the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

Partagez

Parfois, il faut simplement écouter

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Parfois, il faut simplement écouter Empty
MessageSujet: Parfois, il faut simplement écouter Parfois, il faut simplement écouter EmptyVen 29 Juil - 15:17

Parfois, il faut simplement écouter 708673tumblrlkosjd7hHi1qgrl3bo1400

    Prendre comme prétexte que son agent l’avait appelé pour parler de son livre était une très mauvaise idée. Andrew le savait parfaitement, mais c’était la seule chose qu’il avait trouvé à dire. En effet, il avait rendez-vous avec son psy et il ne voulait pas que Cheyenne le sache. A vrai dire en trois ans, il avait réussit à le cacher à la jeune femme, alors ça n’était pas aujourd’hui que ça allait changer. Evidemment, plus y pensait et plus il se disait qu’il devait lui dire la vérité, mais il ne savait pas du tout comment le faire. Ce genre de discussion ne serait pas simple et il devait y réfléchir avant d’aborder un point aussi sensible. Après l’avoir embrassé, il était partit chez son psy. Là-bas, il avait parlé, expliquant alors qu’il voulait aborder le sujet, très sérieusement, avec sa compagne. La psy lui avait conseillé plusieurs façons de faire. Andrew avait écouté avec attention, mais il n’était pas convaincu. Il ne savait vraiment pas comment lui dire, alors il préféra à nouveau garder ça pour lui. Passant par la suite voir son agent, ils parlèrent du livre et Andrew eu des dates pour partir apparemment dans quelques états et pourquoi pas dans le monde. Pour l’instant, il avait juste prit la liste pour en parler avec sa famille. Il n’avait pas donné son accord pour quoi que ce soit. Rentrant chez lui, il trouva sa fille et sa mère devant la télé.

    Cheyenne n’est pas là ?

    "Je ne l’ai pas vu."

    "Je crois qu’elle est sortie. Alors, ta séance ?"


    Retirant sa veste, il sourit à sa fille. Cette dernière était au courant, tout comme Martha d’ailleurs, mais elles avaient acceptées de garder le secret. Mais Andrew avait expliqué qu’il voulait en parler avec Cheyenne et elles étaient plutôt d’accord avec cela. De toute façon, il ne leur laissait pas le choix.

    Le psy m’a donné des conseils sur comment lui dire les choses, mais je ne suis pas sûr que ça marche.

    "Tu devrais lui dire Andrew. Cheyenne est ta compagne et elle a le droit de savoir que tu vas voir un psy depuis plusieurs années, tu ne dois pas …"

    Se stoppant dans ses propos, Martha eu du mal à avaler sa salive.

    Quoi ?

    Andrew fronça les sourcils, attendant que sa mère finisse sa phrase, mais cette dernière, ainsi qu’Alexis regardaient derrière lui. Se retournant, il vit alors Cheyenne. La jeune femme dû voir le visage d’Andrew se décomposer. Il espérait vraiment qu’elle n’ait pas entendue ce que Martha venait de dire, mais au vu de son expression, c’était trop tard. Alexis lui avait pourtant dit que la jeune femme devait être sortit, il aurait entendu la porte s’ouvrir. Elle avait sans doute été à l’étage et était descendu pour le voir, ou quelque chose comme ça.

    Tu as entendue, n’est-ce pas ?

    Il avait besoin de savoir comment elle allait réagir, avant de dire quoi que ce soit pour sa défense.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Parfois, il faut simplement écouter Empty
MessageSujet: Re: Parfois, il faut simplement écouter Parfois, il faut simplement écouter EmptyDim 31 Juil - 3:59



Andrew & Cheyenne






??? – « ....Cheyenne.... »

Je n'arriverais jamais à comprendre comment je fonctionne: autant parfois le réveil hurlant dans mes oreilles pour m'éveiller n'a aucun effet, autant parfois il suffit juste que mon cerveau enregistre entendre mon nom en bas pour que cela me fasse réagir et me tire peu à peu du sommeil. Une sieste comme tant d'autres, passée loin de la pièce mystère qui était le domaine absolu d'Andrew depuis qu'il avait emménagé chez moi avec sa fille: la seule et unique fois où j'ai presque tenté de me glisser en catimini pour découvrir ce qu'il me cachait, il était arrivé au pas de course avant de terminer sa hâte dans un dérapage qui avait fait siffler ses chaussettes sur le parquet de mon palier. Il a ensuite fait pieds et mains pour me détourner de cette pièce, m'intimant de ne jamais y entrer, justifiant qu'une surprise m'y attendait mais que je ne devais pas m'en approcher pour l'instant. Porter la vie n'avait rien d'une sinécure. En porter deux tenait parfaitement de l'exploit, le genre pour lequel je m'attendais parfaitement à ce que le reste de la famille m'offre une médaille, parce que si les jeux Olympiques n'étaient que l'année prochaine, j'en connaissais deux qui s'entraînaient déjà furieusement pour obtenir le titre. Un garçon. Un fille. Au moins, cela étant assuré si les médecins n'avaient pas royalement foiré leur coup sur la prédiction des sexes, comme il arrivait parfois dans de rares cas. Mais tous les examens semblaient le confirmer. J'attendais un enfant de chaque et si Andrew n'en savait encore rien, c'était parce qu'il avait semblé si incertain lorsque le médecin a clamé connaître le sexe des enfants à naître. J'avais donc demandé à savoir, alors que lui avait été voir ailleurs... Peut-être voulait-il que je lui dise. Peut-être pas. La situation était surmontée d'un point d'interrogation géant dont je ne savais que faire...

??? – « ....Cheyenne.... »

Je ne savais pas s'il fallait que je me sente ou non inquiète du fait que mon nom revenait si fréquemment dans la conversation, en bas. Me levant doucement, à mon aise, je gardais pourtant à l'oeil l'écran d'ordinateur qui traînait encore sur le lit, là où je l'avais laissé lorsque je m'étais décidé à pleurer jusqu'à sombrer endormie. Le duo que je portais s'avérait très actif durant ma nuit et la qualité de mon sommeil s'en était ressenti, mais lorsque j'avais vu la nouvelle à l'écran et que le coup fut accusé une fois la nouvelle digérée, je ne pus retenir le flot de larmes qui pava mes pas vers le domaine de Morphée. J'étais surprise de voir que j'avais dormi une bonne partie de l'après-midi, manquant le retour à la maison d'Alexis et entendant avec grande surprise la voix de ma "belle-mère". Elle n'était pas supposée être chez moi et la curiosité l'emporta sur toute autre forme d'émotion, la douleur étant assez particulière à gérer alors que je préférais jusque là me laisser emporter par la bonne humeur naturelle que le clan Holden semblait dégager en permanence. Une distraction. C'était bien ce dont j'avais besoin en cet instant précis... De quoi grignoter, aussi, si on n'oubliait pas que devais maintenant servir à nourrir les deux ogres qui avaient élu résidence dans mon ventre.

??? – « Alors, ta séance ? »

Ce fut ces mots là qui m'interpelèrent plus que le reste, parce que je n'avais absolument aucune idée de ce dont ils faisaient allusion. Quelle séance? Séance de quoi? Andrew n'était même pas supposé être ailleurs qu'à la maison d'édition où il avait eu un rendez-vous avec son agent. Lexie n'avaient aucune séance nul part ou alors je pense que j'aurais forcément été au courant. Mon esprit m'inspira donc l'idée que ce fut Martha qui ait été prise à je ne sais quel évènement, mais cela n'empêchait pour autant l'envie irrépressible que j'avais alors de me faire aussi discrète que possible. Marcher lentement. Éviter les points du parquet que je savais craquer sous mon poids quand on marchait dessus. M'approcher tel un félin qui encercle une proie, désireuse d'en entendre plus sans pour autant expliquer le désir soudain d'anonymat alors que j'observais la mini cellule de crise qui se tenait en contrebas, dans mon salon. Le fait que ce soit Andrew qui réponde à la question me surprit au point tel que je ne fis même pas attention à ce qu'il disait. Andrew? Quelle séance? Séance de quoi? Martha m'offrit la réponse dans une phrase qu'elle tourna court à l'instant précis où je laissais les quelques rayons de lumière découper ma silhouette sur l'obscurité du couloir, apparaissant soudainement dans le dos d'Andrew sans que ce dernier ne semble remarquer quoique ce soit

ANDREW – « Quoi ? »

Ce n'est lorsque nos regards se croisa que je compris au moins une chose: quoiqu'il fut discuté ici en mon absence, je n'étais pas supposé le savoir et être maintenue ainsi écartée de tout ce qui se passait dans sa vie était bien plus blessant que l'idée qu'il puisse consulter. Ainsi donc, il préférait se confier à un inconnu plutôt qu'à la mère de ses enfants? Quelque part, savoir ça ne passait pas trop bien et restait coincé quelque part dans ma gorge comme si une boule de fierté ravalée y avait soudain élu résidence permanente. Ignorant le regard paniqué de mon homme et les coups d'oeil interrogateur qu'il lançait à sa mère et sa fille, je descendais à mon aise l'escalier, autant pour ne pas risquer la chute par ma hâte ou parce que la nouvelle m'avait littéralement soufflée. Ce n'est qu'une fois le pied posé sur le sol plein de ce que je considérais le rez-de-chaussée de mon duplex que je me mis en route vers la cuisine, frôlant Andrew sans lui accorder un regard, ne saluant les deux autres femmes que d'un bref hochement de tête alors que ce que j'avais entendu continuer encore de me sonner comme si j'avais eu la tête prise dans une cloche et que quelqu'un ne cessait de la sonner.

ANDREW – « Tu as entendu, n’est-ce pas ? »

Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais dans la cuisine, ou même depuis combien de temps je sirotais un verre d'eau que je devais avoir fini il y a un bon moment, mais lorsque sa voix me ramena à la réalité je me trouvais prise entre les taques électriques alors que lui était situé près du frigo, à un petit trois mètres de moi. Comme s'il ne savait pas comment m'aborder. Comme si le simple fait de m'approcher semblait n'être qu'un effort que mère et fille lui imposaient, juste pour s'assurer qu'il se mette à me parler plutôt qu'à m'ignorer juste un petit peu plus

CHEY' – « Tu sais, ce n'est pas parce que toi tu es muet que moi je suis sourde »

Le ton était froid. Détaché. Sans la moindre once d'émotion alors que je pouvais déjà facilement imaginer des murs invisibles se bâtir entre lui et moi. Pour quelqu'un qui aurait dû savoir à quel point la confiance était quelque chose d'important pour moi, il choisissait de passer son temps à me mentir au moins sur l'endroit où il allait. Qu'y avait-il donc de mauvais en moi pour qu'il refuse d'être honnête? Il avait passé son temps à être curieux assez pour me demander où j'allais quand je sortais et j'avais été conne assez pour avoir imaginé pouvoir être parfaitement honnête avec lui. Il m'aurait dit ne pas vouloir en parler, je n'aurais pas pressé la question en sachant pertinemment que cela le mettait à l'aise. J'aurais eu une relation saine avec mon compagnon, quoi.

CHEY' – « Si tu ne voulais pas que je sache où tu allais, il suffisait de le dire. Pas de me mentir. »

C'est là que le bât blesse. Ma voix avait été telle que lui seul avait dû m'entendre, mais je refusais encore de croiser son regard, craignant qu'il ne découvre une autre quelconque raison de ne pas s'avouer franc. Moi, je commençais à avoir peur, une peur irrationnelle mais qui s'ancrait progressivement en mon coeur: j'avais toujours estimé que la force d'une relation résidait dans la complicité et la franchise du couple, persuadée qu'on pouvait être honnête tout en gardant des secrets. Et là, je ne savais pas quoi penser; ce n'était pas tant d'avoir à voir un psy qui me secouait que le fait qu'il m'ait menti. Il suit un psy. Soit, c'est bien, c'est que d'une certaine manière il trouve à libérer ce qu'il a sur le coeur d'une manière ou d'une autre, même si une jeune femme amoureuse en moi donnerait tout pour être cette personne à qui il avoue tout. Avec qui il partage... Je pensais le devenir et à cet instant précis, c'est comme si on vous forçait à un arrêt brutal sans pour autant vous rappeler de croiser les bras sur votre poitrine et baisser le menton pour contrer le coup. Attrapant un fruit dans la corbeille toute prochaine, je frôlais à nouveau Andrew en passant à côté de lui, décidée à ne pas affronter tout de suite ce qu'il avait à dire.

CHEY' – « Bonsoir Martha. Navrée de ne pas être descendue plus tôt, je dormais à l'étage... Et toi, Lex, tu as passé une bonne journée à l'école ? »

Ce n'était que des questions fermées, n'appelant qu'à un oui ou un non de la part de mes interlocutrices alors qu'elles tentaient tant bien que mal de me fuir semblait-il, apparemment persuadée que me forcer à affronter Andrew était apparemment pour le mieux. Lui, en revanche, ne semblait pas patient assez au point d'attendre l'intervention de sa famille, puisqu'il s'était apparemment déjà approché et semblait décidé à un face à face pour lequel je n'étais pas totalement persuadée de vouloir connaître...



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Parfois, il faut simplement écouter Empty
MessageSujet: Re: Parfois, il faut simplement écouter Parfois, il faut simplement écouter EmptyDim 31 Juil - 15:45

Parfois, il faut simplement écouter 708673tumblrlkosjd7hHi1qgrl3bo1400

    Il ne s’était pas du tout attendu à voir Cheyenne alors qu’il parlait de quelque chose qu’il voulait lui avouer mais qu’il ne savait pas encore comment faire. La voyant aller dans la cuisine, il hésita, mais il devait en avoir le cœur net. Rejoignant la jeune femme, il resta à bonne distance. Une gifle étant si vite arrivée, il valait mieux qu’il soit à bonne distance. Lui demandant donc si elle avait entendu, il comprit à sa réponse que c’était oui. Au moins elle était plus que claire. Ne bougeant pas, il fronça les sourcils. Comment lui explique cela sans que ça amène un drame ? Ca semblait déjà trop tard, mais il devait tenter de lui expliquer le pourquoi de son secret. Elle parlait de mensonge, lui n’en voyait pas. Enfin si, il mentait sur sa destination, mais il préférait cela. Il savait qu’ainsi, elle ne se demanderait pas où il pouvait bien aller. Il savait que la jeune femme voulait savoir ce que faisait Andrew, surtout depuis qu’elle ne devait plus trop sortir à cause des jumeaux. Seulement, il ne s’en était pas sentit capable avant. Laissant alors la jeune femme venir vers lui, il s’attendit à une gifle ou une tape, mais elle passa à ses côtés pour parler avec les femmes Holden. Ca il ne l’avait pas vu venir. Restant surprit sur le moment, il se retourna et écouta ce qu’elle disait. Seulement, il décida que désormais il était plus que temps de mettre les choses aux claires. Alors qu’Alexis était prêt à dire quelque chose, Andrew hocha la tête négativement vers elle et elle se leva, prétextant qu’elle devait montrer quelque chose à sa grand-mère, dans sa chambre. Les deux femmes partirent donc dans la chambre de la jeune fille et Andrew se retrouva seul avec sa compagne.

    Je devais te mentir.

    Comme entrée en matière ça n’était pas la meilleure chose à dire, il le savait parfaitement.

    Ca fait trois ans qu’on se connaît, mais je ne t’ai jamais rien dit et maintenant que nous sommes ensemble et que nous allons être parents je savais que je devais te le dire, mais je ne savais pas du tout comment aborder le sujet.

    La jeune femme était toujours dos à lui et ça ne l’aidait vraiment pas à savoir comment elle réagissait à ses propos.

    Il n’y a qu’Alexis et Martha qui sont au courant. Même Maria que je connais depuis des années n’est pas au courant.

    C’est vrai qu’il avait toujours gardé cela pour lui et qu’il n’en avait parlé à personne. Il ne voulait pas que ça soit découvert.

    Ca fait treize ans que je vois un psy et j’en ai besoin.

    Il savait que dire ça comme ça n’était pas la meilleure chose à faire une fois encore, mais c’était ce qu’il voulait faire comprendre.

    Si je n’avais pas ces séances Edward serait à la morgue la première fois que je lui ai tapée dessus.

    Une image choc pouvait faire comprendre à la jeune femme ce qu’il voulait dire, même si c’était bien plus que choquant pour elle et il le savait parfaitement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Parfois, il faut simplement écouter Empty
MessageSujet: Re: Parfois, il faut simplement écouter Parfois, il faut simplement écouter EmptyDim 14 Aoû - 3:18





« mark my words: something's about to break »
Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que j'étais à ce point remontée sur un problème aussi insignifiant que ça. En temps ordinaire, je pense que je me serais mise à rire aux manières d'Andrew et certainement me serais-je montrée agacée par ses dissimulations mais rien qui ne puisse véritablement être comparé à l'état dans lequel je me trouvais en cet instant précis. Mais maintenant, le présent n'avait absolument rien de "situation normale" et l'état physique dans lequel je me trouvais commencer à sérieusement peser sur ma faculté à rester calme la plupart du temps. La fatigue, les maux de dos et les jambes lourdes, les chevilles qui gonflaient et les envies impossible à ignorer à soit grignoter tout ce qui semblait ragoûtant ou bien filer aux wc toutes les dix minutes. Mon corps était devenu un véritable champ de bataille que je venais encore à apprivoiser et je n'avais aucune nécessité de soucis extérieurs en plus, si stupides furent-ils. Alors plutôt que de réagir plus stupidement que je ne le faisais déjà, je tentais de me concentrer sur les deux seuls éléments dans la pièce qui ne m'énervaient pas: ma "belle mère" et celle qui me considérait de plus en plus comme étant sa mère. Je venais de me lever, je ne les avais pas encore vues, je voulais au moins tenter de savoir comment s'était déroulée leur journée. Mais même ça, Andrew ne semblait pas d'avis de me laisser. Le fusiller du regard comme pour lui dire "si jamais tu oses les congédier, je te tue" ne fonctionna pas et bientôt, l'aînée de notre petite famille entraîna la plus jeune vers sa chambre avant de refermer la porte sur elles. Distraction évanouie, je n'étais pas pour autant disposée à ne pas m'énerver pour rien sur mon compagnon. Par habitude, je soupirais fortement avant de me mettre à avancer vers la fenêtre du salon, poste "observatoire" que je favorisais dans tout le complexe et qui m'avait vu tenter de me changer les idées à observer "ma" ville le soir même où tout bascula entre Andrew et moi. Avec un peu de chance, il allait garder le silence et juger que j'en avais entendu assez, plutôt que risquer de perdurer dans la gaffe stupide qui me perturbait vraiment plus que de raison. Savoir à quel point cela me dérangeait me dérangeait, à vrai dire, et je choisis bientôt l'analyse précise de mon agacement pour tenter de me changer les idées à nouveau lorsqu'il se remit malheureusement à parler. Apparemment, une fois le loup dans la cage, il faut qu'il termine ce qu'il a commencé...

ANDREW – « Je devais te mentir. »

Bravo, mon cher. Super entrée en matière, est-ce qu'on décerne des prix pour des perles pareilles? Je mâchonnais l'intérieur de ma joue pour me retenir de lui rétorquer qu'il ne devait jamais rien, mais qu'il avait tout simplement choisi. Il continua en indiquant l'évidence, qu'il avait gardé le silence, qu'il cherchait à comprendre comment aborder au mieux le sujet avec moi sans pour autant que je ne le considère comme je ne sais quoi. A ces mots, je ne pus m'empêcher de baisser la tête comme pour prendre en tout mon apparence, celle que j'étais: étais-je de ces personnes à qui il était si difficile de parler? Est-ce que j'étais si horrible que ça avec lui pour qu'il s'imagine que ça allait poser un problème quelconque que d'aborder le sujet? Je veux bien que ça ne soit pas forcément facile à dire, mais ça ne doit pas pour autant être impossible, si? Morgan (ou Gwen) choisit cet instant précis pour donner un petit coup comme pour me rassurer et cela aurait presque pu m'arracher un sourire si je n'avais été si profondément plongée dans mes souvenirs. Ce n'était pas autant sur le fond que sur la forme que j'étais agacée: s'il m'a menti sur quelque chose d'aussi trivial que le lieu auquel il se rends, sur quoi d'autre a-t-il pu donc "maquiller" les informations? Ce n'était pas autant le fait qu'il ne m'ait rien dit de ce secret qui m'ennuyait que le principe qu'il m'ait menti, si petit et insignifiant soit le mensonge. Parce que cela commençait toujours par quelque infime fait avant l'effet boule de neige qui dévasterait tout et je ne savais pas quoi en penser. Peut-être ajoutait-ce du fuel à mon agitation, pour une raison ou pour une autre, puisque je sais que si mon moi passé ou futur pouvait me voir en cet instant précis, elle se foutrait de ma poire devant le ridicule de la réaction. Avec raison...

ANDREW – « Si je n’avais pas ces séances Edward aurait fini à la morgue la première fois que je lui ai tapé dessus. »

Rien qu'imaginer la scène m'horrifiait et lorsque je me suis enfin légèrement tournée vers Andrew pour lui faire face, ma bouche était entrouverte en petit "o" de stupéfaction né de son aveu brut et manquant de tact.

CHEYENNE – « Parfois, je me demande qui tu es... »

La phrase en tant que tel n'avait rien de méchante, elle était plutôt soufflée sur le ton de la réalisation et de la déception, comme le ferait une personne qui découvre se tromper sur quelque chose qui a été crue dur comme fer pendant tant d'années. J'imaginais Andrew être bien des choses, la plupart assez flatteuse (je ne suis pas sa copine pour rien non plus), le reste, assez terre à terre. Mais "tueur" ou au moins impulsif au point de risquer la mort de quelqu'un n'avait jamais figuré au tableau. Juste l'idée qu'il puisse arriver quelque chose ainsi à Edward me coupait le souffle et me forçait à observer Andrew comme si je le voyais pour la première fois. Il ne semblait pas avoir dit ça méchamment, par pure hargne, mais avait plutôt l'air de vouloir me faire comprendre pourquoi il allait là-bas. Mais une fois encore, ce qui me froissait n'était pas qu'il consulte quelqu'un (à chacun sa vie), mais plutôt qu'il ait enfreint le principe d'honnêteté totale sur lequel devrait être fondé n'importe quelle relation de couple à long terme.

CHEYENNE – « ... et d'autres fois, je pense, j'espère peut-être que tu réaliseras un jour que tu peux te confier à moi plutôt qu'aller te ruiner chez cet inutile psychanalyste. »

Il était de notoriété publique que je n'avais jamais cru en l'utilité ou l'efficacité des médecins prétendant guérir votre âme. Les psys, ces êtres incapables qui n'avaient jamais été en mesure de m'aider à surmonter l'agression, tout simplement parce que je n'avais jamais cru au bienfait qu'ils auraient pu m'apporter: quel genre d'aide sur un viol peut une personne vous apporter si elle n'a jamais été dans la situation? Comment réagir quand elle vous dit vous comprendre alors qu'elle n'a jamais subit le même genre de violation? Les psys ne sont que belles paroles.

CHEYENNE – « Tu sais à combien de personnes j'ai confié l'histoire d'Elena? Une seule: toi. Tu crois que ça a été simple pour moi? Tu n'as pas à choisir le bon moment, tu en trouves un propice à la discussion et tu te lances. Ou tu laisses faire le hasard comme moi avec ce cauchemar. Tu ne cherches pas à régler tes problèmes avec moi en les confiant à un autre.Tu ne devais pas me mentir, tu l'as voulu. Parce que c'était plus simple que de me dire simplement que tu avais quelque chose à faire et que tu ne désirais pas que je sache. Tu m'aurais dit ça et j'aurais compris, mais non, tu m'aurais menti encore pendant des semaines, voire des mois. Un mensonge, si minuscule et apparemment insignifiant fût-il; c'est sur ce genre de choses que tu veux bâtir ça? »

En terminant ma phrase, je trouvais à pointer du doigt à la fois sa personne, la mienne et la petite famille à venir qui grandissait en moi. Une famille. Je déteste les mensonges, je déteste les disputes, mais je ne peux pas exactement dire de rester de marbre; l'accouchement approche, le stress est quotidien et à côté de ça il y a des niaiseries de ce genre.

CHEYENNE – « Tu sais, j'attends vraiment le jour où tu pourras me préférer à un médecin quand il est question de lâcher ce que tu as sur le coeur. Je ne suis pas en sucre, je ne suis pas une chose à protéger, tu peux me parler... Je pensais que tu le savais.. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Parfois, il faut simplement écouter Empty
MessageSujet: Re: Parfois, il faut simplement écouter Parfois, il faut simplement écouter EmptySam 20 Aoû - 16:15

Parfois, il faut simplement écouter 708673tumblrlkosjd7hHi1qgrl3bo1400

    Fronçant les sourcils aux propos de la jeune femme, il ne dit rien. Parler de sa vie passée n’était pas quelque chose de simple et même Maria n’en savait strictement rien. Mais le fait d’entendre Cheyenne lui dire qu’elle ne savait pas qui il était, c’était quelque chose qu’il ne s’était pas attendu à entendre. Il s’était plus attendu à des cris, voir des coups, mais pas ce genre de choses. Fronçant les sourcils en écoutant la jeune femme, il ne dit rien. Il la laissa parler sans l’interrompre. De toute façon, il savait qu’il n’aurait pas gain de cause. Seulement, elle devait aussi comprendre qu’il y avait certaines choses qu’il ne pouvait pas lui dire sans qu’elle change totalement de regards sur lui. Ecoutant donc avec attention Cheyenne, il la regardait.

    Je le sais.

    Il fixa la jeune femme. Oui, il savait parfaitement qu’il pouvait lui parler, il l’avait déjà souvent fait en plus de trois ans.

    Mais est-ce que te dire qu’ayant vécu en Afrique depuis que je suis petit et voir les militaires arriver et tuer ceux qui étaient ma famille te rendra de marbre ? Est-ce que te dire que quand j’étais à l’armée j’ai tué des gens qui étaient sans aucun doute innocents, t’aidera à mieux me cerner ? Est-ce que te dire que la colère que je garde en moi depuis des années ne me fera pas commettre une erreur un jour envers toi, ou envers Alexis ou nos enfants, ça te rassurera ?

    Andrew préférait être clair dès maintenant et que Cheyenne voit le vrai Andrew qu’il est.

    J’ai tué des innocents, j’ai frappé des gens sans aucune raison, juste parce que j’étais énervé. Ca n’est pas le Andrew que tu connais, mais celui qui n’a pas envie que tu le vois ainsi. Déjà que tu m’as bien remis à ma place quand je me suis battu avec Edward, alors imagines de savoir que je peux faire dix fois pire et qu’un jour je puisse vous faire la même chose à vous. Tu crois vraiment que je voulais que tu le sache un jour ?

    Il fixa la jeune femme sachant que désormais rien ne serait simple entre eux. Dire la vérité, ça fait mal parfois. Mais là c’était encore pire selon Andrew. Cheyenne allait découvrir l’homme violent et sans cœur, chose qu’elle n’avait jamais vu en trois ans. Andrew avait par le passé, fait des choses pire que tout ce qu’il disait. Mais ça, il ne valait mieux pas qu’il en parle. Ce qu’il avait déjà dit était déjà bien suffisant à ses yeux.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Parfois, il faut simplement écouter Empty
MessageSujet: Re: Parfois, il faut simplement écouter Parfois, il faut simplement écouter Empty

Revenir en haut Aller en bas

Parfois, il faut simplement écouter

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Il faut savoir parfois faire profil bas
» Il faut parfois mettre ses aprioris de côté [DOMINIC]
» Il faut parfois mentir pour découvrir la vérité.
» Il faut parfois avoir le cran de se faire aider... (Shiloh - RP Commun)
» Grandir pour avancer c'est bien, mais parfois il faut savoir faire les bons choix.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-