Maria sait qu'elle est belle, mais elle n'a pas conscience de l'ampleur de sa beauté. Elle est magnifique, dans sa façon d'être, dans sa façon de s'habiller, dans sa personnalité même. Contrairement à moi, elle ne voit pas tous les hommes qui tournent la tête lorsqu'ils la croisent dans la rue, et quand elle se fait offrir quelque chose, elle pense uniquement être tombée sur un homme bien gentil, alors que ce dernier veut surtout attirer son attention. Bien évidemment, je ne peux m'empêcher de ressentir une énorme fierté lorsqu'elle passe son bras autour de ma taille, ou bien quand elle me tient la main. Là, on parlera davantage de l'égo démesuré que peuvent connaître les hommes. Et lorsque j'en vois un qui regarde d'une façon un peu trop entreprenante, je lui lance un regard qui veut clairement dire : « Laisse tomber, elle est avec moi, donc dégage le plancher maintenant. » D'un autre côté, j'ai toujours un peu peur qu'elle se fasse emmerder par quelques crétins qui oseraient espérer avoir une chance avec elle. Voilà pourquoi je suis totalement contre l'idée qu'elle rentre toute seule en pleine nuit. S'il le faut, je vais la chercher, ou bien elle se fait accompagnée, mais jamais je ne la laisserai seule. Par ailleurs, je me demande toujours comme une femme comme elle peut s'intéresser à moi. Je ne me sous estime pas non plus, je sais que je ne suis pas un cageot mais elle est tellement parfaite à mes yeux. Je me trouve particulièrement chanceux d'avoir à mes côtés une femme aussi belle, mais qui n'est pas seulement une bombe. Elle a une intelligence à en faire pâlir plus d'un, et sa personnalité est superbe à mes yeux, malgré quelques défauts aussi prononcés que les miens. En somme, je n'ai pas à me plaindre de sa présence et de son amour, bien au contraire, j'ai même l'impression de recevoir bien plus que ce que je peux mériter.

Et c'est dans cet esprit accompagné d'un désir fiévreux ainsi que d'une passion dévorante, que nous fîmes l'amour. Nous trouvâmes la position la plus adaptée pour que je ne souffre pas le martyre et nous nous en contentâmes. Certes, ce n'était pas une folle partie de jambes en l'air à en faire s'effondrer la maison, mais nous semblâmes y prendre beaucoup de plaisir. Je ressentais un peu de douleur, mais ce n'était rien comparé au bonheur que me procurait Maria. Baisers, caresses, râles de plaisir. Ce fut tout simplement parfait. Un véritable feu d'artifice même. J'empoignais les draps avec force. Quel délice !

Je laissais Maria s'allonger à côté alors qu'elle avait davantage dû prendre les devants pendant notre moment intime. Je respirais bruyamment, alors que Maria venait se blottir dans mes bras. Je passais le drap au-dessus de nous, et la gardais contre mon corps. « Moi aussi, je t'aime future madame O'Malley. » Petit sourire en coin, je déposais un baiser sur ses lèvres et fermais un instant les yeux. Quoi de mieux qu'un moment câlin après avoir fait l'amour ? De la tendresse, de l'amour, et encore de la tendresse. Je ne pouvais être qu'un fanatique de ces instants câlins.