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The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do.

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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyVen 21 Mar - 13:15


Aro l’agaçait par son attitude. Il ne cessait de se comporter comme l’unique être au monde capable de se débrouiller, l’être sans qui Aengus ne pourrait passer une nuit. A chaque propos, à chaque mouvement et réaction, il dénigrait Aengus pour mieux la remettre plus bas que terre. Aussi, la blonde ne pouvait que le haïr ! Son comportement ne la poussait pas à le détester, mais il la contraignait à le faire pour garder la tête haute. Il pouvait toujours rêver pour la voir obéir sans rien dire. A présent, quoiqu’il puisse dire ou faire, Aengus l’interpréter comme une atteinte à son intégrité.

Avec les rangers, Aengus obtînt une carte et une jolie boussole. Aro n’avait qu’à garder le talkie Walkie. Au moins, il avait de quoi s’occuper et elle de quoi se diriger si elle préférait le planter en cours de route. De toute façon, elle se demandait encore comment elle pouvait le supporter. Ses airs supérieurs lui donnaient parfois envie de lui faire du mal. La seule chose qu’elle avait à craindre ici, c’était lui.

« Et on EST en plein hiver. C’est Noël dans quelques semaines. » Soupira Aengus comme si elle parlait à un enfant capricieux, le genre à perdre patience et à se rouler par terre à la moindre contrariété.

Pour sûr, il avait vécu dans un autre monde. Il suffisait de le regarder pour remarquer qu’il atterrissait toujours à trois kilomètres du bon sujet.

Sans plus de cérémonie, la gamma emboita le pas à Aro. Placé devant, il ouvrait la marche. Evidemment qu’elle devait suivre le pas. Aro possédait des jambes bien plus grandes que les siennes, il parviendrait à la devancer aisément. Autant lui laisser l’honneur de jouer les guides. L’idée de voir sa silhouette devant elle l’insupportait. Heureusement, il n’ajoutait aucun mot à la marche. Tant mieux. Sa mauvaise humeur frisait les sommets. Si seulement, elle pouvait réellement se débarrasser de lui. Oh, elle ne souhaitait pas lui faire le moindre mal, juste ne plus le voir sur une très très très longue période ! Sans un mot, la marche aurait pu la calmer. Aurait dû oui. Mais il en était tout autre. La blonde bouillait intérieurement, incapable de se détacher de son agacement. Si un temps, la présence d'Aro chez les Delta l'avait surprise, à présent, tout s'éclairait. Il faisait preuve d'une suffisance effroyable.
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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyVen 21 Mar - 14:45

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Je n’avais pas l’impression de la dénigrer, bien au contraire. J’étais conscient d’avoir fauté et tentait maladroitement de me rattraper en l’écoutant et en lui laissant libre d’en parler. Pourtant, elle persistait à mettre de la distance entre nous. Pour quelle raison ? Je ne la comprendrais jamais. Peut-être n’étions-nous pas faits pour nous entendre, après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde. Il est clair que nos personnalités s’opposaient en tous points. Elle bavarde, moi réservé. Elle excentrique, moi éminemment singulier. Elle qui apprécie le contact, au moins pour parader et avoir quelqu’un à détester – moi en l’occurrence – et moi plutôt solitaire et taciturne. C’est à se demander comment et pourquoi nous ne nous étions pas écharpés plus tôt. Manque de temps, sûrement.

Je le sais bien qu’on est en plein hiver, pourquoi m’en parlait-elle ? Parce que j’avais suggéré la mort des oursons une fois la saison venue ? Pardon, la formulation était mauvaise mais l’interprétation ne l’était pas moins. L’hiver est souvent moins rude à ses débuts, allez savoir pourquoi. J’avais voulu dire que les oursons ne passeraient pas la saison entière, qu’elle ait commencé ou non, si on ne les retrouvait pas d’ici là. Et pourquoi Noël ? Je l’admets, je n’apprécie pas cette fête. Pour moi, du moins à ce que j’en ai retiré, Noël est l’occasion de passer plus de temps auprès des siens, de sa famille, de leur faire des cadeaux plus ou moins estimables pour prouver notre affection. D’une part, même si je n’ai rien contre la symbolique en soi, l’on n’a pas forcément besoin d’offrir pour prouver que l’on tient à une personne, d’autre part, je n’avais pas de famille et donc rien à célébrer, c’était aussi simple et pathétique que cela. Mais encore une fois, je gardais pour moi mes pensées, poursuivant ma route comme si je ne l’avais pas entendu, lorsque des traces fraîches dans le sol me fit stopper net. Une odeur de musc, sauvage et moite emplit mes narines et un faible grognement sortit de derrière des fourrés, situés un peu plus en hauteur. Posant un index sur mes lèvres pour intimer l’ordre à Aengus de faire –enfin- silence, je décide d’avancer pour vérifier qu’il s’agissait bien de la grotte que nous recherchions, occupée par les deux nounours, avant d’appeler les Rangers pour qu’ils interviennent. Un pas, deux pas…une branche craque et je ne bouge plus d’un cil. Oursons peut-être, mais les Rangers ne nous avaient pas donné leur taille. Un ourson pouvait être très bien pesé et mesuré autant qu’un homme alors évitons de nous faire repérer.


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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyVen 21 Mar - 16:56


Finalement, aucun des deux ne se comprenait. Deux mondes diamétralement opposés. Pourquoi avaient-ils réussi à se fréquenter ? La question aurait pu se poser si Aengus apportait un quelconque intérêt à ce genre de tourment. Elle était là. Il était là aussi. Et il faudrait faire avec. Pas un mot ne troublait la marche. Leurs voix avaient déjà hanté les lieux avec trop de puissance. A présent, seules leurs présences se faufilaient entre les arbres. Dérangés par quelques craquements des branches au dessus de leur tête, les deux randonneurs parvenaient à percevoir l’ombre fugace des autres habitants de ce lieu. La gamma, elle, avait espéré être tranquille pour les recherches, loin d’Aro, notamment. Peine perdue.

Lorsqu’il lui imposa le silence, la blonde leva les yeux au ciel. Comme si sa présence uniquement pouvait faire encore plus de bruit que la sienne. Elle ne bougeait pas. Monsieur pouvait se donner à cœur joie dans l’exploration. Avec un peu de chance, il rapporterait Shipper ou Dora. De son côté, Aengus décida de se mettre dans un coin et d’attendre qu’il termine. Son comportement frisait celui des enfants boudeurs mais elle s’en fichait. Après avoir retrouvé les oursons, ils se sépareraient et seraient tranquille pour le restant de leur vie. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Adossée contre le tronc de son arbre, spécialement choisi pour l’occasion, la blonde patientait. Bon ? Il revenait avec des oursons de retrouvé ou pas ? Pourvu qu’ils soient là ! De son côté, elle attendait. Là, elle ne pouvait pas faire de bruits et puisqu’elle était contre l’arbre, le vent dans le bon sens et avec la ferme intention de ne pas bouger, tout irait bien.

Il avait dit qu’il savait faire alors qu’il fasse. De son côté, elle avait été éduquée pour chasser, traquer et tuer. Ne voyez pas là un barbare de la chasse, non. Mais aujourd’hui, elle avait assez donné pour supporter les diverses activités possible avec le Delta. Cette journée la saoulait bien plus que toutes les tequilas qu’elle avait pu boire la nuit dernière. Si elle reprenait une dose d’Aro, elle était bonne pour l’indigestion. Ca serait dommage tout de même. Mais si seulement tout pouvait s’accélérer. Bon sang ce qu’elle s’ennuyait, chose qui l’agaçait plus encore. Elle n’avait pas le temps de s’ennuyer. Sa vie serait courte !
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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptySam 26 Avr - 0:21

The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do


Pourquoi avais-je accepté d’emmener cette fille avec moi, je me le demandais encore. De toutes évidences, nous n’avions aucun point commun, et si j’avais cru hier au soir que de profiter de la Nature pouvait la rendre aussi heureuse que moi, je m’étais bel et bien trompé. Elle avait bu, ou sniffé quelque chose qui l’avait rendu plus ou moins aimable et intéressante le temps d’un instant. Finalement, je me rendais compte qu’elle était semblable aux autres, intéressée à son unique confort matériel et personnel, associable et lunatique. Même si elle prétendait qu’il ne s’agissait que de moi par son attitude, je la soupçonnais d’être aussi froide et indifférente au monde qui l’entourait avec tous hommes et toutes femmes qui ne lui obtenaient pas ce qu’elle recherchait en eux. En résumé : la superficialité. Les gens ne sont pas comme l’on aimerait qu’ils soient. Et, et ce n’est que mon opinion, ceux qui le deviennent pour faire plaisir aux autres n’ont aucun intérêt, car ils ne sont au final que poudre jetée aux yeux.

J’avance dans une obscurité quasi complète et bientôt mes narines se remplissent d’un parfum peu familier. Une odeur de pins, de poils, de chaleur moite, et un grognement. Tâtant les parois de la roche d’une main, l’autre maîtrisant comme elle le pouvait le reste de mon corps, je finis par apercevoir deux petites touffes de poils marron tout au fond de la grotte, emmitouflées entre elles, grognant et couinant à mon approche. Installée sur des branchages, de la paille et de la mousse forestière, les oursons avaient tellement reculé à mon avancée que je dus me résoudre à un moment donné à m’immobiliser pour éviter que dans leur retranchement, ils ne se blessent ou ne se jettent sur moi par panique. Je m’asseyais donc devant eux, patient et les fixant avec un mélange de curiosité et d’attachement, jusqu’à ce qu’ils se décident d’eux-mêmes à venir humer mon odeur, me lécher ou essayer de manger mes cheveux, car oui c’est aussi arrivé. Il m’a fallu vingt minutes pour les convaincre, et dix de plus pour sortir de la grotte avec l’un dans mes bras et l’autre me suivant en dandinant.

Ils ne pesaient pas bien lourds, sans doute n’avaient-ils pas plus de trois semaines. « On les a trouvé. » soufflai-je une fois hors de la grotte en me penchant légèrement en avant pour aviser Aengus, lui montrant fièrement l’ourson que je tenais dans les bras.  


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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptySam 26 Avr - 23:43


Elle patientait. La solitude lui offrit une pause non négligeable. Posée contre le tronc d’un arbre, le corps tentait de se détendre. La tension s’accumulait depuis des heures et sa nuque se raidissait douloureusement. La carte étalée sur ses genoux offrait à Aengus l’impression de visualiser les lieux. Dans son esprit, diverses possibilités et chemins se traçaient. Ici, les pins constituaient la majorité des plantations. Si le regard se relevait vers le haut, le ciel restait particulièrement caché. Ce détail perturbait la blonde qui n’avait pas la moindre envie de s’étendre en explication.

Bon alors ? Que faisait Aro ? Le cou se tordait pour essayer de l’entrevoir mais rien. Qu’il était long pour jeter un coup d’œil ! Impatiente, la gamma n’avait jamais su être autrement. Déjà, elle s’imaginait qu’Aro tentait un truc aussi ennuyeux que ses précédentes actions. Ce pauvre garçon héritait d’une place au plus bas de l’échelle de valeur d’Aengus.

Aussi quand les bruits de pas se firent entendre, le regard de la blonde se leva au ciel. Enfin ! Mais alors qu’elle tournait la tête, son regard s’écarquilla. Merde ! Aussitôt, les sourcils se froncèrent pour secouer la tête négativement.

« Mais que fais tu ? » souffla-t-elle sans oser lever le ton.  « C’est pas une peluche. »

Finalement son pouce et son index pincèrent le sommet de l’arrête nasale. Parfois ce garçon s’avérait particulièrement intelligent, puis d’autres fois totalement stupide. Aussi, la blonde décida de ne pas jouer la carte de la provocation ou du rentre dedans. Inutile. Dans peu de temps, ils ne se reverraient plus.

« Prends le pour ce que tu estimes que ça vaux, mais je pense que tu devrais poser cet ourson et qu’ils auraient dû rester à l’intérieur de la grotte. Certaines espèces sont sensibles à l’odeur. S’ils sentent l’odeur des hommes, l’ours qui doit les recueillir risque de ne pas les accepter. Se serait dommage de les placer dans un parc ou un zoo. Et puis, ils étaient plus en sécurité dans la grotte avec une image de l’homme comme prédateur potentiel. Des braconniers auront bien rapidement leur peau si ses petits ne sont pas capables de nous voir comme un danger. »

C'était le cas pour certaines espèce d'oiseau comme le merle par exemple mais aussi pour le renard et le panda. Aengus avait replié sa carte avant de se pencher vers son sac pour en tirer le Talkie Walkie. La réponse d’Aro lui importait peu. Quoiqu’il puisse dire, le discours demeurait déjà parfaitement scellé dans l’esprit de la gamma. C’était un homme. Les hommes réagissaient tous exactement de la même façon et Aengus ne leur accordait aucun intérêt. Un point inéluctable. Aussi, elle se contenta de faire part de sa position aux Rangers afin qu’ils puissent venir les rejoindre.
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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyMer 14 Mai - 23:58

The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do


« Je le sais que ce n’est pas une peluche. » Evidemment que ce n’est pas une peluche ! Mais bon sang qu’est-ce que ça m’avait manqué de pouvoir toucher, me frotter, humer l’odeur et sentir la force d’un animal. J’avais grandi au milieu des loups, de la jungle de mon pays et je ne l’avais jamais quitté jusqu’ici. C’était d’ailleurs là que le problème se posait. J’avais oublié. Oublié ce que c’était que de vivre parmi les bêtes. Oublier les sons, les grognements, les feulements qu’ils pouvaient avoir en diverses occasions, lorsqu’ils étaient contrariés, craintifs ou souffrants. Non, je n’avais pas oublié, je n’étais plus ce petit garçon d’autrefois, voilà tout. J’avais grandi, et mes sens si aiguisés par le passé, avaient changé avec moi. Ils étaient aiguisés, mais pour autre chose. Le parfum des déchets polluants, l’odeur des routes, le bruit des klaxons, la poussée des bâtiments et les hurlements des passants…Ce qu’elle venait de dire était plein de bon sens. Si vrai qu’elle me laissa interdit un moment. Pourquoi n’y avais-je pas pensé ? Pourtant, je le savais mieux que tout autre que l’odeur humaine ne doit pas entacher l’odeur d’un animal sous peine qu’il soit rejeté de toute sa tribu. Parce que j’avais oublié. « Tu as raison. » ne fut que ma seule parole alors que je reposais l’ourson sur le sol et qu’ils allaient avec son frère se réfugier à l’intérieur de la grotte. Immobile et complètement anéanti qu’une fille comme Aengus qui apparemment ne connaissait rien de la Nature – elle semblait tellement prête à tout pour retourner en ville que ce constat m’avait immédiatement sauté aux yeux – puisse avoir raison auprès de moi et surtout que j’eusse pu mettre la vie de ces deux petits en danger, que je ne disais plus un seul mot, le temps que les Rangers arrivent et s’occupent eux-mêmes de reconduire les oursons dans un milieu qui leur serait plus favorable pour leur survie. « J’ai besoin d’être seul. Vous pouvez la raccompagner en ville ? S'il vous plait. » demandai-je alors à la femme, sachant que c’était de toutes façons ce que la Gamma avait toujours voulu. Elle ne m’en voudra sans doute pas de ne pas la raccompagner, puisque de toutes évidences son opinion sur moi avait été faite dès le départ. J’étais un homme, un imbécile et un m’as-tu-vu, tant et si bien que rechercher son amitié équivalait à mission impossible. « La prochaine fois, refuse de venir si je te le propose encore… » murmurai-je pour mot de la fin. Elle comprendra.   

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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyJeu 15 Mai - 17:35

Les rangers arrivèrent après plusieurs heures. Après tout, ils étaient partis dans le sens opposé. Revenir ici leur avait demandé plus temps, d’autant plus que les engins à moteur était interdit dans cette partie du parc. La gamma n’avait su que dire et s’était contentée de regarder les oursons pointer de temps à autre le bout de leur nez hors de la grotte. Il fallu encore quelques heures pour permettre aux rangers de s’emparer des oursons et prévoir leur déplacement sans les brusquer ou risquer leur vie. Autant leur éviter une crise cardiaque !

Rentrer ? Mais pourquoi ? Maintenant qu’Aengus avait une destination en tête, rentrer ne faisait plus partie du plan ! Monsieur n’avait qu’à pas l’amener s’il voulait être seul ! Croisant les bras sur sa poitrine, la gamma se braqua aussitôt !

« Je ne rentre pas, merci. J’ai pas besoin de nounou non plus ! » Déclara Aengus en se redressant.

Jetant son sac sur son épaule, elle salua les deux rangers pour les laisser vaquer à leurs occupations. Ils lui avaient laissé le Talkie Walkie, au cas où. L’ours et les oursons demanderaient beaucoup de temps. Indéniablement, la jeune femme saurait faire valoir sa volonté. Formidable que cette sortie, un peu comme s’il sortait le chien !

« C’est ça ouais. La prochaine fois n’oublie pas la muselière et le collier, on ne sait jamais. » Pesta Aengus avant de tourner les talons.

Bien sûr que la blonde n’appréciait pas la façon dont chacun prenait son propre chemin. Peut être qu’elle n’avait pas été présente sous son meilleur jour. Pourtant, elle détestait l’idée même d’avoir pu lui faire du mal. Pour certains, Aengus se moquait bien de la douleur qu’elle causait, pour d’autres, elle s’en réjouissait. Mais pour lui, son cœur balançait. Avait-elle réellement envie de le voir partir ? La solitude lui tombait dessus au détour d’un sentier. Dix minutes de marche en direction des hauteurs et la blonde continuait à ruminer. Heureusement, un détail la sortie de sa sombre humeur morose. Une odeur particulièrement commença à lui chatouiller le nez. Il allait pleuvoir. Un regard sur la voute nuageuse au dessus de leurs têtes lui offrit confirmation. Les douces boules cotonneuses avaient suivi la courbe de ses songes, plongeant sans vergogne dans la grisaille pour bientôt mieux broyer du noir. Un orage couvait, là haut.

« Fait chier ! » Pesta Aengus en tirant sur sa carte pour repérer un petit coin ou s’abriter.

Avec un peu de chance, elle pourrait en trouver un après une dizaine de minutes de marche. La poisse. Elle n’arriverait jamais à temps ! Ramassant quelques branches pour les fourrer dans son sac, à l’abri, elle marchait le plus rapidement possible. Mais à peine avait-elle fait cinq minutes de marche rapide que la pluie lui tomba sur le coin de la figure. Aucun signe avant coureur ne laissa présager la douche froide. Un grondement se fit entendre, annonciateur de la suite.  Cinq minutes plus tard, Aengus arrivait à sa grotte, trempée et frigorifiée. Son corps grelottait. Ses dents claquaient. Il était déjà tard et le soleil se couchait à présent. Un instant, Aengus eut une pensée pour Aro. Avait-il réussi à se trouver un abri ?

La blonde ne prêta pas attention aux affaires posées dans un coin et qui auraient pu répondre à sa question. Non, elle retira aussitôt son haut, ses chaussures et ses chaussettes pour finir en sous vêtements dans la grotte. Hors de question de laisse l’eau la glacer. Elle avait un rechange dans ses affaires, celui qu’elle avait fait sécher hier soir. La blonde balança le bois sur le sol pour tirer quelques affaires. Mais plus le froid se saisissait d’elle et plus Aengus peinait à bouger ses doigts. Au cours de sa bagarre, Aengus avait fracassé ses poings contre la chaire de la braconnière. Blessée, la blonde ne parvenait plus serrer ses mains. Ca allait être comique de faire du feu dans cet état ! Dans un coin de sa mémoire, l’écho d’une voix se fit entendre. Son grand père oui… Prise au milieu de souvenirs qui cherchaient à refaire surface, Aengus n’entendit rien des pas à l’entrée de la grotte, pas plus qu’elle ne réalisa, dans l’ombre, la silhouette qui se découpait, probable propriétaire des affaires posées dans le coin.
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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyJeu 19 Juin - 10:54

The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do


Mes paupières s’abaissèrent aussitôt, tandis qu’un air dépité prenait place sur mon visage. Elle ne voulait pas rentrer. Mais je croyais JUSTEMENT qu’elle ne désirait que ça ! Cette fille allait me rendre fou ! Quant au fait de ne pas avoir besoin de nounou, je devrais peut-être lui rappeler qu’elle ne connaissait pas cette forêt, qu’elle avait failli se faire tuer par un chasseur et qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où se situait la sortie. Bref, elle avait besoin d’une nounou, mais cette fois je ne serais pas le pigeon de l’histoire. Le Ranger avait compris que nous étions plus ou moins en de mauvais termes, et lorsque je suis parti, ce fut avec l’espoir qu’il s’occuperait de raisonner la demoiselle pour que je puisse enfin profiter de ces lieux. Tu parles. Ne jamais faire confiance à personne.

Une heure de marche plus tard, j’avais trouvé ce que je cherchais. Le lac, qui s’étendait sur plusieurs hectares, avec sa rivière, sa cascade. Dommage que le mauvais temps ne me permette d’en profiter plus longtemps. Heureusement, la grotte où j’avais l’habitude de séjourner n’était pas bien loin, à peine deux minutes. Cachée aux yeux du monde par quelques sapins à son entrée, et suffisamment étroite pour me tenir au chaud. Déposant mes affaires le temps d’aller chercher du bois pour faire un bon feu, et peut-être même prendre un bain nocturne, je retirai aussitôt mon haut pour pouvoir sentir les gouttes de pluie et l’eau du lac contre ma peau tiraillée par cette longue journée. Génial, une cicatrice de plus à mon actif. C’est la dernière fois que j’emmène quelqu’un ici, et surtout pas Aengus O’Griffin.

Avec suffisamment de bois pour faire du feu, je pouvais dorénavant rentrer. Au dehors, la pluie battait son plein, tambourinant contre chaque arbre et chaque rocher, faisant résonner une musique entraînante à mes oreilles. Le bois mouillé prenait quelques minutes avant de brûler, ce pour quoi j’avais emmené avec moi un peu de combustible. Juste assez pour une seule fois cependant, j’espère que la pluie va donc cessé les jours qui suivront. Pénétrant dans la grotte, trempé jusqu’aux os, je dus me baisser pour la seconde fois pour pouvoir entrer et avancer jusqu’au fond. On n’y voyait rien. Le brouillard à l’extérieur avait fini par recouvrir le peu de lumière qui m’avait permis de dénicher cette grotte. Ce pourquoi j’avançais la tête basse en tâtonnant chaque paroi et prudemment, lorsque mes jambes butèrent tout à coup sur quelque chose de mou, et de tiède. Je fis un bond en arrière, me cognant la tête dans le plafond en granit au passage – ce qui me fit un mal de chien, soyez-en sûrs - , avant de reconnaître ma visiteuse. « Toi ? Mais comment est-ce que … tu m’as suivi ? » Aengus. Mes sourcils se froncèrent aussitôt et mon regard rencontra à peine quelques secondes le tissu léger qui recouvrait  sa poitrine et le bas de son corps. Pourquoi s’était-elle dévêtue ? « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je pensais que tu étais rentrée avec les Rangers. » soupirai-je en reprenant mes esprits, reposant au sol le bois que j’avais ramené.


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MessageSujet: Re: The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. The greatest pleasure in life is doing what people say you cannot do. - Page 5 EmptyJeu 19 Juin - 20:01


Au départ, Aengus avait songé à son grand père. Juste avant de réaliser qu’il ne pouvait se trouver ici. Puisque la voix s’élevait enfin, la reconnaissance du Delta ne fut qu’une formalité. Aussitôt, elle alluma la lampe torche qu’Aro lui avait prêté la veille. Voilà qui serait mieux.

« J’aime pas l’eau. » Ronchonna Aengus comme pour répondre à la question implicite présente dans le regard d’Aro. Un regard qui la troublait par l’inégalité de statue et des situations. Sa nudité, ou quasi nudité la laissait fragile. Les bras se replièrent aussitôt sur son ventre, pour une tentative de protection. Inutile. L’obscurité l’habillait déjà de son linceul opaque. Ressenti comme une menace, le noir se mêlait à la présence d’eau en masse. La mort avançait droit vers eux, songeait Aengus.

« C’est la seule cavité dans le coin et d’indiquée sur la carte… » Expliqua finalement la blonde en se baissant vers son sac. « On va devoir rester là tout les deux. »

Son bois restait sec. Il serait prêt à prendre feu et Aengus le savait. Le seul problème de l’affaire restait ses doigts. Les meurtrissures dues à son combat lui interdisaient tout mouvement précis et net. Et alors ? Si son corps avait été une barrière à chaque fois que sa propre survie se jouait, Aengus serait morte. Combien de temps avait-elle tenté de nager avant d’être secourue ? Combien de fois avait-elle dû se redresser pour apprendre à marcher de nouveau ? Une fois encore, la persévérance serait la meilleure solution.

« On se disputera plus tard. Pour le moment, le feu. Je veux pas tomber malade ! » Expliqua Aengus en commençant doucement à creuser la terre tant bien que mal. N’ayant pas de pelle, une pierre ferait l’affaire. La blonde forma ainsi un rond, n’ayant pas assez de pierre pour faire le tour du feu. Ce simple petit manège acheva définitivement les doigts d’Aengus. Les doigts contre sa poitrine, elle grimaça. Pourquoi fallait-il être aussi faible ? Le monde restait dur autour. Pourquoi est-ce qu’elle, elle se blessait au moindre petit souci ? Frustrée, elle grogna à nouveau. Des brindilles, feuilles mortes et épines furent balancés au milieu du cercle puis arrangés de façon à permettre une bonne prise du feu. La blonde posait enfin son bois en forme de tipi. Certes, le feu brulerait le bois rapidement mais elle n’avait pas le temps pour lui donner une autre forme. Tout semblait prêt et dans les règles. Sauf que la blonde ne parvînt absolument pas à faire rouler son briquet. Pour les autres gestes, elle n’avait pas eut besoin d’une grande dextérité, mais ce simple mouvement refusait de s’opérer. S’être donnée toute cette peine pour rien la dépitait.

Une profonde inspiration fut nécessaire pour éviter de jeter le briquet contre la paroi de la grotte. La frustration grimpait en flèche et l’impuissance d’Aengus n’arrangeait rien. Bien au contraire, elle était la source de son état. Si au départ, la colère lui avait permit de tenir, à l’instant, les forces lui manquaient pour alimenter sa rage. Elle n’avait rien mangé de la journée, rien bu, elle s’était battue, avait vu un ours se faire descendre après avoir manqué de se faire descendre, s’était fait promener comme un toutou dans la forêt, la douleur devenait intenable, le froid lui rongeait les os et la fatigue n’arrangeait rien. La blonde n’avait plus l’habitude de fournir autant d’efforts dans une journée.

« Ca va, t’as raison. » Souffla Aengus d’une voix blanche. « J’sers à rien. J’sais rien faire. »

La tête basse, le dos vouté sous le poids de la réalité et le pas trainant, elle avança en direction de son sac pour poser son postérieur dessus. Un soupir tenta de se faire discret avant qu’elle ne commence à enfiler son haut, sa veste et son jean. Humide, l’ensemble fut laborieux, avec les doigts abimé, c’est à peine si la tenue avait été remise correctement. Son regard azur tenta d’analyser l’extérieur avec attention. On pourrait s’interroger sur les raisons qui la poussaient à se rhabiller, à prendre son sac et à la direction de la sortie. Marche ou crève. Si tu sers à rien, tu n’as rien tel était le principe de base inculqué si fortement à Aengus qu’elle ne parvenait à s’en détacher.
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