the great escape
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Nothing left to make me feel anymore.

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MessageSujet: Nothing left to make me feel anymore. Nothing left to make me feel anymore.  EmptyVen 27 Juil - 15:20


Confetti falling down all night, she's my kind of rain
Nothing left to make me feel anymore, there's only you and every day I need more ;; She's my kind of rain, like love in a drunken sky. She's confetti falling down all night. She sits quietly there like water in a jar, says "Baby why are you trembling like you are ?". So I wait and I try, I confess like a child. She's my kind of rain like love from a drunken sky. Confetti falling down all night, she's my kind of rain. She's the sun set shadows, she's like Rembrandt's light, she's the history that's made at night. She's my lost companion, she's my dreaming tree. Together in this brief eternity ✿ tg. .✿✿.
Ses doigts courraient sur la boîte métallique, faisant rouler la panoplie de crayons de couleurs dans leur écrin. Une étendue d'herbe se dressait devant ses yeux, un grossier papillon rose était tracé sur la droite alors qu'un saule pleureur s'étalait sur la gauche dans toute sa splendeur, décoré des détails les plus banales, lui donnant une précision sans faille. La feuille de dessin mélangé les genres, comme si un enfant de trois ans s'était introduit sur le côté qui était resté vierge dans l'oeuvre d'un artiste expérimenté. En fait, elle avait laissé Mark dessiner à ses côtés et élaborer son papillon dans la clairière dont elle était l'auteur. Mark n'était pas bon en dessin. Son index s'arrêta sur le bleu ciel, elle avait voulu un beau et grand soleil au début, entouré d'un bleu pur, sans problème, sans nuages mais au fil de la conversation, elle avait changé d'avis et le crayon de couleur noir lui faisait de l'oeil. Elle avait envie que la clairière soit recouverte par l'obscurité, qu'elle perde toute sa sureté, mais le papillon rose de Mark gâchait tout, il ne ressemblait pas à un papillon de nuit. « Je ne l'apprécie pas. », rétorqua-t-elle alors qu'elle se sentait devenir comme le saule pleureur, pleureuse. Premier mensonge de la journée, pour tout dire, elle avait bien aimé les sourires agréables et les mots réconfortants de cette secrétaire médicale lorsqu'elle se présentait à l'accueil, juste avant ses rendez-vous. Elle se rappelait même avoir ri à une de ses blagues un jour, mais tout humour avait disparu depuis que Mark lui avait annoncé entre deux pancakes qu'ils avaient partagé plusieurs additions de restaurant. Il avait même précisé qu'elle commençait à peser sur sa balance émotionnelle quand il avait crayonné les ailes de son papillon. En une seconde, la gentille hôtesse était devenue la méduse qui venait de transformer son coeur en pierre, et puis elle était moche derrière ses lunettes écailles. « Ah bon ? Tu m'avais dit qu'elle t'avait redonnée le sourire le jour où ta dose de médicaments avait été augmenté. ». Mark venait de reposer le crayon de couleur rose, mettant en pause sa séance de coloriage et orientant ses prunelles vers sa crinière blonde matinale. Pourtant, elle continua de croquer, donnant des coups de crayon plus vifs, aucune réponse au bord des lèvres, elle se faisait de plus en plus frénétique. Elle sentait son regard la scruter comme si c'était la première fois qu'il la voyait, elle détestait cette habitude et cette barre de sourcils qui se fronçait à chaque fois qu'il essayait de comprendre ses réactions, comme si il voulait entrer dans sa tête. « Tyler ? ». Elle sentit ses doigts musclés lui ôter son crayon des mains et le reposer hors de portée sur la table du salon, il savait qu'elle était capable de le reprendre et jouer à l'indifférente. Elle posa son regard sur la vitre la plus proche, essayant de lui dissimuler sa moue renfrognée. L'émotion la guettait, elle ressentait de plus en plus le mal à déglutir et elle ne pouvait rien y faire. « Tu as peur qu'elle te fasse de l'ombre ? ». La gigantesque main de Mark s'abattit sur ses cheveux en une caresse réconfortante et elle ne put s'empêcher de hoqueter avant de se réfugier dans son étau. Elle savait que tôt ou tard cela arriverait, qu'il referait sa vie avec une autre femme et que l'heureuse élue deviendrait la présence maternelle dont elle avait été privée depuis son enfance. Mais elle préférait que leur clairière reste intacte, inutile d'y ajouter un papillon, il avait complètement bousculé le paysage et la clairière ne serait plus jamais la même. « C'est qu'on a toujours été que tout les deux. ». Ses doigts se resserrèrent sur le T-shirt de son beau père et sa tête s'enfonça un peu plus contre son torse. Elle avait tellement honte en plus, à chaque respiration, elle dévoilait une personne faible, une femme à la sensibilité d'un jeune chiot abandonné en pleine campagne. Elle ne voulait pas de cette intrusion, de ces talons aiguilles qui claqueraient sur le carrelage de leur maison à tout les deux. Égoïste, elle préférait faire passer son bien être avant celui de Mark. « A deux, à trois, à dix, à cent.. peu importe, tu seras toujours la première femme de ma vie. ». Encore des mots qui prouvaient à quel point il était fantastique, après tout, il n'était que son beau-père, nouvel époux de madame Brightside qui avait péri un an plus tard, mais il l'avait élevée comme si elle était sa propre fille et l'avait gardé près de lui, de l'autre côté de l'Atlantique.

Assise sur le rebord de la fontaine, son regard azur glissait sur les visages radieux des californiens, certains dégustant leur fusée à eau, d'autres regardant avec envie les paquets renfermant leurs nouveaux achats, pour finir par se perdre sur l'horizon. Automate, elle sortit un petit casque blanc de son sac qu'elle venait de troquer contre ses oreillettes, les belles nuances de bleu l'avait séduite et elle parvenait à mieux s'évader à travers les différentes mélopées depuis qu'il était en sa possession. S'évader des lunettes écailles qui s'introduisaient dans sa vie notamment, et du sourire blanc neige sans défaut qui les accompagnait. Une brève oeillade à sa montre, Nattéo ne devrait plus être très long et il pourrait commencer à flâner au sein des boutiques du centre commercial et finir leur virée en passant chez leur starbucks préféré, le frapuccino fraise la faisait déjà saliver. La voix de Colbie Caillat s'éleva et lui envahit les tympans pendant qu'elle continuait à dévisager la foule à la recherche d'un visage familier, surpassé par une délicieuse chevelure bouclée qui lui rappelait tendrement le chocolat. A la "où est Charlie ?", elle se mettait à la quête du bonnet rouge et blanc et de la paire de lunettes rondes. Elle était forte à ce jeu, elle le trouvait toujours. Sa reconnaissance fut tout de fois interrompue par les vibrations de son téléphone. Abandonnant les vagues humaines des yeux, ses prunelles se déposèrent sur les pixels de son xperia pour découvrir le nom de Betty Bitch trôner au centre de l'écran. Déconcertée, ses doigts cavalèrent sur son cellulaire avec maladresse alors que sa nervosité grandissait jusqu'à la découverte du message de la commère de l'université.


Citation :
Betty Bitch: Well, well, seems like your boyfriend has a crush on Joey Léna Lindley-Mayhew. Look who become sex friends behind your back. If I were you, I wouldn't play at the kindly girl anymore and I'll turn myself in the most devil girl ever. It's up to you Tweety !


Ses sourcils se rejoignirent sur son front et ses commissures se rapprochèrent de son menton. Joey ? La grande blonde aux talons concurrençant le mont Everest ? La bêta aguicheuse par excellence qui faisait tourner chaque tête masculine dans les couloirs de Berkeley la prestigieuse ? Elle releva la tête, s'assurant qu'aucun farceur se cachait dans les environs avant de reporter son attention sur le message. Elles étaient si différentes.. Puis, jamais Nattéo aurait pu.. Ses doigts se resserrèrent sur la coque de son portable et elle quitta son siège de fortune sur la fontaine, commençant à faire les cent pas comme si elle pouvait trouver la vérité collée sur l'une des vitrines. Leur histoire lui semblait si merveilleuse, tel un conte de fée, le prince charmant n'était pas supposé se détourner de sa belle, à moins qu'elle n'était pas la princesse.. La sulfureuse secrétaire aux lunettes écailles lui revint à l'esprit, du même acabit que Lindley-Mayhew, dix ans plus tard. Elle vivait dans un monde envahi par les bimbos aux longues jambes et elle était si petite. Elle sentit la pression d'un index tapoter son épaule et elle se retourna par réflexe, sans changer cette expression déçue qui lui noyait le visage. Ses cils blonds se relevèrent sur la chevelure chocolat tant attendu et elle dut s'y reprendre à trois fois pour ouvrir la bouche avec succès. Pareil qu'un pilote d'affichage qui plante sur un ordinateur. « Je suis triste parce qu'on m'avait anoncée la fermeture du disney store. », se pressa-t-elle de dire sans qu'il ne lui demande quoique ce soit. Nerveuse, elle n'était décidément pas douée pour le mensonge et elle essaya d'adopter une attitude plus posée, fourrant l'un de ses poings dans la poche de son jean pour paraître plus décontractée mais la pose ne faisait que lui donner un aspect plus masculin. « C'était une intox. », poursuivit-elle avec un semblant de sourire et en rapportant son regard vers le sol où ses converses ciraient le parquet. Elle essayait de garder un minimum de distance, apeurée de recevoir un baiser dont elle ne voulait pas et pour lequel elle réussissait à éprouver du mépris. Sans réfléchir, elle fit un pas en arrière, rendant la distance réelle sans en avoir conscience. La surprise dût se lire sur son visage d'après le regard de son interlocuteur, d'ailleurs c'était tout ce qu'il faisait, il la regardait en bougeant les lèvres et elle assistait à un film muet en couleur sur un fond musical. « Pardon ? Tu as dit quelque chose ? ». Elle se rendit soudainement compte que son casque abritait toujours ses oreilles et que Colbie répétait ses "I do" avec entrain. Stupide. Elle avait l'air d'une parfaite idiote maintenant, la pauvre naïve qui se faisait tromper par le garçon le plus gentil qu'elle n'avait jamais rencontré, elle ne pensait pas qu'un tel scénario puisse arriver. Mais peut-être pas, c'était une histoire sans queue ni tête après tout, elle devait lui faire confiance. « Tu sais, j'ai reçu un message bizarre tout à l'heure.. C'est idiot, je sais, mais vu qu'il te concerne, tu es en droit de savoir.. », commença-t-elle hésitante sans porter son regard bleu sur ses prunelles noisettes. Tout était bon à regarder, le sol, le plafond, la fontaine, les visages anonymes, les enseignes lumineuses, tout sauf lui. « BB t'aurais surpris dans les bras de Joey Lindley machin.. », glissa-t-elle d'un faible rire forcé qui dura trop longtemps à son goût. Elle finit par reprendre son sérieux et enfin soutenir son regard. « C'est pas vrai n'est-ce pas ? ». La peur s'était fait ressentir dans sa voix mais ce n'était rien face à l'inquiétude qui s'empara d'elle quand elle s’aperçut que Nattéo était mal à l'aise...
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MessageSujet: Re: Nothing left to make me feel anymore. Nothing left to make me feel anymore.  EmptyJeu 9 Aoû - 21:18

I’ll lose you now for good
❝ Stop before you fall into the hole that I have dug here, rest even as you are starting to feel the way I used to, I don’t need a better thing, just to sound confused, don’t talk about everyone, I am not amused by you.❞ pete yorn ; lose you
titite & grominet ❣


Nattéo Dupont De Calendre est un crétin. La confrérie ne fait pas tout. J’ai beau être un alpha qui excelle dans ma scolarité, j’en reste un bien piètre amateur en matière de relationnel. Que ce soit avec ma propre famille ou ma petite amie, il n’y avait pas à dire : j’étais à des kilomètres d’être un frère/fils/partenaire idéal. Me pinçant silencieusement la lèvre inférieure, je guettais d’un œil amer ma propre sœur dans l’ombre d’un arbre. Elle souriait, pimpante et joyeuse face au visage rayonnant de celui que demeurait mon meilleur ami. Une boule au creux de la gorge. Je n’avais qu’une envie : courir comme un dératé, et les serrer fort contre moi. C’est sans doute ce que j’aurais dû faire en tout cas. Mais en bon crétin que j’étais, je me suis tout naturellement résigné. Six mois que j’étais revenu ‘’secrètement’’ à Berkeley, et je n’étais pas fichu de l’annoncer à mes plus proches compagnons. Bravo Dupont De Calendre. Médaillé d’or dans la catégorie ‘’puissance débilité’’. Thaïs et Zéphyr avaient toujours fait parti de ma vie, sans oublier Matthias. J’imaginais difficilement un avenir sans eux à mes côtés. Pourtant, en cet instant, j’étais tout bonnement incapable de les regarder et convaincre mes pattes d’avancer dans leur direction. Et puis, qu’aurais-je bien pu trouver comme excuse pour effacer ces mois d’absence et de mensonges ? ‘’Hey les gars, papa a porté plainte contre moi, et me revoilà tout pimpant et avec les flics au cul !’’. Ouais… Y avait mieux encore. Leurs sourires néanmoins me firent l’effet d’un baume au cœur. Au moins, ils gardaient leur légendaire jovialité pour eux. Bande de petits chanceux. Inlassablement, je les contemplais depuis ma cachette. J’aurais certainement pu rester une bonne paire d’heures ainsi, mais l’heure indiquée par ma montre m’en empêcha. Ah, l’heure de rejoindre l’une des rares épaules sur laquelle je pouvais encore m’appuyer. Ma précieuse Titite. Un dernier coup d’œil en direction des deux zigotos, et me voilà parti, écouteurs au creux des oreilles. But you were always gold to me and back when we were kids, we swore we knew the future, and our words would take us half way 'round the world. Le coeur lourd, j’avançais tranquillement à travers la foule. Tyler, Tyler, Tyler… Ma vie était devenue presque aussi bordélique que Secret Story. Même à elle j’étais capable de mentir. Trahir sa confiance, sa complicité, sa gentillesse.. pour aller me réfugier dans les bras d’une blondasse incapable d’aimer qui que ce soit. Le pire dans l’histoire résidait sans doute dans le fait que j’étais conscient de mon comportement, mais pas assez courageux pour prendre les devants et faire un choix. Thomas n’a jamais réussi à choisir entre Nadège et Capucine. Je n’arrivais pas à choisir entre ma Tyler et Joey. Et en cette radieuse journée d’été, j’avais un très mauvais pressentiment. J’étais incapable de me positionner, mais jouer sur les deux plateaux n’était-il pas le fantasme de tout homme ? Blague à part, j’étais littéralement dans la merde. Il serait sans doute intelligent de ma part de lui en toucher deux mots aujourd’hui…

Galerie commerciale, heure où les couloirs sont blindés de monde. Ah que je déteste ces horaires. Dévisageant rapidement les quelques passants qui me bousculaient, je grimaçais. Bande de niouks. Quel dommage que je n’ai pas encore choppé la carrure de Hulk… Tu me tapes, j’me transforme en gros bonhomme vert pour te manger. Ah, voilà qui aurait été bien utile tiens. Matthias aurait été quitte de prendre sans cesse ma défense en primaire. Bref, trêve de plaisanteries et fantasmes en tout genre. Recherchant ma blonde des yeux, je la découvrais finalement installée paisiblement près de la fontaine, faisant les cents pas. Une vision qui eu au moins le luxe de me décrocher un faible sourire, malgré l’appréhension. Je me sentais misérable sur le coup, et peut-être finalement n’était-ce pas le bon jour pour lui parler de tout cela… ou à la fin de notre journée peut-être ? Nonobstant ce que je pouvais lui faire subir inconsciemment, la Titite restait mon rayon de soleil préféré. Et ça, même Joey ne pourrait jamais lui arriver à la cheville. Sa bouille de gamine, sa carrure de naine, son sourire étincelant.. Ah il n’y avait pas à dire. Si Joey demeurait comme étant le démon de mes nuits, Tyler résidait encore comme mon unique et précieux soleil du jour. Pourquoi la polygamie n’existait-elle pas en Amérique, bon sang. Ôtant mes écouteurs que je rangeais soigneusement dans mon sac, je m’avançais tranquillement. La moue gamine refaisant bien vite surface et balayant toute crainte. A sa hauteur, je déposais doucement ma main contre son épaule tandis qu’elle se retournait vers moi et… Ah, un souci ? Venant de la part de la blondinette, je me serais attendu à une crise de fou-rire, un hurlement effrayé ou encore un ravissant smile Colgate… Et j’avais le droit pour une fois à une mine de chien battu, terrassé et quasi désespéré. Mon euphorie fondit comme neige au soleil. Pas bon tout ça… Pas bon du tout. Tyler n’était pas le genre de femme à être miner pour rien. D’ailleurs, je n’avais pas le souvenir de l’avoir vu dépitée à ce point depuis qu’on se connait. D’ailleurs, elle s’empressa bien rapidement de trouver une excuse bidon pour justifier sa peine actuelle. Fermeture du Disneystore ? Bien trouvé, mais ça marche pas avec moi ! « Bah qu’est-ce qu’il se passe Titite ? » m’enquis-je à voix basse, les mains posées sur ses deux joues d’hamster. Un geste qu’elle préféra d’ailleurs soigneusement éviter en reculant d’un pas. Ah. Je pouvais parfois être un crétin écervelé, mais il était évident que quelque chose clochait… Et qu’apparemment, le quelque chose en question n’était autre que moi-même. Bon, bah finalement, peut-être que notre petite mise au point aurait lieu plus vite que prévue… Et pour cause. « Tu sais, j'ai reçu un message bizarre tout à l'heure.. C'est idiot, je sais, mais vu qu'il te concerne, tu es en droit de savoir.. » s’enquit-elle, la mine sombre. Sur le coup, j’eu envie de rire. Tiens, j’y songeais en début d’après-midi, et il avait fallu qu’on vende la mèche à ma place. Muet, je fermais doucement les yeux en me pinçant la lèvre, attendant qu’elle approfondisse ses explications. Un rapide coup d’œil à son égard lorsqu’elle évoqua le nom de Joey, et je grimaçais pour de bon. Aïe, ce n’était pas du tout comme ça que j’imaginais notre petite journée mignonne à croquer… Le cœur battant la chamade, j’ignorais quoi répondre. La vérité, ou un mensonge histoire de la rassurer ? Tyler n’était pas une femme qui méritait qu’on la traite comme je le faisais actuellement… Mais il était clair d’un autre côté que si je venais à confirmer la rumeur, notre relation allait en pâtir sérieusement. Egoïsme quand tu nous tiens. Sa bouille enfantine me brisa le cœur, et je lâchais un soupir gêné. « Bah euh… » furent les seuls mots qui parvinrent à franchir mes lèvres en guise de toute réponse. Honteux, je passais une main derrière ma nuque, l’autre frappant nerveusement ma cuisse. Comment expliquer le tout de façon à la blesser le moins possible, hum ? Merci BB. Evitant soigneusement de croiser ses deux perles bleues, je m’emparais subitement de son poignet pour la retenir. Oui, allez savoir pourquoi, j’étais quasiment certain qu’elle allait prendre la fuite vu la manière avec laquelle elle commençait peu à peu à reculer. « Attends bouge pas ! Je peux t’expliquer.. » lâchais-je finalement. Mais expliquer quoi ? ‘’Hé cocotte, voilà en fait j’ai renoué contact avec la salope qui m’a dépucelé à l’époque d’un stage en Afrique !’’. Très fin. Pour une fois, je ne savais plus où donner de la tête. Terrassé par mes propres conneries. Et j’aurais pourtant dû le savoir : ce genre de choses fini toujours par nous retomber sur le dos. Encore lorsqu’il s’agit de coup d’un soir, osef comme on dit. Mais il s’agissait là de ma Titite… Dur. « J’vais pas te raconter des salades.. mais c’est la vérité.. Bon aprèèèès, j’aurais plutôt formulé ça sous la forme : ‘’le Dupont de Calendre a été victime d’un viol’’, mais.. » Petit sourire forcé, peu convainquant, dans une vaine tentative pour la faire sourire. Oui, même dans ce genre de moment, je pouvais me montrer encore plus débile qu’il ne le fallait. Les deux mains posées sur ses épaules, je baissais le visage en fuyant son regard. « D’accord, l’humour déplacé en de telles circonstances, je zappe. » Boulet d’or de l’année, décerné au français. J’avais une boule d’angoisse qui se formait peu à peu au creux de mon estomac. Même pour un examen j’étais moins anxieux ! Mais j’étais bien conscient qu’en cet instant, c’était mon amitié avec Tyler que je jouais. J’aurais pu faire n’importe quoi pour gagner l’amour de l’australienne, tout sauf abandonner ma petite compagne de jeu. L’espace de quelques secondes, je resongeais à nos après-midi de couple bisounours, à partager des recettes de cuisine en regardant des dessins-animés. « Je voulais t’en parler, j’te jure ! Mais fallait que je fasse un choix et.. j’y arrivais pas.. » Hé oui, sous ses airs de petit ange, Nattéo est un connard qui partage une double relation. N’importe quel homme rêve de ça… les cons, s’ils savaient ce qu’on y gagne. « Si tu veux.. on peut toujours allez boire le café chez Joey et en reparler tranquillement ! J’suis sûr que vous vous entendriez super bien.. » Attention, seconde ébauche d’humour et… sans succès notable. Relevant finalement le visage vers elle, j’affichais une moue dépitée. Ce ne serait pas des excuses de ma part qui changerait grand-chose. Bon, faut dire que j’imaginais aussi difficilement qu’elle m’accorde un large sourire en me répondant ‘’ok, pas d’soucaï, du temps que tu me nommes marraine de ton futur gosse avec elle !’’ –quoique venant de Tyler, rien ne serait surprenant, mais passons-. Lâchant un dernier soupir, je fini par poser un genoux à terre, détournant le visage histoire de lui présenter royalement ma joue sur un plateau d’argent. Les yeux plissés, elle n’avait plus qu’à frapper. C’est-y pas mignon ? Un Natty soumis. Autant en profiter. « Bon ok, essaye de pas trop amocher la laideur de mon visage.. »
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MessageSujet: Re: Nothing left to make me feel anymore. Nothing left to make me feel anymore.  EmptyMar 14 Aoû - 23:00


and I'm juggling all the thoughts in my head, I'm juggling and my fears on fire.
Life plays so many games inside of me and I've had some distant cries... ;; I try so many times but it's not taking me, and it seems so long ago that I used to believe, and I'm so lost inside of my head and crazy. But I cant get out of it, I'm just stumbling. And I'm juggling all the thoughts in my head, I'm juggling and my fears on fire but I'm listening as it evolves in my head. I'm balancing on one fine wire. And I remember the time my balance was fine and I was just walking on one fine wire. I remember the time my balance was fine and I was just walking on one fine wire, but It's frayed at both the ends and I'm slow unraveling. ...following and their entwined between the night and sun beams. I wish I were free from this pain in me ✿ tyler reese brightside & nattéo ddc.
Ce contact. Ses doigts sur ses joues. Elle avait l'impression d'être brûlée par une allumette, que sa peau fondait sous les empreintes de Nattéo, sa chair se consumant et se réduisant en cendres. Elle recula pour effacer cette douleur, oublier ce toucher qui la rendait si vulnérable. Il y avait cinq minutes, la pensée de Nattéo avec une autre ne lui avait jamais effleuré l'esprit, mais maintenant que la question avait été soulevée, elle ne cessait de frissonner, donnant crédit à cette possibilité. Pourquoi lui vouait une fidélité éternelle, elle n'avait rien de plus que toutes les autres. De taille moyenne pour ne pas dire petite, elle ne ressemblait en rien à ces filles dont la beauté était crié par un maquillage parfait, des vraies poupées de porcelaine alors qu'elle n'était qu'une poupe de chiffon. La confiance qu'elle avait repris en elle commença à s'effriter et se répandre sur le sol du centre commercial. Qu'elle avait été naïve de croire à un amour sincère, elle avait été prête à tout lui donner, à déplacer des montagnes, mais il semblait que cette passion n'allait que dans un sens. Parfaite idiote. Décidément, il fallait croire qu'elle n'avait rien pour elle. Les lèvres pincées, barrage à des sanglots à venir, elle le regardait s'inquiéter, chercher le tracas qui la perturbait tant. Il n'avait encore rien avoué mais un mauvais pressentiment la forçait à le juger coupable, pour tout ce qui la touchait, elle n'avait jamais été une grande optimiste. L'optimisme, c'était réservé pour les autres. Son impression se confirma par une grimace de Nattéo, visiblement, betty bitch avait fait mouche. Elle songea un instant aux regards que les autres berkeléens auraient sur elle, si ils la regarderaient avec une lueur moqueuse dans le regard ou si ils lui jetteraient des oeillades compatissantes, elle, cataloguée cocue de service. Mais bien vite, les silhouette de l'université s'effacèrent, laissant place à la douleur qu'elle ressentait dans la poitrine. Fichu Nattéo, pourquoi lui avait-il fait ça ? Pourquoi il avait fallu qu'il lui brise le coeur ? Il n'avait rien d'un méchant garçon, bien loin des Augusto Pelizza Da Volpedo ou Cécil Allen-Eastwood, et pourtant.. Ses yeux brillaient sous les néons de la galerie marchande, toujours les lèvres pincées, elle attendait une réponse mais à la place elle récolta un soupir. Soupir qui venait de perturber son château de cartes qui s'effondra sans attendre. Les ongles s'enfonçant dans ses éminences, elle essayait de repousser le torrent qui grimpait jusqu'à ses iris, patientant silencieusement, sans un bruit, alors que sa seule envie était extérioriser sa peine. « Bah euh… ». C'était tout ? Déçue, ses prunelles tombèrent lentement sur le sol, fixant les chaussures de son interlocuteur qui ne cessaient de changer de position sur le carrelage. Guilty. Le cauchemar devenait aussi réel que les perles qui commençait à se former au creux de ses yeux. Les dents serrées, elle entama une bataille silencieuse pour réprimer ses larmes. Oh, et elle n'avait plus rien à faire ici, plus rien à faire en sa compagnie, il fallait qu'elle parte. Commençant son avancée dans la direction opposée, elle sentit une pression sur son poignet, une pression brûlante, comme lorsqu'il lui avait effleuré les joues. « Attends bouge pas ! Je peux t’expliquer.. ». Ses pas se figèrent sur le sol, incapable de la tirer plus loin, hors de la portée de Nattéo, et il profitait de cet instant de faiblesse pour la ramener vers lui. Son regard survola les passants avant de reprendre sa position initiale, sur ses chaussures. C'était décontenançant, elle était en train d'atteindre le fond du puits et tous ces joyeux individus continuaient de faire leurs courses. Elle avait besoin de s'isoler, pourquoi ne comprenait-il pas ? « Comment veux-tu expliquer ça Nattéo ? J'avais une confiance aveugle en toi.. », murmura-t-elle, à peine audible. Et tu l'as bafouée. Elle venait de se prendre un mur à force de le suivre à l'aveuglette. Complètement anéantie, elle n'osait même plus croiser son regard, trop accablée pour faire le moindre geste et prendre la fuite. « J’vais pas te raconter des salades.. mais c’est la vérité.. Bon aprèèèès, j’aurais plutôt formulé ça sous la forme : ‘’le Dupont de Calendre a été victime d’un viol’’, mais.. » . Elle releva la tête consternée, croisant le sourire inconvenant qu'il avait sur les lèvres. Puisqu'un coup de poignard dans le dos ne suffisait pas, il ajouta à son crime un nouveau coup de poignard de front. Monsieur prenait apparemment la situation avec humour, se fichant éperdument de la douleur qui lui faisait ressentir et la piétinant encore un peu plus. « Parce que ça te fait rire en plus Nattéo ? », lâcha-t-elle dans un élan de colère en dégageant ses épaules de son emprise. Il était complètement perché le pauvre garçon. « Tu oses encore essayé de te disculper. Tu es incapable d'assumer tes actes. », souffla-t-elle avec tristesse en ramenant à nouveau ses pupilles vers la mosaïque du grand hall. Comment avait-elle pu autant se tromper sur son compte. Elle l'avait porté tellement haut dans son estime et maintenant tout n'était que dégringolade. Puis c'était évident, elle lui avait mis un couteau sous la gorge aussi, le pauvre Dupont De Calendre n'avait pas d'autre choix face à cette agression ultime. Elle le méprisait maintenant, la gorge nouée, elle n'arrivait même pas à lui adresser les deux trois mots bien placés qu'il méritait. « D’accord, l’humour déplacé en de telles circonstances, je zappe. ». Il lui donnait l'irrésistible envie de lui en mettre une. Il la poussait du dernier étage d'un immeuble et il ne l'aidait même pas à se relever, préférant rire au-dessus de son corps endommagé. Qu'elle était naïve, elle s'en voulait d'être aussi candide, lançant toujours un regard confiant au premier passant rencontré, dans qu'elle monde de bisounours vivait-elle ? « Tu fais bien. C'est à la limite du cruel. », marmonna-t-elle, affublée d'une grimace agacée. Elle s'était attendue à toute réaction de sa part, une panique subite, des traits figés par le regret mais certainement pas une touche d'humour pour avouer sa trahison. Peut-être était-ce une compensation, un rééquilibrage d'une balance émotionnelle, son chagrin pesait trop lourd alors apportons un peu de gaieté.Elle ne savait plus comment réagir, si elle devait laisser paraître ses émotions ou si au contraire, elle devait les enterrer jusqu'à avoir gagné la porte de la villa. Peut-être qu'après tout elle devrait entendre son explication complète, la légèreté de Nattéo prouvait sans doute que la situation n'était pas si grave et qu'elle avait tendance à s'emballer, c'était possible, ils avaient été si beaux à deux. « Je voulais t’en parler, j’te jure ! Mais fallait que je fasse un choix et.. j’y arrivais pas. ». Ou peut-être pas. Il avait était beau avant, maintenant il n'était plus qu'une représentation mobile de la lâcheté. « A mes yeux, ça ne justifie pas tes mensonges. », accusa-t-elle, sa voix raisonnant comme un chant de piano interprété par un amateur. Plus il tentait vainement de se justifier et plus ses oreilles sifflaient, ses prunelles se perdant au milieu des décorations en vitrines, vaincues par la tristesse. « Si tu veux.. on peut toujours allez boire le café chez Joey et en reparler tranquillement ! J’suis sûr que vous vous entendriez super bien.. ». Elle faillit s'étrangler à l'énoncer de cette proposition. Ses iris finirent enfin par se loger brutalement dans les siennes, traduisant l'immensité de sa déception agrémentée d'un soupçon de colère qui se faisait de plus en plus grand. Elle avait raison, il avait complètement perdu les pédales, elle avait beau chercher, elle ne savait pas ce qui clochait chez lui. « C'est une blague ? Ce n'est qu'un pari stupide d'étudiants qu'on vous impose en bizutage, n'est-ce pas ? Ça ne te ressemble pas. », soupira-t-elle, le souffle court. Elle passa sa minuscule main sur son front, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas sangloter devant lui. La rentrée approchait, peut-être quelques malins avaient trouvé bon de le mettre à l'épreuve et lui imposer ce défi, du moins elle en venait à l'espérer, elle ne le reconnaissait plus. Ses doigts frôlant maintenant sa bouche, elle plaqua sa paume contre ses lèvres, essayant tant bien que mal d'étouffer la plainte qui ne cessait de toquer contre ses dents, demandant avec insistance la permission de sortir. Ses yeux humides s'agitant sur les cheveux bouclés de l'alpha, elle s’aperçut qu'il n'osait même plus la regarder en face. « Je nage en plein cauchemar. », déclara-t-elle abattue, croisant enfin le regard de son petit ami, ou plutôt ex petit ami. Si il n'avait pas réussi à faire un choix, elle allait le faire pour lui. Elle le vit mettre le genou à terre e ses sourcils se froncèrent. « Bon ok, essaye de pas trop amocher la laideur de mon visage.. ». Elle le regarda interdite. Son regard frôla la joue du français. Elle interprétait son geste comme un acte de couardise. Je te colle une baffe et ça y est c'est fini, on passe à autre chose. Il s'en sortirait tellement à bon compte. Jamais de son existence elle n'avait été une personne violente, mis à part l'épisode Maxwell-Calypso où ses mains avaient été guidées par une maladie qui se manifestait enfin au grand jour, mais là encore, elle ne l'avait pas choisi. Pourtant, sa paume se leva doucement en l'air et ses doigts se redressèrent en l'annonce d'une claque prometteuse. Son bras était prêt à fouetter l'air, prêt à traduire sa peine et s'en soulager par une trace rouge sur la joue du fautif. La menace ne dura qu'une seconde. Une seconde avant que son bras revienne se paramétrait le long de son corps. Non, elle n'oserait pas. « Relève-toi, c'est ridicule. ». Sa voix tressaillit pendant que ses pas fuyaient vers le nord, loin de lui. D'abord doucement, elle profita de sa position sur le sol pour s'éloigner sans qu'il ne puisse l'intercepter. « Je veux plus jamais te revoir. ». Qu'est-ce que c'était con à dire, une phrase toute faite, balancée dans chaque film à l'eau de rose au bout d'une heure de lecture, visant à émouvoir la téléspectatrice fleur bleue. Et qu'est-ce que ça sonnait tragique, comme une fin du monde annoncée au JT durant un bon repas de famille servi avec un bon vieux vin. Cette journée n'aurait pas dû se passer comme ça. Sur ces derniers mots, elle tourna les talons et se mit à courir, horrifiée par l'idée qu'il puisse la rattraper.
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MessageSujet: Re: Nothing left to make me feel anymore. Nothing left to make me feel anymore.  EmptyJeu 30 Aoû - 14:08

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The most ordinary things could be made extraordinary.
❝ I knew it wasn't fair, I knew it was wrong, but I couldn't help it. And after a while, the anger I felt just sort of became part of me, like it was the only way I knew how to handle the grief. I didn't like who I'd become, but I was stuck in this horrible cycle of questions and blame. ❞ the lucky one
titite & grominet ❣


Le problème quand on devient grand, c’est qu’en règle générale nos erreurs sont rarement pardonnées. Les impacts ne sont pas les mêmes, et les réactions non plus d’ailleurs. Là où l’enfant n’aura qu’à siffloter un petit ‘’pardon’’ pour retrouver son partenaire de jeu, l’adulte devra se mettre à genoux et attendre patiemment que son camarade daigne lui adresser la parole. En l’occurrence ici, j’étais très mal parti. Mes mensonges, si autrefois étaient parvenus à me protéger d’un choix crucial à faire, me condamnaient aujourd’hui à perdre une précieuse amie. J’avais honte, et bien que je n’aie aucune fierté à me répandre en excuses, je savais pertinemment qu’elle ne tournerait pas aussi facilement la page. C’était comme me demander de pardonner à mon propre père de m’avoir collé un procès au derrière. Impossible à l’heure actuelle. La rancune est sentiment comme un autre après tout, et mieux vaut-il l’accepter plutôt que de vouloir le nier. Un soupire s’échappa de mes lèvres tandis que je relevais les yeux vers son visage tiré par la déception. Depuis que nous nous connaissions, je n’avais jamais eu l’occasion d’imaginer une scène aussi ‘’sérieuse’’ entre nous. D’ordinaire, Titite et Grominet s’aventuraient plutôt à se taquiner h24, regarder ensembles de vieux films Disney, pop corn sur les genoux. Et cet après-midi, nous étions là, comme deux personnes d’âge mur, à se crêper le chignon… ou presque. « Relève-toi, c'est ridicule. » Les bases étaient au moins posées : l’humour était décidément à proscrire aujourd’hui… Tyler la plus belle, la plus mignonne, devenue en quelques secondes une Cruella terrifiante. Sans un mot, j’obéissais. Quel bon toutou ce Nattéo, et une croquette, une ! Oui, malheureusement pour moi, les femmes parvenaient à avoir un tout petit trop d’emprise sur ma personne… Non non je ne suis pas soumis, juste trop gentil. Entre Joey qui parvenait à tirer subtilement chaque ficelle du pantin que j’étais, et désormais Tyler qui défoulait toute sa colère contre moi. Ô Seigneur, que je suis chanceux. Mérité, vous me direz, et vous aurez entièrement raison. Si endurer quelques séances de torture pouvait me permettre de ne pas perdre ma blondinette, j’étais prêt à endurer les conséquences de mes actes. « Je veux plus jamais te revoir. » Aoutch. Bon, voilà au moins une phrase qui avait un impact non négligeable sur moi. C’était un peu comme recevoir une claque en pleine figure… Geste de supplice physique que je venais d’ailleurs à l’instant de manquer de justesse, la blonde se résignant au dernier moment avant de prendre la fuite. La bouche entrouverte, j’étouffais un gémissement. Hep, minute papillon, j’avais pas terminé moi ! « Tyler s’il te plait ! » lâchais-je à son adresse, sa silhouette disparaissant à l’angle d’un mur. Trop tard… On ne croirait pas comme ça, mais elle cavale plutôt vite ma petite Nala… Autour de moi, une paire de vieux bonhommes me dévisageaient, un air méfiant sur le visage. Oh ça va, je n’avais pas encore pour habitude de me donner en spectacle aux inconnus. « Bah quoi.. ça t’ai jamais arrivé à toi de t’faire plaquer en public ? » crachais-je nerveusement à l’adresse d’un… enfant de trois ans. Hum, vraisemblablement, non. Bref, quoiqu’il en soit, c’est sans réfléchir que je m’attelais désormais à courir comme un dératé parmi la foule. Le souffle court au bout d’une courte minute d’effort, je m’arrêtais un instant. Hé, la voilà ! Droit devant, une perruque blonde se faufilant parmi le public. Serpentant maladroitement entre petits et grands, je tentais tant bien que mal de rejoindre la Brightside qui.. oh mince, bah elle vient tout juste de disparaître. Plaquant une paume contre mon visage, je soupirais. Mais un Dupont De Calendre n’abandonnait jamais aussi facilement la course. Tapotant sans gène l’épaule d’un vieil homme, je me penchais tout naturellement vers lui. « Excusez-moi.. vous n’auriez pas vu une blonde entrain de courir et à deux doigts de pleurer ? » Quelle description. Vu le regard légèrement surpris du papi, je me doutais bien que je devais passer pour un psychopathe. « Euh.. si, elle est entrée dans ce magasin je crois.. » Finit-il néanmoins par répondre, l’index désignant une boutique bien connue… Oh la garce, elle n’avait tout de même pas osé se réfugier là-dedans ? Faut croire que si. « Ah… Etham lingerie.. merci m’sieur ! » Elle savait pertinemment que j’avais horreur de mettre les pieds dans ce magasin… Béh, la raison était simple : dans tout magasin de lingerie rode forcément une certaine Lindley-Mayhew à proximité… Comble de l’ironie si je devais me retrouver face à elle aujourd’hui. Comme on dit, le monde est petit.

« Titite ? » Nous y voilà. Moi, Nattéo Dupont De Calendre, pénétrant dans un lieu typiquement féminin. Toutefois, je me demandais bien ce qu’il y avait de plus ridicule : un homme dans ce genre de boutique, ou bien un homme équipée d’une perruque rousse et tâchant d’imiter vainement une voix féminine. Parce que oui, bien sûr, histoire d’éviter une quelconque rencontre avec Joey, un déguisement était de mise pour passer en toute discrétion… Plan complètement foiré puisque la moitié des personnes ici présentes louchaient sur moi, leur cellulaire en main, prêts à composer le numéro de la police en cas de pépin. Haussant les épaules, je continuais ma route sans y apporter de plus grande attention. « Tyler ? » A travers soutifs et petites culottes, j’essayais non sans mal de dénicher ma princesse Raiponce. Où es-tu petite ? Pire qu’un pédophile traquant sa proie. « Ah j’t’ai vu Brightside, bouge pas de là ! » m’exclamais-je finalement au bout de plusieurs minutes de traque. Les yeux rivés sur la jeune femme, j’aurais pu reconnaître son visage enfantin entre mille. Envoyant un string blanc sur sa tête histoire de la distraite quelques secondes, je plongeais tel un athlète parmi les allées jusqu’à regagner la blondinette, parée à s’enfuir. Ma main s’enroula fermement autour de son poignet, non Tyler, tu ne m’échapperas pas une seconde fois. « Hé, arrête, arrête j’te dis ! Et écoute-moi ! » Hé oui, il m’arrivait aussi d’être autoritaire de temps en temps. Au beau milieu d’un magasin de lingerie, nous nous retrouvions confrontés. Peu crédible comme scène, et même si la moitié de la clientèle nous relookait bizarrement, je repris mon discours inachevé. « J’suis désolé. J’ai aucune excuse pour ce que j’ai fait, mais j’te jure que j’ai jamais voulu que ça tourne comme ça. » Qui l’aurait voulu aussi ? Facile à dire, pour cela il aurait sans doute fallu que j’agisse bien plus tôt. Il était indéniable que Josephine avait une emprise sur moi. Admettre avoir des sentiments à son égard serait me résoudre à aimer une femme qui se fiche éperdument de moi… Là où Tyler avait toujours répondu présente. Pour une fois, je ne souriais plus. Un air déchu gravé sur les traits de mon visage, je baissais les yeux en bon coupable que j’étais. « Je tiens vraiment à toi Tyler, que tu le crois ou non.. mais.. » Dis comme ça, avec une perruque de gonzesse sur la tête, ça semblait loin d’être très crédible. Et pourtant c’était la vérité ! Ma Titite, peut-être dans le fond était-elle mieux dans le rôle de meilleure amie que de petite amie ? Nous n’étions pas faits pour vivre une belle histoire d’amour, tout cela aurait paru bien trop facile. Jamais d’engueulade, toujours de beaux fous rires. Alors certes, je veux bien vivre au pays des bisounours, mais tout de même. Maladroit, je relâchais ma prise sur son poignet en plaçant mes deux mains derrière ma nuque. Pour amuser la galerie j’étais un champion. Lorsque les choses échappaient à mon contrôle en revanche, j’étais bien moins à l’aise. Le rouge me montait aux joues et j’avais une furieuse envie de m’enterrer dix pieds sous terre. « Ahr, j’suis pas doué pour ce genre de discours. Ecoute, je sais pas si t’arriveras un jour à me pardonner pour ça, il te faudra sûrement du temps mais.. fais le, s’te plait. » murmurais-je à voix basse. Cette fois-ci, j’avais ses deux mains au creux des miennes, les genoux posés à terre. Prince Charmant… Ou pas. Le Chat Potté pouvait ranger ses valises, mon regard de chien battu dépassait tous les records… Paires d’yeux larmoyants –pour de vrais, s’il vous plait-. « Je ferai n’importe quoi pour me rattraper, j’te promets. Même là, si tu veux, j’enfile un soutif et un string et je fais le tour de la galerie pour te ramener une part de gâteau au chocolat.. » J’avais l’espoir que peut-être un soupçon de débilité pourrait lui prouver que je tenais à sa tignasse blonde. C’était sans compter son caractère de cochon. Ah ces bonnes femmes, toujours entrain de faire trente-six kilos de boudins, de quoi nourrir un régiment ! Remarque, à bien y réfléchir, j’étais le premier à faire la gueule à la Bêta lorsqu’elle me disait avoir partagé son lit avec un autre… humpf. Être rousse n’arrangerait en rien mon attitude d’abruti, au contraire. « Et si tu t’en vas à nouveau, je te préviens : je me mets à pleurer en hurlant ton nom en disant que tu m'as dépouillé. » Et le pire dans l’histoire, c’est qu’elle savait pertinemment que j’en étais capable.
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