Après bien des batailles menées, la brunette avait enfin le droit à ce que les gens aimaient appeler le bonheur. Enfin. Si elle n'avait pas été totalement heureuse et béate devant le fait qu'elle allait être mère d'ici quelques temps, Maria se serait permise de dire « Il était temps ! » mais évidemment, ces mots ne lui vinrent pas à cet instant. Tout ce qu'elle désirait avant tout, c'était de partager ce pur moment de bonheur avec l'homme qu'elle aimait. Qu'y avait-il de plus important présentement franchement ? Rien. Ce fut bien pour cela d'ailleurs qu'ils se retrouvèrent peu de temps après allongés sur le canapé, se regardant comme si leur vie en dépendait, comme si tout le reste n'avait plus aucune importance en ce moment, comme s'ils ne faisaient plus qu'un dorénavant. Oui, voilà, c'était exactement ça. Ils ne faisaient plus qu'un face à l'humanité toute entière. Rien n'avait de réelle importance aux yeux de la brunette présentement si ce n'était eux et le bébé. Évidemment, le reste incluant les enfants d'Edward et Ambre importait grandement aussi aux yeux de Maria, mais pour une fois, elle décidait clairement de se montrer égoïste et de ne penser qu'à elle et à son bonheur. Cela faisait des années maintenant qu'elle se sacrifiait pour les autres, delà qui oserait lui faire le moindre reproche quant à son envie de profiter de l'instant ? Personne n'en avait réellement le droit, voilà tout.

« Peu m'importe. »

Évidemment, Edward la connaissait par cœur et savait très bien qu'elle lui répondrait quelque chose dans le genre pour ce qui s'agissait du sexe de leur futur enfant. Vraiment, Maria n'en avait que faire de savoir si elle attendait une fille ou un garçon. Qu'elle soit coquette ou bad boy, elle s'en fichait complètement pour le moment, mais juste pour le moment car lorsqu'il ou elle serait là, Maria s'en soucierait sans doute plus que quiconque en ce monde.

« Tout ce que je désire, c'est qu'il ou elle soit là et en bonne santé. »

Passant l'une de ses mains dans le coude son compagnon, elle lui caressa tendrement, ne pouvant se résoudre à quitter son regard. Ce qui leur arrivait présentement était tellement dingue, tellement inattendu, tellement beau. Elle aurait aimé que ce moment dur à jamais, qu'ils profitent de cette exaltation toute leur vie. En fait, à bien y réfléchir, c'est qu'ils feraient en voyant grandir leur futur enfant, ils seraient heureux, qu'importe les épreuves les attendant, ils le seraient. Les épreuves surmontées jusqu'à présent prouvait déjà bien le fait qu'ils étaient capables de survivre à tout, ensemble.

« Peu m'importe. » Ahah ! Je la connais vraiment comme si je l'avais faite. J'observe Maria dans les yeux, encore et toujours. Elle est d'une beauté incroyable. Si notre enfant tient davantage d'elle que de moi, il aura du succès, beaucoup de succès même. « Tout ce que je désire, c'est qu'il ou elle soit là et en bonne santé. » Bien évidemment, c'est également ce que je pouvais espérer le plus. Avoir un enfant malade, ça doit être traumatisant. Je n'ai qu'à me souvenir de l'état de ma mère depuis que je suis venu au monde. Le stress, l'angoisse permanente, ça doit être très difficile, et ce, tous les jours. Pas de repos, non, aucune vacance. On subit, on espère, on prie. Un bébé en pleine santé, qui naîtra bien après neuf mois et pas avant, qui n'héritera pas de mes problèmes cardiaques. Mais ça, c'est un risque à prendre de tomber enceinte de moi. Ne partons pas défaitiste. Ni Seth ni Jade ont des problèmes de santé. Pourquoi ce serait le cas pour le futur bébé ?

Je me mordille la lèvre inférieure alors qu'elle me caresse le cou. Puis j'approche doucement mon visage du sien pour lui donner un délicieux baiser digne des plus grands films romantiques Hollywoodiens. Je caresse ses cheveux avec tendresse, ses cheveux épais, couleur ébène, terriblement beaux. Beaucoup de femmes crèvent d'envie d'avoir les mêmes. Blanche-Neige. C'est le surnom que je lui donne avec amusement et sarcasme, notamment lorsqu'elle mange une pomme. Là, c'est comme si on me tendait la perche. « Tu vas pouvoir vivre les points positifs et négatifs d'être enceinte. Tu vas pleurer pour rien, tu vas hurler en voyant ton ventre grossir à une vitesse folle, tu vas avoir les nausées matinales. Et moi, en grand chanceux que je suis, j'aurais le droit de voir ta libido crever le plafond. » J'affichais un énorme sourire sarcastique alors que je l'observais dans les yeux. Oh oui, les femmes enceintes, du moins la plupart, ont des envies sexuelles très fréquentes et très fortes durant leur grossesse. Je ne sais pas vraiment à quoi c'est dû. Les hormones, c'est compliqué. Quoi qu'il en soit, je me souviens que Sarah me sautait littéralement dessus et bavait devant chaque pair de fesses qu'elle croisait et qui lui plaisaient. Même moi, à la fin, ça me crevait énormément. C'est pour dire...

Ma main venait caresser le bras de la brunette en de longs vas et viens, ne la quittant pas des yeux. Nos nez s'effleurèrent un instant, alors que je lui donnais un nouveau baiser. « Ça se trouve, ça sera des jumeaux... encore. Paraît que c'est génétique. » Non, loin de moi l'idée de lui faire peur. J'avais juste envie de la taquiner. Et pourtant, c'est vrai. Enfin, dans ma famille, les jumeaux sont présents une génération sur deux. Ma mère a eu sœur jumelle. Mes enfants sont des jumeaux. Je peux très bien en avoir d'autres. Là, ça commencerait à faire du peuple. Il fallait vraiment qu'on pense à investir dans une nouvelle maison, non ? Parce qu'avec plusieurs enfants et deux chiens imposants, ça allait vite devenir difficile. « Enfin, j'espère qu'il ou elle n'aura pas mon côté hyperactif. » Quoi que, ça pourrait être amusant. Seth l'avait. Jade restait dynamique mais ne l'avait pas. Avoir un gamin hyperactif, c'est épuisant. Sarah m'a longtemps engueulé avec désespoir en disant que Seth avait hérité de tout mes traits de caractère emmerdants. Je restais fier. Ce petit, c'est mon rayon de soleil. Je me revois quand j'avais son âge, que ce soit physiquement ou mentalement.

Allongés l'un en face de l'autre,Maria et Edward échangèrent un très agréable baiser digne effectivement de l'un de ces films à l'eau de rose que la plupart des femmes aiment regarder en boucle lors des longues soirées d'hiver lorsqu'elles se retrouvent seules avec pour seule compagnie une bonne couverture et un chien. Cliché, mais vrai avant tout. Bref, l'entendant alors lui énumérer gentiment tout ce qu'elle risquait d'endurer lors de sa grossesse, Maria eut soudainement l'envie de l'étriper, n'était-il pas au courant qu'elle avait déjà attendu un enfant et donc qu'elle avait bien conscience que ce n'était pas toujours une franche partie de rigolade ? Elle était bien consciente de tout cela, mais qu'importe, elle attendait un enfant et rien ne pouvait la rendre plus heureuse présentement. En ce qui concernait la libido à venir de la brunette, celle-ci n'osait même pas y songer, ça allait être horriblement gênant mais pourtant fort agréable de se dire qu'elle allait avoir envie d'Edward sans cesse, même si c'était déjà le cas en somme.

« Ce n'est pas comme si tu risquais de t'en plaindre en même temps. »

Lui souriant, elle se laissa de nouveau embrasser en profitant contre toute attente de l'instant, bon sang c'était tellement bon, elle avait l'impression de réellement revivre après de longues années d'attente. Allez y comprendre quelque chose vous...Maria elle-même ne comprenait pas vraiment ce sentiment qui la prenait pourtant en ce moment. Puis, Edward se remit à parler. Mais quel pipelette celui-là décidément, ne pouvait-il pas tout simplement profiter du moment sans se voir obliger de parler? Il fallait croire que non. Bref, cela la fit sourire malgré tout en l'entendant parler de possibles jumeaux. Oh non, Maria saurait se contenter d'un seul bébé. Deux enfants d'un seul coup, ça lui semblait beaucoup et surtout, ça lui semblait ingérable.D'ailleurs, Maria s'était souvent demandé comment Edward et surtout Sarah avait fait pour gérer les bébés ensemble, ça avait dû être affreusement difficile même si ça avait dû être magnifique aussi.On ne pouvait pas non plus dire que tout était noir ou tout était blanc à la naissance d'un enfant. Il y a toujours du bon comme du moins bon – à défaut de dire du mauvais qui serait un terme complètement inapproprié.

« Ah ça, je dois avouer que je n'espère pas non plus, tu es déjà assez incontrôlable comme cela,je n'ai pas besoin d'en avoir deux sous le même toit. C'est déjà difficile lorsque Seth est là alors bon. »

Riant un petit peu, elle l'embrassa cette fois-ci la première, heureuse. En fait, elle se fichait pas mal que leur futur enfant soit hyperactif ou non, tout ce qu'elle voulait – comme elle l'avait déjà dit – c'était qu'il soit bien, heureux et en bonne santé. Voilà ce qui importait réellement la future maman, rien de plus, rien de moins que cela.

« Tu parles trop mon amour. »

« Ce n'est pas comme si tu risquais de t'en plaindre en même temps. » M'en plaindre ? Ah la blague ! J'adore lorsque Maria me fait des avances, ou bien quand elle me saute dessus sans vraiment me demander mon avis. Un homme aime pouvoir tout contrôler, mais il ne pourra pas nier non plus le fait que c'est agréable qu'une femme lui dévoile ses envies, sans même qu'il n'est eu besoin de la lancer sur le sujet. Comme nous aimons nous voir flatter notre égo, c'est une façon de voir que l'on est séduisant et que l'on donne à une autre personne des pensées lubriques. Donc non, je n'irais pas me plaindre de ça. Enfin, si elle voulait faire l'amour avec moi cinq fois pas jour pendant plusieurs mois, là, j'avoue que ça serait difficile, non pas par manque d'envie, mais plutôt par incapacité.

« Ah ça, je dois avouer que je n'espère pas non plus, tu es déjà assez incontrôlable comme cela, je n'ai pas besoin d'en avoir deux sous le même toit. C'est déjà difficile lorsque Seth est là alors bon. » Je lui tirais gentiment la langue et comme pour y répondre, elle vint m'embrasser. Je sais qu'elle aime mes enfants, certainement pas en tant que mère, mais elle devait tout de même les aimer. Du moins je l'espérais. Enfin, ça serait assez frustrant pour moi de savoir le contraire. De leur côté, mes gosses sont totalement fous d'elle. La preuve, ils n'ont pas été mauvais d'apprendre que nous étions ensemble. Ils auraient certes préféré voir leurs deux parents réunis, mais que leur père finisse avec Maria les rassurait. Si je leur avais présenté quelqu'un d'autre, là, ça aurait peut-être été chaotique. Pour Jade, la brunette est une seconde image féminine, autre que sa mère. Ainsi, malgré son côté garçon manqué, elle aime avoir affaire à une autre femme lorsqu'elle passe plusieurs jours avec moi. Pour Seth, il a totalement craqué pour elle. Il la trouve belle, drôle, gentille. Mais ce qu'il préfère par-dessus tout, c'est la voir craquer et accepter ce qu'il veut lorsqu'il lui adresse ce sourire angélique d'enfant qu'il tient de moi. Oui, ils sont fous d'elle et je sais qu'ils la considèrent plus que comme leur simple belle-mère. Elle est, à leur yeux, la seconde maman.

« Tu parles trop mon amour. » Je haussais les sourcils en l'entendant, faussement outré. Ah ? Et bien ça, c'était fait ! Oui je suis bavard, très bavard même. Que que peut-on y faire ? Au risque de paraître un tantinet macho, je mets ça sur le compte du fait que j'ai été élevé avec beaucoup de personnes de la gente féminine. Et Dieu sait que les femmes causent tout le temps, de tout, de rien. Depuis, je suis devenu un véritable moulin à paroles. Je sais que parfois c'est énervant. D'un autre côté, en ma présence, il y a rarement des blancs, dans la mesure où je parle pour deux... Roh et puis zut, elle devra faire avec, de toute façon, ça faisait plus d'un an qu'elle s'y habituait. Elle aussi, elle est bavarde et je ne m'en plains pas. C'est amusant, parfois fatigant, d'accord, mais amusant tout de même.

« D'accord, très bien, je me tais à partir de maintenant, étant donné que ma voix t'es désagréable. » J'observais le plafond avec un air faussement vexé, mais surtout malicieux. Elle trouvait que je parlais trop ? Et bien mon côté chieur comptait bien lui montrer que c'était pire lorsque je me taisais. Et Dieu sait que j'ai encore envie de parler, mais je me retiens.

Et le voilà qui jouait les hommes vexés maintenant. Ah les hommes, dès qu'on leur faisait la moindre petite réflexion ils prenaient directement la mouche. Et après on dit que ce sont les femmes les plus susceptibles ? Cette bonne blague ! Cette situation la fit sourire, voir Edward dans cet état était tout de même très drôle, il fallait bien le reconnaître. Passant l'une de ses mains sur le torse de son compagnon, Maria se rapprocha de lui et déposa un baiser sur sa joue. Pas qu'elle s'ennuie mais elle ne désirait pas non plus qu'il reste ainsi à faire la tête.

« Ta voix n'a rien de désagréable. Tu te poses tout simplement trop de questions alors qu'on a encore des mois pour penser à tout ça. On pourrait tout aussi bien...je ne sais pas moi, profiter par exemple. Qu'en dis-tu? »

Lui souriant, la brunette décida finalement de prendre les choses en main. Hors de question que son homme continue à faire la tête ainsi pour un rien. Elle était enceinte, ils devaient fêter cela alors ce n'était franchement le moment de se faire la tête, surtout pour une chose aussi futile. Maria vint s'asseoir sans demander son avis sur Edward et l'embrassa avec une infinie tendresse en lui caressant la nuque.

« Quand tu en auras fini avec ta petite crise, tu viendras me voir...je serais dans la cuisine. »

Cela dit, elle quitta le canapé et fila dans la cuisine dans le but de se prendre une verre de jus de fruits. A partir de maintenant, elle allait devoir tirer un trait surtout ce qui concernait de près comme de loin l'alcool, et même si ça la dérangeait un peu, elle savait surtout que c'était pour son bien à elle ainsi qu'au bébé. Ainsi, la brunette se servit un verre de jus multivitaminé qu'elle but en quelques gorgées seulement. Elle n'aimait vraiment pas voir Edward qui faisait la tête– même s'il faisait semblant, elle n'avait jamais aimé ça, bref.
Soupirant, la brunette posa son verre et sentit soudainement deux bras entourer sa taille, encore ?! Le bonheur. Se retournant, elle l'embrassa tendrement. C'était beaucoup mieux ainsi, vraiment.

« Je t'aime. »

Je ne faisais absolument pas la tête. Disons que je n'étais pas vexé par ses propos. Mon côté chieur voulait juste lui faire regretter d'avoir prononcer une telle parole. Un peu de dignité tout simplement. Je n'aime pas lorsque l'on me fait une remarque, quelle qu'elle soit. Je ne peux pas vraiment en expliquer la raison. Pourtant, je sais que je ne suis pas parfait, j'en suis très loin d'ailleurs. Mais la moindre remarque peut me travailler, sans que je sois vexé sur le coup. Je me remets totalement en cause. J'ai certainement peur de ne pas être apprécié. J'ai toujours été aimé par les gens et comme je sais que je suis quelqu'un de bien, le fait qu'on me voit par exemple comme un hypocrite, un manipulateur ou je ne sais quoi, ça m'énerve, car ça ne reflète absolument pas la réalité. J'ai ce soucis de tout bien faire. Ça, Maria l'avait comprit depuis que l'on se connaît. « Ta voix n'a rien de désagréable. Tu te poses tout simplement trop de questions alors qu'on a encore des mois pour penser à tout ça. On pourrait tout aussi bien... je ne sais pas moi, profiter par exemple. Qu'en dis-tu ? » Intérieurement, je souriais. Ahah ! Ça l'embêtait que je réagisse de cette façon. C'était le but me direz-vous. Je restais tout de même silencieux, même si je ne lui en voulais absolument pas. Il m'en faut tout de même plus pour être vexé.

Puis elle vint s'installer sur moi. Ah ! Non, ça, c'est de la triche ! En plus de ça, elle m'acheva avec un baiser dont elle seule a le secret. Pfff... et bien comme ça, elle pouvait tout obtenir de moi. Quand on dit que les femmes mènent les hommes à la braguette... c'est pas totalement faux malheureusement. Elle n'a qu'à prendre une posture sexy, m'embrasser comme elle le fait en ce moment, et je perds tous mes moyens, je n'ai plus la force de me battre. C'est pareil lorsqu'elle arbore ce sourire attendrissant qui est le sien. « Quand tu en auras fini avec ta petite crise, tu viendras me voir... je serais dans la cuisine. » Rah ! Elle m'énerve ! Je ne suis même pas capable d'user de mes talents de comédien plus longtemps que trois minutes pour la faire culpabiliser. J'étais définitivement trop amoureux pour avoir ce genre de comportement. Désespérant ? Oh que oui... !

Alors qu'elle a filé dans la cuisine, une bataille fait rage dans mon esprit. D'un côté, je veux réellement la faire culpabiliser, histoire de me prouver à moi-même que je suis toujours cet homme fort. D'un autre, j'ai cette envie de revenir vers elle pour la prendre dans mes bras, lui prouver à quel point je l'aime. Je me redresse. J'hésite à me lever et à retourner la voir. Non Edward, tu es plus fort que ça. Rah ! Alors que je me dis ça, je suis déjà dans la pièce en train d'étreindre la brunette. Maria 1. Edward 0. « Je t'aime. », me lança-t-elle après m'avoir embrassé avec une tendresse délicieuse. « Moi je te hais... je suis incapable de te faire croire que je te fais la gueule parce que je ressens directement ce besoin de te prouver combien je t'aime... Tu peux me rendre mes couilles s'il te plaît ? Sale castratrice... » J'affiche une petite moue triste, afin que mon visage n'affiche une expression malicieuse. Bien évidemment, je plaisante.

Maria aimait bien – il fallait le dire – qu'Edward ne soit pas ce genre d'homme affreusement macho et ayant un égo plus grand que New York. Peut-être ce fait-là gênait quelque peu le professeur dans le sens où il n'arrivait quasiment jamais à avoir le dernier mot sur elle, mais qu'importe, Maria elle,elle adorait cela, sans pour autant paraître comme la femme qui porte la culotte dans le couple. Ils n'en étaient tout de même pas encore à ce point-là, il ne fallait pas déconner non plus. Le tout était qu'elle adorait le fait qu'il ne puisse s'empêcher de lui prouver son amour, si ça franchement e n'était pas tout à fait adorable, rien ne le serait jamais à ce niveau-là alors.

« J'aime quand tu te sens obligé de me prouver ton amour tu sais. »

L'embrassant de nouveau, Maria lui fit par la suite un beau sourire. Que voulez-vous, ils s'aimaient et étaient très heureux l'un avec l'autre, delà pourquoi se chercher des poux ? Cela n'avait vraiment aucun intérêt au vu du bonheur qu'ils vivaient ensemble, surtout depuis aujourd'hui à vrai dire. Le fait d'apprendre sa grossesse n'allait qu'amplifier leurs sentiments,leur besoin permanent d'être près de l'autre sans avoir à s'inquiéter, ce besoin aussi de toujours avoir un quelconque contact avec l'autre que ce soit un simple effleurement de doigts ou bien un baiser torride, qu'importe, tant qu'ils étaient près l'un de l'autre.

« Qu'est-ce que tu aimerais manger ce soir ? »

Lui demanda t-elle alors, comme si cela lui venait sur un coup de tête. Bon d'accord, c'était effectivement le cas, ça lui était venu sur un coup de tête que de lui demander ce qu'il voudrait manger ce soir. Une salade composée ? Hmm...pas très consistant tout ça. Des tagliatelles sauces carbonara sans lardons pour elle et avec pour lui ? Pourquoi pas. Le seul hic était: avaient-ils de la carbonara ? Bon d'accord, elle avait eu l'idée de demander ce qu'il désirait à manger ce soir, seulement maintenant qu'elle avait posé la question la brunette n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle pourrait bien cuisiner pour eux deux.

« Non parce que je ne n'ai pas d'idées... »

Avoua t-elle en se mordillant la lèvre inférieure telle une enfant ne sachant pas quoi répondre à son père après qu'il lui ait demandé si elle avait bien fait tout ses devoirs pour le lendemain à l'école. Certes, l'exemple semblait un peu idiot, mais c'était pourtant bien cette expression qu'elle arborait présentement.

Je sais que Maria adore savoir l'effet qu'elle a sur moi. Elle peut tout me demander, je dirais oui. Ça doit être un plaisir pour elle d'avoir cette facilité à obtenir les choses. Je ne vous cache pas que ça me travaillerait si ce n'était pas le cas pour moi aussi. Heureusement, ceci est réciproque. Si je désire quoi que ce soit, je n'ai qu'à la prendre dans mes bras, lui adresser cette moue enfantine dont moi seul ai le secret et elle craque à une vitesse folle. Je l'avoue ouvertement : je suis amoureux de Maria, et je ne suis pas macho. Nous avons passé l'âge où les hommes sont les chefs, où les femmes ne sont là que pour faire à manger, s'occuper des enfants et écarter les cuisses quand bon nous semble. Aujourd'hui, la gente féminine a pris du pouvoir et je suis totalement pour. Tant qu'elle ne porte pas la culotte. Nous sommes égaux dans ce couple, pas un pour commander plus que l'autre et ça me plaît beaucoup. Le contraire m'énerverait bien trop.

« J'aime quand tu te sens obligé de me prouver ton amour tu sais. » Le contraire serait étonnant tout de même. Je lui adresse un sourire qui en dit long. Je l'aime à un point impressionnant et j'adore le lui montrer, le lui prouver. Quand on sait que c'est réciproque, la vie de couple est sensationnelle. Et je ne pouvais m'empêcher de penser que même si on jour, on venait à se quitter, ce que je n'espérais pas bien entendu, ce bébé nous lierait à tout jamais. C'était rassurant. Je réponds à son baiser tout en caressant sa joue avant de descendre mes doigts sous son menton.

« Qu'est-ce que tu aimerais manger ce soir ? Non parce que je ne n'ai pas d'idées... » J'allais pouvoir voir Maria grossir à vue d'œil et avoir un appétit monstre. En effet, elle mangerait pour deux et passerait le plus clair de son temps à vouloir consommer de la nourriture. Une femme enceinte est terriblement belle, elle semble fragile, féminine, attendrissante, douce car elle porte en elle un bébé. Un très charmant spectacle, ça oui. Ainsi, j'affiche ce sourire idiot sans vraiment m'en rendre compte. Puis je reviens à la réalité. Mh... ce que nous allions manger ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je me contentais de la regarder dans les yeux avec cette expression amoureuse. « Mh... pourquoi pas des œufs ? Ou bien... des pâtes à la carbonara. Oh ! Pourquoi pas des pâtes à la carbonara avec un œuf dessus ? » Large sourire enfantin, et je dépose mes lèvres sur les siennes pour partager avec elle un doux baiser.

Mes lèvres finissent par dévier sur sa mâchoire, avant de remonter lentement jusqu'à son oreille dont je mordille le lobe avec envie. Finalement, je lui chuchote de ma voix chaleureuse un tantinet coquine : « Et pour le dessert, je veux déguster de la chantilly sur ton corps. ». Je mêlais à mes paroles les gestes. Ainsi, mes mains glissèrent avec délicatesse de son dos jusqu'à la naissance de ses fesses. Je recule la tête pour la regarder dans ses yeux, avec cette expression mêlant malice et amour.

A croire qu'ils avaient les mêmes idées, sans cesse. Certes, il s'agissait sans aucun doute d'une coïncidence présentement par rapport à ce qu'ils souhaitaient diner, mais Maria aimait à croire qu'ils avaient les mêmes pensées, que voulez-vous, l'amour c'est bien ça non ? Bref, tout cela pour dire qu'Edward semblait bien partant pour des pâtes à la carbonara ce soir. Après tout, s'il savaient les ingrédients nécessaire où était le problème ?C'était simple, il n'y en avait pas du tout.

« Allons-y pour des pâtes à la carbonara avec un œuf dessus.

Lui souriant prouvant ainsi sa bonne humeur, la brunette ne se fit pas prier pour apprécier les baisers de son compagnon, bon sang il savait réellement comment la faire succomber c'était incroyable ça à force. C'est alors qu'il expliqua son désir en ce qui concernait le dessert. Et bien, tant qu'à faire...et puis, ce n'était pas non plus comme si Maria était contre ce genre d'initiatives venant d'Edward. Il est vrai qu'avant de le rencontrer, elle était beaucoup plus “posée” en ce qui concernait les relations intimes,cependant depuis qu'ils étaient ensemble les choses avaient bien changé. Bien entendu il ne fallait pas non plus imaginer la brunette se donnant en spectacle dans la rue avec son compagnon, elle n'en était tout de même pas arrivé là.

« Serait-ce ma grossesse qui te met dans cet état Edward ? »

Elle lui avait posé la question de manière très sérieuse, avec sa« voix de bureaucrate » comme Edward disait de temps à autre. Oui, lorsqu'elle travaillait Maria avait un comportement –généralement – très sérieux et même irréprochable à vrai dire, et cela semblait faire sourire Edward qui étant d'une nature enfantine aimait bien la taquiner sur son sérieux au travail. Que voulez-vous, elle avait eu du mal à arriver là où elle était aujourd'hui et elle n'était pas prête de tout fiche en l'air, ce qui semblait évident – pour ne pas dire normal – en soi.

« Évidemment...qu'est-ce que ça pourrait être d'autre après tout ? »

Souriant de nouveau, elle n'attendit pas une possible réponse venant de son compagnon et l'embrassa avec une infinie tendresse la caractérisant si bien. Elle adorait ce genre de petits moments ensemble, elle se sentait tellement aimée que parfois ça lui en donnait les larmes aux yeux – ce qu'elle cachait évidemment aux yeux d'Edward. Que voulez-vous, elle n'était tellement plus habituée à être autant au centre de l'attention de quelqu'un après Matthew...il lui fallait un temps d'adaptation, un peu comme un élève qui commence les cours de philosophie au début de l'année.