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L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.

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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyJeu 14 Juil - 17:18

L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 N56eiv L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 Drive




Je pris moi même un petit moment à trouver le sommeil. En fait, si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurai certainement obligé Maria à rester éveillée, juste pour que nous ayons l'occasion de profiter de la présence de l'autre, et ce, jusqu'au lendemain matin. Le fait est que ce n'était pas vraiment possible dans la mesure où je n'étais pas le seul à décider, et il ne valait mieux pas réveiller Ambre qui dormait paisiblement juste entre nous deux. Elle semblait heureuse, là, entourée de ses deux parents, visiblement plongée dans de merveilleux rêves où les peluches et les bonbons seraient des éléments récurrents dans le royaume où elle serait la princesse. Pour ma part, je tombais dans les bras de Morphée au bout d'une heure et demi, ma tête contre l'arrière de celle de la fillette. Ce ne fut qu'au bout d'un moment – et je n'aurai su dire combien de temps s'était écoulé depuis que je m'étais endormi – que j'ouvrais les yeux. Malgré la nuit, la lueur de la lune passant par la fenêtre m'aidait à distinguer les lieux, bien que faiblement. Ambre s'était retournée et continuait de dormir à poings fermés, le visage apparemment serein. Une véritable princesse. Je m'émerveillais un instant devant ce beau spectacle. Puis mes yeux bleus passèrent par dessus l'épaule de la gamine afin d'y trouver Maria. Et là, surprise, elle n'était plus présente. Mes sourcils se froncèrent. Où était-elle ? Instinctivement je tournais la tête vers le radio réveil pour voir l'heure qu'il était, en sachant bien évidemment que nous n'étions pas encore le matin dans la mesure où le soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez. 01:15. Voilà ce qui était inscrit en rouge sur l'appareil posé sur la table de chevet du côté gauche du lit. Mh... étrange. Je me redressais avec toute la discrétion du monde. La valise était là, encore posée sur le sol, près de la porte de la chambre. Bon, Maria n'était pas partie, même si au fond de moi, je trouvais stupide cette simple hypothèse. J'en déduisais donc rapidement qu'elle n'arrivait pas à dormir. Et, comme d'un coup, j'étais réveillé, je me levais, tout en faisant attention à ne pas sortir de son sommeil le petit ange de presque cinq ans qui s'était à présent enroulé dans la couette, se fichant apparemment de la chaleur qui régnait ici.

Toujours uniquement et simplement vêtu de ce vieux jogging bleu marine qui me servait de tenue décontractée le dimanche, et donc torse nu, j'errais dans la maison, à la recherche de Maria. Je m'attardais rapidement devant la chambre des jumeaux. Ces derniers ne semblaient pas sur le point de se réveiller. Et je fus amusé de voir Seth aussi calme. L'oreille tendue, je portais mon attention sur tous les bruits possibles et inimaginables, du simple craquement du bois, aux ronronnements du moteur des voitures au loin, dans les rues de San Francisco. Mais aucun signe de la brunette, à part la lumière restée allumée dans la cuisine. D'ailleurs, cette dernière agressa avec sang froid mes yeux si bien que je fus dans l'obligation de les plisser avec force. Quelques secondes furent nécessaire pour que je m'habitue à l'ambiance éclairée de la pièce. Elle venait de se faire un thé. Il ne me fallu pas plus d'une seconde pour assembler les pièces du puzzle et en déduire qu'elle était en train de le boire dehors, assise sur l'une des marches de l'entrée. Ainsi, je saisissais mon paquet de cigarettes, me dirigeais vers la porte et l'ouvrais lentement, pour ne pas faire basculer Maria en arrière si elle était venue à s'adosser contre celle-ci. Mais non. Comme je l'avais prévu, elle se trouvait là, assise sur l'une des marches. Elle tourna la tête vers moi, car je ne fus pas spécialement discret cette fois-ci. Cette femme, là, au clair de lune, les bras autour de ses genoux, les mains enroulant un mug, arriva à me séduire en quelques secondes seulement. Je venais la rejoindre en prenant place juste à côté d'elle. Je restais silencieux, probablement parce qu'il n'y avait pas grand chose à dire. Je connaissais déjà la raison de son insomnie. Je venais déposer un tendre baiser sur sa tempe, avec protection. Il faisait très bon, et le fait d'être torse-nu se trouvait être une sensation terriblement agréable. Je sortais une cigarette de mon paquet et la portais à mes lèvres. Je l'allumais avec le briquet et tirais dessus. Ce n'est qu'après avoir soufflé la fumée en l'air, la tête légèrement penchée en arrière, que je reposais mon regard bleu sur la brunette. « Je peux rester éveillé toute la nuit pour te tenir compagnie si tu veux. » Mes lèvres s'étirèrent en un sourire enfantin alors que je lui faisais un clin d'œil afin de lui faire comprendre que je serai toujours présent pour elle.
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyJeu 14 Juil - 20:53

Maria & Edward
« Don't be mad, I love you. »



    Cela faisait bien longtemps que la brunette n’avait pas eu le plaisir d’assister à un spectacle aussi…calme. Il n’y avait strictement personne. Ça aurait peut-être dû l’inquiéter, mais au lieu de cela, Maria trouvait l’instant unique. Boire un thé ici, c’était finalement très agréable. Elle avait la possibilité de se retrouver un petit peu avec elle-même, et cela n’était pas désagréable dans le sens où elle n’avait pas franchement le temps pour ce genre de choses. En effet, être directrice adjointe d’une grande université et être mère de deux enfants en bas-âge, quatre à mi-temps ça n’est pas donné à tous, et Maria n‘avait donc pas le temps de penser à s’accorder ce genre de moments privilégiés.

    Soudain, la brunette entendit la porte de la maison s’ouvrir. Ça ne pouvait être en aucun cas les enfants, du coup Maria se douta bien rapidement de l’identité de la personne venant vers elle. Edward. Souriant par avance, la brunette prêta attention au bruit de la porte qui se referma, puis Edward prit place à ses côtés et déposa un baiser sur sa tempe. Elle aimait tellement ce genre de gestes tendres qu’il pouvait avoir envers elle. Il était toujours très doux avec Maria, très attentif à ses moindres désirs et ce, depuis le jour même où ils s’étaient rencontrés dans ce bar.

    Flash-back.

    Un air de musique de fond se faisait entendre dans ce bar à la décoration purement irlandaise. Maria avait toujours aimé venir dans ce genre d’établissement, c’était tellement plus recherché de ces tous nouveaux bars modernes. Elle aimait l’atmosphère qui régnait ici. Les gens discutaient tous entre eux, ce qui changeait de la plupart des autres bars des villes américaines. Maria se sentait terriblement bien ici. Son regard se portait une fois à sa droite, une fois à sa gauche. Soudain, elle jeta son attention sur un nouvel arrivant dans le bar. Un homme, dans la trentaine très charismatique dont l’air lui semblait étrangement familier, sans qu’elle n’arrive cependant à mettre un nom sur ce visage. Il vînt jusqu’à elle.

    « Bonsoir, je peux m’asseoir ? »
    « Ce bar est à tout le monde. »
    « A vrai dire, il appartient au propriétaire, mademoiselle. »


    Elle ne put s’empêcher de sourire en l’entendant dire « mademoiselle », comme si elle paraissait encore être une demoiselle. Enfin, il était vrai qu’elle n’était pas mariée. Bref.

    « Je m’appelle Edward. Edward O’Malley. »

    Maintenant, elle savait exactement d’où elle connaissait cet homme. Carl Hambrush venait tout juste de l’engager en tant que professeur d’Histoire-Géographie à Berkeley ! Elle avait eu juste le temps de l’apercevoir quittant le bureau de son collègue l’autre jour. Maintenant, ça lui revenait.

    « Maria O’Berkeley. »

    Savait-il qui elle était ? Apparemment pas, et la belle O’Berkeley en fut reconnaissante, considérant qu’ils n’avaient pas besoin de parler du travail maintenant, car elle n’en avait présentement aucune envie. Et puis…cet homme était divinement trop beau pour parler travail selon la brunette qui se maudit en se rendant compte qu’il portait une alliance. Elle fut fixée sur la suite des évènements en moins de trois minutes. Voilà qui avait suffisamment le mérite d’être clair au moins.


    Fin du Flash-back.

    « Merci… »

    Murmura Maria alors qu’Edward venait de lui proposer de rester à ses côtés jusqu’au matin si elle ne trouvait pas le sommeil. Il était si prévenant. Elle en venait presque à penser parfois que cet homme n’était pas humain tant ses qualités étaient en grand nombre et incroyables qui plus est. Mais elle savait que ce n’était qu’un homme, en particulier lorsqu’elle le voyait rentrer complètement fait après une soirée définitivement trop alcoolisée avec son grand ami Alcide. Un jour, Maria en restait persuadée, l’une de leur soirée finirait plus mal qu’elles ne pouvaient déjà se terminer de manière générale.
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyJeu 14 Juil - 21:44

L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 N56eiv L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 Drive




Je tirais sur ma cigarette et observais Maria dans les yeux. « Merci... » Elle reçu mon plus beau sourire. Dans la mesure où j'étais le premier à faire des insomnies, je pensais dur comme fer être immunisé contre les nuits blanches. Je pouvais donc facilement resté en compagnie de la brunette si elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. En fait, ça ne me dérangerait même pas de rester toute la nuit ici, à discuter avec elle. Après tout, nous sommes en vacances désormais. Et même si elle, elle doit prendre l'avion demain matin, il n'en reste pas moins que nous n'avons pas de grandes responsabilités professionnelles. Quoi que... je n'étais qu'à moitié en vacances dans la mesure où je travaille à mi-temps comme archéologue. Le bonheur d'avoir les mains dans la terre toute la journée. Mais ce travail nécessitait quelques déplacements. Ainsi, par moment, il m'arrivait de devoir m'absenter quelques jours pour prendre l'avion en direction du Mexique. Après tout, ce n'est pas très loin d'ici. Cependant, comme prévu, je prenais mes vacances en même temps que mes enfants, quitte à ne pas faire dans l'originalité. Tout cela pour dire que j'étais serein. Je pourrais avoir la tête d'un zombie demain, ça ne serait absolument pas grave. Quant à Maria, elle pourra se reposer dans l'avion, même si le vol en soit, ne durera pas non plus des heures interminables.

Flash-back

Je me trouve là, assis sur un des grands tabourets en cuir au niveau du comptoir, juste à côté d'une très belle femme. Et même si je suis marié, même si j'ai deux enfants, je ne peux m'empêcher d'admirer cette délicieuse américaine. Brune, les cheveux tombant sur ses épaules, en contraste avec sa peau claire, des yeux dont il m'est difficile d'identifier la couleur. Entre le bleu, le vert et le gris. Un magnifique mélange qui doit charmer bien des hommes. J'aurai pu m'asseoir ailleurs, après tout, il y a de la place un peu partout. Mais je sentais que cette personne était ouverte à la discussion. Le fait qu'elle fut seule a certainement pas mal penché la balance vers elle, en dehors du fait que physiquement, elle soit parfaite. Je commande une Guiness et me tourne vers la jeune femme. Je me présente, elle fait de même. Maria O'Berkeley. Tiens, elle a le même nom que l'université dans laquelle je viens d'être embauché comme professeur d'Histoire. Je lui serre la main avec mon plus beau sourire, à la fois enfantin et charmeur. « Enchanté. » J'adore son sourire. Par simple curiosité, je jette un coup d'œil discret vers ses mains. Aucune alliance. Cela m'étonne fortement. Je n'en tire que deux conclusions. Soit elle vit en concubinage, après tout, le mariage n'est pas obligatoire. Soit elle n'a pas encore trouvé un homme qui lui corresponde. Et une aussi jolie femme sur le marché doit faire tourner les têtes.

« Êtes-vous irlandaise ? » Après tout, cet endroit est bondé d'immigrés de mon pays natal, que ce soit d'il y a plusieurs années, ou bien de quelques jours seulement, comme moi. Je reçois ma Guiness dans un grand verre avec une certaine quantité de mousse juste au dessus. Une bonne heure plus tard, j'étale complètement ma vie à Maria. Elle, elle reste un peu plus réservée sur sa personne, bien qu'elle me donne quelques brides d'informations. Peu importe. Je la trouve très sympathique et elle m'inspire une grande confiance, sans que je ne puisse donner une explication logique à cela. « Ma femme vient de San Francisco. Nous nous sommes rencontrés en Irlande et avons deux enfants de sept ans. Au final... j'ai décidé de la suivre ici, ça lui tenait à cœur. J'espère juste que ça sera provisoire. Et puis... j'ai beaucoup de chance. J'ai décroché un poste d'enseignant en Histoire à l'université. » Je m'étire. À croire qu'être bavard, ça fatigue. En fait, je reste difficilement en place et je déblatère des tonnes de paroles à la minute, comme... comme un hyperactif de première en fait. Je sors mon paquet de cigarettes, l'ouvre, et le montre à Maria. « Vous fumez ? » Edward, arrête d'afficher ce sourire d'enfant de huit ans, c'est pathétique... En plus, elle doit avoir envie de couper mon accent au couteau.


Fin du Flash-back

J'observe Maria silencieusement. En fait, je ne sais même pas si les paroles sont nécessaires. Sa simple présence me suffit. Un regard. Un sourire. Je tire de nouveau sur ma cigarette et passe un bras protecteur autour des épaules de la brunette, afin de l'attirer vers moi. Je sais ce qui la tracasse. Inutile d'être devin pour le comprendre. « Ne t'inquiète pas, tu n'auras même pas le temps de t'ennuyer de nous que tu seras déjà de retour. » Oui, je changeais mon comportement du tout au tout depuis tout à l'heure. Dans le fond, je savais qu'elle avait besoin d'y aller. Et je n'avais pas envie d'être ce genre d'hommes qui refusent que sa femme agisse comme elle le souhaite. Maria est majeure, vaccinée et surtout, maîtresse d'elle-même. Dans le fond, je la soutiendrais toujours.
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyJeu 14 Juil - 22:40

Maria & Edward
« Don't be mad, I love you. »



    « Je sais, seulement…c’est la première fois, Ed. »

    Avoua-t-elle d’une voix témoignant pour elle – ou plutôt malgré elle – du fait qu’elle vivait plus ou moins mal le fait de tous les laisser ici, sans elle. Non pas que Maria ne croyait pas Edward capable de faire de son mieux à défaut de tout gérer à la perfection – avec quatre mômes comme Seth, Jade, Ambre et Aaron, il ne fallait même pas compter sur cette idée – seulement Maria n’aimait en rien l’idée de laisser tout son petit monde ici. Et s’il arrivait quelque chose à l’un des enfants ? Edward ne supportant pas la simple vue d’un hôpital, qu’en serait-il s’il devait y passer un moment à cause de l’un des petits ? Et si Ambre voulait faire des crêpes sans son père dans les parages et qu’elle allumait par mémorisation – après avoir vu son père faire – le gaz ? Secouant brutalement la tête, la brunette renversa un peu de son thé sur sa main droite. Elle jura en passant l’endroit de la brûlure légère et temporaire à ses lèvres. Une habitude que tout le monde a, alors qu’on sait que ça ne change rien, mais bon…

    Flash-back.
    « Américaine, pure souche. Par contre vous…je dénote un accent qui n’est pas d’ici. L’êtes-vous ? Irlandais, je veux dire. »

    Souriant à ce fameux Edward dont elle connaissait l’entière identité maintenant, grâce à des souvenirs plus ou moins clairs dans son esprit, la brunette se rendit bien vite compte qu’elle prenait grand intérêt à l’écouter parler. Et dieu sait que parler, il ne faisait que cela. A peine se connaissaient-ils qu’il venait de lui dévoiler une bonne partie de sa vie, sans sembler s’en vouloir qui plus est. Cela surprit grandement Maria qui tâcha cependant de garder sa surprise pour elle, profitant de sa soirée qu’elle considérait alors comme de très bonne, et de très agréable surtout.

    « Oui, et je constate que vous également. »

    Il vînt lui proposer une cigarette qu’elle prit en le remerciant, puis ils se rendirent à l’extérieur du bar pour aller fumer. Le serveur leur demanda s’ils comptaient revenir. Maria n’en avait pas la moindre petite idée, et à première vue, Edward O’Malley non plus, ainsi la brunette paya sa consommation et l’Irlandais dit de même. Elle avait refusé qu’il lui paie la sienne, par pure décence. Cela n’aurait pas été correct, à l’avis de Maria.


    Fin du flash-back.


    « Je ramènerai des cadeaux, ce sera toujours ça, et je sais qu’ils apprécieront. Sinon, j’ai…j’ai pensé à quelque chose. Le New-Jersey n’est pas si loin que ça de la Caroline du Sud, alors…enfin je voulais savoir si tu étais toujours vraiment d’accord pour aller voir les parents de Matthew. Parce que si ça te dérange, ou bien si ça te met d’une quelconque manière mal à l’aise, je comprends, et je pourrai y aller seule cette semaine. »


    Elle regrettait d’avoir voulu pousser son propre compagnon à aller rendre visite aux parents de son ex-fiancé. C’était tellement indélicat de sa part qu’elle le regrettait amèrement aujourd’hui comprenant totalement le désaccord dont Edward avait fait preuve le soir où Maria le lui avait demandé – pour ne pas dire ; clairement forcé la main pour qu’il dise oui.
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyJeu 14 Juil - 23:09

L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 N56eiv L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 Drive




« Je sais, seulement… c’est la première fois, Ed. » Oui je savais cela et c'est une des raisons pour lesquelles je comprenais aisément le fait qu'elle ne se sente pas très à l'aise à l'idée de passer plusieurs jours sans les enfants. Je savais qu'elle serait capable de se passer de moi un moment – bien que cela ne voulait pas dire que je ne lui manquerais pas. Pour les enfants, ça sera totalement différent. Notamment pour Aaron en fait. Ce sera la première fois que la brunette ne verra pas son fils quotidiennement. Le premier détachement entre une mère et son enfant est souvent bien difficile. D'ailleurs, le fait qu'elle se renverse avec maladresse du thé brûlant sur la main, me fit comprendre qu'elle était en train de laisser défiler dans son esprit plusieurs évènements dans la possibilités d'arriver. Le fait est que j'aurai toujours les enfants à l'œil et elle sait très bien que je suis plutôt compétent dans le domaine. Le plus difficile sera bien évidemment de gérer les quatre gamins en même temps. « Dis toi qu'ils sont entre de bonnes mains. Et puis, tu pourras toujours voir les enfants par conversation vidéo. Prends ton ordinateur portable avec toi. Ça sera mieux que rien. », lui avouais-je en glissant sa main jusqu'à mes lèvres pour déposer un baiser là où elle venait de renverser du thé. C'était inutile, je vous l'accorde, mais totalement machinal.

Flash-back :


« Américaine, pure souche. Par contre vous… je dénote un accent qui n’est pas d’ici. L’êtes-vous ? Irlandais, je veux dire. » Je ne peux que difficilement retenir un sourire, bien que je ne sache pas vraiment si mon fort accent est agréable ou non pour les gens d'ici. J'ai deux mois pour le travailler, avant d'arriver devant un amphithéâtre bondé de centaines d'étudiants qui seront capable de rire de ma façon de parler, chose que, bien évidemment, je ne désirais pas. « Oui, irlandais. J'ai des origines texanes tellement lointaines qu'au final... ça fait de moi un irlandais pure souche. » Nouveau sourire en coin. Je n'avais pas choisi cet endroit par hasard. Le fait est que j'avais envie de rencontrer quelques personnes de ma communauté, tout en étant très loin de chez moi. Un peu à l'autre bout du monde en somme.

Elle accepte une cigarette et au moment de nous lever, je paye ma consommation. Je suis sur le point de payer également celle de la jeune femme que je viens de rencontrer, mais elle me devance, certainement consciente de ce que j'allais faire. J'esquisse un petit sourire, puis nous sortons à l'extérieur. Je lui tiens la porte, dans un geste purement et simplement gentleman. Ça a toujours été, je ne le fais pas uniquement pour me faire bien voir. C'est devenu une habitude, et quand on grandit avec trois femmes, on évite d'oublier ce genre de petits gestes. « Depuis tout à l'heure je parle de moi. Dites m'en un peu plus sur vous. », lui proposais-je tout en allumant ma cigarette avec mon zippo noir.


Fin du Flash-back


Maria me proposa si je voulais venir ou non voir à la rencontre des parents de Matthew. Lorsque nous avions abordé le sujet pour la première fois, je n'avais pas été très consentant, dans la mesure où je trouvais cela à la fois déplacé et étrange. Puis, un petit coup de gueule plus tard, je m'étais en quelque sorte résigné. Si elle avait besoin de ça, d'accord, je pouvais bien faire cet effort. D'ailleurs, je n'étais pas encore vraiment pour. Mais le fait est qu'on ne fait pas toujours ce que l'on veut. « Oui je vais venir, ne t'inquiète pas. » Je tapais sur la cigarette pour faire tomber les cendres, et en prenais une nouvelle bouffée de celle-ci, avant de souffler une partie de la fumée par mes narines, puis par mes lèvres. « Il faudra juste voir quand exactement. »
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyVen 15 Juil - 17:02

Maria & Edward
« Don't be mad, I love you. »



    Oui, Maria prenait sans l'ombre d'une hésitation - et même au cours d'un seul bref instant - son ordinateur portable. Celui qu’elle avait fâcheusement tendance à promener absolument partout lorsqu’elle se trouvait être dans l’obligation d’être en déplacement important, cela concernant alors forcément l’université qu’elle dirigeait aux côtés de Carl Hambrush. Quelle doive se déplacer pendant deux heures ou quarantaine-huit, c’était exactement la même chose pour la brunette qui refusait systématiquement de partir en laissant ce qui contenait toute sa vie professionnelle. Voilà certainement l’une des raisons qui avait alors poussé Edward à parler de cet ordinateur pour qu’elle puisse voir les enfants et lui grâce à Skype, entre autre. Elle ne put s’empêcher de sourire en l’entendant parler de ce moyen de « communication » qui, avouons-le, sauve bien des relations à notre époque. Regardez les acteurs de True Blood, ils ont commencé leur relation grâce à ce site de vidéo-communication, et aujourd’hui, ils sont fiancés ! Comme quoi !

    Puis, Edward embrassa la main sur laquelle la brunette avait involontairement renversé du thé brûlant. Maria sourit. Il était toujours comme ça, en particulier avec elle, d’ailleurs il avait intérêt à n’agir de la sorte qu’avec elle ! Non mais et puis quoi encore ?! Il ne manquerait plus qu’il commence à faire ça avec toutes les femmes qu’il côtoyait ! Maria serait furibonde d’apprendre une telle chose de la part de son compagnon.

    Flash-back.

    Maria n’avait jamais été une femme qui aimait parler d’elle. L’anonymat qu’on lui avait toujours porté – jusqu’à l’obtention de son poste à Berkeley, je vous l’accorde – lui convenait tout à fait. Par ailleurs, l’idée même que les gens s’interrogent sur sa personne sans parvenir à trouver des réponses aux questions qu’ils pouvaient se poser séduisait assez la brunette qui préférait ce genre de situation au-delà de toute autre dans laquelle elle serait sans cesse forcée de d’expliquer ses envies et ses décisions.

    « Je n’aime pas parler de moi. »

    Lui avoua-t-elle tout simplement en espérant qu’il se contenterait de ce genre de réponse de sa part. Malheureusement, le regard bleu azur de l’homme lui fit comprendre tout l’inverse. Il voulait la connaitre. Pourquoi ? Qu’avait-elle d’intéressant qui pourrait le pousser à souhaiter en savoir plus sur elle, sa vie, la femme qu’elle était aujourd’hui ? Maria ne comprenait pas.

    « Mes couleurs préférées sont le rouge et le vert. Je suis née à l’Ouest du pays. J’aime tout ce qui se rapporte à la veille Amérique. »

    Elle avait donné de simples détails sur elle, tout en souhaitant du plus profond de son être qu’il comprendrait alors son désaccord le plus total quant à parler d’elle de manière plus approfondie. Depuis le drame qu’elle avait vécu, Maria se contentait de se forger une sorte de carapace empêchant alors les gens d’approcher de trop près. La preuve en était, elle n’avait plus eu aucune relation sérieuse depuis cinq ans. Et elle vivait très bien de la sorte.


    Fin du flash-back.


    « Tu n’es vraiment pas obligé, Ed. L’autre fois, je t’ai carrément forcé la main, et c’était nul de ma part d’agir de la sorte, ça n’est pas dans mes habitudes. Qui plus est…ma proposition était vraiment déplacée. Je peux très bien aller les voir seule. »

    On aurait presque eu tendance à croire qu’aujourd’hui, Maria lui demandait à son tour de ne pas venir avec elle en Caroline du Sud. Comme si…comme si c’était elle qui commençait à avoir peur de ce qui pourrait se passer une fois là-bas. Non pas qu’elle redoutait l’avis de ses anciens beaux-parents vis-à-vis d’Edward, Maria savait déjà qu’ils l’adoreraient, seulement…c’était plus compliqué pour elle qu’elle n’avait jusqu’alors bien voulu le laisser croire.
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptyVen 15 Juil - 17:38

L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 N56eiv L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 Drive




Flash-back

« Je n’aime pas parler de moi. » Un sourire s'installe sur mon visage en l'entendant parler. D'accord, elle est ce genre de femmes quelque peu réservée sur sa personne, qui n'aime pas parler de son passé. Cela peut se comprendre, après tout, nous ne sommes pas tous forcément très à l'aise avec ce que nous avons vécu. C'était le cas pour moi, bien que j'occulte volontairement les périodes sombres de mon passé. C'est la raison pour laquelle je tourne la tête vers la jeune femme, comme pour lui forcer gentiment la main. Je me contenterai du moindre détail. Ce qu'elle fait dans la vie par exemple. Pourtant, j'ai le droit à une tout autre réponse. « Mes couleurs préférées sont le rouge et le vert. Je suis née à l’Ouest du pays. J’aime tout ce qui se rapporte à la veille Amérique. »

Un rire s'échappe de ma gorge en l'entendant. D'accord, c'est une réponse comme une autre au final. Mais en plus de cela, je trouve là une certaine similitude avec mon être. « Moi aussi... enfin, sauf que je ne suis pas né à l'Ouest du pays. » Petit sourire gêné. Je prends place sur des marches pour fumer tranquillement ma cigarette et invite la jolie jeune femme à faire de même. D'accord, nous pouvions apprendre à connaître l'autre d'une façon quelque peu originale. Je comprends bien qu'il est inutile de chercher à en savoir davantage sur les grandes lignes de sa vie. Voilà pourquoi j'opte pour quelque chose de moins ordinaire en rentrant dans son jeu. « Je n'aime pas les États-Unis. Enfin, c'est vite dit, mais je préfère les campagnes ou les communes, au défaut d'apprécier les grandes villes comme San Francisco. Je ne peux jamais m'empêcher de lire la dernière page d'un bouquin avant de le commencer. J'ai... un énorme penchant pour la nourriture. Je triche à chaque fois que je fais des mots croisés. Et... j'oblige mes enfants à jouer avec moi à leur jeu parce que j'adore ça, même si ça désespère ma femme. » Nouveau sourire. Deux fossettes sur les joues. Je reporte mon attention juste en face de moi, tout en tirant sur ma cigarette. « A vous. »


Fin du Flash-back

« Tu n’es vraiment pas obligé, Ed. L’autre fois, je t’ai carrément forcé la main, et c’était nul de ma part d’agir de la sorte, ça n’est pas dans mes habitudes. Qui plus est… ma proposition était vraiment déplacée. Je peux très bien aller les voir seule. » Je continuais de la regarder dans les yeux alors qu'elle tenait ses paroles. En fait, j'étais capable de faire n'importe quoi pour elle, même des choses qui me paraissent à la base désagréable. Mais comme je partais dans l'esprit que je n'allais peut-être pas passer un aussi mauvais moment que ça, peut-être que tout se passerait bien. Le fait est qu'il ne faut pas tirer des conclusions trop hâtives. Enfin... j'avais beau me dire ça, je trouvais tout de même la situation particulièrement étrange. « Sincèrement, je n'ai pas envie de passer encore plusieurs jours loin de toi et loin des enfants. » Car oui, Maria allait bien évidemment emmener Ambre et Aaron avec elle. Néanmoins, j'avais désormais comme l'impression que la brunette n'avait plus envie que je vienne. Était-ce parce qu'elle savait que je n'y tenais pas trop et qu'elle s'en voulait de m'avoir en quelque sorte forcé la main ? Ou bien quelque chose clochait et elle estimait qu'au final, ça serait peut-être une bien mauvaise idée d'aller avec elle voir ses anciens beaux-parents. Y avait-il quelque chose que j'ignorais ? « Mais... j'ai l'impression que ça t'embête tout d'un coup. Si tu préfères... je ne viens pas. Je ne veux pas te mettre mal à l'aise non plus. », lui avouais-je sans la quitter des yeux. Mieux valait qu'elle me le dise maintenant, la balle était désormais dans son camp.
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptySam 16 Juil - 0:53

Maria & Edward
« Don't be mad, I love you. »



    Flash-back.

    L’entendre dire de cette manière qu’il était « tout comme elle » excepté pour ce qui était du lieu de naissance fit rire Maria de bon cœur. Il tenait apparemment à se trouver quelques points communs avec elle, ce qui ne fut pas pour déplaire à la brunette qui se retînt d’en dire énormément sur elle-même lorsque ce fut pourtant le moment opportun. Elle détestait, au risque de le répéter, se raconter. Alors elle lui donna deux ou trois informations peu convaincantes - certes - sur sa personnalité, en espérant tout bonnement qu’il s’en contente, mais ce fut sans compter sur sa force de persuasion qu’elle tenta de lui faire comprendre de façon extrêmement polie qu’elle haïssait parler d’elle-même. Pour plusieurs raisons d’ailleurs. Tout d’abord, elle détestait être le centre d’attention autour d’elle, ensuite elle se sentait toujours inintéressante, alors pourquoi en venir à parler d’elle, franchement. Soudain, Edward O’Malley – puisque c’était son nom – fit quelque chose qui surprit grandement la brunette debout à ses côtés, en train également de fumer une cigarette. Il se mit lui aussi à évoquer quelques petits détails de son caractère, ce qui la fit sourire. « A vous. » Ils risquaient de jouer à ce jeu longtemps si Maria comprenait bien les choses donc… Ils n’avaient fini, et encore, cela était finalement peu dire.

    « Ma vie n’est pas intéressante. »

    Maria n’avait pas envie de jouer. En vérité, cela faisait quelques années maintenant que le terme « jouer » lui était complètement sorti de l’esprit, jusqu’à ne plus véritablement en connaitre la signification exacte. C’était pour dire à quel point la brunette avait les yeux scotchés sur son travail et rien d’autre. Les « autres choses » ne l’intéressaient plus vraiment, en fait. Après tous les drames vécus, la brunette avait simplement préféré faire l’impasse sur les points dits « attrayants » de la vie pour plutôt se consacrer corps et âme à son avenir professionnel, ce qu’elle avait – au fond – toujours fait, même avant tout ça. Elle tira sur sa cigarette, puis souffla la fumée de sorte à faire de petits cercles, quasiment minuscules. O’Berkeley avait tendance à faire ça, lorsqu’elle était songeuse, en fumant. Voyez, rien de très intéressant en soi.

    « Le mystère. Il n’y a que ça de vrai, vous ne trouvez pas ? »

    Lui demanda-t-elle, d’un air – il est vrai – quelque peu sournois qu’on lui connaissait finalement peu. Si cet homme n’avait pas été marié, elle aurait certainement essayé de le mettre dans son lit ce soir. Mais il était marié – bien que trop sexy pour être fidèle au premier regard. Mais il avait également des gosses, ce qui l’incitait certainement à être fidèle envers sa femme. Maria ne tenterait rien. Les hommes mariés, très peu pour elle. Le mariage ? Ne lui en parlez même pas, elle ne voulait surtout plus entendre parler de ce genre de choses. Mon dieu, non.


    Fin du flash-back.


    « Je ne sais pas…je… »

    Elle tiqua. Pourquoi avait-elle soudainement peur d’aller en Caroline du Sud avec Edward et les enfants ? Pourquoi ce sentiment d’empiéter sur son passé faisait souvent apparition dans son esprit quant à cette idée ? Ça ne lui ressemblait guère, et pourtant. Se passant une main dans ses cheveux, elle but par la suite une nouvelle gorgée de son thé qui – grâce à la chaleur extérieure – ne se refroidissait pas aussi rapidement qu’à l’accoutume.

    « Je pourrais y aller sans les enfants. C’est peut-être mieux comme ça tout compte fait. Je veux dire, tu n’étais pas chaud à l’idée que je te les présente, et aujourd’hui je me rends compte que ce n’est peut-être pas la solution. Ils sont une partie de moi, c’est vrai. Mais je ne sais pas si l’idée que tu rencontres cette partie de moi justement soit judicieuse pour nous, notre couple je veux dire. J’ai eu tellement de mal à oublier Matt… Te plonger dans cet univers-là, ce serait horrible de ma part, Ed. »
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MessageSujet: Re: L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. - Page 4 EmptySam 16 Juil - 14:35

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Flash-back

Je ne séduis pas cette jeune femme. Enfin, quelque part si. Disons que j'ai toujours aimé faire la cour à la gente féminine et ce, même en étant marié. J'aime ma femme, je n'ai jamais été infidèle. Pas une seule fois. On peut me reprocher bien des choses, mais pas l'adultère. Néanmoins, je ne cache pas avoir toujours été un séducteur et je me plais de continuer de faire du charme à celles que je rencontre, pour m'amuser, pour prendre du plaisir à sentir un certain désir, pour me prouver que je plaît toujours. Pourtant, cela ne va jamais plus loin. La drague reste à mes yeux, dans le domaine du jeu. Et même si avec ma femme, ça ne va plus aussi bien qu'avant, j'ai toujours eu beaucoup trop de respect pour elle et de sentiments pour la tromper. J'aurai l'impression d'être une énorme merde si cela arrivait et jamais je ne pourrais me le pardonner.

Ainsi, je me plais à discuter avec cette femme prénommée Maria O'Berkeley. Une ravissante et charmante américaine d'une quarantaine d'années, tout simplement magnifique. J'aurai pu passer des heures à la contempler, à détailler chaque centimètre carré de son visage. Mais jamais je ne le ferai car entre nous, elle me trouverait bien trop étrange et assez flippant. De plus, sa personne m'intrigue. Elle est à la fois ouverte à la discussion, et me ferme bien des portes. « Ma vie n’est pas intéressante. » Je lève les yeux au ciel. Oui effectivement, si l'on part du principe que nous n'avons pas sauvé une grande quantité d'orphelins de la mort, non, nos vies ne sont pas intéressantes. « Le mystère. Il n’y a que ça de vrai, vous ne trouvez pas ? », poursuivit-elle. À partir de là, un rire s'échappe de ma gorge. Ça, c'est la bonne excuse. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette et croise son regard. « Non, pas pour un curieux comme moi. », lui avouais-je avec tout l'amusement du monde.

Je ne quitte pas ses yeux des miens et mon regard est presque insistant, inquisiteur même. « En fait, vous vous trahissez. Si votre vie était aussi inintéressante que vous le dites, vous me la raconteriez sans aucun problème. Donc j'en conclus que vous avez des épisodes assez dramatiques dans votre vie qui vous empêche d'avancer. » Je souffle la fumée en une longue trainée grisâtre et lui adresse un petit sourire gêné. « Loin de moi l'idée de faire le mentaliste ou je ne sais quoi. Le fait que vous vous montriez aussi ouverte et fermée à la discussion en même temps, ça a le don de m'intriguer. Je vous rassure, nous ne sommes pas obligés de parler de ce qui nous a fait souffrir. Sauf si bien sûr, vous le désirez. » Un de mes sourcils se arque, alors que je n'ai pas baissé une seule fois les yeux.


Fin du Flash-back

« Tu es sûre de toi ? » Je restais là, quelque peu alerte. Était-ce un piège ? Souhaitait-elle me tester ? Je ne savais pas quoi répondre. Attendait-elle de moi que je lui dise : « Non, je viendrai, ne t'en fais pas, ça me fera plaisir. » ou bien un simple « D'accord, comme tu voudras, je resterai ici. » ? Un peu perdu, je laissais la cigarette se consumer entre mes doigts alors que je l'observais dans les yeux. Je me pinçais les lèvres l'une contre l'autre et secouais la tête. « Si tu n'as pas envie que je vienne, alors je ne viendrai pas. »

En contrepartie, je ne voulais qu'elle abandonne l'idée que je vienne et que ma réponse la vexe. Si c'était à contre-cœur, je préférais encore faire un effort et me bouger les fesses jusque là-bas. « Mais si tu le veux vraiment, je peux venir hein... enfin je veux dire... l'idée ne me plaît pas énormément et te dire le contraire serait un mensonge. Néanmoins... cette possibilité ne m'écœure pas non plus au point de refuser une petite concession. »
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L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.

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