the great escape
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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyLun 9 Sep - 8:59



Souvent, il m'arrivait de me demander ce que mon père pouvait trouver de positif à Joe Shark. D'accord, Logan Salaun n'est pas non plus un Papa Ours bonhomme et bienveillant, notamment avec certains étudiants que sa carrure seule suffisait déjà à effrayer. Mais de là à lier un pacte avec le démon… Oui, clairement, j'associe Shark à une ascendance démoniaque et satanique qui expliquerait probablement son manque d'humanité flagrant. Quelques mois plus tôt, Beni en parlait encore comme une sorte de "mégalomane terrifiant centré sur le contrôle et la ruine de l'espèce humaine". Et c'est ça qui devrait s'occuper de mon petit frère ? Quand je serai dans les parages, il est à exclure que je laisse Liam dans les mains de ce monstre. "Comment ça ? Ah oui, j'oubliais… ah oui, c'est vrai…" murmurai-je en regardant mon cadet avec un air changé. Vous savez, un regard similaire à celui d'un fauve qui vient de trouver quoi faire de la gazelle qu'il tient entre ses griffes. Non content d'être un grand frère comblé, je suppose que ni mon père ni Cheyenne ne verra d'objection à ce que j'emmène très souvent le petit se balader dans le parc et tout lieu public susceptible d'être fréquenté par la gent féminine. J'ai décidé de ne plus me voiler la face : depuis ma rupture avec Vraona, ma vie sentimentale est comme un large désert aride à perte de vue. A part deux ou trois conquêtes d'une nuit, rien à l'horizon. Certes, je n'ai absolument rien d'un cavaleur comme Shark qui frétille dès qu'un jupon passe à sa portée – quitte à se rapprocher pour l'avoir à portée, d'ailleurs – mais je reste un homme qui éprouve de temps en temps le besoin ne serait-ce que de plaire. Et puis honnêtement, se dire que son propre paternel alors père de quatre enfants a une vie sexuelle plus épanouie que la sienne, ça fiche un sacré coup quand on n'a qu'une vingtaine d'années. Elle est où, cette époque où je me permettais de me lâcher un peu plus ? Perdu dans le travail et les études, j'en ai presque oublié de m'amuser. Je passe un index sur le ventre de Liam… frangin, toi et moi, on va les faire tomber. Quant à Shark, mon père a bien raison : si Clives est dans les parages, on a une chance pour éviter le pire. Une fois dans le salon juste entre nous deux pendant que le monstre est endormi, j'annonce que j'ai une surprise pour Salaun senior. Je sais que c'est quelque chose qui va forcément lui faire plaisir et qu'il risque de vouloir garder pour lui tout seul avant de pouvoir l'utiliser. "Déjà, c'est pas un vibromasseur. T'attendras Noël, pour ça, il ira très bien avec le slip en cuir que je t'ai trouvé." Je suis parfaitement sérieux dans le ton que j'emploie ainsi que dans le visage que je lui offre. Plaisanterie ou non ? A lui de décider. J'ai bien envie de lui montrer qu'après avoir passé deux mois à jouer la comédie tous les jours, je suis devenu assez bon pour le berner plus facilement. Je me redresse pour ouvrir l'ordinateur portable sur la table basse et j'insère une clé USB dans l'une des prises sur les côtés. Pendant une seconde, j'ai peur d'avoir oublié quelque chose de compromettant dessus, mais finalement, il n'y a rien. C'est donc soulagé que je vais cliquer sur une vidéo pour la mettre en route. Il s'agit de Michael Fassbender, assis sur un fauteuil dans notre loge. C'est moi qui suis en train de le filmer alors qu'il fume une cigarette. Il observe l'objectif en offrant son fameux sourire si particulier et il commence à parler. "C'est bon, ça tourne ? – Mince, j'ai oublié de dire action, désolé, quel maladroit je fais…" entendait-on à l'arrière-plan, le son sarcastique de ma voix faisant sourire l'acteur. Celui-ci reprit après avoir soufflé la fumée en l'air. "Bonjour Logan, c'est Michael. Ton fils m'a beaucoup parlé de toi et il paraitrait que tu apprécies beaucoup les films dans lesquels j'ai tourné. – Shame, surtout." précisai-je à nouveau pendant l'enregistrement. Fassbender pouffe de rire puis reprend, tandis que j'adresse un regard parfaitement innocent à mon père assis sur le canapé. "Quoiqu'il en soit, je t'invite à venir rejoindre le tournage du film à New York pendant une semaine, tous frais payés. Tu seras logé à l'hôtel où le casting réside, on pourra en profiter pour discuter un peu entre collègues du métier. Alors, à très bientôt et au plaisir de te voir. Bye, buddy." L'enregistrement s'arrête là. Il dure à peine une minute, mais je parie que c'est une minute qui vaut de l'or pour mon père. Je tourne la tête vers lui et le regarde en silence quelques secondes avant d'arquer un sourcil. "J'ai appelé Cheyenne il y a quelques jours pour savoir si ça l'embêterait, elle m'a dit que ça te ferait le plus grand bien de changer d'air, qu'elle n'était pas toute seule pour gérer votre marmaille de toutes manières." Au-delà du fait que ce soit l'un de ses acteurs fétiches qui l'invite en personne, je souhaite lui faire partager cet univers pour lequel il m'a passionné depuis tout petit. Et qui sait, peut-être qu'en le poussant un peu à la roue, ça réveillera en lui certaines envies enfouies sous la douleur du deuil. Mais pour l'instant, attendons que la groupie se remette de ses émotions, il n'a pas encore réagi, il a les yeux fixés sur l'écran.
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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyMar 17 Sep - 12:43

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Kilian & Logan




- Déjà, c'est pas un vibromasseur. T'attendras Noël, pour ça, il ira très bien avec le slip en cuir que je t'ai trouvé.

Etonnamment, il garde un visage particulièrement sérieux et le ton de sa voix m’aurait presque fait douter. Cependant je ne le crois pas. La raison ? Le jour où mon fils m’offre réellement un vibromasseur avec un slip en cuir, quelque soit son âge, je l’envoie dans la seconde qui suit chez un psy pour qu’il subisse une thérapie. Et oui, ça serait glauque comme situation. C’est d’ailleurs l’unique hypothèse qui me permet de savoir qu’il plaisante. N’importe qui aurait pu croire qu’il disait vrai, preuve qu’il avait fait de réels progrès dans le domaine de la comédie. Et c’est un air de fierté qui s’affichait sur mon visage. Mais, comme je comptais bel et bien rentrer dans son jeu, je haussais les épaules avec beaucoup de crédibilité.

- Oh tu sais, un vibromasseur, Cheyenne et moi, on en possède déjà un. Mais quitte à acheter quelque chose dans le genre, opte pour une paire de menottes. Ca peut toujours servir.

Humour ou vérité ? Comme lui, j’avais usé d’un ton parfaitement crédible. Quant au visage, n’en parlons pas. Kilian devrait être incapable de savoir si je disais vrai ou non. Après tout, cela pourrait être tout à fait possible. Bon nombre de couples possède ce genre d’accessoire. Pour ma part, ce n’était pas ma tasse de thé. J’étais le seul à faire l’amour à Cheyenne, donc je ne voyais pas l’intérêt de voir un objet faire le travail à ma place. Mais pour ce qui était des menottes… Là, un bref sourire se dessina sur le coin de mes lèvres, presqu’imperceptible et rêveur.

Finalement j’observe mon fils allumer son ordinateur portable. Il insère une clef USB dans l’un des ports latéraux. Là, une fenêtre s’ouvre et quelques secondes plus tard, je fixe l’écran où apparait Michael Fassbender. Là, mes yeux s’écarquillent. Surtout lorsqu’il prononce mon prénom. Intérieurement, j’hurle de bonheur. Je l’écoute attentivement et lors du premier commentaire de mon fils sur la vidéo, je lui envoie une tape derrière la tête en unique punition. Sale môme tiens. Surtout que Shame n’avait pas été mon film préféré même si je devais avouer l’avoir beaucoup aimé… bref !

Là, l’acteur m’invite à passer une semaine sur le tournage du film à leurs côtés. Là, mes yeux forment deux véritables soucoupes. Je n’en crois pas mes oreilles. Et lorsque la vidéo se termine par « buddy », je reste sans voix. Je sens le regard de Kilian sur moi qui m’explique finalement que Cheyenne est déjà au courant et qu’elle en serait ravie pour moi. Finalement je tourne la tête vers mon fils.

- T’as entendu ? Je suis son pote ! Il m’a appelé buddy ! Oh putain de merde…

Qui a dit que les français étaient râleurs et vulgaires ? Finalement je me jette sur mon visage, l’enroulant de mes bras, quitte à l’étouffer au passage.

- Oh merci, merci, merci ! C’est tellement mieux qu’un vibromasseur ! On part quand ?!

Oui, si on ne m’arrêtait pas, je serais déjà dans le prochain avion pour New-York.

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyVen 20 Sep - 14:35



Des menottes. Je relève la tête une seconde pour essayer de chasser cette image traumatisante de mon esprit... Non, il va falloir que j'apprenne à vivre avec, c'est comme ça. Cependant, je décide de répliquer à mon tour en haussant les esprits. "Si tu veux. J'avais essayé avec Beni mais tout compte fait, j'ai trouvé que c'était mieux d'avoir les mains libres... et il ne s'en est pas plaint non plus." Si on joue sur ce terrain-là, j'ai aussi de quoi l'effrayer un peu, ne serait-ce qu'en me souvenant de ce moment plutôt gênant lorsque lui et Shark nous avaient surpris juste après des ébats bestiaux et passionnés devant la cheminée de l'éditeur. J'affiche une mine également sérieuse tout le long, conscient que dans les instants à venir, ces petites batailles entre comédiens allaient être légion. Dans un sens, cela me plaisait car je pouvais constater que mon père n'était pas qu'un bon enseignant en la matière, il était resté ce même acteur assuré... Il suffirait de peu de choses pour qu'il fasse un retour triomphal s'il décidait de mettre de nouveau les pieds sur les planches face à un public autre que les étudiants de Berkeley. Toujours est-il qu'un silence religieux s'installe lorsque je lance la vidéo, mon père est littéralement scotché à l'écran et je me dis que le monde s'écroulerait autour qu'il ne verrait absolument rien. Je pouffe de rire suite à sa tape à l'arrière de ma tête. Oui, j'aime jouer au sale gamin avec lui, mais c'est comme ça que l'amour entre les Salaun fonctionne, Aidan, Caitlin et Liam s'en apercevront quand ils seront plus grands. Il y a une seule règle de base : tous unis pour la famille, mais tous unis contre le paternel Salaun. Avec ce principe de vie intégré, j'aurais de jeunes troupes motivées prêtes à gentiment bousculer Logan dès que l'occasion se présentera. Lorsque la vidéo s'arrête, la groupie se réveille et le voilà qui se met à être grossier. Ça ne me choque en rien puisque ça fait partie des choses qu'il m'a rapidement transmises sans pour autant en avoir fait exprès. Quand nous habitions Paris, la maîtresse d'école était venue voir mon père à la sortie des classes pour savoir comment j'avais pu apprendre les mots "p'tain, il fait chier cet exercice !" tout seul à l'âge de cinq ans... Si mes souvenirs sont bons, il a dit qu'un vent grossier avait dû me les murmurer puis il m'a embarqué sous son bras pour s'enfuir rapidement. Je me retrouve entre ses bras musculeux qui m'étreignent avec une force qu'il a toujours eu beaucoup de mal à mesurer. Quand on est un ours costaud et qu'on se sent débordant de gratitude, la personne qui se trouve à proximité est vite au courant. Je tousse un peu quand je commence à manquer un peu d'air et lorsqu'il me relâche, j'ai cette drôle d'impression que ma circulation sanguine peut à nouveau reprendre son cours sans interruption. "Si ça t'apporte plus de plaisir qu'un vibromasseur..." Un peu bizarre, ta réplique, Papa. Tellement bizarre que Michael risque d'éclater de rire quand je lui répéterai à New York. Intérieurement, je suis ravi qu'il le prenne ainsi car tout ceci n'était qu'une mise en scène détournée afin de l'inviter à assister au tournage tant pour satisfaire sa curiosité passionnée pour ce milieu que pour l'avoir à mes côtés au cours de ma première grande expérience professionnelle. Même si j'ai beaucoup appris des acteurs que je côtoie, mon père restera l'unique mentor et exemple que je suivrai aveuglément sans me poser de question. "On a un vol demain, tu repars avec moi. Mais si c'est trop tôt pour toi, on peut changer la date des billets." Je regarde le baby-phone. Même s'il est excité comme une puce, ça va être la première fois qu'il va laisser Liam aussi longtemps. En bon père poule, il va forcément s'inquiéter pour son petit dernier. J'en profite pour faire glisser la vidéo dans le dossier à cet effet de son ordinateur portable afin de la copier. "Voilà, comme ça tu pourras la regarder en boucle quand tu voudras. C'est un peu comme du porno soft pour groupie." Je lui adresse un sourire de chieur puis finalement, je me laisse aller à déposer un baiser sur sa jour barbue. "J'suis content que ça te fasse plaisir." Car personnellement, je suis fier comme un paon de pouvoir avoir mon père sur le tournage et de pouvoir le présenter à mes collègues. Les railleries, c'est à peine un dixième de ce que j'ai pu leur dire de positif sur lui. Il me semble loin, le temps où je considérais Logan Salaun comme mort. "Je te prépare le dîner ?" Pourquoi poser la question, bien sûr qu'il veut dîner.
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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyDim 29 Sep - 18:42

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Kilian & Logan





- Si tu veux. J'avais essayé avec Beni mais tout compte fait, j'ai trouvé que c'était mieux d'avoir les mains libres... et il ne s'en est pas plaint non plus.

Là, un frisson de dégoût me parcourt le dos, si bien que mon corps est pris d’un léger spasme, accompagné d’une grimace sur le visage. Si je n’avais rien contre les gays, je ne demandais pas à avoir des visions de leurs prouesses sexuelles, comme eux ne souhaiteraient certainement pas se toucher devant des vidéos de deux femmes en train de se… Bref. Le pire dans toute cette histoire, c’est d’imaginer son propre fils dans une telle posture. Je place ma main sur mon torse, au niveau de mon cœur et prends une profonde inspiration en fermant les yeux, comme si j’étais pris de nausées.

- Pense au pauvre cœur fragile de ton vieux père…

J’ai toujours rêvé de dire cette phrase, tiens. Le fait est que « vieux » n’était pas le bon adjectif dans la mesure où il me restait encore quelques années avant d’atteindre la quarantaine. God ce que j’ai pu l’avoir tôt, cette crapule. Finalement je reporte toute mon attention sur l’écran de mon ordinateur portable, où Kilian vient de mettre en route une vidéo à partir de sa clef USB. Après une réaction de groupie et une fausse tentative d’assassinat sur mon fils pour l’avoir si fortement tenu contre moi, j’arrive un tantinet à me calmer.

- On a un vol demain, tu repars avec moi. Mais si c'est trop tôt pour toi, on peut changer la date des billets.

Là, mon regard se pose sur le baby-phone. Je reste un instant silencieux, ne sachant trop quoi faire. Si je suis excité à l’idée de prendre l’avion pour New York afin d’assister au tournage d’un grand film, je reste effrayé en pensant que je devais laisser Liam ici, avec Cheyenne. Non pas que je doutais de ces capacités de maman, elle était parfaite dans ce domaine, mais est-ce que moi, j’arriverais à tenir une semaine sans le voir ? Ca me semblait désormais impossible.

- Bien sûr que tu peux me faire à dîner. J’ai la dalle.

Non, c’est vrai ?! Je me dirige finalement vers la porte-fenêtre qui donne sur le balcon. Je l’ouvre puis pose mes bras sur la rambarde et pouvoir ainsi observer l’horizon. Cette vue sur la ville va me manquer, j’en suis conscient. Cependant, je ne compte pas revenir en arrière. J’irais vivre avec Cheyenne et cet endroit serait bien trop petit pour nous tous alors que l’anglaise, elle, possédait déjà un logement particulièrement spacieux. Je reste longtemps silencieux, plongé dans mes pensées. Finalement, mes yeux se lèvent puis se posent sur un avion qui passe dans le ciel. Sa destination ? Aucune idée. Ce que je sais en revanche, c’est que cette simple pensée m’aura fait sourire. Etonnant n’est-ce pas quand on sait que je suis le plus grand des flippés dans un tel appareil. Ce qui fait mon bonheur est cette simple idée d’aller à New-York afin d’assister au tournage du film dans lequel joue mon fils ainsi que mon acteur préféré. A côté de cela, je suis le plus grand des stressés dans un avion. C’était d’ailleurs mon plus grand point faible lors de ma carrière militaire. La moindre secousse me donne des sueurs froides. Un trou d’air et je pourrais être le premier à crier « ON VA TOUS CREVER ! » dans l’avion et produire ainsi une peur générale. Mais ça valait bien la peine de faire un effort pour New-York. D’autant plus que cela me permettrait d’aller voir Sydney, Max et la petite dernière.

- Très bien, on décolle demain.

Je venais de rentrer dans l’appartement alors que Kilian était déjà derrière les fourneaux. Je lui adresse un large sourire. Ca y est, je suis plus que convaincu. Demain, nous prendrons l’avion pour New-York.



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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyLun 30 Sep - 6:49



J'étais conscient de demander quelque chose de gros à mon père dans la mesure où il allait avoir un mal fou à se séparer de Liam ne serait-ce qu'une semaine. Non pas que Cheyenne ne puisse pas s'en occuper avec les deux qu'elle avait déjà à son actif, mais c'est surtout que son côté nounours allait avoir du mal à se calmer sans avoir sa peluche à câliner chaque heure du jour et de la nuit. Je lui laisse donc le temps qu'il jugera nécessaire à la réflexion, haussant simplement les yeux au plafond quand il m'enjoint à aller préparer le dîner parce qu'il a la dalle. Je suis sûr que si je lui propose la même chose en plein sommeil paradoxal, il serait capable de se tirer hors du lit pour aller satisfaire son insatiable estomac. En même temps, c'est quelque chose qu'il a l'air de transmettre à ses enfants, on peut donc partir du principe que la gourmandise est plus qu'un péché chez les Salaun : c'est un gène à part entière. Je me rends donc à la cuisine afin d'inspecter les réserves. De toute évidence, les rares fois où il a été ici, mon père s'est commandé une pizza, un repas chinois ou quelque chose du genre. C'est dingue : si je ne suis pas là pour prendre le temps de préparer de vrais repas, il se gaverait de malbouffe jusqu'à ce que son estomac rempli le conduise au sommeil ! Pendant un bref instant, je suis pris d'une envie sadique de ne lui proposer qu'une salade verte avec des gressins et une pomme en guise de dessert. Néanmoins, mon propre estomac revient à la charge pour me signifier qu'il a besoin qu'on s'occupe de lui. T'as de la chance, Salaun senior, tu as échappé de peu à la diète. Je prends un reblochon à peine entamé, une boite de lardons, des oignons, des pommes de terre, de la crème entière et une bouteille de vin blanc. Ce soir, c'est tartiflette. Je commence à éplucher les pommes de terre en repérant l'huile d'olive et le beurre pour vérifier qu'il y en a en quantité suffisante. Au lieu de les faire cuire à l'eau, je préfère faire rissoler les pommes de terre afin qu'elles n'absorbent pas le fromage ou ne rejettent pas d'eau dans le four. C'est plus calorique, mais tellement meilleur. Une fois les pommes de terre sur le feu coupées en cube, je fais revenir l'oignon, les lardons et je fais flamber le vin blanc pour l'ajouter à la sauce avec la crème épaisse. Je lève la tête quand j'entends la voix de mon père qui s'élève à nouveau. Un sourire de gosse ravi étire mes lèvres, comme si on m'apprenait que Noël a été avancé à demain. "J't'ai pris des cachets contre le mal de l'air, au cas où." Dans le langage subtil des Salaun, ça veut dire que je le remercie d'accepter. Même si nous nous accordons quelques moments de tendresse, le temps nous a parfois rendus un peu trop fiers et pudiques pour nous dire les choses très clairement. Mais dans nos regards, c'est un amour réciproque qui peut se lire sans mal. Une demi-heure plus tard et après un apéro pour fêter ça, j'apporte la tartiflette sur la table. "Et c'est moi qui sert." Je viens d'asséner un coup sur la main du paternel avec le manche de mon couteau. Je le connais : pour lui, couper en deux, ça revient à se garder les bons trois quarts du plat et laisser une petite part à peine pour les autres. "Morfale, va." ajoutai-je avec arrogance. Et si nous dévorions nos plats avec un appétit sans faille, je ne pensais qu'à une chose : à cette semaine qui nous attend.

Début septembre.


"Oui, j'ai bien atterri, j'arrive dans deux heures le temps de faire un crochet à l'appartement. Non, je n'oublie pas le pain, sauf si je le mange en route." Sur ce, je raccroche au nez de mon père avec un sourire sur les lèvres, histoire de le faire flipper. Je marche dans le hall de l'aéroport avec ma valise à roulettes à la main, un sac de voyage sur le dos. Et voilà, le tournage est terminé. J'avoue que j'ai versé une ou deux larmes dans mon coin car j'aurais voulu que cette expérience ne s'arrête jamais. Après de chaleureux au revoir avec l'équipe de tournage, j'étais reparti avec une seule envie : recommencer. Ca y est, je suis piqué à vie, je sais ce que je veux. Passer mon temps à tourner, à m'exposer derrière l'objectif des grands réalisateurs qui voudront bien me donner ma chance. Si j'avais été influencé par mes parents, je pouvais affirmer que ma vocation personnelle s'était réveillée. Ainsi, malgré mon envie pressante de retrouver ma famille, je me gardais de crier sur tous les toits d'être rongé par le besoin de remettre ça dès que possible. Je ne veux pas être qu'un simple acteur : je veux marquer le septième art en découvrant des rôles qui attiseront ma passion. Sur la route, je m'arrête pour prendre du pain et je roule ensuite en direction de mon appartement, puisque désormais, il est à mon nom. Une douche, une rapide consultation de mes messages, mails et compagnie, une clope puis un changement de vêtements plus tard – soignés, depuis les conseils de Sydney en la matière – je reprends la route vers l'appartement où Cheyenne et mon père habitent désormais officiellement. J'ai promis de faire encore davantage d'efforts pour m'habituer à cette idée de devoir le partager. Après un voyage en ascenseur, je sonne à la porte et j'entends Mahikan se mettre à aboyer. Il m'a manqué aussi. La porte s'ouvre sur Caitlin et Aidan qui se sont précipités pour m'ouvrir. Si j'ai mis un peu plus de temps avec leur mère, je suis vite tombé sous le charme des deux jumeaux envers qui je me suis vite comporté comme un grand frère. Je m'accroupis à leur hauteur pour un câlin à trois. "Salut, les affreux. Ca va bien ?" Ils attrapent l'une de mes mains et j'ai à peine le temps de claquer la porte avec mon pied qu'ils m'entraînent au salon où se trouvent Liam, Cheyenne et Logan. "Bonjour la compagnie."
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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyMar 8 Oct - 12:50

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Kilian & Logan





Effectivement, depuis que Kilian était parti à New York pour le tournage, lorsque je passais du temps dans cet appartement, je me laissais aller. Mon fils s’était toujours occupé des courses dans la mesure où c’est lui qui savait cuisiner entre nous deux. Ainsi, quand il était absent, je commandais de la nourriture ou bien n’achetais que des plats préparés, pour ne pas dire « prémâchés ». Rien de bien diététique dans le fond, même si je faisais tout de même l’effort d’acheter des fruits. Moins de légumes car les légumes, il faut les cuisiner. A côté de cela, entre pizzas, croque-monsieur, pasta-box ou bouffe chinoise, je ne variais pas vraiment mon alimentation. Les raisons ? Une grosse flemme et un estomac qui exige de la nourriture, et vite. Seul avec les enfants je faisais des efforts, ou bien lorsque je souhaitais faire un dîner en amoureux avec Cheyenne. Là, je pouvais me glisser derrière les fourneaux sans me gaver toutes les deux secondes.

Quand je reviens dans la cuisine, c’est pour apprendre à Kilian que je viendrais avec lui à New York. Cette résolution semble lui faire grandement plaisir et j’esquisse un sourire. Mais très vite, mon attention se porte sur la bonne odeur qui émane des lieux. Une tartiflette ! Mhhh… Mon ventre vient de se tordre sous un gargouillement. J’ai la DALLE ! En attendant, je sors des bouteilles pour que Kilian et moi puissions prendre l’apéritif. L’avantage d’être entre hommes, on peut prendre plusieurs apéros par jour sans qu’une femme nous rappelle que ça n’a rien de très intelligent. Au Diable les bonnes manières. Nous trinquons à ce voyage puis finalement dînons avec un fort appétit non dissimulé.

Début septembre…

- C’est bon, t’es bien arrivé ? Tu arrives à quelle heure exactement ? Ah et oublie pas le pain. Et t’es sûr que t’aurais pas préféré que je vienne de chercher directement à l’aéroport ? Parce que tu dois être fati… bip… bip… bip…

Je lève les yeux au ciel avec un air exaspéré. Ah les enfants ! Aucun respect ! Bon d’accord, je suis juste particulièrement papa-poule et je peux éventuellement concevoir qu’à son âge, ça peut parfois l’énerver que je le prenne pour un gamin. Mais dans le fond, il a prit l’avion, doit être fatigué et en plus de ça, il doit reprendre la voiture jusque chez lui – alias, notre ancien appartement, chargé comme une mule. Je fais une grimace au combiné du téléphone avant de tourner la tête vers Cheyenne, assise à mes côtés, en train de donner le sein à Liam. Je trouve ce spectacle vraiment étonnant et magnifique à la fois. Un véritable lien semble se créer lorsque la mère nourrit son enfant en l’allaitant. Le nouveau-né, lui, parait aux anges alors qu’il tète, les yeux fermés, comme si toute sa vie était actuellement mise en jeu.

- Du calme, ils vont pas s’envoler.

Oui, je fais référence aux seins de Cheyenne.

- Ils vont juste redevenir un peu plus petits et…

Je sens que je vais me prendre un coup dans l’épaule d’un instant à l’autre. Ben quoi ? C’est vrai que depuis la grossesse, sa poitrine est plus volumineuse. Depuis qu’elle donne le sein, elle est même devenir étrangement dure. Mais je me rassure en me disant qu’ils sont énooooormes ! Bon d’accord, je préfère sa poitrine au naturel, moins imposante et pourtant plus désirable. J’esquisse un sourire amusé avant de venir embrasser les lèvres de l’anglaise.

- Fais pas cette tête. T’es la plus belle des femmes, avant, pendant et après une grossesse.

Je savais que Cheyenne avait besoin de temps pour aimer de nouveau son corps qu’elle jugeait désormais disgracieux avec quelques kilos en trop dû à la grossesse. Contrairement à elle, je n’en faisais pas une fixette. Ainsi, je la trouvais à la fois magnifique et sexy, et je tâchais de le lui prouver aussi bien par des paroles, des gestes qu’en lui faisant l’amour. Finalement je laissais glisser mes doigts contre la tempe de Liam avec une tendresse absolue, pour ensuite me lever et filer dans la salle de bain.

Deux heures plus tard, on sonne à la porte. Il s’agit sans aucun doute de Kilian. Nous laissons d’ailleurs les jumeaux lui ouvrirent alors qu’ils crient dans l’appartement le prénom de leur grand frère. Même Mahikan aboie, non pas par méchanceté mais par jeu. Quant à la chienne de Cheyenne, elle est confortablement installée sur le sol, à côté de sa maîtresse et de Liam, comme pour s’assurer qu’avec un être aussi fragile dans les bras, aucun élément perturbateur n’approchera l’anglaise. Finalement Kilian vient de faire son apparition. J’esquisse un sourire tout en me levant.

- Et voilà, la star est arrivée. Pas trop dur de quitter le tournage ?

Je réceptionne mon fils dans mes bras afin de l’enlacer. Un baiser sur la tempe puis je me détache de lui. Pourtant, les jumeaux ne semblent pas vouloir le quitter d’une seule semelle puisque rapidement, ils récupèrent chacun une main.

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyMar 8 Oct - 14:51

insanity runs in my family

« It practically gallops. »

New SMS
De:  Chey'
Reçu à 13:50
Dû faire un crochet par l'université, j'arrive dans 25 minutes

Au mieux, c'était optimiste, et si Logan avait tiqué lorsque j'avais suggéré d'aller faire une promenade en front de mer avec Liam (Mais il va attraper froid ! Et toi aussi !" ou des "Chérie, on est bientôt en automne, ce n'est plus du temps à sortir en t-shirt !! Tiens, rajoute deux vestes !". Soit. Vous imaginez le tableau?), le fait que je fasse un détour par Berkeley n'allait pas lui arranger ses sentiments. Il ne pouvait y avoir qu'une unique raison à un passage éclair sur le campus et cette raison tapait tout particulièrement sur les nerfs de mon compagnon. William Clives. D'un soupir, je ne savais pas à quoi j'aspirais le moins: à subir les âfres de mon maître d'études, ou alors l'interrogatoire serré que Logan allait me servir au retour. William semblait profiter du pouvoir qu'il avait sur son assistante de recherche, ne fut-ce que pour faire fulminer Salaun. Sérieusement, j'espérais vraiment que le jour vienne où il comprendrait ses tentatives vaines: nous n'avions eu qu'une passade il y a bien longtemps, et c'était une éternité avant que Logan n'entre dans ma vie. S'il s'imagine que je devenais une Marie-couche-toi-là juste parce qu'il papillonnait des yeux, il se trompait lourdement. Et si je savais que Logan me faisait confiance, il était au moins aussi possessif que je l'étais, donc il y avait toujours quelques tensions palpables à chaque fois que William demandait à me voir en dehors des cours.

Encore une fois, annoncer 25 minutes était réellement une perspective optimiste. Du trafic, des travaux, des badauds. Je me félicitais parfois de ne pas trop être nerveuse au volant, parce que sinon des jurons auront déjà volés bien bas. Et dans la veine de l'optimisme, m'attendre à retourner dans un domicile normal, calme, casé trouvait vraiment place dans le top 3 des espoirs insensés: à peine passé le pas de la porte je trouve Logan bras étendus sur le côté, faisant l'avion, avec deux petits monstres accrochés tant bien que mal à son cou (et posés sur le dos) riant aux éclats pendant que l'adulte s'amuse à chasser les animaux. Je ne sais pas trop qui est le plus à plaindre: le chien ou le maître.

Mamaaan !!!

Au moins ça, ça tenait du cri du coeur; Logan vire de bord et s'arrête -surpris- droit devant moi alors que son "bruit de moteur" s'évanouit dans l'éther dans un bruit de ballon dégonflé. Mon sourcil s'arque, mon sourire se fait mutin et d'un coup d'oeil je lui demande quelle mouche l'a piquée.

Maman ! Maman ! Maman ! Maman !

Je me retrouve avec deux jeunes occupés à sautiller devant moi en espérant leur bisou alors que je fronce les sourcils à l'intention du Français: merci de me les avoir surexcité, monsieur Salaun ! Je garde Liam dans les bras, mais je pose un bisou sur mes deux démons (soudainement devenus -l'espace d'un bisou- de véritables anges) avant de laisser Logan s'en occuper pendant que j'allais m'installer dans le fauteuil, Liam risquant à tout moment de geindre pour réclamer à manger. C'était bien un Salaun, celui-là. Au passage, mon regard croise celui de mon reflet dans le miroir, silhouette qu'il m'arrivait de trouver magnifique, ou alors carrément horrible. Aujourd'hui... j'avais l'impression de ne pas me reconnaître et je ne voyais pas ça d'un bon oeil. Un soupir. Les yeux baissés. Logan dû lire dans mes pensées parce qu'au moment de partir à la poursuite du duo filant vers la cuisine, il laissa sa main claquer violemment sur une fesse, de façon que je devinais appréciative. Qu'il agisse ainsi ou me dise "ne t'inquiète pas, je t'aime toujours", ça n'aurait pas fait de différence, même si le message restait clair et me faisait rougir. Il devait y avoir quelque chose de particulier aux yeux d'un homme je suppose, un instinct primal qui devait le rendre fière de voir sa femme ainsi: postérité, fertilité, au fond de lui me voir ainsi était comme un rappel de la famille que nous fondions doucement. Je n'avais pas à m'en faire... Et les kilos, Logan s'était fait un devoir de tout faire pour que je les perde au plus vite. Il semble prendre la tâche particulièrement à coeur et c'est en l'entendant donner des instructions aux jumeaux tout en tentant de joindre Kilian que Liam se rappela à mon bon souvenir. Mon deuxième ogre était réveillé, il était temps de nourrir la bête....

(...)
Du calme, ils vont pas s’envoler. Ils vont juste redevenir plus petits et...

Il y a des fois, je vous jure, où je pourrais tout laisser et juste lui en coller une. Comme au bon vieux temps. Comme à l'époque où nous n'avions rien d'autre à penser qu'à mettre la raclée de sa vie à l'autre en plein milieu de la salle de gym (ils ont bien failli renommer l'aile en notre honneur, tellement cela devenait intempestif, régulier et que nous dépensions une vraie fortune "juste" pour fouler le tatamis et espérer régler le différend). Aujourd'hui, c'était différent et tellement pareil à la fois. Et si Liam n'était pas confortablement (et calmement !) niché contre moi, je pense que je me serais volontiers levée et que j'aurais chassé mon homme à travers tout l'appartement pour le seul plaisir de mes jumeaux. Le hall restait encore modérément jonché de quelques cartons, mais moins que ce que j'aurais pu croire puisque Logan avait inconsciemment et progressivement déménagé de plus en plus d'affaires chez moi, au gré de ses séjours. Un jour, je l'aurais. Un jour, il comprendra que dans le fond, c'est moi qui commande... ça nous a mis une éternité et nous en sommes toujours à un match nul à ce niveau mais.... ça viendra.

6 secondes 3 dixièmes... et bien trésor, tu es fatiguée ??

Je cliquais un bouton sur ma montre avant de glisser ma main dans les cheveux de ma fille et de caler une mèche derrière son oreille. Caitlin ne se cassait pas vraiment la tête: à peine la sonnerie avait-elle retentit que j'avais entendu un galop intensif démarrer à l'étage, la course se finissant dans les bras de Kilian qui la souleva avant de me regarder comme s'il s'attendait à ce que je commente la hâte de mon enfant. D'ordinaire, elle était déjà -suivie de près par son frère- dans le hall avant qu'il ne sonne, comme si elle avait un sixième sens spécialement développé pour deviner quand le fils de mon compagnon allait débarquer. Donc... Je pouvais bien me permettre une taquinerie ou deux, non ? Elle me tira la langue, je pris un air sévère et amusé à la fois et Kilian nous observa comme si un tel comportement était la chose la plus naturelle entre une mère et son enfant. Pour tout dire, dans cette famille, "normal" prenait un coup.

Quelques heures avaient passé, Liam dormait et si le cri des jumeaux me fit craindre un réveil inopiné (et prématuré) il n'en fut rien: autant il avait un appétit d'ogre, autant le bambin savait dormir quand il le voulait. Logan remerciait sa bonne étoile, rien que pour les activités que ça lui permettait d'exercer sans craindre de me voir me lever pour aller m'occuper de notre fils. Et maintenant ? Maintenant, Logan allait accueillir son fils alors que je me contentais d'observer le groupe, un peu à l'écart. Il avait fallu faire des pieds et des mains pour rassurer le Français que j'allais pouvoir survivre sans lui pendant une semaine, mais je devais avouer que revoir Kilian moi-même me faisait fort plaisir. Les instants père-fils étaient plus précieux qu'à l'ordinaire pour ces deux-là et j'avais pris l'habitude d'attendre que l'un ou l'autre ne m'invite avant de saluer le jeune adulte à mon tour. Je ne me retirais pas, non... Je respectais leur affection, simplement. Kilian était à peine plus jeune que moi et il avait fallu un sacré moment avant que le jeune homme ne m'accepte comme étant "la petite copine (et plus)" de son père. C'était toujours délicat de nous décrire, Logan et moi. Nous étions un couple soudé, mais n'étions ni mariés ni gamins assez pour nous considérer en permanence comme "petit copain / petite copine". Nous étions des adultes, après tout. Et si l'infime différence d'âge entre Kilian et moi nous permettrait sous peu d'aller boire un verre en toute amitié, de comploter "entre jeunes" contre le Français père ou alors d'avoir des goûts relativement semblables, il avait fallu un moment avant que cette presque normalité ne s'instaure.. Mes enfants avaient été une armes inestimable dans ma tâche, même s'ils n'avaient jamais été considéré comme des pions pour gagner l'affection de l'aîné Salaun.

Et voilà, la star est arrivée!

Je roulais des yeux d'un air amusé. Récupérant un sac chez Kilian je lui faisais une bise rapide en gardant un sourire franc: j'étais ravie de le voir de retour.

Si tu pensais qu'il faisait "fangirl" devant ta vidéo, attends un peu de le voir répéter à qui veut l'entendre que tu es son fils à la Première de ton film, Kilian.

Mon ton était taquin, et Logan pouvait bien être sur le point de me fusiller du regard que ça ne changerait guère mon opinion. Il est mignon quand il gagatise, il faut dire et le voir fier de son fils... je ne sais pas trop, mais j'adorais être témoin. J'avançais vers la cuisine, laissant l'espace aux deux hommes de rattraper le temps perdu depuis le retour de Logan, appelant simplement par dessus mon épaule en une question dont je connaissais probablement déjà la réponse.

Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? Ou tu as faim, peut-être ?

Personnellement, j'allais croquer une pomme et en couper une autre en morceau pour partager ensuite entre les jumeaux, Mahikan et Rayna. Si les deux ogres adultes voulaient participer et manger quelque chose de plus consistant, que leur estomac grogne maintenant ou se taise jusqu'au souper!

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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyDim 13 Oct - 21:20



Quand je pose quelques instants mes yeux sur la scène qui se joue dans le salon, un sourire se dessine sur mon visage. Un cocon familial. Cette sensation m'a terriblement manqué, même si je n'avais pas tellement eu le temps de m'ennuyer à New York, ce n'était pas du tout la même ambiance. Ici, je me sens entouré. Harcelé, même, si on s'en tient aux deux gnomes qui me tirent de chaque côté comme pour m'écarteler afin d'avoir un bout chacun. La star ? Je lève les yeux au plafond avant d'enlacer mon père. "Arrête avec ça." Si je suis sur le point de faire du bruit à Hollywood, ça m'effraie un peu, il faut bien le reconnaître. Je n'ai jamais été le genre de type à se mettre constamment en avant, sauf sur scène ou face caméra, il va donc falloir s'habituer à ce genre de considération. Et si je sais que ce surnom traduit sa fierté, personnellement, il me fait un peu peur. "Si, ça a été dur. Revenir parmi les anonymes et les petites gens, c'est difficile." lançai-je en le regardant de haut en bas, dédaigneux. Puis lorsqu'un sourire sarcastique vient s'inviter sur mon visage, il va comprendre que malgré tout, je suis bien content d'être rentré. J'embrasse consciencieusement les jumeaux avec une tendresse fraternelle, amusé par la taquinerie entre la mère et la fille. Je passe ensuite à Cheyenne à qui je fais une bise rapide. Vu notre différence d'âge peu élevée, logique que je ne la place pas comme une mère en ce qui me concerne. Avec les jumeaux, oui, mais moi, non. C'est plus une amie, la compagne de mon père, pas autre chose. Et avec le temps, j'ai lentement fini par l'apprécier. "Je vais lui mettre les points sur les i tout de suite : si j'entends un surnom débile ou si je vois une banderole avec un slogan idiot, je te le ramène illico." Oui, il faut prendre cette habitude : quand Cheyenne et moi sommes ensemble, Logan Salaun devient alors un enfant de cinq ans que nous devons gérer avec ou sans son consentement. Mon père, seul contre tous... quelle tristesse. Pourtant, je suis sûr qu'il adore ça, les rapports de conflits amicaux l'amusent. Cheyenne s'éclipse quelques instants en laissant derrière elle une question qui ne manque pas de faire réagir. "Comment ça, "ou" ? J'ai soif et faim." Elle doit probablement commencer à s'habituer à ce que son appartement soit devenu un antre à ogres typés Bretons qui pensent d'abord avec leur estomac avant de réfléchir avec leur cerveau. Quand j'étais petit, je me rappelle que lorsque nous allions faire le marché, il fallait toujours que mon père me tienne la main de peur que j'aille suivre n'importe qui juste à l'odeur des stands de rôtisserie, de pâtisserie, de charcuterie, de fromages, de paëlla et j'en passe… D'ailleurs, pour être exact, ma mère aussi tenait la main de Logan car s'il ne me laissait pas partir seul, il n'était jamais contre l'idée d'être complice de mes fugues passagères afin d'aller remplir son estomac en catimini. J'adresse un sourire à Cheyenne qui s'en va quérir victuailles et boissons pour tout le monde, puis je contourne mon père. "Bon, toi, je t'ai assez vu. Il est où mon p'tit monstre adoré ?" Liam. Ne cherchez pas, j'appellerai tous mes frères et sœurs de la sorte, avantage d'être l'aîné avec deux décennies d'avance. Question de hiérarchie fraternelle. Je contourne donc mon paternel en lui mettant une tape taquine dans l'épaule puis je vais jusqu'au berceau où le cadet de la famille dort comme un bienheureux, repus d'un récent repas. Immédiatement, mes yeux bleu azur se mettent à pétiller. Maintenant que je suis de retour, il est exclu que je ne passe pas au moins une ou deux heures par jour minimum avec lui, j'ai laissé trop de temps filer à cause du tournage. Je caresse sa petite main du bout de mon index afin d'éviter de le réveiller – heureusement, il a le sommeil lourd, après manger… comme tous les hommes de la famille – en souriant de la manière la plus niaise qu'on puisse imaginer. Je ne dis pas un mot, trop fasciné par ce spectacle pour prononcer quoique ce soit. Ce petit, c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai fini par accepter Cheyenne : elle m'a donné ce que ma mère n'a pas eu le temps de m'offrir. Deux petits frères, une petite sœur… des êtres dont je peux me sentir responsable et dont je m'occuperai comme de la prunelle de mes yeux. Tout comme ma filleule Hawen, fille de ma meilleure amie Aleyna. Je reviens vers la table du salon où, une fois assis, je suis rapidement encadré par la garde rapprochée de la famille, à savoir les jumeaux. Je leur fait un signe de tête qu'ils comprennent rapidement : ils se lèvent pour venir s'asseoir chacun sur une cuisse, mes bras autour de leur taille pour qu'ils ne tombent pas. "Au fait, les vieux… oui, c'est comme ça qu'il faut les appeler, maintenant…" chuchotai-je sans discrétion à Cailin et Aidan, laissant trois sourires de diables se dessiner sur nos lèvres. "Je vous rappelle qu'il est à présent formellement interdit de faire appel à une quelconque baby-sitter pour s'occuper de la marmaille. Maintenant que je suis là, personne n'approche à moins de dix mètres." Si ça, ce n'est pas tenir à cœur son rôle de grand frère. Je pioche quelques gâteaux apéritifs tandis que nos verres se remplissent, j'en donne quelques uns aux jumeaux, puis je regarde les parents avec curiosité. "Bref, à part ça, quoi de neuf depuis la dernière fois ? Je veux tout savoir sur ce que j'ai manqué."
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MessageSujet: Re: « Family above all. » « Family above all. » - Page 3 EmptyJeu 17 Oct - 11:52

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Kilian & Logan




Retrouver mon fils me fait bien entendu plaisir. Bien que nous ayons déjà passé une semaine ensemble à New-York, il ne cesse de me manquer. L’avoir donc en face de moi me rassure, même si je suis très excité à l’idée qu’il ait obtenu le premier rôle dans un film hollywoodien. Sa remarque dédaigneuse me fait hausser les sourcils. Bien sûr, je sais qu’il plaisante, et c’est ainsi que je rentre dans son jeu. Mes yeux l’observent à son tour de haut en bas, avec un air presqu’aussi méprisant que le sien.

- Du calme petit. J’étais connu quand tu bavais encore sur les seins de ta mère. Et t’as vu ce que ça a donné ? Ne prends pas la grosse tête, sinon, tu vas finir prof de théâtre.

L’autodérision, quand tu nous tiens. J’esquisse finalement un sourire amusé. Bien évidemment, je ne lui ai pas parlé méchamment. Je suis simplement entré dans son jeu. Cependant, lorsque Cheyenne le met en courant de mon trop plein de fierté le concernant, je tourne la tête vers elle pour la fusiller du regard. Elle est incapable de garder les choses pour elle. Et, du tac-o-tac, je prends ma défense, comme si toute mon image d’ours mal léché était mise à rude épreuve.

- C’est faux. J’ai limite honte en fait. Mais bon, faut bien faire avec.

Si je l’avais voulu, j’aurais pu siffler pour souligner davantage mon sarcasme. Cheyenne nous abandonne pour se diriger vers la cuisine, demandant à Kilian s’il a soif ou faim. Sa réponse ne se fait pas attendre. D’ailleurs, moi aussi j’ai un petit creux. Rectification : ma gourmandise vient de se réveiller. Kilian finit par me contourner pour s’approcher du berceau où dort à poings fermés son petit frère. C’est un véritable bonheur de le voir prendre autant au sérieux son rôle de grands frères avec les trois plus jeunes de la famille. Il est vrai que si mon aîné à toujours été enfant unique, il rêvait d’avoir toute une fratrie derrière lui. Aujourd’hui, il la possédait et ses yeux pétillaient. Caitlin s’était rapproché de moi, réclamant un câlin. Je la pris dans mes bras puissants, jusqu’à ce que Cheyenne revienne avec nourriture et boissons. Lorsque la fillette vit Kilian se mettre à table, elle s’agita rapidement pour que je la repose. Mouais. Rapide le câlin quand même.

La remarque de Kilian aux jumeaux me fait froncer les sourcils alors que je remercie Cheyenne d’un baiser sur la joue. Je m’installe à table. L’aîné et son refus catégorique de voir quelqu’un s’approcher des petits. D’ailleurs, à l’écouter, même nous, les parents, ne pourrions nous en occuper si nous l’écoutions. Je lève les yeux au ciel et tape dans les biscuits apéro. A sa question, je hausse les épaules.

- Tu veux tout savoir ? Et bien ce matin, j’ai coulé une de ces pêches. Double-perfect. Rien sur le papier, rien dans la cuvette.

Comment ça, mes excréments ne font pas partie de « je veux tout savoir sur ce que j’ai manqué » ? Qu’il soit plus précis alors ! Caitlin fait une grimace en me regardant. Je lui réponds en lui tirant la langue puis esquisse un sourire.

- Non plus sérieusement, on a emmené Liam chez le médecin hier. Il va très bien et est très éveillé pour son âge. Quand aux microbes ici présent, ils sont très excités à l’idée d’entrer en moyenne section dans trois jours.

Un rire sadique se fait entendre alors que Caitlin et Aidan me lancent un regard noir. Et oui, les vacances sont terminées. Les nôtres vont commencer ! Ca les démoralise presque.

- Plus que trois dodos et c’est parti pour un an de galère à apprendre à lire et à compter !

Comment ça, je suis un chieur ?


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