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Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non.

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MessageSujet: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyJeu 26 Aoû - 19:50

[right]Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. 448678house_413_10 Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. 319152002zasra
Maria O'Berkeley & Abbygail L. Vodianova [right]







    Six heures vingt-cinq.


    Se lever. Qu'y a t-il de plus difficile que de devoir se lever le matin, franchement ? Maria ne voyait vraiment rien de pire que cela ce matin. Alors qu'elle était confortablement installée dans les bras d'Edward, le réveil réveilla brutalement Maria qui émit un léger grognement à l'entente si désagréable de ce son la tirant d'un doux sommeil réparateur. C'était décidé, elle détestait les réveils de n'importe quelle sorte qu'ils soient. Arrêtant au bout de quelques secondes l'objet de terreur ne cessant de faire du bruit, Maria entendit Edward émettre à son tour un léger grognement. Cela la fit sourire contre toute attente. Se tournant vers l'homme encore ensommeillé, elle l'embrassa tendrement comme pour lui rappeler qu'elle était là en ce moment et qu'à partir de là, son réveil ne pouvait pas être si désagréable que cela malgré l'immonde bruit émit par le réveil quelques instants plus tôt. Il n'y a pas que du négatif dans la vie. « Je déteste reprendre le boulot. » Lui dit-elle entre deux baisers se rendant bien compte qu'ils allaient devoir se séparer pour être sûr d'aller à l'université et vaquer à leurs diverses activités de la journée.




    Onze heures.


    Refermant le dossier sur lequel elle bossait depuis une heure et demie déjà, la brunette poussa un long soupir témoignant à lui seul de sa lassitude quant à devoir traiter tout ces dossiers, les emplois du temps et tout ce genre de choses pour les élèves arrivant d'ici quelques jours. Les confréries avaient déjà rouvertes leurs portes ainsi les premiers élèves débarquaient le sourire aux lèvres de retrouver leurs amis mais contrariés de devoir s'adonner à une nouvelle année d'étude plus ou moins difficile selon la filière choisie. « Un café ? » Levant la tête, Maria vit sa secrétaire se tenant à la porte, un gobelet de café venant tout droit du Starbuck du coin dans la main. « C'est exactement ce dont j'avais besoin, merci. »




    Dix-huit heures trente.


    Fermant sa mallette de travail, Maria se sentit soulagée. Une journée de travail en moins, c'était toujours cela de gagné. Se passant une main dans les cheveux, fatiguée, elle décida qu'avant de rentrer, elle allait aller dans un café, question de s'accorder un petit moment de détente seule. Envoyant donc un sms à son compagnon, elle se mit à sourire en lisant sa réponse l'encourageant clairement à se prendre ce petit moment personnel. Il était définitivement génial, malgré quelques petites conneries par-ci, par-là. Quittant l'université, Maria prit sa voiture et alla dans Sunset District se disant qu'ainsi elle aurait moins de chemin à faire en voiture lorsqu'elle souhaiterait rentrer à l'appartement et donc retrouver Edward. Une fois arrivée, elle se gara et laissa toutes ses affaires dans son véhicule ne voulant en rien s'encombrer de choses inutiles – choses se référant en clair au travail – sur la terrasse du café où elle venait. De la monnaie dans l'une des poches de son jeans, son téléphone portable dans l'autre et c'était tout à fait suffisant ainsi. S'installant alors autour d'une table préparée pour une personne, Maria vit arriver assez rapidement un jeune serveur dont l'âge ne devait pas dépasser les vingt-cinq ans, charmant soit dit en passant. Commandant un grand verre de jus de pamplemousse, Maria paya de suite le jeune homme préférant le faire dès le début, ça évitait aux serveurs de faire mille et un aller-retour. Le serveur reparti, Maria s'octroya le droit de pouvoir observer les clients également installés sur la terrasse de ce café qui était ma foi fort agréable de par son ambiance typique du Sud de la France. Des couples, des jeunes bossant sur leur ordinateur portable, et puis quelques personnes comme elle, seules à leur table, tranquille. C'est alors que terminant son tour des clients, Maria posa son regard sur...Abby ?! Abbygail Vodianova ?! Quel heureux hasard, elle irait bien la voir, mais autant fallait-il qu'elle attende l'arrivée de sa commande. Chose qui ne tarda pas d'ailleurs. Parfait. Se levant son verre à la main, Maria alla en direction de la table d'Abby qui semblait un peu fatiguée. Sans doute le retour à l'université qui n'était pas évident.

    « Abby ? »

    La jeune fille allait sans doute reconnaître Maria de par sa voix.
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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyVen 27 Aoû - 18:38

Je pensais passer ma vie auprès des oiseaux... ;
Mais comme je n'ai pas d'ailes, alors je trouve l'espoir dans tes yeux voyants...

Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Sanstitre1nw Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. 1ptk4o10

Une journée de cours supplémentaire pour notre chère Abbygail, bien déboussolée depuis quelques jours. Il fallait dire que son dérèglement de glandes lacrymales, combiné à sa dispute avec son père avaient eu raison de sa volonté. Elle s’était donc rendue en cours sans grande volonté, et avait subit cette journée plus qu’autre chose. L’espace d’un instant, en passant devant le bureau de la directrice adjointe, Maria O’Berkeley, la jolie blonde avait souhaité passer lui parler. Elle avait souhaité lui raconter tout ce qui lui était arrivé ces dernières semaines, le bon comme le mauvais, à commencer par le fait qu’elle avait tenu bon pour ses examens et que sa place en quatrième année était désormais acquise. Elle ne s’était ravisée qu’à la dernière seconde, pensant qu’elle devait être follement occupée avec la fin de l’année approchant. Elle avait donc décidé de quitter l’université, se mettant à errer dans les rues, la laisse de son chien dans une main, sa canne d’aveugle dans l’autre. Abby portait également un bandage sur ses yeux, énième recommandation du médecin, qui la mettait décidément bien mal à l’aise. Elle se promit de l’enlever dès lors qu’elle serait arrivée au petit café où elle avait l’habitude de venir avant son accident. Elle se souvenait avec exactitude de chaque moment passé ici, avec James la plupart du temps, et avec Tasha. C’était ici même qu’elle avait avoué à sa jumelle que son compagnon l’avait demandée en mariage et qu’ils se donnaient jusqu’à la fin de leurs études pour préparer une cérémonie comme il n’y en avait jamais eu dans la famille. Abby se souvenait exactement de l’expression qu’avait eue sa sœur en apprenant la nouvelle, avant qu’elle ne lui saute dans les bras et ne manque pas de laisser échapper quelques larmes de joie. Abby avait toujours envié Tasha pour cette facilité à dévoiler ses sentiments, et sa facilité à pleurer également. La jolie blonde s’était promis il y a dix ans de ne plus verser une seule larme, et si elle avait été capable de pleurer grâce au professeur O’Malley, elle n’en était pas pour autant à l’aise. Abby était incapable de se dévoiler sans crainte, de faire preuve de franchise de ce côté-là. Pourtant, il lui fallut admettre qu’une foule impressionnante de sentiments diverses l’envahi dès lors qu’elle fut parvenue jusqu’au café. Rien que la terrasse lui rappelait divers moments passés, et si elle ne s’était pas retenue, sans doute aurait-elle explosé en sanglots. Elle se contenta cependant de s’asseoir sagement, tout en enlevant son bandage sur les yeux, qui la gênait plus qu’autre chose. Si ses yeux étaient douloureux, au moins, elle en connaissait aisément la raison.

« Un café latte, s’il vous plait. »

Cette commande fut préparée à la vitesse de l’éclair, car elle eut à peine le temps de poser ses affaires contre la table, attacher la laisse de son labrador contre sa chaise qu’elle était déjà servie. Elle paya immédiatement sa consommation pour éviter d’oublier, et lorsqu’elle eut rangé son portefeuille et but une gorgée de son café, une voix qui ne lui était pas inconnue lui fit violemment tourner la tête. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, c’était bien celle de Maria, la directrice adjointe avec qui elle avait souhaité s’entretenir plus tôt dans la fin de l’après midi. C’était une véritable surprise qu’elles puissent se croiser ici, Abby étant à des années lumières de se douter qu’elle puisse fréquenter ce genre d’endroit. C’était étrange, elle l’imaginer aller dans des cafés nettement plus chic, et cette idée la fit sourire légèrement.

« Bonsoir, Maria. C’est drôle, je suis passée devant votre bureau tout à l’heure, mais j’ai pensé que vous étiez occupée. Les coïncidences, c’est marrant parfois…Asseyez-vous, n’hésitez-pas. »

Dans toute l’université de Berkeley, Maria était la seule personne que Abby se permettait de vouvoyer. C’était probablement l’une des rares personnes pour lesquelles elle vouait un profond respect, et qu’elle estimait à leur juste valeur. Il fallait dire qu’elle lui devait une fière chandelle, et que son aide lui avait permis de s’intégrer nettement plus facilement. Elle ne pouvait que lui en être reconnaissante…Cela dit, en constatant qu’elle tenait toujours dans sa main gauche son bandage comportant un peu de sang, elle s’empressa de l’engouffrer dans son sac en bandoulière, afin d’éviter d’incommoder Maria, mais aussi pour éviter les questions. Après tout, elle n’avait évoqué les raisons de sa cécité qu’avec Yelyah et Edward…Elle n’avait jamais osé en parler de son plein gré à d’autres personnes qu’à ces deux là ; Maria le méritait, parce qu’elle avait sa confiance la plus totale, mais Abby n’avait jamais pu sauter le pas. Sans doute parce qu’elle n’avait jamais posé ouvertement la question, aussi…

« Quel bon vent vous amène dans ce modeste café ? C’est drôle, je pensais que vous fréquentiez des endroits moins…Populaires dirais-je. Votre journée a été rude? »

Abby avait cet agréable moyen de parler de manière plus soutenue que d'habitude en présence de Maria. Sûrement parce qu'elle représentait l'autorité maternelle dont la jeune russe avait été privée dès sa naissance...En contrepartie, elle faisait preuve d'une empathie dont peu bénéficiaient en sa présence ; mais cette relation lui faisait du bien, elle ne pouvait que l'équilibrer.
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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyVen 27 Aoû - 19:39

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Maria O'Berkeley & Abbygail L. Vodianova


    Lors de leur rencontre, Maria avait été un court instant gênée de par la non-voyance de la jeune femme. Mais elle était vite passé au dessus de cela ne voulant pas rester bloquée sur cet élément-là. Au fond, ce n'était pas si important, son handicap ne faisait pas d'Abbygail une fille différente des autres, bien au contraire même. Abby était une jeune femme qui représentait à elle seule la force et l'envie de vivre malgré les problèmes et les injustices de la vie. Et rien que pour cela, Maria avait comprit qu'elles avaient bien des points en communs.

    « C'est gentil. »

    S'installant sur la chaise en face de la jeune femme après que celle-ci l'ait gentiment convié à le faire, Maria se mit à sourire en constatant que malgré tout, Abby ne perdait pas le goût de vivre et qu'elle sortait encore même si ce n'était que juste pour boire un verre en terasse. Tellement de personnes étant frappées par le sort se renfermaient sur elles-même de nos jours. Posant son verre de jus de pamplemousse devant elle, Maria se rendit compte que sa première opinion quant à la fatigue de la jeune femme se révélait vraie. Rien qu'au son de la voix d'Abby, on se rendait bien compte que les derniers jours n'avaient guère été évidents pour elle. Maria pouvait-elle cependant se permettre de lui en faire la remarque, même gentiment ? Sans doute cela était-ce un peu trop osé, ainsi elle se retînt de le faire.

    C'est alors que la jeune étudiante en médecine lui demanda la raison pour laquelle elle se rendait dans un café aussi modeste que celui-là. Oh. Alors les étudiants avaient réellement cette image de la directrice adjointe ? Une femme dont les goûts dépassaient la normale et qui ne se rendait que dans des endroits de luxe ou que l'on pouvait considérer de chic ? C'était drôle car Maria n'était vraiment pas ce genre de femmes, mais vraiment pas. Il était clair qu'elle préférait mille fois aller dans une brasserie peu connue ou peu de personnes allaient venir, question d'être tranquille et de pouvoir profiter d'un moment de solitude et de bien-être.

    « J'aime venir dans ce genre de café et prendre un jus de fruits tout en regardant les gens passer. Ce qui est un peu idiot je dois bien l'admettre car on pourrait aisément me comparer à une vache observant les trains passer comme on dit. »

    L'une des choses que Maria s'était promise lorsqu'elle était avec Abbygail, c'était de ne pas tout faire pour éviter de parler de la vue d'une personne. Le pire pour une personne ayant un handicap c'est qu'on se sente sans cesse mal à l'aise à l'idée d'évoquer certains sujets et qu'on la prenne donc avec des pincettes. Elle ne voulait pas considérer Abbygail comme une personne différente des autres, elle ne l'était définitivement pas. Quelle perte de temps inutile de vouloir épargner les gens. Portant son verre à ses lèvres, Maria fit une légère grimace due à l'acidité de son jus, oh la...elle ne s'était pas attendue à ce qu'il le soit autant. Enfin bref, ce n'était pas important.

    « La journée a été longue en effet, le rythme est plus difficile à reprendre que je n'aurai pu le croire. Et toi, cette rentrée ? »

    Maria avait toujours tutoyé Abby, allez savoir pourquoi... Peut-être la brunette trouvait-elle que cette familiarité les rapprochait d'une certaine manière. Certains élèves avaient le droit d'être considérés comme des proches de la directrice adjointe. A l'heure actuelle, Abby pouvait se considérer être comme l'une de ces rares personnes.
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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyVen 27 Aoû - 22:25

Je pensais passer ma vie auprès des oiseaux... ;
Mais comme je n'ai pas d'ailes, alors je trouve l'espoir dans tes yeux voyants...

Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Sanstitre1nw Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. 1ptk4o10

« Je ne suis pas sûre qu’une vache vous représente, au risque d’être accusée de lèche-bottisme. Et puis, l’observation des gens, ce n’est pas un métier à la base ? Sociologue ou un truc du style, si je ne m’abuse. »

Abbygail ne pu retenir un léger sourire amusé rien qu’à imaginer une vache observer les voitures passer depuis son champ, alors que celle-ci s’y trouve à brouter de l’herbe en paix. Fatalement, on ne peut qu’envier un tel calme plat dans une vie, surtout lorsque l’on a vécu comme Abby…Trimballée de pays en pays en compagnie de sa sœur jumelle Tasha, à cause du FBI et de son mafieux de père, elle n’avait que rarement pu s’attacher aux gens l’entourant, fatalement. L’autorité maternelle n’avait pu être représentée que par sa tante Ekaterina, et encore, celle-ci s’absentant régulièrement à cause de son poste à hautes responsabilités à la CIA. Abby ne pouvait désormais plus qu’être tentée par reporter ce manque affectif sur Maria, sans le laisser transparaître afin de ne surtout pas franchir les limites, mais en cherchant toujours un certain soutien chez la directrice tout de même. C’était plus fort qu’elle…Rien que le fait qu’elle vienne vers elle dans ce café modeste, juste pour parler de tout et de rien l’espace de quelques minutes lui faisait plaisir. Et pourtant ! Ce n’était pas faute d’être allergique aux relations humaines en temps normal. Abby était la solitaire, la sangsue parmi les sangsues afin de conserver son petit environnement privé…Tasha était la plus gentille des deux, celle qui est complètement tournée vers les autres et qui peut d’un sourire apaiser les craintes des autres. Le visage d’Abby était souvent marqué d’impassibilité, d’absence de sentiment si ce n’est une large impression de froideur. En somme, elle n’était pas propice à attirer l’attention lorsque quelqu’un a besoin de demander son chemin…Et quand même bien, la pauvre demoiselle en serait bien incapable, même de mémoire. Là encore, au lieu d’en pleurer comme n’importe quel individu normalement constitué, elle se contenta d’en rire. C’était plus facile que de dévoiler ses véritables sentiments…Surtout que la rentrée avait été plus que rude, surtout pour elle. Mais c’était pour la bonne cause qu’il fallait étudier plus fortement encore, n’est-ce pas ? Du moins, c’était ce que tout un chacun parmi le camp des adultes se plaisait à lui rabâcher depuis sa plus tendre enfance.

« Je ne vais pas mentir, c’est l’horreur. J’ai un peu de mal à me concentrer ces derniers temps, mais ça va revenir. Juste le temps de digérer les pilules habituelles du quotidien et je retrouverais ma créativité de danseuse, comme d’habitude ; d’autant plus que j’ai trouvé un compositeur qui a accepté de faire toutes les musiques pour mes choré d’examens…Manque que la motivation, mais c’est comme tout, ça va, ça vient. J’imagine que pour vous, c’est la même chose. »

Sans compter que l’échange avec la Sorbonne était l’occasion rêvée pour Abby de retrouver cette foi en elle. Partir dans un pays qu’elle adorait, parler l’une des langues qu’elle préférait au monde…Le tout accompagné de sa jumelle, tout devrait bien aller. Cette nouvelle année ne l’effrayait pas vraiment, en vérité. C’était plutôt ses problèmes de santé qui la préoccupait plus qu’autre chose. Mais là encore, ne dit-on pas que cela va et que cela vient ?

« Le mois prochain je participe à l’échange avec la Sorbonne, en plus. Ma jumelle Tasha m’a un peu…Poussée à le faire, pour que je change d’horizon. Puis je pense qu’elle est paniquée à l’idée de pas être comprise. Je parle Français et pas elle, et je suis l’aînée. Deux raisons pour qu’elle ait trouvé des arguments massue pour me faire embarquer à bord du bateau Sorbonne…Croyez-moi, dire non à Tasha, c’est limite mission impossible. »

Un léger sourire s’esquissa sur les belles lèvres d’Abby tandis qu’elle entendit la petite crispation de Maria alors qu’elle venait à peine de reposer son verre. Déduction somme toute logique, la boisson n’était pas bonne, ou alors acide, amère…Peu agréable à boire, dans tous les cas. Abby fit mine de réfléchir quelques instants, tout en s’abreuvant de sa propre boisson avant de reprendre de plus belle, d’un ton nettement plus sérieux :

« Si votre boisson n’est pas bonne, je vous conseille l’éventail impressionnant de cafés qu’ils ont. Je les ai tous testés et ce sont des valeurs sûres…Par contre, leurs jus de fruits sont catastrophiques ! A croire qu’ils mettent de l’acide concentré… »

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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptySam 28 Aoû - 13:35

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Maria O'Berkeley & Abbygail L. Vodianova




    « C'est un peu ça, en effet. »

    Lui répondit simplement la brunette après avoir écouté la jeune femme sur les difficultés rencontrées lors de la reprise scolaire. Il ne fallait pas croire que cela n'était difficile que pour les élèves, les professeurs et tout le personnel de l'établissement avaient bien du mal à reprendre le rythme également. L'envie de rester en vacances ne passe pas aux gens passé vingt ans vous savez. C'est une envie persistante dans le cœur de chaque individu selon Maria. Encore, les habitants de San Francisco avaient bien de la chance, ils avaient souvent le droit au soleil, mais imaginons les pays du nord, comme l'Angleterre où il pleut quasiment tout le temps, ça devait être l'horreur à vivre de ne pas être en vacances. Écoutant Abby lui dire qu'elle allait participer à l'échange avec la Sorbonne, Maria ne put qu'esquisser un sourire franc, c'était bien qu'elle parte, ça lui ferait sans doute beaucoup de bien, comme à tout ceux qui partiraient. Maria aurait aimé pouvoir partir durant les quatre mois de l'échange, mais comme Carl avait décidé de tout faire pour lui mener la vie dure depuis qu'elle était en couple avec Edward, voilà qu'il faisait en sorte de leur barrer la route pour l'échange avec la France. Il le paierait. Comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid. Carl en ferait la douloureuse, quoique très drôle pour Maria, expérience.

    « Ta sœur a eu bien raison de t'embarquer dans cette aventure. Je suis sûre que tu vas adorer ce séjour. La France est vraiment un pays fantastique. Ce que j'espère par contre, c'est que vous ne vous contenterez pas de Paris. Le directeur de la Sorbonne ne m'a pas parlé de possibles excursions, mais ce serait tout de même intéressant que vous puissiez partir une semaine dans le Sud de la France par exemple. »

    Maria ne parlait pas sans connaissance de cause, elle avait toujours voulu visiter le Sud de la France, seulement elle n'en avait jamais eu l'occasion pour de multiples raisons se valant à un manque de temps surprenant et des tarifs colossaux qu'elle-même aurait du mal à payer. Il était fort dommage qu'un aller-retour entre la France et les États-Unis soit si cher. Il y avait tellement de choses que les américains avaient à apprendre sur les coutumes françaises et vice-et-versa pour les français quant aux terres américaines.

    C'est alors qu'Abby vînt lui conseiller de prendre un café plutôt qu'un jus de fruits ceux-ci étant absolument affreux et trop acides. Elle visait dans le mille là. Maria avait l'impression d'avoir une citron pressé dans la bouche en ce moment, quelle horreur. La prochaine fois, elle se contenterait d'un café comme le lui conseillait Abby.

    « Je tâcherai de m'en souvenir, merci. »

    Souriant, Maria repoussa doucement son verre de jus de pamplemousse, une chose était sûre, elle n'allait pas y retoucher de sitôt. C'était vraiment trop acide pour elle et ses papilles. Sentant soudainement l'une de ses poches de jeans vibrer, Maria sursauta quelque peu avant de prendre son portable en main et lire un sms provenant du cellulaire de son compagnon lui disant que les chiens avaient fait pas mal de bêtises à la plage mais que ça avait été plutôt drôle. Lire cela fit sourire Maria qui s'imagina un court instant la scène. Edward avec les deux chiens en train de faire le fou. Oui, ce portrait lui allait à merveille. Pour peu qu'il ait emmené avec lui ses deux enfants, ça avait dû être la fête sur la plage. Soudain, Maria tourna son regard vers le chien d'Abby tranquillement allongé aux pieds de sa maîtresse.

    « Comment s'appelle ton fidèle compagnon ? »
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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptySam 4 Sep - 15:03

Je pensais passer ma vie auprès des oiseaux... ;
Mais comme je n'ai pas d'ailes, alors je trouve l'espoir dans tes yeux voyants...

Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Sanstitre1nw Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. 1ptk4o10

Le labrador blanc d’Abbygail, Coca, était absolument adorable. Depuis que cette chienne était née, elle avait été éduquée dans le but d’aider un jour un aveugle comme la jeune femme à mieux se repérer dans le monde. Ce genre de chien était bien plus utile et fidèle qu’une canne d’aveugle, pouvant se briser à tout moment. Abby sortait rarement sans son chien au bout de sa laisse, la suivant comme son ombre. Au départ, s’habituer à être guidée par un ami canin n’avait pas été évident. Abby avait bien mis deux mois à se faire à l’utilisation d’une canne, alors Coca avait été pour ainsi dire un cadeau tombé du ciel. Du reste, elle ne savait pas ce qui avait traversé l’esprit de Tasha pour qu’elle songe à l’idée de lui acheter un chien d’aveugle. Cette chienne avait vraiment changé la vie de la jeune demoiselle, bien qu’elle ne soit pas autorisée à la prendre avec elle à l’université. En effet, la présence des animaux en cours était prohibée par le règlement intérieur, et il n’était pas possible d’avoir de dérogation, quand bien même avait-elle une excellente raison d’en demander une. Abby n’avait pas le cœur de laisser sa pauvre chienne à l’entrée de l’université toute la journée durant…La pauvre s’ennuierait bien trop ! Elle avait donc décidé de confier sa garde à Charles, l’homme à tout faire au sein de la demeure Vodianova à San Francisco, jusqu’à son retour. Abby avait beau être aveugle, cela ne l’empêchait pas de passer de très bons moments en compagnie de ce compagnon fidèle et aimant. Coca était toujours là en cas de petite déprime, elle dormait sur le lit de la jeune demoiselle et était toujours au garde à vous en cas de besoin. Sans elle, Abby serait littéralement perdue…Si bien que lorsque Maria demanda le nom de la chienne de la jolie russe, celle-ci ne pu que sourire, tout en lui caressant le haut de sa tête. Les labradors avaient toujours ce petit air abattu dès qu’ils savaient que l’attention tournait autour d’eux. Coca ne fit pas exception tout en posant sa tête contre la cuisse de sa maîtresse, tout en ne quittant pas des yeux Maria. Abby prit une légère inspiration avant d’énoncer d’une voix douce :

« Cette demoiselle s’appelle Coca…Et autant dire que sans elle, je ne serais pas grand-chose dans ce monde vaste. Même si je ne suis pas capable de différencier un lieu d’un autre, elle le peut à ma place. Elle est mes yeux, mon GPS personnel et elle est toujours là quand je me sens triste. Comme si elle avait un sixième sens dès qu’il s’agit de moi. Par contre, elle est indifférente aux autres…C’est drôle, la façon d’agir des animaux. »

La main d’Abby n’avait pas quitté la tête du labrador, qui semblait réclamer toujours davantage de caresses en poussant légèrement la paume de sa main grâce à sa truffe. La demoiselle lui lançait un regarde à la fois vidé de toute expression, mais dans lequel on pouvait déceler une vague de tendresse qui l’avait envahie. Cette douceur dont faisait preuve le chien ne pouvait que lui faire comparer la sagesse des animaux contre l’absence de sagesse des humains. C’était tellement évident qu’elle ne pu s’empêcher d’avoir un léger rire nerveux. Peu de gens étaient aussi compréhensifs que les animaux, sans nul doute car la gente animale n’était pas pervertie par autant de sentiments divers que la race humaine. L’analyse était intéressante à faire, voilà pourquoi la jolie russe se permit d’y réfléchir quelques instants, tout en continuant de boire son café…Et tout en continuant de parler chiffons en compagnie de Maria.

« Vous avez des animaux, vous ? Ou même des enfants ? Vous êtes réputée plutôt solitaire dans l’université, mais je ne pense pas que ce soit vraiment le cas. Vous êtes trop avenante pour être exclue socialement. »

C’était en tout cas ainsi qu’Abby percevait Maria. Cette femme avait de la poigne, mais elle n’était pas inhumaine comme beaucoup d’autres femmes ayant des postes à responsabilité. Après tout, en l’absence du directeur, c’était Maria qui menait la barque de l’université, elle avait donc toutes les raisons du monde d’être froide, rationnelle afin de bien savoir détacher le vrai du faux pour chaque obstacle rencontré. Mais Abby était extrêmement bien placée pour savoir que bon nombre de personnes ont des masques lorsqu’ils travaillent. Ils se protègent ainsi, mais ils ne sont pas véritablement eux-mêmes…Après tout, la jeune femme n’était-elle pas l’exemple type de la demoiselle qui cache sa véritable gentillesse pour éviter d’avoir à expliquer son accident, sa vie passée ? C’était la voie de la facilité, une solution pratique, mais il n’empêche qu’elle était cet exemple parfait. Abby ne pensait donc pas Maria solitaire, mais plutôt entourée d’une famille unie. Peut-être était-elle dans l’erreur, mais elle se permettait en tout cas de lui souhaiter que tel soit le cas.

« Vous savez, quand je compare la gentillesse de mon chien face à la connerie des êtres humains, je suis vraiment estomaquée. Je ne vais peut-être pas prendre un très bon exemple, mais je vais tout de même le faire pour imaginer mon propos : Prenez un professeur dont j’ai fais la connaissance il y a quelques semaines…Edward O’Malley. C’est un excellent professeur, je pense qu’il a un fond gentil…Et pourtant, il a fait partie de ceux qui m’ont considérée comme transparente. Il m’a bousculée un soir, et m’a posé la question qui me fera toujours rire : « t’es aveugle ou quoi ? ». Je crois qu’il s’est senti très mal lorsque je lui ai répondu oui…Mais c’était plus fort que moi. »

Abby eut un léger rictus rien qu’à y penser à nouveau. Maria devait connaître ce professeur, la jeune femme ne savait seulement pas à quel point. Elle l’appréciait, ce professeur d’histoire, pourtant. Il était devenu un peu son conseiller avec le temps…Mais il n’empêche que la question lui avait fait mal, quoi qu’elle en dise.

« C’est un brave homme. Il m’a beaucoup conseillée, et c’est pour ça que je ne lui tiens pas rancune. J’ai du mal à croire ce que je vais dire, mais l’erreur est humaine. »

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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyDim 19 Sep - 13:23

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Maria O'Berkeley & Abbygail L. Vodianova




    Entendre Abbygail parler de la sorte de son chien était vraiment touchant, on sentait rien qu'au son de sa voix qu'elle était comme sa seconde moitié, ou quelque chose dans ce genre-là. C'était beau, non ? Maria trouvait en effet cela très beau. Et même si les choses étaient différentes dans le sens où elle n'était pas aveugle, Maria aimait penser qu'un jour, lorsqu'il serait plus grand, Faldo son tout jeune chiot serait comme Coca avec elle, protecteur, toujours présent. D'accord, cette façon de penser était absolument niaise mais qu'importe ?! Maria trouvait les paroles de la blondinette vraiment belles et pleines de bon sens qui plus est.

    « Ils sont toujours là pour nous. On tente de les rendre heureux, mais ce sont eux qui nous rende heureux. »

    C'est alors que la jeune femme lui demanda si elle avait elle-même des animaux ou même des enfants. Il était extrêmement rare qu'on lui pose la question à savoir si elle était mère ou non en général, et pourtant, la question était légitime. Maria avait passé la quarantaine, elle pouvait très bien être mère de deux enfants de huit et dix ans qui se chamaillaient tout le temps mais qu'elle aimait plus que tout...seulement, ce n'était pas le cas. Malheureusement.

    « J'ai un chien de quelques mois, Faldo. Un berger Picard. »

    Elle n'avait même pas le courage de dire qu'elle n'avait pas d'enfants, d'ailleurs, rien que d'y penser, elle en avait mal au ventre et une boule au fond de sa gorge se formait petit à petit. Non Maria ! Tout allait bien ! Ce n'était pas non plus comme si Abbygail était la première à lui poser cette question tout de même, elle pouvait – une énième fois – passer au dessus de cela. Oui, sa stérilité lui faisait beaucoup de mal, mais elle ne pouvait rien faire pour aller mieux de ce côté-là, alors autant qu'elle évite d'y penser, même s'il était vrai que ces derniers temps avec Edward, ils y pensaient de plus en plus. Seulement au vu du fait qu'il avait besoin d'une greffe cardiaque d'ici quelques mois, ils ne pouvaient pas non plus faire le projet d'avoir pour sûr un enfant. Tout ça était tellement compliqué à gérer pour la brunette, enfin bref.

    C'est alors que la jeune femme expliqua à Maria un événement ayant eu lieu avec l'un des professeurs de l'université, mais pas n'importe quel professeur. Son professeur, ou plutôt son Edward O'Malley professeur d'Histoire à Berkeley. Étrangement, Maria n'eut aucun mal à imaginer son compagnon balancer quelque chose comme ce qu'il avait dit à Abbygail lorsqu'ils s'étaient malencontreusement rentrés dedans. Le manque de tact parfois faisait malheureusement parti du caractère d'Edward. On le changerait plus à son âge.

    « Je lui en toucherais tout de même deux mots ce soir. Il a clairement manqué de tact envers toi, même s'il ne pouvait pas savoir, il n'avait pas à te dire quelque chose comme ça, il est plus calme d'habitude, excuse-le. »

    Dire les choses de cette manière était clairement un moyen pour la brunette de faire comprendre à la jeune russe qu'Edward et elle étaient bien plus que de simples collègues de travail. Et pour cause, ils étaient en couple depuis quelques semaines maintenant. Un pur bonheur de tout les jours pour Maria d'ailleurs.



    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyJeu 14 Oct - 14:04

Je pensais passer ma vie auprès des oiseaux... ;
Mais comme je n'ai pas d'ailes, alors je trouve l'espoir dans tes yeux voyants...

Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Sanstitre1nw Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. 1ptk4o10

« Je ne savais pas que vous le connaissiez, mais en même temps, vous êtes la directrice, donc c’est tellement logique…Cela étant, ce n’est pas la peine de lui en toucher deux mots : Je ne disais pas ça dans ce but. C’est juste que j’y ai longuement pensé après coup. Mon accident est trop récent pour que je sois habituée à ce genre de choses… »

L’envie de poursuivre, de tout raconter à Maria était on ne peut plus forte. Après tout, le contexte était presque idéal : Un café plutôt intimiste, une bonne boisson devant elle, une conversation qui poussait presque à la confidence…Abby était tentée, mais sa prudence lui hurlait de ne pas céder à la tentation tout de suite. Après tout, si Adrian, réputé pour être son confident de toujours, ne connaissait pas tous les détails de son accident, il n’y avait aucune raison pour que Maria les connaissent, à priori. Mais l’oreille de la directrice et celle du danseur ne pouvait être la même. Cette femme, considérée par tous comme une femme parfaitement compétente, à poigne et à l’écoute des élèves, devait probablement être mariée, avoir des enfants, ainsi qu’une vie personnelle parfaitement accomplie. Du moins, c’était ce que la jolie russe imaginait, comme un ordre logique des choses…Maria n’était pas quelqu’un d’associable, il n’y avait donc aucune raison qu’elle ne soit pas aimée. Elle embraya donc sur un tout autre sujet, balayant son accident d’un simple revers de main.

« Vous me faites penser à ma tante. Vous avez toujours l’air de savoir ce que vous voulez, et quelque part, je trouve que c’est une qualité. Ma jumelle, par exemple, a du mal à avoir la même ligne de conduite deux fois deux suite…Elle change régulièrement d’avis, s’éparpille, mais je considère que cela fait partie de son charme. Après tout, ce n’est pas une artiste pour rien…Moi, j’ai toujours fait ce que j’ai voulu, un jour de mon enfance. Je doute que vous connaissiez Ekaterina Vodianova, mais je lui ressemble beaucoup. Enfin, lui ressemblait…Avant que je me fiance, que j’ai mon accident et que je revienne à Berkeley. J’imagine que vous devez connaître plus ou moins la vie de nombre d’élèves à l’université…Pourtant, dès lors que je vous croise, nous ne parlons pas de la fac. Pourquoi, à votre avis ? »

Immédiatement après la fin de sa réplique, Abby termina sa boisson d’une dernière traite, avant de se décider à se lever. Certes, payer la consommation de la directrice de Berkeley n’était peut-être pas la meilleure idée qu’ait eue la jolie blonde…Mais elle considérait que si erreur il y avait, alors elle ne serait qu’une de plus dans la longue liste de ses bourdes…

« Que pensez-vous d’une promenade digestive ? J’ai besoin de me dégourdir les jambes. Ce dernier cours m’a tuée et si je reste trop longtemps assise, je me connais, ce soir je n’arriverais pas à dormi tant mes muscles seront contractés. »

Abby n’émit aucun commentaire quant au fait qu’elle avait la ferme intention de régler leurs consommations respectives elle-même. Elle se dirigea simplement au comptoir, demandant l’addition de la table qu’elles avaient occupée ensemble, avant d’attendre qu’un serveur daigne lui accorder un peu d’attention. Abby ne pu s’empêcher de laisser échapper un léger rire en sentant que le serveur l’avait prise pour une voyante ordinaire. Il lui avait tendu la note, et il lui avait donc fallu montrer sa canne d’aveugle, après s’être raclée la gorge, pour lui signifier sans gâcher la moindre salive qu’elle ne pourrait jamais être en mesure de connaître le vrai montant indiqué sur la note. Le serveur reprit aussitôt le papier, lui annonçant tout en s’excusant le montant avant qu’elle ne lui donne un billet de banque correspondant…Le bon viel adage « gardez tout » énoncé, la jolie blonde était revenue auprès de la directrice, lui souriant chaleureusement tandis que son regard se perdait inlassablement dans le vague. Elle prit son manteau en main avant de le placer délicatement sur ses frêles épaules, avant de se saisir de la laisse de son labrador. Toutes deux prirent le chemin de la sortie, tandis qu’un vent frais se mit à picoter les joues pâles d’Abby. Le temps s’était largement rafraîchit, en très peu de temps. Il lui fallait attendre que le projet d’échange avec la Sorbonne survienne pour avoir moins froid. Après tout, si San Francisco n’avait pas des automnes ou même des hivers aussi rigoureux que Chicago, ils étaient tout de même désagréable quoi qu’il en soit.

« Excusez par avance ma familiarité, mais je trouve un peu en vous cette oreille presque maternelle que je n’ai jamais eue. Vous savez, j’ai avant tout été élevée par mon père, peu présent, et ensuite par ma tante, ayant plus des allures de général d’infanterie que de mère au foyer…Alors, je n’ai jamais eu l’habitude de confier mes états d’âmes avant aujourd’hui. Si je vous parait vague, et si vous avez du mal à obtenir les documents nécessaires à mon dossier, c’est souvent à cause de moi. Dans ma famille, le secret et le mensonge sont presque des chemins de croix… »

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MessageSujet: Re: Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. Un café sur la place, un thé parce qu'il fait froid ?Pas vraiment non. EmptyLun 25 Oct - 16:56

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Maria O'Berkeley & Abbygail L. Vodianova




    La question n'était pas idiote du tout. Pourquoi ne parlaient-elles jamais de l'université lorsqu'elles se voyaient ? En temps normal, c'est ce que faisaient un professeur et un(e) élève ou, dans le cas présent, la directrice adjointe et une élève. Alors pourquoi pas Abbygail et Maria ? Peut-être parce qu'elles s'entendaient beaucoup trop bien pour contenter leurs conversations de sujets ayant un quelconque rapport avec l'établissement par lequel elles avaient fait connaissance, peut-être aussi parce qu'elles étaient beaucoup plus intéressées par le côté humain de la personne plutôt que des résultats scolaires de celle-ci. Ou finalement, peut-être tout simplement parce que la directrice adjointe pouvait tout à fait entretenir de bonnes, voire d'excellentes, relations amicales avec certains élèves de l'établissement qu'elle dirigeait aux côtés de Carl Josh Hambrush.

    Maria n'eut finalement même pas le temps de répondre quoique ce soit à Abbygail que celle-ci terminait d'une seule traite sa consommation pour ensuite se lever et filer au bar pour aller régler l'addition. La conversation qu'elle avait elle-même engagée l'avait-elle finalement mise mal à l'aise ? Maria le soupçonnait mais ne l'espérait cependant pas car elle se sentait tout à fait apte à aborder quasiment n'importe quel sujet avec cette jeune femme. Bien qu'Abbygail n'ait qu'une vingtaine d'années et qu'elle en ait le double, Maria partait du principe que l'âge ne faisait pas tout dans la vie et que cela ne les empêchait guère d'aborder des sujets de conversations aussi divers que variés. Abbygail était une jeune femme très intelligente en plus, delà pourquoi se priver d'une discussion avec elle franchement ? Cela aurait été idiot de la part de Maria de s'en tenir à cette pseudo barrière de l'âge entre elles deux.

    « Cela me convient tout à fait. »

    Marcher ne leur ferait pas de mal et Maria, bien qu'elle soit un peu fatiguée au vu de la journée qu'elle venait d'avoir, ne se voyait nullement refuser de faire un peu d'exercice, ce n'est pas cela qui aurait raison de ses forces tout de même. Ainsi, elle se leva à son tour bien décidée à suivre la jeune femme là où elle le souhaiterait. Qu'il peut être étrange et à la fois fascinant de se dire qu'une personne non voyante pouvait aller partout et nul part à la fois...cela cependant avait son charme dans l'esprit de Maria. Reportant ensuite son attention sur les propos d'Abbygail, la brunette fut finalement touchée de ce qu'elle disait présentement. La voyait-elle réellement comme elle osait le dire en ce moment, si oui, c'était vraiment touchant, et Maria se devrait de la remercier convenablement pour ses paroles. D'ailleurs, au fil de ses propos, Maria se rendit bien compte que la jeune femme essayait par diverses phrases plus ou moins codées – ou quelque chose dans le genre tout du moins – de lui révéler des informations sur elle, sur sa vie, sur son passé également incluant de cette manière une certaine description des personnes l'ayant entouré tout au long de sa jeunesse jusqu'à maintenant.

    « Abbygail, pardonne-moi de te demander cela de la sorte mais, essaies-tu de me dire quelque chose en ce moment ? Je sais que je ne suis que la directrice de l'établissement dans lequel tu étudies, mais comme tu le demandais si bien tout à l'heure, pourquoi lorsque nous nous voyons, nous ne parlons quasiment pas de Berkeley ? J'avoue apprécier le fait de pouvoir parler librement d'autres choses que de paperasses avec toi tu sais. »

    Sa façon à elle de lui dire, si tu as besoin de te confier, sache que je suis là.
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