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L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney

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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptySam 3 Nov - 9:29


Ils avaient donc un point commun, puisque James non plus n'avait ni baissé les yeux, ni même cillé de quelques façons que ce soit. Sauf peut-être ce léger fronçement de sourcils. Si léger qu'aucun autre, exceptée la mère de Sydney peut-être, n'aurait pu le remarquer. Ce qui était particulièrement grotesque à ses yeux, était la menace qu'elle venait de lui lancer, avec la plus grande franchise du monde. Non seulement parce qu'ils savaient tous les deux qu'étant deux personnes particulièrement influentes, ni l'un ni l'autre n'oserait s'attaquer sous peine d'attirer les foudres - non pas de Zeus – mais de leurs proches les plus puissants, au risque de se faire tuer un jour ou l'autre. Mais en plus, ils n'étaient pas ici pour se battre. James, comme Nora sans doute, voulait simplement mettre les choses au point. Elle touchait à un cheveu de Sydney, et il s'occupait de son cas. Contrairement aux gentlemen britanniques, lui n'aurait aucun scrupule à s'attaquer à une femme. Et elle de son côté, défendait sa propriété et son honneur. Fort bien. Ils auraient pû en rester là. Chacun ses menaces, et on en rit tous ensemble autour d'un bon vin. Sauf que Nora Khelos venait de faire une monumentale erreur. Lui parler de sa fille, prouvait qu'elle en connaissait beaucoup plus sur lui qu'il ne l'avait prévu. Personne, excepté son cercle, ne connaissait que Louna était de sa filiation. Le milliardaire ne craignait pas pour sa vie. Mais il avait horreur d'être espionné. Et puisque cette femme avait décidé de lancer la première pierre, elle en subirait les conséquences. A savoir, une surveillance optimum, et une arme visant sa cervelle, à chaque fois qu'elle sortirait de sa propriété, voilà ce dont elle aurait à faire face à l'avenir, si elle s'avisait de s'approcher de sa progéniture. James n'était pas un tueur, mais pour sa famille, il donnerait la mort sans hésiter. C'est ainsi qu'il se rapprocha encore de la mère de Sydney, jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres de son visage, malgré les hommes qui continuaient de braquer leurs armes dans sa direction, et lui souffla au creux de l'oreille, avec une gravité sans précédent. « Faîtes attention, Nora. Vous n'êtes pas la seule à avoir de l'influence, dans ce pays ou dans un autre. Je vous conseille fortement à l'avenir, d'éviter de parler de mon enfant. » Il ne s'agissait pas d'une menace cette fois, mais d'un avertissement. La menace concernant sa fille n'avait pas lieu d'être, puisqu'après l'avertissement, il avait prévu la mort. Pardon Sydney, mais je n'ai aucune confiance en cette femme. Après quoi, James recula, pour se tenir droit comme un I, près d'Ollister, ses traits ayant retrouvé leur neutralité d'antan, tandis qu'il ne lâchait pas des yeux leur hôtesse.

« Hum. Merci. Je tâcherai de m'en souvenir. » répondit quant à lui Ollister avec un sourire blasé en fermant le cortège. Il avait toujours été admiratif des femmes qui avaient du pouvoir et qui savaient s'en servir. Beaucoup plus que de celles qui laissaient faire les hommes. Ce n'était pas parce qu'il croyait en l'égalité des sexes. Il n'y avait pas plus sexiste que lui à dix kilomètres à la ronde. Non, ce n'était que de la tension sexuelle. Rien de plus. Et il devait admettre que Nora Khelos répondait largement à toutes ces espérances en matière de femme à poigne. Dire qu'on lui servait maintenant de quoi boire. Eh.. merci c'est très aimable mais j'ai la vessie pleine pour l'instant. De son côté, James avait pris place aux côtés de Sydney, patientant silencieux que la fille et la mère se retrouvent. Il ne s'attendait pas à de la joie, ou des larmes, mais il était curieux de savoir ce qui avait pû pousser une femme à abandonner son enfant, lui qui avait dans le sang les valeurs familiales bien imbriquées. «... fonceuse, irrévérencieuse, forte tête, pétillante, passionnée, décomplexée avec une sensibilité qu'on cache derrière une façade de répartie blindée ? » Naturellement, la description faite par la mère de Sydney en avait fait sourire certains. A commencer par Gabriel qui dût faire un effort terrible pour ne pas ajouter : 'obèse, insolente, manipulatrice, à la libido exacerbée etc...' Sans doute le regard jeté par son ami Irlandais qui l'avait aidé à se taire pour de bon. « Hum... excusez-moi, madame... je crois que vous oubliez le plus important dans toute cette histoire … il faut vraiment que j'aille aux toilettes. J'ai une petite vessie. » termina Gabriel pour toute explication avec un sourire faussement innocent sur les lèvres – toujours le mot pour rire -, alors que James en profitait quant à lui pour reprendre la conversation à la suite de Nora. Il tenait que tout soit bien clair, pour Sydney. « Donc, je résume. Vous avez préféré vous séparer de votre fille, pour servir votre pays ? Etait-ce simplement par 'souci de protection' comme vous le dîtes si bien, ou parce que vous auriez préféré ne pas avoir d'enfant, pour continuer vos petites missions à la solde du gouvernement ? » Encore pardon, Sydney. Mais il n'avait pas envie qu'elle considère sa mère comme la victime de toute cette histoire. « Comment pouvez-vous parler de transaction devant votre fille ? Comme si elle n'avait été qu'un vulgaire contrat. » Il était choqué par le terme employé. Raison pour laquelle il préféra couper court, en se dirigeant vers l'une des fenêtres, pour laisser Sydney seule face à son passé. La seule en tous cas, à décider si elle pardonnait à cette femme, ou non. Quant à lui, une fois aux Etats-Unis, il prendrait toutes les dispositions pour que Nora Khelos ne soit plus un problème de 'surveillance' comme elle le disait si bien.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptySam 3 Nov - 17:49



Tandis que Sydney caressait rêveusement le visage de son père sur cette photographie, elle essayait d'intégrer toutes les informations possibles sur ce passé qui lui avait été si longtemps dissimulé. A commencer par cet arrangement entre ses parents et les Owens. Elle n'avait pas été adoptée au hasard, alors... Tandis qu'elle réfléchissait, Nora tourna la tête en direction de James pour le regarder sans mot dire. Ses insinuations et son ton sensiblement outré coulaient sur elle comme de l'eau sur un roc. Le visage lavé de toute émotion, inutile de préciser que la matriarche avait probablement fait ses armes pour devenir une espionne rompue aux arts de la comédie et du double jeu. Elle s'abstint de tout soupir et pour couper court à ce silence, elle tourna la tête vers Ollister pour lui répondre en premier. "Au fond du couloir à gauche, Jalhil va vous montrer." Ruse polie pour garder ce petit génie informatique - et certainement bien plus - à l'oeil au cas où il aurait souhaité visiter autre chose que les toilettes de la villa. Le garde en costume s'exécuta sans un mot et emmena Ollister jusqu'aux cabinets où son incontinence pourra enfin enfin être parée l'espace de quelques instants. La maîtresse de maison n'eut guère plus de temps pour répondre à James que Sydney embraya immédiatement sur les paroles de l'Irlandais. "Et dans tous tes calculs, tu avais prévu que le père de Max disjoncte et qu'il descende ses parents avant de projeter de nous tuer son fils et moi ?!" Soudain, la blondinette tourna la tête vers James avec un air gêné. Le milliardaire était au courant de l'arrivée de son neveu adoptif dans la famille... mais il n'avait jamais vraiment su pourquoi Max avait été récupéré par Sydney. Ni comment son détraqué de père, assoiffé par le pouvoir, avait cherché à se débarrasser d'eux... et qu'il y serait parvenu si Logan n'avait pas été là pour les tirer de ce mauvais pas à New York.
Nora pencha la tête sur le côté avec une mine circonspecte. "Nul stratège n'est infaillible." se contenta-t-elle de répondre, sans sourire malgré l'ironie sombre de sa réplique. Elle croisa les jambes puis s'adossa davantage à son fauteuil. "Pour commencer, je n'ai nulle leçon à recevoir d'un homme qui, du haut de sa multinationale et de son rang, pense pouvoir m'imposer sa vision de père moderne et irréprochable." Ca, c'est dit. Qu'importe qu'elle ne s'entende pas avec l'homme qui avait amené sa fille jusqu'ici et qui veillait à sa protection, la question n'était pas là. Nora Khelos n'était pas ici pour se faire des amis. "En outre, je ne suis pas satisfaite du terme "préférer". J'aurais spontanément eu recours au verbe "choisir". J'ai choisi de laisser ma fille à l'adoption pour servir mon pays et garantir à la fois sa sécurité et son avenir." Enfin, elle se décida à regarder Sydney dont les mains serraient de plus en plus fortement le portrait de son père sous le coup de l'émotion et d'une colère qui ne s'expliquait pas tout à fait. "L'émir en question n'avait pas été capturé par les services secrets. Seule et sans protection, j'aurais été une proie facile et toi encore davantage, Sydney. La famille Owens nous était bien connue, riche et très loin du continent. Je t'ai donc laissée partir pour reprendre le flambeau transmis par ton père et veillé à ce que son héritage reste verrouillé. Tout comme Joe, d'ailleurs."

Cette fois, Sydney reposa le cadre, bouche bée. "Attends... Joe était au courant de quoi, au juste ? - D'à peu près tout ce que je viens de te dire. - QUOI ?!" La blondinette venait de bondir de son fauteuil, rouge comme une tomate et aussi furieuse qu'une lionne qu'on aurait tenue éloignée de la nourriture depuis vingt jours. "Je traverse la moitié du globe pour avoir des informations alors que cet imbuvable prétentieux pété de fric savait tout ?! - Secret professionnel, il était tenu de ne rien te dire. - Et toi, alors ?! - Moi je suis ta mère, c'est différent. Et je travaille pour eux." La Bêta grommela et s'éloigna un peu en soupirant. Nora termina sa tasse puis se leva à son tour. "Je veux que tu saches une chose. Malgré les apparences, j'ai eu un mal fou à te laisser, chérie... Une mère est liée à tout jamais à son enfant, et je le sens encore aujourd'hui. Cependant, je ne regrette pas mon geste. J'ai fais ce qu'il y avait de mieux à faire. Il faut comprendre que l'Angleterre m'a sauvée d'une vie de servitude et de misère. Par principe, je ne tourne pas le dos aux gens qui me sortent d'une situation aussi précaire." Le patriotisme... mais pas envers l'Égypte. Voilà une valeur que défendait Nora sans en être pour autant aveuglée. C'est quelque chose qui peut échapper à beaucoup de monde, mais ce trait est commun à tous les agents du MI6... serait-ce suspect de rappeler que Joe était plus patriotique que le plus fervent natif d'Angleterre ? Étrange. Ces zones d'ombre ne traversèrent pas l'esprit de Sydney qui s'apaisait enfin peu à peu. Pourtant, il semblerait que Nora en sache bien plus sur le dernier des frères Shark qu'elle ne le laissait entendre. Et que celui-ci avait visiblement caché encore pas mal de choses à son entourage. Sydney s'était rapprochée de James, son roc. Malgré sa répartie, elle affrontait rarement les problèmes toute seule, elle ne s'en ressentait pas le courage. Son bras autour de celui du businessman irlandais, elle regarda sa mère avec un petit sourire. Nora regarda James puis croisa ses bras sur sa poitrine. "D'autres questions ? Un autre irrépressible besoin de me mettre sur le pilori de la mère indigne, peut-être ?" Moqueuse ? Non, enfin... c'est pas le genre de la maison... quoique quand on connait la fille, on est en droit de s'interroger. "Par contre, juste un détail... ce bébé n'est pas le vôtre et vous ne deviendrez pas mon gendre, au moins ?" avec un sourire en coin, malgré sa légère pointe d'inquiétude.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptyDim 11 Nov - 14:48


« Merci beaucoup. » Il se leva donc, fit une brève révérence – plaisantin oblige – avant de suivre le dénommé Jalhil, jusqu’au fond du couloir. « Pardon, je ne sais pas comment ça se passe en Egypte, mais les Américains n’ont pas besoin d’aide pour faire ça, je vous remercie. » avait-il alors articulé à l’arabe qui s’apprêtait à le suivre même à l’intérieur des commodités. Il avait beau être gay, il avait tout de même ses préférences, et les musulmans n’en faisaient pas partie, loin de là. Sans compter qu’il n’était pas ici pour prendre du bon temps. Sauf évidemment, si James changeait de bord entre temps. L’espoir fait vivre comme on dit. A l’intérieur, s’occupant de satisfaire d’abord son besoin naturel, Ollister s’intéressa ensuite à la décoration de la ‘grande’ pièce. Tant de mètres carrés gaspillés pour une si petite utilité. Etrange. Enfin, ce qui le poussait à se montrer curieux était surtout la ventilation. Réflexe professionnel, ne cherchez pas à comprendre. Dans l’autre pièce, James lui écoutait toujours le discours de la mère de Sydney, lui prêtant attention par pur respect conventionnel, cela va de soit. « Nul stratagème n’est infaillible. » S’il n’était pas de nature aussi patiente, il l’aurait sans doute égorgée. Comment pouvait-on se montrer aussi insensible, aussi dure, à l’égard de sa fille unique ? Fille qu’on avait lâchement abandonnée des années auparavant pour satisfaire son narcissisme patriotique ? Elle le dégoûtait véritablement. Lui aurait tout donné pour sa famille, si bien qu’il ne pouvait comprendre ce genre d’attitude. Elle n’avait pas honte, ni ne culpabilisait d’être aussi franche et tranchante. A croire que Sydney avait un cœur de pierre, qu’elle ne ressentait rien. « Madame, je ne cherche pas à vous imposer ma vision des choses. Ce que vous avez fait à votre fille, que vous le compreniez ou non, aucun parent digne de ce nom ne l’aurait fait. Ne déformez pas mes paroles. Je n’ai jamais prétendu n’avoir que des qualités en tant que père. Mais à défaut d’avoir perdu ma compagne, j’ai tout fait pour ne pas perdre mon enfant. » répliqua James du tac au tac sans la quitter des yeux une seule seconde, les mains dans les poches de son pantalon, alors qu’Ollister avait réussi, à l’autre bout de la résidence, à échapper à la surveillance de son ‘guide’ pour visiter un peu les lieux.

Joe R. Shark, était un business man, tout comme lui. Aussi imprévisible, peut-être même plus. Et qui avait pour philosophie de ne rien laisser au hasard. Et il était au courant depuis le début. Une information de dernière minute qui bouleversa sa nièce, laissant James songeur. Il n’avait pas à le juger. Joe n’était pas fautif, bien au contraire. Il avait toujours été très clair au sujet de Sydney. Il ne l’avait jamais élevée en tant que parente, ne l’avait jamais mise en danger, n’avait jamais été très tendre à son égard jusqu’à ce son frère de cœur tombe amoureux de la jeune femme. Ce n’était qu’à partir de ce moment-là que Sydney avait su qu’elle avait une ‘famille’, exception faite du jeune Maxwell. Cependant, il y avait une chose sur laquelle il convenait avec Sydney. Si Joe était au courant, il aurait dû au moins lui en parler. Après tout, ils se connaissaient bien et s’appréciaient tout autant. Mais peut-être que l’Anglais avait choisi de se taire pour laisser une chance à sa nièce, la sachant protégée par le milliardaire, de rencontrer celle qui était à l’origine de toute cette histoire ? C’était ce en quoi James voulut croire en tous cas. Une fois rentré à San Francisco, il allait d’ailleurs s’enquérir des véritables raisons qui avaient poussé le grand requin blanc à lui taire ces renseignements, alors qu’il savait très bien qu’il devait se rendre en Egypte, en compagnie de sa chère nièce. Finalement, la réponse vint d’elle-même. Le secret professionnel. C'est-à-dire ? Joe était professeur de littérature, et éditeur. A moins que son frère n’ait écrit un livre ou n’ait été à la fac, quel rapport y avait-il avec le secret professionnel ? Tandis que Sydney poursuivait avec sa mère, James lui, préféra songer aux derniers mots prononcés par leur hôte. Il n’y avait qu’une seule explication possible, à laquelle il ne se serait jamais attendue et qui le rendaient plus suspicieux qu’il ne l’avait toujours été, envers Joe. Il faisait partie du milieu. Du Gouvernement Britannique, si vous préférez. Un agent sous couverture. Mais comment, depuis quand … tant de questions qui demeuraient sans réponse, à l’heure actuelle. « Sydney ? » Il n’avait même pas fait attention à la remarque cynique lancée par sa mère, occupé à observer le visage défait de son amie. Un seul mot de sa part, et il l’emmenait loin d’ici. Quant à sa dernière question, il avait même esquissé un sourire, avant de croiser le regard de la jeune mère, comme pour réclamer son approbation. « Hum, pour quelqu’un qui veillait continuellement sur sa fille, vous n’êtes pas très aux faits des derniers évènements. Sydney et moi sommes très proches, c’est tout ce que je vous autorise à savoir.» Sa vie privée était sa vie privée. Elle n’avait pas à s’en mêler, pas après vingt années à jouer les fantômes, et surtout pas avec lui. Si Sydney avait porté son enfant, jamais James n’aurait permis qu’elle soit dans ce pays, ni à rencontrer cette femme. Trop dangereux. Ceci dit, il est vrai qu’il protégeait si bien sa vie privée qu’il y avait de quoi douter. Peu de gens savaient que Louna était sa fille, puisqu’il avait toujours parlé d’une ‘lointaine nièce’, afin de la protéger des médias. N’en parlons pas s’il s’agissait de son enfant à naître. Ou de sa future femme. « Cette idée vous dérange, apparemment. » ajouta le milliardaire, cynique au possible.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptyDim 11 Nov - 17:01



Pendant un bref instant, Nora avait regardé le coupe-papier sur le bureau comme s'il aurait pu faire un projectile merveilleux qui aurait transpercé le corps de James afin de le faire taire une bonne fois pour toutes. Malheureusement, si la mère était sans remords, la fille n'aurait peut-être pas été aussi insensible à cela. «... aucun parent digne de ce nom ne l'aurait fait.» Voilà la raison pour laquelle la matriarche Khelos avait été à deux doigts de faire une orpheline dans la famille O'Malley. Il est clair qu'il aurait mieux valu se retrouver à la rue, humiliée publiquement pour porter un enfant hors mariage et probablement traquée puis retrouvée par un émir jaloux qui l'aurait violentée jusqu'à en perdre la vie. Quant à sa fille, pas sûr qu'elle aurait eu le temps de pousser son premier cri si la mère avait quitté les services secrets pour se débrouiller par ses propres moyens. A l'époque où James avait eu sa fille, pas sûr qu'il ait manqué autant de ressources que la famille Khelos. Bref, elle prit sur elle et inspira en détournant le regard. Cet homme était borné, elle aussi, inutile de dire que cela ne les mènera nulle part.
Sydney, elle, restait étonnamment silencieuse. Adossée contre le torse de James, son regard était ailleurs. C'est pourquoi Nora ne prêta attention qu'à James qui, une fois encore, se permit de la critiquer dans sa propre maison. Qu'il ne remette pas seul les pieds sur le sol égyptien. Elle était fidèle au MI6... le reste des activités de la matriarche Khelos demeurait à sa discrétion. Il serait dommage qu'un businessman irlandais soit victime d'un fâcheux attentat comme on en voit malheureusement si souvent dans cette région du monde. "Sydney, tu as des fréquentations pour le moins... étranges." Pour ne pas dire désagréables, pénibles, irrespectueuses et confinant parfois à la sottise la plus profonde. C'est beau, l'amour. Bref, elle arqua un sourcil à sa remarque... quel humour. "Elle me dérangerait moins que cela vous dérangerait de m'avoir comme belle-mère." rétorqua-t-elle avec le sourire le plus aimable qu'elle ait en stock. Il faut dire qu'à ce rythme, les réunions de famille seraient à couteaux tirés. Au sens strict du terme. Pour essayer de passer à autre chose, Nora regarda sa fille avec un sourire un peu plus attendri. "Et pourrais-je savoir si c'est un petit-fils ou une petite-fille qui va se greffer à la famille ? - Une fille." Deux, en théorie... s'il n'y avait pas eu un accident pour tout envoyer en l'air. La voix de la Bêta restait étrangement détachée, chose qui n'était pas bon signe lorsqu'on la connaissait bien. Aussi bien que James, par exemple. "Et ton... enfin, l'homme qui partage ta vie, je pourrais le rencontrer ? - Non." Cette fois, le ton de la jeune femme s'était fait abrupt. De quoi faire froncer un peu les sourcils de Nora qui recula la tête pour marquer sa surprise. Sydney tourna enfin la tête vers sa mère pour la regarder. Elle n'avait aucune envie de mêler Noah à tout ceci. Elle comprenait une chose que sa mère ne semblait pas comprendre : sa famille, sa 'vraie' famille ne se trouvait pas entre ces murs. "Plus tard, peut-être." Pas avant qu'elle ait réglé ses comptes avec l'énigmatique Shark senior qui semblait toujours plus étrange à chaque fois qu'on cherchait à percer le mystère autour de cet homme. Pas avant qu'elle et Noah soient définitivement installés.

Après quelques minutes au cours desquelles Sydney en profita pour demander s'il n'y avait aucun cas de maladie ou malformation héréditaire du côté maternel de la famille - but premier de ce voyage, quand même - Sydney, James, Ollister et tout le monde prirent congé de la villa Khelos. Une fois dans la voiture qui repartit, la jeune femme regarda à travers la fenêtre avec un étrange sourire. Un sourire rêveur. "C'est drôle, James... je pensais que ça me ferait quelque chose d'exceptionnel de rencontrer ma mère biologique mais au fond... je n'ai rien ressenti. Elle m'a donné la vie... mais ce n'est pas elle qui fait ce que je suis aujourd'hui." Voilà la raison pour laquelle elle ne s'était pas offusquée au même point que l'Irlandais : les paroles de Nora ne l'avaient pas atteinte. Cela y serait parvenu si elle lui accordait de l'importance, or c'est par ce manque de réaction que Sydney s'était aperçue que connaitre cette femme ne lui apporterait finalement pas autant que ce à quoi elle pouvait s'attendre. "J'aurais presque porté plus d'attention à Ollister, c'est dire ! T'emballes pas, chéri, c'était pas un compliment." lança-t-elle à l'intéressé en mimant un baiser à distance avec ses lèvres. "Alors, tu vas aller voir ton 'ami', maintenant ?" hasarda la jeune femme avec un air toujours aussi sceptique.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptyLun 12 Nov - 4:29


Nora avait sa version des faits, elle avait fait un choix. Mais James, pour une multitude de raisons, ne convenait pas que ce choix fut le bon. Certes, une partie de son histoire laissait entendre qu’elle avait agi pour protéger sa fille, lui assurer un avenir décent, mais d’un autre côté, elle ne semblait éprouver aucun remords et en parlait d’un air tellement mécanique, qu’il doutait des véritables raisons qui l’avait poussé à abandonner Sydney. Elle aurait beau vouloir bien faire, prétendre avoir agi dans le seul intérêt de son enfant, le milliardaire avait aussi conscience que son pays lui importait beaucoup trop. Ce qui était une qualité majeure chez un militaire, mais qui n’avait pas sa place dans le cœur d’un parent. Aucun parent digne de ce nom n’abandonnerait son enfant, oui, il insistait sur ce point. Parce qu’elle avait parlé de la ‘pauvreté’ dans laquelle elle n’aurait su vivre si elle avait choisi d’élever sa fille, qu’elle avait parlé de ‘transaction’ avec les Owens, qu’elle n’avait pas contacté Sydney jusqu’à maintenant. Un choix de mots qui la rendait coupable aux yeux de l’Irlandais, autant par le passé que dans l’avenir. Une autre raison qui le rendait suspicieux de cette femme, et qui l’avait conduit à poser une main sur la taille de la Bêta, pour le rassurer qu’elle n’avait rien. D’ailleurs, il lui paraissait étrange que Sydney n’ait eu aucune réaction ‘excessive’, elle qui agissait toujours dans la démesure. Pourquoi ? Sans doute qu’elle réfléchissait. Lui en avait déjà assez d’avoir son Egyptienne de mère sous son nez. Elle avait une assurance arrogante qu’il méprisait et qui l’amusait en même temps. Comme si le monde était à ses pieds, uniquement parce qu’elle faisait partie des services secrets britanniques. Certes, il y avait de quoi se méfier parce qu’elle possédait la connaissance de l’espionnage. Mais elle n’était pas riche à milliards. Et avec l’argent, que ne peut-on pas obtenir de nos jours ? Il ne suffisait d’avoir les pleins pouvoirs, il fallait aussi un bon carnet d’adresses, et James était prêt à parier que ses contacts étaient plus dangereux, sinon plus puissants que tout le gouvernement britannique en personne. Il n’y avait pas uniquement des business man, mais des hommes politiques, la mafia, des hommes et des femmes recherchées depuis toujours et qui passaient inaperçus. Il n’avait jamais exercé d’activité purement illégale, mais il y avait une partie de lui-même que même Nora ignorait. Une partie plus sombre dont elle devait se méfier, car il ne lui ferait pas plus de cadeaux qu’elle, si elle s’avisait de poser les pieds sur le sol américain, ou irlandais. « Je ne vous le fais pas dire. » l’interrompit brusquement le milliardaire avec un regard dans sa direction. Etrange et, inutile à son sens. « Touché ! » avait-il néanmoins admis avec un sourire lorsqu’elle fit référence à leur possible lien filial dans l’avenir. Nul doute qu’il y aurait des morts, et pas forcément ceux que l’on croit si cela devait se produire. Quant à Noah, Sydney avait bien réagi. A ce sujet, James n’avait pas à intervenir, mais il avait pensé tout comme son amie, que mêler l’écrivain, un homme certes qui avait de l’argent, mais d’une innocence absolument incomparable, à toute cette histoire, lui ferait prendre un gros risque. C’était comme relâché un poisson à l’océan, au milieu d’un banc de requins.

Plus tard, alors qu’ils avaient tous pris congé de la mère de Sydney, et qu’Ollister eut brièvement expliqué à James qu’il avait manqué de se faire manger la fesse droite par deux énormes doberman, Sydney prit la parole, devant le regard soucieux de son ami. « Et tu peux en être fière, Sydney. » murmura l’Irlandais dans un souffle. Il n’aurait pas pu dire qu’il était désolé par cette nouvelle, d’une part parce que ce n’était pas vrai. D’autre part, parce que Sydney ne paraissait pas peinée de se savoir différente, peut-être même indifférente à sa mère biologique. En attendant, Ollister venait de sourire en lui lançant un regard cynique, mais sans pour autant lui répondre. Si James cherchait à rassurer Sydney, lui avait l’impression qu’elle était déçue, du moins, une partie d’elle-même qu’elle ne connaissait pas encore. Pour avoir connu de tels regrets un jour, l’homme de main savait qu’une fois rentrée à San Francisco, elle repenserait à sa mère, qu’elle le veuille ou non. Et il n’avait pas envie de la taquiner tant qu’elle n’aurait pas mis ses idées au clair. A chacun sa méthode d’interprétation. « C’est ce qui est prévu, oui. Mais d’abord, on te dépose à l’hôtel. Je t’ai réservé une suite. Présidentielle, cela va de soit. » ajouta James avec un grand sourire, comme pour lui remonter le moral. Hors de question qu’il l’emmène avec lui. Ce qu’il avait à faire, elle ne devait pas le savoir. Parce que c’était dangereux, parce que ce n’était pas légal, parce qu’elle n’aurait sans doute pas approuvé la démarche. Il allait tuer un homme. De ses propres mains. Et il ne voulait agir ni devant une amie, ni devant son enfant. C’était comme ça.

Une fois au fameux hôtel, cinq étoiles s’il vous plait, situé en plein dans la ville de Tunis, toute la troupe se fit conduire jusqu’à la fameuse suite, là où James donna à pourboire aux deux jeunes rooms qui avaient porté leurs maigres bagages – maigres au sens où ils étaient trois et que la majorité des valises appartenait à Sydney – et s’apprêtait à laisser la jeune femme seule, en compagnie de deux hommes qui veilleraient dans la chambre d’à côté, en cas de besoin. Les hommes d’Ahmed, dont il ne se séparerait pas avant d’avoir quitté le sol Egyptien. « Je serais de retour dans deux heures, environ. » Ses doigts se refermèrent autour des deux bras de la Bêta, tandis qu’un soupir s’échappait de ses lèvres. « Sydney, je sais que je ne pourrais pas te retenir d’aller faire les boutiques, aussi je ne te demanderai qu’une chose : de me promettre de te faire accompagner par les hommes d’Ahmed si tu dois sortir. Et de porter un voile, c’est très important. » Devait-il être tout à fait sincère au risque de l’effrayer ? Peut-être bien. Sachant à quel point elle était bornée par moment, il préférait encore qu’elle ait peur de la coutume Egyptienne, que de la subir par imprudence. « Dans ce pays, les femmes sont soumises aux hommes. Je sais que c’est archaïque, mais tout repose sur la religion d’Allah, leur dieu. Et Allah a malheureusement donné plus de pouvoir aux hommes, qu’aux femmes. Elles doivent être voilées pour ne pas qu’un homme puisse les voir, sous peine d’être elle-même traitée de … prostituée, voire de femme adultère si elle est mariée. Et tu es enceinte, Sydney, alors méfie-toi. Même si es une étrangère pour ces gens, ils ne feront aucune différence et n’hésiteront pas à te faire du mal si tu ne m’obéis pas. C’est pour ton bien, d’accord ? Promets-moi que tu suivras mes conseils à la lettre. » insista l’Irlandais en soulevant son menton de son index, tandis qu’Ollister commençait à s’impatienter près de la porte. « O’Malley, il faut qu’on y aille. Elles est adulte et même si elle est blonde, elle ne peut pas être si … » « OLLISTER ! » « Je t’attends dehors. » C’est ça, attends-moi dehors, ça vaut mieux.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptyLun 12 Nov - 17:16



Le domaine familial avait toujours été très obscur pour Sydney. Un père mort avant sa naissance, une mère biologique l'ayant mise dans les bras d'un autre couple, un même couple qui lui ment toute sa vie sur ses origines, un frère adoptif déséquilibré qui tente de l'assassiner, un neveu adoptif récupéré, une fille à naître qui ne connaitra probablement jamais son père biologique et maintenant, Noah qui venait se greffer à tout ceci. La belle n'avait jamais eu de modèle stable dans la durée, hormis lorsqu'elle n'était qu'une petite fille ignorante. En plus d'un an, la famille de Sydney avait été chamboulée de part et d'autres. Elle s'était même trouvée un oncle dénué de toute humanité - d'apparence... quoique. - et deux cousins dont un qu'elle adorait taquiner. D'ailleurs, prenons l'exemple de Benedikt. Pourquoi s'amusait-elle autant à l'embêter et à le câliner dès qu'elle le pouvait ? Parce que Sydney avait une peur maladive qu'on l'oublie. De ne pas compter pour les autres. Son narcissisme n'était pas entièrement gratuit, elle avait besoin d'être au centre de l'attention pour se sentir en sécurité. Peu de gens prenaient la peine de comprendre toute la fragilité qui alimentait l'étonnant caractère de la blondinette. Elle avait autant de répartie que de mal à affronter les problèmes seule. Une personne l'avait bien compris : Noah. James aussi, sans aucun doute. Logan. Mais malheureusement, les gens la voyaient plus souvent telle qu'elle cherchait à paraitre : une diva sans-gêne et souvent trop franche. Les apparences étaient décidément un domaine dans lequel elle excellait.
"Je sais." répondit-elle simplement avec un sourire en coin, déposant une main sur son ventre arrondi. C'était sa façon à elle de remercier. Laissant de côté une bonne fois pour toutes le sujet "maternel", elle préféra s'intéresser à ce que James lui disait. Ou plutôt ce qu'il ne lui disait pas. Elle ne venait pas avec lui ? Pas de doute, il tenait vraiment à lui cacher quelque chose d'importance et cela n'avait rien d'une visite de courtoisie. On ne s'entoure pas de malabars juste pour discuter autour d'un thé. "La suite royale était indisponible, alors ?" releva-t-elle en relevant fièrement la tête. Bitch, please. Une fois arrivés à ce fameux hôtel, la troupe rentra dans les locaux et Sydney souriait déjà comme une enfant. Le luxe, elle adorait ça. Elle n'y pouvait rien et Noah avait beau chercher à lui faire apprécier les choses simples, la fashionista aimait les belles choses... et dans sa tête, 'belles' rime avec 'chères'. Pas étonnant que son banquier soit devenu son pire ennemi avant qu'elle trouve des hommes capables de combattre son découvert à coups de carte bancaire. Non, je vous vois venir : Sydney n'aimait pas Noah pour son argent, contrairement à d'autres femmes. Elle l'avait pris pour un banal libraire au départ... et elle l'avait apprécié tout autant. Alors l'argent de l'écrivain, c'était seulement la cerise sur le gâteau.

"Dans deux heures, tu dis ?" En deux heures, elle pouvait mettre les boutiques de Tunis à feu et à sang. Dépenser l'équivalent du PIB de l'Uruguay en robes haute couture, talons hauts, accessoires, etc... Et puis elle voulait trouver deux ou trois choses pour Max et Noah. Oui, quand même... ça ne représentera que 2% de ses achats, mais pensons un peu aux autres. James dût comprendre tout de suite car il anticipa sa future sortie sans aucune difficulté. Et un sourire machiavélique sur les lèvres de l'angélique Sydney confirma ses propos. En entendant qu'elle devait s'entourer des gardes du corps en cas de sortie, elle n'émit aucune protestation : qui allait lui porter ses sacs, si ce n'étaient pas eux ? Sydney, esclavagiste officielle de la gent masculine. Par contre, pour le voile, elle roula des yeux avec un air ennuyé. "Et il faudrait peut-être aussi que je rampe dès qu'un homme m'adresse la parole ?" lâcha-t-elle sur un ton agacé. "Leur dieu ? Je croyais que Allah, c'était un plat local à base de viande..." Irrécupérable. A elle toute seule, elle aurait presque pu déclencher une émeute si elle ouvrait un peu trop la bouche. Soudain, elle se mit à pouffer de rire en entendant l'explication de cette coutume du voile. "Parce que les hommes sont assez idiots, ici, pour ne pas reconnaitre une femme même quand elle est voilée ?!" Quelques hommes d'Ahmed se retournèrent à ces mots et fusillèrent la blondinette du regard en grommelant dans leur langue natale. "Quoi, j'ai dis une bêtise ?" Attention, Sydney n'était pas en train de se moquer de leur religion (enfin, pas trop). Elle essayait juste de comprendre la logique dans tout ça... et quand l'Occidentale Khelos essaye de comprendre les coutumes d'Orient, ça crée forcément quelques étincelles. Cependant, étant un peu apeurée à l'idée d'être lapidée en place publique, elle finit par hocher la tête en regardant James droit dans les yeux en ignorant totalement Ollister. "D'accord, je mettrais ce voile. Et même que je ferais la danse du ventre au premier qui m'aborde." En voyant les yeux de l'Irlandais s'écarquiller, Sydney éclata de rire en déposant une bise sur sa joue. "Je plaisante, trésor ! Allez, file !" lança-t-elle joyeusement en lui mettant une claque sur les fesses. Et au passage, à l'insu du milliardaire et sans qu'il ne puisse le remarquer en premier lieu, elle lui avait piqué sa carte bancaire... Cleptomane ? Pire que ça. Elle était d'une efficacité redoutable. Un jour, elle avait même réussi à faire les poches de Noah sans qu'il s'en aperçoive, malgré son côté parfois trop pudique. Comme pickpocket pour faire les boutiques, on ne fait pas mieux depuis Aladdin.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 5 EmptySam 17 Nov - 7:09

Oui, les lois des pays musulmans étaient archaïques, injustes, et horrifiantes, il était entièrement d’accord avec elle sur ce point. Surtout en tant qu’Européen habitué à la justice légale et non ‘divine’. Sauf qu’ils étaient en Egypte, et ne pouvaient se permettre de leur reprocher leur juridiction sous prétexte qu’elle ne convenait pas à leur vision du monde. Et James tenait à protéger la fantaisie naturelle de Sydney, envers et contre tout. « Evite de sortir des choses pareilles à l’avenir ! Tu veux te faire lapider sur la place publique ? » grommela Ollister en souriant aux gardes qui s’étaient retournés, outrés par la question posée par la jeune femme, dans le but de détendre l’atmosphère. « Allah est leur dieu, Halal concerne leur alimentation. Par exemple, ils ne mangeront pas d’animaux qui n’ont pas été rituellement préparés de leurs mains. Tu sais que dans la culture européenne, certaines personnes apprécient les abats, ou le sang ? Les musulmans n’en consomment pas, parce que dans leur culture, le sang est synonyme de ‘maladie’. » tenta de lui expliquer James tout en s’habillant de façon plus décontractée. Là où il devait se rendre, il n’avait pas besoin de se mettre sur son trente et un. A la limite, il aurait même pu porter un tee-shirt beige, un pantalon marron, des chaussures de rangers, un chapeau à la Indiana Jones, le fouet et le fusil en complément. Bref, le style du chasseur dans toute sa panoplie. Le gibier cette fois, avait intérêt à prendre ses jambes à son cou parce qu’il n’allait pas lui faire de cadeau. « Sydney … » soupira James en finissant de s’habiller. « …toi, tu es une étrangère dans ce pays. Aussi, la loi autorise que tu portes le voile au niveau du visage. En revanche, les femmes de ce pays portent ce qu’on appelle une ‘Burqa’. C’est un linge de couleur sombre, souvent noir, qui couvre l’ensemble de leur corps, et ne laisse apparaître que leurs yeux. Là-dessous, personne n’est à même de les reconnaître. » « Tu serais surprise de savoir à quel point ce pays va à l’encontre des droits de la femme et des enfants. » ajouta Ollister dans un murmure à son oreille. On aurait pu croire qu’il en était fier, lui, le grand macho. Bien au contraire, ses traits s’étaient durcis, et aucun sourire n’était apparu sur ses lèvres, signe qu’il ne respectait leur loi que parce qu’il était dans ce pays pour quelques jours. Mais au fond de lui-même, il était pour une guerre civile, et une guerre politique et internationale pour rompre avec ce régime dictatorial et scandaleux. Il ne faut pas croire. Malgré ses nombreux défauts, l’homme de main faisait encore la différence entre les bons et les mauvais. Sur ce, et après être persuadé que Sydney plaisantait en parlant de faire la danse du ventre aux hommes qu’elle rencontrerait sur son passage, les deux hommes quittèrent les lieux, avec chacun, ses préoccupations en tête. James lui, songeait à la jeune femme. Il détestait la laisser toute seule. Elle pouvait bien être majeure et vaccinée, n’empêche qu’elle avait une cervelle de moineau par moments, et qu’elle était enceinte. Deux raisons suffisantes pour qu’il soit inquiet tant qu’ils n’auraient pas quitté le territoire égyptien. « A dans deux heures. »

FLASHBACK

Il était étendu par terre, sur le sol carrelé de leur maison de la forêt. Le petit garçon qui n’avait que quatre années alors, fut horrifié par son regard vitreux, son teint livide, ses lèvres entrouvertes, et tout ce sang qui coulait, coulait encore, jusqu’à atteindre les premières marches des escaliers, là où il l’observait, muet. Il ne comprenait pas qu’il ne se lèverait plus pour lui faire son bol de céréales. Qu’il ne lui répéterait plus combien il l’aimait. Qu’il ne le prendrait plus dans ses bras, comme autrefois. Ce corps le fascinait. Allongé, immobile. Est-ce que c’est un nouveau jeu, deidi ? Qu’est-ce que je dois faire ? Il y eut un bruit dans la cuisine. Comme la porte d’un frigidaire que l’on claque trop fort. Et cet homme qu’il ne connaissait pas qui venait d’apparaître dans l’embrasure. C’est lui qui le dévisageait maintenant. Surpris d’abord, agacé ensuite. Pourquoi ? Il n’avait rien fait de mal. Il était juste descendu parce que deidi criait et qu’il n’arrivait pas à dormir. Dans le salon, tout était sens dessus dessous. Les coussins étaient en lambeaux, la fenêtre grande ouverte, le tapis recroquevillé sur lui-même, les bibelots en morceaux, la commode complètement fracassée. « Retourne dans ta chambre. » ordonna l’homme. Il avait une voix grave. Jamais James ne l’oublia. Tranchante, trop froide pour qu’un frisson d’effroi ne parcoure pas sa peau d’enfant à ce moment-là. Ni lorsqu’il lui mit une claque retentissante qui le projeta à son tour contre le cadavre de son père mort. Il pleura. De chaudes larmes qui n’eurent aucun effet sur l’inconnu si ce n’est de provoquer en lui une rage plus tenace encore lorsqu’il le ramena lui-même à l’étage, et l’enferma à double tours dans sa petite chambre. Plusieurs jours passèrent, durant lesquels l’enfant se remémora toute la scène, durant lesquels il fit de nombreux cauchemars. Il appela son père, encore et encore, sans que jamais celui-ci ne lui réponde. Pourquoi ? Est-ce que le jeu était terminé ? Il avait perdu ?

FIN DU FLASHBACK
« A quoi est-ce que tu penses ? » Trente ans plus tard, et un homme aux cheveux roux, au teint pâle, à la moue pensive observait le paysage qui défilait à travers la vitre. Son meilleur ami était à ses côtés, et paraissait inquiet de le voir aussi silencieux. « A mon père. » répondit-il simplement sans lever les yeux vers lui. Puis, le silence. Encore, jusqu’à ce qu’ils furent arrivés à destination, trente minutes plus tard. Une maison reculée dans la forêt. Tiens, il connaissait cet endroit. Du moins, il lui rappelait son passé. Son père avait toujours préféré la solitude au monde urbain. Raison pour laquelle James aujourd’hui, vivait dans un château, isolé de toutes civilisations. Le besoin de retrouver ses racines. « Je passe par derrière. Vous deux, avec moi. » annonça Ollister en posant une main confiante sur l’épaule de l’homme d’affaires. Il était toujours pensif. Ses yeux ne quittaient plus cette maisonnette. Il éprouvait cette sinistre sensation qui l’avait envahi lorsqu’il avait découvert son corps. « Pardonne-moi deidi, je sais que tu n’aurais pas aimé que je finisse ainsi. Mais je n’ai pas le choix. Je le fais pour toi. Pour nous. Je te l’avais promis. »

Il fit un pas, puis un autre, puis encore un autre. Il avait l’impression que ses jambes ne le portaient plus, qu’il pesait une tonne. Deux coups frappés contre la porte, et il patienta. Son souffle se bloquait dans sa poitrine. Trente ans qu’il attendait de le revoir, et jamais un jour sans qu’il ne repense à ce soir-là, lorsqu’il l’avait abattu de sang-froid. Pendant des années, James avait tenté de raisonner, cherchant dans les dires des psychologues, de quoi atténuer sa douleur, de quoi tuer son mal une bonne pour toutes. Sans résultat. Il avait besoin de savoir. De savoir pour quelle raison cet homme avait assassiné son père, sans une once de remords, devant son propre fils. Pourquoi il ne l’avait pas tué lui aussi. Des questions qui l’avaient rongé presque autant que le décès de la mère de Louna, il y a sept ans. A ce moment-là, il avait eu l’impression de tout perdre, comme la première fois. Sa personnalité avait alors changé. Définitivement. Cheryl avait vu le meilleur en lui, lui avait donné une nouvelle chance d’être un homme bien, de trouver enfin le bonheur après ce drame. Après qu’elle soit partie, il ne lui restait plus que ses démons intérieurs. Et ses yeux pour pleurer. « Oui ? » Il était là. Enfin face à face. Est-ce que tu te souviens de moi ? Son regard ne le quittait plus. Il était immobile, stoïque malgré la veine qui palpitait près de sa tempe, signe que la folie furieuse s’emparait peu à peu de tout son être. « Tu n’as pas changé. Quelques cheveux gris en plus, mais à part ça … » commença le milliardaire en le détaillant des pieds à la tête. Un peu d’embonpoint, plus que dans son souvenir. « Excusez-moi, est-ce qu’on se connait ? » répondit l’homme, surpris mais souriant. Un sourire qu’il aurait tôt fait de faire disparaître d’ici quelques minutes. Pour l’instant, l’heure était aux questions et aux réponses. Au passé. « En effet. Mais je comprends que tu m’ais oublié si vite après notre dernière rencontre. Je n’étais pas un souvenir très marquant, sans doute. » Il était calme, serein, presque chaleureux. Une attitude qui malgré tout, mettait son hôte mal à l’aise. Comme s’il avait compris. Comme s’il savait que derrière ce masque angélique, se cachait une part d’ombre. « Pardon ? D’où est-ce que je vous connais, au juste ? » Il commençait à perdre patience. Et si James n’avait pas été certain de le détester autant, nul doute qu’il aurait ri à gorge déployée devant cette peur qu’il sentait grandir en lui. « C’était un soir d’hiver de l’année 1982, à Belfast. » Ca y est, il venait de comprendre. Son sourire s’était éteint. Il était furieux à présent. Furieux ? Alors qu’il avait continué sa route comme si de rien n’était ? Alors qu’il n’avait pas eu à supporter l’horreur de la mort de sa propre famille ? Quelle ironie ! Pendant des années, James avait voulu le faire souffrir autant que lui avait souffert. Non pas en le tuant comme il avait prévu de le faire aujourd’hui, mais en agissant comme lui. En détruisant un à un les membres de sa famille. Il n’avait pas d’enfant, mais une femme. De toutes façons, il n’aurait jamais pu faire de mal à un enfant. Ni à sa femme d’ailleurs. C’était le problème avec les gens qui avaient une conscience. Ils ne pouvaient plus s’en défaire. En revanche, lui, il paierait pour son crime. Parce que les tribunaux égyptiens ne le condamneraient pas s’il les soudoyait. C’était la loi du plus riche dans le pays où l’homme était roi. Hors de question. Aujourd’hui, c’était lui, le plus fort. Jamais plus il ne lui échapperait, ni dans cette vie, ni dans une autre. « Tu ne m’invites pas à entrer ? Ce n’est pas très courtois. Au fait, je m’appelle James. O’Malley, comme tu dois t’en douter. » Sans un mot de plus, le milliardaire l’avait poussé à l’intérieur de la maison, avant de refermer la porte derrière lui. « Je…je suis désolé. » Quelle importance que tu éprouves des regrets maintenant qu’il est mort ? Tu n’es pas digne d’avoir tué un O’Malley. Assume au moins tes actes, prends tes responsabilités. Là, tu es ridicule. Pitoyable. Méprisable. « Pourquoi ? Parce que tu as tué mon père alors qu’il avait le dos tourné ? Ou parce que tu ne m’as pas tué lorsque tu en avais l’occasion ? » souffla James en se servant un verre d’alcool qu’il avait déniché dans l’un des placards. « Tu aurais dû me tuer. » ajouta t-il sans sourire en lui tendant un verre. Le dernier de sa misérable existence. « Je ne …voulais pas … c’était juste un contrat… je suis … » « …désolé, oui, j’ai entendu. » James avait toujours su faire preuve d’un calme olympien lorsque les circonstances l’exigeaient. Il n’était pas ici pour entendre ses excuses. « Pourquoi ce contrat ? Qui était le commanditaire ? Et où est-il aujourd’hui ? » Il n’avait pas toute la journée. Sydney m’attend, alors dépêche toi un peu. « Mort. Accident de la route l’an dernier. » Dommage, il aurait tellement aimé l’avoir au bout de son canon lui aussi. « Pourquoi l’avoir tué ? » Pendant plusieurs minutes, James l’interrogea, empêchant toute dérobade après avoir posé son silencieux en évidence sur la table. Comme une ultime provocation. Vas-y, prends-le si tu es de taille. « Voilà trente ans que j’attends ce moment. Comme tu vois, j’ai été très patient. » Plus que patient, la vengeance avait été son moteur de survie. Il allait enfin se débarrasser de ces nombreuses nuits blanches, de ce rire gras qu’il entendait à chaque cauchemar, de cette odeur puante et infecte de cadavre en décomposition, de ce regard froid qui l’avait tué une première fois, lorsqu’il était enfant. « Une dernière volonté ? » Après vingt minutes à discuter, comme de vieux amis autour d’un verre, l’heure était venue. « Dis à ma femme que je l’aime. » « Promis. » La famille n’avait rien à voir dans cette histoire, il pouvait bien faire ça pour lui. Tapotant sur son téléphone portable, James composa le numéro de son homme de main, situé à deux pas d’ici. « C’est moi. Il a parlé. » Le fait qu'il ait parlé signait son arrêt de mort. Mais James ne se salissait jamais les mains. Jamais. Des larmes roulaient le long de ses joues. Pas seulement de joie d’avoir été libéré de ce lourd fardeau, mais de tristesse. Deidi, pardonne-moi. Il avait marché sur plusieurs kilomètres dans l’espoir de trouver une raison à toute cette histoire. Une tragédie. L’homme, qui se prénommait Garrett, avait finalement tout avoué. Les raisons du meurtre de son père, son exil en Egypte, son mariage avec une certaine Jocelyn, une Irlandaise elle aussi, … ses regrets, auxquels James n’accorda aucune sorte d’importance si ce n’est à la fin, lorsqu’il repartit en direction de la ville, retrouver Sydney et les siens. Derrière lui, cette forêt. A l’intérieur, la maison où avait vécu Garrett pendant près de 8 ans. La porte était entrouverte, le sol était tâché de boues, de terre et de feuilles. Sur la table du salon, deux verres vides de toute boisson. L’un d’eux avait d’ailleurs était précautionneusement nettoyé pour éviter que l’on retrouve l’ADN de son propriétaire. Sur la chaise, reposait le corps de l’homme. Les yeux grands ouverts, les poignets et les chevilles attachés. Du sang s’écoulait de son oreille. De sa bouche entrouverte, de ses narines. La peau de son crâne avait pris une couleur bleue qui allait parfaitement avec la tâche mauve de son poitrail. Ainsi qu’avec le noir de ses genoux. Brisés. Même torturé, l’homme avait su se montrer digne. Il n’avait pas pleuré. Juste crié. Des cris étouffés par le scotch qui avait retenu ses lèvres durant ces cinq minutes, avant qu’une balle de l'arme d'Ollister, en pleine tempe, ne mette un terme à toute cette histoire. Et que le chapitre ne se referme. Enfin. « Je meurs de faim. » La voix d’OIlister à ses côtés le sortit de sa léthargie. Il ne souriait toujours pas. L’homme de main était insensible à la mort d’un monstre tel que Garrett. Il ne s’en souciait déjà plus. James, malgré ses tourments anciens, n’éprouvait aucun plaisir à agir de la sorte. Il n’avait pas eu le choix, c’est tout. Il n’en était pas fier, mais c’était lui ou cet homme. Le choix avait été vite fait. Ce n’était pas seulement une question de vengeance, c’était aussi une question de survie. « Rentrons maintenant. Brûlez le corps. » ordonna t-il aux hommes d’Ahmed qui s’exécutèrent en silence. Aucune trace, même la balle qui avait servi de potence fut conservée.

THE END
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