the great escape
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« Family above all. »

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyMer 30 Oct - 13:06

insanity runs in my family

« It practically gallops. »

Je vais lui mettre les points sur les i tout de suite : si j'entends un surnom débile ou si je vois une banderole avec un slogan idiot, je te le ramène illico.

J'affichais une mine dramatiquement désolée, grave, faisait une moue et tiltant la tête légèrement de côté comme si je me navrais de ce que j'entendais. Je n'avais pas attendu qu'il réponde à ma question, je voyais les hommes Salaun (ou leur estomac, plutôt) venir gros comme une maison, aussi m'étais-je déjà affairée. Suçant mon index là où j'avais tenu un quartier de pomme, je jetais un oeil à Logan avant de paraître sincèrement désolée.

Désolée, fillette, tu as entendu le monsieur ? Pas de t-shirt "Team Kilian" ou de badges typé "Kilian Power" à distribuer...

Combien de fois ne s'était-il pas plaint de la réaction souvent exagérée de certaines groupies quand on les voyait brièvement dans le fond d'interviews télé ? Une "réaction typique des femmes, ça", comme il l'avait si galamment décrit, chose qui lui avait valu plus d'un coup de poing lorsque je m'étais sentie offensée par son assomption: toutes les femmes ne sont pas toujours à mettre dans le même plat, encore moins quand le plat est rempli de gamines encore en proie aux hormones. Pour cette fois, au moins.... la groupie c'était nul autre que lui-même et l'amusement que l'image m'inspirait était de celles qu'on ne gâcherait pour rien au monde. Vraiment. Il ne manquait plus que les cris aigus et les coups de sang et on aurait eu la totale. Logan tiqua, je fis voler un bisou de loin dans une attitude "mais oui moi aussi je t'aime, on te croit, bien sûr qu'on te... euh.. croit ?", avant d'entendre le Français nier toute l'histoire et tenter de justifier de manière plus virile l'expression de sa fierté paternelle. Bien sûr, venant d'un Salaun.... je ne m'attendais pas à des effusions émotionnelles non plus.

A peine les collations se trouvèrent sur la table que l'armée de gloutons fondit dessus avec appétit. Seigneur, je remerciais ma bonne étoile: j'étais financièrement aisée grâce à mon père, mon petit boulot à l'université et les revenus personnels de Logan n'étaient pas de trop, les courses pour cette armée vorace ne risquaient jamais de nous serrer la ceinture, chose qui me rendait reconnaissante au vu et su des quantités que ces affamés pouvaient encaisser en un unique repas. Roulant des yeux, je pris ma fille sur les genoux après m'être installée à mon tour et, telles deux dames distinguées, nous faisions comprendre à l'assemblée ce que c'était que d'être civilisé autour d'une table. Je souriais, alors que Caitlin était à ça de savourer son snack avec un auriculaire levé. Vas-y ma fille, montre-leur ce que c'est que d'être une femme bien élevée dans cette famille. Un bisou sur la joue, un rire d'enfant qui trouve que ça chatouille d'avoir les lèvres de sa mère tout contre l'oreille, et ainsi, il fallu de peu pour que je zappe le commentaire de Logan sur ses activités du matin...

Tu ne veux pas savoir ce que ton père a fait ce matin, Kilian..... et pour le reste, moi non plus, Logan !

Puis il enchaîne en parlant de notre visite chez le pédiatre, hier. C'était tout bête, mais on veut si instinctivement que tout aille bien que lorsqu'il est finalement confirmé de la part du médecin, on ne peut s'empêcher un souffle de soulagement. Oui, Liam allait bien, chose qui m'étonnait quand on voyait le père, parfois. Curieusement, je dû exprimer ma taquinerie tout haut parce que je me retrouvais face à deux Salaun qui se demandaient si je plaisantais ou non.... Seigneur, à chaque fois qu'on pense qu'ils vous connaissent, les Français reviennent à la case départ. Une langue tirée et un sourire taquin suffit pour leur répondre, chose à laquelle enchaîna Logan pour mentionner l'école qui allait reprendre. Pour une fois, je me joignais aux enfants, même si mes maths étaient bien différentes: chaque jour qui passe est une journée en moins sur mon congé maternité et inéluctablement, j'allais devoir (à nouveau) laisser mon trésor derrière pour retourner en compagnie de Clives. Je n'avais absolument pas hâte.

Dans pas si longtemps, je vais devoir reprendre le travail aussi, moi....

J'étais résignée, mais je savais que le principe même de m'imaginer en compagnie de Clives allait au moins rendre la pareille à Logan pour avoir taquiné les enfants sur la chose qu'ils avaient le moins envie au monde. Aidan le comprit, puisqu'il pointait son père du doigt en ricanant comme un démon... Caitlin restait distinguée, et boudait en silence dans une attitude "je bouge pas d'ici, vous ne me forcerez pas, je croise les bras, je me tais, ET JE BOUGE PAS". Ces enfants allaient me tuer, sur le long terme.... j'espérais au moins que Liam soit plus sage mais si on considérait la génétique dont il avait hérité, les chances étaient feintes.

Sinon depuis la dernière fois, ton père m'a kidn.... (*regard de Logan*)... emmenée au Japon pour m'obliger à me relaxer, me poser et récupérer après l'accouchement. Il a refusé que je prenne Liam avec sous prétexte que "c'était pas des vacances, sinon". C'était très.... plaisant et instructif, même si nous n'avons pas manqué de nous disputer... C'est dur de m'imaginer loin de lui, surtout quand....

Je me tu. Si on mentionnait le fait qu'on avait demandé à Joe de surveiller les enfants en notre absence, Kilian allait en demander la garde exclusive. Au final, tout s'était bien passé, mais je me demandais si le jeune homme n'allait pas prendre ce choix pour une preuve qu'il nous manquait la maturité nécessaire pour nous occuper de son frère. Déjà qu'il avait eu un peu de peine à avaler le fait qu'il n'allait pas être parrain de celui-là (avant de jeter un regard lourd à Logan lorsque "celui-là" sous-entendait clairement un risque taquin que d'autres allaient suivre. Non pas que Logan s'en plaindrait, il semblait adorer cette seconde chance à une paternité...

Et pour le reste.... enfin, voilà quoi.

Je ne savais pas si je devais en parler. Logan avait profité d'une après-midi après dispute à Tokyo pour m'annoncer avoir fait le nécessaire pour adopter mes enfants. Je ne pensais pas qu'il risquait d'y avoir le moindre problème avec Kilian (seigneur, ça lui ferait 3 petits frères/soeur!), mais je n'estimais pas qu'il était de mon ressort d'annoncer la nouvelle à l'aîné. Pour autant que j'en savais, il était peut-être même déjà au courant, vu le nombre d'heures que les deux hommes avaient passé sur Skype.... ou alors il avait aidé son père lorsqu'il se renseignait, me laissant être la dernière informée? Je n'en savais rien, et dans des cas pareils, le silence était d'or.

Et toi ?! J'imagine que tu ne peux pas parler des détails du film, confidentialité et tout et tout, mais.... comment c'était ?

Mon regard se mit à pétiller... peut-être y avait-il dans la pièce une plus grande fangirl de Fassbender que le colosse qui me servait de compagnon, après tout. Qui sait. Un sourire innocent, un intérêt réel et des joues rosies par le regard que m'adressait Logan. Le premier qui affirmait tout connaître de moi.

Vraiment ??


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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyJeu 31 Oct - 21:37



Les répliques de Cheyenne m'arrachent un rire franc et sincère, surtout en ayant l'image d'une groupie barbue et faisant deux têtes de plus que le public lambda qui assistera à la première du film. En même temps, ce genre d'attitude me fait moins honte qu'elle ne me rassure d'avoir son soutien. Leur soutien, si on élargit le cercle à la famille – soit Cheyenne et les petits. Tandis que j'observe Caitlin manger comme une parfaite britannique digne des plus grands clichés de lady, je remarque que Aidan n'a pas mis de temps à adopter la tactique made in Salaun : je me jette sur la nourriture et je n'ai aucune pitié pour mes voisins mutés en ennemis culinaires pour l'occasion. Ce genre d'ambiance m'a manqué, même si j'étais très bien à New York. Si je devais lister les déjeuners et dîners avec Fassbender ou Rosario Dawson, j'en connais un qui tournerait de l'œil et tomberait probablement de sa chaise. J'allais manger un petit four préparé de main de maître par Cheyenne lorsque mon père jugea bon de me raconter l'une de ses épopées dans les petits coins… la nourriture reste à mi-distance de mes lèvres entrouvertes, mon regard se nimbe d'une lueur blasée, pour ne pas dire désespérées. "Et on s'étonne que je ne veuille lui présenter aucune petite copine potentielle…" marmonnai-je en soupirant, la bouchée disparue entre mes lèvres. Non pas que mon père me fasse honte, loin de là, mais disons que ses manières bourrues pourrait rebuter celles et ceux qui n'y sont pas habitués. Comme ce genre d'humour spontané, par exemple. Je glisse un regard de soutien en direction de Cheyenne puis je m'intéresse rapidement à la visite du cadet de la fratrie chez le pédiatre. "Bien sûr, qu'il est éveillé. Ca saute aux yeux." Quoi ? D'où je fais du favoritisme ? C'est mon p'tit frère, ce sera forcément un génie dans son genre, c'est inscrit dans son ADN. Toujours est-il que je suis rassuré de savoir qu'il se porte effectivement comme un charme, je coule même un regard affectueux en direction du berceau où il dort paisiblement, mangeant une feuille de salade au passage. Je repose ensuite mon attention sur les plus grands qui vont bientôt rentrer à l'école… dans une euphorie toute relative, à en juger par leurs mines peu réjouies. Je passe une main compatissante dans les cheveux d'Aidan. "Ca va aller. Dites-vous que le pire est à venir, ça vous aidera à profiter de l'école !" Ou comment faire écarquiller les yeux à deux enfants qui pensent que l'école, c'est le bout du monde. Non, je vais vous parler du monde impitoyable du collège, des déceptions du lycée puis de l'enfer de la vie active retardée par à peine quelques années d'étude qui sauvent les meubles… Effectivement, j'ai toujours trouvé ennuyeux d'être trop positif. Être négatif, c'est mieux pour rationnaliser les choses. En revanche, je remarque au regard qu'échangent mon père et sa concubine que la reprise de cette dernière ne les enchantent pas des masses. Et je sais pourquoi. Ce libidineux d'Anglais de Clives va se faire une joie de recommencer à tourner autour de Cheyenne. Je regarde la jeune femme en haussant les sourcils. "T'en fais pas, t'as deux Salaun sur le campus pour te tenir éloignée de certaines présences négatives dont les hormones peuvent facilement se réduire à néant si on a de quoi les calmer." Sur ces bonnes paroles, je prends une poignée de chips et je les écrase dans ma paume fermée, un sourire de sale gosse psychopathe sur les lèvres. Oh oui, je vais faire de la vie de Clives un véritable enfer s'il s'avise de toucher à la source féminine de bonheur de mon père. "Demandes à Papa, il t'expliquera à quel point j'étais adorable avec ceux qui regardaient ma mère avec un peu trop d'insistance." Le pire, je crois que c'était cette fois où j'ai fauché un trentenaire avec une bouteille de cidre dans un supermarché avant de le bombarder de tomates pour ensuite le mordre jusqu'au sang, partant du principe que la pulpe rouge cacherait le sang coulant à flots de son avant-bras… réfléchir à ça quand on n'a que six ans, ça ferait flipper n'importe quel parent. Le type s'en est tiré avec dix points de suture et m'est avis qu'il a viré gay après ça. Il n'avait qu'à pas faire du rentre-dedans à ma mère, c'est tout. J'écoute alors attentivement Cheyenne me parler d'un voyage au Japon, souriant à l'idée de les savoir reposés et sur les nerfs à la fois de ne pas avoir pris Liam avec eux. "Ca doit être joli, le Japon, vous avez sûrement pu profiter de… attends… il était où Liam ?!" Kilian pas content, Kilian pas content, Kilian pas content… "Oh non, il était chez Shark ? J'ai déjà du mal à concevoir comment il a pu signer pour être parrain sans être drogué… J'ai bien fait de revenir, tiens." J'ai beau adorer Benedikt, je ne peux pas faire confiance à son père qui pourrait bien passer Liam à la poêle s'il se retrouvait à court de viande fraîche pour son dîner. Je grogne de manière inaudible puis je finis par passer outre lorsque je perçois un changement de comportement chez Cheyenne lorsqu'il est question du film. "C'est pas vrai… mais qu'est-ce que cette famille a avec Fassbender ? C'est qu'un homme, vous savez. Lui aussi va aux toilettes… eh oui, désolé de briser le mythe." Lançai-je à la cantonade, les mains en l'air en signe d'exaspération. Je me lève de table puis je vais chercher l'ordinateur portable sur la table basse du salon pour le ramener. "Par contre, en exclusivité, j'ai la bande-annonce du film, si vous voulez un premier aperçu ! La première est prévue pour le 6 novembre, j'ai deux places pour vous." Je regarde Logan et Cheyenne avec un mince sourire. Preuve en est que je fais des efforts pour réellement accepter la jeune femme dans notre cercle, la voici invitée également à la première. Les enfants me regardent en fronçant les sourcils. Je m'accroupis à leur hauteur en leur souriant. "Désolé, mais c'est pas un film vraiment fait pour vous… par contre, c'est promis, je vous montrerai quelques extraits après." La bande-annonce est regardable pour eux, mais pas le film en entier, déconseillé aux moins de douze ans. Entre certaines scènes de violence – dont une où leur estimé Michael Fassbender torture mon personnage – et d'autres où la nudité et le sexe sont assez explicites, je n'ai aucune envie de les exposer à ça, pas même pour une sorte de fierté personnelle. Je lance alors la bande-annonce, en regardant davantage leurs visages plutôt que les images.
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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyMar 5 Nov - 14:19

« Family above all »
Kilian & Logan




Mes sourcils venaient de se froncer en entendant Cheyenne s’adresser à moi comme elle aurait pu le faire à Caitlin. Je ne suis pas non plus une groupie ! Et je garde le même point de vue les concernant. Je ne saute pas partout lorsque je vois mon fils à la télévision lors d’une interview, je ne pousse pas non plus des cris aiguës. Je reste un père fier de son enfant, donc à mes yeux, il n’y a aucun point commun. C’est donc tout naturellement que je me renfrognais, touché dans ma dignité de mâle. Et si Cheyenne fit voler un baiser dans ma direction, je me retenais pour ne pas lui faire un bras d’honneur. Je ne voudrais pas apprendre les mauvais gestes aux enfants.

- Je ne suis pas une groupie. Une groupie, c’est ta réaction quand je suis dénudé et que tu peux contempler Logan Junior.

Tiens, mange. Je laissais à Kilian l’occasion d’avoir l’image d’une Cheyenne qui affiche un énorme sourire, qui crie et qui tape dans ses mains comme une hystérique lorsque je me « brandis » devant elle. Oui, quand un homme vient d’en prendre un coup à sa dignité, il trouve toujours un moyen de se défendre. Là, c’est moi qui fais voler un baiser à mon tour en direction de l’anglaise. Quand à Caitlin et Aidan, ils froncent les sourcils, n’ayant visiblement par compris après le terme « dénudé ». Tant mieux.

- Ah parce que tu as une petite copine potentielle pour commencer ?

Je lève les yeux au plafond. Je ne suis pas quelqu’un de « pas sortable ». Je peux me révéler être un vrai ange au début, jusqu’à redevenir totalement moi-même peu de temps après. Le fait que j’ai coulé une pêche n’intéresse personne ? Vraiment ? Merci du soutien ! Attendez que j’ai la gastro et là, ça sera toute une histoire que je vous conterais.

Puis vient sur le tapis la rentrée prochaine des enfants ainsi que celle de Cheyenne. Le fait que cette dernière reprenne le travail ne me gênait pas le moins du monde. Que ce soit avec Clives, ça, clairement, ça me posait problème. J’allais assassiner ce type s’il continuait à tourner ainsi autour de ma compagne. Quand comprendra-t-il que s’ils se sont déjà envoyé en l’air, cela n’est rien d’autre qu’un bon souvenir lointain ? Et si je devais lui faire comprendre mon mécontentement avec un poing en pleine figure, je n’hésiterais pas une seule seconde. Au moins, ça me défoulerait.

- Et il n’exagère pas…

Ca, c’est pour la parole de Kilian concernant les « bons » traitements qu’il offrait à ceux qui avaient osé s’approcher de Sasha. Un frisson parcouru ma colonne vertébrale. Flippant. Ce gosse pouvait être flippant. Un simple « bonjour » poli pouvait se transformer en bain de sang. On nous avait d’ailleurs conseillé d’aller consulter un psy pour le petit, afin d’essayer de trouver une solution face à son « impulsivité sanguinaire ».

Kilian était au courant de mon désir d’adopter les enfants. Je lui avais d’ailleurs demandé de l’aide pour faire les démarches. Pourquoi y aurait-il eu un problème ? Dans le fond, si notre statut de famille n’était pas officiel aux yeux de la loi, il l’était pour nous. Il était donc temps que nous prenions une telle décision, que ce soit pour rendre les choses plus vraies que nature, que pour pouvoir répondre à des circonstances si un jour, quelque chose arrivait. Quoi qu’il en soit, à peine j’eus une réponse positive de Cheyenne que j’avais appris la bonne nouvelle à mon aîné. Désormais, je ne lui cachais plus rien. Je tentais de l’intégrer davantage à mes prises de décision ou bien aux changements dans ma vie. Dans le fond, il avait tout à fait le droit d’être au courant.

Et voilà que Cheyenne prouve à tout le monde qu’elle est toute aussi fan de Michael Fassbender. What ? C’est une blague ? Recopiteuse, va ! En entendant la remarque de Kilian, je tourne la tête vers Cheyenne qui, étrangement, semble esquisser un sourire en l’imaginant aller aux toilettes. Oui, probablement l’imagine-t-elle baisser son boxer. Un air jaloux sur le visage, je reprends :

- Je reformule : lui aussi, il coule des pêches.

Puis nous nous retrouvons devant la bande annonce du film. Mes yeux ne quittent pas l’écran alors que je profite de ces quelques images pour me faire patienter jusqu’au six novembre. Je reste fasciné. Et pourtant, il est étrange de voir son enfant dans une telle situation, derrière un écran. C’est comme si au final, cet être que vous connaissez si bien, n’est finalement plus qu’un clone, un inconnu avec un physique similaire.

- Wow. J’ai hâte de le voir. En plus, elle a l’air canon celle que ton personne se tape…

Romantisme : ON. J’esquisse un large sourire de foutage de gueule à Cheyenne.

- Non plus sérieusement, il a l’air extra. En plus, c’est du Danny Boyle.


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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyJeu 5 Déc - 11:44

insanity runs in my family

« It practically gallops. »

Un sourcil arqué. Bras croisés. J’aspire l’intérieur d’une joue dans une moue dubitative, pinçant les lèvres en fixant Logan du regard. Vraiment ?

Navrée, chéri, mais généralement on ne se laisse pas vraiment le temps d’admirer le paysage dans des situations pareilles.

A comprendre, nous avions 3 enfants qui demandaient une sérieuse attention de tout instants et les quelques occasions que nous avions de nous retrouver à deux, on passait vite aux choses sérieuses. L’abstinence avait une manière bien à elle d’accroître notre libido, en un sens. Pas de temps de jouer les touristes, aussi mon regard laissait planer un doute sur le caractère unique du gabarit de “Logan Junior”. Lorsque nous nous retrouvions, il n’y avait pas de places pour des enfantillages de fillette ou d’adolescence: c’était brusque, violent, passionné et hautement satisfaisant. Je fixais Logan du regard, ne cillant pas, hochant légèrement la tête pour lui indiquer Caitlyn qui tirait doucement sur sa manche comme pour attirer son attention… ou lui poser une question.

Dadaaa ? Qui c’est Logan Junior ? … c’est un copain à maman?

Seigneurs dieux… baissant les yeux, me frottant la tête avec embarras, je refusais de croiser le regard du Français sous risque d’éclater de rire. Un copain à maman…. on pouvait dire ça comme ça. Elle commençait à appeler Logan “Daddy” (diminutif: dada) alors qu’Aidan l’appelait papa. C’était bien, nos enfants allaient grandir dans un environnement bilingue et je pense que le Français trouvait plaisir à entendre les enfants s’essayer à parler dans la langue natale du chef de famille. Oui, bien sûr, ce n’était pas tous les jours un français exact, on se demande d’ailleurs toujours de quoi parlait le monologue que nous avais fait Katie hier, mais…. c’était un début. J’avais des enfants particulièrement vifs et pendant que Kilian s’exclamait d’à quel point il était “naturel et totalement normal pour un Salaun” que Liam soit jaugé éveillé par le médecin, mon coeur fit un bond dans la poitrine en observant la petite troupe devant moi. Les jumeaux sur les genoux de Logan, l’aîné penché sur le couffin de son cadet, les chiens faisant ami ami dans leur coin. On pouvait s’envoyer toutes les vannes du monde et se charier jusqu’à ce que mort s’en suive, nous formions une famille. Moi qui avait passé du temps à me demander comment j’allais bien pouvoir m’en sortir lorsque l’autre m’avait larguée, j’avais une famille. J’étais heureuse. Et seigneur, ce que je pouvais les aimer d’autant plus pour ça…

T'en fais pas, t'as deux Salaun sur le campus pour te tenir éloignée de certaines présences négatives dont les hormones peuvent facilement se réduire à néant si on a de quoi les calmer.

Trois Salaun, si j’en jugeais par la vision d’Aidan remontant déjà ses manches et tapant dans son poing comme pour dire “où il est le type qui embête maman, je vais lui faire ravaler ses dents”. Les voir ainsi particulièrement protecteurs m’amusa et je laissais courir un petit rire de béattitude.

Oooh, je te crois.

Enfin, j’imagine que Logan ici étant particulièrement charmant lorsqu’il le voulait, un mini-lui bien caractériel devait être particulièrement amusant à voir... ou terrifiant. Et lorsqu’il réalisa que Joe avait gardé les enfants, il sembla sur le point d’avoir une attaque. Rassuré vite fait bien fait, mention de la présence de Noah, du fait que les enfants allaient bien, puis skip rapide vers une description détaillée du séjour au Pays du Soleil Levant lui fit bien aussi vite passer l’envie d’appeler les services sociaux pour notre pauvre choix en matière de parrain. On lui parlait de tout, des visites, de l’hôtel (nous évitions de mentionner les détails, il n’avait pas besoin de savoir la note que nous avions eu à payer parce que notre “engouement” avait démoli un peu d’arts décoratifs), du centre-ville, des temples dans lesquels j’avais tiré Logan de force, puis de la demande qu’il avait faite et de ma réponse. A y repenser, je manquais de fondre une nouvelle fois en larmes; seigneur, qu’avais-je donc fait pour mériter un homme pareil ? Je n’étais qu’une gosse, encore (ou en tout cas, les aînés japonais semblaient le croire).

Ton père a dû prendre un sacré coup de vieux, ils n’arrêtaient pas de se demander si je n’étais pas sa fille…

Ce n’est vraiment qu’en terminant ma phrase que je réalisais que peut-être je n’aurais pas dû dire ça: Kilian m’acceptait progressivement, oui, mais il y avait de la vérité dans le fait que la nouvelle compagne du père n’était pas si loin de l’âge du fils. Un sourire gêné, un grognement de la part de Logan (il semblait chatouilleux lorsqu’on mentionnait son âge….), et une réaction qui fit honneur à Kilian. Il était loin, le temps de l’hostilité ouverte, où je me demandais s’il n’allait pas souhaiter ma mort à la première occasion, comme lors de la fusillade qui allait faire éclater bien des espoirs. Un sourire. Et la converation dévia vers Fassbender, ma curiosité me poussant à en savoir plus…

Oh ne fais pas ton jaloux, toi, tu sais que j’ai un vif intérêt pour les acteurs fichtrement doués et puis c’est avec une star que ton fils a passé le plus clair de son temps dernièrement, ton nom, Salaun, aux côtés de celui de Fassbender, ce n’est pas rien.

Il ne manquerait plus qu’il baisse la lunette des wc en sortant et nous avons là l’homme parfait….

Logan, comme beaucoup, faisait des efforts mais n’était pas aussi constants à la tâche que je l’aurais bien voulu. Et à me voir rêver en plein jour aux talents multiples de l’acteur, il ne semblait pas convaincu. Pourquoi Logan s’acharnait-il à se montrer jaloux, c’était par dessus mes moyens de compréhension…. enfin, jusqu’à ce que l’homme commente sur le “canon” qui partageait l’écran avec son fils. Et un coup dans les côtes, un ! Je boudais un peu plus en toisant l’actrice à l’écran du regard: elle aurait pu être là en chair et en os et faire du gringue à mon homme que je ne l’aurais pas regardée avec moins de mépris. Je savais que Logan me charriait, évidemment, mais…. voilà quoi. Mes yeux étaient émerveillés, parfois surpris, mais curieuse comme tout en regardant la vidéo, jusqu’à ce qu’elle apparaissent et que d’un coup, l’amertume me gagnait.

Je ne vois pas ce qu’elle a de si spécial, cette fille. Mais tu sais, tant que ce n’est qu’avec ton fils qu’elle partage un écran, ça va pour moi, hein?

Un jappement me sortit de la planète “Jalousie” et me ramena à la réalité: Rayna avait un don, et réglé comme une horloge, Liam poussa un gémissement quelques secondes plus tard. Allant récupérer mon fils qui se réveillait doucement, priant tous les dieux pour qu’il ne fonde pas en larmes, je le berçais doucement en revenant vers le groupe, père et fils discutant cinéma et arts de l’écran alors que les jumeaux jouaient un peu plus loin.

Est-ce que tu veux… ?

Le tenir ? Mais est-ce que tu veux bien me le rendre plus tard ? Est-ce que tu veux jouer les grand frères ? Le jeune Salaun n’avait pas encore trop eu l’occasion de prendre le nouveau né dans ses bras, pris qu’il était avec son tournage etc., aussi voyais-je ceci comme une occasion rêvée pour lui confier l’enfant et en profiter pour faire comprendre à Logan qu’il n’avait pas à regarder d’autres femmes que moi, pour me taquiner ou non. Un baiser scella ma détermination, doux, lent, moins long que je n’aurais voulu, saupoudré de “beeeeurk” des jumeaux et d’un regard indéchiffrable que je trouvais chez Kilian.

Merci beaucoup pour les places, Kilian. Hâte d’aller voir tout ça, et j’avoue que voir Logan dans un costume ne sera pas triste non plus. Comment est-ce que ça fonctionne pour les invités ? Tapis rouge pour toi, entrée régulière pour nous ? Non parce que je ne pense pas que Logan survive au poids des regards qui se poseront sur nous une fois que je me serais décidée à faire honneur à l’occasion.

Un grand sourire pour l’homme qui préférait de LOIN les habits casuels, autant sur moi que sur lui.

Mais si nous sommes là bas avec toi et que par conséquent tu y es aussi…. qui gardera un oeil sur les enfants ???

Je posais la question pour horrifier le jeune homme, le faire suer un peu en imaginant mes options: c’était un peu mon job, faire suer les Salaun. Mais c’était pour leur bien, dans le fond. Cela les gardait alertes et prêts à tout. J’osais espérer maintenant que le Grand Frère Extraordinaire allait trouver bon remplacement. Il voulait officier son rôle? Qu’il s’amuse !

© Chieuze

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyDim 15 Déc - 21:16



Eurk. Pas Logan junior, pitié, pas à table ou ailleurs. Tomber une fois par hasard sur mon père nu en pleine action dans un plan à trois m'a suffi pour les vingt prochaines années. C'est un truc qui se transmet de génération en génération, de ne surtout pas imaginer que ses parents aient pu avoir une vie sexuelle un jour. Cependant, lorsque mon père ironise sur le fait qu'il puisse y avoir une petite copine potentielle, je détourne le regard en luttant pour ne pas rougir, sans lui répondre. Oui, il y a peut-être quelqu'un, mais c'est tellement prématuré que je préfère ne surtout pas m'emballer comme ça a pu être le cas avec Vraona et pour me retrouver ensuite à déprimer et me morfondre avec un air encore plus grincheux que jamais. Je préfère arquer un sourcil quand Cheyenne plaisante d'avoir été vue comme la fille de Logan au Japon. Il est vrai que la différence d'âge entre eux est quelque chose qui m'avait sincèrement dérangé au départ car nous n'avons que sept ou huit ans de différence, elle et moi. Elle pourrait effectivement être ma sœur. Toutefois, au lieu de jeter de l'huile sur le feu et ne pas gâcher la soirée avec une remarque blasée dont j'ai le secret, je préfère hausser les épaules. "Tu sais, quand on arrive bientôt au demi-siècle, c'est commun chez les hommes de chercher à se sentir jeune par tous les moyens possibles..." Regard innocent au plafond, tu peux faire la grosse voix, Salaun, tu sais que ton fils est aussi teigne que toi. Par ailleurs, avec le temps, notre peu de différence d'âge entre Cheyenne et moi avait fini par être un avantage dans la mesure où c'était encore plus facile pour moi de ne pas la considérer comme une "remplaçante" pour ma mère. Peut-être même qu'au fond, s'il s'était trouvé une femme dans ses âges, je ne l'aurais jamais accepté. Trop de ressemblance avec celle qui m'a donné la vie. Avec Cheyenne, au moins, je la considère plus comme une amie qu'autre chose. La discussion s'envenime autour de Michael Fassbender et je m'amuse à compter les points entre les deux groupies, une main sur l'épaule d'Aidan. D'ailleurs, je me penche à sa hauteur et je lui parle tout en veillant à ce que les adultes l'entende aussi. "Tu vois, ça, c'est l'exemple de deux gamines qui se battent pour attirer l'attention d'un garçon. Ça t'arrivera dans la cour de récré, tu verras." Moquerie, quand tu nous tiens. "Et on s'étonne que je je veux pas vous voir sur le tapis rouge... Vous seriez capables de vous marcher dessus pour lui cirer les pompes, bande de groupies." annonçai-je avec un rictus exaspéré. Bon, d'accord, quand on m'a appris que j'allais être tête d'affiche à côté de Michael Fassbender, il m'a fallu une semaine pour m'en remettre. Et une semaine supplémentaire après l'avoir rencontré. Mais ça, ils ne sont pas obligés de le savoir. "Merci." Oui, j'étais fier de présenter les fruits de mon travail, de ce tout premier long-métrage dans lequel j'ai tourné. Et je donne un léger coup de coude complice à mon père. "Hors caméra, elle est très sympathique aussi..." Quoi ? Tout seul pendant quatre mois à New York, vous imaginez peut-être que je suis resté sagement dans mon lit pour réviser sans arrêt ? Il a bien fallu que je me change les idées... Et ça tombe bien, elle aussi. Bref. Au-delà de ça, j'avais découvert des personnalités extrêmement sympathiques en dehors des plateaux, une première expérience rêvée pour un acteur qui débute. Je tourne la tête vers Cheyenne en la voyant approcher avec Liam et, sans me faire prier, je me rue sur l'occasion de prendre mon petit frère dans mes bras. "C'est bon, je ne le lâche plus." Et le premier qui approche, je grogne puis je mords. J'adopte par réflexe les bons gestes pour le tenir correctement puis je me mets enfin à sourire de manière béate au possible. Il est magnifique. Les yeux ouverts, il me fixe avec cette curiosité commune aux bambins, un regard émerveillé et fasciné dont je ne saurais me lasser. Je pose mes lèvres sur son front, caresse son nez avec le mien, lui fait prendre mon index avec ses petits doigts légèrement potelés. Ça y est, je suis en mode gaga pour le reste de la soirée. Oh non, il ne va pas être malheureux dans cette famille, le frangin. Je m'assois sur le canapé et il faut attendre que Cheyenne répète sa question pour que je puisse l'entendre. "Les tapis rouges et les costumes, il y a été habitué, à l'époque. Et ça lui allait très bien." Je pose enfin mes yeux sur mon père. Non, je ne lâcherai pas l'affaire, papa. Parole de Salaun, tu remonteras sur scène et tu retrouveras la joie de te donner en spectacle avec ce brio qui a toujours forcé mon admiration et mon inspiration. Chaque jour passé sur le plateau, je pensais à lui, à cette énergie qu'il était capable de déployer sur scène, et dont il m'a apparemment pourvu. Lui ainsi que ma mère, prof dans le même domaine à l'époque. "Normalement, il y aura une entrée pour les invités. Non pas que je ne veuille pas de vous sur le tapis rouge... encore que... Mais c'est surtout que l'organisation au niveau des photos, service de sécurité et tout le tintouin, ne veut pas de charge supplémentaire." Je berce Liam qui se met à me fixer avec un sourire jusqu'aux oreilles, s'agrippant à ma chemise pour ne plus la lâcher. D'accord, je te la donne en partant, ce sera ton doudou. Quoi, d'où je suis un frère gâteau ? Sans paniquer, j'annonce la couleur à Cheyenne. "Il est hors de question que les enfants débarquent chez Shark, qu'on se le dise tout de suite." Je soupire, me moquant allègrement de savoir que ce requin insensible est le parrain de mon frère ou le meilleur ami de mon père. Je ne lui fais pas confiance pour les enfants en bas-âge. Pour les enfants tout court, en fait. "On a trois options. Soit on les laisse à Beni et Tacha, soit on les dépose chez Noah, soit on les laisse à Aleyna. C'est ma meilleure amie, je suis même le parrain de sa fille. Elle est géniale avec les enfants et elle s'occupe à merveille de son bébé." Tiens, je crois que j'ai omis de dire à mon père que j'étais parrain d'une fille pas plus âgée que Liam. C'est un choix qui s'était imposé pour ma meilleure amie, mon petit rayon de soleil et de bonne humeur.

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyMar 17 Déc - 14:44

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Kilian & Logan




J’arque un sourcil en écoutant Cheyenne. Effectivement, les occasions où nous pouvions nous envoyer en l’air se faisaient plus rares. Notamment depuis que nous avions Liam. De ce fait, il nous arrivait de faire l’amour rapidement lorsque nous avions un peu de temps libre, afin de pouvoir assouvir nos désirs à chacun. Ce qui me fit froncer les sourcils fut davantage son regard sceptique vis-à-vis du gabarit de Logan Junior. Et lorsque Caitlin tira sur ma manche afin de me poser « LA » question fatidique, je voyais déjà Kilian sur le point d’avoir une attaque cardiaque.

- Oui, c’est un très bon copain à maman. Seulement elle risque de le voir moins souvent étant donné qu’elle ne trouve pas qu’il soit un si « grand » ami que ça.

Fierté d’homme : touchée ! Caitlin qui ne découvrit bien évidemment pas le sens caché de mes paroles se contenta de poser un regard sévère sur sa mère qui signifiait clairement : « Va falloir te réconcilier avec Logan Junior, que tu le veuilles ou non ! ». La vérité sort toujours de la bouche des enfants…

Quand on en vint à la conversation des acteurs, je cherchais à rendre Cheyenne jalouse en ventant le physique de cette femme qui avait partagé l’écran avec mon fils. Je devais bien évidemment avouer qu’elle était très attirante même si, à mes yeux, la britannique pouvait batte n’importe qui à mes yeux. Bien évidemment, ça, j’évitais de le dire pour ne pas casser sa petite jalousie. Jalousie qui me valu d’ailleurs un coup dans les côtes et pour ma part, un large sourire. Puis ce fut au tour de Kilian ne m’avouer implicitement qu’il avait couché avec elle en dehors des caméras. Si j’affichais une mine de fierté – je reste un papa devant les conquêtes de son fils, d’un coup, je trouvais la jeune femme moins attirante.

- Champion !

Macho ? Si peu, si peu… Finalement, Liam nous coupe dans notre conversation en se réveillant. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle confia le nourrisson à Kilian qui décréta qu’il ne le lâcherait plus jamais. Cette parole me fit sourire. Un sourire qui s’élargit lorsque je vois mon aîné avec son plus jeune frère dans les bras. Ils se sont déjà installés dans le canapé alors que je n’arrive pas à me détacher de ce spectacle, n’entendant qu’à peine la conversation qui a finalement continué concernant le tapis rouge. Effectivement, je trouvais Cheyenne très attirante dans la vie de tous les jours, que ce soit dans une tenue qui soulignait ses courbes, ou bien dans des habits plus décontractés. Je la trouvais magnifique et sexy en toutes circonstances. Mais c’est la parole de Kilian qui me sorti de mes pensées alors que j’imaginais déjà faire l’amour à la britannique dans une robe de soirée. Ainsi il ne lâchera jamais l’affaire. Si je ne montrais pas de désir de remonter sur scène, ce n’était pas au goût de mon aîné qui estimait que j’étais en train de gâcher un véritable talent.

- Si je ne mets pas souvent de costumes, c’est pour éviter que tu me violes.

Tiens, mange mon amour. Et quand il est question des personnes qui garderont les enfants lors de notre absence, Kilian nous liste plusieurs prénoms, donc celui de sa meilleure amie dont mon aîné est le parrain. Oui, il a omis de me le dire. J’ai déjà vu à quelques reprises Aleyna dans la mesure où elle est souvent avec lui. J’avais pu suivre le cours de sa grossesse et finalement, j’avais même acheté un doudou ainsi qu’un ensemble à sa fille, à la maternité. C’est d’ailleurs elle qui m’avait avoué que Kilian sera le parrain. Voilà pourquoi je ne fus pas étonné par ses paroles.

- Vas pour Aleyna, ça me fera l’occasion de voir son bout de chou.

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyJeu 23 Jan - 21:38

insanity runs in my family

« It practically gallops. »

Logan et moi nous chamaillons, moi vantant les mérites et multiples talents de Fassbender, lui déchiré entre son agacement, sa fascination pour son héros et une légère jalousie qui se montre peut-être à l'idée que je puisse admirer un autre homme que lui. Et je le savais. Et j'en jouais. Et que je puisse m'amuser ainsi de ses sentiments restait, je l'espérais, l'une des raisons pour laquelle il adorait batailler avec moi. Nous n'étions pas le genre à laisser l'autre avoir le dernier mot, alors installez-nous dans un débat commun mais pour des raisons différentes et vous aurez droit à un véritable match, à savoir qui allait l'emporter sur l'autre. Depuis le temps que je connaissais l'homme, un tel avantage ne s'était jamais présenté. Ni à lui, ni à moi.... Une certaine égalité que je chérissais, même si je trouvais souvent à le rendre dingue. A quoi d'autre servais-je autrement, si je ne le gardais pas alerte à tout moment, hein ??

Tu vois, ça, c'est l'exemple de deux gamines qui se battent pour attirer l'attention d'un garçon. Ça t'arrivera dans la cour de récré, tu verras.

D'un même geste nous nous retournons vers l'aîné Salaun, avant que la suite de ses paroles ne me permette d'imaginer la scène: Logan à genoux, couché même, et moi à talon occupée à marcher sur son dos pour parvenir à hauteur d'yeux du géant Fassbender et le saluer.

Je sais être très civilisée, quand je le veux....

... mais aussi joyeusement frôler l'indécence lorsque je m'en sens l'envie. Ou Logan, pour autant que j'étais concernée. Peut-être que Kilian ne devait pas se montrer si pressé que ça de nous faire passer par l'entrée des invités, si je connaissais le père (et s'il n'était pas fier assez de son fils pour s'en empêcher), il aurait parfaitement été le genre à m'attirer à part pour un instant complice. Un bisou, un câlin, je devrait peut-être remercier Kilian d'être la star de la soirée, peut-être que pour une fois dans sa vie, Logan allait être en mesure de me voir dans un fourreau de grand couturier sans pour autant avoir envie de me l'arracher dans l'instant. Le soulagement m'arrache un sourire, la fierté aussi d'une certaine manière: Kilian n'était peut-être pas mon fils (seigneur, nous n'avions pas TANT que ça de différence), mais la fierté et l'ardeur de l'égo de Logan découlait sur moi: il était fier des efforts du jeune Salaun et je ne pouvais que saluer la détermination de ce dernier. Ce n'est pas tout le monde qui pouvait se permettre la prétention d'une tête d'affiche à un si jeune âge, et encore moins dans un film qui allait de toute évidence faire un carton. Hors caméra, elle est très sympathique aussi.... Ooooouh, ça sent l'histoire, tout ça. Un énorme sourire aux lèvres, pas moqueur du tout (pour vrai !), je m'installe plus confortablement dans mon siège, croise les bras et observe Kilian d'un air entendu. Je suis grosso-modo de la même génération que lui, je sais ce qu'il peut bien penser dans certaines situations et le fait qu'il soit un Salaun remplit les vides qui pourraient m'apparaître dans mon histoire. J'avais deux acteurs dans la famille, mais je me découvrais de plus en plus de talents pour tisser des contextes plus farfelus ou sérieux les uns que les autres. Logan participa à l'effort de guerre, mais en ma défaveur: compliments, détails sur l'apparence de cette jeune femme, avis prématurés sur ses différents "talents" et simili-fantaisies en tout genre, je sentais dessous ses paroles un désir de me faire payer la façon dont j'avais parlé de Fassbender plus tôt. Si les paroles de Caitlin n'avait pas suffit, vraiment, j'avais la totale. Ignorant le père (non sans lui laisser un coup traduisant ma pensée), essayant de ne pas imaginer la scène durant laquelle il se montrerait extrêmement galant envers elle et à quel point je pouvais voir rouge pour un rien, je m'adressais au fils en cherchant en savoir plus. Mais à peine eu-je ouvert la bouche que Liam se rappela à notre bon souvenir...

...

Un colosse. Il ne faut pas oublier que je suis plutôt petite pour mon âge (comme Logan se fait un plaisir de me le rappeler), aussi lorsque Kilian se fait hâtif à l'idée de prendre dans les bras son petit frère, je suis surprise, intimidée puis ravie. J'vous jure.... L'aîné se met en mode "fauve", si bien que si je m'approche pour m'assurer que l'enfant soit bien installé (malgré l'expérience de Kilian avec les plus petits) ce dernier me jette un regard noir avant de finalement se mettre à grogner. Cette famille... Il faut quelques secondes et au moins deux essais pour que Kilian ne comprenne ce que je lui demandais, et si l'un des Salaun restait concentré sur l'enfant alors qu'il répondait avec plaisir, l'autre ne me lâchait pas des yeux alors que je traduisais ce regard. Quand on le connaissait, il n'était pas difficile d'imaginer le train de penser que Logan pouvait avoir parfois; et cette façon de me regarder, avec cette faim brûlant dans le regard, elle ne pouvait que souligner les manières que Logan imaginait déjà de prendre avantage de la robe de soirée que je n'allais sans nul doute devoir porter.

...Et ça lui allait très bien.

Je n'avais jamais vu que des photos, vraiment, et la part de moi-même qui était quelque peu déçue de ne jamais pouvoir admirer l'art de mon compagnon soupirait d'envie à l'idée de pouvoir un jour l'observer retourner sur les planches. Il était extraordinaire, et je n'avais personnellement pas le moindre doute qu'il ferait un carton. Même Kilian le pensait ! Si je ne mets pas souvent de costumes, c’est pour éviter que tu me violes. Oh, seigneur, comme si j'attendais le costume pour ça... quoique je devais avouer que le voir dans un trois-pièce ne me laissait pas indifférente. Le mariage d'Amelia restait un bon exemple pour ça.

Curieusement assez, lorsqu'il est question de la garde des enfants pendant l'absence évidente des adultes lors de la soirée, Joe n'est pas sur la liste des "personnes à envisager" de Kilian. Je le jure, ce jeune homme était un véritable fauve lorsqu'il était question de ce qu'il pensait correct pour ses cadets et ça me rendait ravie. Il lista quelques noms et Logan acquiesca sur l'un d'eux, une jeune demoiselle que je connaissais à peine. Mais je faisais confiance aux hommes de la famille.

Vous êtes sûrs que ça ne risque pas de la déranger ? Un enfant, ça va encore, mais là on parle de trois supplémentaires, mes jumeaux firent alors leur tête "on sera sages comme des images, promis, promis, promis !" et je venais à me demander s'ils connaissaient cette demoiselle... ou s'ils étaient simplement ravis de se débarasser de nous pendant un temps. Si tu penses que c'est ce qu'il y a de mieux, Kilian, va pour cette jeune femme. Mais je n'ai pas envie de déranger, tu sais? Et je te le promet dès maintenant.

Je laissais une seconde s'écouler alors que le visage du jeune Salaun se faisait plus grave, curieux peut-être de ce qu j'avais à affirmer. Logan ne semblait pas en mener large non plus, même si je me doutais qu'il n'irait pas contre ce que j'allais dire.

Tu auras une superbe carrière, ton père aura un égo tout aussi magnifique, on trouvera même le moyen de le renvoyer sur les planches... Et promis, vraiment: pour le prochain, ça sera toi le parrain.

© Chieuze

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 4 EmptyDim 26 Jan - 10:52

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