites fleurs artificielles en bouquet qui accompagnent sa coiffure qui ressemble plus à une expérience capillaire qu'autre chose et les accrochent à la boutonnière de sa charmante cavalière avant de lui offrir son bras.
Me feriez-vous l'honneur ? Je pense qu'il nous faut à boire.
Pas d'alcool non, ça ne réussissait pas trop à la Gamma, totalement incapable de tenir plus d'une coupe de champagne. Mais un petit rafraîchissement avant le début des festivités ne serait pas de trop.

Je ne pouvais m'empêcher de rire comme une andouille, je savais bien qu'il n'avait aucune mauvaise intention, queoique le verre de tequila qui m'avait rendu pompette au point de l'embrasser c'était lui qui me l'avait donner. Je pris un verre et trinqua avec lui, ça faisait du bien de le voir sourire, j'avais comme l'impression de revenir à cet été où la vie était encore belle et insouciante. Je buvais lentement, l'alcool était vraiment fort dis donc, la personne qui l'avait fait n'avait pas lésiné sur ça on dirait. Je devrais me contenter d'un verre, un seul sinon je finirais par danser en petite tenue et étant donner que le haut de ma robe était un bustier je serais juste en petite culotte. Je reposais mon verre sur la table.

Je pense qu'un verre est raisonnable sinon je ne répond plus de rien. Il est vraiment très alcoolisé ce punch

Je le regardais me dire que tout allait bien, il était là. J'avais vraiment l'impression d'être sur un petit nuage, lui, moi, et tout ça, c'était juste beaucoup trop beau. Je sentais que j'étais prête à lui tomber dans les bras quand j'entendis Aengus chanter Jingle Bells Rock pour... Je ne voyais pas trop l'autre personne en question mais j'étais sur que ça lui faisait très plaisir. C'était tellement mignon, ça me faisait penser à ce film que j'avais vu où un garçon, au lycée chante pour une fille Can't take my eyes of you, si un homme me faisait ce genre de déclaration d'amour je tomberais comme une mouche. C'était d'un romantique ! Il fallait peut-être que j'arrête d'être trop fleur bleu, de croire que tout le monde est beau et gentil.

Ce serait un honneur de danser avec toi... Je t'ai dit à quel point tu étais beau dans ce costume. Je comprend pourquoi tu veux être dans les affaires pour porter des costumes qui t'iront à merveille

Je posais ma main sur son bras, je me sentais si fière d'être à son bras. Et oui, regardez bien mesdemoiselles je suis avec l'homme le plus beau de la soirée ! Je me plaçais devant lui et commençais à danser au rythme de la musique. Ce n'était pas du tout un slow mais j'avais envie d'entourer son cou de mes bras. Son petit geste qu'il avait eu en me caressant le cou, c'est comme s'il avait laissé sa marque, on ne l'a voyait pas, mais je sentais encore ses doigts sur moi. A mon tour je faisais glisser mon doigt le long de son cou, je n'avais pas fait attention mais il n'y avait pas que ses mains de douces.

Oh il faudra qu'on passe chez moi après la fête je dois te donner ton cadeau de noël

Spoiler: