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L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney

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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyDim 30 Sep - 18:04



"Oh mais il a le droit d'être marié, c'est pas comme si j'allais lui sauter dessus. J'ai mieux sous la main, pour ce séjour..." glissa l'insupportable princesse égyptienne en regardant intensément Ollister avec un sourire pervers au possible. Pour un peu, elle lui aurait même pincé les fesses, quitte à en perdre l'usage de sa main. James savait comment s'y prendre avec Sydney et n'en faisait pas autant que l'homme de main de ce dernier. Plus il se montrait excédé et plus elle avait envie d'en rajouter une couche pour voir jusqu'où elle pourrait presser sa jolie frimousse. Pénible ? Et ce n'est rien que de le dire. Toujours est-il qu'elle se moquait éperdument de l'état marital de celui qui les recevaient. Premièrement, une alliance n'avait jamais repoussé Sydney lorsqu'elle avait eu envie de satisfaire certaines envies... Tant pis pour la demoiselle qui se voit trompée, si son homme était réellement amoureux d'elle, jamais il n'irait voir ailleurs. Deuxièmement, Sydney avait mieux à la maison. Elle n'était pas à proprement parler en couple avec Noah, ne savait même pas si elle en était amoureuse... mais résumons, vous voulez-bien ? Elle vivait avec cet homme, élevait un enfant - bientôt deux - avec lui et n'avait aucun rapport sexuel avec lui. C'est simple, on aurait pu croire qu'ils étaient déjà mariés depuis deux décennies. Sydney regardait de moins en moins les autres hommes comme des conquêtes potentielles... mais en revanche, elle commençait à faire des comparaisons entre Noah et eux. Et ça, ça veut tout dire. C'est exactement ce qu'elle avait commencé à faire avec James avant qu'ils ne mettent fin à leur relation intime : c'est le signe selon lequel elle prend un homme comme échelle par rapport à d'autres. Conclusion, elle s'y attache inconsciemment. "Dormir avec les chameaux...? Pauvres bêtes." Décidément, elle ne s'arrêtera jamais. A chaque fois que Sydney partait dans un endroit précis, il lui fallait une tête de turc, une personne sur laquelle se défouler. Pour le séjour, il s'agirait d'Ollister.

La Bêta fut contrainte de se pousser parce que l'excellent Mac décida de se rapprocher de son patron. "Entre le lit d'une future mère célibataire et d'un névrosé compulsif clairement attiré par son patron, cruel dilemme." Nouveau sourire de chieuse intégrale sur le visage. Si Sydney n'était pas une lumière en règle générale, elle était en revanche particulièrement perspicace sur les relations humaines. A commencer par les attirances. Ollister regardait son patron avec une grande subtilité que Sydney connaissait bien, faisait tout pour les séparer lorsqu'elle le collait trop, et enchaînait quelques allusions plus ou moins tendancieuses qu'une personne moins avertie que la future mère n'aurait pas remarqué. Et James confirma ses dires en soulevant l'existence d'objets qui, quoique pouvant toujours servir, n'avaient sans doute pas eu une place au hasard dans la valise de notre bon ami Ollister. "Grand coquin, va. Tu devrais être content, chéri, il avait au moins prévu le lubrifiant." dit-elle en mettant une petite tape taquine sur les fesses de James avant de commencer à explorer la chambre dans les moindres recoins comme une petite fille qui découvre la nouvelle maison dans laquelle elle va habiter. De quoi mettre le troisième de ce trio dans un embarras ou une rage encore plus important(e). Sérieusement, Ollister s'imaginait passer une nuit avec James ? Après, peut-être que celui-ci s'était découvert certains penchants qu'elle ignorait à son propos - ce ne serait pas le premier secret qu'il garderait jalousement.

Finalement, la belle se laissa tomber sur le lit et croisa les jambes dans une posture quasi royale. On a la classe ou pas. "Demain matin ? D'accord !" Une nuit dans ces draps sera certainement des plus profitables. En revanche, ce que James avait peut-être oublié, c'est que Sydney ne pouvait pas dormir toute seule dans la même pièce qu'un homme. Il allait dormir dans le même lit qu'elle ne serait-ce que pour qu'elle puisse se coller contre lui et être certaine d'avoir une peluche grandeur nature. Irrécupérable, la miss Khelos. Il était hors de question que James dorme sur le canapé. "Bon, Mac, on ne te retient pas ? A moins d'un plan à trois improvisé, bien sûr..." Regard de prédatrice et sourire d'allumeuse. Toi, coco, tu ne seras en paix qu'à la fin de ce séjour. Soudain, elle parla sur un ton qui portait sur la confidence un brin moqueuse. "Je suis sûre qu'il y a quelques gardes du corps que tu pourrais te mettre sous la dent... ou ailleurs." Classe, vraiment classe. Techniquement, c'est à ce moment qu'il détalerait de la chambre en grommelant, ou bien qu'il se jetterait sur elle pour l'égorger à mains nues. Horripilante, c'est le mot.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptySam 6 Oct - 20:56

« Sydney, le jour où ta main ne fera qu’effleurer le col de ma chemise, tu n’auras même pas le temps d’avoir mal que tu l’auras déjà perdu. » Menace tournée de manière très élégante par un homme qui savait respecter les convenances. Son regard noir se perdit une fois encore dans celui de la Bêta, avant de faire un tour complet dans leurs orbites. Dieu que cette fille est agaçante ! « A quand remonte votre dernière relation sexuelle, mademoiselle Khelos ? Oh pardon, il est vrai que dans votre état … » Regard de bas en haut d’un air arrogant et cynique « …aucun homme n’aurait envie de vous approcher. De près ou de loin. » En résumé, elle manquait d’activité sexuelle, et cela se voyait dans son choix de garde-robe, ou dans les rondeurs de ses cuisses, son ventre, ses hanches. Bref, dans tout ce qui faisait d’elle une femme comme une autre. Mais vu qu’Ollister était gay et détestait la gent féminine, pire encore lorsqu’il s’agissait de cette dinde blonde, il n’allait pas non plus cesser de la tourmenter tant qu’elle lui tirerait dans les pattes. A charge de revanche, comme on dit. « Et un homme qui a déjà un enfant, ne s’embarrasse pas d’un nouveau fardeau en pleine croissance. » « Et ne change pas de bord non plus. » ajouta aussitôt James pour mettre fin à leur ridicule petite querelle de gamins. « Bonne nuit, Ollister. » Sur ce, chacun se dirigea vers sa chambre, non sans que ce dernier ne soit en mesure d’ajouter, dans un murmure qui n’échappa pas à l’Irlandais, lui arrachant même un sourire de désespoir. Il fallait vraiment qu’il règle ce problème d’attirance avant d’y laisser des plumes. « Oui … au moins, j’ai prévu le lubrifiant. » Très drôle. DEHORS, maintenant ! « La zoophilie me parait être une meilleure option que de coucher avec … » « J’AI DIT : BONNE NUIT. » Pas possible, il allait devoir les avoir à l’œil ces deux-là. Même sa propre fille ne se comportait pas de façon aussi puérile. A croire qu’il s’agissait d’une sorte de jeu pervers qui apporterait victoire à celui qui aurait le mot de la fin. Et, alors que James était en train de retirer sa cravate, afin d’être plus à l’aise, on entendit juste derrière la porte, la voix de ce cher Ollister, grave et emmerdante à souhait. « Je vais le tuer, je vais le tuuuerr ! » « Bonne idée Moby Dick, je vais aller vérifier ça. Bonne nuit vous deux. » Ca y est, on peut enfin dormir tranquille ? Déboutonnant ses revers de chemise en soupirant, James attendit patiemment qu’il n’eut plus aucun bruit dans les couloirs, avant de se diriger vers le canapé de la chambre, non sans jeter un dernier regard fatigué à Sydney. « Bon, d’accord, on partage le même lit. Mais c’est uniquement pour que je ne t’entende pas râler du début à la fin et pour pouvoir dormir. Bonne nuit, Sydney. » Un dernier baiser sur le front, et le milliardaire s’engouffra sous les draps moelleux, ne faisant qu’un seul sommeil jusqu’au lendemain matin. Là où une voix s’éleva de derrière la porte de leur chambre, celle d’Ahmed qui était censé les emmener à l’endroit prévu.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyMer 10 Oct - 5:49



"C'est moche, la jalousie. Tout ça parce que moi, je dors avec toi et pas lui." Cinq ans. L'âge mental, c'est à peu près cinq ans. Et aussi bien l'un comme l'autre. En fait, James devait avoir l'impression d'être au milieu d'un voyage scolaire et qu'on l'avait assigné d'office à la surveillance des deux gamins les plus turbulents de la colo. "En même temps, je ne vous vois pas du tout ensemble..." bougonna-t-elle avec un air distrait alors qu'elle sortait une nuisette pour femme enceinte. Dans un sens, elle avait un peu honte de se retrouver dans la même chambre que James alors que la dernière fois qu'il l'avait vue dans le plus simple appareil, c'était dans ce fameux hôtel de Barcelone, pour une nuit des plus mémorables. Elle avait la taille mannequin, une véritable déesse aux cheveux blonds, irréprochable de bout en bout. Et maintenant, elle avait l'impression de ressembler à une baleine. Au lieu de se déhancher comme elle en avait l'habitude, elle s'était vite glissée dans les draps puis regardait l'Irlandais de loin avec une petite moue façon Chat Potté. Elle n'avait aucune envie de dormir seule dans ce grand lit si froid... Et cette moue disparut lorsque le milliardaire céda de lui-même en venant se glisser dans les draps avec elle. "Bonne nuit, chéri !" ajouta-t-elle en déposant un baiser sur sa joue... juste avant d'entourer son torse de ses bras et se blottir contre lui pour dormir. Une vraie sangsue avec un visage angélique. Elle ferma les yeux rapidement et s'endormit de la même manière, bercée par la respiration régulière de son ancien amant.

Le lendemain, la voix d'Ahmed la sortit de son sommeil. "Ooooh, on dort, repasses plus tard pour les croissants, trésoor !" lança-t-elle d'une voix pâteuse en enfouissant ensuite sa tête sous un des oreillers. Oui, Sydney parle de cette manière à un émir, et ce dans sa propre demeure. Elle ne doute de rien, la demoiselle. En même temps, au mot "croissant" qu'elle avait elle-même prononcé, elle se rappela qu'elle avait faim. Heureusement, d'ailleurs... si elle avait dit "agrafeuse", elle ne s'en serait peut-être pas souvenu ! Elle se rua hors du lit en bousculant James sans s'en rendre compte puis ouvrit la porte à la volée, sans se soucier de savoir qu'elle était presque à moitié nue devant le propriétaire des lieux. "Et y a rien à manger ?! Oh, siiii, ça sent bon dans le grand salooon !" Et c'est avec la même absence totale de pudeur qu'elle quitta la chambre en courant pieds nus vers le salon où un petit-déjeuner était servi. Et ce, sous le regard à la fois médusé et intrigué de quelques hommes à la solde d'Ahmed. Pour la bienséance et la couverture du corps, on repassera, l'appel du ventre est plus puissant. Des tornades blondes montées sur ressorts, ils ne devaient pas en voir très souvent, c'est sûr ! C'est donc en simple nuisette qu'elle s'installa à table pour dévorer ces victuailles avec un appétit incroyable. Femme enceinte oblige. Et bonjour les mélanges... James et Ahmed ne tardèrent pas à la rejoindre, peut-être aussi surpris que le reste des personnes ayant croisé le chemin de la fashionista. "Je ne partirai pas le ventre vide ! Et si vous avez faim, vous feriez bien de vous dépêcher, les cocos !" lança-t-elle comme un joyeux avertissement avant d'engloutir une grappe de raisin à vitesse grand V.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyDim 14 Oct - 14:30

« Oui, ce doit être ça le problème. » ironisa James en se penchant pour embrasser le front de la jeune femme. Pas du tout le fait qu’ils n’arrêtaient de se chamailler et que Sydney trouvait toujours un prétexte pour l’embêter. « Merci, ça me va droit au cœur. » continua le milliardaire en riant. Pourquoi n’allaient-ils pas ensembles ? Allez savoir, dans la tête de Sydney, il y avait sans doute tout un monde qu’elle s’était forgée. De toutes façons, l’heure n’était plus à la discussion. Il était tard, et il n’y avait déjà plus un bruit, exceptés les pas des gardes qui claquaient parfois devant leur chambre, veillant à la sécurité optimale de l’émir et de ses invités. « Bonne nuit, Sydney. » soupira James avant de fermer les yeux, jusqu’au lendemain matin, songeant toute la nuit à sa petite Louna qui s’amusait à peindre la queue de Pantoufle, le chat de la famille, pendant que les deux dogues allemands s’esclaffaient par derrière. Un beau rêve.

Le lendemain matin, James s’était levé de bonne heure pour régler les derniers détails de leur excursion avec son homme de main, qui ne se gêna pas pour lui demander comment s’était passée sa nuit, et s’il n’avait pas envie de changer de chambre. Ne sait-on jamais, il allait peut-être finir par craquer à force. C’est ça, compte là-dessus. Une fois que tout fut mis au point, le milliardaire retourna dans la chambre, occupée par Ahmed qui venait d’apporter le petit déjeuner, surpris de découvrir une Sydney pas tout à fait réveillée, mais aussi insolente que d’ordinaire. Insolente, parce qu’il était émir, et que l’on ne parle pas ainsi à un homme aussi puissant. Mais bon, que voulez-vous, on ne change pas aussi facilement, et surtout pas la Bêta. « Sydney… réveille-toi… » Nouvelle tentative du professeur, avant que le mot ‘croissant’ ne parvienne aux oreilles de la mademoiselle, qu’elle ne jette les draps par-dessus le lit, et ne bouscule James au passage pour courir en direction de leur hôte, surpris, et limite paniqué de ce ressort sur pattes. Les Américaines sont très énergiques, parait-il. Tout ça, sous le nez des deux hommes, et en nuisette s’il vous plait. Bah oui, ça fait plus glamour, forcément. « Euh… Sydney… » Trop tard. Elle avait déjà visé le salon qui regorgeait de délices égyptiens. Dattes et autres croissants fourrés aux pruneaux. « Non, merci, je tiens à mes mains. » ironisa Ahmed devant l’invitation de Sydney. Comme quoi, même lui avait compris que plonger les doigts pour attraper, ne serait-ce qu’un raisin, serait aussi risqué que de plonger dans une eau remplie de requins. « Et moi, j’ai déjà bu un café. » énonça simplement James en souriant devant l’appétit vorace, mais non moins touchante de son amie. Qui le lui reprocherait, elle mangeait pour deux, désormais. « Tiens tiens, j’en connais une qui va devenir obèse à force. O’Malley, la voiture est prête. Ahmed, ce fut un plaisir. Merci pour tout. » Le diable qui montre le bout de sa queue, vêtu de la tête aux pieds comme un homme d’affaires, le sourire carnassier du fauve qui attend son heure de gloire. Ollister en personne. « Sydney, habille-toi. Je t’attendrai à l’entrée. » Plus une minute à perdre s’ils voulaient que tout marche comme prévu. James avait l’intention de cueillir l’assassin de son père aujourd’hui même. Il n’était pas venu faire les soldes, ni manger les dernières saveurs orientales. « Et les hommes ? » « Ils sont 6. Les meilleurs. Tu peux compter sur eux, je leur fais entièrement confiance. » murmura Ahmed pour éviter que Sydney ne les entende. Pourquoi des hommes, alors que James avait déjà ses propres hommes de main ? Mystère.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyVen 19 Oct - 17:25



"Bah… je ne vais pas manger vos mains…" prétexta Sydney en fronçant les sourcils, ne comprenant pas l'ironie dont fit preuve Ahmed. En même temps, elle n'était pas encore tout à fait réveillée. Vers quatorze heures, elle devrait à peu près être opérationnelle. Et encore. Après avoir englouti trois croissants aux pruneaux pratiquement à la chaîne, elle s'était jetée sur les dattes. Un peu trop vite, d'ailleurs. Elle les recracha en prenant une mine dégoûtée. "Ah, mais c'est quoi cette horreur ?!" Bonjour, mademoiselle Khelos, critique culinaire. Ce fut à ce moment précis qu'Ollister rentra dans la pièce. Timing parfait. "Non, je parlais de ces machins-là, pas de toi." Elle ne l'aurait jamais comparé à une horreur. Un gnome, peut-être ? Ah non, ça c'est Edward, rapport à son côté irlandais. Elle finira bien par lui en dégoter un qui lui collera à la perfection. "L'obèse en question a passé une excellente nuit dans les bras de James, merci de demander." lança Sydney en accordant son sourire le plus hypocrite à Ollister. Tu veux jouer, junior ? On va jouer. Mais il va falloir accepter ta défaite. Regardes, écoutes, apprends et pleures. "J'espère que les chameaux étaient de bonne compagnie. A chacun ses fantasmes." Deuxième service. Ce type était peut-être riche et impressionnant, mais si tous les hommes de sa trempe impressionnaient Sydney, elle serait donc soumise à environ 40% de son entourage. La jeune femme avala encore trois autres croissants, descendit deux cafés - le truc à ne pas faire quand on veut une Sydney gérable - un chocolat chaud et fonça s'habiller. "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir me mettre…" murmura-t-elle en retournant à la chambre, se baladant toujours en nuisette sans éprouver la moindre pudeur. La phrase qui tue. Vous en avez pour au moins trente minutes d'attente rien que pour les sous-vêtements, les gars. Dans la chambre, elle finit par opter pour une grande robe dans un style un peu toge romaine, couleur chocolat. Ajoutez-y une paire de bottines en cuir, un collier noir et deux bracelets en or fin, la voilà fin prête. Pour la coiffure, elle opta pour un élégant chignon déstructuré. Temps total de l'opération : trente-quatre minutes et quarante-cinq secondes.

Après s'être une fois encore admirée dans la glace - rapport à la rencontre avec sa mère, elle voulait paraitre à son avantage - des bruits de talons qui claquent se firent entendre vers l'entrée. Conquérante et sûre d'elle, Sydney fit enfin son apparition. Mise en scène, bonjour. Elle arriva au niveau d'Ahmed, James et Ollister puis tourna sur elle-même en faisant tournoyer sa robe au passage avant de poser sa main sur sa hanche. "Alors comment vous me trouvez ? Fabuleuse, oui, je sais." conclut-elle sans même attendre la réponse des trois hommes. Et surtout pas celle d'Ollister qui ne s'empêcherait de toutes manières pas de rétorquer quelque chose. Elle passa un voile léger et brun pour compléter l'ensemble puis s'approcha d'Ahmed avec un immense sourire sur les lèvres. "Ce fut un vrai plaisir de vous rencontrer ! Vous êtes a-do-rable !" Voilà, ça, ça veut tout dire. Elle se hissa sur la pointe des pieds malgré ses talons puis fit claquer deux bises sur les joues de l'émir avant de le gratifier d'un clin d'œil. "Passez-nous voir à San Francisco un jour ! James, chéri, je t'attends dans la voiture !" Un comble quand on sait qu'elle les avaient fait poireauter pendant plus d'une demi-heure. Mais bon, ça lui passe à des années lumières au-dessus du chignon, un tel détail. Elle monta à bord de la voiture et attendit donc qu'ils partent en direction de leurs destinations. Le soi-disant "ami" de James et sa mère.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyMar 30 Oct - 6:57

« Ce sont des dattes, Sydney. Ca pousse tout en haut des arbres, là-bas. » répondit James sans faire attention au commentaire adressé à son homme de main. Ce dernier avait d'ailleurs lancé un regard meurtrier à la jeune femme, s'imaginant déjà en train de l'étouffer avec plusieurs grappes de dattes avariées. « J'ignorais que tu les aimais bien en chair. » Et c'est reparti. Dire qu'ils allaient partager la même voiture durant tout le voyage. Même sa fille n'était pas aussi puérile que ces deux-là. « Les miens au moins, sont réalisables. » répliqua Ollister sous le regard sévère de son ami, ce qui finit par le faire taire définitivement. Ou pas. « Essaie un goni … Quoi ? Ce n'est pas de ma faute si elle est obèse, quand même ! » soupira Ollister en admirant ses ongles. « Bon, ça suffit tous les deux. S'il vous plait, nous sommes censés être adultes. J'ai bien dit CENSÉ ... » répéta James pour son interlocuteur. Derrière, Ahmed était en plein dans une crise de fou rire. « ...alors tâchons de ne pas nous couvrir de ridicule, tu peux faire ça ? » « Moi ? C'est à moi que tu parles ? » « Oui, c'est toi que je regarde, donc, c'est à toi que je parle, Ollister. » grogna le professeur en laissant Sydney aller à sa toilette. « Elle est enceinte, obèse, sans argent, sans mari, et c'est moi qui suis ridicule ? » Quelqu'un aurait un pistolet ? Silencieux, de préférence. « Et tu es un gay refoulé dans un pays où l'homosexualité est très mal percue. » murmura James à son oreille pour que personne d'autre ne puisse l'entendre, le faisant immédiatement déglutir. Biensûr que non, il n'oserait jamais mettre la vie de son ami en péril. Pour autant, cette petite gueguerre l'horripilait. Alors soit il se taisait, soit il les enfermait tous les deux jusqu'à ce que mort s'en suive. « Tu m'enlèves le mot de la bouche. » Une fois Sydney revenue, tous les regards, et même ceux des gardes, s'étaient immédiatement tournés vers la jeune femme. Ahmed lui, avait rougi jusqu'à la racine de ses yeux, tandis qu'un éclair de convoitise avait envahi ses yeux. On peut toujours rêver. Etrangement, après le sermon de James, Ollister s'était contenté d'une moue dubitative, avant de se diriger vers la voiture qui les attendait au dehors, sans oublier de remercier et de serrer la main de l'émir au passage. « Je vous retourne le compliment, mademoiselle. Si un jour, vous décidez de revenir en Egypte, n'oubliez pas de passer me dire bonjour. » C'est cela, on lui dira. « Merci pour tout. » ajouta James à son tour en serrant la main de son ami, et se pressant à la suite de la jeune femme. Il n'avait pas pu s'empêcher de remarquer le regard envieux d'Ahmed. Et même s'il s'agissait d'un ami de longue date, il s'agissait d'un émir, polygame, et influent. Est-ce à dire qu'il avait l'habitude d'obtenir ce qu'il désirait ardemment. Et Sydney faisait apparemment partie du lot. Heureusement, tant que James était dans ce pays, l'Emir n'oserait jamais toucher à sa compagne. Ce serait presque déclarer la guerre à l'Irlande, et aux Etats-Unis. Le milliardaire était beaucoup trop influent lui aussi, pour qu'il puisse, par exemple, kidnapper la jolie blonde sans se mettre en danger lui-même. Voilà pourquoi il lui avait proposé de revenir, seule, un jour. Sauf que James ne le permettrait, évidemment, jamais.

Une fois dans la voiture, au milieu de la file, protégée par deux autres véhicules devant et derrière, nos trois compères se dirigèrent vers l'endroit où se terrait la mère de Sydney. Les informations qu'Ollister avait pu recueillir sur internet avaient permis de situer sa propriété, loin de l'enfer moiteux de la civilisation égyptienne. Une oasis apparente de paix, qui apparemment, était bien gardée. Une sécurité optimum qui mit la puce à l'oreille des deux hommes. « Sydney, je sais qu'il s'agit de ta mère, mais sois prudente. Tu ne l'as jamais connu... » Il s'était arrêté là, songeant qu'il était plus raisonnable de ne pas poursuivre, afin d'éviter de l'effrayer d'une part, et de la décevoir de l'autre. Qui sait, en effet, qui était réellement cette femme ? « On nous observe. » En effet, une caméra de vidéo surveillance était braquée sur eux. Du moins, sur les vitres teintées de la voiture. Ca commence bien.
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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyJeu 1 Nov - 8:11



"Promis !" lança Sydney à Ahmed avec un grand sourire, juste avant de rentrer dans la voiture. Bien sûr, elle était totalement ignorante des coutumes égyptiennes ainsi que des pensées qui pouvaient traverser l'esprit d'un homme tel que l'émir. Elle n'avait vu qu'un homme charmant, accueillant et sympathique... calqué sur le modèle du businessman occidental. Seulement voilà, l'homme n'avait en réalité rien de comparable à James sur le plan féminin. Il est certain que si elle avait dû se retrouver dans un harem avec d'autres femmes, la belle aurait crié au scandale. Sydney Satis Khelos est la seule et l'unique, pas une parmi tant d'autres, grand principe de vie. Une fois à bord, elle fit un grand signe de la main à Ahmed en partant puis la voilà de nouveau scotchée à la vitre, brusquement songeuse. Une boule se formait au niveau de son estomac, signe qu'elle était stressée. Et quand Sydney est stressée... "Il n'y a rien à manger dans cette voiture ?" C'est l'estomac qui s'exprime. Les hommes avaient parfois du mal à comprendre l'intérêt que les femmes trouvaient à régler leurs problèmes avec la nourriture... mais la Bêta, elle, ne concevait pas de pouvoir dépasser un souci sans le secours de la nourriture. Elle fouilla la voiture de fond en combles, sans pouvoir mettre la main ne serait-ce que sur une pauvre petite barre de céréales qui trainerait innocemment dans un coin. L'inconvénient d'avoir des voitures trop bien nettoyées.

Arrivés au terme de ce voyage, Sydney regarda la maison depuis l'intérieur de la voiture. Une grande maison, richement décorée mais loin d'être comparable au modèle extravagant de la demeure somptueuse d'Ahmed. Si sa mère vivait dans l'opulence, pourquoi ne pas l'avoir gardée ? Une première question. La voix de James la tira de ses pensées, elle fronça les sourcils en le regardant. "C'est ma mère... enfin, même si elle m'a mise à l'adoption, on ne peut pas..." L'étudiante s'arrêta au milieu de sa phrase et repensa à sa famille adoptive. Une famille décimée à cause d'un fils déséquilibré qui, mû par la jalousie et le rejet des siens, avait commandité l'assassinat de ses parents, avait voulu faire liquider Sydney avant de faire disparaître également le jeune Max qui avait été secouru in extremis grâce aux informations de Sydney. Finalement, la famille peut être hostile, James avait raison. Le regard vert émeraude de la future mère se posa sur la caméra que désigna Ollister. "Restes près de moi, s'il te plait." chuchota-t-elle à James avant de descendre de la voiture.
Elle marcha jusqu'à la grande porte où un interphone dernier cri était incrusté dans le mur. Que dire ? "Maman, c'est moi, je peux rentrer à la maison ?" Non, c'était idiot. Elle posa finalement son doigt pour presser le bouton, jusqu'à ce qu'une voix masculine se fasse entendre. "Que voulez-vous ? - Bonjour, je... enfin, je suis la... il se trouve que..." Sydney secoua la tête, prise au dépourvu. L'homme s'impatientait à l'autre bout du fil puis elle finit par lâcher la bombe. "Je m'appelle Sydney... Khelos. J'aimerai parler à Nora. Ma mère." Autant ne pas tourner autour du pot, la Bêta étant de toutes manières très mauvaise pour mentir ou inventer des histoires qui tiennent la route. Aucune réponse à l'autre bout de l'interphone, hormis un bruit indiquant que la personne avait raccroché... et un bip, dans la foulée, indiquant que la porte était ouverte.

Sans réfléchir ni faire attention, Sydney s'engouffra à l'intérieur, suivie d'Ollister et de James. Ce sont eux qui firent les frais de l'empressement de la jeune femme. Deux hommes armés pointèrent le canon d'une arme dans leur dos en sortant de l'obscurité du mur qui ceignait la bâtisse, un autre attendit Sydney avec une arme pointée sur son front. Tous étaient habillés d'une façon laissant à penser que cette maison n'était pas tout à fait comme les autres. "Qui vous a dit que Nora Khelos habitait ici ?" demanda l'homme qui menaçait Sydney. Cette dernière, paniquée, affolée et tremblante, commença à déglutir. Elle revoyait son frère adoptif qui la menaçait avec une arme, elle revoyait également cette fusillade de la Saint Valentin... Une peur panique de celles qui vous paralysent sans que vous puissiez faire quoique ce soit. "Je... ils ne vont pas vous... je... - Je vous ai posé une question. Répondez sinon mes hommes se chargent d'abattre vos acolytes. - Non ! Non non... non, je vais... J'ai cherché sur Internet, enfin ce n'est pas tout à fait moi, c'est Ollister qui... parce que vous savez, je ne suis pas très forte en informatique... puis James, il m'a emmenée, ce n'est pas eux qui... - Jared !" Une voix féminine et autoritaire se fit entendre. Une femme entre trente-cinq et quarante ans descendit les marches menant à la maison, conquérante et mesurée à la fois. De longs cheveux blonds et les traits de visage remarquablement similaires à la seule autre blonde présente. "Cette femme prétend être la fille de Nora Khelos, Madame. - Qu'est-ce que Sydney Satis Khelos a reçu pour son anniversaire le jour de ses dix ans ?" Sydney regarda la femme, consciente qu'il s'agissait de sa mère, mais surprise par la question. "Je, euh... - Répondez où je descend vos camarades moi-même. - Un foulard rouge carmin avec les lettres NK brodées dessus !" s'empressa de lancer Sydney, presque inconsciemment.

La femme arqua un sourcil puis fit signe à ses hommes de baisser leurs armes. Ceux-ci s'exécutèrent sans broncher, relâchant James et Ollister pour aller fermer la porte derrière eux. Sydney souffla enfin, portant une main sur son ventre arrondi. "Je suis Nora. Navrée de cet accueil, mais ce sont des mesures nécessaires." La prénommée Nora se tourna vers Sydney puis lui offrit enfin un vrai sourire avant d'écarter les bras. Rassurée et ravie, Sydney la serra contre elle. "C'est toi, Maman ? - Oui, ma chérie... Entrez, je pense que des explications s'imposent." Encore toute chamboulée, la Bête hocha la tête et soupira de soulagement. Quant à Nora, elle observa James et Ollister avec un air plus inquisiteur. "James O'Malley, vous je vous ai reconnu. Mais vous... c'est vous, le petit génie informatique qui pirate les systèmes de l'armée pour trouver des adresses ?" lança-t-elle sans détour à l'homme de main de l'Irlandais. Sa voix n'était pas forcément agressive, elle voulait simplement une réponse.

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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptyJeu 1 Nov - 9:02


Il avait failli, je dis bien failli répliquer à la demande de Sydney. Mais devant le regard de James, Ollister avait fermé immédiatement la bouche pour regarder dehors, tirant une tête de 10 mètres de long. Si on ne pouvait même plus rire aux dépens des gros, de nos jours … De son côté, le milliardaire avait retenu un sourire, tout en observant sa jeune amie. Déjà que d'ordinaire, Sydney aimait manger, mais depuis qu'elle était enceinte, c'était devenu un véritable passe-temps. S'ils avaient été dans sa propre limousine, il aurait sans doute pu lui proposer d'appuyer sur le bouton de droite, et de se servir des quelques plats proposés par les services de l'Agence qu'il employait. Mais là, étant donné qu'il s'agissait du véhicule d'Ahmed, apparemment non, il n'y avait rien à manger. Sorry, Darling. « Je ne te quitte pas des yeux. » lui murmura l'Irlandais en pressant sa taille contre la sienne pour la rassurer. Le premier qui touchait à un seul de ses cheveux aurait affaire à sa façon très personnelle de gérer les situations délicates. « Hum, poli. Bonjouurr, cher ami. Belle journée, vous ne trouvez pas ? » Naturellement, Ollister ne perdait pas une occasion de se taire, même face à un interphone. Heureusement que l'habit ne faisait pas le moine. Il n'était pas aussi 'drôle' qu'il n'y paraissait. Patientant devant le grand portail, celui-ci finit par s'ouvrir après que leur interlocuteur eut raccroché, pour leur permettre de pénétrer la propriété. « Vous savez ce que vous avez à faire. » souffla alors Ollister aux hommes restés en arrière, le plus sérieusement du monde. « On a regardé dans l'annuaire. Charmante maison au passage. » A croire qu'aucun des hommes qui venaient de les intercepter dans l'allée n'avait le sens de l'humour, puisqu'au lieu de rire, ils avaient tous pointé leurs armes – et pas des petits calibres, s'il vous plait – dans leur direction. De quoi effrayer Sydney, amuser Ollister, et agaçer sérieusement son ami Irlandais. Pointer une arme chargée sur la tempe d'une femme enceinte …bande de lâches ! « Inutile de crier, vous l'effrayez encore plus ! » maugréa James en prenant la défense de la Bêta, et posant une main sur son épaule pour la rassurer. Non, il ne t'arrivera rien, je t'en donne ma parole. Et puis, alors qu'Ollister réfléchissait déjà à un plan B pour les tirer de ce piège, une femme, gracieuse, élégante, charismatique, fit son apparition. Vu l'ordre donné, elle était sans doute la maîtresse des lieux. D'une beauté qui lui rappelait étrangement celle de Sydney. Je vous présente : Khelos madre. Tous étaient immobiles. Tous sans exception. Et bien que la situation s'envenimait, James ne perdait pas son calme olympien. Il fixait au contraire la nouvelle venue avec froideur. Si elle n'avait pas été la mère de Sydney, s'ils n'étaient pas venus pour elle … « Vous osez pointer une arme contre la tempe d'une femme enceinte, et vous me parlez de mesures nécessaires ? Je vais vous faire une promesse. Si jamais cela se reproduit, je puis vous promettre que nous nous reverrons. Nous nous reverrons, dans des circonstances telles, que toutes vos armes réunies ne sauraient plus garantir votre sécurité. Ais-je été assez clair, ou la métaphore a t-elle été trop subtile ? » grogna James en faisant quelques pas dans sa direction, alors que toutes les armes le suivaient des yeux. Ce n'était pas seulement parce qu'il s'agissait de sa fille. Toutes les familles n'avaient pas le sens de l'honneur, du respect, des responsabilités, de la tendresse. Mais jamais personne ne menaçait ses proches, et encore moins un enfant. Sur ce, il s'éloigna vers son ami, et laissa les deux femmes se retrouver. Situation étrange après la menace qu'il venait de prononcer. Au moins maintenant, il n'y aurait pas de quiproquo entre eux. Ni pour Sydney, ni pour sa mère. « Je ne vous le fais pas dire. Mais d'abord, une question fondamentale ... » Roulement de tambours. « Où sont les toilettes, please ? » Fondamentale, en effet. « Hum, vous me flattez. Savez-vous qu'il ne s'agit là que de l'un de mes nombreux défauts ? » Fidèle à son habitude : dénué de toute modestie. Une façon détournée de lui faire comprendre que oui, il avait bien piraté le système de l'armée, et non, il ne craignait aucune représaille de sa part. Il n'était pas imprudent, il connaissait juste ses droits, qu'elle n'avait aucune preuve, et qu'il était suffisamment influent lui aussi pour se débarrasser des 'problèmes' qu'elle pourrait lui causer.

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MessageSujet: Re: L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney L'Egypte, c'est le pays des chats. || Sydney - Page 4 EmptySam 3 Nov - 5:33



Nora avait regardé James droit dans les yeux, sans cligner une seule fois. Première différence avec sa fille, bien que cette dernière puisse faire preuve d'un entêtement aussi prodigieux que sa répartie : l'absence totale de peur. Tout puissant, influent et déterminé qu'il pouvait être, l'Irlandais ne parvint même pas à faire bouger une mèche de cheveux de la matriarche Khelos. Son grognement fut clairement entendu, mais la réponse ne se fait pas prier. Elle marqua un pas de plus dans sa direction, le regardant avec un air aussi poli qu'insistant. "Une menace supplémentaire de ce genre dans ma propre demeure et je vous expédie en Irlande les pieds en avant. Libre à vous de faire une orpheline complète." lâcha-t-elle en plissant légèrement les yeux. Si Ollister était prodigieux dans son champ de compétences, Nora ne manquait pas non plus de ressources. Pourtant, impossible de savoir si cette maison était réellement à elle, quel était son rapport avec ces hommes... mais sa simple figure et le mystère qui l'entourait suffisaient à dresser un portrait bien assez imposant pour faire face à James O'Malley. Sydney était restée silencieuse et Nora n'avait daigné détourner le regard que lorsque Ollister avait répondu à sa question. Ou plutôt qu'il en avait posé une toute particulière. "Croisez les jambes quand vous serez assis, ça vous épargnera les envies pressantes." Toutefois, elle avait émis un petit sourire amusé. Elle ne reprochait pas à Ollister d'avoir utilisé ce biais pour la retrouver, elle voulait simplement être certaine de la source de cette intrusion, au cas où d'autres services terroristes ou adverses se seraient amusés à pirater les systèmes.
Nora invita tout le monde à la suivre d'un simple mouvement de tête. Auparavant, elle indiqua à ses hommes de reprendre leurs activités respectives et de refermer la porte principale. La demeure était spacieuse, de hauts murs blancs la ceignaient comme une sorte d'élégante forteresse sans en avoir l'air. Ils se trouvaient dans un patio accueillant plusieurs parterres de fleurs soigneusement entretenues ainsi qu'une fontaine. A l'intérieur, la décoration était sobre. Il ne s'agissait nullement d'un luxe clinquant... mais plutôt d'une sorte de façade. Un décor destiné à tromper un oeil peu suspicieux. Les raisons de ces systèmes de sécurité étaient évidemment cachés ailleurs. Ils s'installèrent dans un salon où Nora commanda de quoi boire à ses invités. Sur le chemin, elle avait regardé le ventre de Sydney avec une mine curieuse. "Me voilà donc future grand-mère... à 41 ans, la crise de la quarantaine risque fort de passer comme une lettre à la poste." Malgré son anglais impeccable, son fort accent égyptien n'échappait à personne. Elle s'assit sur un fauteuil en laissant le soin à James, Ollister et Sydney de s'asseoir à leur tour. "Maintenant que les politesses ont été échangées..." dit-elle en glissant un regard appuyé sur James "... qu'est-ce qui vous amène ici ?" La Bêta arqua un sourcil. "Je ne sais pas, moi... tu es ma mère, tu m'as abandonnée à la naissance... on est juste venus prendre un café entre copines. Surtout elle." ajouta-t-elle en désignant Ollister d'un mouvement de tête.

Nora soupira puis croisa les bras sur sa poitrine, consciente de la colère montante de sa fille. "Qu'on soit clairs, je ne t'ai pas abandonnée dans le sens où je ne voulais pas de toi. Les choses sont beaucoup plus complexes." Elle leva la main pour prendre la tasse de café qui lui était destinée puis commença. "Tu connais déjà ton père ? - De nom, oui. Et je connais Joe aussi. - J'ai rencontré ton père il y a donc vingt-trois ans. J'étais alors promise à un émir, un homme qui n'a qu'à regarder une femme pour qu'elle lui soit promise... A une soirée où mon futur mari recevait des investisseurs, j'ai croisé Bradford. Tiens, voici la photo la plus récente que j'ai gardée de lui. Il avait vingt-sept ans." Nora déposa un cadre sur la table basse au milieu de tous, avec le fameux portrait de Bradford Shark. Sydney s'en saisit et émit un petit sourire. "Tu as ses yeux. Et d'après ce que je sais, tu as aussi beaucoup de son caractère." La blondinette releva la tête en fronçant les sourcils. "Comment ça ? Tu ne me connais même pas ! - Laisses-moi deviner... fonceuse, irrévérencieuse, forte tête, pétillante, passionnée, décomplexée avec une sensibilité qu'on cache derrière une façade de répartie blindée ?" Sydney baissa les yeux en rougissant. Bingo. "Pour en revenir à notre rencontre, nous sommes sortis en cachette une soirée et... je crois que j'en suis tombée amoureuse. Il n'avait rien à voir avec son frère... - Tu connaissais Joe ? - Je l'ai croisé une ou deux fois. Bradford, lui, il était entier. Passionné à l'extrême, drôle, toujours à faire le pitre pour amuser la galerie, surprenant. Je ne te le cache pas, il n'était pas aussi... intellectuel que son jeune frère. Lui, c'était plutôt le sport, son truc." Nora regardait dans le vide, un sourire rêveur sur les lèvres. L'aîné des frères Shark lui avait laissé un souvenir plus que marquant. "Au bout de quelques semaines où on se voyait en cachette avant mon mariage, il m'a avoué qu'il était un espion anglais. - Comme James Bond ?! - Oui, un peu. Il devait enquêter sur les affaires louches de mon futur mari. J'ai été choquée mais il m'a confié avoir des preuves pouvant le faire tomber. Désireux de ne pas me voir faire partie des dommages collatéraux, il m'a proposée de m'engager avec lui dans les services secrets et de me former. Je n'étais pas amoureuse de l'homme à qui on m'avait promise, il était violent et n'hésitait pas à battre les femmes qu'il avait déjà autour de lui." Nora releva les yeux puis fixa ses interlocuteurs. "Je l'ai suivi et, le lendemain, une équipe venait pour arrêter l'émir... mais il s'est échappé. Pendant un an, il m'a entraînée en m'apprenant toutes les ficelles du métier, comment me battre, les méthodes d'infiltration, élaborer des stratégies... c'était un boute-en-train, mais aussi le type le plus professionnel que j'ai pu rencontrer. Et comme nous continuions à convoler, je suis tombée enceinte."
L'égyptienne regarda Sydney avec sérieux, sans laisser passer aucune émotion, malgré la période très sombre de sa vie. "L'émir a fini par me remettre la main dessus et m'a enlevée... et Bradford est devenu fou. Malgré les ordres de ses supérieurs, il m'a retrouvée et a débarqué au QG de mon ravisseur. Il a tué une vingtaine d'agents ennemis pour parvenir jusqu'à moi, je ne l'avais jamais vu dans un état pareil." Sydney se mordilla la lèvre inférieure, captivée et effrayée à la fois. "Mais nous n'avons pas réussir à ressortir d'ici indemnes. Nous étions dans une camionnette, pourchassés aux abords du Caire. Il a juste eu le temps de me forcer à descendre et me cacher avant de reprendre la route pour me laisser le temps de fuir... une heure plus tard, nos collègues m'ont retrouvée. Et à quelques kilomètres de là, on a retrouvé la camionnette où se trouvait Bradford, incendiée. Dans les cendres, les analyses ont montré que son corps avait été calciné."

Nora reposa sa tasse puis croisa les jambes. "A ce moment, on m'a laissé le choix. Soit je reprenais une vie "normale" par mes propres moyens, soit je restais dans les services secrets tout en abandonnant mon enfant, par souci de protection. Au cas où il lui arriverait quelque chose, Bradford avait prévenu un couple d'amis australiens, les... - Owens... mes parents adoptifs ? - Exact. Officiellement, cette transaction était tout ce qu'il y a de plus normale. Mais en réalité, ton père l'avait arrangée avec mon soutien. J'ai terminé ma grossesse, les Owens t'ont adoptée et je suis restée espionne pour le compte de l'Angleterre sur le sol égyptien. Aujourd'hui, je suis même plutôt d'échelle internationale." Elle se pencha un peu plus et plissa les yeux. "Je n'avais aucun droit d'entrer en contact avec toi... mais je n'ai jamais cessé de garder un oeil sur toi. Et tes fréquentations." ajouta-t-elle en regardant James droit dans les yeux. Méfiante et reconnaissante à la fois envers l'Irlandais.
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