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sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo)

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MessageSujet: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptySam 27 Sep - 18:44

sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) Tumblr_static_tumblr_mllzdn21ij1qe04alo4_r1_250 sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) Tumblr_ncd4jfMIUY1te5jrzo4_r1_250 sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) Tumblr_n0eubsCITq1snbyv4o5_250
Rayenzo. + « In order to regain control, we must sometimes relinquish it. By doing so, we believe we are protecting the ones we love, the ones we cannot live without. But the most dangerous truth of all is that control is merely an illusion. »

Quatre jours plus tôt. « Tu sais que t'es particulièrement moche ce matin ? » Bonjour Kenzo, je suis super content de te voir ! Mais que voulez-vous, lorsque l'on est un jumeau Clives, on a une manière bien précise de souhaiter le bonjour à l'autre jumeau et de lui faire comprendre à quel point on est heureux de le voir, même si cela fait à peine huit heures que nous ne nous sommes pas parlés. Urgence avec Meleya, avait-il prétexté en me rembarrant au téléphone. Urgence, mon œil oui. Pour avoir passé une semaine entière, nuits et jours, chez le jeune couple, je sais parfaitement ce qu'ils sont capables de faire jusqu'à tard dans la nuit. « Dîner à mon appartement, samedi soir, 19h. Je connais une personne qui a hâte de faire ta connaissance. Rien que toi, pas de Charlie, pas de Meleya. » Non pas que je méprise leur présence, mais au-delà des présentations officielles avec Sapira, ma mère adoptive, il y a une annonce que je me dois impérativement de faire à Kenzo. Autant dire que je ne pourrais rien révéler au twin bro' si la future madame Kenzo se trouve juste à côté. Même si j'apprécie grandement Meleya et que nous sommes actuellement en train de tisser une assez bonne relation, il n'en reste pas moins de m'arriver à me sentir tel un... moins que rien, devant elle. « C'est tout ce que j'avais à dire, faut que j'y aille ! » Une seconde plus tard et je suivais les pas d'une Iota dans son accoutrement de cheerleader qui venait de m'adresser un clin d'œil. On ne refait pas la réputation d'un Clives, encore moins lorsqu'il se prénomme Rayan.

Deux jours plus tôt. + « Mon chéri, lève-toi. » J'émets un grognement digne d'un troll au moment où la main de mère se dépose sur mon épaule et où sa voix se perd à mon oreille. Un mal de dos atroce s'est emparé de moi il y a une semaine de cela et m'empêche clairement de dormir la nuit, et ce n'est pas ce canapé de misère, que j'occupe depuis des jours et des jours, qui m'aidera. « Quoi ? C'est pas encore l'heure, m'man... » Il doit être trois ou quatre heure du matin, alors prétendre qu'il est l'heure de se rendre à l'université serait une plaisanterie mal vue. « Va voir Sara. » Par contre, ça, ça doit être une blague. Forcément. « Tu peux aussi le faire si déjà t'es debout. », braillais-je en refermant les yeux et en me retournant tant bien que mal sur le canapé. La lumière du salon finit par s'allumer et la voix rugissante de Sapira Harabo se fait entendre dans toute la pièce, si ce n'est pas dans l'immeuble tout entier. « Rayan Armand Clives-Harabo, si tu ne lèves pas tes fesses de ce canapé, je te colle un coup de pied au derrière qui t'empêchera de t'asseoir pendant une semaine au moins. » Mère aimante, mais véritable pitbull lorsqu'on la défie, mieux vaut ne pas faire semblant d'avoir manqué ses paroles. Je me redresse finalement, passant une main dans ma tignasse ébouriffée, adressant un dernier regard à ma mère qui retourne dans la chambre d'ami qu'elle occupe depuis son arrivée, tandis que je gagne la mienne, occupée actuellement par la petite Sara. « Sara ? J'peux... j'peux venir ? », murmurais-je après être entré dans la pièce. En guise de réponse : un simple hochement de la tête alors que la fillette reniflait. Je tire finalement la couette et me glisse à ses côtés. Une fois de plus, un cauchemar l'avait tiré de son sommeil et une fois de plus, elle n'avait cessé de pleurer, sauf que pour cette fois, c'était à moi d'aller la réconforter. Merci maman. Installé dans le lit, je ne bouge plus, me contentant de jouer avec mes doigts après avoir donné un mouchoir à la fillette. Un instant plus tard, et cette dernière se blottit contre moi, déposant sa tête sur mon torse et passant une main autour de ma taille. « J'veux que tu restes avec moi ce soir. » Je prends une grande inspiration, gêné par la situation. « D'accord. Mais juste ce soir. » « Merci... papa. » Dur. C'est la première fois en plus d'un mois qu'elle m'appelle de la sorte.

Aujourd'hui. + « Je ne sais vraiment pas ce qui m'a manqué le plus, toi ou ta cuisine. », lançais-je à l'encontre de ma mère qui était afférée aux fourneaux tandis que j'ajustais le col de ma chemise. Je n'ai pas le temps de m'approcher plus de Sapira que la voilà en train de me lancer son regard de cuisinière enragée. « Sors de ma cuisine, où je t'assomme à coup de casserole. » Non, mais maman, si ça ne te plait pas de faire la cuisine, fallait le dire tout de suite, j'aurais commandé des pizzas ! « Techniquement, c'est ma cuisine. Puisque je dois payer moi-même le loyer vu que ton cher et tendre a décidé de te plaquer pour... une minette de vingt-cinq ans sortie tout droit d'un film de porno. Je n'ai fait que te citer. » Après un dernier regard noir de sa part, je m'empresse de dresser la table tandis que j'entends les rires de la jeune Sara s'élever depuis le salon. Tu m'étonnes, moi aussi, j'aurais bien voulu rire devant Bob l'Eponge au lieu de me ronger les sangs pour cette soirée. « S'il te plait, n'oublie pas de jouer le jeu. Je n'ai pas encore parlé de Sara à Kenzo. » Je pousse un soupir tandis que je place les derniers couverts et me rapproche à nouveau de Sapira, lui lançant un regard des plus suppliant. « D'accord, c'est bon. Tu as gagné mon chéri, mais tu n'auras pas le choix. Tôt ou tard, tu lui devras la vérité. » « Je sais... » Se tournant complètement vers moi, ma mère m'observe un moment et dépose un baiser sur ma tempe. J'en profite donc pour l'enlacer quelques instants. Elle comprend très bien la peur que je ressens. La sonnette de l'appartement finit par résonner. Sara fait alors irruption dans la cuisine, venant à s'agripper à ma mère, et ce, sans m'adresser le moindre regard. Une dernière bise sur la joue de Sapira et je m'avance jusqu'à la porte afin d'ouvrir. « Salut frangin, entre, merci d'être venu. » Mais avant d'entrer, câlin ! Puisque personne ne nous voit, autant en profiter. Et j'en ai besoin. Laissant finalement entrer Kenzo dans l'appartement, je referme la porte sur son passage, glissant à la suite une main sur son épaule pour l'entraîner jusqu'à la cuisine. Mais voilà que les deux femmes présentes dans l'appartement viennent à pointer le bout de leur nez. « Maman, j'te présente Kenzo, mon frère jumeau, mais quand même plus moche que moi. Ken... » Et voilà que maman Harabo me coupe l'herbe sous le pied. Visiblement, quelque chose l'a perturbé. « Une démonstration de plus de la part de ton égo surdimensionné, que tu ferais mieux de ramener sur terre avant que quelqu'un d'autre ne le fasse, et je te promets que c'est toi que je cuisine pour le dîner. D'accord mon chéri ? » Évidemment, j'aurais dû la voir venir, celle-là. Maman ne rate jamais une occasion de faire redescendre son fiston de son piédestal, bien qu'elle ait été la première à le poser dessus. Elle s'est rendue compte bien trop tard qu'elle avait fait la pire erreur de sa vie. Cependant, je suis heureux de constater qu'un fin sourire et un regard attendrissant anime son visage alors qu'elle dévisage mon jumeau. « Kenzo, voici ma chère et tendre mère. Comme tu peux le constater. » Mon regard tombe finalement sur la fillette de cinq ans qui ne cesse de dévisager Kenzo d'un air presque troublé. « Et voici Sara. Ma... sœur... adoptive ? Ça se dit, ça ? » Et voilà le plan. Faire passer Sara pour ma sœur, et non pas pour ce qu'elle est. Du moins, jusqu'à ce que j'ai le cran d'avouer la vérité à mon frère. Aucune chance que Sara ne me dénonce, elle ne m'a appelé papa qu'une seule et unique fois.
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyDim 28 Sep - 19:34




Quatre jours plus tôt, Rayan m'avait abordé d'une façon qui m'avait fait lever les yeux au ciel derrière mes lunettes de soleil, avant que je ne me retourne. Non, "moche" et "Kenzo", ça ne peut pas fonctionner ensemble, donc il devait parler à quelqu'un d'autre. Les présentations terminées, j'apprenais que j'étais convoqué à un dîner chez le twin bro' ce samedi. Convoqué, c'est le terme vu l'aspect impératif de ses conditions. Intrigué, je me contentais d'hocher la tête avant qu'il ne s'enfuie sur la trace d'une future proie en jupe plissée. L'index en l'air pour lui poser une question, je restais quelques instants dans cette position avant de finalement renoncer. C'était qui, cette personne que je devais rencontrer ? Finalement, après avoir haussé les épaules, je me rendais à mon cours de modélisme d'un pas naturellement altier et désinvolte, régnant sur le bas peuple foulant les marches de cette université où je m'étais auto-proclamé souverain, non sans m'attirer les regards envieux et jaloux de la médiocrité physique de la populace estudiantine.
Le jour J, je me retrouve sorti du sommeil par une main dans mes cheveux. J'adore qu'on fasse ça, tant par le côté relaxant mais aussi en me disant que j'ai une implantation de cheveux qui fait en sorte qu'ils ne perdent jamais leur forme. Je sais, c'est injuste que la Nature m'ait autant donné et si peu aux autres. Pour les réclamations, faites la queue, il y a déjà du monde. Je soupire et souris bêtement en gardant les yeux fermés, jusqu'à ce que j'entende la voix de Meleya résonner. Encore mieux. "Mmm... Tu veux pas me réveiller un peu plus... passionnément...?" tentai-je en gardant les yeux fermés mais en décroisant les jambes sur le lit. Subtilité, quand tu nous tiens. Tout ce que je récolte, c'est un coup de coussin en plein visage. Je me redresse d'une traite en ouvrant les yeux à la manière d'un vampire sorti de son cercueil, puis je tourne la tête vers ma fiancée. "Brutale... Mais j'aime bien aussi. J'ai été un très vilain garçon, il faut me p... Quoi, le dîner ? Tu m'demandes sérieusement de faire à manger ? Rayan ? Et ben quoi Rayan...? Oh, le dîner chez Rayan !!" Ça y est, ça fait tilt. Je regarde l'heure, il est 18h15, je dois être chez lui à 19h, et je suis loin d'être prêt. Mission impossible. Je bondis du lit sous le regard exaspéré de Meleya qui doit osciller entre le soupir de désespoir et le rire forcé. Il va falloir s'y faire : j'ai un problème pathologique avec les horaires. Au pas de course, je file sous la douche et n'y reste pas plus de vingt minutes, pour une fois... Sur une moyenne de trois quarts d'heure en général, c'est un record. Une fois mes cheveux secs et parfaitement coiffés, je sors en tenue d'Adam de la salle de bains pour filer au dressing. Oui, Monsieur Kenzo a un dressing de la taille d'un amphithéâtre de Berkeley... Parce qu'il le vaut bien. Vient le moment décisif du choix de la tenue. En me souvenant que c'était la mère de Rayan que j'allais rencontrer, je voulais être impeccable. Genre plus que d'habitude. Choix ardu. D'instinct, j'attrape une chemise bordeaux en soie et cintrée, puis je le casse avec un jean gris anthracite et une paire de chaussures montantes en cuir brun assorties à ma montre et ma ceinture. J'enfile ensuite une veste noire et un chèche aux coloris clairs pour l'accessoire fantaisiste. Clés de voiture en main, je cours comme un dératé vers la sortie de la villa, Meleya m'attend à la porte pour le grand final : une note de parfum dans le cou, une bouteille de champagne, un bouquet de fleurs, et un bisou à la fois à Charlie et à elle. En poussant un peu le moteur de ma voiture, j'arrive avec à peine cinq minutes de retard. La porte ne tarde pas à s'ouvrir sur un Rayan qui me semble déjà stressé. Pourquoi ? Parce qu'il ne se fait pas prier pour un câlin. D'ordinaire, c'est moi qui doit en réclamer... Connaissant la rareté de la chose, je ne manque pas de l'enlacer en retour en déposant un baiser sur sa joue. "Je suis très content d'être là." Je glisse un sourire réconfortant à mon jumeau puis je me rends à l'intérieur à son invitation. Soudain, je tombe sur une femme qui se dresse juste devant nous. Je déglutis et m'arrête brutalement. C'est donc elle. La seule personne sur cette terre avec qui ma mère a été en contact, même indirect et sur un laps de temps très court. C'est elle, la personne qui a élevé mon frère. Je la détaille des pieds à la tête, notant à peine l'échange entre la mère et le fils. J'attends qu'ils aient terminé pour me fendre d'un sourire charmé. "Madame... Rayan n'a pas menti, vous êtes vraiment superbe." Tactile par nature, je m'empresse de lui offrir une accolade en lui faisant la bise, puis je lui tends le bouquet de fleurs amené pour l'occasion. Soudain, mon regard tombe sur une fillette qui me fait froncer les sourcils. Je m'écarte de Sapira et j'écoute l'explication du frangin avec attention. Sœur adoptive ? A l'aise avec les enfants - certains diront que c'est dû à un QI proche du leur - je m'accroupis à sa hauteur avec un air réjoui sur le visage. "Coucou Sara, moi c'est Kenzo... Tu sais que très drôlement jolie aussi ? Presque autant que ta mam..." Je fronce les sourcils une fois de plus. Quelque chose me chiffonne quand je regarde son visage. Son attitude. "T'es sûr que c'est ta sœur "adoptive" ? Elle te ressemble vachement, quand même, c'est drôle..." Quand on est un expert de la mode, on est forcément très observateur et anatomiste. Rayan le sait, je ne suis peut-être pas toujours une lumière, mais je suis très bon pour détailler les gens sur le plan physique et aussi psychologique. Mes yeux bleu tombent sur elle tandis que je m'approche gentiment en tâchant de ne pas l'effrayer. "Le contour de la mâchoire, le front, les sourcils, le nez et les yeux, c'est tout toi... C'est marrant, les coïncidences !" À un détail près, Rayan aurait pu être inquiet : je ne cherche pas plus loin que le bout de mon nez, même si je mets allègrement les pieds dans le plat. Je me redresse en glissant mon index furtivement sur la joue de la petite. Si Sapira et elle restent dans le secteur un petit moment, j'en connais une qui aura sans doute droit à quelques petites robes made in Kenzo. Je tends la bouteille de champagne à mon jumeau avec un sourire. "Tiens, va la mettre au frais, il risque d'être un peu juste pour l'apéro, ça ira pour le dessert ! D'ailleurs, ça sent drôlement bon..." Flair du gourmand en action, je tourne la tête vers la cuisine. "Ça fait longtemps que j'avais senti ce genre d'épices." notai-je avec un brin de nostalgie dans la voix. J'en profite pour retirer ma veste et mon chèche pour les lancer dans les bras de Rayan. "Change pas de mains ! Merci ! Et ça sert à rien de faire les poches ce coup-ci..." Je le taquine en lui tirant la langue, afin de le détendre un peu, puis je me tourne vers Sapira qui reste face à moi.
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyVen 3 Oct - 20:39

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Rayenzo. + « In order to regain control, we must sometimes relinquish it. By doing so, we believe we are protecting the ones we love, the ones we cannot live without. But the most dangerous truth of all is that control is merely an illusion. »

Je ne panique pas au vu de la rencontre entre ma mère et mon frère, bien au contraire. Je suis plus que convaincu que le courant passera très bien entre eux, et ce, dés le premier regard qu'ils viendront à échanger. Rien que le côté Bisounours les animant tous les deux suffira à les rapprocher l'un de l'autre. Kenzo et Sapira tiennent tous les deux une place importante dans ma vie et à ce jour, je ne saurais qui des deux se positionnerait en tête de liste. Cela ne fait pas un an que je connais mon frère, mais une complicité toujours plus grandissante s'est tout de suite instaurée entre nous et ma vie sans lui est à présent envisageable. Mais ma mère... Elle était celle qui m'avait élevé, celle qui avait tout donné pour me rendre heureux et pour faire de moi l'homme que je suis maintenant, même si très clairement, j'ai fait de sacrées erreurs de parcours. Elle avait beau être ma mère adoptive, elle m'a toujours considéré comme son propre fils et à ce jour, la donne n'avait en rien changé. « Oh, merci... Vous m'en voyez flattée. » L'accolade et le bouquet de fleurs offerts par Kenzo ont eu le don de me faire sourire, mais plus encore le regard pétillant de Sapira, qui a déjà l'air conquise. Ce moment, je sais qu'elle l'a grandement attendu. La faute me revenant de droit, elle avait tellement entendu de choses concernant mon frère jumeau si bien que l'attente avait été des plus longues pour cette dernière. Ma mère s'apprête à s'éclipser afin de glisser les fleurs dans un vase, mais elle se résigne en voyant Kenzo se pencher sur une Sara qui n'est en rien rassurée par la situation. Un bref regard adressé à l'encontre de la jeune fille me permet de constater qu'elle a exactement la même attitude que le jour de notre rencontre, à l'aéroport de la ville. Ce jour-là, Sara avait tout de la fille apeurée. Elle avait été amenée dans une ville étrangère par une femme dont elle ne connaissait presque rien, dans le but de rencontrer un homme qu'elle n'avait jamais connu. Et à présent, on lui collait un nouveau venu qui ressemblait trait pour trait à l'être que l'on disait être son père et qui ne se gênait même pas pour la dévisager sous toutes ces coutures. Pour ma part, mon cœur a loupé un battement au moment même où Kenzo sous-entendait que Sara me ressemblait. Je sens un poids s'instaurer au fin fond de mon être et j'échange un bref regard avec ma mère qui se permet de rajouter son grain de sel. Tu parles d'une coïncidence, doit-elle penser. « Tiens, c'est surprenant, je disais exactement la même chose à Rayan la dernière fois. Mais visiblement, il n'est pas du même avis. » Je fronce les sourcils pendant une demi-seconde tandis que Sara vient de reculer de deux pas pour mieux courir jusqu'au divan où elle finit par prendre place. Kenzo lui a frôlé la joue de son index, grave erreur. Seule ma mère peut se permettre pareille geste à l'égard de la petite. Oui, ma relation avec Sara est quasi équivalente à celle que j'entretiens actuellement avec William. Ou entretenais... Je n'en ai pas encore parlé à Kenzo, ni même à Sapira qui est également au courant de ma relation chaotique avec mon père, mais quelques jours plus tôt, William et moi avons réussi à communiquer sans vouloir mutuellement nous frapper. C'est à cette occasion également que j'ai pu lui présenter Sara, très brièvement seulement. Je considère d'ailleurs la fillette comme un fauve que je me dois d'apprivoiser, mais clairement, elle a peur des hommes qui tentent de s'introduire dans sa vie et je la comprends. J'ai été comme elle, à vouloir chasser tous les hommes prétendant à être mon père et je sais mieux que quiconque qu'il faudra du temps à cette petite avant d'accepter la nouvelle vie qui s'offre à elle. Et pire encore, à m'accepter moi. « C'est le destin, il voulait que maman ait un autre enfant à la hauteur de son fils... Même si c'est impossible. » Rien de tel qu'une petite plaisanterie pour chasser le mal-être que je ressens. Attrapant la bouteille de champagne, j'adresse finalement un sourire à mon jumeau. « C'est maman qui a préparé le repas. Crois-moi, tu ne seras pas déçue, c'est un véritable cordon-bleu. » Je croise d'ailleurs le regard de cette dernière qui m'offre un fin sourire des plus attendrissants. Je juge par son silence qu'elle est troublée, mais la raison en reste un mystère. Peut-être est-ce la présence de Kenzo qui la met dans pareil état Alors que je m'apprête à me rendre à la cuisine, je reçois la veste et le chèche de monsieur dans les bras. D'où je suis ta bonniche, Barbie ? « Dommage, j'espérais me faire un peu d'argent de poche pour ce soir. » Malgré tout, je jette un coup d'œil à l'intérieur de ses poches et en sors les clés de sa voiture. « Finalement, ça sert quand même à quelque chose. Je suis sûr que je peux en tirer un petit paquet. » Sourire de chieur se pointant sur les lèvres et je range ma trouvaille avant de jeter les affaires de Monsieur Kenzo sur le portemanteau. Au pire, ça sera un peu froissé et je file jusqu'à la cuisine pour mettre cette fameuse bouteille au frais. « Kenzo, venez donc. J'ai besoin d'un gouteur pour la sauce et quelque chose me dit que vous êtes taillés pour ce rôle. », lança alors Sapira à l'encontre du Delta, saisissant délicatement son bras afin de l'entraîner avec elle jusqu'à la cuisine, dans laquelle je suis actuellement en train de disposer les derniers petits-fours sur un plat. Un signe de tête de la part de ma mère à mon égard et je sais pertinemment ce qu'elle attend de moi. Évidemment, c'est petit à petit qu'elle me pousse à prendre mes responsabilités envers Sara. « Je vais m'occuper de l'apéritif, soyez sages ! » Un bref coup d'œil à mon frère suffira à ce qu'il comprenne qu'il ferait mieux de maintenir une certaine distance avec ma mère adoptive. Moi, jaloux ? Oh si peu... J'ai juste fait fuir nombreux de ses prétendants au cours des années passées avec elle, hormis ça, rien à signaler. Alors que je m'éclipse avec les amuse-gueules que je dépose sur la table-basse du salon, ma mère se hâte à trouver un récipient susceptible de contenir les fleurs apportées par Kenzo. Elle opte pour un énorme verre à bière qui fera momentanément l'affaire. En même temps, lorsque l'on se prénomme Rayan, un vase, c'est pas ce qu'on tient à avoir dans son appartement. « Rayan m'a beaucoup parlé de vous, Kenzo. Votre compagne ne se joindra pas à nous ? Mes félicitations d'ailleurs, j'ai cru entendre que vous étiez fiancés. » Sapira affiche un sourire attendrissant à l'encontre du Delta alors qu'elle hume une dernière fois le parfum des fleurs pour mieux se retourner vers les plats en train de mijoter. Au début oui, j'avais voulu convier Meleya à ce dîner, mais m'étant finalement décidé à présenter Sara, je m'étais rétracté en dernière minute. Lorsque ma mère remue le curry de poulet à la tomate qu'elle a concocté, le parfum enivrant du plat se répand bien rapidement dans l'appartement tout entier. Après quoi, elle attrape une cuillère dans un tiroir et la tend à Kenzo. « J'espérais vous faire plaisir avec ce plat, mais j'aimerais avoir votre avis avant tout. » Au-delà de pouvoir partager un petit moment avec mon jumeau, ça m'oblige également à parler avec Sara afin de rassurer cette dernière quant à cette soirée, ce que je suis actuellement en train de faire. « Sara... Kenzo est mon frère et il est venu ici pour te rencontrer. Toi et maman. Tu n'as pas à avoir peur de lui. » La fillette est recroquevillée sur le canapé et je suis assis à un bon mètre d'elle, poussant finalement un soupir alors qu'elle ne se daigne même pas à m'adresser le moindre regard. Sara se contente de fixer la télévision et de tenir sa peluche de chien dans ses bras. « Sara ? » Aucune réaction, elle est bien loin, la fille attendrissante qui clamait qu'elle voulait que je reste avec elle, deux jours plus tôt. Mais voilà notre quotidien, malgré mes efforts. « Tu veux un verre de jus de fruits ? » Enfin, elle finit par hocher la tête et je me lève pour retourner dans la cuisine. « Bon, au lieu d'échanger vos recettes, vous ne préférez pas prendre l'apéritif ? », lançais-je à l'encontre de ma mère et mon frère, tous deux affairaient autour de la casserole. J'attrape des bières, une bouteille de jus de fruits ainsi que des verres et retourne dans le salon afin de servir Sara dans un premier temps. « Tu te sers, t'es assez grand. J'ai d'autres bouteilles dans le meuble sous la télé', si ça peut t'intéresser. », avouais-je à Kenzo tout en servant un second verre à Sapira qui prit place aux côtés de ma fille. Mais au vu de son regard ampli de malice, ma mère un plus d'un tour dans son sac. Finalement, c'était peut-être pas une bonne idée, ce repas.
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyDim 12 Oct - 10:40



J'hausse finalement les épaules en entendant la mère de Rayan renchérir sur la ressemblance entre Sara et mon jumeau, mais mon attention demeure tournée vers la petite qui s'enfuit en courant vers le canapé du salon. J'ai fait quelque chose de mal ? Inquiet, je reste accroupi un petit moment à l'observer de loin, envahi par l'envie d'en savoir plus et faire en sorte qu'elle se sente mieux. J'aimais déjà les enfants avant de rencontrer Meleya, mais mon rôle de père adoptif pour le petit Charlie me rend d'autant plus sensible à chacun d'entre eux. Sauf les moches. Soyons sérieux, je ne m'occupe pas des enfants de seconde main ou de mauvaise fabrique… ça pourrait être contagieux. Au bout du compte, je me redresse et pose mes yeux bleu sur les clés de voiture. "Touche à ma voiture et je t'ébouriffe les cheveux." Menace ultime quand on sait à quel point le twin bro' tient à sa coiffure en porc-épic savamment étudiée. Un jour, je l'ai même vu tordre le bras d'un imprudent qui a voulu lui enlever une feuille tombée sur le sommet de sa tête… Hilarant. Entraîné par Sapira, c'est avec un sourire aux lèvres que je me rends dans la cuisine. "Goûteur ?" C'est comme de proposer son cadeau de Noël à un gosse un mois avant la date fatidique. Lorsque je passe du temps chez Noah, il n'est pas surprenant de me voir rôder près de la cuisine afin de manger à m'en faire éclater le ventre tant il est bon cuisinier. L'avantage d'être tellement parfait qu'une heure de sport suffit à éliminer un repas pour vingt personnes. Mère Nature est cruelle, c'est vrai. Un sourire aux lèvres, j'en profite pour croiser le regard de Rayan. "Ca va, je ne vais pas te la piquer, arrête de prendre ton air effarouché !" lançai-je sur un ton blasé, non sans passer un bras autour des épaules délicates de Sapira, juste pour espérer le voir rougir d'embarras ou de colère contenue. J'avais immédiatement perçu le profond attachement de mon jumeau envers celle qui a revêtu le rôle de mère de sa naissance jusqu'à aujourd'hui. Il était donc hors de question de m'immiscer dans leur relation, et même si j'aurais mis ma main à couper que Rayan en était conscient, il ne pouvait pas s'empêcher d'être possessif envers cette relation si particulière. Une fois seuls, je me tourne vers Sapira pour lui adresser un air à la fois curieux et ravi. "En tout cas, rien qu'à l'odeur, ça a l'air génial, Mad… J'peux vous appeler Sapira ? Madame, ça fait un peu trop formel. Et trop "petite vieille", aussi, alors que vous êtes trop jeune pour ça." Kenzo, ou l'art et la manière de mêler franchise absolue avec une légère dose de "gentleman attitude". J'ai simplement horreur de tout ce qui a trait aux relations protocolaires, même si Meleya me travaille au corps afin que je ne puisse pas l'embarrasser dans toutes ces soirées mondaines auxquelles je dois assister pour l'accompagner. J'opine du chef, la remerciant pour ses félicitations. "C'est gentil à vous. Non, elle est restée à la maison avec notre petit Charlie, je crois qu'une copine à elle devrait aussi la rejoindre… Mais vous aurez une autre occasion de la rencontrer, je doute que ce soit la dernière fois que nous nous voyons." Un petit clin d'œil plus tard, je presse affectueusement son épaule. Pour l'heure, je ne vois aucune raison expliquant que Sapira et moi ne puissions plus nous revoir, et si elle est aussi importante aux yeux de Rayan, alors j'estime qu'il est de mon devoir de l'accepter avec tout le respect possible. Je prends la cuillère qu'elle me tend et je la plonge sans me faire prier dans la casserole. Les yeux clos, je goûte à ce curry de poulet qui, immédiatement, enivre mes papilles ainsi que mes narines. Ce goût relevé, parfumé et épicé comme il le faut, c'est un délice. En même temps que la sauce glisse sur ma langue, une multitude de souvenirs remontent à la surface. L'Inde. Le vieille marmite en fer usagée de la mère de Thalia, les rires qui s'élèvent dans le bidonville de Dharavi, ce goût impeccable d'un plat pourtant fait avec les moyens du bord… Lorsque j'ouvre les yeux, ces derniers sont très légèrement rougis, je les essuie du revers de la main en me fendant d'un sourire troublé. "C'est délicieux… très relevé, tout comme j'aime." On mettra ces yeux humides sur le compte du piment, histoire de garder la tête haute. J'ai une réputation à tenir, quand même. "Ca me touche beaucoup, que vous ayez tenu à faire un plat comme celui-là. Tonton Noah, il cuisine très bien, mais il a la main un peu légère pour les plats orientaux. Vous, c'est une tuerie, ce curry de poulet !" Soyons cash, Sapira a tout d'une parfaite cuisinière pour les plats qui ont bercé toute mon enfance et mon palais. Finalement, je crois que j'ai trouvé ma troisième cantine, si on compte Meleya et Noah. Lorsque nous passons au salon pour l'apéritif, je secoue la tête. "J'ai pas de recettes à lui donner, perso. La dernière fois, j'ai failli mettre le feu à la maison rien qu'en beurrant un toast au petit-déjeuner. Un couteau, un verre de jus d'orange, du beurre… une chose en entrainant une autre, ma chérie a sorti l'extincteur d'urgence." lançai-je en m'asseyant, sur le ton le plus naturel du monde. Non, personne ne veut savoir comment je peux incendier involontairement une villa rien qu'avec du beurre et du jus d'orange. Autrement dit, il faut m'avoir à l'œil en permanence, car l'adresse culinaire est loin d'être une qualité en ce qui me concerne. Je sers les bières pour tout le monde et trinque joyeusement. "A cette jolie soirée de rencontre !" En buvant, je glisse un regard en direction de Sara. Elle est magnifique, cette petite. Cependant, pour l'approcher, il va falloir jouer la carte de la patience et l'aborder de façon indirecte. "Alors, vous vous plaisez en Californie ? Rayan m'a dit que vous étiez séparée de son… comment tu l'as appelé, déjà ?" Non, Kenzo, ne dis pas ça… "Ah, si ! "Son gros tas engraissé au pognon", c'est bien ça ?" Et le pire, c'est que c'est dit sans la moindre ironie dans la voix. Comment ça, je mets les pieds dans le plat ? "Du coup, vous comptez vous installer ici, toutes les deux ? Vous arrivez à pic, ça évitera au frangin de radiner sans arrêt chez lui avec des filles différentes… c'est qu'il va finir sur les rotules, à ce rythme, pas vrai ?" glissai-je à Rayan en levant mon verre avec un air complice. Quoi ? J'ai dis quelque chose qui ne fallait pas ? A voir les expressions sur les visages, on pourrait croire que oui…
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyMer 15 Oct - 18:09

sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) Tumblr_static_tumblr_mllzdn21ij1qe04alo4_r1_250 sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) Tumblr_ncd4jfMIUY1te5jrzo4_r1_250 sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) Tumblr_n0eubsCITq1snbyv4o5_250
Rayenzo. + « In order to regain control, we must sometimes relinquish it. By doing so, we believe we are protecting the ones we love, the ones we cannot live without. But the most dangerous truth of all is that control is merely an illusion. »

Cet air effarouché que je prends est un air que ma mère ne connait que trop peu. Il m'a longuement animé dès lors que je la voyais en la compagnie d'un homme dans notre maison à Rosh HaAyin et encore aujourd'hui, cela ne manquait pas. Bien que la situation était grandement différente et qu'il s'agissait là de Kenzo, cet instinct protecteur envers Sapira refusait tout bonnement de me quitter. Peu importe qui elle fréquentait, je tenais à la tenir à une certaine distance d'autres hommes et mon frère n'échappait presque pas à la règle, bien que ce dernier ait la chance de ne pas se voir se faire trainer dehors à coups d'insultes et tout ce qui s'en suit. Oui, j'ai été ignoble envers les prétendants de ma mère depuis que mon père adoptif a blessé la seule femme qui comptait à mes yeux et je n'en ai jamais ressenti le moindre scrupule. Seule en la compagnie de Kenzo, Sapira à l'honneur de souligner un premier point commun entre les jumeaux. Ce sont de sacrés baratineurs, bien que certains appelleront cela de la politesse ou de la gentillesse. Même si, allez savoir pourquoi, elle se voit être des plus charmée. « Mais bien évidemment. Toutes ces formalités, trop peu pour moi. » Elle s'y était pliée, pendant quelque temps, alors qu'elle fréquentait ce type plein aux as que j'avais toujours méprisé, mais ce monde où la richesse prônait, elle l'avait toujours méprisé, tout comme les commodités qui en découlait. Un sourire se dessina sur les lèvres de l'Israélienne, elle aussi convaincue que cette première rencontre ne serait en rien la derrière et qu'elle aurait l'occasion d'en savoir plus quant à l'entourage de celui qu'elle considérait comme son fils. Alors que Kenzo est en train de goûter la sauce, Sapira l'observe un moment tandis qu'un nouveau sourire fait son apparition sur ses lèvres. Suite à nos retrouvailles, le premier plat cuisiné par ma mère m'a arraché la même réaction qu'à actuellement mon frère. J'ai fermé les yeux et j'ai savouré la toute première bouchée que j'ai prise avec des yeux aussi humides que ceux de Kenzo à cet instant. Sapira l'avait bien relevé, mais elle n'allait pas en toucher le moindre mot. Si j'avais déjà un sacré caractère, elle n'osait imaginer celui de Kenzo et savait très bien quel égo surdimensionné nous possédions. « Pour avoir passé toute ma vie en Israël et pour avoir dû rassasier un sacré palais pendant des années, il faut bien avouer que la cuisine orientale n'a plus le moindre secret. » Évidemment, si gustativement il est possible de satisfaire un Rayan, il est en de même pour un Kenzo. « Je suis bien contente que cela vous plaise. Et sachez que ma cuisine vous est ouverte quand bon vous semble. » Maman apprendra à juger le poids de ces mots lorsqu'elle connaîtra mieux Kenzo, j'en suis convaincu. Une fois tout le monde réuni au salon, je hausse un sourcil et finis par éclater de rire en entendant les propos de mon frère. Par moment, je me félicite de ne pas lui ressembler autant, entre sa maladresse et le fait qu'il lui manque quelques neurones, je m'en suis plutôt bien sorti. De son côté, ma mère se demande si tout cela n'est qu'une vague plaisanterie ou bien la pure et simple vérité. « Ouais, il n'est pas très doué. Il a déjà voulu me faire boire du lait pour bébé. » Écarquillant les yeux, Sapira m'observe pendant un cours laps de temps et se tourne à nouveau vers mon frère, affichant presque un regard sévère. « Finalement, Kenzo, je réitère mes propos. Vous vous contenterez de venir poser les pieds sous la table et de savourer les plats qui vous seront préparés. » Je tente tant bien que mal de dissimuler un sourire, heureux de constater que pour le moment, tout se passe comme prévu entre ma mère adoptive et mon frère. Quant à Sara, ma foi, ce n'est toujours pas pour ce soir qu'elle se montrera sous un meilleur jour. Après avoir trinqué, j'attrape un petit-four pour le donner à ma fille, sauf que ce geste ne la fait que s'enfoncer un peu plus dans le canapé. Je me contente donc de l'avaler à sa place tout en échangeant un bref regard avec ma mère avant que Kenzo ne vienne à lui poser une question. Je détourne le regard afin de ne pas laisser mon impulsivité me rattraper. Maman sait très bien ce que je pense de Sara et je ne comprends toujours pas pourquoi elle s'obstine à faire tant d'efforts pour nous rapprocher alors que rien ne fonctionne, et ce n'est pas faute de faire des efforts de mon côté. Prenant une nouvelle gorgée de bière, je manque d'avaler de travers. Ah non Kenzo, par pitié, ne dis rien ! « De son copain ? Son amant ? De l'homme qui ose poser ses sales pattes sur ma mère ? » C'est tout ce que j'ai dit sur cet homme, je le jure... « J'ai jamais dit ça... », marmonnais-je en regardant mon frère avec de gros yeux. Et pourtant, si, je l'ai dit. Et plutôt deux fois qu'une. En même temps, ce type a écopé de tous les surnoms possibles et imaginables. Une main plaquée sur mon visage, je tente de me camoufler derrière cette dernière tant bien que mal. Ma mère a déjà la bouche entrouverte, littéralement choquée par les propos de Kenzo. Au fond, maman est d'une petite nature et est prêt à contrôler tous les moindres faits et gestes de son poussin, ainsi que chacune de ces paroles. J'écarte quelque peu mes doigts et jette un regard noir à l'encontre de mon jumeau. Çà, mon p'tit, tu vas me le payer. Et voilà la mère Harabo qui ajoute son grain de sel, achevez-moi. « Des filles différentes ?! Tu sais à quoi ton comportement de bonobo mène ? », s'exclame-t-elle tout en désignant Sara d'un signe de tête loin d'être discret. Enfin, je redresse la tête et la regarde d'un air des plus blasés. Elle n'a pas encore fini, loin de là. « Quant au gros tas engraissé au pognon, il t'a permis d'emménager ici et de trouver ton frère, alors... » « Oh, quand tu m'as annoncé que vous étiez séparés, t'as été la première à dire qu'il a sa photo dans le dictionnaire. À la définition du mot... » Sapira me fusille du regard et me cloue immédiatement le bec. Écrase, Rayan, contre cette femme, tu n'as aucun pouvoir et tu le sais pertinemment. Je la déteste presque de me rendre aussi faible. « Donc, je compte bien m'installer ici. Histoire de garder un œil sur cet énergumène et de le remettre un peu à sa place, il semble en avoir besoin. » Un fier sourire se dessine sur les lèvres de l'Israélienne qui, à son tour, vient à tendre un petit-four à Sara qui n'hésite pas à le saisir pour mieux le dévorer. J'hallucine, cette gamine aura ma peau. À noté que ma mère a parlé pour elle, car évidemment, si elle devait retourner en Israël, ça serait sans Sara. En même temps, je glisse un regard à mon frère, histoire qu'il comprenne qu'il ferait mieux de se taire sur certains points de ma vie. Manquerait plus qu'il parle du fait que mon patron est Satan en personne et dans quelques heures, je serais de retour en Israël. « Kenzo, parlez-moi un peu de votre travail en tant que couturier. J'ai appris que vous avez brillé à votre récent défilé à New-York, sauf qu'entre nous, Rayan est loin d'être le mieux placé pour parler de vos créations. » Ils se sont tous passés le mot pour me pourrir ma soirée, ou comment ça se passe ?
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyDim 26 Oct - 14:46



Cuisine ouverte quand bon me semble ? Il ne faut pas me le dire deux fois, la promesse est notée dans un coin de ma tête, à l'onglet "nourriture". Un onglet majeur de mon cerveau, soyons honnêtes. Parlant de nourriture, je tourne la tête en direction de Rayan lorsqu'il raconte une fois de plus à qui veut bien l'entendre – sa mère, cette fois – que j'ai tenté de lui faire boire du lait pour bébé. Avec nonchalance, sans voir ce que j'ai pu faire de mal malgré les explications qu'on m'a donné, j'hausse les épaules en attrapant un petit four. "Tu bois bien du lait en poudre à la machine de la fac, j'vois pas ce que ça change." répondis-je sans me démonter. Néanmoins, lorsque Sapira s'y met, je fronce les sourcils. C'est si grave que ça, alors ? Il faudra que j'essaie, juste par curiosité. Un jour où Meleya aura le dos tourné, déjà qu'elle me reprend quand je veux manger un des petits pots de Charlie… "C'est bizarre, tout le monde me dit toujours de faire ça, mettre les pieds sous la table. En même temps, ça m'plait !" ajoutai-je en bombant le torse, comme un pacha qu'on servirait au moindre de ses claquements de doigts. Kenzo est un très gentil garçon, mais c'est un aussi bon gentleman qu'un macho en puissance aimant se faire servir par la gent féminine. Du coin de l'œil, je ne peux m'empêcher de remarquer un contentieux muet entre Rayan et Sara, ce qui n'est pas sans attiser ma curiosité. Elle semble relativement distante, hormis de sa mère, c'est étrange. A-t-elle un problème avec les hommes en général ou avec le twin bro' en particulier ? Je préfère m'abstenir de faire une remarque pour le moment, d'autant plus qu'il semblerait que j'ai fait une bourde sans m'en apercevoir. Vu la mine assassine que me sert mon frère, j'ai même sauté à pieds joint dans le plat. Encore. Pourquoi, où est le souci ? Il préside les Delta, il est presque aussi canon que moi, et célibataire sans attaches : ce qui serait inquiétant, c'est que son tableau de chasse frôle le zéro pointé. En déglutissant, je m'enfonce un peu dans mon fauteuil sous le regard accusateur de Rayan. En même temps, il fallait me prévenir des sujets à ne pas aborder… la prochaine fois, il m'enverra une liste par mail. Quoique, même avec une liste, il se pourrait que je ne puisse m'empêcher de faire allusion aux topics tabous. Lèvres closes, je m'étonne néanmoins de l'influence de Sapira sur son fils. J'ai l'impression de me voir, mais en compagnie de William. Obnubilé par cette seule présence paternelle que j'ai jamais connue, j'obéis pratiquement au doigt et à l'œil, encore davantage grâce au milieu patriarcal fort dans lequel j'ai grandi. La femme a le rôle de maîtresse de maison, mais l'homme est celui qui détient l'autorité. Pour des occidentaux, cette façon de penser et d'être semble dépassée depuis des décennies, mais je ne peux modifier tout mon comportement pour autant. Je suis le premier à baisser les yeux quand Clives senior hausse le ton… chose qui n'est pas valable pour Rayan, mais ceci est un autre débat. Je détaille donc l'échange direct entre la mère et le fils, les yeux légèrement plissés. Pour le moment, la seule personne qui ait réussi à le faire taire de la sorte, c'est Joe Shark. Ceci dit, même Dieu s'écraserait devant ce suppôt de Satan. "Vous savez, il est pas si… indiscipliné. Il est même président de confrérie, c'est pas n'importe quoi." J'essaie de rattraper le coup tant bien que mal pour me racheter et pour faire en sorte que Rayan n'ait pas une réputation qui ne lui ressemble pas sur le dos. "Et il est super bon en littérature, sans parler de son boulot d'assistant d'édition !" Dans deux minutes, je vais être dans la rue pour vendre des t-shirt "I ♥ Rayan". Pour un t-shirt acheté, le pin's et la casquette sont offerts. La conversation dévie sur mon propre travail, un sujet qui risque moins d'éclabousser mon jumeau. A priori, en tout cas. J'affiche un petit sourire en coin. "J'ai commencé comme mannequin pour la ligne masculine de Prada, ça m'a permis de voir quelques petites choses dans la branche de la mode. Même si j'ai commencé des études d'histoire, j'ai toujours eu envie de travailler dans ce milieu. En Inde, j'ai souvent regardé les femmes utiliser des étoffes colorées, faire des vêtements magnifiques avec trois fois rien… ça m'a toujours paru un peu magique…" Mon regard se perd dans le vague. C'est quelque chose dont j'ai encore peu parlé avec Rayan car, même si nous partageons à peu près tout, je suis toujours très pudique et secret concernant ces années de misère qui ont couronné ma vie jusqu'à mes quinze ans. Souvent, je préfère me souvenir des bons côtés, même s'ils se comptent à peine sur les doigts d'une main. "Alors, j'ai commencé un cursus de mode à Berkeley tout en utilisant les techniques que j'ai apprises ici et là en Inde. Par exemple, j'suis nul pour bosser avec un patron, mais j'suis le meilleur pour imaginer un vêtement en le dessinant sur papier ou en le moulant sur un mannequin. Comme en haute couture, en fait !" Je redresse le regard pour croiser aussi celui de Sara, avec une discrétion exigée pour ne pas effrayer la petite. "L'ex de notre oncle est une grande styliste, elle s'est arrangée pour me trouver une place dans la Semaine de la mode à New York et voilà ! A long terme, j'aimerai intégrer une grande maison de couturier, ou pourquoi pas lancer la mienne… en tout cas, c'est vrai que Rayan a passé sans doute plus de temps à regarder les m…" Attention, il recommence à jeter son regard noir. Je me tais immédiatement et je me masse la nuque par signe de malaise. On envoie la pub, Serge ! Je sors mon téléphone puis je me rends à la galerie pour montrer à Sapira les photos de mes créations. En lui tendant le téléphone, je prends le temps de la regarder attentivement. "En fait, j'essaie de mélanger la classe des vêtements anglais à l'originalité des tendances orientales, voire même des vêtements plus traditionnels. Et comme je bosse aussi en coiffure ainsi qu'en maquillage, j'imagine toujours mes modèles des pieds à la tête." Mes pupilles glissent sur la silhouette de Sapira, en véritable radars pour déterminer ses mensurations et dans quelle robe son corps pourrait être le plus mis en valeur. "Si ça vous dit, j'pourrais essayer de vous faire une robe, un jour. Et même une petite robe couture pour la demoiselle…" ajoutai-je en souriant à Sara. Tentons le coup, si jamais elle se laisse tenter. "D'ailleurs, je vais mettre Rayan à contribution d'ici peu de temps. Pour mon mariage, je vais dessiner et créer la robe de ma fiancée, et… Non mais détends-toi, j'vais pas te faire essayer la robe, hein !" lançai-je à mon jumeau. Quoique, rien que pour le fun… "C'est pour mon costume ! Je vais aussi faire mon complet et je vais avoir besoin d'un mannequin grandeur nature avec mes mensurations. Enfin, pas toutes, on sait tous que j'suis mieux gâté que toi sur certains points." Grand sourire d'emmerdeur au visage, je termine mon verre cul sec. Ca, c'est pour te remettre en selle, Rayan. Cadeau. "Et vous, Sapira ? Vous travailliez avant de venir ici ? A part jouer au fils à maman, Rayan ne m'a pas dit grand-chose." Et ça, c'est pour faire comprendre à Sapira que malgré tout, son premier grand fan reste le grand blond qu'elle a élevé.
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyLun 3 Nov - 20:23

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Rayenzo. + « In order to regain control, we must sometimes relinquish it. By doing so, we believe we are protecting the ones we love, the ones we cannot live without. But the most dangerous truth of all is that control is merely an illusion. »

Sapira a un certain pouvoir sur moi que nul d'autre ne peut détenir. Elle avait ce don de me faire taire dans toutes les circonstances possibles et imaginables, peu importe dans quel domaine et autant dire qu'elle n'a en rien oublié les ficelles du métier. Elle sait comment me mettre à genoux en moins de deux secondes et d'un simple regard. Mère poule à ses heures perdues, autant dire que certaines choses à mon sujet n'ont en aucun besoin de lui être révélées et je m'en veux presque pour ne pas avoir fait un topo avec Kenzo avant ce soir, histoire qu'il ne fasse pas de bourdes comme à son habitude, mais pour le coup, c'est un peu tard. Il ne me reste donc plus qu'à prier pour que cela s'arrête ici. Maman me regarde un instant avant de me sourire. Mes études et mon travail en tant qu'assistant sont des sujets qui sont jetés sur la table pratiquement tous les jours et qui ne cesse de la rendre fière de moi, mais pour ce soir, il est clair qu'elle compte bien parler d'autre chose. Et cela revient à dire qu'elle compte en apprendre plus à l'égard de mon frère. Les femmes et leur instinct maternel, tout ce qu'elle peut voir en Kenzo, c'est un Rayan bis. En moins chiant et avec d'autres ambitions qu'elle a hâte de découvrir. Les explications de mon jumeau fusent et ma mère semble subitement avoir été transportée dans un autre monde. Elle boit les paroles de Kenzo comme un rien. J'ai d'ailleurs explicitement demandé à Sapira à ce qu'elle ne pose aucune question quant à l'enfance qu'a passé Kenzo en Inde. Mon frère m'a bien fait comprendre que c'était un sujet plus ou moins tabou et moi-même j'évite de lui poser la moindre question sur ce sujet, j'espère que ma mère suivra mes conseils et en fera tout autant. Pour l'instant, je ne vois aucune raison à ce que la discussion vienne à déraper. « Les magnifiques tenues concoctées par le frangin ! Je t'en ai parlé, fa-bu-leuses. » Évidemment, j'ai pensé trop fort, comme toujours et le jumeau est revenu à la charge. Je lui ai furtivement adressé un regard noir au passage. « Je comprends mieux pourquoi monsieur ne savait pas vraiment me décrire les tenues que vous avez créés pour l'occasion. Ou alors est-ce simplement parce qu'il n'y comprend absolument rien. » Bien sûr, elle a compris où le frangin voulait en venir et sur le dernier point énoncé, elle n'a pas vraiment tort. Là où Kenzo verrait sans aucun doute plus qu'une robe, je ne verrais rien de plus qu'un morceau de tissu recouvrant un corps qui mérite d'être exploré de fond en comble. À chacun son point de vue. Avant que Kenzo ne vienne à dire tout haut ce que voulais refuser de divulguer à ma mère, cette dernière devait bien se douter que j'avais de nombreuses conquêtes à mon actif, mais je reste convaincu qu'elle ne se rend pas compte de l'ampleur actuelle des dégâts. À ses yeux, je resterais toujours le petit chaton qu'elle a élevé et non pas ce coureur de jupons qui vole de filles en filles sans le moindre remords à leur égard. Naïve, d'un certain côté. Sapira est très clairement absorbée par le travail que fait Kenzo. C'est aussi mon cas, mais parfois, j'avoue ne pas vraiment comprendre alors je me contente d'admirer le résultat et de passer outre les détails. Mais le sourire de ma mère face aux images qu'elle peut admirer sur le portable du jumeau est presque indescriptible. Mon frère l'a dans la poche, c'est sûr. Parlez de mode avec cette femme et elle ne vous lâchera plus. Elle a toujours admiré la haute couture, mais n'a jamais pu obtenir de pièces jusqu'à son arrivée à San Francisco et jusqu'à ce que je vienne à lui offrir quelques tenues. Je tourne un instant mon visage vers mon jumeau et là, c'est le drame. Pincez-moi, je crois rêver. Mon frère est actuellement en train de... mettre à nue ma mère sans la moindre gêne et alors que je me trouve juste à côté. Non, pas d'énervement, il ne s'agit là que du twin bro' et aucune pensée perverse ne doit lui traverser le cerveau. Bon, c'est quelque chose dont il est dépourvu alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un instant plus tard et les yeux de Sapira se mettent à pétiller. « Oh ça serait avec plaisir. Si vous ne me l'aviez pas proposé, je vous l'aurais demandé. » Sara se lève soudainement du divan pour mieux venir s'installer sur les genoux de sa grand-mère. « Moi j'aime bien les robes... », murmure-t-elle à l'oreille de cette dernière, laquelle ne put s'empêcher de rire. « Si tu reste gentille, Kenzo t'en feras une toute belle. » Offrant une accolade à sa petite-fille, je ne peux m'empêcher de détourner le regard devant ce spectacle, avalant quelques gorgées de ma bière... jusqu'à presque m'étouffer en entendant mon frère. « Encore heureux. » Même pas en rêve, je rentre dans une robe, que les choses soient claires. À la réflexion suivante, je ne me daigne même pas à répondre, ce que j'aurais fait en temps normal, et me contente de jeter un bref regard blasé à mon frère. L'idée selon laquelle les repas de famille ne servent à rien, ne fait que se renforcer et j'aurais mieux fait d'organiser cette rencontre ailleurs, ainsi que parler de Sara bien avant, cela m'aurait évité cette lourde pression reposant sur mes épaules. Dans tous les cas, je suis bien heureux que la discussion continue entre ces deux-là. Au moins, l'on me fiche la paix. « Et bien oui, j'étais éducatrice de chiens guides d'aveugles. Aider les personnes dans le besoin et travailler dans le domaine animalier sont pratiquement des passions, bien que je n'exerce ce métier que depuis une dizaine d'années. Avant cela, j'ai été conseillère conjugale. Mais à quoi bon continuer lorsque son propre mariage tombe en ruine. » Une reconversion qui lui avait plutôt réussi, même si entre temps, tout n'a pas été rose pour elle. « Alors après avoir enchaînée quelques petits boulots, je me suis trouvée une nouvelle voie qui me plaisait. Et si je décide de rester, j'espère pouvoir à nouveau exercer dans les environs. » Maman avait eu du mal à recoller les morceaux suite au départ de son ex-mari, mais elle avait su rebondir avec succès. Et j'espérais vraiment qu'elle emménagerait en ville plutôt que de retourner en Israël. Si égoïste. « Mamie, j'ai faim. », marmonna finalement Sara, une chance d'ailleurs que je n'ai rien entendu, sans doute trop pensif à l'heure actuelle. « Oui, ma chérie, on va manger. Allez les garçons, on va pouvoir continuer à papoter autour de la table cette fois-ci. » « On arrive tout de suite m'man. » Je m'étais décidé en une fraction de seconde à peine, offrant un regard insistant à ma mère. Elle ne mit pas longtemps à comprendre où je voulais en venir, mais ne s'attendait sans doute pas à ce que je me lance de si tôt. Ma mère se redresse donc et entraîne Sara avec elle jusqu'à la cuisine. « Kenzo, faut que j'te parle... à propos de Sara. En fait, elle n'est pas... » Plongeant mon regard dans celui de mon jumeau, j'hésite finalement. Je ne sais plus quoi faire, ni quoi dire. Maintenant, je compte à nouveau mentir, mais j'ai besoin de me soulager d'une certaine partie du poids pesant sur mes épaules. Le reste suivra tout naturellement au cours de la soirée. « Sara est ma fille. » Les mots s'envolent et en les entendant se répercuter sur les murs du salon, j'ai moi-même du mal à y croire. Rayan Armand Clives-Harabo, président des Bêta-Delta et dragueur hors pair, a une fille. What a joke.
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptySam 15 Nov - 8:38



Au-delà de faire en sorte que Rayan ne regrette pas de m'avoir présenté à sa mère, j'éprouve une réelle envie d'apprendre à la connaître, ne serait-ce que pour comprendre à quel point elle est importante pour mon jumeau. Dans sa manière d'observer et d'écouter, je perçois quelqu'un de très doux et d'intéressé au sens positif du terme. Une femme de caractère, capable de passer de la gentillesse à la fermeté en un quart de seconde... Et pour un bonhomme comme le twin bro', il faut savoir serrer la vis de temps en temps. C'est avec une lueur de fierté dans les yeux que je lui montre donc mes quelques créations, non sans couler un regard scrutateur sur tout son corps. En levant les yeux, je perçois une crispation chez mon frangin, je secoue la tête en levant les yeux au ciel. Sérieux, tu penses vraiment que j'ai des vues sur ta mère. Petit un : c'est glauque, et presque malsain. Petit deux : je vais me marier avec une fille deux fois plus jeune et trois fois plus canon. Sans vouloir offenser Sapira. C'est d'ailleurs pour cela que j'arrive à retenir cette remarque entre mes dents... pour une fois. Un sourire amusé flotte sur mes lèvres, encore davantage lorsque la jeune Sara vient mettre son grain de sel dans l'affaire. Je prends le temps aussi de regarder rapidement son corps menu de petite fille, imaginant déjà une robe que pourraient lui envier toutes ses copines d'école. "On la fera même ensemble, si tu veux." glissai-je à la petite en lui faisant un clin d'œil complice. Fréquenter Meleya et acquérir un rôle de père adoptif a su parfois calmer mon hyperactivité pour mieux savoir gérer les enfants. Charlie a le don de m'apaiser dès qu'il se trouve logé dans mes bras... Du moins, jusqu'à ce qu'il grandisse et ne devienne un mini Kenzo en puissance, prêt aux pires bêtises farfelues. Face aux enfants, j'éprouve ce besoin de faire plaisir, de faire en sorte qu'ils puissent vivre pleinement une période de leur existence à laquelle je n'ai absolument pas eu droit. Au lieu d'être devenu aigri, je préfère encore qu'on me taxe de Bisounours idéaliste, avec ces petits monstres en culottes courtes. Je m'amuse de la réaction de Rayan puis, soudain, j'entends un détail qui me fait percuter. "Mamie ?" Sourcils froncés, Sapira ne me laisse même pas le temps de réagir, ce qui fait que mes soupçons s'envolent de mon esprit aussi vite qu'ils sont venus. C'est l'avantage d'être un Kenzo : avoir une mémoire de l'instant aussi développée que celle d'un bulot cuit. J'hausse les épaules et, avant d'aller à table, Rayan m'invite à rester un peu avec lui. Une moue visiblement déçue s'installe sur mes traits alors que, la mort dans l'âme, j'observe la chef cuistot et son comis s'en aller vers la cuisine. "Vite, alors, parce que j'ai faim..." lançai-je d'une voix empressée à mon frangin. Et j'ai aussi davantage envie de développer sur le sujet professionnel avec Sapira qui, à mon sens, fait un travail extrêmement intéressant. Pas commun, en tout cas. Je pose ma bière et je plonge mes yeux dans ceux du twin bro' pour lui faire comprendre qu'il a toute mon attention. Sa bouche s'entrouvre, il semble avoir du mal à cracher le morceau... jusqu'à ce que les mots s'élèvent comme une sanction irrévocable. Mes yeux s'écarquillent, ma mâchoire se décroche et mes sourcils se soulèvent simultanément. "Qu... Quoi ?! Sérieux ?!" Je tourne la tête vers la salle à manger et je regarde la tête de Sara qui ne quitte pas Sapira des yeux. Sa fille. Rayan a une fille. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. "C'est... Ouah..." Adossé contre le dossier du fauteuil, je soupire en passant une main sur mon visage. "En même temps, je me disais bien qu'elle te ressemblait vachement au niveau du visage, j'suis pas fou ! Et pourquoi tu me l'as pas dit directement, hein ? Mais tu..." Je tourne la tête vers lui, soudainement inquiet. Ce que je vois en premier lieu, c'est le choc que cela a dû lui causer. Le changement brutal de vie, les soucis qui doivent tourner dans sa tête. Rayan ne parle pas beaucoup de ce qu'il ressent, voire même jamais, mais j'insiste toujours pour l'amener à se confier à moi, par peur qu'il implose à force de tout garder pour lui. Je me redresse et le fixe avec un peu plus de sérieux. "Ta mère te l'a amenée comme ça et c'est tout ? T'étais pas au courant ? Tu connais sa mère ?" Ne me dis pas que ça fait des années que tu le sais, car je t'en voudrai très sincèrement de n'avoir rien dit. Même s'il n'aime pas les marques d'affection, je pose ma main sur la sienne et je la presse doucement, sans le lâcher des yeux. Idéaliste et ne voyant pas vraiment plus loin que le bout de mon nez, cette nouvelle me met en joie. Mais à voir l'air tourmenté et les yeux fuyants de Rayan, j'imagine que les choses ne sont pas aussi idylliques dans sa tête. "Et ça... Enfin, j'veux dire, ça se passe bien, elle et toi ?" La paternité est un sujet plus que délicat pour le président de la confrérie... Alors qu'il soit père à son tour, je trouve ça relativement ironique. Sapira vient d'apporter le plat sur la table, mais je calme mes papilles pour m'intéresser en premier lieu à mon frère.
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MessageSujet: Re: sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) sometimes forces beyond our control can change everything. (kenzo) EmptyJeu 20 Nov - 19:24

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Rayenzo. + « In order to regain control, we must sometimes relinquish it. By doing so, we believe we are protecting the ones we love, the ones we cannot live without. But the most dangerous truth of all is that control is merely an illusion. »

Kenzo, par pitié, ce n'est en rien le moment de plaisanter ou de tenter quoi que se soit pour me mettre mal à l'aise, je le suis déjà bien assez. J'hésite finalement à lui parler, mais je n'en peux plus de cette constante tension que je ressens à l'intérieur. M'ouvrir à mon frère m'a bien souvent aidé, même si les occasions ont souvent été rares et que se fut toujours lui à me pousser le premier. Cependant, il n'est en rien au courant que quelque chose se trame dans son dos, alors il est grand temps de me jeter à l'eau, et ce, pour la première fois face à mon jumeau. Le pire, c'est que je n'attends même pas de lui qu'il vienne à me croire, n'importe qui de censé m'aurait déjà ri au nez, et pourtant, il tire la tête d'un gosse de huit ans à qui l'on vient d'annoncer qu'on a volé tous les bonbons. « C'est pas si facile que ça. Il me fallait du temps et j'ai voulu t'en parler des centaines de fois, mais je ne savais jamais comment. J'suis pas comme toi, avec ce besoin de dire tout ce que j'ai sur le cœur dés que l'occasion se présente. » Et comment aurais-je pu lui annoncer pareille nouvelle autrement qu'en lui présentant directement Sara ? Sûr que pour le coup, tout cela n'aurait pu paraître que comme une vulgaire farce. J'en avais fait de même avec William, quelques jours plus tôt. Je l'avais emmené avec moi, à l'école de Sara, afin de récupérer la petite et lui avais donc fait les présentations avec sa petite-fille. Une main posée devant mes lèvres, c'est ému que je pose un regard sur mon frère. Au fond, je ne suis pas prêt à en dire plus sur Sara, mais je lui dois bien ça. Et de toute manière, aujourd'hui ou dans quelque temps, Kenzo sera bien au courant de toute cette histoire. « Sa mère s'appelait Dalia et elle était ma meilleure amie. Ce que j'ai fait avec elle est sans doute la pire erreur que j'ai dû commettre pour le moment. Elle est partie avec sa famille, six années plus tôt, soi-disant à cause de ses parents. » Pour la bonne cause, je passe à côté d'une centaine de détails concernant Dalia et moi, mais je sais que j'aurais déjà d'autres occasions d'en parler avec Kenzo. Même si je suis loin d'être sûr de le vouloir. « Elle n'avait pas menti en fait, elle avait juste omis de me dire qu'elle était... enceinte. J'ai plus eu de nouvelles d'elle depuis qu'elle est partie. Jusqu'à ce que maman ne débarque avec Sara. » Je m'étais payé de la tronche de ma mère et de ma fille, ce fameux jour où j'étais venu les récupérer à l'aéroport, alors que je n'avais encore aucune idée que Sapira avait amené quelqu'un avec elle. Ce quelqu'un qui s'avère être un lourd fardeau. « Dalia est morte il y a peu de temps et sa famille n'a pas voulu garder Sara parce qu'elle est aussi ma... enfin, à leurs yeux, elle n'est qu'une bâtarde. Sa famille m'a toujours détesté, même si j'avais beau prendre soin de Dalia au quotidien, ta réputation finit toujours par te rattraper. » Et autant dire que j'avais une sale réputation en Israël. Je malmenais les autres enfants, je faisais régner mes propres lois, le saligaud dans toute sa splendeur. « Ils ont retrouvé Sapira et lui ont confié la petite. Et maintenant, elle est là. » Je jette un regard quelque peu amer en direction de la cuisine où Sara est actuellement en train de tournoyer sur elle-même, un adorable sourire plaqué sur ses lèvres. Mon cœur se compresse dans ma poitrine face à cette vision. Je te déteste de me rendre si faible, vile créature. « A ton avis ? », lançais-je sur un ton plus glacial que ce à quoi je ne me serais attendu. Parler de Dalia ne m'aura pas été bénéfique, voir ma fille si heureuse non plus, alors que je sais très bien que dès lors que je ferais irruption dans la pièce, elle redeviendra cette demoiselle quasi muette et timide. Si physiquement Sara tient plus de mon côté, question caractère, elle a grandement hérité de sa mère. La douceur incarnée. « Tout est très tendu... J'ai presque l'impression de me voir face à William. En somme, elle me déteste. » « Rayan ! » Tout en poussant un profond soupir, je m'efforce à lever les yeux au ciel avant de les poser sur ma mère qui se tient à l'entrée de la cuisine. Sara est déjà à table, impatiente de pouvoir dévorer le repas qui attend sur la table. Oui, cette petite a hérité de l'estomac des Clives. Et en parlant de ça, j'en connais un qui rêve également de mettre les pieds sous la table, d'où le fait que j'en viens à me redresser tout en indiquant à mon jumeau la cuisine d'un bref coup de tête. « Et maman me force à assumer ce rôle pour lequel je ne suis absolument pas fait. Ce qui donne également quelques conflits entre elle et moi. » D'un côté, j'ai constamment envie d'envoyer ma mère sur les roses, mais de l'autre, je n'arrive pas à passer outre son autorité. Oui, même à vingt-deux ans, j'ai encore l'impression d'en avoir dix lorsque je me trouve en sa compagnie. « Tu sais que je t'aime malgré tout. », me lance alors cette dernière tout en déposant un baiser sur mon front. Je presse furtivement son épaule et l'amène à s'asseoir à côté de Sara, mais c'était sans compter sur le fait qu'une seconde plus tard, elle me laissait sur place pour mieux s'approcher de la chaise faisant face à Sara, invitant Kenzo à prendre place à ses côtés. Alors que je tourne les talons pour tirer une bouteille de vin du frigo, Sapira en profite pour servir les deux grands gourmands du jour qui sont sans doute prêts à se jeter directement sur les plats. « Allez-y Kenzo, mangez avant que ce filet de bave n'atterrisse dans votre assiette. » Sapira a l'œil perçant et n'a pas manqué de constater avec quel hâte mon jumeau avait de goûter enfin à ce repas. Je reviens à table pour servir le vin et enfin m'asseoir. « Bon appétit tout le monde ! » Alors que je m'apprête à planter ma fourchette dans mon assiette, une main tire délicatement sur la manche de ma chemise. « Rayan...  tu peux me couper mon poulet s'il te plait ? » Je tourne alors le regard vers Sara et son air égalable au Chat Potté avant de croiser celui de ma mère, affichant un air fort blasé. Mais face à son regard insistant, je m'affaire à la tête sans vraiment broncher. Dans tout ça, je n'ose même pas regarder Kenzo, de peur de croiser son regard. Il ne m'a jamais vu de la sorte. Soumis à tout ce qu'une femme peut dire ou faire. Mais aussi contrarié. Quoi que, j'avais fait fort lors du dîner organisé à la villa en la présence de la famille Clives. Aussi muet et immobile qu'un meuble quelconque.
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