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| I remember yesterday when I hoped I'll adopt her | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: I remember yesterday when I hoped I'll adopt her Mar 19 Oct - 17:49 | |
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Je savais que ce que je lui demandais allait la mettre dans un état d'énervement assez fort. S'il n'y avait aucun risque, je ne lui aurais jamais parlé d'avortement. Le fait est que les risques sont importants apparemment. J'étais dans mon droit de lui exprimer mes pensées. Je ne supporterais jamais de vivre sans elle. Je m'étais réjoui à l'idée de devenir papa une nouvelle fois. Je ne pourrais jamais être heureux si je venais à avoir cet enfant, mais que, en contrepartie, je perdre la femme que j'aime, celle avec qui je veux passer le restant de mes jours. Ma réaction était compréhensible, non ? Si c'était à moi de choisir, si je préférais l'enfant ou bien Maria, je n'aurais aucun doute. La brunette serait mon seul et unique choix. Après, bien sûr, il était possible que tout se passe merveilleusement bien. Mais devait-on prendre le risque ? Devais-je passer neuf mois sans dormir, de peur qu'il lui arrive quelque chose si je tombais de sommeil ? Devais-je vivre avec cette boule au ventre, de peur de la perdre et de ne plus jamais la revoir ? Mon Dieu ! J'avais déjà vécu de cette façon depuis que je suis en âge de savoir que j'ai des problèmes cardiaques. Maintenant que tout était presque réglé de ce côté, je pensais pouvoir vivre d'amour et d'eau fraîche, connaître beaucoup moins l'angoisse et le stress. C'était fichu. Mon moral qu'on qualifie d'acier allait finir céder et se briser à force de prendre des coups.
« Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me demandes ?! Edward !! J'ai toujours voulu un enfant, et toi tu... parce qu'il y a des risques tu me demandes d'avorter ? » Je serrais les dents sans la quitter des yeux, laissant donc apparaître la veine au-dessus de ma tempe droite. Bien sûr que je me rendais compte de ce que je lui demandais, même si je savais qu'elle ne m'écouterait jamais. J'avais comme une boule dans la gorge tellement je me sentais mal et désemparé. Mes yeux étaient rougis et contenaient autant que possible les larmes que ne souhaitaient qu'une chose : s'échapper en coulant le long de mes joues. « Je... je ne peux pas faire ça Edward... je suis désolée. On m'a dit qu'il y avait des risques, mais je préfère tenter le coup plutôt que de ne rien faire du tout. Est-ce que tu peux comprendre ça ? » Comprendre ?! Comprendre ça ?! Je lui demandais peut-être l'impossible, mais elle faisait de même en ce moment. Les sourcils froncés, je m'apprêtais à répondre en laissant toute ma rage et ma peur sortir, mais elle reprit la parole, me coupant net dans mon élan. « J'ai bien conscience que ce soit difficile à admettre pour toi mais... je t'ai toujours soutenu Edward, et là j'ai besoin que tu le fasses. » Se foutait-elle complétement de ma gueule ?
Je me levais du lit, me trouvant dans l'incapacité de rester assis plus longtemps. Et pourtant, mes jambes semblaient me lâcher. Je passais mes mains dans mes cheveux, tentant de garder mon calme. Chose inutile à souhait... « Tu veux savoir pourquoi tu m'as soutenu ?! Parce que je n'avais que deux choix qui se présentaient à moi ! Les deux pouvaient avoir toutes les deux des issues fatales et j'ai dû choisir celle qui pourrait m'assurer le plus d'années possible ! Toi... toi tu peux choisir ! Tu peux prendre le risque de mourir pour mettre un enfant au monde ! Ou bien tu peux y renoncer et vivre auprès de ceux que tu aimes ! » Ma voix était élevée. Je ne comprenais pas. Je savais que je lui demandais beaucoup et pourtant, elle avait vécu pendant des années avec l'idée qu'elle ne pourrait jamais tomber enceinte. Pouvait-elle continuer de vivre avec cette pensée ?
Les larmes se mirent enfin à couler le long de mes joues. Des larmes de tristesse mêlées à des larmes de rage. Je lui tournais un instant le dos et observais le mur en face de moi. Il était inutile de chercher à me reprendre. Mon état était tel que je me trouvais dans l'incapacité de voir le bon côté des choses. « Donc non ! Je ne peux pas comprendre ça ! Je ne peux pas comprendre que tu préfères prendre le risque d'affliger une tristesse énorme à tout ceux qui t'aiment ! Je ne peux pas comprendre que tu es prête à prendre le risque de ne plus vivre et arrêter de faire ce qui te donne le sourire ! » Je reprenais un instant ma respiration et poursuivais, ne lui laissant ainsi pas le temps de répondre quoi que ce soit. « Je me suis battu ! Putain Maria j'ai survécu à une greffe cardiaque ! Quand j'étais gamin on m'a pas laissé le choix ! On m'a dit que je pouvais crever d'un instant à l'autre ! Je n'aurais jamais la chance de vivre comme toi jusqu'à quatre-vingt-dix ans si ce n'est plus ! Toi tu as le choix bordel ! Tu ne peux pas faire ça à tout ceux qui compte sur toi... t'as pas le droit. T'es pas sans-attache... »
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| Sujet: Re: I remember yesterday when I hoped I'll adopt her Mar 19 Oct - 18:08 | |
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Elle comprenait tout à fait qu'il soit en colère parce qu'elle n'avait pas de suite dans l'idée de privilégier sa vie plutôt que celle de l'enfant qu'elle portait en elle en ce moment. Maintenant, Edward devait également comprendre que Maria ne pouvait nullement envisager d'avorter. Elle avait trop longtemps rêvé de cet instant pour oser tirer un trait dessus maintenant, aussi tôt. Non, elle n'en était pas capable, que cela plaise ou non. Combien de nuits s'était-elle réveillée en trombe après un rêve ou plutôt un cauchemar concernant sa stérilité ? Depuis combien de temps rêvait-elle de tomber une nouvelle fois enceinte ? Ça, Edward ne le savait pas et c'était ce qui faisait finalement toute la différence. Il y avait des risques, il y avait toujours des risques pour tout de toute manière, que ce soit le matin en traversant la route, ou en montant au volant de sa voiture, personne ne sait jamais de quoi demain sera fait, et pourtant ce n'était pas pour autant que les gens restaient dans leur lit question d'être certain que rien ne pourrait leur arriver. Il fallait être réaliste, la vie était un risque en elle-même ! Cette grossesse n'en était qu'un de plus au final.
Ce fut au moment où Maria le vit se lever qu'elle comprit qu'il allait craquer. Elle le connaissait comme sa poche, comme si elle l'avait fait. Lorsque les choses leur échappaient, l'un comme l'autre, ils craquaient à un moment donné et pour Edward ce moment était actuellement. Bon sang, qu'est-ce qu'elle n'aimait pas le savoir dans cet état, et le pire c'est qu'en ce moment, si il était comme cela c'était à cause d'elle. Quoi de pire pour se sentir affreusement mal franchement ? Soupirant, la brunette se leva alors qu'il se trouvait présentement dos à elle et qu'il lui balançait finalement ses quatre vérités en pleine figure. Pouvait-elle lui reprocher cela ? Non, absolument pas, et bien au contraire même. Posant ses mains dans le dos d'Edward, la brunette posa son front contre celui-ci en fermant les yeux. Elle ne savait pas quoi pas faire. Enfin si, seulement Edward se trouvait être totalement contre l'idée qu'elle avait de leur futur, si futur il y avait cependant.
« Je t'en prie...fais-moi confiance, si on ne tente rien je...je m'en voudrais, tu comprends ? Il y a des risques, mais pas seulement, regarde toutes ces femmes à l'heure actuelle qui parviennent à avoir des enfants et qui ont mon âge ? Rien ne nous dit que ça ne peut pas aussi bien fonctionner que pour elles. Je serais surveiller médicalement, je ne vois pas pourquoi les choses ne se passeraient pas correctement... »
Soupirant, Maria releva la tête et fit en sorte qu'Edward se retourne pour qu'ils puissent ainsi se parler les yeux dans les yeux. Elle se fichait pas mal de voir qu'il pleurait, enfin non, elle ne s'en fichait pas seulement cela ne lui donnait pas un avis négatif sur l'homme qu'elle aimait, bien au contraire même, cela prouvait bien qu'il l'aimait et qu'il ne voulait surtout pas la perdre. Qu'y avait-il de plus beau franchement ?
« Chéri... » Elle prit le visage d'Edward entre ses mains. « ...qui ne tente rien, n'a rien. C'est bien toi qui le dit non ? Alors pourquoi pas cette fois ? »
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| Sujet: Re: I remember yesterday when I hoped I'll adopt her Mar 19 Oct - 19:00 | |
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Je pouvais me mettre à sa place et la comprendre en partie. Elle en rêvait depuis tellement longtemps. Elle voulait être mère et elle en avait enfin l'opportunité. Mais si elle mourait, elle ne verrait même pas grandir le fruit de notre amour. Je serais incapable de m'occuper de cet enfant qui m'aurait arraché, involontairement certes, une partie de moi. Je ressentirais de l'amour pour lui, mais bel et bien toujours un remord, une certaine haine. Je ne voulais pas vivre ainsi. Je ne voulais pas qu'elle prenne ce risque. Non, c'était bien trop me demander d'essayer de la comprendre... sincèrement.
« Je t'en prie... fais-moi confiance, si on ne tente rien je... je m'en voudrais, tu comprends ? Il y a des risques, mais pas seulement, regarde toutes ces femmes à l'heure actuelle qui parviennent à avoir des enfants et qui ont mon âge ? Rien ne nous dit que ça ne peut pas aussi bien fonctionner que pour elles. Je serais surveiller médicalement, je ne vois pas pourquoi les choses ne se passeraient pas correctement... » Si c'était aussi simple, pourquoi stressait-elle autant ? Pourquoi s'était-elle mise dans un tel état plusieurs minutes auparavant si c'était une affaire considérée comme quasiment sûre, presque comme réglée ? Non, c'était trop simple de tenir maintenant ce genre de discours pour que l'on tente de me rassurer. Elle voulait seulement que je me calme, que je la conforte dans son choix. C'était hors de question. Je ne serais jamais d'accord pour qu'elle prenne le risque de mourir pour un bébé qui est encore en état de fœtus. Il n'était même pas encore un être humain. « Et s'il y a des difficultés lors de l'accouchement ?! Ce n'est pas parce que tu seras entourée de médecins qu'ils arriveront à te faire survivre ! Si c'était aussi simple, il n'y aurait aucune femme morte en couche ! »
Je l'observais dans les yeux alors qu'elle s'était approchée de moi et tenait mon visage entre ses fines mains. Qui ne tente rien n'a rien ? J'eus un vague sourire totalement faux qui relevait de mon exaspération. Sur un ton plus bas, mais sans desserrer les dents, je lui répondais, sourcils froncés : « Si tu ne tentes rien, ce que tu auras sans aucun doute, c'est la vie. » Elle ne pensait qu'à elle et à notre bébé. Elle n'envisageait même pas le mal qu'elle commettrait à tant de personnes s'il lui arrivait quelque chose de fatal. Voulait-elle sincèrement que je vive ce qu'elle avait vécu suite à la mort de Matthew ? Pensait-elle à Ambre, qui se réjouissait à l'idée de pouvoir vivre à ses côtés ? Pensait-elle à sa famille, à ses amis ? Pensait-elle à mes enfants qui s'étaient attachés à elle comme à une seconde mère ? Ça, je ne pouvais pas le comprendre. C'était de l'égoïsme quelque part.
Et je ne revenais même pas sur le fait qu'elle m'avait laissé me réjouir de cette nouvelle tout en gardant pour elle le fait que cette grossesse présentait des risques. Heureusement que je lui avais tiré les vers du nez, sinon, elle ne m'aurait peut-être rien avoué, jusqu'à ce que je sois confronté à la réalité des choses. C'était dégueulasse. Je passais mes mains sur ses poignets et la faisais lâcher prise. Ainsi, je fis un pas en arrière, de façon à m'écarter d'elle. Je ne cessais de la regarder dans les yeux à chaque fois que je disais quelque chose. Une forme de franchise et de respect. « Fais ce que tu veux. Tu sais ce que j'en pense. Sache uniquement que je ne réussirais jamais à comprendre ton choix. Tu veux du soutien ? Je te soutiendrai seulement parce que je t'aime. Mais tu sauras que mes pensées ne vont pas dans la direction des tiennes. » Je passais discrètement mes mains contre mes joues et mes yeux pour balayer d'un geste les larmes. Prenant un visage dur et se voulant neutre, je terminais : « La discussion est close ? Il faut que j'aille chercher Jade, elle est malade. »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I remember yesterday when I hoped I'll adopt her Mar 19 Oct - 19:44 | |
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Il était apparemment totalement contre l'idée de Maria d'essayer. Il ne voulait donc pas faire l'effort de comprendre qu'elle avait toujours voulu un enfant, qu'elle s'était toujours sacrifiée et qu'elle voulait juste tenter le coup parce qu'elle était comme ça et que ce n'était pas un homme qui allait la changer à l'heure d'aujourd'hui. Maria voulait essayer d'avoir cet enfant, elle allait totalement à l'encontre de l'envie de son compagnon, tant pis pour lui s'il n'était pas foutu de comprendre que ce n'était pas non plus comme si elle allait mourir à coup sûr. Il y a finalement des risques, comme pour tout, mais elle avait envie de voir plus loin que ces foutus risques ! Maria n'était pas dans cette optique là.
« Vas la chercher. »
Si Jade était malade, qu'il aille s'occuper de sa fille, quant à Maria elle se contenterait de prendre du temps pour réfléchir à tout ce qui venait d'être dit. Elle aimait Edward comme ce n'était pas permit, seulement le fait qu'il lui demande une chose comme celle qu'était l'avortement, Maria ne pouvait tout bonnement pas le tolérer. Voilà pourquoi elle avait besoin de prendre du recul. Le fait était qu'elle devait apparemment choisir entre son enfant et l'homme qu'elle aimait. Génial le choix. Merci Edward.
Lorsque ce dernier fut parti chercher sa fille, Maria fit son sac dans lequel elle mit quelques vêtements, elle avait pourtant bien conscience que ce qu'elle s'apprêtait à faire était complètement idiot de sa part tout en sachant qu'elle était chez elle présentement et qu'elle aurait pu simplement dire à Edward de rentrer chez lui et de lui fiche la paix un moment. Seulement non, Maria voulait taper un grand coup, ce qui pouvait aisément se comprendre au vu de ce qui venait de se passer entre eux deux. Il voulait qu'elle avorte. Elle ne le voulait pas. Il restait, elle partait. Ce n'était pas plus compliqué que cela. Une fois son sac fait, la brunette se rendit au salon pour écrire une lettre à Edward qu'il trouverait en rentrant tout à l'heure avec sa fille.
- Citation :
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Mon amour,
Lorsque je t'ai rencontré, j'ai vraiment pensé que tout était possible. Quand tu m'as déclaré tes sentiments cet été à l'autre bout de l'Atlantique, j'ai encore cru que tout était possible. Et cela s'est finalement révélé vrai puisque tu as survécu à ta greffe cardiaque et que je suis tombée enceinte. Aujourd'hui, les choses sont telles que tu me demandes de choisir entre toi, et le bébé. Je ne suis pas en mesure de choisir entre mon enfant et l'homme que j'aime. Ou tout du moins, pas encore. J'ai besoin de temps pour penser à tout cela. Tu m'as clairement dit que tu ne me soutenais que par principe mais que les choses s'arrêtaient là, je le comprends. Tu ne veux pas perdre la personne que tu aimes et puis...tu as déjà tes enfants, ainsi en avoir un de plus ou pas ne changerait finalement pas grand-chose pour toi puisque tu es déjà un heureux papa. Je ne suis pas une heureuse maman. Et tu me demandes finalement de ne jamais l'être. Je ne peux pas accepter ça. J'ai besoin de temps pour y réfléchir. J'ai pris la décision de partir chez mes parents. Je ne peux pas emmener les chiens, la voiture n'est pas assez grande pour eux deux.
A toi pour toujours,
Maria.
Une fois la lettre écrite, la brunette la posa bien en évidence sur la table à manger question d'être sûre et certaine qu'Edward la voit de suite en rentrant tout à l'heure. Allant voir Tiago et Faldo, elle les caressa quelques instants pour finalement prendre son sac et quitter la maison. Allant à son véhicule, la brunette ne prit même pas la peine d'appeler l'université tout de suite pour les prévenir de son absence. Ils devraient faire sans elle aujourd'hui, point. Direction le Nevada. Chez ses parents.
Fin.
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