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« I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic

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MessageSujet: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptyDim 23 Oct - 18:23

    maya & victoireI've tried so hard to tell myself that family's useful • When you cried I'd wipe away all of your tears, when you'd scream I'd fight away all of your fears and I've held your hand through all of these years but you still have all of me ;; bff's issue

Rentrer fortement alcoolisée, se faxer dans son lit dans l’espoir vain que Victoire n’allait pas se réveiller en sursaut et lui passer le savon de sa vie, cela relevait toujours de la naïveté. Du haut de ses vingt-deux ans, Maya avait une fâcheuse tendance à croire au père Noël, à la poupée qui tousse et à tous ces concepts fabuleux qui n’existaient pourtant pas mais qui la faisaient rêver. C’est la raison pour laquelle, à cinq heures du matin passées, elle avait pénétré à l’intérieur du bâtiment de sa confrérie, titubant presque, les bras chargés, tout en espérant que Victoire était sur le point de se réveiller et que le savon, cette fois, ne serait pas trop extrême. Maya rentrait en effet d’une soirée passablement exténuante. Jusque très tard, elle avait dansé comme si sa vie en dépendait, dans le cadre d’un show spécial dans le club où elle travaillait cinq soirs par semaine. Il était rare qu’elle ne finisse aussi tard, mais cette fois, un client réputé lui avait payé plusieurs verres…Impossible de refuser, car selon sa patronne, c’était boire un coup ou passer à la casserole. Difficile d’avoir le choix sans offusquer quelqu’un d’important, et prendre le risque de ne pas être payée. Les chambres de confrérie, surtout en colocation, n’étaient pas très chères, mais à cela s’ajoutait ses multiples visites à l’hôpital, ses différentes interventions et ses médicaments hors de prix…Maya avait besoin de cet argent, surtout à mille dollars la soirée. C’était non seulement très bien payé, mais elle n’avait besoin que de remuer sensuellement son popotin sans forcément passer par la case « je couche et je me comporte en prostitué ». Jusqu’ici, elle n’avait pas trouvé meilleur moyen de régler la plupart de ses dettes sans trop tirer la langue, et ce n’était pas un fait négligeable. La seule ombre au tableau que l’on pouvait y trouver, c’était ses entrées toujours catastrophiques dans la chambre qu’elle partageait avec Victoire depuis un bout de temps déjà. Il fallait toujours que Maya ait au moins un petit coup dans le nez et s’amuse à murmurer « chuuuut » aux meubles semblant toujours plus nombreux à chaque fois qu’elle pénétrait dans la pièce. L’alcool n’aidait jamais à mesurer comme il fallait la trajectoire de la porte jusqu’à son lit bien aimé…Résultat, et ce soir ne fit pas exception, il fallait qu’elle fasse tomber quelque chose dans un brouhaha inhumain et réveille ainsi, en sursaut, sa colocataire bien aimée. Le plus étonnant dans l’histoire, c’est que Victoire ne l’ait pas encore trucidée ni pendue sur la place publique pour ses maladresses à répétition !

MAYA – « Chuuuuuut la commode du va réveiller Vic !! »

Trop tard, forcément. La lampe de chevet de la blonde² s’était immanquablement allumée et Maya ne pu s’empêcher d’éclater de rire. Très discret, vraiment. Un peu comme si elle faisait plus fort et encore moins discret à chaque fois qu’elle rentrait tard ! Sauf que ce soir, elle ne rentrait pas les mains vides, et malgré un taux d’alcool explosant volontiers le plafond dans ses charmantes veines, Maya avait ramené une surprise. Totalement imprévue, comme une part importante de toutes les surprises du monde, à ceci près qu’elle se trouvait dans la certitude la plus complète que Victoire ne s’y attendait pas.

MAYA – « Avant que tu ne hurles, j’peux en placer une la preums ? J’ai une churprise. »

Les mots se mélangeaient quelque peu dans sa tête, mais Maya tâchait de garder les idées claires. Elle eut cependant du mal à ne pas tituber jusqu’au lit de Victoire, devant lequel elle s’agenouilla dans un choc plutôt virulent avant de séparer un pan de la serviette trempée qu’elle portait dans ses bras comme s’il s’agissait d’un trésor. A l’intérieur, il y avait un petit chiot endormi, visiblement rassuré et en sécurité dans des bras aussi rassurants. C’était un labrador, visiblement pure race, dont la robe était d’une belle couleur chocolat. Mais il semblait jeune…Un mois et demi, tout au plus. Maya l’avait trouvé abandonné et pleurant en pleine pluie battante, et ce avant même de prendre son poste au club. Elle n’avait pu se résoudre à le laisser là tout seul, sous peine qu’il ne meurt de faim et de froid. On pouvait reprocher beaucoup de choses à la jolie blonde, mais certainement pas d’être glaciale et sans cœur. Elle l’avait donc caché dans sa loge personnelle avant de décider de l’emmener ici, dans la chambre qu’elle partageait avec Victoire. C’était fou…Mais c’était adorable de sa part.

MAYA – « Il pleurait dans la rue, le pauvre tit chou. J’pouvais pas le laisser là ! Il fait trop froid dehors, puis il pleut comme vache qui pisse…J’sais pas si c’est interdit d’avoir des z’animaux ici, mais on peut le garder quand même ? S’il te plaiiiiiiit !! »

A la manière du chat potté, Maya se mit à faire son fameux regard de merlan frit, celui auquel personne ne peut résister. De toute manière, Victoire et elle se trouvaient tant de similitude au niveau du caractère et des réactions qu’il était probablement impossible qu’elle refuse la venue de ce « nouveau membre de la famille ». Peut-être serait-elle tout au plus réticente, mais il n’était pas dit qu’elle ne soit pas littéralement sous le charme de cette pauvre bête sans défense…D’autant qu’il s’agissait d’un bébé qui n’avait sûrement pas été sevré ! Maya ne donnait donc pas cher de sa peau si d’aventure elle l’avait laissé là où elle l’avait trouvé.

MAYA – « J’veux bien m’en occuper toute seule comme une grande. J’vais lui donner le biberon, tu vas voir, comme une chef même ! Allez, ce sera notre bébé d’amouuuur !!! Dis oui Vic, regarde-le, il est pas trop choupinou ?! »
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MessageSujet: Re: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptyMar 1 Nov - 18:13

MAYA && VICTOIRE ✿ Best friends forever;; J'irai où tu iras, mon pays sera toi. J'irai où tu iras qu'importe la place, qu'importe l'endroit. Je veux des cocotiers des plages et des palmiers sous le vent. Le feu du soleil au visage et le bleu des océans. Je veux des chameaux des mirages et des déserts envoûtants, des caravanes et des voyages comme sur les dépliants•• C. Dion


Victoire avait passé sa soirée à réviser, encore et toujours, parce que la fin du semestre approchait à grand pas et elle avait découvert une nouvelle chose dans sa vie : sortir et profiter. C'était fou à dire mais du haut de ses vingt et un ans, la jeune femme n'était jamais réellement sortie et cela ne lui manquait pas, elle ne ferait pas des pieds et des mains pour aller à une soirée, elle s'en foutait pas mal. Cependant, elle avait fini par comprendre que si elle voulait ne pas passer pour la coincée du siècle, elle ferait mieux de se bouger le cul d'une façon ou d'une autre. Elle devait le faire sauf que son instinct de mamie au lit à vingt deux heures la pourchassait encore un peu trop. Toute son adolescence, elle l'avait passé entre les hôpitaux et chez elle alors il était plutôt dure de la changer de train train ! C'était bien trop dure mais pourtant elle y travaillait, comme une chef, ou pas parce qu'elle était dans son lit un vendredi soir au lieu de se balader en ville et pourquoi pas passer la porte d'un bar bondé. Rien que d'y penser, elle frissonnait déjà. Pas de bar bondé, non elle ne voulait pas se sentir étouffée et suffocante ; cette sensation ne lui manquait absolument pas alors autant l'éviter encore un peu ! Couverte jusqu'au nez, la petite blonde lisait son livre sur le corps humain comme si elle lisait le nouveau Cosmopolitan. Elle était bien, en paix avec elle même et bien entendu, elle lançait quelques regards vers son blackberry non loin de là. Quelle naïve cette Victoire, elle espérait vainement un signe de vie d'Estevan, le premier qui avait réussi à le faire sortir et doux Jésus que ce n'est pas une tâche facile ; Maya avait bien du mal à le faire alors c'est pour dire. Elle pouvait très bien lui envoyer un message mais non, elle ne voulait pas faire la fille qui avait envie de le voir bien que c'était totalement le cas. Bordel, il était aussi le premier homme qui l'intéressait plus ou moins en dehors de James ; son tendre époux qui avait laissé la vie dans un accident de la route il y a trois. Elle regardait son cadre près de son lit et le sourire de James lui manquait. Regardant le cadre, elle dit « J'espère que tu ne m'en veux pas d'où tu es James. Je t'aimerai toujours » Une larme coula le long de sa joue et elle retourna le cadre, pour ne plus voir cette photo qui lui détruisait le cœur dès qu'elle la regardait. C'était dur, très dur mais elle avait vingt et un an, elle était toujours vierge et hormis James, elle n'avait jamais embrassé personne. Elle se fichait bien de ce qu'autrui pouvait penser d'elle mais son propre point de vue lui disait bien qu'il était l'heure de se bouger un peu. Enfin, l'heure, plutôt demain parce qu'elle voulait finir son chapitre qui expliquait tous les méfaits sur les personnes qui voulaient des greffes et si Maya aurait été là, elle lui aurait fait la moral comme jamais. Maya, alpha de vingt deux ans et officiellement meilleure amie de notre belle blonde. Ces deux là avaient un problème en commun ; déficience cardiaque mais la jeune japonaise ne vivait pas sa maladie de la même façon que la jeune corse. Qui avait raison, qui avait tord, telle était la question et la jeune femme n'arrivait pas à trouver de réponse. Si le train de vie de Maya lui plaisait, c'était ainsi mais elle avait bien moins de chance de supporter une greffe comme Victoire l'avait fait. Enfin, la jeune blonde ne pouvait pas juger son amie pour ce qu'elle était, chacun faisait ce qu'il voulait de sa vie et là, la plus pitoyable des deux était surement notre chère Victoire Kalina Cermolacce. Il était près d'une heure du matin lorsque la blondinette ferma son livre -bien entendu elle n'avait pas pu s'arrêter de lire et avait presque tout lu- et s'endormit rapidement. Un peu trop sûrement mais c'était bien mieux comme cela parce qu'elle savait que son amie allait revenir d'un moment à l'autre et elle avait l'habitude de l'appeler la tornade humaine. La jeune Alpha était en plein rêve, un bon rêve qu'on ne voulait pas quitter pour rien au monde mais alors rien. Être dans des bras musclés, que demande le peuple. Elle s'étonnait presque intérieurement et était sur le point d'embrasser son tendre inconnu -pas si inconnu que ça- lorsqu'elle entendit un énorme bruit dans la chambre. Ouvrant les yeux, elle regarda rapidement l'heure sur le réveil et elle souffla. Rentrer à cinq heures du matin complètement bourrée était bel et bien le style de la jolie blonde qui était la colocataire de Victoire. Si elle avait pu, elle lui aurait jeté le réveil à la tête mais bon, la violence ne résoudrait rien, elle le savait bien. Il fallait être zen et comprendre pourquoi les gens décidaient de faire chier les autres à pas d'heure. Heureusement que ce n'était pas intentionnel sinon Victoire aurait pété les plombs il y a bien longtemps. Avant que son amie n'atteigne le lit -tâche plutôt corsée pour la jeune Kammiya- la blondinette alluma la lumière, histoire de lui faire comprendre qu'elle l'avait réveillé mais aussi pour lui montrer le chemin de son lit. Elle n'eut pas le temps de dire ouf que sa meilleure amie ouvra la bouche. D'un signe de tête, la jeune corse lui fit signe de parler avant elle, avant qu'elle se transforme en tornade et qu'elle pique sa gueulante, bon pas trop fort non plus parce qu'à cette allure les deux blondes allaient se retrouver à la rue et ce n'était pas pour faire plaisir à Vic. Pendant le temps que son amie vienne devant elle et lui montre sa surprise, des tas de scénarios se passaient dans la tête de la future chirurgienne et elle se demandait bien ce que sa blonde lui avait trouvé cette fois-ci. Avec Maya, il fallait s'attendre à tout et ça la jeune Alpha l'avait bien compris. Elle s'attendait à tout sauf à voir un chien dans les bras de son amie. Elle fit de gros yeux et tira sa couverture sur son visage. Elle n'avait jamais eu d'animal à cause de ses poumons, de sa maladie ; mieux valait éviter tout contact avec les animaux et là, elle lui mettait un bébé chien sous le nez. La jeune Victoire commençait à craquer, petit à petit mais elle devait se faire une raison ; pas d'animal, surtout que ce devait être interdit à la confrérie. Mon Dieu, Maya allait ma rendre folle à lier à cette allure et pas qu'un peu. Avant de penser à sa santé, la blondinette pensait à des tas de choses comme ; que diront les autres membres si le chien jappe en pleine nuit, les croquettes coutent bonbons, il faut sortir le chien plusieurs fois par jour, qui dit qu'il n'allait pas faire ses besoins n'importe où, que ferait-il lorsque les deux blondes seraient en cours ? Victoire continuait d'écouter son amie qui lui promettait de s'en occuper toute seule ; pas de problème là dessus, la jeune femme avait assez à s'occuper d'elle et de ses problèmes ce n'était pas pour s'occuper d'un chien qui risquait de devenir plus gros et plus fort qu'elle. Mon dieu, cette optique commençait littéralement à la tétaniser. Elle regarda Maya et dit « Pousse cette boule de poil de sous mon nez s'il te plait... » La jeune fofolle devait se demander ce qu'il se passait, elle devait sûrement prendre cela pour un nom mais exécuta la demande de son amie. Une fois le chien un peu plus loin, la jeune malade s'asseya dans son lit et enleva la couverture de devant son nez et sa bouche. « Je suis d'accord qu'on le garde mais... » Elle voyait déjà Maya se réjouir comme une gosse de douze ans et elle ne savait pas si c'était franchement une bonne idée... « Mais, premièrement, je vais aller voir le médecin demain pour lui demander si c'est possible ou non. J'ai jamais pu avoir d'animaux à cause de ma maladie donc ne te réjouis pas trop vite. Deuxièmement, tu te débrouilles de ce chien tout seul, tu le sors et s'il chie dans la chambre, tu te débrouilles. Troisièmement, il est vraiment trop mignon mais si je m'attache à lui et qu'on doit s'en séparer à cause de la confrérie, je te jure que je t'étripe avec mes petites mains » Perdre les personnes qu'elle aimait était une sacré épreuve et elle savait parfaitement qu'elle pourrait très vite s'attacher à cette boule de poil, bien plus qu'elle ne le voudrait vraiment. Refuser quelque chose à sa meilleure amie relevait de l'impossible pour la jeune femme mais vu le boucan qu'elle faisait elle lança, froidement « Baisse d'un ton ou je te laisse dehors avec ce chiot ! » La menace ne marchait pas tout le temps avec la jeune alpha mais là, elle semblait tellement tenir à cette boule de poil chocolat que Victoire avait confiance en elle ; elle baisserait rapidement de ton avant de s'endormir comme un bébé. La jeune femme se demandait vraiment si elle venait de faire le bon choix en acceptant un animal qui allait prendre de plus en plus de place dans leur petite chambre de confrérie surtout que Maya bossait le soir, Victoire devrait donc s'occuper de cette boule de poil et les chiens n'avaient pas le même effet que les bébés, ils n'attiraient pas les gens. Quoi que, pour une femme, on la fuit plus qu'on ne l'accoste.
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MessageSujet: Re: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptyDim 6 Nov - 14:26

    maya & victoireI've tried so hard to tell myself that family's useful • When you cried I'd wipe away all of your tears, when you'd scream I'd fight away all of your fears and I've held your hand through all of these years but you still have all of me ;; bff's issue

Il est vrai que contrairement à Victoire, Maya aurait volontiers sacrifié sa santé pour sauver une boule de poils sans défense. C’était son côté bon samaritain, sans doute. Quoi qu’il en soit, dès lors que sa blondinette unique et préféré eut vociféré ses recommandations on ne peut plus légitimes, Maya eut tôt fait de reculer afin de s’asseoir sagement contre son lit, à l’autre bout de la pièce. Ainsi, il y avait déjà moins de risque vis-à-vis d’une quelconque contamination…Chose à laquelle cette tête de linotte de future archéologue n’avait évidemment pas pensé. Elle présenta un sourire proprement désolé à l’égard de Victoire, avant de l’écouter s’exprimer de sa voix à moitié endormie : Comme toujours, elle demeurait la sagesse même, la raison par excellence, alors que Maya fonçait volontiers tête baissée. Il s’agissait autant d’un défaut que d’une qualité, à vrai dire. Cela lui permettait de vivre chaque jour sans se préoccuper des détails et autres formalités tout à fait ennuyeuses, mais d’un autre côté, elle passait souvent à côté d’importants traits de son existence, touchant sa propre santé par exemple. Maya ne voulait avoir aucun regret, toute persuadée qu’elle était que sa greffe n’arriverait jamais et que sous six mois maximum, elle boufferait déjà les pissenlits par la racine. C’était une vision si noire de sa vie que c’en était proprement révoltant…Elle se gardait bien d’en faire étalage. Mais ici, Victoire avait déjà reçu une greffe, et subissait à l’heure actuelle traitements lourds et autres indications incessantes des médecins. Il ne s’agissait donc pas d’agir en parfaite égoïste sous le fallacieux prétexte que ce chiot n’avait plus qu’elle au monde…Bien que d’un point de vue purement technique il s’agissait bel et bien de cela. Maya se trouvait dans la position de celle qui est prête à faire autant d’efforts que possible pour que cela marche. Ce n’était pas qu’une décision prise sur un coup de tête, il s’agissait plutôt d’un coup de cœur, d’une nouvelle raison de garder le sourire et le moral devant l’adversité. C’était un point que Victoire était sûrement en mesure de comprendre, puisqu’elle avait été dans ce cas il n’y avait pas si longtemps de cela. Ce fut sans doute la raison pour laquelle Maya se mit à hausser les épaules, non pas par dédain mais en première réponse aux différentes tirades de son acolyte de toujours. Elle ne comptait pas mettre sa santé en danger, c’était évident…Juste faire une bonne action, se sentir utile. C’était tout ce que Maya osait demander à l’heure actuelle, et quelques soient les efforts qu’elle ait à faire à l’avenir pour atteindre ce but.

« Attends, attends, une chose à la fois. Premièrement, pour cette nuit il va dormir dans la salle de bain, dans un petit panier que je vais lui confectionner, comme ça il n’y aura aucun risque. Je vais me lever la première et l’emmener chez le véto à la première heure pour savoir déjà s’il est en bonne santé, ce qui te laisseras le temps de te renseigner auprès de ton médecin pour voir si c’est possible qu’on le garde. Si c’est possible, je ferais en sorte d’être la seule à m’en occuper : J’ai souvent des trous dans la journée, donc je pourrais sans soucis venir pour le sortir plutôt que de rester enfermée à la bibliothèque. Le soir, je l’emmènerais avec moi pour qu’il dorme dans ma loge et comme ça tu n’auras jamais à t’en occuper. Dans le cas où ce n’est pas possible, je verrais avec le véto s’il n’y a pas moyen de le faire adopter par une famille sympa, ou alors j’essayerai de voir auprès de mes connaissances de la fac…Il y aura forcément quelqu’un pour craquer devant sa frimousse ! Et comme ça je pourrais m’en occuper quand même. »

Maya n’était jamais à court de plans B, à vrai dire, elle en était même une matrice pour les fabriquer. Elle se savait parfaitement capable de fomenter tous les plans du monde afin de pouvoir continuer à aimer ce ravissant petit bout de chou, quitte à ce qu’ils ne vivent pas ensemble…Et, quand elle aurait un appartement à elle, pouvoir ainsi le reprendre et veiller sur lui. C’était peut-être stupide, mais le simple fait de savoir qu’il ait besoin d’elle la rendait malade. Elle avait l’impression d’abandonner son propre bébé ! Et quitte à ce que Victoire se moque d’elle, autant y aller franchement. Maya n’était plus à ça près dans la minute.

« Tu sais bien que je suis une matrice à plan B ! » rétorqua-t-elle avec enthousiasme, d’une voix presque murmurante afin de ne pas rameuter la totalité de la maison de confrérie.

Aussitôt, Maya avait laissé le chiot entouré d’une serviette, toujours sagement endormi, afin de farfouiller dans son placard coulissant pour voir si elle avait sous la main quelque chose pouvant faire office de couffin pour cette nuit. Elle ne pouvait pas le garder sur son lit, sous peine de subir les foudres impitoyables de son acolyte unique et préférée, aussi n’hésita-t-elle pas à prendre une grande valise et des dizaines de couvertures dans le but de lui faire un petit nid douillet. C’était tellement inhabituel et mignon de la part de Maya que c’en était presque choquant. Jamais elle ne s’était autant démenée pour un être humain, en dehors de Victoire bien sûr, et encore moins pour une bête puisqu’elle n’en n’avait jamais eu. Contrairement à sa meilleure amie de toujours, Maya faisait fi de sa santé hautement en danger pour partir du principe qu’un fidèle compagnon à qui l’on peut toujours tout confier et qui ne part jamais, c’est exactement ce dont elle avait besoin. Aucun risque qu’il ne la blâme parce qu’elle rentrait à des points d’heure pour payer ses factures…Aucun risque non plus qu’il ne lui envoie dans les gencives qu’elle travaillait trop, ne dormait pas assez, se nourrissait en dépit du bon sens et surtout quand elle avait le temps…Ce chiot allait devenir son petit rayon de soleil. Après tout, c’était encore un petit bébé, d’un petit mois si son « flair légendaire » ne lui faisait pas défaut, et qui avait par conséquent bien besoin d’un ange gardien. Un peu comme Maya à l’heure actuelle…
Après avoir emporté la valise et les serviettes dans la salle de bain, la jolie blonde avait préparé ce petit nid avec un soin tout particulier avant de lui préparer un petit bol d’eau. Il y avait fort à parier qu’il faille encore le nourrir au biberon, point qu’elle comptait éclaircir lors de sa visite chez le vétérinaire le lendemain, mais sait-on jamais : Il valait mieux prévenir que guérir. Ce n’est qu’après être absolument certaine du confort dudit nid qu’elle repassa dans la chambre afin de se saisir de la boule de poils toujours emmitouflée dans sa serviette, dormant du sommeil du juste. Elle avait ensuite refermé légèrement la porte, se gardant bien de la fermer complètement, après avoir bordé son nouveau petit trésor comme si elle était réellement sa maman. D’accord, elle imaginait déjà le regard désespéré de Victoire, auquel elle ne pouvait pas se confronter à cause de la pénombre de la pièce. Ce n’était pas une raison pour se moquer…Si elle l’avait laissé mourir de faim, elle s’en serait probablement voulu toute sa vie ! Elle se rassit donc docilement contre le moelleux de son matelas, n’ayant pas encore entreprit de se mettre en pyjama pour dormir…Maya était tellement habituée à ne récupérer que deux heures par nuit que ce n’était presque pas encore l’heure pour elle ; et ce bien qu’elle ait décidé de se lever nettement plus tôt le « lendemain ».

« Je sais, c’est pathétique et tu dois sûrement avoir envie de m’arracher les yeux ! Mais je ne pouvais pas le laisser. Si j’avais été un chiot abandonné, j’aurais probablement voulu trouver une bonne âme pour me secourir, tu vois. Je sais, mon côté bon samaritain me perdra ! Mais j’ai envie d’une petite présence, en fait. Je t’ai et tu sais bien que je t’adore Vic, mais je peux difficilement t’embarquer en laisse et te promener au parc hein ! »

Tout en laissant un petit rire peupler l’atmosphère précédemment légèrement tendue, Maya s’était approchée et assise juste à côté du lit de Victoire. Elle pouvait toujours lui arracher les yeux, cela n’avait guère d’importance pour l’instant…Comme souvent, la jolie blonde ne cherchait pas son aval plein et entier, mais plutôt son pardon. Comme si elle pouvait refuser quoi que ce soit à sa meilleure amie de toujours, avec qui elle avait vécu tant de saloperies ! Elles collectionnaient le bon comme le mauvais depuis des années et jamais elles n’avaient reculé devant la plus petite difficulté. Elles étaient pareilles, comme jumelles liées par le cœur…Et c’est la raison pour laquelle Victoire ne pouvait douter sur le fait que Maya ne lui impose pas ce chiot dans le cas où le médecin ne donnerait pas son accord. Sauver un animal, d’accord, mais elle préservait tout aussi bien la santé de son amie…Ce n’était pas négociable.

« Tu vas m’arracher les yeux tout de suite ou tu vas attendre un peu ? Non, parce que dans le cas où tu voudrais bien attendre juste un peu, j’ai préparé des cupcakes…Je sais que tu ne peux pas y résister et quelque part, tu sais que je demande mieux pardon que permission. Tu me pardonnes, hein, dis ? »

Maya venait de prendre cette petite moue enfantine des grands jours avant de brandir un Tupperware empli de délices sucrés, préparés dans un petit cours de cuisine qu’elle prenait de temps en temps à l’université. Ce n’était pas la première fois qu’elle ramenait ce genre de choses, mais c’était la première fois qu’elle en ramenait dans le but de se « faire pardonner ». La notion était un peu extrême étant donné qu’il était évident que Maya ne lui imposait pas l’animal sans l’aval du doc…En définitive, c’était plutôt un échange de bons procédés, comme très souvent depuis que les deux imprévisibles acolytes s’étaient mises en colocation. Difficile de dire que Victoire avait déjà eu à se plaindre de la cuisine absolument exceptionnelle de Maya ! C’était impossible…
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MessageSujet: Re: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptyMar 15 Nov - 19:23

MAYA && VICTOIRE ✿ Best friends forever;; J'irai où tu iras, mon pays sera toi. J'irai où tu iras qu'importe la place, qu'importe l'endroit. Je veux des cocotiers des plages et des palmiers sous le vent. Le feu du soleil au visage et le bleu des océans. Je veux des chameaux des mirages et des déserts envoûtants, des caravanes et des voyages comme sur les dépliants•• C. Dion



Depuis son plus jeune âge, la jeune femme avait passé plus de temps à vivre par procuration, derrière un écran qu'autre chose. Du coup, elle était très raisonnée, elle pensait à tout par cent fois avant de se lancer ; elle réfléchissait peut être trop. C'était surement cela le problème de la jeune blonde : elle réfléchissait bien trop et donc ne vivait pas sa vie. Combien de fois elle c'est dit de sortir dans un bar, juste pour voir ce à quoi ça ressemblait et aussi pour prouver à ce cher Estevan La Tour Dubois qu'elle n'était pas la petite coincée qu'il devait penser qu'elle était. La jeune femme devait commencer à se bouger les fesses si elle ne voulait pas finir totalement périmé au fin fond de son lit. Passer ses soirées à réviser était quelque chose qu'elle appréciait parce qu'elle se sentait intelligente et qu'ayant peur de la nouveauté, elle préférait sa bonne vieille routine qui finirait par l'user avant qu'elle ne fasse autre chose. Lorsqu'elle fut réveillée par sa meilleure amie, elle lui en voulut légèrement mais en même temps, elle la connaissait depuis le temps qu'elle vivait avec. Les deux demoiselles c'étaient plus que bien trouver, il n'y avait pas à dire. Une totalement folle, l'autre totalement coincée. Comme quoi les opposés s'attirent. Regardant Maya -et tout en commattant à moitié- Victoire posa ses conditions. Certes la petite boule de poil était franchement mignonne mais elle avait peur de faire une réaction au chiot et de finir avec une toux des plus fortes. Si elle pouvait éviter de repenser à cette sensation d'arrachement de poumon tellement la toux est sèche et forte, ce serait pas mal. La jeune française savait très bien qu'elle était une plaie quand elle le voulait mais la peur de la rechute était tellement grande qu'elle se mettait à poser des conditions à sa meilleure amie. Elle avait passé bien trop de temps sous conditions, sous remarques incessantes que maintenant, en donner était presque naturel et c'était logique, comme une notice de médicaments qui prévient les effets contradictoires d'un tel ou tel cachet. La jeune Alpha était toujours stupéfaite devant la mentalité de son amie ; même complètement bourrée elle arrivait toujours à trouver des tas de plans, ce qui n'était franchement pas le cas de la petite française. Elle sourit à Maya et dit « J'espère qu'il n'y aura pas de problème que ça me fasse un peu d'aventure et puis, il est tout mignon ce petit chien. Il était tout seul au milieu de nul part ? Je ne comprendrais jamais les gens qui prennent des animaux pour les abandonner ! » Victoire regardait le petit chien et lui faisait des signes, des petites grimaces et elle n'avait qu'une seule et une unique envie : le prendre dans ses bras. Elle fit une petite moue et se rallongea sous ses draps. « Prie avec moi qu'on puisse le garder Maya, j'ai toujours voulu être vétérinaire mais je me suis rabattue sur les humains, bien moins gentils. Hein ouai boule de poil ? » bien entendu, elle s'adressait au chiot qui aurait besoin d'un nom sous peu. La jeune française espérait de tout son cœur le garder. Qu'on le veuille ou non, elle était une amoureuse des animaux et pouvoir partager cela avec quelqu'un comme Maya, que demander de mieux. Maya serait là pour s'occuper de tout et si Victoire pouvait le faire aussi, elle ne dirait pas non pour s'en occuper quelque peu. Bon, le minimum parce qu'elle avait bien trop peur de s'attacher à l'animal. Elle sourit à sa colocataire et dit « Ça je le sais bien avec le temps va ! » Maya était la reine des plans B, elle avait toujours une idée de rechange juste au cas où, ce que Victoire ne savait absolument pas faire. Si son plan principal capoté, elle était dans une galère infinie, dans la merde jusqu'au cou pour tout dire. Elle n'avait jamais eu l'habitude d'avoir des plans de secours, tout allait toujours comme elle voulait ou presque. Elle avait franchement eu peur lorsqu'Estevan lui avait dit qu'il l'emmenait dans un bar de strip tease. Mon dieu, qu'est-ce qu'elle avait pu paniquer ce soir là mais finalement, il c'était juste moqué d'elle et elle n'avait pas apprécié sentir son pouls augmenter pour rien. Et les crises d'angoisse là dedans, on en faisait quoi ?! La jeune française regardait son amie entrain de préparer un petit nid douillet pour la nouvel alpha. C'était étonnant de la part de Maya et ça, Victoire le savait bien. La jeune Kammiya n'était pas du genre grande amoureuse de l'être humain et surement pas de la vie, du moins la vie dans le sens dont la jeune corse l'entendait. Ces deux là avaient des modes de vie plus que différents mais c'était peut être cela qui les liait autant, savoir qu'on aurait un avis divergeant quand on en aurait besoin, savoir qu'il y aurait toujours quelqu'un pour vous remonter le moral. Les deux demoiselles étaient vraiment très proches et la venue d'une nouvelle épaule sur laquelle pleurer quand ça n'irait pas n'était peut être pas une si mauvaise idée quand on y pensait. Bon, il fallait avouer que tout le cinéma que la jeune Maya faisait autour de la boule de poil exaspérait légèrement la corse mais elle ne lui dirait rien : l'alcool n'aidait pas et Dieu seul sait ce que l'on peut faire comme bêtise lorsque l'on boit. Enfin, Victoire l'imaginait puisqu'elle n'avait jamais bu et ne pourrait surement jamais boire. Greffe et alcool ne faisaient pas bon ménage et Maya ferait bien de se le rentrer dans le ciboulot si elle voulait avoir une greffe un jour ou l'autre. Certes, il y avait peu de chance qu'elle ait un nouveau cœur -parce que niveau viabilité c'était pas top- mais la jeune Alpha brûlait la vie par les deux bouts, déçue de son ancien échec. Miss Cermolacce pouvait comprendre cela, comme le fait que son amie soit gaga devant le chiot mais elle avait du mal à comprendre, elle n'avait jamais eu ce mode de vie pour tout dire, la nouveauté était étrange mais pourtant tellement belle. Un léger rire s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle écouta son amie dire qu'elle ne pouvait pas l'amener en laisse au parc. « Ça n'arrivera jamais ça tu peux en être sûre. Mais non je n'ai pas envie de t'arracher les yeux Maya, je sais bien ce que c'est de vouloir s'occuper d'un animal. Y a plus qu'à espérer que ce soit pas formellement interdit par mon cardiologue... N'empêche que s'il me dit que ça va, qu'on peut le garder et qu'il n'est pas malade, on sort ok ? Un jour où tu ne travailles pas aussi, un peu plus dure à trouver ça... » Il fallait bien que Victoire vainque ses vieux démons et toute seule, elle n'y arriverait jamais il ne fallait pas se voiler la face. La jeune blonde était une sacré peureuse quand on y pensait et se retrouver seule dans un bar blindé, sans façon. Elle pourrait toujours aller au bar où son ex ''beau frère'' travaillait, ce serait une façon de lui présenter Maya mais aussi son petit monde. Depuis qu'elle avait vu son neveu et sa nièce, la jeune femme voulait vraiment rentrer dans la famille Spencer-Turner. Tout avait changé en si peu de temps que cela faisait presque peur à Victoire. Elle était passée de sa petite vie à Paris avec ses deux parents à une vie solitaire et calme à San Francisco et là, voilà qu'elle se retrouvait avec une sœur défunte et une toujours en vie, des neveux et de la famille en veux-tu en voilà, ce qui lui faisait franchement peur. À part les Castello, elle n'avait jamais eu de réelle famille. Elle devait se faire à cette nouvelle vie et comme toujours elle avait peur. Prenant Maya dans ses bras et la faisant tomber à côté d'elle dans son lit douillet elle dit « Comment tu m'appâtes avec de la nourriture toi ! Mais oui je te pardonne. Mais je te pardonnerai moins si tu me caches des choses dans ta vie je te préviens déjà ! » Victoire fit un bisou sur la joue de sa colocataire avant de lui lancer un regard ''noir'' et de lancer « Va me chercher ces cupcakes et plus vite que ça veux-tu » La blondinette lui tira la langue et regarda son amie s'exécuter comme un petit soldat. Attention, il ne fallait pas trop donner de pouvoir à la jeune Corse sinon son sang -adoptif- mafieux reviendrait vite au galop ! Voyant la boite s'ouvrir devant elle, elle fit de gros yeux : à cette allure elle allait prendre dix kilos ! En attrapant un rose, elle mangea quelque peu le bon glaçage rose du Cupcake et fini par croquer dans la pâtisserie elle même. La bouche à moitié pleine, la blondinette regarda son acolyte de blondinette et dit « Comment va ta vie sentimentale Gertrude ? » Oui, elle avait envie de lui donner un petit surnom tout mignon -ou pas. Victoire était une curieuse, il n'y avait pas à dire. Elle avait fortement envie de tout savoir même si avec Maya il faudrait sûrement creuser un petit plus... Quoi que, l'alcool la ferait peut être parler pour ne rien dire ou justement, pour tout lui dire.
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MessageSujet: Re: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptyJeu 8 Déc - 17:50

    maya & victoireI've tried so hard to tell myself that family's useful • When you cried I'd wipe away all of your tears, when you'd scream I'd fight away all of your fears and I've held your hand through all of these years but you still have all of me ;; bff's issue
    Maya n’était pas une crème. Elle n’était pas gentille, ou même attentionnée, avait une fâcheuse tendance à l’égoïsme et détestait par-dessus tout qu’on lui parle sentimentalité. En somme, elle allait à l’encontre de l’image que l’on pouvait se faire d’elle en présence de Victoire…Elle devenait soudainement une véritable pâtisserie dégoulinant de sucre et de douceur. A croire qu’il s’agisse de la seule personne au monde à la connaître véritablement, à savoir comment la prendre et comment éviter ses colères plutôt homériques. Les deux blondes s’étaient toujours entendues, et avaient justement une fâcheuse tendance à être partenaires pour tout ce qui se trouve dommageable. En l’occurrence, choisir de garder un petit chiot alors que le règlement des maisons de confrérie l’interdit, c’était semblable à du suicide. Pourtant, Victoire la raisonnable, la blonde qui ne cherche jamais à dire un mot plus haut que l’autre et qui est tant aimée au sein de toutes les confréries confondues de Berkeley n’avait pas dit non ouvertement. Elle avait mis le côté le symbole du règlement pour se concentrer de prime abord sur sa santé, pourtant tout à fait être mise à mal par la présence de cette petite boule de poils ne laissant personne insensible. Maya avait conscience des risques qu’elle lui faisait prendre et, très honnêtement, la fabrication de ces délicieux pancakes était pour beaucoup dans le « pardon » qu’elle implorait pour cela. Victoire ne pouvait que lui accorder au moins le bénéfice du doute, en voyant notamment à quel point elle était capable de s’adoucir en présence de cet animal abandonné et affamé. Maya l’avait pris sous son aile, sans condition ni limite, l’avait nourri et lui avait garantit une bien meilleure vie que celle à laquelle il aurait eut droit dans la rue. Il était incapable de subvenir par lui-même à ses besoins à l’heure actuelle, par conséquent il avait été comme vital pour Maya de lui porter secours. C’était comme si elle s’était vue elle-même dans la rue et qu’elle avait enfin décidé de se venir en aide, de se sauver. En imaginant qu’elle ait été affamée et abandonnée, probablement aurait-elle souhaité être secourue ! La bonté se perd en ce monde et même pour la plus insensible des blondes, la détresse de ce petit être avait fait comme un écho dans son esprit. Elle devait faire cette bonne action, s’accrocher à sa présence et faire en sorte qu’ils puissent vivre ensemble les meilleures années possibles. D’accord, c’était aussi dégoulinant qu’une pâtisserie, mais ne dit-on pas que ce qui est bon ne fait pas nécessairement du mal ?

    « Vie sentimentale, hein…Et la tienne, Germaine ? »

    Du côté des surnoms complètement idiots, Germaine allait forcément avec Gertrude, de même que Maya se trouvait parfaitement semblable à Victoire. A ceci près que même alcoolisée, la future archéologue avait toujours cette fâcheuse tendance à freiner des quatre fers dès qu’il fallait parler de sa vie sentimentale. Celle-ci frisait l’échec cuisant et ce n’était pas un scoop. Maya avait toujours eu du mal à s’attacher et à faire confiance, son expérience de viol n’aidant nullement la donne. Elle n’osait donc pas aller vers la gente masculine, fuyait la plupart du temps les contacts physiques et n’était pas câline pour trois sous avant de faire la rencontre du petit chiot dormant désormais dans la petite serviette propre que Maya lui avait alloué. Mais elle savait que Victoire allait revenir à la charge tant qu’elle n’aurait pas obtenu satisfaction. Il était impossible de dire laquelle des deux était la plus têtue, décidément…

    « Un désastre, comme d’habitude. En fait, dès que quelqu’un s’intéresse à moi, je visualise le moment où on va me lâcher comme une chaussette usagée. Je n’ai pas encore été capable d’être avec quelqu’un sans prédire l’avenir. Comme quoi, la perfection n’existe sûrement pas et je ne suis sûrement pas faite pour vivre avec quelqu’un, c’est tout. Tu sais pourquoi, tu me connais bien…Définitivement, la maison blanche, le labrador et les enfants qui courent partout, ce n’est pas demain la veille que ça va arriver bordel ! »

    Ca aurait pu, si seulement elle avait davantage confiance. Maya était loin d’être repoussante, était adorable dès que l’on détruisait son habituelle carapace de glace et pouvait contenter bien des hommes à beaucoup d’égards. La seule ombre au tableau, c’était cette peur panique de l’intimité avec quelqu’un. Victoire n’avait pas eu tant d’occasions non plus et de ce côté-là, Maya savait qu’elle ne se moquerait pas. D’autant qu’elle était au courant de tous les problèmes relationnels de son amie, qu’ils soient familiaux ou d’un tout autre ordre. A croire que même l’alcool soit incapable de la faire rire en énonçant des idées aussi déprimantes. D’ordinaire, probablement en aurait-elle rit, pour faire mine de s’en moquer totalement, mais elle était en face de sa blonde préférée…Le public n’était pas le même, la réaction s’en trouvait donc différente par effet de vases communicants.

    « Parle-moi de tes connaissances, amis, de tout ce que tu veux ! On est pas là pour pleurer dans les chaumières et tu sais que ce genre de sujet me fout le moral en boule. Un peu de gaieté bordel !! D’autant qu’on mange d’excellents pancakes fais par mes soins, ça engendre pas la morosité ça… »
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MessageSujet: Re: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptyJeu 22 Déc - 2:20

MAYA && VICTOIRE ✿ Best friends forever;; J'irai où tu iras, mon pays sera toi. J'irai où tu iras qu'importe la place, qu'importe l'endroit. Je veux des cocotiers des plages et des palmiers sous le vent. Le feu du soleil au visage et le bleu des océans. Je veux des chameaux des mirages et des déserts envoûtants, des caravanes et des voyages comme sur les dépliants •• C. Dion



Victoire savait très bien qu'elle était entrain de dépasser les bornes, qu'elle dépassait outrageusement toutes les limites qu'elle c'était tracée toute sa vie. Il ne fallait pas la prendre pour une cloche, elle savait très bien qu'accepter un chiot dans un chambre de confrérie n'était pas autorisé mais aussi qu'elle risquait, à tout moment, de faire une allergie, de se mettre à tousser et autre à cause de cette petite boule de poil. La jeune blonde était toujours la plus censée des deux colocataires, celle qui avait une raison pour deux mais lorsqu'on la prenait par les sentiments, c'était foutu, fini, elle était pire qu'une gosse devant son sapin de noël. Dans ces cas, c'était clair et net qu'elle se détestait comme jamais, elle avait envie de se mettre des baffes mais c'était ainsi, elle était comme ça ; d'une forme inimaginable mais dès qu'on creusait un peu, elle était faible, très faible. Une qualité ou un défaut, elle ne savait pas trop comment se placer et pourtant, elle le faisait. Devant les pâtisseries, Victoire était comme une droguée, elle voyait des petites étoiles autour de ces derniers et si elle avait pu en manger une dizaine d'un coup elle l'aurait fait. Seulement, ce n'était pas possible. Depuis quelque temps et surtout avec le froid, la mucoviscidose faisait des siennes et elle tombait rapidement malade, se nourrissait de cochonnerie pour se réchauffer le cœur et au final, son fichu diabète revenait. Elle arrivait toujours à le contrôler en temps normal mais il y avait des moments où plutôt qu'une cure de bonbons, elle ferait mieux de faire une cure de légume vert. Seulement, c'était difficile et avec l'approche des fêtes, les légumes et poissons n'étaient pas franchement à la mode, même pas dans l'assiette d'une malade comme la jeune corse. Prenant du glaçage avec son index, elle le mangea avant de demander comment aller la vie sentimentale de la jeune blonde qui était sa meilleure amie. Était ce un sujet adéquat alors qu'elle était dans une drôle de situation, bonne question cependant, la curiosité de la plus jeune des deux blondes était extrêmement aiguisée et elle avait bien le droit d'en savoir un peu plus sur la vie sentimentale -sûrement mouvementée de sa meilleure amie-. Devant la réponse plus que mystérieusement de Maya, la jeune corse ne savait pas trop quoi dire. « Rien du tout Maya. Le néant. Tu vois le champ de bataille après une guerre ? C'est a peu près mon cas. Je comprends rien à ma vie et je le vis bien, ou pas. » Elle ne pouvait pas sortir Estevan de sa tête mais, en même temps, elle savait parfaitement que c'était mal, super mal genre le grand diable, le sacrilège total. Il était un homme parfait sous pas mal de points mais sûrement pas parfait pour elle. La jeune femme était ce qu'elle était et bien entendu, ses émotions avancées n'arrangeaient rien à son état. Victoire connaissait tout de même Maya et même si cette dernière niait toute forme de vie sentimentale possible, la plus jeune des deux blondes savait bien qu'il y avait toujours quelque chose non loin de là pour égayer la vie de sa meilleure amie, ou lui pourrir, c'était à choisir. Effectivement, Victoire ne se trompait pas puisqu'avec ce que venait de dire la belle Kammiya, la peur de souffrir était bien là et ça c'était plus que compréhensif. La jeune blonde finit son cupcake assez rapidement et dit « Tu as déjà le labrador, enfin un chien quoi, la maison blanche... Regarde les murs de cette chambre ! Et si tu veux, je joue à l'enfant pour que tu te sentes comme un futur plus que souhaitable. Bon, j'espère juste pour toi que ton fils ou ta fille n'aura pas la mucoviscidose parce que sinon tu ne pourras plus faire de tels gâteaux pour leur taux de diabète qui pourrait monter en un rien de temps ! » Tout était plus que drôle en y pensant mais tellement réel. S'il y avait bien une chose que la jeune Cermolacce voulait plus que tout , c'était bien que sa meilleure amie soit heureuse et en santé bien entendu, ce qui n'était pas vraiment le cas... « Un jour tu trouveras chaussure à ton pied chérie. Je te le promets, d'accord ? Après, j'espère juste que tu as du temps à perdre parce que ça m'étonnerait que tu trouves un homme respectable sur ce campus ! Autre que les deux que je me réserve bien entendu » Elle ne se réservait absolument personne mais il fallait avouer qu'elle avait posé son droit d'exclusivité sur deux hommes et qu'elle l'aurait mauvaise si jamais sa meilleure amie venait à fricoter avec un des deux hommes. Certes, elle avait du mal à voir Maya coucher pour coucher mais on ne sait jamais ce que l'alcool pouvait faire. Victoire pensait vaguement cela mais elle connaissait assez sa meilleure amie pour lui faire confiance là dessus. « Connaissances ? Amis ? Tu m'as bien regardé Maya ? Ça fait genre deux semaines que je sors de cette chambre juste pour aller en cours ou pour aller manger un fast food parce que j'en ai marre des légumes. Ma vie est un putain de bordel et tu sais pas la meilleure.. » Oh non, elle ne savait pas les deux nouvelles choses qui rythmaient sa vie : Nick et Estevan. Non non, pas un triangle amour, juste une vieille menace pour se sentir un peu plus confiante en elle, ce qui était franchement mal parti. La jeune blondinette n'était pas ce que l'on pouvait appelait confiante en elle, elle se remettait tout le temps en cause et ne se montrait jamais à moitié nue. Maya ne l'avait jamais vu sortir de la douche avec une serviette sur elle. Elle était toujours camouflée dans son peignoir et c'était ainsi. Elle ne supportait pas qu'on voit ses putains de cicatrices et puis c'est tout. Voyant le regard interrogateur de son amie, la blondinette commença « Tu sais, hier soir, je suis sortie avec Estevan et rentrée à pas d'heure ? Bah figure toi qu'après avoir regardé very bad trip, je l'ai embrassé. Comme ça, style de rien, je lui ai souris et trente secondes après, mes mains étaient dans son cou et je l'embrassais... Du coup, je te laisse imaginer le bordel phénoménal que j'ai dans ma tête... Depuis, je suis perdue et j'ai trop honte de moi, tu n'imagines même pas comment. C'est horrible comment j'ai l'impression de tromper James alors que bon... Il est mort depuis trois ans quand même.. » Elle avait honte d'elle et c'était peut de le dire. Elle qui avait toujours vécu dans les normes, dans le souvenir de son mari, voilà qu'elle était devenue ce qu'elle avait toujours voulu éviter : une jeune femme avec un cœur et des sentiments. Elle avait fait la connerie une fois, pas deux et pourtant... C'était comme si tout recommençait. Cela ne lui plaisait guère mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait envie de croiser Estevan à chaque croisement de rue, de l'embrasser dès qu'elle le pouvait mais ce n'était pas possible. Il était un delta, elle une alpha ; cherchait l'erreur.
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MessageSujet: Re: « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic « I've tried so hard to tell myself that family's useful » • Vic EmptySam 24 Déc - 10:35

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    VICTOIRE & MAYA

    « I've tried so hard to tell myself that family's useful. When you cried I'd wipe away all of your tears, when you'd scream I'd fight away all of your fears and I've held your hand through all of these years but you still have all of me. Bff's issue »

    Réflexion faite, effectivement Victoire ne pouvait que difficilement avoir lié énormément de connaissances et d’amitié avec le peu d’occasions qu’elle avait eu de sortir de cette foutue chambre…Mais Maya était une optimiste dans l’âme, et c’était un trait de son tempérament qu’on ne pouvait lui retirer. Dans sa grande naïveté, il lui arrivait de penser que peut-être d’autres membres de la confrérie étaient venus frapper à la porte de la chambre que partageaient les deux blondes, juste pour dire bonjour, se présenter dans le cas des nouveaux arrivants, et ainsi combler la solitude de Victoire lorsque Maya n’était pas dans les parages. Mais à voir la réponse de sa meilleure amie unique et préférée, la jolie japonaise dû réviser son jugement : Effectivement, les êtres humains devenaient sauvages, solitaires, égoïstes et égocentriques, plus qu’ils ne l’avaient jamais été. C’était à la fois décevant et désolant, d’autant plus pour la blondinette qui imaginait son amie alitée, esseulée, avec pour seule compagne sa pensée dérivant vers cette vie passée ayant été la sienne. James devait être LE souvenir revenant le plus souvent d’ailleurs, au point qu’elle ne pu s’empêcher de l’évoquer au même titre que ses petits déboires amoureux récents. N’allez pas croire qu’un tel sujet n’intéresse pas Maya : Dès l’instant qu’elles ne se mettaient pas à déprimer ensemble ni à s’exprimer en long, en large et en travers sur leurs pathologies respectives, la blondinette étrangère semblait comme un poisson dans l’eau. Son écoute fut d’ailleurs à son paroxysme dès lors que Victoire lui eut avoué ce fameux baiser donné au Delta dont Maya n’avait jamais fait la connaissance. Son nom avait été plusieurs fois évoqué dans diverses conversations, mais en dehors de Bradley, la jeune femme ne connaissait aucun autre membre de cette confrérie…Spéciale. Cela ne pu donc que lui arracher un large « oh » de surprise, tandis qu’elle s’attendait à ce que Victoire s’étale en explications afin de lui faire comprendre pourquoi elle avait agit ainsi. Un baiser, ce n’était pas rien, du moins pour Maya…Et il s’agissait sûrement de la même façon de penser pour son acolyte de toujours ! La pudeur japonaise poussait souvent la demoiselle à éviter tout contact physique n’étant pas fait avec quelqu’un de proche. Ainsi, lorsque Bradley lui avait déposé un simple baiser léger comme une brise sur ses lèvres, elle n’avait pu qu’être choquée et gênée…Difficile d’aller à l’encontre de traditions ancestrales dans lesquelles Maya avait baigné depuis sa plus tendre enfance. En revanche, lorsqu’il s’agissait de l’affaire Achille, ses baisers n’étaient pas du tout considérés de la même façon et quelque part, la blondinette ne pouvait que comprendre la position inconfortable de Victoire…

    « Honte ? Pourquoi honte ? Au contraire tu t’es lâchée, mais c’est une super bonne nouvelle ! D’accord, ça doit être le bordel dans ta tête mais prenons la chose autrement : James c’était ton âme sœur. C’était un homme formidable et tu sais à quel point je te suis sur ce point…Mais tu ne penses pas qu’il voudrait que tu sois heureuse ? Que tu te souviennes de ce que vous avez vécu ensemble comme d’un excellent moment qui restera à jamais gravé dans ton cœur, sans pour autant que cela ne t’empêche d’avancer et de penser à ton futur ? M’est avis que tant que t’es pas morte et enterrée, tu peux faire tourner en bourrique ce bon Estevan d’un claquement de doigt, et avec ma bénédiction en prime ! »

    Maya s’était même permis un petit clin d’œil encourageant afin d’ôter autant que possible le sentiment de gêne et de honte qu’elle imaginait très puissant dans l’esprit de Victoire. Leurs histoires respectives étaient compliquées, atrocement même. Mais ce n’était en aucun cas une raison pour toujours regarder en arrière, tout en ignorant soigneusement tout ce qui pouvait leur faire du bien à l’heure actuelle. Pour différentes raisons, la jolie japonaise s’était également « punie » pendant de longs mois, en s’interdisant de ressentir quelque sentiment affectif que ce soit envers qui que ce soit…Mais elle avait fini par balayer ce sentiment de culpabilité pour avancer pas à pas, au devant de son « destin » et non plus en regardant le désastre composé par son existence passée. Il était temps qu’elles ne passent à autre chose, doucement mais sûrement, et Victoire pouvait être sûre que Maya allait l’encourager sur ce point.

    « Tu veux qu’on fasse un concours à qui a la vie la plus bordélique ? Non, parce que je vais t’en apprendre une belle aussi : T’as embrassé Estevan, moi je me suis carrément approprié les lèvres d’Achille…Tu sais, le sampi hyper beau gosse que je connais depuis un lustre ? Bah lui-même ! Il y a quelques jours… »

    Diable, elle l’avait dit. Et bien loin de ressentir de la culpabilité, elle était presque possédée par une large sensation de manque, comme s’il s’agissait d’une drogue et qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir besoin de sa présence. Ne vous y trompez pas, c’était affreusement grisant pour elle. Maya n’avait jamais perdu le contrôle de ses émotions à ce point là et c’était bien ce qui lui faisait peur…Achille vivait au jour le jour, elle aussi, mais à cause de son espérance de vie largement réduite sans la chance de recevoir une greffe, Maya ne pouvait que difficilement croire que cette histoire aurait un jour une fin heureuse. Aussi, avant même que de donner davantage de détails à son amie préférée, Maya se releva avant de se diriger vers les petits placards en hauteur qu’elles possédaient dans cette chambre riquiqui d’étudiantes. Elle en sortit leur habituel mixer, ainsi que quelques glaçons du mini réfrigérateur qu’elles possédaient, afin de concocter un petit remontant dont elles avaient autant besoin l’une que l’autre. Maya espérait simplement que Victoire ne paniquerait pas en la voyant s’affairer ainsi : Elle n’avait aucune intention de servir la moindre goutte d’alcool, qui lui aurait fait nettement plus de mal que de bien à cet instant précis. A la place, elle s’empressa de leur préparer une sorte de Frappucino au chocolat, à la méthode du Starbucks Coffee, afin de les désaltérer sans pour autant enivrer complètement leurs sens respectifs. Maya avait plutôt intérêt à continuer à passer par la case confidence si elle ne souhaitait pas être très prochainement frappée par les foudres impitoyables de son acolyte…

    « C’est super compliqué en fait…Personnellement, je n’ai jamais été proche de quelqu’un, enfin tu comprends le sens où je l’entends évidemment. D’un côté, ça me fait peur de perdre le contrôle, et de l’autre, je sais que je m’en voudrais toute ma putain de vie si je ne vais pas jusqu’au bout de ma pensée. Il me trouble. Quand il n’est pas là, il me manque, et je n’arrive pas à expliquer ça clairement mais ça m’oppresse en fait. Bien sûr, il n’est pas parfait…Mais moi non plus. Et le pire, c’est que j’ai un mal fou à lui dire qu’il n’a pas à s’en faire pour mes factures d’hôpital, que mon père richissime aura tôt fait de me retrouver ici et de faire en sorte que j’accepte à nouveau la fortune qui me revient de droit…A te flanquer les jetons, tu ne trouves pas ? »

    Comme toujours lorsqu’elle décidait de se confier à Victoire, Maya semblait mettre énormément d’énigmes sur ce chemin sinueux qu’elle empruntait afin que la chute de l’histoire ne soit pas trop rapide ni brutale. En l’occurrence, faire une petite pause avec ce chocolat frappé qu’elle offrit volontiers à son acolyte était un moyen de préparer le terrain. Maya s’octroya d’ailleurs le droit de trinquer avec le verre de Victoire, non sans la regarder dans les yeux, avant de lui sourire doucement et d’y goûter. En vérité, elle n’avait pas perdu la main…C’était délicieux.

    « Le problème épineux, c’est qu’il a des soucis d’argent. Je m’en moquerais totalement s’il avait un boulot honnête…Mais il est un peu trop près d’un trafic de drogues et je voudrais l’aider. Le sortir de là…Tu me conseillerais quoi ? Si tu étais à ma place, qu’est-ce que tu ferais ? Promis, on en parle cinq minutes et après je te donne tous les conseils que tu veux à propos d’Estevan ! »

    Maya déglutit avec difficulté. Pour sûr, Victoire allait certainement se mettre à s’inquiéter et ce n’était pas exactement le but recherché : La blondinette n’avait pas besoin qu’on la protège, mais plutôt qu’on l’écoute et qu’on ne la conseille.
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