Emy alone in the dark [pv Emy][hot]

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Stephen et Emy avaient alors trouver un drôle d’accord, difficile pour tous les deux d’ailleurs, la jeune femme acceptait de se faire tirer le portrait, sans même connaitre la pause et le contexte avec lequel Stephen allait la faire poser, faire le modèle semblait lui faire peur, dans son état en tout cas, Stephen, lui, devait répondre à ses questions, toutes les questions dont il a les réponses, même les plus personnelles et cela, pour lui, c’était carrément inédit…
La petite clairière vers laquelle ils se dirigeaient était à presqu’une heure de route du campus, en chemin, ils s’étaient arrêté à un drive, Stephen ayant presque forcé la jeune femme à avaler un morceau, il se disait qu’elle serait trop faible si elle ne mangeait rien, lui-même n’avait pas très faim, mais le jeune homme était du genre tenace…
En chemin, ils ne s’étaient pas dit grand-chose, visiblement, Emy gardait ses questions pour plus tard, Stephen avait apprit qu’elle souffrait d’une leucémie, il lui avait un peu parlé de sa relation avec ses parents adoptifs sa mère qu’il aimait beaucoup et son père qui le voyait comme un fou…
Le jeune peintre avait ensuite garé sa voiture à l’orée du bois, puis ils marchèrent quelques mètres jusqu’à cette clairière, des branches en bois mort craquait sous leurs pas, Stephen avait une lampe torche à la main car il était maintenant vingt et une heure et la nuit venait de tomber. Le jeune peintre tenait son chevalet sous son bras ainsi sur son carton à dessin, sa sacoche était agrippée à son épaule, de son autre main, il tenait celle d’Emy pour la guider. Deux minutes de marche leur suffirent pour atteindre leur destination.

-voilà on y est…

Dit alors Stephen, en regardant autour de lui, ils étaient maintenant dans cette petite clairière entourée d’arbre, le sol était principalement fait de terre et de quelques fougères… Stephen lâcha la main d’Emy et il posa son chevalet et son carton à dessin sur le sol, il ramassa ensuite quelques branches et il donna la lampe torche à Emy en lui disant

-éclaires moi…

Il posa alors ses branches de bois mort dans un coin, puis il alluma son briquet et il fit partir un premier foyer de feu, il renouvela ensuite l’opération deux fois, trois foyer avaient ainsi prit, ils étaient chacun espacés de deux ou trois mètres et ils n’étaient pas alignés, celui du milieu était un peu plus reculé que les deux autres. Stephen revint ensuite vers Emy, et il lui reprit la lampe torche, il l’éteignit

-merci, je pense que le feu nous éclairera assez…

Il posa ensuite sa lampe torche à terre, puis il commença à installer son chevalet, il désigna ensuite du doigt un endroit, environ deux ou trois mètres devant le feu du milieu

-il faudrait que tu ailles ici et… que tu enlèves ton jean…

Il poussait les pieds du chevalet avec son pied afin de les écarter et de pouvoir le positionner, il ramassa ensuite son carton à dessin et il en sorti une feuille cartonné, il ajouta

-si tu as des questions… je t’écoute…

Le jeune homme était prêt à répondre… quelque soient les questions… pour la peinture, il lui restait encore quelques détails…

Invité

Voilà je venais de lui donner en quelques sortes le feu vert pour qu’il puisse me peindre, avais-je fait le bon choix ? Pas certaine…Mais j’avais pour habitude de toujours m’être fidèle et sincère tant avec moi-même qu’avec les autres et Stephen ne faisait pas exception à la règle. Je me tenais toujours à mes dires. D’un accord commun, nous primes donc la décision de faire un compromis pour avoir tous deux satisfaction. Il voulait mon portrait et moi des réponses…

Il nous fallait une route de route avant d’atteindre le lieu fatidique ou se déroulerait la séance, lieu pas très pressenti pour ce genre d’activité mais bon si c’était son choix, pourquoi pas bien qu’intérieurement j’étais réticente mais il s’était livré un minimum, pourquoi aurait-il fait cela si c’était pour ensuite faire volte-face ? Nous nous arrêtâmes à un snack ou il m’obligea à avaler un petit quelque chose bien que je n’avais pas d’appétit mais mon corps devait reprendre des forces pour ne pas faire flancher mon mental par la suite. A chimio était un lourd traitement même si j’arrivais à m’y faire et que je n’avais pas trop d’effets secondaires.
Le trajet fut long, dans le sens où nous n’échangeâmes pas grands mots, nous avions le temps de discuter durant les heures à venir et au retour aussi. Alors pourquoi se précipiter ? Seuls quelques échanges avaient été faits, comme le nom de ma maladie, lui me parlant de ses parents adoptifs. Chacun était tourmenté c’était indéniable !

Nous arrivions enfin à destination, lieu sombre, pas très visité. Il faisait nuit, un endroit reculé ou me tenant la main il me guidait mais lui savait parfaitement ou nous nous trouvions que je dus lui faire une confiance totale et aveugle sentant les craquements de branches sous nos pas. Effrayant ? Un peu… Que je refermais un tant soit peu ma veste pour ne pas avoir froid en plein bois ou l’air y était humide et où l’odeur boisée se sentait à plein nez !

« -voilà on y est… »

J’étais étonnée de l’endroit, je pensais peut-être voir une cabane ou un lieu sécurisant mais nous étions en pleine nature. Et bien…seul le reflet de la lune faisait office de lumière excepté le rayon de la torche de Stephen. Il me lâcha et me demande de tenir la lampe.

« -éclaires moi… »

Je le vis s’activer formant des amas de bois avant d’y mettre le feu pour nous éclairer. Il revint ensuite, me reprit la lampe qu’il éteignit. J’étais là, plantée à le regarder, l’observer…

« -merci, je pense que le feu nous éclairera assez… »

On aurait dit qu’il préparait sa mise en scène ce qui me fit froid dans le dos, je le savais attirer par le côté morbide mais là, j’étais comme terrifiée de la suite des événements, refermant davantage ma veste sentant la fraîche venir se poser sur ma peau.

« -il faudrait que tu ailles ici et… que tu enlèves ton jean… »

Pardon ? Je crois qu’on s’est mal compris, tu ne crois tout de même pas que je vais me déshabiller en pleine nuit, au milieu de nulle part face à un inconnu ? Un portrait ne signifie pas une œuvre complète…

« -si tu as des questions… je t’écoute… »

Bien sûr que j’ai des questions !

J’eus un rictus avant de regarder le lieu ne me sentant pas rassurée…

Pourquoi dois-je enlever mes vêtements ? Et puis je…c’est quoi ton idée précisément ? Me faire voir comme une morte-vivante sortant du sol ? Manque plus qu’une pierre tombale et le tour est joué !

Je soupirais avant de le regarder interrogatrice…

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Stephen avait maintenant fixé son chevaler, puis il avait positionné sa feuille cartonné, il était presque prêt, il enleva sa sacoche de son épaule et il fouilla dedans alors qu’il entendit Emy s’offusquer suite à sa demande, le jeune peintre leva alors immédiatement son regard en levant un sourcil, d’étonnement, il lui avait pourtant dit que la mise en scène pourrait être un peu spécial… Il termina de sortir ses tubes de peintures et sa palette en espérant que cette fois, Emy ne viendrait pas mettre le bazar dans ses mélanges de couleurs…

-Je t’avais dis que ce serait un peu spécial… et puis ne te plein pas non plus… je ne te demande pas non plus d’enlever ta culotte et d’écarter les jambes…

Intérieurement Stephen ne pu s’empêcher de se dire « quoi que… », et oui, il avait beau avoir ce coté ours, solitaire, les attributs féminins étaient de même quelque chose qui l’intéressait grandement, mais il n’était pas sur qu’Emy apprécierait la plaisanterie, et puis le but n’était pas non plus de faire du porno…
Il se pencha alors, fouillant à nouveau dans son sac et il en sorti une petite couverture

-c’est juste que… sans ton jean ce serait plus esthétique… et je suis sur que tes jambes sont sublime…

Sur ce point, il était sincère… comme sur les autres d’ailleurs, elle avait beau ne pas se trouver à son avantage, Stephen ne pouvait s’empêcher d’imaginer un corps superbe sous ces vêtements. Le jeune homme se déplaça ensuite vers l’endroit qu’il avait désigné pour la pause que devrait prendre Emy, puis il étala la couverture
Il leva à nouveau les yeux vers elle, elle semblait vouloir freiner, dans un sens, cela pouvait ce concevoir, il l’avait emmené au milieu de nul par dans la nuit et il lui demandait de se déshabiller, ou, pour l’instant d’enlever un vêtement, il avait encore d’autres demandes pour la mise en scène, mais étant donné qu’elle semblait déjà rétissante pour le jean…

-crois en mise ne scène morbide, j’ai fait bien pire…, évidemment, ce coté… sera présent, mais il n’y aura pas que ça, il n’y a pas que de la mort en toi… et tout est vivant ici, les arbres le feu… nous… ce serait dommage d’arriver ici et de tout laisser tomber…

Conclut’il en revenant vers son tableau, commençant à faire ses mélanges, il se décida également à être plus explicite concernant sa demande, il faisait souvent trop de mystère, sur ce point, elle n’avait sans doute pas tord de se plaindre…

-en fait, j’aurais voulu que du enlève ton jean et… ton haut… bien sur… tu gardes ta veste

Il désigna la couverture de la main et ajouta

-ensuite tu t’agenouille ici, en te mettant de trois quart par rapport à moi

Il tourna sur lui-même afin de lui montrer l’orientation qu’elle devait prendre et il poursuivit

-tu regarde derrière toi, dans cette position, je t’ai en parti de profile et j’ai aussi ton regard… ce sera tout aussi esthétique que morbide, si ça se trouve tu ne te reconnaitra même pas, je crois que… tu n’as pas un regard réaliste sur… ton apparence…

Il se remit ensuite face à sa feuille cartonné et à Emy, sa voie s’était presqu’adouci, je dis bien presque… son regard aussi, il termina afin de tenter de convaincre Emy pour de bon de poser, sachant qu'il serait déçu si elle renonçait, mais il ne s'y opposerait pas, mais même pour lui cette expérience serait spécial, et les expériences spéciales, Stephen ne vivait que pour ça...

-allez… dis toi que c’est… une folie, un truc… inédit, c’est tout de même dommage d’être en vie et de ne rien faire qui sorte des sentiers battus… Je peins peut être la mort, mais ce que l’on fait là, c’est la vie, ce n’est pas la mort…

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Bien sûr que je n’étais pas très enchanté par sa demande, ok il avait dit que c’était un peu spécial mais déjà le lieu en lui-même l’était, en pleine nuit, ou seul des feux nous éclairaient, mais le fait que je freine un peu sur sa demande ne le déstabilisait pas le voyant sortir tout ce dont il avait besoin pour me peindre. L’angoisse, la peur et l’excitation s’emparaient de moi en même temps que j’étais quelques peu déboussolée… Je fis un tour sur moi-même visualisant cette clairière et l’emplacement se trouvant entre ses trois tas de bois qui brulaient créant ainsi une ambiance presque paisible au fond, ou l’on put aussi sentir une douce chaleur émaner des foyers de chacun d’eux.

« -Je t’avais dit que ce serait un peu spécial… et puis ne te plein pas non plus… je ne te demande pas non plus d’enlever ta culotte et d’écarter les jambes… »

Manquerait plus que ça, dis-je avec un rictus l’air quelque peu agacé mais en même temps c’est moi qui avait lancé ce compromis, ce genre de pacte alors autant poursuivre non ? Je n’étais pas du genre à revenir en arrière …

Je soupirais avant de le regarder une fois encore ou je le vis sortir une couverture. Au moins il avait pensé à ne pas me laisser errer pieds nus sur le sol jonché de brindilles et de feuilles.

« -c’est juste que… sans ton jean ce serait plus esthétique… et je suis sûr que tes jambes sont sublime… »

Je ne relevais pas, il venait de me faire un compliment qui semblait être sincère, tandis que je déglutissais, dans quelle galère m’étais-je fourrée encore. Mais au fond j’étais ainsi, j’aimais l’imprévu, ces nouvelles expériences qui faisait que cela nous enrichissait intérieurement. Il déposa la couverture au centre des lumières de feu où il me regarda de nouveau...

« -crois –moi en mise en scène morbide, j’ai fait bien pire…, évidemment, ce côté… sera présent, mais il n’y aura pas que ça, il n’y a pas que de la mort en toi… et tout est vivant ici, les arbres, le feu… nous… ce serait dommage d’arriver ici et de tout laisser tomber… »

Le « nous » me fit relever la tête me demandant pourquoi il avait dit une telle chose, devais-je le prendre au premier ou au second degré ? Je sentis un élan dans ma poitrine, m’interdisant de penser ou de réfléchir à quoi que ce soit, tandis qu'il poursuivit.

« -en fait, j’aurais voulu que du enlève ton jean et… ton haut… bien sûr… tu gardes ta veste »

Dis-moi simplement quel vêtement ôter ce sera bien plus simple ?

Il m’expliqua comment me positionner bien que j’étais un peu déboussolée par tout ça ce qui me fit sourire d’ailleurs aller savoir pourquoi...

« -tu regarde derrière toi, dans cette position, je t’ai en parti de profile et j’ai aussi ton regard… ce sera tout aussi esthétique que morbide, si ça se trouve tu ne te reconnaîtras même pas, je crois que… tu n’as pas un regard réaliste sur… ton apparence… »

Tu plaisantes j’espère ? Chaque jour je me regarde dans le miroir voir si je me dégrade ou pas, ça peut paraitre insignifiant pour certains mais pas pour moi.

« -allez… dis-toi que c’est… une folie, un truc… inédit, c’est tout de même dommage d’être en vie et de ne rien faire qui sorte des sentiers battus… Je peins peut être la mort, mais ce que l’on fait là, c’est la vie, ce n’est pas la mort… »

Il n’avait pas tort puis me tournant vers lui le regardant sans aucune honte, me situant entre la couverture et son chevalet, je retirais mes escarpins simplement de mes pieds, suivi de mon jean’s que je déboutonnais avant de ne le faire glisser le long de mes jambes jusqu'à en m'en séparer, ôtant ma veste ainsi que de mon haut que je soulevais avant qu'il ne rejoingne mon pântalon au sol pour dévoiler ma poitrine nue... Le seul détail était que je n’avais pas de sous-vêtement pour le haut de mon corps, mais il m’avait dit de garder la veste non ? Alors me penchant je m’en allais l’attraper pour ensuite me positionner sur la couverture m’apprêtant à prendre la pose.

Monsieur est satisfait ? Dis-je en commençant à enfiler ma veste me cachant quelque peu la poitrine sentant son regard sur moi…

Après tout il allait me peindre non ? J’aurais dû ne pas être déstabilisée ou gênée par sa demande de me déshabiller ayant été mannequin pour des sous-vêtements mais avec ma maladie cela m’avait fortement freiné, ne me sentant plus à la hauteur pour dévoiler mon corps que j’entretenais en faisant du sport, de la boxe, de la course à pied, chose que je ne fis plus non plus tant mon endurance et mon état de fatigue ne pouvait plus me le permettre. Je ne savais si j’avais pris la bonne pose ayant eu l’esprit quelque peu ailleurs mais je me doutais qu’il saurait me la faire prendre à sa guise….

J’étais comme à demi-nue au beau milieu de nulle part que si un jour je racontais cela à qui que ce soit, il pourrait ne pas en revenir. Mais c’était avant tout un art que de peindre non ? Et donc de poser ? Je pouvais sentir ma peau s’hérisser mais était-ce venant de la légère brise ou alors de la situation à me retrouver ici, si peu vêtue avec un jeune homme intriguant et attirant à la fois ?...

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Dépasser ses limites, aller au delà des sentiers battu, au delà du raisonnable, au delà des interdits, voilà le genre de chose qui permettait à Stephen de se sentir vivant, alors que parfois, il se sentait mort de l’intérieur et ce depuis près de dix sept ans…
Les arguments avancés par le peintre semblaient avoir fait mouche car la jeune femme semblait prête à s’exécuter, peut être qu’elle l’aurait fait de toute façon, mais qu’elle protestait… par honte, ou par je ne sais quoi, bref, le principal était qu’elle soit ok au final. Stephen était face à sa toile en train de préparer ses couleurs, oui, il y en aurait sur ce tableau, il n’allait pas se contenter de noir et de gris, pas avec ces flammes et leurs jolies teintes qu’elles provoqueraient sur la peau d’Emy. Le jeune homme avait un œil sur ses couleurs et l’autre sur son modèle qui enlevait ses vêtements peu à peu, jusqu’à se retrouver en petite culotte étant donné qu’elle ne portait pas de soutien gorge, la main de Stephen qui était en train de mélanger ses couleurs se stoppa dans son geste, il ne pu faire autrement que de laisser son regard se perdre sur le corps quasi nu de la jeune malade éclairé par les flammes. Elle venait de parler de se voir se dégrader devant glace *quel tissu de connerie...* pensa t’il, elle était juste sublime…
Depuis qu’il s’était mis à cette passion, il avait peint des dizaines de jolies filles, certaines même très jolies, mais Emy dépassait tout ce qu’il avait vu jusqu’à présent, elle dégageait quelque chose qu’il était pour le moment incapable de décrire, c’était comme si il venait de trouver la perle rare… celle qui n’existe qu’en un seul exemplaire…
Après avoir laissé son regard se perdre quelques secondes sur les formes de son modèle, Stephen s’activa à nouveau sur ses mélange, il avait toujours une idée très précise des couleurs qu’il souhaitait, même avec le coté aléatoire de la lumière que faisait les flammes, il parvenait à obtenir le résultat voulu…
Elle était maintenant installé sur cette serviette, presque comme il l’avait demandé à quelques petits détails prêt, elle avait revêtu sa veste, dommage... enfin non, c’était mieux ainsi, le but n’était pas de faire un nu, et la suggestion était bien plus intéressante à peindre…

-presque…

Répondit il à la question « monsieur est satisfait ? », il posa sa palette sur le sol, puis il contourna son chevaler pour venir rejoindre Emy,, il s’agenouilla alors sur le sol en fixant son visage, il posa alors délicatement ses doigts sur la joue de la jeune femme afin d’orienter son visage vers la direction qu’il souhaitait, il prit ensuite ses mains, laissant échapper presque malgré lui une subtile caresse du pouce sur le dessus de l’une d’entre elle, il posa alors ses mains sur le bas du ventre de son modèle, enfin il « régla » en quelques sorte, l’ouverture de sa veste, sa poitrine était caché, mais la peau qui traversait celle-ci entre ses deux collines était visible jusqu’à son nombril. Stephen dut alors lutter contre une violente envie de laisser sa main se perdre sur la peau de la jeune femme qui semblait pourtant appeler ses caresses tel des sirènes…
Stephen se leva alors d’un geste presque soudain en disant aussitôt

-ne bouge pas… c’est parfait comme ça…

Le regard de l’étudiant avait changé… il la contemplait comme si l’œuvre d’art c’était elle, bien plus que le tableau qu’il s’apprêtait à faire…

-ne t’inquiète pas, je peint vite…

Dit il en tournant les talons pour retourner à son « poste », il se mit ensuite devant sa toile, il trempa son pinceau dans l’un des mélange et il commença son œuvre, levant régulièrement les yeux vers la jeune femme, même si sa mémoire visuelle lui avait déjà permit de retenir bon nombres de détails…

Invité

A quoi bon tenir tête et freiner la scène ou je faisais office de modèle, un modèle spéciale, d’une personne vivante mais portant en elle la mort. Cela pouvait en choquer plus d’un dit comme cela mais c’est ce que j’étais à demi-vivante, à demi éteinte. Je me laissais vivre ou mourir depuis l’annonce de cette chose en moi, que je ne pouvais combattre, ne sachant si elle faisait finalement partie de moi ou si ce n’était qu’une chose étrangère à mon organisme. Au fond cela avait-il une importance ? Seul le résultat de mes prochains examens m’en diraient plus dans l’étendu de ce cancer ou alors dans la rémission. Je me contentais simplement de poursuivre une existence qui avait des hauts et des bas en bien des choses…

Une fois dévêtue presque nue et regardant Stephen je pus voir ses yeux se poser sur moi quelques instants, que je déglutissais intérieurement, je ne savais comment il me voyait, telle une pauvre fille malade sans âme, sans vie ou alors comme un semblant de femme ? Je n’osais lui poser la question qui aurait été mal venue surtout qu’il venait de poursuivre dans son mélange des couleurs.

Les autres nous perçoivent différemment de notre propre vision. On se sent quelques peu grossi et vos proches vous trouvent bien, ayant meilleure mine au final, ayant une sale tête avec une coiffe affreuse qu’on voit dit que cela nous fait bonne mine. On ne peut être objectif face à sa propre personne alors je devais probablement convenir à Stephen au point de vue artistique…Car il ne s’agissait là que de cela, non ?

L’ambiance, le lieu, la calme, les lueurs a compagnie tout cela relevait d’une scène plutôt érotique en soit, c’est vrai il fallait voir les choses sous tous ses angles et je le sentais ainsi surtout lorsqu’il vint vers moi après en avoir terminé avec son geste sur sa palette et ayant lancé un « presque ».

Ses mains de libres il s’approcha vers moi, s’agenouilla et me fixa du regard, c’était étrange et enivrant à la fois. L’un de ses doigts vint se poser sur ma joue pour me signifier la direction à regarder, puis prenant mes mains dans les siennes, dans de frissons et de pensées embuées que je ne pouvais plus réfléchir me laissant guider avec une totale confiance, avalant quelque peu ma salive ne bougeant pas le regard sur l’instant me référant qu’au contact de nos peaux de cette douceur que je ressentis sur l’une de mes mains, avant de me fermer les yeux sentant de nouveaux ses mains sur mon ventre que j’en eus le souffle coupé. Puis le fait qu’il positionne ma veste de telle manière que ce fut plus fort que moi, je le regardais sentant mon cœur s’affoler.

Je perdais mes moyens, *Merde, Emy reprends toi ! * et heureusement qu’il se leva.je sus que le frémissement dont j’avais été sujet quelques instants plus tôt n’était pas à cause de la brise mais …de sa présence !

Je repris cette fameuse pose, regardant de nouveau vers la direction qu’il souhaitait
« -ne bouge pas… c’est parfait comme ça… »

S’il savait que j’étais comme pétrifiée à notre soudain rapprochement corporel …Je n’ajoutais rien tentant de rester le plus immobile possible tentant de régulariser mon pouls et ce souffle qui se faisait plus intense, ses yeux étaient portés sur moi, plutôt ses mains étaient sur mon corps…

« -ne t’inquiète pas, je peins vite… »

Ne t’en fais pas prends ton temps, avais-je lancé sans la moindre réflexion, quelle idiote, pourquoi avais-je dit une telle chose ?

Au fond c’était presque exaltant de me trouver ici, entourée de tout ce feu, me faisant peindre à la luminosité de la nuit par un homme doué en peinture et sachant retirer la moindre émotion, le moindre trait d’une œuvre, car après avoir jeté un œil sur ses esquisse je pouvais affirmer qu’il avait un véritable don.

Cette femme que tu as peinte, elle était importante pour toi ? Dis-je avec un léger tremblement ne sachant pas si je pouvais prendre la parole ou non afin de ne pas le déconcentrer.

Puis ayant été plutôt franche et directe avec cette question je décidais d’enchainer avec une autre tant tout se bousculait dans ma tête.

Tu ne m’as pas dit de ce que tu ferais de ce tableau ensuite ? Mais je suis prête à t’en donner un bon prix, tu es doué et tout travail mérite salaire. Ton prix sera le mien quel qu’il soit.

Je n’allais pas laisser ce dessin tomber entre les mains de n’importe qui et je ferais tout pour le récupérer, c’était certain. Je ne le regardais toujours pas et tant mieux d’ailleurs il avait le don de me déstabiliser, de m’attirer tel un aimant, ce côté brute et tendre qu’on ne pouvait que fondre face à lui. Il était beau garçon et notre rencontre quelque peu inopinée aussi que j’en souriais légèrement ne pouvant m’empêcher de lui jeter un regard comme bloquant sur sa personne ou nos yeux se croisèrent …

Sans m’en rendre vraiment compte j’avais quelque peu bougé alors je me remettais en condition sentant la brise malgré tout se poser sur mon corps dénudé, toujours son regard sur moi telle une caresse dévorante que j’en frissonnais. Je pouvais encore sentir son touché sur ma peau c’est étrange que j’en étais chamboulée de toute part…je ne devais plus croiser la prunelle de ses yeux et me concentrer à prendre la pose…je me sentais vivante plus que jamais à cet instant…alors que lui ne voyait en ces œuvres que la mort, œuvre dont à ce moment précis j’étais sa muse…

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Stephen se concentrait maintenant sur sa peinture et il commençait à faire glisser le bout de son pinceau sur la toile, Emy conservait sa pose, bien que son regard bougeait parfois, croisant celui de Stephen sans qu’aucun mot supplémentaire ne soit prononcé, il régnait une atmosphère particulière depuis quelques minutes, presqu’apaisante, comme suspendu dans le temps, seul les craquements du vieux bois en train de brûler se faisait entendre.
Son modèle lui dit de prendre son temps, Stephen ferait en effet bien durer le plaisir de pouvoir la regarder ainsi, à moitié dévêtue éclairé par la lueur des flammes, elle lui offrait son profil et quel profil… De plus, en baissant son regard, il constatait qu’il ne s’était vraiment pas trompé sur ses jambes, oui, il prendrait bien son temps, mais elle était malade, donc un peu plus fragile, et à moitié nue, dehors, par une heure tardive, ce n’était pas des plus raisonnable, en même temps, ils avaient déjà dépassé la limite du raisonnable… Le jeune peintre, aurait même pu aller bien au delà de cette limite si il était resté assit à coté de la belle et si il avait continué de la toucher, mais… bref, ce n’était pas le moment.
Il peignait et profitait de cet instant, des regards qu’il échangeait avec elle, il se sentait tellement… envoûté par cette atmosphère… et par elle surtout, qu’il en avait oublié le marché de départ, un tableau contre des réponses, Emy le ramena vite à la réalité, en posant cette question, très personnelle, mais cela aurait pu être pire, elle aurait pu demander « qui était cette femme », au lieu de cela, elle avait juste demandé si elle était importante pour lui, le jeune homme réfléchissait à la réponse qu’il allait donner, étant donné cette alchimie qui était en train de naître entre eux, était ce bienvenue de rester « radin » sur ses réponses. Aux bouts de quelques longues secondes, pendant lesquels le mouvement de son pinceau s’était ralenti, il répondit enfin

-oui elle l’était… Même si en fait, je n’en ai que peu de souvenir d’elle, j’étais trop petit à l’époque… je me souviens surtout de ces quelques minutes…

Ces quelques minutes d’horreur absolu qui ont changé à jamais le destin de Nolan… oui j’ai bien dit Nolan, c’était comme cela qu’il s’appelait à l’époque, il s’était alors arrêté dans son mouvement, son regard s’était perdu dans le vide, alors que certaines images lui revinrent en tête, ces soldas sortant ces trois personnes du de cet entrepôt, dont deux étaient importante pour lui, en fait les trois l’était, mais il ne savait plus qui était le troisième, il y avait ensuite les mitraillette la petite rivière de sang, et cette main venu de derrière lui l’empêchant de crier et l’entrainant vers une autre vie…
Heureusement, la douce voie d’Emy le sorti de ses pensées, lui permettant de revenir à quelque chose de plus terre à terre, ce qu’il ferait de ce tableau, Stephen leva alors à nouveau les yeux vers elle, cette vision était bien plus agréable et plus apaisante que celles qu’il avait en tête quelques secondes plus tôt

-je ne sais pas ce que je vais en faire, en général dans un premier temps, je pense surtout au tableau que je veux faire, pour le reste j’en décide en général après…

Tout en terminant sa réponse, une idée était néanmoins en train de naitre dans la tête de Stephen, ce tableau, il n’avait aucune envie de le vendre ou de l’exposer, pour lui aussi, il devait rester entre de bonnes mains, celle d’Emy par exemple… elle était prête à payer, peut être, lui, était il prêt à lui offrir…
Il mit ensuite son pinceau entre les dents, il venait .de s’apercevoir qu’il avait oublié quelque chose, il sorti alors un gobelet et une bouteille d’eau de son sac, puis il rempli ce gobelet, il trempa ensuite son pinceau dedans afin de le nettoyer, puis il prit une autre couleur avant de poursuivre son œuvre, le visage de la jeune femme prenait forme, sa belle chevelure ondulée était déjà représenté, elle avait eut la bonne idée de ne pas s’attacher les cheveux depuis leur départ du campus. Sa veste était faite également, Stephen travaillait maintenant sur sa peau, l’un des passages les plus techniques, car il devait aussi représenter le reflet des flammes, il ne pouvait s’empêcher de poser son regard de temps à autre sur Emy, laissant parfois ses yeux se perdre sur ce qu’il voyait de son corps qu’il trouvait sublime, puis il échangeait quelques regard avec elle ainsi que quelques légers sourires…

Invité

Je tentais de ne pas trop bouger même si rester dans cette position pouvait être dérangeante pour moi, ne sachant rester en place très longtemps. Mais je faisais un effort pensant au résultat final de ce tableau. Je voulais vraiment savoir ce qu’il en ressortirait que mon impatience grandissait de plus en plus au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Bien sûr je n’étais pas de marbre, mon regard virevoltait parfois croisant les yeux de Stephen. L’atmosphère était sécurisante malgré le fait que nous étions au milieu de nulle part en pleine nuit, avec ces feux crépitants autour de nous donnant une certaine chaleur à la fraicheur à ce rideau étoilé qu’en plus d’être érotique, cela pouvait tout autant paraitre romantique…Ce côté cocoon, ce calme, la scène elle –même…

Ayant parlé sans vraiment réfléchir je lui avais dit qu’il avait le temps que rien ne servait de se précipiter pour ce tableau, ce qui semblait le ravir quelque part, ne me demandez pas pourquoi, juste une impression. La tension, la gêne, l’émoi de tout à l’heure disparaissait de plus en plus, cette sensation du touché s’évaporait à chaque fois que Stephen passait l’un de ses pinceaux sur sa toile.

Des regards échangés, un apaisement total pour ma part, peut-être parce que Stephen me mettait face à une certaine réalité que je me forçais de cacher à moi-même ?! C’était certain, car pour moi je me voyais vide ayant simplement une enveloppe charnelle avec une chose « noire » en moi qui me rongeait, qui essayait de prendre possession de mon être tout entier bien que je luttais par mon mental, les médicaments et tout ce qui pouvait m’apporter du réconfort mais comment combattre une chose qui au final nous semble invisible mais tellement présente. Je n’en avais même pas parlé à mon père, qui aussitôt aurait rappliqué bien entendu, et puis il venait de se construire une nouvelle vie depuis près d’un an avec cette « femme » que je ne connaissais pas, ce qui avait creusé un fossé entre lui et moi. A quoi bon aller mettre son bonheur en péril pour cette petite chose en moi, « cette leucémie ». J’avais toujours pensé aux autres avant de penser à moi et je poursuivais ainsi. Chacun avait bien à faire avec ses soucis pour ne pas venir interférer dans celle des autres avec nos propres problèmes. Bref, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas senti sur le moment aussi apaisée.

C’est à ce moment que je lui avais posé la question sur cette fameuse femme, ou je pense avoir manqué de tact. Il n’ouvrit pas la bouche aussitôt tandis que je le regardais du coin de l’œil.
« -oui elle l’était… Même si en fait, je n’en ai que peu de souvenir d’elle, j’étais trop petit à l’époque… je me souviens surtout de ces quelques minutes… »

Il disait avoir eu trois ans à l’époque, qu’elle avait été importante pour lui et je pus en déduire que c’était sa « mère » ! Quelle idiote étais-je ! Surtout quand je vis son regarde vide, comme projeté dans ses souvenirs avant qu’il ne revienne au présent après avoir déviée la conversation sur autre chose, qui n’était que ce tableau. Il me regardait de nouveau ou je lui lançais un timide sourire comme pour me faire pardonner de mon manque de tact en tous sens.
« -je ne sais pas ce que je vais en faire, en général dans un premier temps, je pense surtout au tableau que je veux faire, pour le reste j’en décide en général après… »

Très bien, mais n’oublies pas ma proposition, s’il me plait alors je te le prends et je ne lâcherais pas l’affaire, ce sera en même temps une sorte de récompense d’avoir été en pleine nuit dans une clairière sans…presque rien sur moi. Tu sais ce qui m’en couterait d’attraper froid, une bonne bronchite qui pourrait se transformer en pneumonie, merci les dégâts, ce serait ma Leucémie qui serait contente pour se proliférer davantage. dis-je avec une décontraction même.

Un humour noir, peut-être, mais à quoi bon se voiler la face, j’étais malade je devais faire avec alors autant ne pas se morfondre. Mais ce que je venais de dire était que la vérité concernant mon état de santé bien que je n’avais pas froid avec les feux qui m’entouraient…

Il me répondit pas sur le fait que je voulais acquérir cette œuvre en construction que cela me laissait perplexe…On aviserait plus tard, le temps qu’il finisse au moins son tableau. Le voyant comme réagir à quelque chose face à son chevalet, je repris correctement ma pose, regardant dans la bonne direction sans toutefois jeter quelques regards sur lui. C’était fou de voir qu’une personne, passionnée et concentrée sur une chose qu’il aime pouvait le faire se percevoir autrement.
A première vue, Stephen me semblait quelqu’un de « supérieur », ou peut-être d’anarchique. Etait-ce le fait qu’il avait pris cette photo sans mon approbation, n’en faisait qu’à sa tête ? Et puis ses tatouages de Bad boy ? Ma première impression avait été faussé, car en creusent un peu la surface on pouvait y apercevoir une personne sensible, déterminée, passionnée et attachante…

Un lien invisible semblait se former entre nous, comme une araignée tissant une toile de part et d’autres, voilà ce qui se passait entre lui et moi. L’art, la mort, ce côté anarchique, cette impulsivité parfois refoulée, cette douceur intérieure…toutes les mailles nous rapprochaient.

Alors dis-moi que penses-tu de cette œuvre que tu es en train de peindre ? J’espère au moins que tu en seras pleinement satisfait ? Il me tarde de voir ce que ça donnera, même si j’en ai une banale idée. Je peux t’assurer que ce ne sera pas ta meilleure peinture c’est certain ! Lançais-je sur un ton bon enfant bien que réaliste.

Pourquoi serais-je l’exception ? Qu’est ce qui ferait que ma représentation toucherait une personne ? A part peut-être une lueur de mort dans mon regard ? à cette pensée, j’eus un léger coup de cafard…un sentiment de vague à l’âme, de tristesse…Au fond j’étais seule, je me sentais seule personne ne pouvant quoi que ce soit pour moi…que je sentis les larmes monter alors dans un geste vif j’essuyais le bord de mes yeux avant d’inspirer profondément et presque discrètement pour ne pas perturber la scène…résidant dans un silence…

Invité

Stephen était concentré sur son œuvre, même la question de son modèle sur la « femme de la peinture » ne l’avait pas empêché de se re-concentrer même si elle l’avait déstabilisé sur le moment, le jeune peintre ne s’était, en tout cas, pas un seul instant dit qu’Emy avait manqué de tact sur ce coup, d’une part c’était dans leur « arrangement » et puis, certes il ne parlait jamais de cet épisode de sa vie et il feignait même parfois de ne plus s’en souvenir, ce qui était tout à fait crédible d’ailleurs, mais il se rendait compte qu’en parler ou ne serait ce que l’évoquer pouvait être libérateur parfois… Encore fallait-il en parler aux bonnes personnes, et au bon moment.
Le jeune étudiant commençait à avoir véritablement son idée sur l’avenir de ce tableau, il comprenait tout à fait qu’Emy ne veuille pas qu’il soit entre les mains de n’importe qui, d’ailleurs cette fameuse peinture avec cette « femme »… qui était bel et bien sa propre mère, était resté dans sa chambre et elle n’en sortirait jamais, Stephen pourrait tuer, au sens propre du terme, pour la conserver…
Emy reprit la parole, insistant sur la proposition qu’elle avait faite un peu plus tôt, mais ce n’était pas ceci qui interpella Stephen, non, ce fut la suite de ses propos, son humour « noire », d’habitude il n’était pas réfractaire à ce genre d’humour, mais ce qu’il venait d’entendre lui fit lever les yeux subitement, elle venait de parler des dégâts que pourraient provoquer un coup de froid sur sa santé, Stephen avait un peu de mal à véritablement apprécier la plaisanterie et il se remit alors à s’activer, son pinceau en main avec une idée assez précise en tête, il entendit la suite des propos de la jeune femme, ou plutôt sa question

-je ne sais pas, il est vrai qu’il y a assez peu de lumière alors ça me rend la tâche plus difficile…

Voilà ce qui pouvait nuire à la qualité de son œuvre, le modèle, lui, était parfait… Elle ne se rendait peut être pas compte du coup de cœur artistique (seulement ?) qu’il venait d’avoir pour elle, ce n’était pas que sa proximité avec la mort, à limite, ça ne devenait même qu’un détail, c’était un tout, l’ensemble…
Stephen avançait, concentré, il était resté un moment les yeux rivés sur la toile, ayant retenu presque par cœur la scène, mais en relevant les yeux, il vit la jeune femme essuyer ses yeux et prendre une inspiration dont il connaissait la signification, elle pleurait ou elle était proche de le faire.

-putain…

Lâcha t’il dans un murmure alors qu’il terminait le contour des magnifiques jambes d’Emy, il les avait maintenant totalement peinte en respectant les nuances de couleur qu’il souhaitait y mettre. Il posa alors, d’un geste vif son pinceau dans le gobelet d’eau, puis il enleva sa veste presqu’à la hâte, il revint ensuite vers la jeune femme qui conservait sa pause, il se mit à genoux à coté d’elle et il couvrit ses jambes de sa propre veste, il posa ensuite ses mains sur les boutons de sa veste en commençant par celui du haut, il les ferma un à un, jusqu’à celui du bas, pour lequel, il dut lui prendre doucement les mains pour lui laisser la place de le fermer

-attrape pas froid…

Lui chuchota t’il, lui donnant presqu’un ordre… non, c’était un ordre ! Il leva ensuite les yeux vers elle, il vit alors ses yeux humides comme recouverts de larmes, il posa ensuite sa main sur sa joue, elle commençait à être un peu plus froide, nous étions au début de l’automne et même si nous étions en Californie, le temps s’était un peu rafraichit depuis quelques jours

-on aurait du faire ça à l’intérieur…

Murmura t’il avant de sortir un mouchoir en papier de sa poche et de le lui tendre…

» Sail with me into the dark
» the days just seem so dark (joe)
» Let's be dark and twisted. | PV Stephen.
» Not even afraid of the dark ll Dav'
» The night is Dark [ Joan ]

Emy alone in the dark [pv Emy][hot]

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