Il était absolument hors de question de laisser Nathan, bien qu'il soit son père, avoir une quelconque emprise sur leur relation amoureuse. Ils s'aimaient vraiment et même si le chef de famille avait quelques petits soucis pour admettre cela au vu de ce qui s'était passé la veille c'était la pure vérité. Maria ne se voyait nullement faire sa vie sans Edward à l'heure actuelle, même si ils pouvaient s'engueuler de temps à autre. Le lendemain, Maria irait voir son père pour avoir une discussion avec lui et lui faire comprendre de la meilleure manière qu'il soit que quoiqu'il puisse penser elle aimait le professeur et qu'il n'était pas question qu'elle tire un trait sur leur histoire, malgré les crises qu'ils pouvaient connaître de temps à autre.

Le voyant alors se rasseoir sur le lit après avoir reposer son sac à terre, Maria se sentit nettement rassurée. Il prenait la bonne décision et Maria s'en voyait ravie. Le fait de le voir repartir lui aurait brisé le cœur, sans vouloir jouer dans le mélodrame non plus. L'entendant lui donner le feu vert pour le soigner, Maria lui fit un beau sourire, rassurée, et se mit au travail. S'installant aux côtés de l'homme, la brunette imbiba une compresse et la posa avec sur la blessure, une légère grimace plus tard, Maria avait terminé son travail, si l'on pouvait d'ailleurs parler de tout ceci comme d'un travail. Edward allait avoir une bonne tête demain mais qu'importe, au moins, il allait bien. C'était finalement le principal, non ?

« Ça va ? »

Si elle demandait cela, c'était surtout pour savoir si elle ne lui avait pas fait trop mal en le soignant, si l'on pouvait d'ailleurs vraiment dire qu'elle l'avait soigné. Disons juste qu'elle avait essayé d'atténuer la douleur, bien qu'elle soit toujours là, mais un peu moins forte.

« Mon père a agit bêtement. »

Mais c'était son père, donc elle continuait malgré tout aussi de penser qu'il avait fait cela avant tout pour la protéger et que donc, elle n'avait absolument aucune raison de lui en vouloir. Sauf qu'Edward était salement amoché maintenant.

« Demain, j'irai lui parler. Il semble ne pas comprendre que, malgré tout, je t'aime. »

Lui souriant, elle caressa sa joue droite du bout des doigts. Même amoché, il restait extrêmement beau, non, plus que cela, il restait extrêmement sexy.


Spoiler:

Maria s'approcha de moi, s'asseyant sur le lit, prête à me soigner. Je me laissais donc faire alors qu'elle appliquait une compresse sur la blessure. Aïe... ça fait mal. J'affichais involontairement une petite grimace. Et oui les hommes sont très douillets, bien plus qu'ils ne veulent l'avouer. Nous sommes des durs, des personnes viriles, prêtes à nous battre si l'on doit protéger quelqu'un cher à nos yeux. Mais, lorsque nous sommes malades et/ou blessés, nous retombons dans la phase « enfant », à grimacer, à gémir de douleur, comme si on allait mourir. Oh oui, nous sommes de mauvais malades. Bien pire que des femmes là-dessus. « Ça va ? », me demanda-t-elle alors qu'elle venait de terminer. J'avais l'œil fermé. Ah la tête que je devais avoir... « Oui, oui, nickel. », m'écriais-je en unique réponse. C'est ça Edward, on te croit ! Je lui adressais un fin sourire en coin. « Merci... » Je l'observais avec amour, heureux de l'avoir en face de moi. Elle était d'une beauté incroyable et je savais que, même enceinte jusqu'au coup, je la trouverais tout autant désirable.

« Mon père a agit bêtement. » Je la regardais dans les yeux, avec un certain sérieux, avec une certaine concentration, alors qu'elle poursuivait « Demain, j'irai lui parler. Il semble ne pas comprendre que, malgré tout, je t'aime. » Cette parole me fit sourire. Moi aussi je l'aimais. C'était effrayant de voir l'ampleur de l'amour que j'éprouvais pour elle. Et, apparemment, c'était réciproque. On ne peut pas faire une croix sur un tel amour, on ne peut pas le briser. Quoi qu'il arrive, si on est fait l'un pour l'autre, notre couple perdurera et ce, dans la joie et la bonne humeur, dans la passion et les sentiments. « Il n'a pas agit bêtement. Enfin... il a juste agit plus violemment que nécessaire. Sinon... je pense que j'aurais eu la même réaction si j'aurais vu ma fille pleurer à cause d'un type... » Je lui adressais un petit sourire gêné.

La seule chose que je pouvais regretter dans cette relation, c'était notre première fois ensemble. Non pas que c'était désagréable, bien au contraire, mais les circonstances ne me plaisaient pas énormément. Nous avions fait l'amour après avoir trop bu, nous n'étions même pas en couple à cette époque. Nous n'avons fait que céder à la tentation avec un trop plein d'alcool dans le sang. Je m'en voulais un peu, mais finalement, je considérais notre véritable première fois quand on a fait l'amour après nous avoir avoué nos sentiments l'un pour l'autre.

Finalement je me levais. J'étais en train de tomber de sommeil et surtout, surtout... mes vêtements étaient encore mouillés après m'être pris une averse monstrueuse sur le nez. Ainsi, je déboutonnais ma chemise pour finalement la poser près du radiateur, sur une chaise. Je faisais de même pour mon jeans. Mes chaussettes trouvèrent refuge par terre, alors que je m'asseyais de nouveau sur le lit, uniquement vêtu d'un boxer. « Je suis désolé si je t'ai blessée ces derniers temps. Désolé aussi d'avoir débarqué chez tes parents sans avoir pris la peine de les prévenir... » Oui, je me rendais compte que je ne lui avais pas encore demandé pardon sur mon comportement. Inutile de lui demander pardon pour mes paroles que je pensais toujours. Je préférais être désolé pour l'impact que ces dernières ont eu sur la brunette. Je déteste être à l'origine de sa tristesse. Je culpabilise toujours très vite.

Spoiler:

Un peu plus violemment que nécessaire ? Hmm, il était franchement très gentil au vu de ce qu'il s'était produit tout de même. Enfin, le fait est qu'il était lui-même père d'une petite fille donc, évidemment il pouvait comprendre le comportement de Nathan, beaucoup plus que ne le pouvait Maria en tout les cas. Son petit sourire gêné fit tout drôle à la brunette, bien que ce ne soit pas la première fois qu'il lui sourit de cette manière, à vrai dire, cette très légère gêne la faisait sourire car il n'avait nullement besoin d'être gêné lorsqu'il était avec elle, après tout ils étaient ensemble, non ? Certes, Edward et Maria n'étaient pas mariés, mais deux personnes qui s'aiment n'avaient pas besoin de se montrer gênés l'un envers l'autre. Enfin, du point de vue de la brunette en tout les cas. Souriant, Maria l'observa se lever et se dévêtir. Bon sang, que cet homme pouvait être sexy décidément, c'était incroyable. Enfin non, peut-être pas incroyable mais très intéressant, ça c'était plus que certain. Qui plus est, le fait qu'il soit mouillé à cause du temps qu'il faisait à l'extérieur, Edward était encore plus attirant, enfin ce n'était guère le moment de penser à ce genre de choses, surtout au vu de la situation présente. Lorsqu'il se rassit sur le lit, uniquement vêtu d'un boxer, Maria se mit à sourire l'écoutant s'excuser. Comme si il avait encore besoin de s'excuser, Maria se fichait pas mal des excuses présentement, à vrai dire elle avait simplement besoin de sa présence, et comme il était là alors tout allait pour le mieux.

« Tu as bien fait, de venir je veux dire, je suis contente que tu sois là. Et puis...c'était complètement stupide de ma mère de m'enfuir comme je l'ai fais, je suis désolée. Je n'ai pas réfléchi, et j'ai pensé que je n'avais que cela à faire sur le moment, c'était idiot. »

Lui souriant du coin des lèvres, la brunette l'embrassa sur la joue droite se leva du lit pour se diriger vers sa penderie, elle allait bien trouver quelque chose pour Edward cette nuit, il n'était pas question qu'il reste comme cela alors qu'il ne faisait plus si chaud que cela. Ouvrant l'une des portes de sa penderie, la brunette se mit à farfouiller un peu partout jusqu'à trouver ce qu'elle désirait présentement.

« Ah ! Voilà. »

Elle sortit de la penderie un tee-shirt gris d'homme sur lequel était inscrit le nom de l'équipe de basketball du lycée dans lequel Maria et Matthew travaillaient lorsqu'ils vivaient en Caroline du Nord.

« Tiens, mets-le, je n'ai pas envie que tu tombes malade. »

Lui tendant le tee-shirt, Maria sentit tout de suite qu'Edward était un brin mal à l'aise. Certainement était-ce dû au fait que ce tee-shirt appartenait auparavant à Matthew. Qu'importait ? Ce n'était qu'un tee-shirt, non ?

« Ed, ce n'est qu'un tee-shirt, s'il te plait. »

J'avais besoin de lui demander pardon, de lui faire comprendre que, même si je m'étais uniquement contenté de lui dire ce que je pensais, mon but n'avait pas été de lui faire du mal. Non, je détestais la rendre triste. Heureusement, ce n'était pas pour ça que je n'étais pas franc bien au contraire. Elle le sait très bien ça. Elle sait que je préfère dire la vérité, prendre le risque de la blesser, plutôt que de me taire et qu'elle apprenne un jour ou l'autre que j'ai été faux envers elle. Les décisions sont parfois compliquées. À mes yeux, le vrai doit prendre le dessus à chaque fois. Après, ce n'est qu'une question de point de vue. « Tu as bien fait de venir je veux dire, je suis contente que tu sois là. Et puis... c'était complètement stupide de ma part de m'enfuir comme je l'ai fais, je suis désolée. Je n'ai pas réfléchi, et j'ai pensé que je n'avais que cela à faire sur le moment, c'était idiot. » Je lui adressais un beau sourire charmeur de consentement. Oh oui, elle a été idiote là-dessus mais que voulez-vous y faire ? Je suis moi-même impulsif, donc lui en vouloir là-dessus, ça aurait été déplacé de ma part.

Je recevais un baiser sur la joue qui eu pour effet de m'attendrir énormément. Je lui adressais un sourire en guise de réponse, puis l'observais se diriger vers la penderie. Je n'y prêtais guère attention, pensant qu'elle cherchait quelque chose à se mettre pour la nuit. Mais apparemment non, ce n'était pas le cas. « Ah ! Voilà. » Instinctivement, mon regard se porta vers ce qu'elle tenait dans les mains. Un T-shirt d'homme ? Qu'est-ce que... ? Il appartenait certainement à Matthew, l'ex fiancé de la brunette. Pendant un instant, je crus qu'elle dormait avec parfois, lorsqu'elle venait ici. Mh... blasant un peu, non ? « Tiens, mets-le, je n'ai pas envie que tu tombes malade. » Je restais complètement choqué par ses paroles. Elle... elle voulait que je mette ça ? Et puis, de toute façon, depuis quand voulait-elle que je mette quelque chose en guise de pyjama ? Je dors toujours nu, ou bien en sous-vêtement. Il est très rare de me voir dormir avec un T-Shirt. D'ailleurs, qu'est-ce que veut dire le mot « pyjama » ? Je l'ai rayé de mon dictionnaire depuis l'âge de quatorze ans ! En revanche, j'ai vite ajouté le mot « nudité »...

Et puis, je n'allais tout de même pas mettre le T-shirt de son défunt fiancé, et surtout, de son premier véritable amour, si ? Ah non ! Hors de question ! Ce n'était pas de la jalousie mais tout de même... j'avais déjà l'impression de lui prendre sa place dans la famille O'Berkeley, je lui prenais la femme qui aimait. Je ne vais pas non plus lui prendre sa garde robe. Quelle horreur ! Oh et puis... merde ! J'étais en train de m'imaginer Maria en train de lui retirer ce fameux T-shirt pour ensuite faire l'amour avec lui. Ah... !

Devant ma mine entre le choque et la gêne, la brunette décida de reprendre la parole. « Ed, ce n'est qu'un tee-shirt, s'il te plait. » J'avalais difficilement ma salive en faisant la navette avec mes yeux, entre le vêtement et le visage de ma compagne. « Arrête, je n'ai quasiment jamais rien mis en guise de pyjama... je ne vais pas attraper froid voyons... je dors toujours à poil... ! » Pourquoi j'avais l'impression qu'elle insistait ? Réaction ? Je sautais à la tête du lit et allais me cacher sur la couette comme un enfant, m'enroulant dedans pour ne pas qu'elle me force à mettre le T-shirt de Matthew. « Range ça. Ce T-shirt n'est pas à moi. Et... je veux pas le porter. C'est symbolique Maria. Je n'irais jamais te faire porter une nuisette de Sarah... Bon de toute façon j'en ai pas mais... c'est pareil ! » Quoi que... la petite nuisette rouge légèrement transparente qu'elle avait... elle irait drôlement bien à la brunette !

Mais pourquoi refusait-il de porter un tee-shirt pour cette nuit franchement ? Il devait avoir froid tout en sachant qu'il venait d'ôter des vêtements humides, et qu'il n'en vienne surtout pas à dire le contraire. Ce n'était tout de même pas la fin du monde s'il portait un tee-shirt de Matthew durant une seule nuit, si ? Ah, et bien il fallait le croire au vu de la réaction complètement stupide d'Edward. Le voilà qui venait de sauter dans le lit et de se faufiler sous la couette comme un enfant de huit ans ne voulant pas se faire disputer. Qu'on ne vienne pas dire qu'Edward ne se comportait pas systématiquement comme un enfant, Maria ne le croirait plus. Levant les yeux au ciel en écoutant son compagnon lui dire qu'il n'oserait jamais lui faire porter quelque chose de Sarah, Maria soupira bien malgré elle.

« Très bien, si tu veux mourir de froid, c'est ton problème, pas le mien. »

Gardant le tee-shirt dans les mains, la brunette le replia finalement et alla le replacer dans sa penderie. S'il continuait à toujours avoir ce comportement envers elle à cause de la mémoire de Matthew alors qu'elle, elle avait réussi à aller de l'avant, ils n'étaient guère prêts d'avancer. Enfin bref. Se replongeant dans sa penderie, la brunette mit la main sur un long et bien trop grand tee-shirt pour elle et quitta la chambre à coucher pour se rendre à la salle de bain dans le but de se préparer à dormir. Dans la pièce, Maria se déshabilla et enfila ce long tee-shirt, puis elle se brossa convenablement les dents et se coiffa avant de retourner dans la chambre. Ses parents devaient être en train de parler, ou bien ils devaient être chacun de leur côté en train de réfléchir à ce qui s'était déroulé ce soir, bref. Maria n'avait nullement la force de les chercher dans la maison pour leur souhaiter une agréable nuit.

« J'espère que tu as eu le temps de manger quelque chose sur la route parce qu'il est hors de question que je te cuisine quoique ce soit à cette heure-ci. »

Se couchant dans le lit à sa place alors qu'Edward était déjà tranquillement allongé de l'autre, la brunette lui tourna le dos sans réellement le vouloir. Enfin, elle n'y voyait rien de méchant. Elle n'avait juste pas tellement apprécié le fait qu'il ait une telle réaction devant le tee-shirt de Matthew. Qu'importe, ce n'était pas si important au fond, et elle était la première à en avoir réellement conscience à vrai dire.

« Bonne nuit. »

Elle n'avait même pas remarqué la réaction d'Edward en la voyant habillée de ce tee-shirt. Il était bien trop grand pour elle et semblait être un tee-shirt d'homme. Laissons l'imagination du jeune professeur faire le reste, Maria savait qu'il en avait suffisamment pour jouer les paranoïaques toute au long de la nuit.

Je suis un enfant et je n'allais pas changer de comportement aujourd'hui. Mais ça, Maria semblait s'y être habituée, même si dans le fond, l'exaspération se faisait parfois ressentir. Disons que ça ne m'aide pas d'être le père de jumeaux de huit ans. Je ne vous explique même pas le bonheur de pouvoir jouer aux jeux de société pour petits ! SOS Ouistiti, c'est un de mes préférés ! Je me fends la poire à chaque fois ! Il arrive presque un moment où je contrains les gamin à jouer avec moi. Mais ça, c'est une autre histoire. Sinon, c'est la console qui marche. Il n'est pas rare de me voir jouer à des jeux vidéos sur la Playstation 2, le soir, en rentrant du travail. Quand on dit que les hommes sont vite absorbés par l'écran et plus par ce qui se déroule autour d'eux, ce n'est pas totalement faux.

« Kratos ! Le serviteur d'Arès ! Le fantôme de Sparte ! » Oui, ça, c'est la voix off quand je joue à un de mes jeux préférés sur la console. Un jeu sur la mythologie grec, gore à souhait, où l'on décapite volontiers des squelettes ou autres monstres. Le sang gicle, les boyaux aussi. Ça m'amuse ! Oh, pour ma défense, c'est très stratégique ! Peut-être un peu simple, mais ça me diverti. Combien de fois Maria a élevé la voix parce que le son était trop haut, ainsi, elle entendait clairement les cris de ceux se faisant égorgé par mes soins, alors qu'elle travaillerait, concentrée. Un adolescent à la maison, c'est tout...

« Très bien, si tu veux mourir de froid, c'est ton problème, pas le mien. » Je n'ai pas froid ! Enfin... si un peu mais je vais vite me réchauffer. Non mais c'est un truc de mec ça. Je ne veux pas porter son T-shirt. C'est à lui, c'est tout, comme il n'aurait pas aimé en porter un à moi s'il avait été à ma place. C'était un souvenir. Un souvenir que je ne voulais pas m'accaparer, même si ce n'était que pour une nuit. Pouvait-elle comprendre ça ? Finalement la brunette quitta la chambre pour se diriger vers la salle de bain. Je me retrouvais donc dans la pièce, seul, un sourire victorieux sur les lèvres, allongé sur le dos, les bras croisés sous ma tête. Maria ne prit pas longtemps à revenir, vêtue... vêtue d'un autre T-shirt d'homme ! J'écarquillais les yeux. Mh... Aucun jalousie, non... ! Mais c'est intime tout de même. C'est comme lorsqu'elle me pique mes chemises le matin pour les enfiler. Sauf que là, c'était le T-shirt d'un autre homme. « J'espère que tu as eu le temps de manger quelque chose sur la route parce qu'il est hors de question que je te cuisine quoique ce soit à cette heure-ci. » Je ne l'écoutais même pas, bien que ça parle de nourriture – on notera le progrès immense –, totalement abasourdi par ce que je voyais.

« Bonne nuit. » J'avais toujours les yeux écarquillés. Oui... ça me rappelle juste que Maria a un passé, qu'elle s'est déjà offerte à d'autres hommes, notamment à celui à qui appartient ce T-shirt. Voyez-vous, les hommes se plaisent à penser que les femmes avec qui ils font l'amour étaient vierges avant qu'ils n'entrent dans leur vie, et surtout, dans leur intimité. Bien évidemment, au fond, je sais que quelques hommes sont passés entre ses cuisses mais... je préfère effacer ces pensées de mon esprit... C'est écœurant ! C'est ça Edward ! T'as raison, tu es le seul homme qu'elle ai connu sexuellement parlant... Crétin !

« Chérie ? », tentais-je en m'approchant doucement d'elle. Je glissais mes doigts sur son bras et le caressais avec tendresse. « Il est à qui ce T-shirt là ?... » Genre, fais ton intéressé !

Elle savait pertinemment qu'il ne tiendrait pas bien longtemps avant de lui demander à qui appartenait le tee-shirt qu'elle portait présentement pour passer la nuit. Ah ! Prit à son propre piège Edward O'Malley ! Il paniquait là, hein, il avait la trouille qu'elle porte présentement un des tee-shirt de Matthew sur le dos alors qu'ils dormaient dans le même lit, n'est-ce pas ? Et bien c'était exactement ce qu'elle désirait à vrai dire, sadique impitoyable qu'elle était parfois. Ce n'était qu'un tee-shirt et Edward devait se mettre cela dans le crâne et le gardait bien enfouie dedans surtout. Ce n'était qu'un vêtement, qu'un bout de tissu s'il préférait, bien que pour des enfants en Chine, ce ne soit malheureusement pas qu'un simple bout de tissu mais plutôt un petit grain de poussière en plus qui les ferait manger le soir.

« Pourquoi tu me demandes ça ? T'as tout de même pas peur que je porte l'un de ses tee-shirts alors qu'on est ensemble ? Évidemment...c'est tellement dans mon genre Edward. »

Il était très rare que la brunette n'appelle son compagnon par son prénom en entier, mais alors vraiment très rare. Cela ne se produisait finalement que pendant leurs périodes de crises qui heureusement se trouvaient être quant à elles passagères, pas comme la paranoïa de l'homme. Souriant bien malgré elle, la brunette se retourna brutalement vers son compagnon, et le fixa de son regard bleu-vert si intense.

« Là, tu te dis que celle avec qui tu partages ta vie s'apprête à dormir avec l'un des tee-shirts de son ex, n'est-ce pas ? »

Elle voulait une réponse, bien qu'elle la connaisse déjà. Les hommes sont incroyablement pathétiques et possessifs parfois. Comme si elle allait dormir avec le tee-shirt de Matthew, mais bon dieu, réfléchissait-il deux minutes parfois ou quoi ? Bien-sûr que non ce n'était pas l'un de ses tee-shirts, elle n'était tout de même salope à ce point-là.

« Ce tee-shirt, je l'ai eu lorsque je bossais en Caroline du Nord, car à moins que tu ne l'ais pas remarqué, c'est exactement le même que celui que je te proposais il y a deux minutes de ça. Tout les professeurs du lycée dans lequel je bossais à l'époque en avaient lors des championnats de fin d'année de baskets. Ce n'est pas l'un de ses tee-shirts, c'est le mien. »

Pourquoi parler de cela l'agaçait-elle finalement autant que cela ? C'était absurde de sa part. D'ailleurs, tout compte fait, c'était son comportement qui était totalement absurde. Pourquoi avoir mit ce tee-shirt maintenant tout en sachant que cela mettait Edward mal à l'aise ? Avait-elle perdue la tête ou quoi ?

« Laisse tomber, c'était complètement stupide. »

Se relevant, elle retourna à sa penderie et prit un autre vêtement qu'Edward n'eut même pas le temps d'identifier que Maria avait déjà filé de nouveau dans la salle de bain. Mais quelle conne parfois, je vous jure. Enlevant le tee-shirt qu'elle avait sur elle, la brunette en enfila un autre que l'homme reconnaitrait forcément, ou tout du moins, elle osait l'espérer puisque c'était le sien. A vrai dire, cet été, il l'avait oublié mais ne s'en était apparemment pas rendu compte, contrairement à Lisa qui l'avait expliqué à Maria qui n'en avait finalement jamais reparlé à son compagnon, par manque de temps. Retournant une dernière fois dans la chambre, elle s'arrêta sur le pas de la porte, observant Edward.

« Tu sais à qui il est celui-là, au moins ? »

Je savais au fond de moi que Maria attendait que je lui demande à qui pouvait bien appartenir ce T-Shirt. Ainsi, quand je le fis, tout simplement parce que je ne pouvais pas m'en empêcher, elle se retourna vivement, me frappant de paroles. « Là, tu te dis que celle avec qui tu partages ta vie s'apprête à dormir avec l'un des tee-shirts de son ex, n'est-ce pas ? » Elle semblait fière de son coup, exaspérée par mon comportement. Je l'observais dans les yeux, avec cette moue enfantine. Les yeux légèrement plissés, je m'en fichais pas mal, je me contentais d'essayer de savoir à qui ce T-shirt pouvait bien appartenir. Le reste m'importait peu. Oh, si elle me disait qu'il appartenait à Matthew, je n'allais pas lui faire une crise de jalousie. Si elle souhaitait le garder, très bien, je ne m'y opposerais pas. Ça me mettrait uniquement un peu mal à l'aise. De là à ce qu'on se prenne la tête ? Non, ça ne servirait strictement à rien.

« Ce tee-shirt, je l'ai eu lorsque je bossais en Caroline du Nord, car à moins que tu ne l'ais pas remarqué, c'est exactement le même que celui que je te proposais il y a deux minutes de ça. Tout les professeurs du lycée dans lequel je bossais à l'époque en avaient lors des championnats de fin d'année de baskets. Ce n'est pas l'un de ses tee-shirts, c'est le mien. » Un soupir s'échappa de mes lèvres. Je me dis toujours que c'est différent ce genre d'histoire. Si ce T-shirt avait appartenu à Matthew, je n'aurais pas vraiment pu lui en vouloir de le mettre. Après tout, c'était un souvenir et si elle décidait de le vêtir pour se sentir un peu mieux, pour tenter de se souvenir de sa présence, je ne pouvais que me la fermer, même si ça m'embêterait un peu. Si, par contre, elle mettait les habits de son ex toujours vivant, là, j'aurais réellement de quoi être jaloux et je ne garderais pas aussi facilement mon calme. C'est totalement différent en effet.

Je sentais que la brunette était énervée par mon comportement. Et, comme pour l'apaiser, je continuais de caresser son bras. Au final, ça n'avait pas une grande importance. « Laisse tomber, c'était complètement stupide. », me lança-t-elle en se levant finalement du lit. Nouveau soupir alors que je me laissais tomber de nouveau en arrière sur le lit. Ah les femmes. On vous a déjà dit que ça prend la mouche pour rien ? Je ne suis pas tombé sur l'exception. Heureusement qu'elle est parfaite à côté. Quand la brunette revint, j'écarquillais de nouveau les yeux. « Tu sais à qui il est celui-là, au moins ? » Mon T-shirt ! Bon sang, ça faisait un moment que je le cherchais. Un T-shirt blanc et rouge, avec des assemblages de pochettes d'albums de mon groupe préféré, formant un large U2. Et là, on voit la logique même O'Berkelienne : elle souhaite me donner un T-shirt pour la nuit, donc, au lieu de me passer le mien, elle préfère me prêter celui de son amour perdu. Bravo Maria ! Très intelligent !

« Ah ouais ! Tu me voles toi maintenant, c'est nouveau ! », lui lançais-je avec amusement, alors que je me redressais pour la tirer contre moi. Mes doigts agrippèrent le T-shirt, la faisant doucement tomber sur le lit. « Je vais devoir te piquer une nuisette alors pour dormir... » Oh, ça serait tellement sexy pour moi... Ahah ! Je repassais sous la couette alors que je venais passer mes bras autours de la brunette.

Ce n'était pas du vol...juste un emprunt quelque peu improvisé de la part de la brunette, sur un coup de tête si vous préférez. Maria en fouillant dans sa penderie l'avait vu, et avait brillamment eu l'idée de le mettre question de voir s'il réagirait ou non. Elle avait finalement eu sa réponse, une agréable réponse d'ailleurs. Imaginons qu'il ne se soit pas rendu tout de suite compte qu'elle portait l'un de ses tee-shirts à lui ? Comment aurait-elle dû interpréter ce manque d'observation de la part de son compagnon ? Comme un ennui inquiétant chez lui ? Peut-être bien, enfin puisqu'il l'avait reconnu, la question ne se posait finalement pas. Lui souriant en se rapprochant progressivement du lit, Maria termina finalement sa course dans les bras d'Edward qui, après l'avoir attrapé par le tee-shirt justement, l'avait fait tombé doucement sur le lit, à ses côtés.

« Tu peux toujours compter là-dessus. »

Lui chuchota t-elle en guise de réponse quant à sa proposition de lui emprunter l'une de ses nuisettes pour la nuit. Mon dieu...l'image qu'elle venait de se faire d'Edward dans l'un de ses vêtements la fit pouffer de rire. Il serait absolument ridicule. Et oui, c'est ça le chic d'être une femme, elle peut porter les vêtements d'un homme sans réellement paraître ridicule, mais le contraire ne fonctionne en aucun cas. Bref, se glissant dans les bras de son homme, Maria ferma instinctivement les yeux au contact de sa peau contre la sienne. Il était fou de constater qu'en même une nuit, il lui avait affreusement manqué et qu'elle n'aurait finalement sans doute pas tenue une deuxième nuit sans lui. Enfin, s'il n'était pas venu, Maria n'aurait pas réellement eu le choix cependant. Le tout était qu'il était bel et bien là, et qu'ils allaient dormir ensemble, confortablement calés l'un contre l'autre.

« Merci, d'être venu. »

Murmura t-elle, le sourire aux lèvres. Il était vraiment là, venu pour elle, après une dispute qui finalement leur aura ouvert les yeux, ou tout de moins qui lui aura ouvert les yeux à elle. Maria n'avait même pas prit le temps de réfléchir, de prendre en considération la demande d'Edward car étant trop rebutée et bien trop campée sur ses positions, Maria avait laissé ses émotions, ses envies prendre le dessus. Et la raison dans tout cela ? Qu'en avait-elle réellement fait ? Et bien elle avait pensé bon sur l'instant de passer outre cela. Quelle idiote avait-elle fait.




Le lendemain matin, Maria se réveilla la première. Edward dormait comme un bébé, ce qui ne paraissait que peu étonnant au vu des heures de conduites qu'il avait effectué la veille et au vu surtout du peu nombre d'heures qu'il avait dormir la veille. Maria elle, n'avait finalement dormi que six heures cette huit. Il était quatre heures du matin. Quatre heures ! Et elle était réveillée. Se connaissant, la brunette savait parfaitement qu'elle ne se rendormirait pas de toute manière, alors autant se lever et trouver quelque chose à faire, bien qu'elle en ait déjà une mince idée. Quittant le lit aussi discrètement que possible pour ne pas réveiller son compagnon, la brunette se rendit à la cuisine pour se faire un café bien qu'elle sache pourtant qu'elle n'y avait dorénavant plus le droit au vu de sa grossesse. Au diable ces interdictions à deux balles, ce n'était pas un café qui allait la tuer de toute manière.

Un mug de café fumant dans les mains, la brunette était assise dans le rocking-chair de son père qui se trouvait juste à l'entrée de la maison. Il était habituel que Nathan le sorte en cette période de l'année pour s'y poser quelques minutes et observer les environs, profitant ainsi de la chaleur qui s'en allait progressivement laissant place à l'automne arrivant. Les saisons étaient quasiment les mêmes dans le Nevada, il ne faisait jamais bien froid l'hiver, mais au vu des dérèglements climatiques, tous savaient bien qu'à un moment ou à un autre, ils se feraient eux-mêmes surprendre par une légère tombée de neige.