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Once upon a long long time ago begins the story

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MessageSujet: Once upon a long long time ago begins the story Once upon a long long time ago begins the story EmptyVen 20 Juil - 21:51



«One upon a long long time ago begins our story...»
feat. Thalia


La drogue avait parfois cet effet sur moi. Elle agissait comme une machine à remonter le temps et étrangement, j’aimais bien ça. Le seul problème c’était l’après. Dans ma tête germait tout plein d’idées, comme des virus dont pour certains, je me serais bien passé. Souvent c’était les mêmes questions qui revenaient et qui me martelaient sans cesse. Et si elle était en vie ? Et si elle te cherchait ? Et si elle te trouvait ? Et si vous vous rencontriez par hasard ? Et si… Et si… Et si… Fuir toutes ces questions était impossible, trouver des réponses, impensable. De tout mon être je n’avais qu’une seule envie : réussir à y être indifférent, de cette même indifférence que lorsque nous étions ensemble, réussir à être aveugle, de la même manière, pour ne jamais voir ou réaliser tout le mal que j’ai du lui faire, et réussir à penser à autre chose. Parce que oui, tout ça n’était plus aussi automatique que par le passé. Est-ce qu’à force de regarder le temps défiler j’avais perdu cette nature ? Il me semblait être toujours le même, toujours fidèle à moi-même, et pourtant c’était le seul moment où je me sentais… différent. Pour tout dire je ne sentais pas le moins du monde à l’aise dans ce personnage. Être faible comme ça de manière aussi flagrante et palpable, ces espèces d’échardes tournoyant dans ma peau et la lave en fusion dans mes veines non plus, tout ça c’était des choses que je n’avais jamais ressenti, jamais vécu. Toutes ces choses, je les avais classé tout petit dans la catégorie choses qui n’arrivent qu’aux autres. Me voilà prévenu. Il n’y a rien qui n’arrive qu’aux autres.
Je me rasseyais et, après avoir écrasé mon mégot dans un vieux cendrier dégueulasse, je me levais. Bordel que je détestais me laisser habiter par de telles prises de têtes, et pourquoi ça me prenait comme ça ? Merde, en plus de m’avoir fait quitter Athènes précipitamment, cette fille même hypothétiquement morte, me causait encore bien des soucis. Fallait que je passe à coté de ça, et plus que vite, c’était même urgent, parce que je me connaissais, j’étais encore capable de me monter la tête tout seul, et au final de m’énerver, sans raison de toute façon, puisque, à l’évidence, toutes ces questions me semblaient royalement inutiles. Parce que premièrement, pour 99,9% des chances, je n’allais jamais la revoir, et que deuxièmement, pour le dixième restant, même si j’étais amené à la revoir, soit elle m’aurait oublié, soit je jouerais l’improvisation et, fragile comme elle est, elle goberait encore une fois gentiment tout ce que je voudrais bien lui faire croire. La sonnerie et les vibrations de mon téléphone dans ma poche m’extirpèrent de ma réflexion inutile. « Hey Petrakos ! T’es où ? » C’était euh… oublié son prénom. Un de ces mecs de l’amphi qui invite cent fois plus de personnes à ses fêtes qu’il n’a d’amis pour se sentir moins seul. J’devais bien avouer que c’était plutôt limite comme style de soirées, on y rencontrait rarement des gens assez intéressants pour lancer un nouveau jeu, ou alors, y’avait toujours deux ou trois patrouilles de flics mobilisées pour gâcher la fête… mais bon, puisque le sort s’acharnait ce soir, ça ne pouvait peut-être pas être pire qu’une soirée alone à se battre contre ses propres pensées. « J’arrive » Disais-je simplement avant de raccrocher. Lentement, je prenais une douche, me changeais et me coiffais, le tout bien sûr en trainant –arriver trop vite après une invitation c’était comme un style de signal de détresse « t’as bien fais de m’appeler je me faisais chier comme c’est pas permis ». C’est donc en bermuda, chemise à carreaux et une bouteille de Whiskey à la main que je quittais la chambre et descendais les escaliers –du moins me lançais pour descendre les escaliers. Alors que je prenais le virage certes un peu vivement, je percutais de plein fouets quelqu’un qui lui les montais les marches. Dans un moment de lucidité sorti de je ne sais où, je réussissais à m’agripper à la rambarde, nous évitant à tous deux de descendre les escaliers en galipettes. Malheureusement, pour ce qui est du sauvetage de la bouteille… Ni une ni deux, elle m’échappait des mains et se brisait sur le sol embaumant à peu près toute la cage d’escalier, ainsi que nos vêtements. Un léger « Merde » m’échappait, alors que mon visage se relevait justement sur mon interlocuteur. « Double merde… » Mes yeux s’écarquillèrent en une fraction de seconde. Thalia ?! Comment c’est possible ?! Dans la même université, dans la même confrérie ?! Non… Impossible, et pourquoi ce soir là tout particulièrement ?! Il devait y avoir une caméra cachée, c’était pas possible autrement. Je ne pouvais pas en revenir. Cette coïncidence là, c’était quand même… Putain ! J’savais même pas qu’elle était en vie, alors d’ici là à penser qu’elle pouvait être dans le même pays, dans le même Etat, dans la même université et dans la même confrérie ?! J’devais rêver… Le souffle court, je me reculais dans le sas d’entrée. Peu à peu je commençais à réaliser. C’était impossible que je me sois trompé comme ça, son visage d’adolescente me revenait en pleine tête comme si jamais je ne l’avais quitté. De loin elle avait été la fille la plus sexy du lycée, et peut-être encore était-elle la fille la plus sexy de l’université. Le sort s’acharnait sur moi. Et en plus, concevez que « Double merde » n’avait pas été le choix le plus judicieux de cri d’exclamation, mais en même temps c’était spontané… et je m’imaginais mal lui sauter au cou en mode « Hé princesse ça fait longtemps comment ça va ? ». J’étais certes un peu fou parfois, mais quant à être carrément suicidaire, c’était une autre paire de manche.
Pendant de longues secondes le silence avait régné en maitre, et quelque chose me disait que ces quelques secondes seraient les seules secondes de répits que j’aurais pu avoir, voir même la seule occasion de fuite que j’aurais pu avoir « Triple merde » pensais-je sans oser le dire. Non vraiment, il n’y avait pas franchement besoin d’être une lumière pour comprendre en voyant juste les traits de son visage se serrer, et les pupilles de ses yeux se noircir, que j’allais en prendre plein la gueule. Merde. Merde. Merde. Merde. Bon il fallait penser stratégie, pour sauver sa peau. Que faire ? … Un millième de seconde de réflexion qui paraissait être une heure, un deuxième… EUREKA. Jouer la victime. Tant pis pour la morale –encore une fois. Elle allait sûrement m’expliquer que j’étais qu’un gros looser, un lâche, un couard, que je l’avais bien eu, que je n’étais qu’un salopard, que je lui ai fait un mal de chien, et je n’aurais qu’à jouer le couillon amoureux –c’est ce que j’étais supposé être non ? C’est que ça faisait tellement longtemps. Combien de temps ? Cinq ans ? Six ans ? Crap Darius, t’as intérêt à pas avoir perdu la main…
Une dernière seconde de silence pendant laquelle son regard armé de mille obus armés passait, et mon rythme cardiaque c’était ralenti –c’était déjà une bonne chose de faite. Espérant que mon regard inquiet ne me trahissait pas, je murmurais à mi-mot son prénom « Thalia… ». Et ça c’était pas que de la comédie. Six ans que je n’avais pas prononcé ce nom là, six longues années que j’avais passé à essayer de tout oublier, de tout ranger dans un classeur en me convainquant que tout cela avait été un bon jeu bien marrant et que tout était terminé désormais. Mais rien n’était terminé, et peut-être même que tout le dangereux du jeu commençait maintenant parce que, mystérieusement, sans que je ne sache pourquoi, mon corps ne vivait plus les choses de la même façon. Mes mains commençaient à être moites, mon cœur battait si lourdement qu’il aurait pu résonner dans l’immeuble entier, et mes cordes vocales tremblaient comme des feuilles… Mais quelle poule mouillée j’étais devenu ?! A cause d’elle !

créée par Matrona


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MessageSujet: Re: Once upon a long long time ago begins the story Once upon a long long time ago begins the story EmptyLun 6 Aoû - 22:31

corbeille.
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