Vous savez, ces films bonbons la praline dans lesquels on voit la fille qui entre dans une pièce, les cheveux dans le vent même si aucune fenêtre n'est ouverte et qu'aucun ventilateur n'est en marche dans les environs, et que le mec la regarde avec un air totalement imbécile mais ô combien charmant ? Eh bien, c'était presque comme ça ce matin-là, alors qu'Ambrae venait de pénétrer dans le Zuni-Cofe, l'endroit par excellence pour des bons cafés noirs comme Nelligan les aimait. Pas question de rajouter du sucre ou même plus d'un petit millilitres de lait, ça enlèverait tout l'effet de réveil et mettrait plutôt tout votre pourcentage quotidien de glucose requis dans une seule consommation. Bref, tout cela pour dire que lorsqu'elle poussa la porte du café, habillée comme toujours comme une étudiante en mode, le gros sac à main sur le côté de son corps, lui donnant je-ne-sais-pourquoi un air encore plus femme fatale, un poignard pénétra dans la poitrine de Nelligan. Pas parce qu'elle ne lui avait pas sourit. Parce qu'elle l'avait fait. Pas parce qu'ils n'étaient pas amis. Parce qu'ils l'étaient. C'était plutôt parce qu'il lui était impossible de l'avoir. Rien que pour lui. Bien que n'étant pas dans ces confréries inatteignables, elle-même, elle l'était. Ils s'étaient rencontrés ailleurs qu'ici, dans une contrée lointaine, ce qui expliquait probablement qu'elle lui ait adressé la parole en premier lieu. Ils se trouvaient en Allemagne, entourés de gens dont les paroles étaient incompréhensibles sauf pour les mots de base qu'il avait appris dans son Allemand pour les paresseux. Beau jeu du hasard, ils avaient pris le même train et la même banquette alors que tous les deux étaient complètement seuls dans ce nouveau monde. Ils bavardèrent durant tout le trajet, découvrèrent leurs innombrables points communs, dont leur lieu d'habitation : la Californie. Suite à cette trouvaille assez incroyable, ils décidèrent de terminer leur aventure ensemble. Et dès qu'il commença à parler de choses plus sérieuses avec Ambrae, il tomba raide fou d'elle. Il était sous son charme. Pas encore amoureux, puisque chez lui, ce n'était pas chose facile. Mais elle était tout à fait son genre de femme. Belle à en mourir, et surtout, surtout, très intelligente. C'est pourquoi il préféra déposer son journal et lui faire signe de venir plutôt que continuer sa lecture et agir en parfait sauvage. Alors qu'elle attrapait son café après l'avoir payé, il leva une main vers elle.
Nell ▬ « Ambrae ! Viens ! Il y a une place libre. »
En redescendant sa main, il accrocha malencontreusement le gobelet contenant son café brûlant. Celui-ci se renversa de son côté de la table, et donc le liquide chaud vint se déverser sur son pantalon. Pas difficile d'imaginer le cri qui sortait de sa bouche. Il se leva d'un bond, essuyant rapide comme l'éclair le café sur lui. Il luttait pour ignorer la douleur. Cependant, la pire douleur qu'il ressentait à ce moment-là, c'était de voir les yeux des autres universitaires rivés sur lui, et leurs rires. Il avait déjà une réputation de looser, mais il fallait toujours qu'il trouve un moyen de leur redonner des raisons de le trouver nul. Il soupira en regardant Ambrae. Elle aurait toutes les raisons du monde de choisir une autre table. Parce que la honte peut vous empêcher de fréquenter bien des personnes.

C’était injuste. La vie était injuste, de ne pas lui avoir donné plus confiance en lui. Si Nelligan avait été presque toute sa vie célibataire, ce n’était pas parce qu’il n’était pas intéressant. Au contraire, quand on regardait bien la chose, on constatait qu’il était déjà plus captivant que certains joueurs de football avec le cerveau gros comme un petit pois. Cependant, il était tellement refermé, timide et incertain de ses actes qu’il n’osait approcher les femmes comme les autres hommes le faisaient. C’est pourquoi il n’entretenait jamais de relations très spéciales avec quiconque : beaucoup trop de facteurs le retenaient de s’aventurer sur de nouveaux terrains. Le pire était que souvent, de belles histoires auraient pu se produire. Comme avec Ambrae ; s’il avait eu le courage de lui avouer son intérêt pour elle, ou encore mieux de foncer et de l’embrasser dès le premier moment opportun, peut-être seraient-ils ensemble aujourd’hui. Parce qu’il ne le savait pas encore, mais celle-ci ne restait pas non plus de marbre devant son certain charme. C’était bien dommage, mais à cause de son blocage psychologique, il ne se produirait probablement jamais quelque chose entre eux. Pour la simple et bonne raison qu’il était déjà trop tard, puisqu’il avait eu vent d’une certaine relation entre Ambrae et un Iota. Rien n’était encore bien clair dans sa tête, et ce ne le serait pas avant qu’elle ne lui en parle elle-même, mais il avait tout de même bien des doutes. Ce qui le navrait réellement. Bref, disons seulement qu’il cessa de penser à tout cela lorsque son café se renversa sur lui. Il laissa son amie faire lorsqu’elle le pria de la laisser l’aider. Puis il se rassit en même temps qu’elle, essayant d’oublier cet épisode assez gênant de leur rencontre improvisée. Les regards commencèrent peu à peu à retourner à leurs affaires, oubliant aussi que Nelligan venait de leur offrir un spectacle amusant pour eux, humiliant pour lui. De toute façon, il commençait à s’y, à ses maladresses habituelles. Malgré tout, lorsque ça lui arrivait devant une fille qui lui plaisait, il ne pouvait s’empêcher de rougir. Heureusement, elle ne releva pas ce fait, ce qui l’apaisa déjà un peu. Toutefois, Nell’ continua de s’enfoncer dans son trou en ressortant des paroles horribles qui laissaient sous-entendre tellement de choses étranges. Il baissa les yeux, mais ne pu cacher plus longtemps sa gêne, puisqu’Ambrae releva son visage à l’aide de son index. Il sourit légèrement à ses paroles.
Nell ▬ « C’est vrai, je tiens beaucoup à toi. Mais ... je veux pas non plus que tu crois que … »
Il marqua une légère pause. Il ne savait plus quoi ajouter. Il ne pouvait pas continuer en disant qu’il ne voulait pas qu’elle croit qu’il l’aimait, car alors cela voudrait dire qu’il y pensait. Il chercha donc ses mots pendant un court laps de temps.
Nell ▬ « … que je suis un détraqué mental qui te suit partout. »
Ouais, pas vraiment mieux, en fait.
Nell ▬ « ... ce que je ne suis pas, soit dit en passant. »

Heureusement qu’il n’y avait pas que des salauds sur cette planète. Lorsque Nelligan se tissait des liens avec les gens, de bons liens avec de bonnes bases, ceux-ci restaient bien souvent intacts, pour la simple et bonne raison que le jeune alpha était quelqu’un de bien. Qu’on s’attachait rapidement à lui, à sa maladresse et à sa timidité. Cependant, le problème dans le caractère de Nell, c’était qu’on le qualifiait souvent de mignon, d’adorable. Pour les filles, il était un petit nounours en peluche. Pour les garçons, il était un petit frère à protéger, ou un confident qui a supposément réponse à tout. Alors question de relations plus adultes, nous y repasserons. Pour le moment, ça ne l’atteignait pas vraiment, parce qu’il se disait qu’au moins maintenant, il avait des amis. Contrairement à l’époque du lycée, durant laquelle il faisait parti d’une bande dont les membres se réunissent juste pour ne pas être seuls. Pas parce qu’ils avaient des points communs ou des liens amicaux. C’était valorisant, d’avoir son réseau de contacts. De plus, si on prend des gens comme Ambrae, on constate qu’il ne fréquentait pas que de pauvres rats de bibliothèque. Bien sûr, il en était un lui-même et donc il ne pouvait rien dire contre ces gens, mais ça faisait du bien de voir des étudiants différents, avec de vraies passions, des petits côtés assez drôles à découvrir, mais aussi une popularité. Nelligan avait beau se foutre de ce que les autres pensent, il était humain, et être populaire demeurait une aspiration. Bref, à ce moment-là, Ambrae releva le menton de son ami et lui sourit. Ce qu’elle était belle. Il aurait pu la dévisager comme un imbécile durant des heures. Quand on se retrouve devant telle beauté, il est évident qu’on ne s’imagine pas que celle-ci puisse s’intéresser un tantinet à nous. Voilà pourquoi ça n’avait jamais traversé l’esprit de Nell. Il essaya donc de rattraper ses paroles, s’enfonçant toujours un peu plus. Heureusement qu’elle savait s’y prendre avec lui, et qu’elle le rassura.
Nell ▬ « Ah oui ? Et quel genre de garçon je suis ? »
Il sourit. Il était plutôt rare qu’il soit aussi direct dans ses questions, mais ça lui était venu comme ça. La porte s’était ouverte à lui, et il avait envie de savoir comment Ambrae le percevait, voilà tout. Après cette discussion assez imprévue de ce matin, elle lui demanda ce qu’il y avait de nouveau dans sa vie. Il mit un peu de temps à répondre, trop occupé à se remémorer l’odeur de ses cheveux qui s’était faufilé jusqu’à ses narines pendant quelques secondes. Puis à profiter de sa main sur la sienne. Quand elle parla, il reporta son attention sur elle.
Nell ▬ « Les amours ? Bonne blague. »
Il rigola. Voyant qu’elle était sérieuse, il développa.
Nell ▬ « Toujours rien, tu sais bien. »
Il soupira et regarda son amie boire de son café. Il se rappela que le sien était maintenant vide, et qu’il n’avait même pas eu l’occasion d’en boire la moitié. Il irait s’en racheter un autre, quand la file d’attente serait moins longue. Visiblement, Ambrae venait de se brûler les lèvres. Il sourit à sa remarque.
Nell ▬ « C’est pas toi qui en a reçu sur les pantalons. »
Puis il reprit.
Nell ▬ « Et je disais juste que … que … bah que rien, justement. »
Il haussa les épaules en laissant son regard vagabonder vers l’extérieur.
Nell ▬ « Et toi ? J’ai entendu parler de certaines choses … »
Il se tourna vers elle et attendit qu’elle confirme ou infirme les rumeurs.

Ayant toujours vécut dans la popularité, la richesse et les rivalités, Ambrae ne s’était jamais vraiment prise la tête avec tous ses jeux de ‘’ madame-j’atire-l’attention-des-gens-pour-me-remonter-comparativement-aux-autres-personnes. ‘’ Elle avait toujours trouvé que ce genre de personne méritait l’humiliation totale. Elle ne s’était jamais donner un genre pour plaire aux gens. Elle leurs plaisaient, point. Elle était elle-même. La jeune femme ne voulait pas plaire aux gens l’entourant en changeant. Elle allait toujours rester la même. Si les habitants de cette belle planète la détestaient, elle s’en fichait. Mais la jeune femme savait pertinemment que ce n’était pas le cas, elle faisait tourner les têtes des gars sur les chemins qu’elle prenaient et rendait quelques demoiselles jalouses. Ce poste ne lui plaisait pas tellement, mais comme elle ne se prenait pas la tête avec sa popularité, les gens n’en faisaient pas tout un plat. Ambrae avait beaucoup plus tendance à apprécier des hommes du genre de Nelligan, réservé et simple, que des gens un peu trop excentriques. En fait, elle appréciait ce genre de personne, oui, mais dans certains moment. Et pour tout dire, ils n’étaient pas ce que l’ont pouvait décrire comme de vrai et bon amis. Donc, ils n’arrivaient pas du tout à la cheville de Nell. Nell était formidable. Plus que formidable même. La question que posa Nell la surpris. Ce n’était point son genre, mais elle appréciait qu’il dégage autant d’assurance face à elle. Elle sourit avant de répondre.

Ambrae ▬ « Bah, ma vision de toi est surement différente de celle des autres. En fait, je te perçois comme un grand romantique. Je ne peux confirmer, comme je ne suis jamais sorti avec toi, mais je sais que tu traite les filles comme de jolies princesses. Ça se sent ce genre de truc. Tu vois.. le genre de garçon attentionner et doux qui sais quand devenir un peu plus actif. Tu n’es pas le genre pervers, mais plutôt doux et qui prend ses précautions. Et J’aime bien ce genre de garçon. J’ai tord ? »

La jeune femme lui sourit encore plus. Elle le percevait réellement ainsi. Le genre de garçon fait pour marier. Que l’ont aime toute sa vie. Que l’ont cherche pendant des années. Le genre d’homme qui sait nous faire sentir bien. Un peu comme Anton. La bougeotte en moins. Pauvre Ambrae, elle aimait Anton, mais il avait un besoin intense de bouger. Ambrae aimait bien sortir en boite, faire du sport, se tenir en forme, mais elle avait besoin de relaxer aussi. Faire des sorties au spas, au cinéma, regarder des films à la maison coller, dormir, passer une journée au lit avec son amoureux, tout ce genre de trucs.

Ambrae ▬ « Et moi, je suis quelle genre de fille ? »

Dit-elle un peu plus amuser que sérieuse. Bien sure, elle voulait savoir comme il la percevait, mais elle ne le forçait aucunement. Après quelques secondes, elle voulut détendre l’atmosphère en parlant un ^peu du jeune homme. Elle lui demanda alors comment allait ses amours. Ce qui l’intéressait réellement. Mais à sa déception, le jeune homme n’élabora pas vraiment sur la question. Comme si le sujet l’intimidait.

Ambrae ▬ « Bah voyons, un homme aussi formidable que toi doit avoir une centaine de fille lui courant après. »

La jeune femme lui sourit, un peu dragueur, et se re-concentra sur son café qu’elle engloutit à grande gorgée. Mauvaise idée. Elle se brûla le bout de la lèvre ce qui la fit sentir un peu idiote. Mais même idiote, elle était sublime. Elle reposa sa main sur celle de Nell et se concentra dans son regard.

Ambrae ▬ « Rooooh, mais ça fait mal han ! Ce n’est surement rien contre la douleur de ton entre jambe, mais c’est vraiment douloureux. Je t’assure ! »

Affirma-t-elle en riant. Son rire venait chatouiller les oreilles de la plus part des hommes, était-il pareille pour Nelligan ?

Ambrae ▬ « Je ne te dis rien sur moi, si tu ne finis pas ta phrase monsieur le tombeur. Aller raconte moi tout. Il y a une fille sous cette histoire ! Je veux touuuuuuut savoir ! »

Puis, elle se concentra sur la file longue comme la chine de gens attendant pour un café.

Ambrae ▬ « Et je te paye un nouveau café ! »

Elle plaisait à tous ces gens, ça, c’était bien vrai. Et si c’était en restant elle-même – on ne pouvait pas vraiment savoir, elle pouvait très bien jouer un rôle -, alors cela voulait dire qu’Ambrae était vraiment dotée de l’une des plus belles personnalités du monde. Elle avait ce petit côté de feu d’artifice, explosif et époustouflant, puis ce petit côté plus sérieux, attentif et compréhensif, ainsi qu’intelligent. Et cette gentillesse et générosité inégalable. Vraiment, Nelligan avait beau se creuser la tête pour lui trouver quelque défaut que ce soit, c’était impossible. Enfin, il ne passait pas ses heures à essayer de trouver un bémol en son amie Zêta non plus, mais tout cela pour dire qu’à ses yeux, elle représentait vraiment la perfection au féminin. De plus, elle était belle à en couper le souffle, alors évidemment que tous les hommes étaient à ses pieds. Tellement que même Nell en était jaloux, il ne voulait donc même pas s’imaginer comment son petit ami se sentait. Les garçons semblaient graviter autour d’elle. Avec raison, certainement, mais ça en devenait étouffant pour les amis d’Ambrae. C’était déjà surprenant qu’aucun mec ne soit débarqué à leur table rien que pour profiter un peu plus des beaux yeux de la brésilienne. Et dans ce cas-là, Nelligan passerait inaperçu. Parce qu’aucune fille ne viendrait s’asseoir avec le duo dans le seul but de profiter de la présence de l’Alpha. Il n’était pas assez apprécié pour ça. Bref, comme pour se donner un petit défi à lui-même, il osa demander à Ambri qu’est-ce qu’elle pensait de lui. C’était vraiment du nouveau chez lui, habituellement si critique à propos de lui-même. Il l’écouta sans l’interrompre, ressentant de temps en temps un envie de sourire, de sauter sur la table et de crier qu’enfin, quelqu’un le voyait comme il était réellement et savait l’aimer ainsi. Cependant, rien de tout cela ne se lisait sur son visage, impassible. Il jouait avec le bâtonnet pour son café, en hochant la tête de temps en temps, retenant toujours son sourire, pour ne pas avoir l’air d’un idiot. Enfin, seul le bout du romantisme clochait, et en vérité lui-même ne pouvait vraiment dire ce qu’il en était, puisqu’il n’était sorti qu’une seule fois avec une femme, et que ça remontait à l’adolescence. Lorsqu’elle lui demanda si elle avait tord, il laissa enfin sortir un petit sourire.
Nell ▬ « Non. T’as plutôt bon. Enfin, pour le romantisme on y repassera … disons que j’ai jamais eu l’occasion de mettre ça en pratique alors … on verra … »
Il espérait qu’on verrait. Si jamais il ne se trouvait jamais de petite amie, alors cette éventuelle qualité chez lui demeurerait toujours un mystère. Mais on trouve tous chaussure à notre pied, non ? Il ne pouvait quand même pas finir ses jours seul. Ce serait dégoûtant. Il chassa ces idées de sa tête quand Ambrae lui demanda en retour quel genre de fille elle était. Comment dire. Parfaite ? Il sourit, visiblement embarrassé.
Nell ▬ « Dès que j’ai croisé ton regard, j’ai tout de suite eu envie d’aller vers toi. T’es de ce genre de fille qui est tellement adorable, gentille et accueillante, qu’on ne peut s’empêcher d’aller te parler. Ton visage met tout de suite en confiance, et en plus t’es digne de la confiance des gens. Tu fais passer l’amitié avant bien des choses, tu es là pour ceux que tu aimes. T’es à l’écoute, t’es réconfortante et rassurante. T’es de très bonne compagnie et on ne s’ennuie jamais avec toi. En gros, t’es la fille dont tous les hommes rêvent. Sans exception. »
De tout son discours, il n’avait jamais regardé l’expression d’Ambrae. Il lui avait été tout simplement impossible de débiter tous ces compliments tout en la regardant. Ça l’aurait fait craqué et il se serait défilé, comme d’habitude. Il releva donc son regard à ce moment-là, quand tout fut fini. Il venait en quelque sorte de lui révéler que lui-même rêvait de pouvoir être avec elle. Puisqu’il était un homme, jusqu’à preuve du contraire. Le sujet se transporta finalement vers les amours, et après être resté très vague sur le sujet, il renvoya la question à son amie. Évidemment, comme toute femme qui se respecte, elle ne voulut pas passer la première. Elle essaya donc de lui faire cracher le morceau. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’est qu’il n’y avait aucun morceau à cracher.
Nell ▬ « Pour le café, je dis pas non. Mais je ne pourrai pas te faire plaisir parce que … y’a aucune fille sous l’histoire ! Y’a rien à savoir ! Personne ne m’aime, je n’aime personne, alors tout va bien et ce dans le meilleur des mondes ! »
Il n’allait quand même pas lui avouer que pour le moment, c’était elle qui était dans sa tête et dans son cœur et qu’il en avait marre d’être célibataire. Il avait quand même assez de bons sens pour savoir que cette déclaration ruinerait tout, simplement tout.
Nell ▬ « Alors pas la peine d’insister … »
Il ne lui reposa pas la question à propos d’Anton. Elle lui répondrait si elle le désirait. Bien que ça le tuait de vouloir savoir.