the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyLun 28 Jan - 11:43

“ tu sais c'que t'es ? le roi des cons au pays des emmerdeurs ! ”
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
– jack a. eynsford-baxter & jaxhuem e. redstill-hawke. –
Avec un regard anxieux, Jack accueillit les premières gouttes de pluie sur son visage. Elle poussa un grognement. Foutue ville où le temps était imprévisible. Un jour il faisait beau, le lendemain il pleuvait, et les températures ne dépassaient jamais les 25 degrés, même l'été. C'était bien la peine d'être en Californie si on ne pouvait même pas profiter de la chaleur. Très vite, elle se retrouva trempée jusqu'à l'os, alors que ses chaussures s'enfonçaient dans la boue créée par la pluie. « Et merde ! » maugréa-t-elle, en constatant l'ampleur des dégâts sur des escarpins qui lui avaient coûté une fortune. Elle n'était pas vraiment matérialiste, Jack, mais s'asseoir sur une paire de chaussures à 500$ lui faisait mal au cœur. Elle poursuivit néanmoins son chemin le long de l'allée des Grecs, pressant le pas afin de rejoindre le bâtiment Epsilon le plus vite possible. Ses péripéties du jour l'avaient amenée au centre ville de San Francisco. Durant ce qui lui sembla des heures, elle était restée assise sur un banc, en face du centre médical dans lequel elle avait rendez-vous. Un rendez-vous pris des mois auparavant – puisque, comme on lui avait si bien fait remarquer, la liste d'attente ici était interminable – auquel elle ne voulait plus se rendre. Le cœur hésitant, elle avait regardé les gens entrer et sortir, certains anxieux, d'autres soulagés. Elle aurait y entrer. Elle le savait, qu'elle aurait du le faire, parce que ce n'était pas un jeu d'enfant, c'était la vraie vie, et que dans la vraie vie on ne se soignait pas d'un baiser magique. Pourtant, elle avait fini par se lever et se détourner de l'établissement, non sans une pointe de culpabilité. Elle ne voulait pas savoir ce qui l'attendait, vivre dans l'ignorance la plus complète était tout aussi préférable. Peut-être que le cancer avait encore grandi en elle, que ce qui n'étaient que des cellules minuscules quelques semaines auparavant envahissaient de nouveau sa poitrine en la condamnant à une mort certaine si elle ne faisait rien. Peut-être que la situation n'avait pas changé, et qu'elle en était toujours au même stade. Vivre dans l'incertitude avait ses avantages. L'anxiété qu'elle ressentait n'était en rien comparable à celle qu'elle pourrait connaître si elle savait. Alors, elle avait rebroussé chemin et pour compenser, elle fit ce qu'elle savait faire de mieux, en plus de s'énerver. Une cure de shopping, comme elle l'appelait, à savoir faire le tour des magasins en un temps record, acheter tout ce qui lui tombait sous la main sans même essayer, et dépenser une fortune pour des vêtements qu'elle ne porterait sans doute jamais. C'était sa façon à elle de compenser, et de se déculpabiliser et cela eut en effet le mérite d'apaiser ses doutes pendant quelques heures, au moins jusqu'à ce qu'elle revienne sur le campus. Elle avait parfois l'impression que le Chemin des Grecs s'était allongé depuis son départ, tant la distance lui semblait interminable. Elle observa chaque pavillon devant lequel elle passa, un sourire amusé sur les lèvres. Elle connaissait ce chemin par cœur pour l'avoir si souvent arpenté. La nuit commençait à tomber, le ciel s'assombrissait, sans qu'on ne puisse dire s'il s'agissait de la pluie ou simplement du soleil couchant. Enfin parvenue à quelques mètres de la maison Epsilon, son regard, jusqu'alors rivé sur ses pieds pour éviter une chute embarrassante, se porta sur une silhouette devant l'entrée. Même dans la pénombre, elle l'aurait reconnu entre mille. Jaxhuem, qui d'autre. « Génial » pesta-t-elle avant qu'elle ne se poste devant lui, une dizaine de sacs dans les mains, trempée jusqu'à l'os. La température chutait de façon très abrupte et elle se retrouva bien vite à frissonner. Malgré sa hâte de se réfugier dans sa confrérie et de bénéficier d'une douche brûlante, elle composa son sourire le plus hypocrite, destiné à son futur fiancé. Rien que l'idée lui donnait encore la nausée, et pourtant cela faisait des mois qu'on le lui avait dit. Elle poussa un soupir agacé, en voyant que ledit fiancé prenait un malin plaisir à rester devant la porte. Nul doute qu'il le faisait exprès, en lui bloquant ainsi l'entrée. Depuis son arrivée à Berkeley (et le retour de Jack sur le campus), son passe-temps favori semblait être de lui pourrir la vie, ce en quoi il excellait. Le tempérament soupe-au-lait de Jack ainsi que son exaspération perpétuelle face à des idiots eurent tôt fait de lui faire abandonner toute contenance et chaque fois qu'ils se trouvaient en présence l'un de l'autre, on aurait pu croire à un appel pour la troisième guerre mondiale. Regards glacés, bouches hypocrites, paroles assassines, ils étaient bien partis pour s'entretuer avant le mariage tant attendu par leurs deux mères. Encore une brillante idée d'Aimee, naturellement, qui d'autre aurait pu avoir l'idée saugrenue de vouloir la marier à ce crétin congénital ? « Pousse-toi, tu me bloques le passage » déclara-t-elle inutilement, sans se soucier d'y mettre les formes. Elle savait qu'il n'allait pas le faire. Le plus grand plaisir de Jaxhuem était d'emmerder la terre entière et il y parvenait si bien qu'il aurait été cruel qu'il cède à sa requête aussi facilement. Sa présence chez les Epsilons continuait d'exaspérer la Californienne, qui ne voyait dans ce geste qu'un moyen de lui pourrir la vie plus encore. Mission réussie, il représentait maintenant sa bête noire. « Sérieusement, Jax ? » Celui-ci n'avait esquissé qu'une moue moqueuse, en prenant soin de se décaler plus lui bloquer plus encore le passage. « Tu réalises que je suis trempée et que je risque de me choper une pneumonie ? Oui, évidemment que tu le réalises, tu t'en fous juste... » Jack était connue pour parler aux autres aussi bien qu'à elle-même et ce n'était que lorsque les mots franchissaient ses lèvres à voix haute qu'elle réalisait la stupidité de ce qu'elle pouvait dire. « Toi aussi tu risques de choper la pneumonie. Non pas que l'idée de t'enterrer avant que tu ne me passes la bague au doigt ne soit pas alléchante, par ailleurs. » Sourire carnassier aux lèvres, elle se moquait ouvertement de ce futur qui n'emballait ni l'un ni l'autre. Elle savait se montrer cruelle, lorsqu'il le fallait, et lui en avait fait la démonstration bien des fois, en révélant notamment ses secrets les plus lourds. Bad luck, Redstill, avoir un gosse et espérer que Jack ne révèle rien était encore plus crédule que de penser que le Père Noël existait vraiment. Pas connue pour avoir sa langue dans sa poche, le plaisir de foutre la pagaille dans la vie familiale de son futur fiancé n'avait pas de prix. « T'es vraiment con, tu le sais ça ? » fit-elle inutilement, en voyant son sourire s'élargir tandis qu'il restait placidement posté devant la porte. L'envie furieuse de lui coller une baffe pour le lui faire perdre, ce foutu sourire, (c'était son arme de destruction massive, à la Jack, une bonne baffe et tout se réglait plus facilement) se fit plus pressante mais elle se contenta de serrer les dents. Elle lâcha ses sacs au sol et croisa les bras sur sa poitrine, avant de frissonner en sentant la pluie s'infiltrer dans tous ses vêtements. « Très bien, j'ai tout mon temps. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyLun 28 Jan - 20:45

We'll tell my family about our engagement when I want and how I want. Now, ask me nicely.
Si d’ordinaire l’agenda de l’Epsilon était bondé, il semblerait qu’en ce jour pluvieux il n’ait miraculeusement rien de prévu. La perspective d’une après-midi en solitaire était loin de lui déplaire : pour une fois qu’il pourrait enfin s’adonner à ses petits plaisirs personnels, autant s’en réjouir. Là où certains étaient effrayés par le fait de devoir se retrouver seul, Jax s’en délestait avec une joie contenue. Léo était à la garderie, Kinsey avait prévue de passer la journée avec l’une de ses baltringues d’amis, et une bonne partie de ses congénères étudiants avaient choisis d’élire domicile à la bibliothèque pour réviser. En d’autres termes : liberté absolue. Le seul petit bémol à toute cette jolie brochette de bonnes nouvelles : la pluie. Pire qu’une tempête, on se serait presque cru dans un remake du film Le Jour d’Après. Pour la course à pied autour de l’université, c’était dors et déjà foutu. Qu’à cela ne tienne, au programme : film, malbouffe, sieste et éventuellement une migration sous la couette jusqu’au printemps. La clope pendue négligemment au bord des lèvres, Jax tira une nouvelle bouffée de son tabac avant de relever le nez. Au pied de la maison Epsilon, il guettait d’un air distrait l’horizon brumeux, songeant tranquillement au film qu’il serait susceptible de regarder d’ici peu. Dilemme. Un projet qui toutefois tomba à l’eau dès lors qu’une nouvelle silhouette se dessina sous ses yeux. Les bras chargés de sacs divers, la démarche à la fois blasée et austère, il semblerait que la jolie Baxter ait choisi un mauvais jour pour faire les soldes. Hé bien voilà qui était parfait : plus besoin de se casser la tête à choisir quelle œuvre cinématographique regarder. Son actrice fétiche venait tout juste de faire son entrée sur le tapis rouge. Un sourire mesquin se profila doucement le long de son visage au fur et à mesure qu’elle s’approchait de lui. D’ailleurs, il ne manqua pas d’applaudir à deux mains sa prestation. Marcher en talons avec une tornade pareille relevait du prodige. En plus d’avoir complètement bousillée ses chaussures, la pauvre petite était littéralement arrosée de la tête au pied. Bien fait grognasse. « Une dindonne trempée à l’horizon, très sexy. » Lui soufflant ma dernière taffe en plein visage, je balançais nonchalamment mon mégot de cigarette dans l’un de ses sacs. Oh, tu avais acheté de nouvelles fringues ? J’ai bien peur que celles-ci ne soient foutues… Mes prunelles dardèrent un instant ses formes avant que je ne me poste tout naturellement face à l’entrée de la maison. Connard ? Pas encore, mais ça saurait venir. Emmerdeur ? Carrément. Sans se soucier du fait qu’il passait-là pour le gros lourdaud de service, Jax s’en délestait avec un malin plaisir. Bloquer l’entrée ? Non sans blague. Au pire tu fais le tour de la maison pour rentrer par de l’autre côté, feignasse. Tout ce qui pouvait amener la Baxter à être contrariée était une chose à faire pour lui. Le but de la manœuvre ? La faire sortir de ses gonds, et Dieu sait que le petit Redstill s’était découvert un talent hors du commun en la matière. Chieur, quelques soient les circonstances. Tandis qu’elle commençait doucement à pester, le garçonnet étouffa un rire narquois sans pour autant ciller. C’est bien, continue comme ça ma grande, c’est exactement ce qu’il recherche. « Oui en gros c’est à peu près ça : je m’en fou. » cracha-t-il d’un air mauvais en lui mimant un baiser. Il faudrait faire un petit peu mieux que ça si tu désires franchir le pas de cette porte Jacqueline… Où est donc passée cette tigresse autrefois si convaincante ? Sans parler du fait qu’évoquer une pneumonie dans le but de le faire culpabiliser était loin de l’intéresser. Sérieusement ? Elle pensait peut-être qu’il allait se mettre à la prendre dans ses bras pour la réchauffer et lui monter ses bagages directement dans sa piaule aussi ? Eclatant d’un rire moqueur, le jeune homme décroisa finalement les bras pour venir adresser une petite claque ‘’amicale’’ à sa future fiancée. Quel sens de l’humour. « Tu t’inquiètes de ma santé désormais Baxter ? Touchant. » Railleur jusqu’au bout, il inclina légèrement le visage alors qu’elle semblait enfin baisser les armes. Déjà ? Même pas de confrontation ? Bien, puisque la belle ne semblait pas encore décidée à affrontée la bête, monsieur allait devoir passer aux choses sérieuses. D’un air innocent, il haussa les épaules avant de s’emparer des sacs de sa promise. En voilà de jolies babioles.. qui doivent par ailleurs coûter terriblement cher. « Oh je t’en prie, je veux simplement t’aider trésor. » lui souffla-t-il en guise d’explication. Gentleman jusqu’au bout, son éducation stricte lui avait toujours appris à apporter son soutien aux femmes en difficultés.. Mais le b.a.-ba de cette règle résidait justement dans le fait que pour cela, faut-il encore qu’il y ait une femme. En l’occurrence ici, à part un volatil trempé et furax, il n’y en avait pas à l’horizon. Contournant tranquillement sa petite caille adorée, l’Epsilon ne se gêna pas pour balancer dans une imposante flaque d’eau le reste des articles achetés. Oops, qu’il est maladroit ton futur époux. Esquissant un petit rictus satisfait, Jaxhuem poussa un discret soupire fatigué avant de se retourner vers son adversaire. Où en étions-nous déjà ? Ah oui, son vilain comportement avec elle. Tu as été terriblement méchante, il faut te punir désormais. Sans prévenir, il attrapa l’une des mains de sa princesse avant de l’attirer ‘’gentiment’’ contre lui. Leurs deux silhouettes étreintes à la manière d’un couple sous la pluie, Redstill ne se gêna pas pour profiter un cours instant de leur cajolerie. « Ne t’en fais pas, si tu devais souffrir par ma faute je ferais en sorte de le faire correctement. Une pneumonie serait un cadeau pour toi. » Susurra-t-il les dents serrées pendant que le dos de sa main caressait avec malice l’une de ses joues humides. Glacée ? Elle l’était véritablement. Mais cela ne l’empêcha pas de continuer son petit manège, bien au contraire. La donzelle s’était régalée en lui pourrissant la vie et en dévoilant la naissance de son fils. Elle en paierait aujourd’hui les moindres conséquences. Une boule d’amertume commençait doucement à fleurir au creux de sa gorge alors que ses yeux ne se détachaient plus des siens. Une rapide œillade en direction de l’un des petits ruisseaux du parc le fit sourire. « La noyade dans un lac est aussi une jolie option... » Lança-t-il d’un air distrait. S’il plaisantait ? Bien sûr. Soyons honnête : Jax n’était pas encore assez fou pour commettre un meurtre, bien que sa haine envers la demoiselle s’en rapproche. Dans le fond, leur petite confrontation était devenu plus un passe-temps qu’autre chose. Et pour preuve : plutôt que de la laisser s’enfuir, il préférait passer son après-midi à pourrir le sien. Ce petit brin d’humour, s’il avait pour but de ‘’détendre’’ un tant soit peu l’atmosphère.. cela fût en vain bien sûr. Sans réfléchir, il fit quelques pas en avant jusqu’à la coincée –non sans violence- entre un mur et son propre buste. Voilà qui éviterait au moins d’attirer l’œil sur leurs deux silhouettes.. Puisqu’autant dire qu’à les voir ainsi, on pourrait supposer croiser un couple prêt à partir dans de fougueux ébats sous la pluie. Hé, qui sait ? « Je crois ne t’avoir jamais entendu prononcer des excuses à mon égard par rapport à ce que tu as gentiment été raconté à ta darone. » Cette garce de première, pas foutue pour un sous de tenir sa langue. Telle mère, telle fille. Si leur mariage devait vraiment avoir lieu, belle-maman serait pire qu’un calvaire à endurer. D’ordinaire, il était assez rare que le jeune homme soit enclin à céder à la violence. Mais dès lors qu’il s’agissait de son précieux Léo, autant dire que ses victimes n’avaient plus qu’à faire leurs prières. Rien n’était plus important pour lui que la sécurité de son fils et la reconnaissance de sa mère. Ils étaient après tout sa seule véritable famille. Ici, Jack avait mis en péril ces deux principes. Inutile de préciser alors quelle rage animait la vision qu’il avait d’elle. Cette pourriture allait bien rapidement descendre de son trône. Son regard dardant son vergogne le sien, il haussa le ton. « Si je me souviens bien, je t’avais expressément demandé de ne rien dire au sujet de Léo. Alors soit tu possèdes véritablement le QI d’une volaille, soit tes tendances masochistes sont vraiment bien cachées. » La patience n’est pas l’une de ses plus grandes vertus. Tic tac, le temps presse Baxter. Posons les bases et remontons les horloges à l’heure. Après avoir ruiner ses vêtements, il ne serait pas impossible qu’il la menotte à la grille d’entrée de l’université, juste pour qu’elle puisse choper une jolie crève en gage de sa rancune. Une main se posant machinalement contre son oreille, il leva les yeux au ciel avec un sourire enchanté : « Je suis toute ouïe mon enfant. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyLun 28 Jan - 22:06

Jack n'était pas connue pour faire de cadeaux aux personnes qu'elle n'aimait pas. Aussi loyale qu'elle pouvait être peste, une fois la guerre déclarée, elle prenait un malin plaisir à mener chaque bataille avec ferveur. L'idée d'épouser un jour ce crétin congénital était assez exaspérante pour qu'elle prenne soin de pourrir chaque jour que dieu faisait la vie de l'Epsilon, juste pour se venger de cet imbécile. Elle haussa un sourcil dédaigneux, admirant tout le soin qu'il prenait à chercher des synonyme de volaille. Volaille, dinde, caille, les qualificatifs étaient nombreux et ne parvenaient qu'à lui arracher un sourire moqueur. On l'avait déjà traitée de bien pire, aussi la perspective de se faire insulter de la sorte ne lui faisait ni chaud ni froid. « N'est-ce pas. Je sais combien la perspective de me faire l'amour trempée te fait fantasmer » rétorqua-t-elle avant d'éclater d'un rire froid. C'était devenu une habitude, chez eux. Les critiques allaient bon train, au rythme de leurs trop nombreuses disputes. Chacune d'entre elles ne faisaient qu'attiser le feu de leur haine, au point que la simple vision de Jaxhuem suffisait à la mettre littéralement hors d'elle, à présent. Manque de chance pour lui, elle était passée maître dans l'art de prétendre l'indifférence la plus totale, la faute à des années de pratique sur la personne de sa mère, dont le courroux la laissait à présent complètement de marbre. Aussi se contenta-t-elle d'afficher l'un de ces sourires goguenards dont elle avait le secret. Même lorsqu'il balança son mégot dans l'un de ses sacs, ruinant ainsi la totalité de son contenu, elle continua à afficher une moue amusée. De toute façon, elle ne comptait pas les mettre, ce qu'elle se garda bien de préciser. Elle opta alors pour un air triste savamment étudié, comme si la perspective de perdre ces étoffes qu'elle venait d'acheter la peinait. « Tu es vraiment un abruti. Si j'en doutais encore, au moins aujourd'hui j'en ai la confirmation. » La pluie tombait toujours aussi dru, et cette fois-ci plus de doute : si elle n'était pas rentrée d'ici cinq minutes, elle était bonne pour des jours passés au fond de son lit. Son système immunitaire commençait à connaître quelques faiblesses, et là où il ne lui aurait fallu que trois jours pour être remise sur pieds en temps normal, elle traînait à présent toutes sortes de saletés des semaines durant. Pour autant, cela ne la persuadait pas de changer quoique ce soit à sa décision (sans compter que les médecins avaient clairement établi qu'une chimiothérapie n'aiderait pas vraiment à la rendre plus immune aux virus qui traînaient sur le campus). « Penses-tu, si tu dois mourir il faut me laisser le temps de composer mon visage le plus affligé par cette perte » railla-t-elle, tandis qu'elle repoussait la main de Jaxhuem de sa joue avec fermeté. Elle ne l'aurait jamais admis, naturellement, mais le moindre contact prolongé faisait naître en elle un désir malsain, et mieux valait pour elle qu'elle contienne ses ardeurs en sa présence. Aussi séduisant qu'il n'était idiot, il ne méritait pas qu'elle s'attarde plus que de raison sur ce corps désirable. Elle le laissa prendre ses sacs, l'idée de l'en empêcher ne lui traversant même pas la tête. Oh, elle savait pertinemment ce qu'il comptait en faire, depuis le temps, elle avait appris à anticiper le moindre de ses gestes, de telle sorte qu'il n'y avait pas grand-chose qu'il puisse faire pour la surprendre. Elle n'esquissa aucun mouvement lorsqu'il balança ses sacs dans une flaque d'eau non loin d'eux, avant qu'elle n'opte pour un haussement d'épaule nonchalant. « Oh, non, mes vêtements neufs de couturiers » fit-elle d'un ton goguenard. « Si mon style vestimentaire ne te plaisait pas, tu aurais du me le dire, je me serais fait un plaisir de choisir quelque chose à ton goût. » Elle lui fit un clin d'oeil moqueur, avant de finalement faire comme lui et de s'allumer une cigarette. Le bout incandescent brilla dans la nuit, enfin tombée. Elle expira une volute de fumée, prenant soin de lui envoyer dans le visage, comme il l'avait fait avec elle. Pas de chance pour lui, la cigarette ne lui posait aucun problème et mieux, elle en aimait l'odeur. Elle fut néanmoins contrainte de faire tomber sa bombe à retardement, lorsqu'il lui saisit le poignet pour la rapprocher de lui. A présent collée à lui, on aurait pu de loin penser à deux jeunes amoureux s'enlaçant tendrement. La vérité était bien plus sordide, cela dit. Le cœur tambourinant dans la poitrine – ce n'était pas pour rien qu'elle tentait de son mieux de se tenir à distance raisonnable de lui – elle leva son regard sur lui, où l'on ne discernait rien d'autre qu'une intense moquerie. « J'en suis terrifiée » murmura-t-elle à son oreille d'une voix mielleuse alors même qu'elle se collait plus prestement contre lui, se moquant bien de rendre leur échange beaucoup plus intense (et physique). Elle éclata de rire, son regard suivant celui de Jaxhuem pour venir se poser sur un cours d'eau rendu agité par la tempête grondante. « Pitié, c'est du vu et revu, la noyade dans un lac. Et puis je te souhaite bien du courage pour me noyer avec si peu d'eau » constata-t-elle avec amusement. De toute évidence, l'humour dont elle faisait preuve ne l'enchantait pas et très vite, elle se retrouva coincée entre le mur et le corps musclé du jeune homme. Un rire railleur s'échappa de ses lèvres, comme si la situation était particulièrement cocasse. L'eau continuait de la tremper, et ses cheveux gouttaient contre son visage. « Ouh... Je ne te savais pas si dominateur » susurra-t-elle, jouant à merveille les allumeuses de première. « Continue, ça m'intéresse » poursuivit-elle d'un ton assuré et volontairement séducteur. La tension entre eux était presque palpable, et elle s'en amusait énormément. Depuis plusieurs années, à présent, la haine cordiale qu'ils se vouaient depuis l'enfance avait laissé place à une haine plus sournoise, teintée d'une envie et d'un désir qu'il était parfois dur de réprimer. Certains disaient que faire l'amour à quelqu'un que l'on détestait était la meilleure façon de faire l'amour. Apparemment, cela rendait le tout bien plus pimenté. L'idée lui arracha un sourire avant qu'elle ne la chasse de ses pensées. Focus, Jack. Ses prunelles azures teintée d'une indifférence étudiée se posèrent au loin, tandis qu'elle n'écoutait que d'une oreille distraite le ton doucereux et les paroles de Jaxhuem. Il semblait vivre terriblement mal le fait que, comme à son habitude, elle ait fait preuve d'une méchanceté sans pareille. Aller révéler à la mère adorée du jeune homme l'enfant illégitime, le bâtard né d'une union qui n'avait de toute façon pas duré, avait été profondément jubilatoire. Le plaisir de lui pourrir la vie était en lui-même jubilatoire. Et puis, il aurait sans doute fait de même à sa place alors on pouvait dire que d'une certaine façon elle s'était contentée de prendre les devants. Une esquisse moqueuse et franchement amusée ourla ses lèvres fines. « Pour que je m'excuse, il faudrait déjà que je sois désolée. » Et désolée, elle ne l'était certainement pas. De toute façon, elle détestait les gosses et avait toujours clairement établi qu'elle n'en aurait pas. La révélation de sa maladie l'avait confortée dans cette idée. Leo n'était qu'un dommage collatéral dans la guerre que se livrait son père et la future belle-maman (pensée réjouissante s'il en était). Pourtant, elle lui avait toujours fait clairement comprendre qu'elle n'était pas une grande gentille, niaise sur les bords, à penser aux autres avant de penser à elle. Elle pouvait se montrer aussi sournoise que la La Tour Dubois elle-même, à la différence qu'elle ne le faisait jamais sans raison. Et la raison ici était simple. Si elle était condamnée à épouser cet idiot, elle ne se laisserait néanmoins pas faire sans lui pourrir la vie au passage. « Oh tu sais, si je devais écouter tout ce que l'on me dit... » dit-elle d'un ton distrait. « Et pour ton information... je ne prends d'ordre de personne, excepté de moi-même. Garde tes menaces pour toi mon grand, elles sont inefficaces sur moi. » Pas effrayée pour un sou pour le spécimen, il l'amusait au contraire grandement. S'il était insupportable, il était aussi terriblement distrayant. « Que veux-tu que je te dise, Redstill ? Je ne m'excuserai pas, je ne suis pas désolée, je n'ai aucun regret et si c'était à refaire, je le referai de la même façon. J'espère que ma réponse te satisfait » fit-elle avant de se mettre à rire. « Et maintenant, qu'est-ce que tu comptes faire ? Ou peut-être devrais-je dire, me faire, vu le soin que tu mets à chaque fois à te coller à moi. Tu aurais du me le dire dès le départ que je te faisais autant d'effet, on aurait pu s'arranger ! » Lueur malicieuse dans le regard et lèvres retroussées en une esquisse amusée, elle prenait grand plaisir à le perturber, ne manquant jamais de glisser des insinuations douteuses lorsqu'elle le pouvait. Il aurait fallu être idiot ou aveugle pour ne pas remarquer que la tension établie entre eux n'avait pas grand-chose de froide, bien au contraire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyDim 3 Fév - 14:21

Les yeux bardés d’éclairs, il détaillait avec distraction les mimiques moqueuses de sa camarade. Aller, fais-toi plaisir ma grande et tâche d’être à la hauteur de ta réputation. S’il était d’ordinaire reconnu que le Redstill ne succombait jamais (ou rarement) à la violence, il semblerait qu’en ce début de soirée il ne tarde pas à fléchir à la tentation. De toutes les femmes qu’il avait pu un jour fréquenter, Jack était de loin la pire d’entre-toutes. Une plastique certes joliment travaillé, mais qui cachait un caractère insupportable. Bonne à rien, profiteuse à souhait, piètre manipulatrice et faiblarde négligée. Un commun accord aurait certainement pu voir le jour si les deux futurs époux ne cherchaient pas constamment à s’entretuer. Le plus pitoyable dans l’histoire ? Qu’elle ait pris l’audace d’enfiler son masque de provocatrice en pensant un instant qu’il puisse lui tomber dans les bras. Jaxhuem ne couche pas encore avec des chiennes… Un éclat de rire bref et railleur vint ponctuer la phrase de son adversaire tandis qu’il levait les yeux au ciel. Sacrée Jacqueline. Comment Diable avait-elle pu intégrer l’université de Berkeley avec son QI qui ne dépassait certainement pas celui d’un piaf. Relâchant doucement son emprise sur la nuque de sa captive, l’Epsilon commença machinalement à applaudir. La moue moqueuse et un sourire taquin bordant ses lèvres, il se délectait innocemment de sa Barbie artificielle. C’est tout ce que tu as dans le ventre Baxter ? Ses prunelles fermement ancrées dans les siennes, il avança doucement le visage jusqu’à ce que ses lèvres effleurent la peau de son menton. Feignant un baiser interdit, il ne pu cependant retenir un léger frisson face à cette proximité. Signe de faiblesse maladroite qu’il chassa d’un rire narquois. « Et je ne te savais pas si soumise Baxter… mais à mon plus grand désarroi, pour que ça puisse m’intéresser encore faudrait-il que tu me plaises. » ronronna-t-il gentiment, le visage perdu dans sa nuque. Un brin menteur sur les bords, il n’en montra cependant rien. Si elle le satisfaisait physiquement ? Pour sûr. Quel homme refuserait de partager son lit avec une mocheté pareille ? Mais sa fierté légendaire le poussait à refuser tout échange quel qu’il soit avec une telle personne. D’ailleurs, il lui paraissait même invraisemblable qu’il puisse un jour se passer quoique ce soit entre eux… si ce n’est éventuellement une paire de baffes ou un combat acharné sur un ring de boxe. S’éloignant placidement de sa camarade, le jeune homme croisa les bras contre sa poitrine. Hé bien vas-y Baxter, crache ton plus féroce venin.. qu’il puisse à nouveau se moquer allégrement de tes répliques. Pourtant, au lieu de sourire, Jax se contentait de grogner dans sa barbe. Ses nerfs commençaient doucement à partir en fumée tandis qu’elle continuait de lancer ici et là ses remarques déplaisantes à son égard. La patience est une vertu à laquelle il n’avait pas été particulièrement initié. Apparemment fière de ce qu’elle avait osé commettre quelques mois plus tôt, rien ne semblait venir perturber la petite tranquillement de sa Majesté. Qu’à cela ne tienne, elle ne tarderait pas à se répandre en excuses le jour où elle aura compris qu’en commettant cela… elle venait elle-même de réduire son espérance de vie de plusieurs années. Le poing fermement serré, l’Epsilon ne pipait mot et attendait patiemment que mademoiselle ait terminé son discours. Ses insinuations le firent machinalement grimacer alors qu’il soupirait d’ennuis. Un instant, il regretta de ne pas avoir gardé sa cigarette entre les mains. Venir l’étendre en l’appuyant de force contre la bouche de la jeune femme aurait peut-être réussi à lui faire fermer son énorme clapet. Rageur, il fondit sans plus attendre sur sa promise en la repoussant contre le mur. Une tension palpable s’était immiscée entre eux, et autant dire que cela ne risquait pas de calmer les pulsions volcaniques de la bête. « La femme qui a le plus d’importance pour moi a décidé de me renier juste à cause de ta foutue langue trop pendue. Pour une fois qu’elle n’était pas perchée aux valseuses d’un mec, c’est regrettable. » cracha-t-il d’une voix rauque à son égard. Le regard fusillant chaque partie de son visage, il devait se faire violence pour ne pas céder à la baffe monumentale qui menaçait de faire partir sa main. Mère lui a toujours enseigné l’art de ne pas frapper les filles…. Une petite exception s’imposait ici. Femme qu’il méprisait cordialement, Jack semblait toutefois être capable de le retrancher dans des habitudes qui demeuraient celles de son père. Fait regrettable mais auquel le concerné ne préférait encore porter aucune attention. La proximité de leur deux corps le fit frémir alors qu’il venait de coincer habilement chacun de ses poignets au creux de ses mains. La pluie continuait quant à elle de tomber en rafale sur leurs silhouettes étreintes, au beau milieu d’une obscurité envoutante. « Tu me dégoutes Jack. Je me demande bien ce que ma mère peut te trouver pour qu’elle tienne à ce point à ce que je t’épouse. » A quoi bon continuer les sarcasmes puisque de toute évidence cela n’avait aucun impact sur elle. Ceci dit, lui exposer une ou deux vérités ne lui ferait pas de mal. S’il l’avait laissé prendre l’ascendant l’espace d’un court instant, cela ne dura pas. Laisser l’illusion à son ennemi qu’il peut être capable d’emporter la victoire.. avant de contre-attaquer pour lui perdre tous ses moyens. Voilà une sage décision qui lui permit en tout cas de se retrouver en position de force désormais. Et c’était déjà un bon début. Il méprisait son arrogance et cette manie qu’elle avait toujours de vouloir le séduire.. ou tout du moins, tenter d’imposer une certaine attirance entre eux. Et bien qu’il veuille l’admettre, cela fonctionnait bien sûr à merveille. Entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas parait-il. Entre Jack et Jaxhuem, il n’y avait même pas l’équivalent de dix centimètres. Son buste pressé contre sa poitrine, il jouait sagement à approcher son visage et la faire languir d’une chose qu’elle n’obtiendrait jamais de lui. Se persuadant qu’il ne faisait ça uniquement que pour la narguer, les frissons qui assaillirent sa nuque lui rappelèrent néanmoins que ses gestes n’étaient pas dénués de plaisir. Difficile d’admettre que sa pire ennemie représentait physiquement son parfait fantasme. Et si l’esprit refusait de croire en une telle attirance, le corps lui semblait déjà plus enfreint à céder à la tentation. Se giflant mentalement, Jax repris le dessus en replaçant une distance raisonnable entre leurs deux visages. « Laide, conne et certainement peu apte à faire jouir un homme au lit. En gros : tu sers à rien. » marmonna-t-il en réponse à sa précédente provocation. En d’autres termes : non, je ne coucherai pas avec toi Beauté. La défiant du regard, il lui imposait le silence d’un charmant sourire moqueur accompagné d’un petit « Shhh » pour illustrer le tout. Ce qu’il attendait de cette petite conversation amicale ? Des excuses de sa part. Un acte qui ne réduirait certainement pas la haine respective que chacun évoquait en l’autre, mais qui aurait au moins le mérite de calmer un tantinet l’Epsilon dès lors qu’il croiserait la silhouette de sa future fiancée. Puisqu’autant dire qu’actuellement, à part l’égorger ou l’insulter de tous les noms, leur confrontation n’était jamais sans conséquence. « Excuses-toi Jacqueline.. ou crève de froid dans mes bras, comme tu veux. » se moqua-t-il d’un air malsain. Qu’elle chope un rhume, une pneumonie ou n’importe quelle autre merde, elle l’aurait bien mérité. Et autant dire qu’à l’heure actuelle, rien ne pourrait l’empêcher de mettre un terme à ses menaces. Entre la carrure d’un sportif et celle d’une anorexique, les chances pour qu’elle parvienne à lui échapper étaient relativement faibles. Quitte à la plaquer au sol et la recouvrir de son poids pour qu’elle ne bouge plus, il en serait capable. Une lueur folle dans le regard, il n’affichait plus aucun sourire mais se contentait de détailler d’un œil avide les formes trempées de sa captive. La pluie avait malheureusement tendance à faire en sorte que les vêtements colle à la peau… Si monsieur était occupé à se rincer innocemment les yeux, il ne pu s’empêcher d’agrémenter son spectacle d’un petit clin d’œil à l’égard de Jack. Alors ma petite, vas-tu enfin te décider à faire la brave ? « J’ai tout mon temps. » siffla-t-il en guise de ponctuation. Les sourcils arqués, la moue satisfaite, il resserrait tranquillement ses doigts autour de sa chétive future ex femme. Sentir son pouls s’animer sous son index le fit sourire. Hé bien Baxter, calme toi donc, il semblerait que t’as tension soit relativement élevée… Ou peut-être fallait-il prendre en compte le froid griffant de la nuit qui commençait littéralement à imposer ses marques. Les mèches de cheveux gouttant le long de son visage, Jax’ soupira d’un mortel ennui tandis que son regard ne décollait plus de sa volaille. Sa pensée philosophique du moment ? Redstill-Baxter, ça sonnait sacrément bien comme nom.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyJeu 7 Fév - 23:44

L'azur de ses yeux résolument planté dans les siens, Jack lui offrait une moue malicieuse, sans aucun naturel. D'ordinaire, elle était plutôt du genre à attiser la colère, à provoquer, à s'énerver et à hurler, mais avec Jaxhuem, son plus grand plaisir était de rester calme, placide, de l'observer faire sans rien dire et de frapper, d'un coup net, au bon endroit. L'avantage de l'avoir connu presque toute sa vie était qu'elle savait ses points sensibles, les choses à dire, à ne pas dire. Tout comme elle savait qu'en dépit de ce qu'il venait de répondre avec ce ton mielleux, elle ne le laissait pas indifférent. Comment aurait-elle pu ? Si Jack ne faisait pas le poids face au millier de femmes bien plus intéressantes qu'elle, elle n'en restait pas moins l'absolue maîtresse d'un corps qu'elle connaissait parfaitement, ainsi que de minauderies dont elle avait le secret. Et à lire la petite lueur qui tapissait ses prunelles, elle en était certaine : l'envie qu'il nourrissait à son égard était à la hauteur de son aversion pour elle, la bonne nouvelle étant que chaque ressentiment était partagé. Elle ne ferma pas les yeux, pas une seule fois, pas même lorsque ses lèvres pleines frôlèrent les siennes, lui arrachant un léger frémissement qu'elle ne devait pourtant en rien au vent. Elle éclata de rire, plongeant son regard dans le sien, un brin amusée. « Nous n'en sommes qu'à la mise en bouche, Redstill, qu'est-ce qui te laisse penser que je me laisserai faire aussi facilement ? Voyez-vous cela. Un vrai Pinocchio dont le nez s'allonge à chaque mensonge. Admettons que je ne te plaise pas. Explique-moi dans ce cas pourquoi tu continues à presser ton corps contre le mien et pourquoi tu t'amuses autant à jouer avec mes nerfs ? » Elle l'observa, sourcil haussé en signe de patience et de moquerie alors qu'elle le voyait rester muet. Thought so. Ce soir, elle avait décidé de jouer l'indifférence, puisqu'il n'y avait qu'à cela qu'il semblait réagir. Colérique devant l'éternel, elle peinait grandement à masquer chacune de ses émotions, des plus douces aux plus cruelles. L'idée qu'elle puisse un jour épouser ce type la révulsait, profondément. Pourtant, une petite partie d'elle s'était habituée à cette idée. Après tout, on l'avait toujours bassinée avec ça. Longtemps, elle avait cru que ce n'était qu'une plaisanterie que deux mères prononcent en voyant leurs charmantes petites têtes blondes. Mais elle avait du se rendre très vite à l'évidence. Sa folle furieuse de mère avait réellement décidé de l'avenir sentimental de sa fille, ultime signe de défiance qu'elle lui imposait en ne lui laissant aucune autre perspective. Cela n'avait jamais empêché Jack de vivre sa vie et ses propres histories d'amour, en gardant dans un coin de l'esprit qu'il serait toujours temps d'envoyer sa mère se faire voir, une fois le moment venu. Elle avait même, pendant quelques mois, pensé qu'Aimee était revenue sur sa décision. Sans doute que le départ de Jaxhuem avait mis à mal ses projets, pour le plus grand bonheur de sa fille. Mais évidemment, il avait fallu qu'il revienne et remette, même malgré lui, le projet sur le tapis. Sa mère avait mentionné son retour comme ça, négligemment, et un rictus hargneux s'était dessiné sur les lèvres de Jack à l'idée qu'elle puisse réellement un jour épouser ce crétin congénital, qui n'avait bien que l'apparence pour le sauver d'une telle stupidité. Sérieusement, quel gars allait engrosser une fille pour assumer le gosse derrière ? Si ça ce n'était pas la preuve de sa stupidité... « Oh ce n'est pas à cause de ma foutue langue trop bien pendue qu'elle a décidé de te renier, c'est plutôt parce que tu es revenu ici avec un gosse de quelques mois dans les bras. Moi je n'ai joué que l'émissaire dans l'histoire, un simple messager. » S'il lui en avait laissé la possibilité, elle aurait osé l'insolence d'une révérence moqueuse, mais il maintenait toujours ses poignets prisonniers contre le mur, sans possibilité de se dégager. Elle lui adressa un large sourire. Rien ne l'enchantait plus que de l'entendre dire qu'elle le dégoûtait. Au moins s'accordaient-ils sur une chose, bien des mariages avaient été bâtis sur moins que ça. « C'est amusant, cela fait des années que je me pose la même question. Pourquoi ta mère voit en moi la fiancée idéale ? Nous savons tous les deux que je n'ai jamais rien fait pour en donner l'illusion... Il faut juste croire que c'est inné, Jax. C'est le destin » susurra-t-elle à son oreille avant de reculer sa tête et d'éclater de rire. Elle n'avait jamais compris cette fascination que leurs mères éprouvaient à les imaginer un jour ensemble. Ils n'avaient jamais laissé entendre qu'ils s'entendaient et pire, chaque fois que les familles étaient réunies, les deux futurs fiancés se faisaient un plaisir de montrer l'étendue d'une inimitié chaque fois plus intense. Malgré cela, leurs mères s'obstinaient. Dans quel monde les parents choisissaient-ils encore le mariage de leurs enfants ? Si Jack avait déjà essayé de s'opposer à cette idée saugrenue ? Bien entendu. Si cela avait eu un quelconque effet ? Pas le moindre. Mère et fille partageaient au moins un trait de caractère en commun : une obstination à toute épreuve, pour le moins agaçante, et si Jack dépensait des trésors d'imagination à afficher ouvertement son indépendance – changer son nom n'étant que le dernier coup en date – Aimee persistait à jouer les sourdes oreilles, fermement décidée à voir son unique fille épouser le rejeton Redstill-Hawke, issu d'une bonne famille. Elle avait déjà essayé de lui prouver qu'un tas d'autres garçons, bien mieux que lui et tout autant issus d'une bonne famille, auraient pu lui correspondre, bien plus que Jaxhuem mais en vain, Aimee se contentait de lui répondre par un regard noir, avant de lever les yeux au ciel dans un pur instant de Drama Queen, ajoutant un « qu'ai-je bien fait pour mériter cela » au plafond comme si dieu pouvait l'entendre. « Tu penses que la perspective de t'épouser m'enchante particulièrement ? » Elle éclata de rire. « Pitié, je préfèrerais me taper un cadavre que de t'épouser toi. Et pourtant, j'ai beau faire ou dire ce que je veux, tout le monde persiste à me trouver parfaite pour toi. Je trouve que ça mérite réflexion. » Elle planta son regard dans le sien, tentant de ne pas ciller pour appuyer ses propos. Si elle le pensait ? Pas le moins du monde. Mais elle avait un avantage comparé à lui : elle pourrait agir de la pire des façons qu'on la voudrait encore mariée à lui et que tout le monde trouverait toujours leur romance parfaite – même lorsqu'elle était inexistante. Lui, en revanche, se voyait rebattre les oreilles à chaque connerie qu'il faisait, et Jack prenait un malin plaisir à être l'instigatrice du déchainement de foudre qui s'abattait en permanence sur lui. Elle n'était pas méchante, pourtant, mais sa seule présence était bien assez irritante pour qu'elle ne culpabilise pas une seule seconde. Elle l'observa, un air circonspect sur le visage. Qu'il puisse la trouver laide et conne lui était parfaitement égal. En revanche, qu'il mêle à ce constat, parfaitement erroné au demeurant, ses compétences au lit relevait d'une profonde absurdité, et la preuve néanmoins qu'il ne pouvait s'empêcher de laisser ses pensées divaguer sur un potentiel rapprochement. Pas décontenancée le moins du monde pour autant, elle esquissa un sourire, laissant son genou remonter pour s'approcher très – trop – dangereusement de son entrejambe. Rien que l'idée de le voir perdre pied ne serait-ce que cinq secondes était jouissif. Il pouvait affirmer ce qu'il voulait, seule les paroles susurrées par son corps avaient de l'importance. « Vraiment ? Amusant, de la part de quelqu'un qui n'a jamais franchi le pas avec moi. Tu me diras d'où tu tiens tes sources, je sens que ça peut être hilarant. Non, soyons sérieux Jaxhuem, tu peux me critiquer sur beaucoup de choses mais mon aptitude à procurer du plaisir à un homme ? » Elle approcha ses lèvres de son oreille, les laissant s'égarer au passage pour frôler ses commissures et opérer un mouvement dangereux le long de sa joue. « Non seulement je suis un fantasme sur jambes, mais en plus je suis fidèle à ce fantasme. Mais il ne tient qu'à toi de le découvrir... » murmura-t-elle avant de s'écarter, sourire mutin sur les lèvres. Elle le tenait au creux de ses mains, de ses paroles, du moindre geste qu'elle faisait, elle le savait, elle en était persuadée. La prise sur ses poignets se raffermit plus encore, la condamnant à l'immobilité tandis qu'elle restait silencieuse. S'excuser ? De quelque chose qu'elle ne regrettait pas ? Elle n'était pas une hypocrite, et était prête à sacrifier sa santé pour le plaisir de ne pas lui céder. « On parie ? » fit-elle, un air de défi dans la voix. Leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre, elle déposa un léger baiser au coin des lèvres, avec l'air de ne pas y toucher. Son genou remonta plus dangereusement encore, et elle le sentit desserrer sa pression sur ses poignets. Elle en profita, saisissant le moindre instant de répit, et très vite, mue par le désir, le besoin obsédant et parfaitement malsain de le posséder, de lui montrer la véritable Jacqueline – et, à l'occasion, redorer l'image qu'il avait écornée – elle laissa ses doigts se faufiler sous le tee-shirt détrempé de Jax, caresses douces et sensuelles alors qu'enfin, ses lèvres se pressaient avec violence contre les siennes. Il pouvait bien continuer à la plaquer, à présent, cela n'aurait fait que redoubler l'intensité du moment. Elle ne l'avait jamais fait dans un lieu public, à la vue de quiconque pouvait passer sur le chemin des Grecs, mais là, tout de suite, elle en aurait été capable, tant elle ne réfléchissait plus de façon rationnelle, emportée par une envie de lui insatiable.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyMar 19 Fév - 18:39

Lui et Jack Eynsford-Baxter. Le couple le plus invraisemblable que le monde puisse proposer. Deux caractères bien (trop) trempés pour être capables de se supporter ne serait-ce qu’une seule journée. Les marier ? Foutaise. Quelle mouche avait donc piquées leurs deux mères pour qu’elles puissent avoir la folle idée d’unir ces deux mortels ennemis ? Depuis leur tendre enfance, rien ne semblait les amener à vouloir un jour signer un armistice. Des œillades bourrées d’amertume, ils ne cessaient de se défier sans jamais baisser les armes. Chacun désirait à tout prix dénicher LA faille qui ferait tomber son adversaire. Malheureusement pour lui, la blonde avait été plus rapide sur ce coup-là. Le seul petit avantage qu’il obtenait désormais sur elle ? La vengeance. Une motivation nettement plus stimulante que le simple plaisir de lui pourrir la vie. Pourtant aujourd’hui, la donne paraissait on ne peut plus différente. Sous la pluie torrentielle qui ne cessait de tomber, ils se dardaient silencieusement du regard. Des frissons assaillirent sa nuque alors qu’elle jouait vicieusement avec les moindres atouts que sa plastique lui offrait. Tout avait basculé bien trop rapidement, et la tension qui émanait de leur duo commençait peu à peu à se faire étouffante. Pour quelqu’un qui se vante habituellement de toujours tout contrôler, ce soir Jacqueline paraissait déterminée à lui prouver le contraire. La pente sur laquelle ils étaient tous les deux entrains de s’engager devenait particulièrement glissante. La chute n’en serait forcément que plus fatale. La séduction était une arme dangereuse : lorsqu’elle est maniée à la perfection, il n’est pas rare que les deux partis se fassent eux-mêmes prendre à leur propre jeu. Ses yeux aguerris détaillèrent un instant la moue aguicheuse de sa blonde avant qu’il n’étouffe un grognement. Néanmoins absolument pas intimidé par ses dires, c’est à l’aide d’un ravissant sourire en coin qu’il entreprit de répondre à sa promise : « Elle n’avait PAS à connaître l’existence de Léo. Si t’avais su te faire un peu plus discrète, je ne serais pas là en ce moment-même, et toute cette saloperie de mariage n’aurait certainement jamais vu le jour. Félicitation Baxter, en allant courir rapporter la nouvelle à ma mère, tu nous as indirectement condamnés à un avenir certain. » La voix tremblante d’une émotion palpable, il avait inconsciemment haussé le ton. Ses doigts, toujours refermés sur les poignets de la miss, resserrèrent leur étreinte tandis qu’une mine dégoutée se profilait le long de son visage. Léo était son point faible, sa plus belle mais en même temps sa plus cruelle faille. Quiconque viendrait à apprendre son existence pourrait aisément parvenir à manipuler le père comme bon lui semble. Rien ni personne ne comptait plus pour lui que son trésor. Une chose dont Jack avait malheureusement pris conscience dès la naissance du môme. Il n’ignorait en rien la pression électrisante qui forçait à affermir plus encore l’attraction folle qui s’exerçait entre eux. Pourtant, bien décidé à ne pas faiblir face à sa rivale, il s’évertuait soigneusement à chasser toute distinction pouvant trahir ses stries. C’est peut-être d’ailleurs pour cette même raison qu’il cédait aussi facilement à la violence en cette fin de journée. Lui habituellement si serein et si calme. L’indomptable n’était finalement pas si sauvage qu’il le laissait paraître aux yeux du monde. Se pinçant machinalement la lèvre inférieure, Jaxhuem se rependit en un fou-rire railleur alors qu’elle lui faisait part de la volonté de leur famille concernant leurs épousailles. Très drôle Baxter. Aucune femme n’est parfaite. Monsieur possédait d’ailleurs assez d’égocentrisme pour affirmer qu’il était beaucoup trop bien pour une grande majorité des femelles peuplant cette planète. La vérité cependant voulait qu’il n’accepterait qu’un très faible panel de dames à son bras : seulement celles qui seraient à même de répondre aux besoins de son fils. « Je ferai en sorte de te briser les doigts avant la cérémonie. Sait-on jamais, peut-être que si la mariée ne peut recevoir son alliance, les épousailles seront annulées. » susurra-t-il d’un air taquin à son oreille. L’index de mademoiselle coincé entre la pince de ses doigts, il s’apprêtait à mettre en œuvre ses menaces avant qu’un imprévu ne vienne chambouler ses plans. Son corps appuyé contre le sien, Jack avait repris les devants en osant cette fois-ci une approche nettement plus poussée que les précédentes. Ses lèvres effleurant la peau humide de sa joue, il referma les yeux. Le but du jeu ? Contenir au possible le soupire de satisfaction qui menaçait de s’échapper de sa bouche entrouverte. Garce. N’importe quel homme aurait certainement succombé aux charmes de la vipère. Néanmoins, la fierté colossale du Redstill parvenait encore à le retenir. Une défense qu’il savait certes temporaire, mais qui était toujours mieux que rien. La question était désormais de savoir combien de temps ses barrières résisteraient-elles à ses vicieuses attaques ? Et au vu du regard suggestif qu’elle lui adressait en ce moment-même, cela n’envisageait rien de bon. « Je fantasme en général sur les femmes inaccessibles, pas celle dont l’anatomie est connue de la moitié du campus. » D’une voix se voulant taquine, il arqua un sourcil sans décrocher son regard du sien. Œil de braise et sourire aguicheur, difficile de ne pas glisser ses prunelles le long des lèvres rosées de son interlocutrice. Concentre-toi Jax. Octroyer un quelconque désir à l’égard de la jeune femme serait contredire l’intégrité des paroles qu’il venait tout juste de lui adresser… Pourtant, une évidence crevait les yeux : chacun se nourrissait de l’attraction folle exercée sur l’autre. Avec malice, ils se délectaient silencieusement des réactions que leurs sous-entendus faisaient émaner chez leur opposant. Qui l’aurait cru ? « Jack.. » Son prénom fût soufflé en un murmure à peine audible. Féline, elle s’était rapprochée jusqu’à rompre le mince filet de distance qui les séparait. Profitant de la distraction de sa victime, mademoiselle se permit même de balader ses doigts sous le tee-shirt de l’Epsilon. Touché glacial qui le fit grimacer. Elle ne mentait pas tout à l’heure : sa peau était aussi froide que la couche d’un glaçon. Puis, un baiser déposé au coin de ses lèvres lui arracha un ronronnement tandis qu’il s’imprégnait inconsciemment de ce délicieux et frigide contact. Encore. Plus encore. Elle ne se fit pas prier pour répondre à ses attentes, bien au contraire. Sa bouche plaquée à l’extrême contre la sienne, il succomba aux frissons qui assaillirent immédiatement son dos. La pluie pouvait continuer de tomber, le ciel pourrait s’effondrer, rien ne semblait plus compter pour eux à présent. S’abreuvant de ses baisers, il ne chercha même pas à résister un tant soit peu au désir brûlant qu’elle venait de faire naître en lui. Insidieuse et maline, Jack était parvenue encore une fois à obtenir de lui ce qu’elle exigeait. Ses bras encerclant avec vigueur la fine silhouette de son adversaire, il la souleva sans le moindre effort jusqu’à ce que ses maigres jambes entourent sa taille. Coincée entre le mur et lui, elle n’avait d’autre choix que de se soumettre aux embrassades crues que ses lèvres déposaient le long de sa gorge. Sa peau glacée appuyée contre son buste le fit doucement frémir alors qu’il tâchait tant bien que mal de reprendre son souffle. Une accolade et un attrait principalement mu par son refus de la laisser prendre le dessus. Si une heure plus tôt on l’avait informé de la scène surréaliste qui était actuellement entrain de se jouer ici, il en aurait certainement rit. Vision grotesque mais pourtant véridique : l’Eynsford-Baxter possédait les atouts nécessaires pour paraître désirable à ses yeux, et malheureusement pour lui, elle savait également en jouer à la perfection. Un soupire franchit la commissure de sa bouche alors qu’il reculait doucement le visage. Ses mains posées de part et d’autre des joues de la blonde, il capta un instant son regard électrisant. Comment cet être aussi irritant que plaisant parvenait-il à faire naître en lui autant d’émotions contradictoires ? Là, tout de suite, il la voulait. Contre lui, dans un lit ou à même le sol, peu importe. Mais une petite voix ne cessait de lui répéter qu’entre ses lèvres reposaient celles de sa pire ennemie. L’immondice de volaille dont l’existence devait être quotidiennement pourrie par sa propre personne. Un brin de lucidité traversa les prunelles du garçon avant qu’il ne repose lentement sa partenaire au sol. Sans reculer, il la dardait d’un œil noir, sa poitrine se soulevant à un rythme effréné. « Dégage. » marmonna-t-il soudainement d’une voix rauque. La bouche entrouverte, il la fixait sans ciller. En quelques secondes à peine, elle était parvenue à franchir l’intégralité de cette carapace d’indifférence qu’il s’efforçait de bâtir à son égard depuis des années. Une défaite amère mais qui toutefois laissait derrière elle un dangereux et savoureux parfum. Il recula d’un pas, sa main venant machinalement la repousser en direction de la maison Epsilon. « T’es sourde ? Fou le camp je t’ai dit. » Cracha-t-il cette fois-ci plus vigoureusement. Intonation mue par une honte qu’il n’avouerait jamais. Dégage, avant qu’il ne lui soit impossible de faire marche arrière. Un besoin obsédant de la conquérir tiraillait désormais ses songes. Pour le collectionneur de femmes qu’il avait autrefois été, hors de question de replonger dans ces vieux démons. La Baxter n’était rien d’autre qu’une vulgaire fillette dont la libido un peu trop élevée parvenait à faire languir la plupart des hommes. Or, de toute évidence, Jaxhuem était loin de faire parti de cette catégorie de faiblards… Du moins, tel était en tout cas ce dont il voulait se persuader. Son ventre papillonnant d’un désir insatiable lui murmurait en tout cas le contraire. Assis au pied des marches, il passait une main tremblante le long de ses mèches de cheveux trempées. Cigarette allumée au coin de la bouche, il tirait négligemment dessus. Comme si le simple fait de fumer pouvait effacer cette triste et savoureuse erreur qu’ils venaient tous les deux de commettre. Le cœur et le corps retourné, c’est avec un mépris acerbe qu’il dévisagea sa Muse. S’il l’enjoignait à déguerpir ? Parfaitement. S’il brûlait d’envie de l’embrasser à nouveau ? Plus encore.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyMar 26 Fév - 22:21

Les raisons qui poussaient sa mère à vouloir désespérément l'unir à Jaxhuem étaient encore un mystère pour Jack. Depuis toujours, elle avait vécu avec l'idée que sa mère était une wannabe en mal de gloire, et s'était habituée à son tempérament pathétique. Elle avait accepté beaucoup de choses venant d'elle, s'était longtemps pliée à ses moindres désirs, mais Aimee avait poussé les limites beaucoup trop loin cette fois. Qu'elle ne veuille que le meilleur pour sa fille pouvait encore passer, qu'elle s'obstine à vouloir interférer dans sa vie sentimentale relevait d'un tout autre niveau de folie. Jusqu'à présent, Jack avait toléré ses envies de mariage arrangé, persuadée que cela finirait par lui passer, comme le reste, mais plus le temps avançait, plus sa mère semblait définitivement résolue à la marier au fils de l'une de ses meilleures amies. Son excuse ? C'est un fils de bonne famille. Il n'est pas désagréable à la vue. Il est sympathique. Si Jack pouvait cocher deux cases, la troisième en revanche resterait éternellement vierge. Jaxhuem n'était pas sympathique, c'était un crétin de la pire espèce, et s'il parvenait à donner le change face à leurs mères, face à elle, en revanche, il n'y parviendrait pas, même avec son physique avantageux. Alors le fait de lui pourrir allègrement la vie, dans l'espoir que lui-même parviendrait à convaincre sa mère de ne pas le laisser l'épouser, ne lui posait absolument aucun problème. Même s'il s'agissait d'utiliser pour cela l'arme déloyale par excellence. Elle ne comprenait toujours pas comment Jaxhuem pouvait être aussi débile et pourtant réussir à élever son fils seul. S'il ne l'avait pas autant agacée, sans doute aurait-elle même été un brin admirative de cette réussite. Mais il l'agaçait, et pire, elle détestait les gosses, aussi, se servir du sien pour servir ses propres intérêts ne la faisait pas culpabiliser le moins du monde. Véritable peste dès lors que sa vie était concernée, elle pouvait agir de la pire des façons sans aucun scrupule, ni remord. Néanmoins, il marquait un point. Dans son empressement à utiliser tous les moyens pour annuler leur mariage à venir, elle en avait oublié d'être réfléchie et de songer un peu plus longuement aux conséquences de son geste. Elle pouvait être fière d'elle. Non seulement leur mariage n'était pas repoussé, mais en plus elle devait se payer le luxe de fouler le même sol, la même université que son fiancé. Well done. Jack leva les yeux au ciel en signe d'irritation, sans être toutefois prête à lui concéder un point dans cette bataille ardue. « Si on va par là, si tu n'avais pas d'enfant, on n'en serait probablement pas là non plus. Tu devrais apprendre à te tenir, Redstill, au lieu de sauter sur tout ce qui bouge et de leur faire des gosses. Moi je n'ai fait que dire la vérité à ta mère. Certes, je m'attendais à l'effet inverse, mais enfin, je déteste mentir » fit-elle, sourire hypocrite accroché au coin de ses lèvres. Elle frissonna de plus belle, toujours trempée par la pluie, et avec un Jaxhuem qui faisait barrière et l'empêchait de rentrer se mettre au chaud. Il semblait furieux contre elle, et en dépit de toute logique, Jack ne s'en sentait pas inquiétée pour autant. Ses états d'âme l'indifféraient complètement, à dire vrai. La seule chose qui parvenait à la perturber un tant soit peu à ce moment précis était la proximité affolante de leurs corps trempés, au point de l'empêcher de réfléchir correctement. Il aurait été beaucoup plus facile de le détester s'il n'avait pas été aussi appétissant physiquement. Epouser un moche l'aurait sans doute poussée à se montrer beaucoup plus persuasive concernant l'annulation de leur mariage. Au lieu de cela, elle se surprenait même à apprécier cette proximité, ces contacts éphémères. Elle éclata de rire lorsqu'il mentionna la possibilité de lui trancher l'annulaire. Comme si cela aurait eu un quelconque effet sur le report de leur mariage. Même avec les deux mains en moins, Aimee aurait trouver le moyen de faire en sorte que le jour fatidique ait lieu comme prévu. De toute évidence, il ne connaissait pas assez bien sa mère pour savoir de quoi elle était réellement capable – et elle bénissait son innocence, elle aurait bien aimé partager la même. « Navrée de te décevoir, Jaxhuem, mais malheureusement ma mère ne manque pas de ressources dès lors qu'il s'agit de me pourrir la vie. Il faut croire qu'en la matière, je ne peux la renier, nous partageons ce trait de personnalité en commun » répliqua-t-elle avec un sourire mauvais sur les lèvres. Jack avait opté pour l'approche déloyale, mais ô combien jubilatoire. Il était un homme, un homme était par nature faible dès lors qu'il se trouvait en présence d'une femme, aussi ne manquait-elle pas d'utiliser tous les atouts en sa possession pour reprendre le pouvoir dans leur petite lutte teintée d'érotisme. Elle eut un sourire appréciateur – et satisfait – en sentant qu'il perdait du terrain et en constatant qu'en dépit de ce qu'il se plaisait à raconter à qui voulait bien l'entendre (surtout à elle), elle ne le laissait pas indifférent. Non qu'elle ait vraiment eu besoin de cela pour s'en assurer, la flamme dans son regard ne trompant pas. Elle poursuivit son jeu avec détermination, oeillades appuyées, charme suggestif et même ses vulgaires tentatives de la déstabiliser restèrent sans effet. « Vraiment ? Pourtant ce n'est pas ce que ton corps semble dire. J'ai même l'impression qu'il dit l'exact inverse... » susurra-t-elle à son oreille, avant de se mettre à rire, de ce rire charmeur qu'elle n'utilisait que lorsqu'elle cherchait quelque chose. Et elle l'obtint très vite – assez vite pour qu'elle-même en soit surprise – lorsqu'il poussa un soupir qu'elle supposa n'avoir rien à voir avec de la lassitude ou de l'ennui. Leurs lèvres se scellèrent en baisers enfiévrés, trahissant l'attirance trop longtemps contenue entre les deux fiancés ennemis. Elle se surprit à sourire alors que ses lèvres s'aventuraient dans son cou, en caresses lancinantes qui appelaient à bien plus. Elle poussa un léger cri de surprise lorsqu'il la souleva avant de se reprendre et de continuer son petit manège. Elle n'était pas du genre à s'exposer à la vue de tous, Jack. Au contraire, en dépit des apparences, elle était plutôt pudique, et la perspective de se donner en spectacle à la vue de tous ne l'enchantait pas. Mais là, tout de suite, ce n'était plus son cerveau qui la guidait, seulement son corps, et son corps désirait Jaxhuem, peu importait le moment, l'endroit, ou qui pourrait les surprendre. Elle se laissa dominer, quelques instants, lui offrit le loisir de prendre le contrôle, de mener la cadence, et se plut à le suivre, ses mains entraînées dans des ballades aventureuses le long de son dos, sa bouche toujours aussi fermement pressée contre la sienne. Jaxhuem faisait naître en elle en besoin irrésistible d'en avoir plus, de l'avoir, pour elle, seulement pour elle, autant de temps qu'elle le voudrait et à en juger par la façon qu'il avait de répondre à ses baisers, avec fougue et passion, sans doute devait-il ressentir exactement la même chose qu'elle à cet instant précis. Se laissant bercer par le contact de leurs deux corps, par les baisers langoureux, par les caresses délicates, il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu'il l'avait reposée contre le sol et qu'il s'était détaché d'elle. Elle rouvrit les yeux – et se rendit compte seulement alors qu'elle les avait fermés – et fronça ses sourcils. Son visage n'afficha plus aucune envie dès lors qu'il la rejeta avec force. Interdite, elle resta face à lui, ses prunelles azurs plantées dans les siennes. Elle réagit seulement lorsqu'il répéta, avec plus de vigueur encore et qu'il s'assit sur les marches pour fumer. Si elle était frustrée ? Plus encore que ça. Frustrée, et profondément agacée. Allons bon, il se laissait aller pour ensuite la repousser ? Quitte à laisser tomber les barrières d'un désir trop longtemps contenu, au moins pouvait-il se donner la peine d'attendre la fin pour s'arrêter. Jack haussa un sourcil, incrédule face à ce refus, avant de croiser des bras boudeurs contre sa poitrine et d'accompagner le tout d'une moue irritée sur le visage. « Je ne reçois pas d'ordre de ta part, Jax » répondit-elle froidement, laissant tomber toute la sensualité du moment qu'ils venaient de partager pour recouvrer son tempérament irascible. Pourtant, elle se surprit à obtempérer, et songea même quelques instants à récupérer les sacs qu'il avait envoyé quelques mètres plus loin avant de laisser tomber. Elle poussa un soupir agacé et ouvrit la porte de la maison Epsilon, avant de la claquer fermement – histoire de lui faire comprendre qu'elle n'appréciait pas que l'on se moque d'elle, surtout pas dans ce genre de moments. Elle resta quelques secondes sur le pas de la porte avant de l'ouvrir de nouveau. « J'ai particulièrement apprécié ta façon de me prouver que je ne t'intéressais pas, soit dit en passant. Je vais me coucher. » Elle n'était pas vraiment certaine de savoir pourquoi elle avait prononcé la deuxième phrase mais elle était certaine d'une chose : elle n'aimait pas rester sur sa faim, et si elle devait haïr Jaxhuem de toutes ses forces, au moins méritait-elle une petite compensation qui ne s'arrêterait pas à de chastes baisers. Pas particulièrement amatrice de deuxièmes chances, elle effectuait néanmoins sa BA du jour en lui laissant la possibilité, s'il le voulait, de la rejoindre dans ladite chambre. Du moins, elle supposait que c'était cela que signifiait cette phrase, sans en avoir toutefois la certitude. Jack peinait grandement à recouvrer la raison après un moment aussi désespérément exempt de toute pensée cohérente et uniquement guidé par un besoin charnel, presque bestial, de le posséder. Elle referma la porte, une fois de plus, et monta en hâte les escaliers menant à sa chambre, priant en son for intérieur pour que Talia ne soit pas présente, pour une fois. Sait-on jamais, des fois qu'il aurait eu envie de se faire pardonner un tel affront (et encore, il allait lui falloir beaucoup, beaucoup de conviction pour le lui faire oublier).
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyMer 6 Mar - 12:05

Si certains sont assez fous pour croire au destin, ce n’est incontestablement pas le cas de Jaxhuem. Plus pragmatique que ses camarades, le jeune homme vit au jour le jour sans se soucier de l’avenir qu’on lui réserve –puisque de toute évidence, selon sa mère, il est déjà tout tracé-. Mais le fait est qu’en cette fin journée, tandis que son palpitant se remettait doucement des étreintes enflammées partagées avec sa future fiancée, une question lui brûlait dorénavant l’esprit. Pourquoi ? Pourquoi avait-il prolongé ce satané baiser au lieu de la repousser en lui envoyant une masse d’insultes au visage ? Comment cet être, aussi répugnant que désirable, parvenait à faire naître en lui autant de sentiments contradictoires ? Les yeux accrochés aux marches de l’escalier, Jax n’osait même plus soutenir ce regard qu’il savait ensorceleur. Laissant tomber la sensualité des précédentes minutes, un silence glacial avait remplacé les fougueuses embrassades. Pour un garçon dont la fierté pesait un poids considérable sur ses épaules, autant dire que ce petit pas de travers allait lui coûter terriblement cher. Comment après cet épisode rester crédible en rabaissant une femme que l’on meurt d’envie de posséder corps et âme ? Et cela, bien sûr, Jack l’avait parfaitement compris. Bien que vraisemblablement contrariée par ce refus soudain, elle ne manqua pas l’occasion de lui rappeler que quoiqu’il en dise, elle lui plaisait. Pour toute réponse, il leva les yeux au ciel tout en fusillant sa silhouette du regard. Encore plus irascible que de nature, l’Epsilon devait se faire violence pour ne pas rependre son venin sur celle qui venait de mettre à jour l’une de ses faiblesses. Et à quoi bon se donner en spectacle désormais ? Ses paroles n’auraient désormais plus le moindre impact sur elle. ‘’T’es une connasse hideuse et je crève d’envie de t’embrasser.’’ Très crédible. Relevant cependant la dernière phrase que lui adressa sa promise, il arqua un sourcil. Un sourire mutin imperceptible se dessina le long de la commissure de ses lèvres alors que d’un geste nonchalant de la main il l’invitait à partir. Une bouffée de tabac envahit une nouvelle fois ses poumons alors qu’il se redressait délicatement. Poussant un long soupir qui trahissait son exaspération, Jax passa une main tremblante le long de ses cheveux humides. Quelle drogue la Baxter mettait-elle dans ses baisers ? Les yeux clos, il pouvoir sentir ses lèvres brûlées d’un insatiable désir tandis que son corps tout entier frémissait de ne plus la sentir contre lui. Si une petite voix lui intimait d’aller terminer ce qui avait été commencé, le peu de fierté qu’il lui restait l’incitait à ne pas bouger d’un pouce et oublier ce malheureux évènement. Être attirer plus que de raison par son pire démon… Goûter à cette sensualité avec elle était comme toucher pour la première fois à de la cocaïne. Le corps en redemande sans cesse, en continue. La logique voudrait qu’il finisse par s’en lasser et oublier. Mais la vérité veut cependant que du temps qu’il ne sera pas satisfait, alors il continuera à souffrir de ce manque inapaisable. La cigarette touchait à sa fin. Sa main balança d’un geste fiévreux le mégot au sol alors qu’il pénétrait à son tour dans la demeure Epsilon. Chassant toute fâcheuse tentation, il longea d’une démarche lente et calculée les allées interminables du bâtiment. Les mains plongées dans les poches de son Jean, il peinait à garder son sang froid face aux violents spasmes qui harcelait son corps tout entier. Un moyen naturel pour lui rappeler qu’il avait besoin d’assouvir cette destructrice envie. Devenir dépendant ne faisait incontestablement pas parti des projets du garçon. Hors de question que naissent en lui des sentiments véritables pour celle qui a démoli une partie de sa vie. Toutefois, un petit rappel à l’ordre le fit subitement douter. Figé au bout du couloir, son regard se déposa sur la même silhouette qui venait de le quitter. Bien sûr, pour regagner sa chambre, il devait traverser ce long corridor.. ce qui incluait donc de passer devant celle de Jack. Elle ne semblait pas l’avoir vu -puisque trop occupée à rechercher ses clés-. Si son esprit lui dictait de faire demi-tour et passer par l’entrée opposée, ses jambes, elles, ne répondaient plus de ses intentions. Longeant d’une démarche silencieuse les quelques mètres qui les séparaient, Jaxhuem se posta juste derrière elle. Son cœur recommença à battre violemment contre sa cage thoracique, emportant ainsi son souffle dans une cadence désordonnée. Ses doigts venaient tout juste de glisser les clés dans la serrure de la porte, et c’est tout naturellement que le jeune homme amena sa main se déposer contre la sienne. L’empêchant ainsi de pénétrer dans sa chambre, il s’immobilisa quelques instants. Dans un court moment exempt de toute raison, ses sens s’étaient emballés et quoi que sa morale puisse lui dicter, rien ne pourrait désormais l’empêcher de terminer ce qui avait été commencé. Ses lèvres se collèrent contre son oreille pendant que sa main remontait délicatement le long de son bras. « Je n’ai pas eu le temps de te souhaiter une bonne nuit. » ronronna-t-il d’une voix mielleuse. Sourire malin planté sur le visage, il nicha son nez contre sa nuque tout en gravant de ses lèvres gourmandes une flopée de baisers contre sa peau. A la manière de deux ennemis qui scellent un armistice temporaire, les deux futurs fiancés laissaient pour une fois leur haine respective de côté pour s’adonner à une toute nouvelle forme de guerre. Pour Jaxhuem : une bataille contre les sentiments prenait naissance. Coucher avec une femme ; en soit, l’acte n’avait rien de faible. Au contraire : profiter et abuser d’un corps pour mieux le rejeter démontrait une forme de domination. Dans le cas de l’Epsilon en revanche, il craignait que cette petite aventure –devant être exclusive ce soir- ne devienne l’origine même d’une nouvelle faiblesse. De l’amour ? Non, bien sûr que non. Mais cette attirance folle qui l’incitait à vouloir toujours plus d’elle ne présageait rien de bon pour la suite. Et la façon dont il prit rageusement possession de ses lèvres en la retournant face à lui trahissait ses pensées. D’un geste habile et sec, il ouvrit la porte en les faisant tous les deux entrer dans la chambre. Leurs corps toujours enlacés, ses bras prirent le relai en soulevant précieusement sa blonde. Son visage désormais légèrement plus haut que le sien, il esquissa un petit sourire en coin avant d’embrasser soigneusement sa gorge. Claquant la porte d’un simple coup de pied, il se dirigea vers le lit de la jeune femme tout en l’allongeant contre ses draps. Debout, face à elle, il la dévisagea de haut en bas l’espace d’une ou deux secondes. Juste le temps d’admirer d’un œil gourmand les formes de sa plastique sans défaut. Contrairement à l’empressement dont il avait fait preuve sous la pluie quelques minutes plus tôt, ses gestes paraissaient nettement plus doucereux, presque tendre. Le seul signe qui les distinguait d’un couple amoureux en plein ébat : les regards à la fois sévères et rancuniers qu’ils pouvaient s’adresser l’un l’autre. La convoitise qu’elle avait lu dans ses yeux ne trompait pas : tenter le premier pas en l’embrassant avait tout simplement suffit à mettre le feu aux poudres. Laissant négligemment tomber son tee-shirt trempé contre le sol, Jax rejoignit sa Némésis en s’agenouillant devant elle. Leurs vêtements regagnèrent bientôt le haut du garçon tandis qu’il recouvrait son corps du sien. Un contact frais qui le fit frissonner à la fois de surprise mais aussi d’un plaisir non dissimulé. « Tu es glacée. » remarqua-t-il à voix basse, une once d’inquiétude dans l’intonation. L’ironie du sort avait voulu qu’en la laissant crever sous cette pluie frigide, il en éprouvait à présent quelque touche de culpabilité. Pourquoi ? Allez savoir. Etrangement, entre l’instant où ils s’étaient quittés sous le porche de la maison Epsilon et l’entrée dans la chambre, le Redstill-Hawke était méconnaissable. Doux, attentionné voir même presque tendre. Autant de qualités qu’il s’était juré de ne jamais adresser à son adversaire. Ses bras encerclant fermement sa taille, il recouvrit leur étreinte du drap blanc qui reposait sur le lit. Son souffle chaud s’égara le long de sa chair qu’il dévorait de mille baisers. Des caresses, des soupires, des frissons, quelques perles de sueur qui se mêlent affectueusement aux gouttelettes de pluie. Dans un ballet imprévu et terriblement sensuel, les deux futurs fiancés découvrraient une nouvelle facette de leur ennemi. Ce qu’un couple normalement amoureux pourrait partager, ils l’échangeaient l’espace d’une petite nuit. Une exception, une seule. C’était en tout cas ce dont voulait à tout prix se persuader le jeune homme alors que son regard dévorait malicieusement celui de sa partenaire détestée. Il l’avait enfin. Entre ses doigts reposait la moindre parcelle de peau qu’elle possédait. Sa main serrant fermement la sienne, il suffoquait presque d’un bonheur encore jamais goûté. Etrange sensation pour une âme qu’il n’était censée être souillée qu’une unique fois… Mais l’Amour à ses raisons que la Raison ignore n’est-ce pas ? Cet échange, aussi beau soit-il, ne devait jamais être réitérer une seconde fois au risque de ne plus pouvoir faire marche arrière. Or les conséquences qu’aurait un tel acte, Jaxhuem n’était pas encore prêt à les endurer.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. EmptyLun 11 Mar - 23:49

Jack ne faisait définitivement pas partie de cette catégorie de personnes que l'on nommait romantiques. Elevée avec un modèle plutôt tordu d'amour familial, elle avait grandi entre une mère névrosée ascendant psychotique et un père lassé par le tempérament de sa femme sans jamais vraiment pouvoir se résoudre à la quitter, mais néanmoins assez conscient pour commettre des écarts – l'un d'eux répondant par ailleurs au doux prénom d'Adriel. Alors non, Jack n'avait jamais grandi dans un modèle familial propice aux belles histoires d'amour, et si elle avait été entourée bien trop vite de tous ces films et romans mièvres, elle n'avait pour autant jamais succombé à cette folie. Le romantisme, quel ennui. Non, elle, elle voulait la passion, les portes qui claquent, les ébats torrides, les piques qui fusent. Tout cela collait parfaitement à son tempérament volcanique. Elle s'était surprise une fois à se montrer beaucoup trop niaise à son goût et la déception qui en avait suivie avait été si grande qu'elle s'était promis de ne jamais plus offrir ni romantisme ni amour à quelqu'un qui n'en valait pas la peine. Son histoire avec Cameron avait laissé des traces plus ou moins visibles sur elle. Si jusqu'alors elle n'avait jamais vraiment connu de relation sérieuse, la peine que la leur lui avait infligé avait été gravée au fer rouge sur son palpitant, la forçant à reconsidérer tout futur désir d'histoire d'amour. Son célibat, elle le vivait bien, très bien même. Elle n'avait pas besoin d'être avec quelqu'un pour se sentir exister, et pire, aimait bien trop son indépendance pour se la laisser prendre par un homme. Alors au lieu de cela, elle se contentait de papillonner, par ci, par là, au gré de son humeur et de ses envies, sans jamais chercher autre chose. Elle avait l'esprit trop occupé, du moins était-ce l'excuse qu'elle imposait à son cœur qui ne demandait pourtant rien d'autre qu'une affection sincère. Elle ne voulait pas de romantisme, pas de belles histoires, et sans s'en rendre compte, reproduisait à la perfection le modèle de ses parents. Il était tellement plus facile de s'amuser sans se soucier des troubles qui allaient de pair avec les couples. La jalousie, la crainte de perdre l'autre, et puis le cercle vicieux qui en découlait. Les disputes, les cris, les réconciliations en demi-teinte, et l'éternel recommencement jusqu'à ce que l'un se lasse et condamne l'autre à vivre avec son absence de façon définitive. Elle n'avait pas besoin de ça, Jack. Elle n'en avait pas besoin et pourtant, elle se surprenait à ressentir sous les baisers de Jaxhuem une tonne de sensations qu'elle avait profondément enfouies quelque part loin d'accès de tous, à commencer par elle. Elle se sentait revivre, de cette façon éphémère et passionnelle qu'elle passait son temps à chercher, sans jamais vraiment le trouver. Elle sentait la violence de ses baisers, de ses caresses dans son dos, et se laissa enivrer par ces désirs qui ne demandaient qu'à resurgir. Sans doute que la tension trop longtemps contenue de leur relation prenait le contrôle de leur deux corps, au point qu'elle en désirât plus, toujours plus. Aussi, lorsqu'il mit un terme à leur ébat, la vague de frustration qui s'empara d'elle fut aussi grande que la vague de désir qu'elle éprouvait jusqu'alors. Sans doute était-ce pour cela qu'elle avait laissé glissé un sous-entendu plein d'espoirs, la promesse d'une nuit qui n'en finirait pas, noyée sous ses baisers. Elle le voulait. Elle n'en avait jamais pris conscience jusqu'à présent, sans doute à cause de la haine farouche qu'elle lui vouait depuis sa plus tendre enfance, mais elle le désirait avec tant d'ardeur que cela en devenait physiquement douloureux. Et elle avait senti que pendant quelques secondes, il avait éprouvé exactement la même sensation qu'elle. Le fait que ce soit lui qui reprenne le contrôle l'avait agacée, sans qu'elle ne puisse s'expliquer pourquoi. Ego mal placé, ou simplement le fait d'être coupée dans son élan, peu importait, finalement. C'était avec toute la dignité dont elle était encore capable qu'elle s'en alla, bien trop heureuse de s'accorder le temps de réfléchir à l'erreur qu'elle venait de commettre. Leur relation nourrie à la haine et au désir néanmoins avait toujours eu une règle tacite : toujours suggérer, ne jamais rien donner. Et voilà qu'elle s'était laissée déborder par ce flot de sensations trop longtemps contenues en elle et qu'elle perdait la face. Jack Eynsford-Baxter ne perdait jamais la face. Elle croisa quelques visages connus dans le pavillon Epsilon mais n'avait aucune envie de s'attarder en leur compagnie. Elle ne s'attendait pas à ce que Jaxhume la rejoigne – après tout, vu la mine dégoûtée qu'il avait arborée, il semblait clair que leur petit échange s'arrêtait ici, au moins pour ce soir – mais elle prit soin de prendre malgré tout son temps. Postée devant sa porte, il lui fallut deux bonnes minutes pour trouver ses clés dans l'immense foutoir qu'était son sac à main. Toujours le même problème, bien trop grand même pour le nombre d'affaires impressionnant qu'elle possédait, elle avait l'impression de ne jamais rien y retrouver et ne pouvait pourtant se résoudre à en changer. Trop concentrée à ouvrir sa porte, elle n'en remarqua même pas l'ombre sournoise qui s'était glissée derrière elle, rictus aux lèvres. Ce n'est que lorsqu'elle sentit sa main se poser contre la sienne et ses lèvres frôler sa nuque en caresses douloureusement délicieuses qu'elle s'accorda un sourire. Il n'avait pas pu résister. En dépit de toutes ses belles paroles, il ne pouvait pas lui résister. Elle se laissa faire, sans rien dire. Elle n'avait pas besoin de reprendre le contrôle, pas maintenant du moins, il venait à elle et elle laissait faire en se contentant d'un sourire satisfait sur les lèvres. Surprise par la fougue de ses gestes, elle poussa une exclamation lorsqu'il la fit se retourner, et prit grand soin de l'aider à les faire rentrer dans sa chambre. Déjà, ses mains avides tâtonnaient sous sa chemise trempée. Uniquement guidée par l'instinct bestial qui l'avait déjà animée auparavant, elle montrait autant d'empressement que lui. Adossée avec violence contre le mur, elle s'emparait sans relâche de ses lèvres, prenait possession de chaque parcelle de sa peau, le couvrait de flopées de baisers qui n'avaient pourtant rien de tendres. Et puis, elle croisa son regard, alors qu'il l'allongeait délicatement sur son lit. Là où elle s'attendait à lire un désir teinté de mépris, elle ne discernait rien. Absolument rien. Ses gestes se faisaient plus caressants, au point même qu'elle dût s'assurer qu'il s'agissait bien de Jaxhuem. Lui qui montrait tant de talent à la détester en mettait autant à la désirer. Lorsque leurs corps s'entrechoquèrent, ce ne fut qu'en une balade douce et cadencée, sans passion, sans violence. Et contre toute attente, cette sensation lui plaisait plus qu'elle ne l'aurait cru. Peut-être avait-elle rayé trop facilement de sa vie le romantisme, après tout. Peut-être ne trouvait-elle tout simplement pas la bonne personne avec qui se comporter de la sorte. Jaxhuem lui apprenait à retrouver des gestes qu'elle avait eu mille fois avec Cameron, des gestes, mais aussi des émotions jusqu'alors éteintes. Elle se força à fermer les yeux, pour se laisser uniquement guider par l'appel de leurs deux corps. Il ne fallait pas qu'elle réfléchisse, simplement qu'elle se laisse aller. Du moment où elle commencerait à réfléchir, alors tout serait perdu. Parce qu'elle était d'une simplicité enfantine, en amour. Lorsqu'elle se surprenait à penser trop longtemps à ce qu'une relation entre elle et quelqu'un pourrait donner, elle ne pouvait dès lors plus s'empêcher de se l'imaginer sans cesse, jusqu'à ce qu'elle obtienne ce qu'elle voulait. Et elle ne le voulait pas. Il était un odieux personnage qu'elle avait haï depuis toujours, elle ne pouvait décemment pas imaginer quoique ce soit avec lui, rien d'autre qu'une tentation charnelle à laquelle ils laissaient libre court ce soir. Si leurs corps semblaient s'harmoniser à la perfection, leurs regards toutefois disaient la même chose : une seule fois. Une erreur de parcours dont on ne reparlera jamais. Le contentement de pulsions purement humaines sans aucune incidence sur la haine farouche qu'ils nourrissaient l'un à l'égard de l'autre. Une simple trève qu'ils s'accordaient pour mieux repartir de plus belle par la suite. Lorsqu'il lui fit remarquer qu'elle était glacée, elle se rendit compte que jusqu'à présent, elle n'en avait pas vraiment pris conscience. Trop obnubilée par les baisers fiévreux, les caresses, leurs deux corps vibrants à l'unisson, elle n'avait pas réalisé qu'elle était encore trempée, et pire, qu'elle grelottais, sans pouvoir affirmer toutefois que ce n'était du qu'au froid. « Je vais bien » murmura-t-elle, comme pour rassurer la lueur d'inquiétude qu'elle lisait dans ses yeux. Jaxhuem se découvrait une conscience, à présent ? Surprenant. Mais plaisant. Elle l'embrassa à nouveau, ses mains s'appropriant chaque parcelle de son être, son corps en parfaite harmonie avec celui de son futur fiancé. Quelle ironie. Leurs mères s'étaient si fermement battues pour qu'ils finissent ensemble et voilà qu'ils accomplissaient le premier pas d'un destin déjà tout tracé par leur simple volonté. Mais cela resterait leur secret. A jamais. Ils n'en reparleraient pas, prétendraient que tout cela n'était jamais arrivé, au pire, ou que ce n'était qu'une erreur d'une nuit, au mieux, ils continueraient leur petite guerre incessante, prenant d'autant plus de plaisir à appuyer là où cela faisait mal. Parce qu'elle le savait, Jack. Elle le sentait. Elle avait gagné la première bataille d'une longue guerre en réveillant chez lui des désirs qu'il peinait à contrôler. Mais la guerre était encore longue, et il n'aurait sans doute aucun scrupule à lui rendre la vie encore plus infernale. Mais si, au bout du compte, tous deux trouvaient un terrain d'entente commun, de temps à autre, alors cette situation ne lui poserait aucun problème. Coucher avec l'ennemi, il n'y avait rien de plus excitant et à ce niveau-là, Jack était exactement comme toutes les autres femmes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty
MessageSujet: Re: (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. (jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs. Empty

Revenir en haut Aller en bas

(jaxhuem) + le roi des cons au pays des emmerdeurs.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» Retour en enfance. - Tessa&Jaxhuem
» On ne va pas pouvoir s'éviter éternellement - Kathleen&Jaxhuem
» Jaxhuem N.T. Woods-Moretti ▬ 415-486-3957
» Il est si difficile d'accorder sa confiance - Emilia & Jaxhuem.
» (flashforward) Kristina & Jaxhuem ✗ Aie confiance, crois en moi

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-