Nick  & Noah
Maybe I should cry for help, maybe I should kill myself.
« J’crois qu’il a pas bien compris, Joe. » Un uppercut droit dans la mâchoire eut vite fait de lui faire comprendre qu’il s’était foutu dans un guêpier dont il serait le seul capable de se dépêtrer. Et Lucy qui l’attendait pour le dîner… Elle allait le tuer. Enfin, s’ils ne le faisaient pas avant.

« Je vais te saigner, mon vieux. » Si Nick en avait eu la force, il lui aurait répondu qu’il avait déjà bien commencé et que quitte à vouloir terminer le travail, autant le faire rapidement. Mais il avait préféré garder le silence, sachant pertinemment que ses dernières forces devraient lui servir à se sortir de là.

« Un mec comme toi, ça doit bien avoir une gonzesse, nan ? » Le regard de Nick s’assombrit brutalement. « Hey Joe, tu imagines deux secondes le genre de canon qu’il doit se taper lui ? » Nick se leva brutalement avec le peu de forces qu’il lui restait, bien décidé à faire ravaler à ce gros porc ses dernières paroles. Personne n’était autorisé à parler de Lucy de la sorte. Personne !

[…]

A genoux, Nick cracha le reste de sang qu’il avait dans la bouche avant de se relever sans même un regard envers les deux hommes allongés au sol, inconscients mais bien vivants. Nick Clark était bien des choses, mais certainement pas un tueur. Et il avait bien mieux à faire que de finir ses jours en prison par ailleurs. Il devait impérativement rentrer et trouver Lucy qui devait être morte de peur d’être sans nouvelles de lui. Voilà pourquoi une fois debout, le criminologue totalement démoli qu’était présentement Nick trouva aussi vite que possible la sortie du bâtiment désinfecté dans lequel il avait été amené par les deux autres brutes toujours au sol. Ce ne fut qu’une fois certain d’être suffisamment loin du lieu et donc des deux hommes que Nick s’appuya contre un mur en briques rouges pour souffler un peu. Bon dieu ce que ça pouvait être douloureux ! Il était salement amoché et allait devoir trouver une excellente explication une fois qu’il serait face à Lucy qui lui répèterait très certainement qu’il perdait les pédales depuis quelques jours. Depuis ce fameux jour. Oui, ce jour où il avait été trahi comme jamais.

Il fallut quelques minutes au criminologue pour se remettre en route tout en se sachant très loin encore de son appartement. Et quelques minutes après s’être remis en route, Nick se senti observé. Et suivi ! Ralentissant progressivement le pas, Nick se prépara mentalement à devoir se battre…encore. Puis soudain, l’homme se retourna près à assener un coup à la personne se trouvant derrière lui. Mais qui aurait pu prévoir qu’il s’agirait de Noah ? Relâchant alors la pression, le Britannique s’accorda une pause en posant ses deux mains contre ses genoux, la tête vers le bas, les yeux clos. « J’aurai pu te massacrer. » Murmura-t-il, entre deux crachats de sang. Il n’y avait pas à dire, il était vraiment dans un sale état. Mais au-delà de cela, comment Noah l'avait-il trouvé ? L'avait-il seulement cherché d'ailleurs ? Oh mais bien-sûr... Lucy. Pour sûr cette dernière avait contacté le médecin, inquiète de ne pas voir Nick rentrer. Le reste n'était certainement qu'une question de traçage via le téléphone portable du criminologue qu'il avait encore - miraculeusement - dans sa poche de pantalon.

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Nick  & Noah
Maybe I should cry for help, maybe I should kill myself.
Nick n’eut pas le temps de dire ou faire quoique ce soit de plus que Noah l’aida à se déplacer, un bras autour de ses épaules. Le criminologue poussa une sorte de grognement témoignant de son mécontentement mais malheureusement, n’étant pas vraiment en état de discuter, il se contenter de s’appuyer contre le médecin. « Mais que t’est-il arrivé ? Qui t’a fait ça, Nicky ? » Trop de questions. Beaucoup trop de questions pour bien trop peu de forces présentement. Autant dire que le criminologue n’avait vraiment aucune envie de discuter de ce qu’il s’était passé maintenant. « Je te conduis tout de suite à l’hôpital ! » Malheureusement pour le médecin, il n’en fallu guère plus pour agacer Nick qui se dégagea brutalement de son emprise, s’écartant par la même occasion de lui. « Va te faire foutre, Noah ! » Marmonna-t-il, en toussotant. Le goût du sang ne lui avait jamais paru aussi répugnant. Sans doute parce qu’il n’avait, jusqu’alors, jamais eu l’occasion d’avoir à en recracher autant en si peu de temps. « J’ai pas besoin de toi. » Continua-t-il avant de se remettre à marcher de lui-même. Non, il n’avait effectivement pas besoin d’un homme lui ayant délibérément fait croire à sa mort pour finalement réapparaître un beau jour comme si de rien n’était. Nick avait déjà suffisamment donné dans ce genre de scénario stupide, merci pour lui. « Et puis qu’est-ce que tu fous ici ? » Quitte à devoir supporter sa présence, autant en connaitre les raisons tout de suite. Et qu’il ne cherche pas à le faire poiroter. Nick n’était vraiment pas d’humeur ! Encore moins en état physique, même s’il ne le reconnaîtrait sans doute jamais. Mais ce serait très certainement son corps qui finirait par le trahir, d’une manière ou d’une autre. Dieu seul savait combien de côtes fêlées il pouvait avoir actuellement, sans même parler des bleues et diverses contusions que son corps portait. Deux beaux salauds ces dealers décidément

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Nick  & Noah
Maybe I should cry for help, maybe I should kill myself.
Comment pouvait-il seulement oser se présenter à Nick de la sorte après e qu’il lui avait fait ? Quel genre d’ami était-ce au juste ? Quel genre d’ami oserait se faire passer pour mort aux yeux de ceux qui l’aimaient pour finalement revenir quelques semaines plus tard, frais comme un gardon, et tout ce qu’il y a de plus en vie ? Agir comme Noah l’avait fait était parfaitement inacceptable et blessant. Oh, sans doute en était-il conscient. Mais Nick se fichait qu’il le soit ou non. Il lui avait fait bien trop de mal pour qu’il se contente d’un « je te pardonne » et basta. Non, le criminologue était incapable d’une telle chose. La rancune remportait la bataille pour cette fois malheureusement. Alors, lorsque Clark entendit le médecin critiquer sa manière de parler, il se força à répondre, amèrement. « C’est tout ce qui me vient quand je te vois. » La dureté de ses propos n’était pas innocente. Au contraire, cela se voulait clair pour que Noah comprenne bien la portée e surtout les conséquences de ses agissements à l’égard du criminologue. Il pouvait faire bien des choses à bien des gens…mais certainement pas ce genre-là à Nick Clark. « Je te cherchais, figure-toi. Lucie est morte d’inquiétude, tu ne lui as pas dit quand tu rentrerais, et tu ne rentres jamais aussi tard. Ou en tous cas… pas dans un tel état… Si tu rentres dans cet état, elle t’empêchera de sortir faire tes petites enquêtes jusqu’à la fin de tes jours, et je ne peux pas l’en blâmer ! Enfin Nick, qu’est-ce qui te prend d’être aussi imprudent ? Tu es allé beaucoup trop loin, cette fois. » Le simple fait que Noah énonce le prénom de sa compagne énerva Nick au plus haut point, celui-ci se retournant alors brutalement vers le médecin pour lui sauter dessus, dans une rage qu’on ne lui connaissait pas. « JE T’INTERDIS DE PRONONCER SON NOM ! » Hurla-t-il, alors que sa force venait de les faire tous deux tomber à terre. Il avait beau être épuisé, Nick ne tenait plus face à la colère qui le prenait à la vue du médecin supposé mort. C’est alors que pris dans sa furie, le criminologue éleva son poing droit, près à asséner à Noah le coup de poing de sa vie. Cependant, une fois le bras élevé, près dans son élan, Nick resta figé. Il était incapable de le frapper. Du moins pas alors qu’il se savait dans une colère noire qui pouvait aisément lui faire franchir la limite entre le bien et le mal.

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Nick  & Noah
I am not sure I can ressurect you. It's about time to find a way.
Nick était incapable de faire cela. Il n’était pas un homme violent par nature, bien au contraire. Il avait toujours privilégié la discussion aux coups. Mais présentement, la colère le tenait tellement qu’il ne savait plus exactement où il en était. Était-il véritablement capable de frapper l’homme qu’il avait longtemps considéré comme étant son meilleur ami ? Était-il réellement en mesure de voir le sang couler du visage du docteur ? Par sa faute, qui plus est.  « Lucy... » Le sang du criminologue ne fit qu’un tour bien qu’il eut de suite compris ce que Noah cherchait à faire en ce moment. Il le provoquait. Mais dans quel but ? Qu’il se mette à le cogner ? Car c’était en effet ce qui risquait de se produire s’il n’arrêtait pas tout de suite son petit manège. Ces dernières semaines avaient fait de Nick un homme plus dur – mais également plus fragile – donc ce dernier n’aurait aucun mal à savoir où frapper pour le blesser. Mais, encore une fois, voulait-il réellement en arriver à un tel comportement avec cet homme-là ? Et dire que deux mois plus tôt c’était avec l’aîné des Clives qu’il s’était battu, personne – et encore moins Nick – n’aurait pu penser un jour que les deux frères échangeraient les rôles.  En effet, la supposée mort du médecin avait considérablement rapproché les deux ‘ennemis’. « Qu’est-ce qu’il se passe, Nick ? Tu ne sais plus frapper ou tu as peur ? Remarque, ça arrive à tout le monde au moins une fois dans sa vie, d’avoir peur. » Ne pas l’écouter. Ne surtout pas l’écouter ! Il était prêt à tout pour faire craquer l’enseignant en criminologie déjà mal en point sans qu’il ait besoin d’y mettre son grain de sel. Mais pourquoi n’avait-il pas simplement pu se contenter de rester dans son cottage avec son étudiante en médecine ce soir, bon sang ? Pourquoi fallait-il qu’il rende tout encore plus compliqué ? « Je me demande ce qu’en penserait Lucy, si je lui racontais comment tu t’étais fait refaire le portait ? Tu crois que ça lui plairait ? Que son petit ami soit tellement pathétique qu’il s’en trouve incapable de se défendre ? Si ça se trouve, elle va te quitter, encore une fois … » Les mots choisis furent malheureusement les bons pour que la colère de Nick s’attise encore un peu plus. « Tu me fais pitié. » Ce fut le mot de trop et le coup de grâce que le grand brun donna au médecin qui allait certainement avoir un peu mal à la mâchoire pendant quelques jours. Il n’avait absolument aucun droit de parler de Lucy ou même de leur relation comme il venait de le faire. Après tout, qu’en savait-il de ce qu’il se passait dans leur vie, hein ? Lui qui préférait jouer les morts pour mieux revivre après.

Nick se redressa, laissant l’homme à terre. Il se passa l’avant-bras sur la bouche, essuyant le peu de sang qu’il avait encore au bord des lèvres. Écœuré, voilà dans quel état était dorénavant Nick Clark. Puis, tournant le dos à Noah jusqu’alors toujours sur le sol, Nick relâcha toute la pression accumulée au cours de la soirée, se laissa tomber genoux à terre, et se mit à pleurer. Vidé. Il était vidé.  

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Nick  & Noah
I am not sure I can ressurect you. It's about time to find a way.
Jamais Nick Clark n’aurait cru un jour souffrir comme il avait souffert à cause de son meilleur ami. Mais la vie en avait décidé autrement puisque ce dernier avait fait son possible pour démolir l’homme qu’était l’enseignant. Le vide qu’il avait ressenti lors de la mort présumée du médecin était indescriptible autant qu’il était présent. « Nicky… » L’appelé sentit soudainement deux bras puissants venir entourer son corps qui lui faisait mal, cela étant dû aux coups échangés un peu plus tôt avec les deux dealers de drogue à qui il s’était vu avoir à faire pour sauver la mise d’une ses étudiantes qui lui avaient avoué à demi-mots s’être plongée dans un calvaire qu’elle ne contrôlait plus. Sans savoir vraiment pourquoi – sans doute parce qu’il avait besoin d’adrénaline ces derniers temps – Nick lui avait promis de régler le problème à sa manière tout en lui demandant de ne plus s’inquiéter de cela mais de se focaliser sur ses études. Et il était arrivé ici, dans ce coin de la ville qu’il ne connaissait même pas, ou très peu, pour régler leur compte à deux petites brutes de quartier qui se croyaient plus forts que tout grâce à leur marchandise. « Nicky, je te demande pardon. Je suis désolé de t’avoir laissé. » Oh il pouvait être désolé. Mieux encore, il se devait de l’être. Il lui avait fait tellement de mal en agissant comme il l’avait fait… Et Nick ne comprenait toujours pas pourquoi son ami avait agi de telle sorte. Ça ne lui ressemblait tellement pas. Mais cela ne ressemblait pas non plus forcément à Lucy, et cela ne l’avait pas empêché de faire le même coup… « Tu m’as tellement manqué, si tu savais. » Soudain, comme incontrôlable, Nick agrippa les bras du médecin autour de lui, et ferma les yeux. Bon dieu ce qu’il avait pu lui manquer aussi. Il s’était sentit pire que mal en apprenant qu’il était décédé. Cela avait été si soudain, inattendu… Inexpliqué. « Je t’aime, Nick. Et je regrette d’avoir agi comme je l’ai fait. Je n’avais pas le choix. Je devais partir. Je… » Nick détestait les marques d’affection et Noah était le premier à le savoir, mais actuellement, étant seuls dans cette ruelle, c’était l’exception à la règle. Après tout, Nick retrouvait son meilleur ami qui était censé être mort. Cela valait bien quelques petits mots tout roses.

C’est alors que la vérité éclata comme le verre sous le joug de la colère d’un homme. Il avait été menacé. Par qui ? Pourquoi ? Nick avait besoin de réponse, mais Noah ne semblait pas me mesure de lui en donner tout de suite, ce qu’il comprit – bien que cela ne soit guère dans ses habitudes en temps normal. « Nick, s’il te plait…tu dois me pardonner…j’ai besoin de toi. Tu es mon meilleur ami. Et tu sais bien que jamais je ne t’aurai fait souffrir volontairement. » Bien-sûr qu’il le savait mais…bon sang ce que cela avait pu être douloureux ! Les deux hommes se séparèrent alors. Et pour la première fois depuis plusieurs minutes, Nick adressa enfin la parole au médecin. « Noah, amène-moi à l’hôpital... » C’était plus une demande qu’autre chose, même si cela avait pu ressembler à un ordre. Le tout était une simple question de tonalité dans la voix.

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