the great escape
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the days just seem so dark (joe)

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MessageSujet: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyDim 8 Juin - 15:43


You told me not to cry when you were gone..
But the feelings overwhelming, they're much too strong.
A nouveau, elle se réveillait en sueur. Maisy n'arrivait plus à dormir normalement. Elle n'arrivait plus à s'endormir paisiblement. Pourtant, ça ne semblait pas si difficile. Il suffisait de fermer les paupières et d'arrêter ses pensées. Jusqu'ici, elle n'avait jamais connu ce problème. Ces insomnies. Les tourments qui la réveillaient au beau milieu de la nuit.. Toujours le même cauchemar, toujours le même visage. En effet, la jeune femme voyait toujours l'homme qu'elle avait abattu sans réellement en prendre conscience, sans peser le pour et le contre. Elle revoyait les coups qu'ils s’échangeaient avec Joe. Elle revoit ce sang coulé le long de son visage. Et la peur, toujours au ventre, elle levait l'arme.. Puis, se réveillait. C'était comme ça, presque tous les soirs. Les yeux humides et le cœur lourd, elle revenait à elle. Réalisant que tout ceci ne s'était pas reproduit. Ce n'était arrivé qu'une seule fois et elle devait en prendre conscience. Elle devait tourner cette page. Elle devait passer au-dessus. Seulement, elle ne savait pas de quelle manière y parvenir. Elle se levait donc et commençait à tourner en rond. Harper n'était pas là. Heureusement, parce qu'elle serait en train de la regarder, avec cet air tracassé et inquiet. Maisy avait voulu lui en parler, à plusieurs reprises. Elle avait voulu franchir cette limite. Sauf qu'elle en avait fait la promesse. Elle avait promis à Joe de garder secret, ceci et elle y arrivait tant bien que mal. Même si elle s'était retrouvée un soir, sur le bord d'un pont, près du précipice. Elle n'avait rien dit. A personne. Elle n'avait fait aucun sous entendu sur la portée de son acte. Elle ne voulait pas en discuter et surtout, elle ne voulait pas être dévisagée. D'ailleurs, que faisait une criminelle à l'université ? Comment gérait-elle ? Maisy ne voulait pas y songer. Elle avait surtout peur qu'on vienne la chercher pour lui faire porter une jolie paire de menotte. Mon dieu. Dur réalité. Elle secouait donc la tête, avant de revenir à elle et de réaliser qui était la seule personne vers qui elle pouvait se retourner. Joe Shark. En larme, à nouveau, elle fermait la porte derrière elle. Un silence se tenait entre les quatre murs de la confrérie. Pas un éclat rire se faisait entendre. Pas d'ébats intimes. C'était le calme plat. Sur la pointe des pieds, elle s'en allait. En direction de cette maison, dans laquelle, elle n'avait jamais mis les pieds. Elle ne réfléchissait pas à ce qu'il pouvait bien faire, en ce moment. Est-ce que le professeur était bien chez lui ? Est-ce qu'il était tout seul ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais, après un quart d'heure de route, elle s'arrêtait devant la demeure. Maisy réglait la course au taxi-man qui la regardait étrangement. A croire qu'on ne pouvait voir que des alcooliques ou des paumés, à cette heure très tardive de la nuit. Enfin bon, elle était arrivé à bon port. Elle n'allait pas se poser davantage de question. Il y en avait eu assez. Assez de ses tortures, de ses peurs, de ses insomnies.. Et avant d'essayer d'autre possibilité, elle avait écouté celle de la raison. Celle qui l'avait menée jusqu'à lui. Car, Maisy ne voulait pas dériver dans des profondeurs dangereuses. Elle ne voulait pas commencer à boire pour oublier, toucher à quelques drogues pour planer. Non, la jeune femme ne voulait pas terminer comme ça. Même si elle n'avait aucune idée de la façon dont elle pourrait sortir la tête hors de l'eau. Respirant ainsi une bonne fois, elle se lançait et toquait contre la porte. A cet instant, la jeune femme pensait à ses enfants. Si ça se trouve, ils étaient présents et ils dormaient. Est-ce qu'elle faisait bien d'être là ? Une fraction seconde, de plus, de réflexion. Une fraction qui lui paraissait être une éternité. Prise par l'hésitation, Maisy repensait à tout ce qu'ils avaient vécus. Leurs débuts, la magie de leur rapprochement et surtout le mystère sur leur relation. Quand personne n'en savait rien. Quand personne ne pouvait la juger ou les mettre en danger. C'était tellement bien, tellement bon. Les voyages. Les frissons qui lui procuraient. Joe avait été plus qu'une opportunité. Au de-là de leur différence d'âge, il avait marqué beaucoup de points. Assez pour la faire craquer et la rendre vulnérable. Puis, au moment où elle s'y attendait le moins, il y avait également renoncé. Joe ne voulait plus de leur romance. Il voulait arrêter les choses avant que ça deviennent trop compliqué à gérer. Il n'avait pas besoin d'une enfant de substitution. Il n'avait pas été tendre avec elle. Il ne l'avait pas ménagé. Cependant, aux olympiades, elle l'avait mis au défi. Elle s'était mise en danger, juste pour savoir si ça le tracasserait. Elle avait joué avec le feu et ça avait plutôt bien payé. Néanmoins, elle n'arrivait pas à s'en détacher. Il lui arrivait de le suivre pour obtenir les réponses à ses questions. Parfois, ça ne l'avait mené nul part. Parfois, elle réalisait qu'il avait d'autres compagnies. Et une fois, ça avait été risqué. Elle avait tiré sur cet homme qui la tenait toujours éveillée. Celui qui la poussait à être là et à appeler à l'aide. Il ne lui restait plus qu'à attendre. A voir s'il était présent et s'il viendrait lui ouvrir. Seulement, elle savait que ça ne voudrait rien dire. Joe pourrait venir l'accueillir pour mieux la remballer et rien que cette réalité faisait, à nouveau, ressortir de ses douces prunelles, ses larmes lourdes de désespoir. C'était vraiment plus complexe. Aujourd'hui, tout le monde était au courant de leur proximité. Heureusement pour Maisy, ça n'avait rien changé entre elle et Wren. Harper avait fini par s'y résoudre après quelques confidences. Nick l'avait prévenu de ses réticences. Il lui avait même fait part des conséquences qui arriveraient si à nouveau, elle en souffrait. Elle savait qu'il ne rigolait pas. Les proches de la jeune femme ne pouvait pas la supporter comme ça, plus longtemps et si à nouveau ça se représentait. Maisy, elle-même, savait que c'était loin de lui qu'elle pourrait se protéger. Il fallait encore y arriver.. A prendre la distance. A y renoncer. Elle ne semblait pas prête. Elle était hésitante. Elle ne savait plus. Mais, ce n'était pas son coeur qui l'avait conduit jusqu'à lui, ce soir. C'était sa raison. Celle qui raisonnait et lui rappelait qu'il avait également fait une promesse après l'incident. Si elle en ressentait le besoin, si elle n'arrivait plus à gérer.. Il était là.  Tremblant légèrement et les yeux encore humides.. Elle allait donc rapidement savoir si ses paroles tenaient la route, s'il les pensait vraiment. Sans rien attendre en plus, parce qu'elle ne voulait pas se torturer davantage. L'amour était un sentiment assez dangereux, pour avoir tout ravagé sur son passage.. Elle ne comptait pas le laisser revenir aussi facilement dans sa vie. Elle ne comptait pas fermer les yeux sur les douleurs qui lui avait été infligées de supporter. Tout ça pour sentir les battements de son coeur s’accélérer. Sentir les papillons dans le bas de son ventre et ce noeud qui se nouait à chaque qu'il prenait de la distance.
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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyJeu 12 Juin - 21:50


"Connor, si tu ne poses pas immédiatement cette fourchette pleine de spaghettis, je te l'enfonce dans l'œil jusqu'à ce qu'elle ressorte à l'arrière de ton crâne..." soupirai-je sur un ton à la fois désabusé et on ne peut plus sérieux. Les yeux écarquillés, le jeune garçon obtempéra, de peur que je ne mette la menace à exécution. Pas un sourire en retour, je continue à faire manger Camille qui trône fièrement dans son petit siège fixé à la table du salon. Son grand frère ayant fini de faire le pitre juste pour la voir rire aux éclats, elle daigne enfin m'accorder un soupçon d'attention ainsi qu'à la cuillère de purée que je tiens dans la main. Doit-on parler de ma chemise en soie Hugo Boss qu'elle a copieusement tâché de sauce tomate et de résidus de pomme de terre ? Non, je suis d'une humeur déjà bien assez mauvaise. Dire que Noah a le chic de me répéter d'en profiter car ça grandit si vite... Pas assez vite, selon moi. Loin d'être un papa gâteau, je m'exaspère des marques d'affection et des besoins incessants de ces monstres d'égocentrisme. Et n'allez pas dire qu'ils tiennent de leur père pour ça, c'est prendre le risque de s'exposer à une mort immédiate et douloureuse. Au terme d'une demi-heure d'efforts acharnés et d'une patience bien entamée, je viens à bout de son assiette au moment où Connor finit la sienne. Une fois tout le monde passé par la case salle de bains, je couche Camille dans son berceau au cœur de sa chambre fraîchement aménagée. Quand je reviens dans la chambre de Connor, le petit blond s'est déjà écroulé de sommeil. J'affiche un sourire discret et je ramène les draps sur son corps et veille à le couvrir. Avec la précaution qui s'impose, je l'embrasse brièvement sur le front, seule marque d'humanité de la journée. "Moi aussi, j't'aime, P'pa." Je me redresse brusquement tandis que Connor se cache en riant sous la couette. Petit monstre. Je secoue la tête en grommelant. "Alors ne t'avise pas de le répéter si tu veux voir le soleil se lever demain." Sur ce, je ferme la porte en l'entendant rire de plus belle. En descendant les escaliers, je me surprends à sourire légèrement. J'ai beau afficher un dehors froid et démoniaque, il n'en reste pas moins que la pierre que j'ai à la place du cœur peut pomper un peu de sang de temps à autres. Oui, d'accord, il lui arrive de battre, malgré les légendes urbaines qui affirment ma filiation à Satan. Je prends deux abricots en guise de dîner et je monte dans ma chambre pour finir de travailler sur quelques dossiers. Avant de m'endormir, je tourne la tête vers une commode. Parmi les quelques photographies qui s'y trouvent, de mon aîné Benedikt à Camille en passant par Connor, Noah ou même Logan avec sa petite famille, mes yeux azur s'arrêtent sur deux portraits. L'un représente Sophie, tout sourire, la bouche tachée de chocolat. L'autre représente Maisy. Une robe à fleurs, un verre de thé glacé à la main sur une terrasse à Vérone où nous étions allés quelques mois plus tôt. Elle tire la langue avec cet air espiègle qui n'appartient qu'à elle. Je fronce les sourcils puis retire mon t-shirt avant de m'allonger sur le lit. Chaque soir, j'ai une pensée pour elle, une pensée inquiète qui rend mon sommeil plus trouble que je ne veux bien l'admettre. Au milieu de la nuit, j'entends d'ailleurs toquer à la porte d'entrée. Une chance que Connor n'ait plus son chien, sinon il aurait réveillé tout le quartier. Qui peut bien venir importuner la maison Shark à une heure pareille ? Je me lève, vêtu d'un simple pantalon de pyjama, et descend les escaliers pour aller ouvrir en prenant l'air le moins commode que j'ai en stock. Toutefois, celui-ci se trouve remplacé rapidement par une attitude estomaquée. "Maisy ? Qu'est-ce que tu viens faire ici au milieu de la nuit ?" Les yeux ronds, je retrouve néanmoins mon habituel flegme britannique en détaillant son attitude. Cheveux ébouriffés, yeux rougis avec des cernes marquées, et ses tremblements. Elle est paniquée. Je m'écarte du passage et pose ma main sur son épaule avec une douceur que rares ont eu la chance de pouvoir expérimenter. "Rentre, tu vas prendre froid. Allez, viens." Je l'invite à entrer sans même me poser la moindre question sur ce que diront les commères du voisinage sur le fait qu'une nouvelle "inconnue" a franchi le seuil de la maison Shark au milieu de la nuit. Maisy n'est pas une inconnue, et j'ai donné ma parole de lui ouvrir la porte de mon domicile au moindre besoin. Qu'il s'agisse d'une urgence ou d'une simple envie de venir. Je referme la porte et la verrouille puis j'allume la lumière du rez-de-chaussée. "On va juste devoir parler à voix basse pour éviter de réveiller les enfants, si ça ne te dérange pas." Car je compte bien discuter avec elle de ce qui la tourmente, même si j'ai déjà une petite idée sur la question. Sans la moindre arrière-pensée, je m'inquiète à son sujet, j'ai toujours eu horreur de la voir ainsi, même lorsque j'ai réduit son cœur en miettes afin de la "protéger". Nous nous rendons au salon où je la fait s'asseoir sur le divan avant de m'éclipser pour la cuisine. Une poignée de minutes plus tard, je reviens avec un thé bien chaud aux vertus apaisantes. Quand on rentre dans la maison d'un Anglais pure souche, mieux vaut s'attendre à ce genre de remontant. Je lui mets la tasse dans les mains et les presse autour pour la réchauffer, tandis que les effluves de verveine et de lavande viennent caresser son odorat délicat. Assis juste à côté d'elle, je conserve un air attentif et ouvert. Hors de question que je m'endorme, maintenant. "Des cauchemars ?" demandai-je sur un ton à la fois conciliant et précautionneux.
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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptySam 14 Juin - 20:24


Tu n'es plus rien. C'est terminé. Tu attends juste que
ton corps en soit au même point que ton moral.
Maux au coeur. Tremblements incessants. Elle n'avait pas eu d'autre choix. Maisy n'avait personne d'autre, lorsqu'il s'agissait de ce souvenir. Il était le seul à pouvoir la comprendre. Il était la seul à savoir ce qu'elle ressentait, sans qu'elle ait le besoin de l'avouer, de le confier. C'était presque instantané et pourtant, elle aurait tout donner pour ne jamais l'avoir partagé, l'avoir vécu. En effet, même si cela pouvait les avoir rapproché. Elle n'était plus certaine d'en connaitre la valeur. Est-ce que ça méritait de la transformer en insomniaque, en paranoïaque ? Est-ce qu'elle méritait de vivre avec ce poids ? Juste par amour. Car, c'était de ce sentiment que venait tout le problème. Maisy ne l'avait jamais dit à Joe. Cependant, elle le ressentait. Elle était tourmentée par cette réalité. Elle en était amoureuse. La jeune femme avait craqué pour un homme avec plus de maturité mais, également avec quelques squelettes dans le placard. Lui, il avait sa vie. Il avait déjà vécu énormément de choses. Il avait sa famille. Il était un repère. A côté.. La demoiselle en était loin. Elle était loin de représenter quelque chose, pour quelqu'un. Elle n'était personne. A l'université, elle commençait à errer. Elle devenait l'ombre d'elle-même et elle ne savait plus de quelle manière y remédier, de quelle manière se relever. C'était comme si elle avait besoin qu'on lui réapprenne. Comme lorsque l'on vit un accident grave et que l'on est plongé dans un coma. Quand on se réveille, il se peut que l'on oublie quelques détails, des habitudes qui faisaient partie de notre quotidien. Maisy était un peu dans cet état d'esprit. Elle ne savait plus de quelle manière vivre. Est-ce qu'il y avait une solution à son problème ? Elle n'en avait pas la moindre idée et elle voulait simplement arrêter d'y penser. Elle voulait que se soit le vide, à l'intérieur de son être. Pas ce vide qu'on connait lorsqu'on est dans son état. Perdue et égarée sur le chemin de son existence. Non, elle songeait à ce vide qui fait que l'on vole, que l'on croit voler et que rien ne pourra plus jamais nous atteindre ou nous arrêter. Alors, pendant que les étudiants quittaient la ville pour profiter de leur été. Elle, elle se retrouvait devant cette porte. Maisy aurait pu également fuir. Elle aurait pu s'évader et peut-être ne jamais revenir. Mais, même lorsque cette idée lui traversait l'esprit.. Elle n'arrivait pas à y arriver. Où irait-elle ? Pour faire quoi ? Elle n'en savait rien. Plus rien ne tournait normalement chez elle. Comme si des pièces s'étaient cassées. Comme si son âme n'arrivait plus à se réveiller, à l'animer. Devant cette porte et ensuite devant le regard de Joe. Maisy ne bougeait pas, juste qu'à ce qu'il fasse le premier pas, jusqu'à ce qu'elle sente ce toucher couvrir l'une de ses épaules. « Je n'arrive plus à dormir et je suis désolée de te déranger. Mais, tu es le seul.. Tu sais.  » finissait-elle d'exprimer avant d'entrer dans la demeure. Entre ces murs, une chaleur la frappait. Elle était réveillée par toutes les odeurs qui s'y trouvaient. C'était comme si cette maison sentait Joe, qu'il y avait son parfum sur chacun de ses murs. Sans rien dire de plus, elle marchait dans ses pas et le suivait jusqu'au salon. Elle avait très bien compris que les enfants étaient également présents et qu'ils étaient déjà plongés dans les bras de Morphée. Mon dieu, qu'est-ce qu'elle aurait donné pour être à leur place. Pour fermer les yeux et juste se sentir partir. Assise donc dans le divan, elle ne bougeait pas d'un poil. Elle qui d'habitude aurait laissé sa curiosité respirer,  tenait à peine sur ses jambes. Elle était donc assise par sécurité et attendait la seule compagnie qu'elle sollicitait depuis des mois.. Depuis tellement longtemps, qu'elle n'arrivait plus à se souvenir. Elle n'arrivait plus à espérer, à se demander quand tout cela redeviendrait comme avant.. Certainement jamais. Regardant donc Joe s'approcher, elle ne bougeait pas. Elle le laissait faire. Entourant avec son aide, la tasse de thé qu'il venait de lui faire. « Je ne veux pas réveiller les enfants. Si tu veux, je reviendrai à une heure plus appropriée. » murmurait-elle à son oreille. En effet, la jeune femme aurait peut-être dû y réfléchir. Néanmoins, elle fut également prise par l'étonnement quand il résumait son problème à un seul mot. Est-ce qu'ils se connaissaient aussi bien ? Elle n'en avait plus le moindre souvenir. A croire que lorsqu'il l'avait quitté, elle avait abandonné tous leurs souvenirs, tous ces fragments d'eux. « Oui c'est ça. Je fais ce rêve, ce cauchemar en boucle. Toutes les nuits, c'est la même chose. Son visage qui me revient. » finissait-elle d'expliquer avant de monter cette tasse à ses lèvres. Plongeant ses prunelles dans celles du professeurs Shark, elle redevenait à nouveau silencieuse. En réalité, la jeune femme ne voulait plus en parler. Elle ne voulait plus être torturée par ce choix qu'elle avait pris pour lui.. Elle ne voulait pas vivre comme ça. Avec ce poids. Avec ce coeur qui ne retrouvait pas sa cadence. Celle qui le rendait plus léger. Maisy aurait tout donné pour que la vie soit plus facile et elle pensait déjà en avoir fait assez. A croire que ce n'est jamais, assez. Ne quittant pas le regard de Joe, elle restait silencieuse de longues secondes. Puis se détacha de lui pour regarder la pièce dans laquelle, elle se trouvait. Elle tombait donc sur ce cadre, cette photo magnifique de la famille qu'ils avaient formée avec Sophie. Réalisant qu'ils étaient vraiment opposés. Prise à nouveau par l'émotion et cette fragilité qu'elle ne pouvait plus contrôler, Maisy se mit à nouveau à trembler. Les larmes coulaient également.. Elles recouvraient ses joues et certaines restaient logées à l'intérieur de ses cernes. Elle n'aurait jamais droit à ce bonheur. Joe ne serait jamais à elle, comme il l'avait été à cette femme. Elle était bercée depuis toujours par son innocence. Une qualité qui ne l'avait pas menée bien loin.. « Je ne devrais pas être là. Je suis désolée, je ne voulais pas te déranger. » ajoutait-elle toujours silencieusement mais, avec le sentiment d'étouffer. Déposant donc la tasse qu'elle tenait sur la table devant elle, la jeune femme se mit à frotter ses yeux. Elle essayait d'essuyer ses larmes. Qu'elle avait été idiote de venir ici, de croire que ça pourrait changer la donne. Joe n'avait pas besoin d'un autre problème. Il en avait également eu son lot. Se redressant avec le peu d'énergie qui lui restait, Maisy évitait de le regarder. Elle ne voulait pas se blesser davantage. Elle ne voulait pas regarder cette compassion dans son regard, parce qu'il comprenait, parce qu'il était passé par là. Puis, au fond d'elle, elle ne savait pas si quelque chose aurait pu l'aider, s'il pourrait réellement faire quelque chose pour elle. Lui acheter un attrape rêve ? Est-ce que ça serait la solution ? Elle ne le savait pas et ne le saurait peut-être jamais. Effectuant quelques pas vers la sortie, Maisy tombait face à cette glace. Ce miroir dans lequel, elle observait son reflet. Une vision d'horreur pour elle. Cela faisait des semaines qu'elle ne s'était pas regardé, qu'elle ne s'était pas confronté à cette réalité. « Je.. je ne suis .. vraiment plus .. je ne suis plus celle pour qui tu as craqué dans les couloirs .. de l'université. » Étouffant ses sanglots, la jeune femme se laissait flancher devant son image, devant la porte d'entrée. Ses genoux cognaient le sol. Son corps se rapprochait du parquet. Elle n'y arrivait plus. Elle l'aimait tant, mais elle réalisait également qu'elle avait tout perdu. La jeune femme avait perdu le seul homme qu'elle n'avait jamais aimé. Aimer de cette façon si passionnée.
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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyMar 17 Juin - 16:19


"Quand mon fils dort, le monde pourrait s'écrouler que cela ne l'empêcherait pas de ronfler… malheureusement, je ne peux pas en dire autant de la petite dernière. Tu ne me déranges pas tant que tu ne souhaites pas tester tes vocalises pour un radio-crochet." Malgré mon ton sérieux, mon regard s'adoucit et un sourire vient se dessiner sur le coin de mes lèvres afin de dédramatiser une situation que je pressens catastrophique. Si je renvoie l'image d'un homme solide que rien ne peut atteindre, cela ne veut pas dire pour autant que le sort des autres m'indiffère. C'est le cas pour la majeure partie des humains avec lesquels je fraye au cours de la journée, mais pas en ce qui concerne les personnes qui revêtent une importance à mes yeux. Maisy en fait partie, elle en a toujours fait partie. Mes mains autour des siennes et de cette tasse de thé, j'écoute et surtout je la regarde. Elle parle peu et je commence à me demander si ressasser tout cela n'est pas contre-productif. Exorciser le mal par la parole, c'est une chose qui ne fonctionne pas avec tout le monde, et je me demande si le fait de vivre constamment avec ces pensées en tête ne fait pas l'effet inverse. Au lieu de me confondre en conversations qui s'éternisent et qui fatiguent plus qu'elles n'apportent, je me contente de lui renvoyer cette image de roc solide auquel elle peut s'accrocher. Je ne me suis pratiquement jamais senti coupable de quoique ce soit, même des pires coups bas que j'ai pu infliger, mais je ne peux m'empêcher de m'en vouloir de ce qui arrive à une demoiselle que j'estime et qui s'est retrouvée prise au piège d'une situation qu'elle n'a jamais mérité. Néanmoins, quand elle décide de se lever d'une manière qui me fait penser qu'elle ne franchira jamais le seuil de la porte debout, je tourne la tête et aperçoit un portrait de Sophie, Connor et moi, pris par Noah à la fête foraine. Un jour où j'ai ronchonné tout l'après-midi face à ces attractions que je ne considérais que comme des "inepties pour mollusques juvéniles adeptes de piètres sensations fortes". Cela dit, je me suis forcé à sourire pour l'objectif, une chose qu'on apprend très vite avec l'hypocrisie. Je comprends intérieurement qu'il y a ce barrage qu'elle se refuse à franchir. Pas nécessairement celui des années, mais plutôt celui d'une vie installée face à une vie encore balbutiante. Je me lève et la rattrape sans trop de mal pour la prendre dans mes bras et l'amener face à la glace de tout à l'heure. Une fois debout, je pose mes mains de part et d'autres de ses épaules, ma tête doucement collée à la sienne. "Tu crois qu'il n'y a que ton physique qui m'a interpelé la première fois que tu es passée devant moi ?" soufflai-je au creux de son oreille. Tant pis si j'en souffre moi-même, si j'essuie un refus de la part d'une jeune femme qui préfèrerait s'éloigner de moi comme doivent le lui conseiller ses amis. J'avais fait une croix sur l'amour, hormis s'il m'était offert de le vivre avec Maisy. Seul ou avec elle, mais plus jamais aucune femme à part celle-ci ne franchira les remparts que j'ai bâti autour de mon cœur de glace. Je masse délicatement ses épaules, de quoi la décontracter et apaiser ses sanglots. "Ce que j'ai vu, c'est cette ravissante demoiselle à l'air espiègle et altier, au port de tête qui ferait baisser les yeux aux baronnes de la haute société. Un regard vif, perçant, une femme déterminée qui n'autorisera personne à l'atteindre sauf si elle en décide autrement. Le reste allait avec, tout simplement." Je lui renvoie un reflet qui se veut souriant, cherchant à lui rendre à son tour une part de bonne humeur à laquelle elle n'avait pas goûté depuis longtemps. "Maisy, j'ai promis de tailler le diamant qu'il y a en toi, et cette promesse, j'y tiens toujours. Ce qui s'est passé est un accident, tu dois cesser de te faire souffrir, t'autoriser à être heureuse en vivant une vraie vie bien méritée." Je la tourne pour qu'elle soit de nouveau face à moi. Une part de moi s'en veut d'être aussi "humain" envers quelqu'un, là où je ne suis habituellement que froideur, condescendance et diabolisme. Toutefois, avec Maisy, j'ai toujours mis un point d'honneur à être honnête dans ce que je ressentais, hormis ce jour où j'ai frappé là où ça fait mal. Cependant, c'était dans son intérêt, bien qu'elle n'y ait rien vu. Je passe ma main sur sa joue et relève son menton pour soutenir son regard. "Et si tu essayais de faire autre chose ? Reste ici ce soir, prends le petit-déjeuner avec nous demain matin, passons la journée ensemble… Tu sais que je veillerai sur toi, et je t'ai dit pourquoi." Car j'en étais amoureux. J'ai eu du mal à l'admettre, mais je l'ai bel et bien dit dans sa chambre la dernière fois que nous nous sommes vus. "Si ça peut te rassurer, je n'avais pas d'idée tordue derrière la tête, juste t'avoir contre moi pour dormir. Et arrêter d'être toute seule pour affronter ça." Je doute qu'un moment intime soit idéal pour l'instant et, bien qu'elle demeure désirable, je tiens avant tout à la sentir à l'aise, apaisée et sereine avant de passer à autre chose. Cependant, elle seule peut décider, je ne peux pas le faire à sa place. Maisy a bien vu que j'étais prêt à faire le nécessaire pour la sortir de cette spirale… un simple "oui" et un pas vers l'avant suffiront à lui faire passer ce cap, aussi difficile soit-il.
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MessageSujet: #ff3366 the days just seem so dark (joe) EmptyDim 27 Juil - 13:35


Oui je sais ce que c’est d’avoir la sensation de ne pas exister
jusqu’à ce qu’il te regarde, qu’il te touche la main
Dans cette maison, Maisy se sentait en sécurité. C'était la première fois, qu'elle y mettait les pieds. Cependant, ça ne l'avait pas empêché d'y rêver, de l'imaginer. Une demeure qui pouvait être celle du professeur Shark, de cet homme qui l'avait fait chavirer - dans tous les sens du termes -.  Elle venait d'y entrer. La jeune femme venait de franchir une limite supplémentaire dans leur relation. Enfin, si on pouvait encore qualifier leurs échanges de cette manière. Car, depuis de nombreux mois, ils s'étaient évités et parfois, trouvés. Ils s'étaient avoués certaines vérités, puis ils décidaient de les ignorer. En effet, leur relation était très compliqué et lorsque Joe l'avait quitté, la jeune femme n'avait jamais imaginé que les choses se dégraderaient encore entre eux. Elle pensait avoir touché le fond mais, il fallait croire que ce n'était qu'une illusion. Alors, ce soir, elle décidait de se livrer et de craquer. Surtout quand son regard se posait sur ce cadre. Une photo magnifique. Une famille qu'elle enviait, d'un seul coup. C'était très compliqué pour elle, de tout gérer en ce moment. Elle ne savait plus où y donner de la tête et pourtant, elle n'attendait qu'une action. Une véritable révélation qui pouvait tout remettre en cause et la relever. Elle avait essayé de son côté. Maisy s'était retrouvée debout sur le bord d'un pont. Prête à sauter. Prête à tout laisser tomber. Puis, elle ne l'avait pas fait. Un inconnu avait croisé sa route et avait réussi à la stopper. Sans réellement y songer, à nouveau, elle se levait donc. Frêle et manquant de conviction, elle rejoignait le hall d'entrée. Peut-être qu'il était préférable de partir avant qu'il soit trop tard, avant qu'elle réalise à nouveau que c'était impossible. Impossible pour eux de former un, tout en restant deux. Impossible d'affronter le monde entier, parce que Maisy était persuadé que Joe ne voudrait pas s'engager. Il avait essayé tout au long de sa vie. Il avait dit oui, à Sophie. Il lui avait de très beaux enfants. Il avait été là lorsqu'elle s'était éteinte. Maisy ne souhaitait pas le forcer. Elle ne voulait pas qu'il revive cette expérience. Elle ne voulait surtout pas le voir souffrir. Pas lui. Pas l'homme de sa vie. Car, elle le savait. Peut-être qu'elle était prétentieuse mais, la jeune femme n'en doutait plus. S'il y avait un homme avec qui elle pouvait finir sa vie, vieillir et s'endormir nuit après nuit.. C'était lui. Joe Shark. Professeur à l'université et homme menant ainsi une double vie. Il n'y en avait pas deux comme lui. Elle était persuadée que personne d'autre ne pourrait la rendre aussi spéciale, aussi unique. Surtout qu'à cet instant précis, il l'avait suivie. Joe l'avait rattrapée avant de la voir trébucher.  « Je ne sais plus. Je suis perdue, Joe. Comme si une dalle de béton me retenait au fond. » exprimait-elle, avec difficulté quand elle tombait dans ses prunelles, à travers ce miroir. Quand, elle réalisait qu'il était désormais là. Pourquoi n'arrivait-elle pas à l'accepter ? Ce moment, elle l'avait tant attendu. Maisy avait espérer qu'il revienne sur son choix, qu'il décide de la reconquérir et il avait essayé. Elle le savait. Elle se souvenait de ses mots qu'il lui avait confié dans cette voiture. D'abord, elle avait songé que ce n'était qu'une erreur de sa part, un faux pas. Cependant, Joe décidait de poursuivre encore cette voie. Il lui parlait et il semblait si sincère. S'inquiétant de son bonheur et confirmant qu'elle n'était pas une jeune femme parmi tant d'autre. Elle appréciait. Maisy écoutait et rapidement, elle se retrouvait face à lui. Baissant donc la tête, elle n'arrivait pas à répliquer. Elle n'arrivait pas à trouver ces mots, ceux qui pourraient recoller les morceaux, ceux qui auraient pu les amener à poursuivre leurs chemins, dans la même direction. Se laissant guider et tombant directement dans ce regard pétillant, elle lâchait ces quelques confidences. Une vérité qu'elle retenait peut-être également depuis trop longtemps. Une vérité qu'elle ne s'était jamais autorisée à avouer à voix haute, face au principal concerné. « Je t'aime. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et tu es le premier à qui j'ose l'avouer. Sincèrement et passionnément. Je suis attachée à toi, Joe. Je suis liée à nos souvenirs, à ce passé que nous avons partagé. Je t'aime tellement, que ça ne devrait pas être autorisé. Ça ne devrait pas être possible d'aimer de cette manière et avec autant d'intensité. » finissait-elle par prononcer. La jeune femme n'avait jamais ouvert son coeur de cette manière. Depuis qu'elle avait vu le jour dans ce monde, elle n'avait jamais baissé sa garde. D'un seul coup, elle se retrouvait à nu et quelques larmes glissaient sur les courbes de ses joues. Comme une délivrance, elle venait de lui expliquer. Elle venait de lui avouer. La plus belle chose mais, également la plus compliqué. Les sentiments. L'amour. La certitude et la peur. Cette crainte demeurait toujours, que l'être aimé finisse par se lasser, par s'éloigner. Néanmoins, Joe ne semblait pas prêt à la laisser filer. Relevant le visage et s'accrochant à ses prunelles, elle y réfléchissait. Est-ce qu'elle devait rester ? Est-ce qu'elle devait s'y accrocher et risquer d'être blessée ? Peu importe ce qu'il leur arriverait, Maisy faisait un choix. Elle prenait une décision qui allait donner un tout autre sens à leurs émotions, à leurs sentiments. « Je vais rester, parce que.. Parce que j'ai besoin d'être là pour me relever et je le sais. Sinon, pourquoi mes pas m'auraient conduit jusqu'à toi. » répliquait-elle, tout en décidant de se jeter dans ses bras. La jeune femme n'avait pas envie de s'en détacher. Surtout après lui avoir tout avoué.. Surtout après lui avoir fait cette révélation. Elle s'accrochait à sa nuque et fermait les yeux. Laissant ainsi les dernières larmes s'échapper. Celles qui annonçaient autant de souffrance que de réconfort, parce que même si elle était au fond du gouffre, elle était avec lui. Déposant brièvement ses lèvres dans sa nuque. Déposant un baiser doux et affectueux. Tout cela pour le remercier, pour continuer d'y croire et d'espérer. Espérer qu'ils avaient déjà connu le pire et que le meilleur restait à venir.

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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyLun 11 Aoû - 13:11


Il y a des moments où je m'en veux un peu d'avoir mené une vie où je n'ai jamais laissé le moindre champ libre à la sentimentalité sous une quelconque forme. Pour en arriver à ce niveau de vie, j'ai fermé la porte à toute forme d'humanité, forgeant la légende d'un Joe Shark vierge de toute forme de gentillesse et de bonté au point de passer pour le fils de Satan en personne. Dieu sait pourquoi, je me suis retrouvé à la tête d'une famille de trois enfants, tous nés "d'accidents", qu'il s'agisse d'une conquête mal lunée à la première femme que j'ai jamais aimée… mais avec Maisy au bout de mes mains, j'ai parfois le sentiment de devoir mener une lutte de plus en plus acharnée contre le destin afin de conserver cette stature du pire démon que la Terre ait jamais portée. Elle est l'une des seules personnes pouvant me faire baisser la garde, m'inquiéter pour elle. Intérieurement, je me sens très mal à l'aise de voir tant de chagrin et n'être pas sûr de savoir quoi mettre en œuvre pour lui faire récupérer cette grâce, cette joie de vivre, cette détermination qui font d'elle l'élue parmi les anonymes. J'ai peur qu'elle ne comprenne pas à quel point je suis attaché à elle, car j'ai faussé une fois notre relation et je ne suis guère l'homme le plus "abordable" et sentimental qui soit. Cependant, les mots tombent, s'enchaînent sur une voix à la fois brisée et forte. Mon visage semble presque s'adoucir, ce qui est déjà en soi un grand pas en avant. Des femmes ont un jour prononcé des "je t'aime" du coin de la bouche après une nuit de péché, mais j'y ai toujours prêté la sourde oreille car j'avais eu ce que je voulais… Même Sophie n'a jamais été aussi "expressive" avec moi, sans doute de peur de me voir me braquer. Notre amour n'a pas été conventionnel, il était fragile, secret. Fort, mais discret. Avec Maisy, je découvre quelque chose que je n'ai encore connu avec aucune autre : la passion. La vraie. Le besoin d'être près d'elle, de sentir son parfum, de l'entendre rire, de la voir sourire, la savoir heureuse, tout simplement. Je ne dis rien et la réceptionne pour mieux la serrer dans mes bras, une étreinte chaleureuse et forte pour lui faire comprendre que son refuge est ici. L'une de mes mains se glisse dans ses longs cheveux bruns tandis que je ferme les yeux pour déposer ma tête sur le sommet de la sienne. L'instant est intime et sincère, je me laisse aller à une tendresse qui ne me ressemble que lorsqu'elle s'adresse à Maisy. "Je t'aime…" soufflai-je pour toute réponse, suffisamment fort pour qu'elle soit sûre de l'entendre. Je me moque éperdument des "qu'en dira-t-on" et du reste, tout ce qui m'importe se trouve actuellement contre moi. Je caresse ses cheveux avec douceur et embrasse le sommet de sa tête. Les yeux fermés, nous restons un moment dans cette position, comme si tout le monde autour de nous devenait fade afin que nous ne devenions la seule couleur d'un univers trop morne pour la jeune femme. Lorsque je me détache, je noue mes doigts avec les siens et la regarde avec un sourire à la fois heureux et bienveillant. "Tu es chez toi, ici. Tu vas te relever, je le sais. Je t'y aiderai." Je capture doucement son menton et dépose mes lèvres sur les siennes dans un baiser chaste, puis de plus en plus passionné. Si elle m'aime avec autant d'intensité, alors je veux lui faire ressentir toute la réciprocité de ce que j'éprouve à son égard. "Tu n'es pas que ma maîtresse… tu es celle avec qui je veux finir ma vie. Au fond, je n'ai pas peur de dire que tu l'as toujours été." A une époque, avant la naissance de Connor, Sophie aurait pu être cette femme… mais elle m'a trahi. Elle est partie sans un mot. Même si je l'ai aimée, je n'oublie jamais une telle blessure. Tandis qu'avec Maisy, tout devenait plus simple, plus clair, plus intense. Et ce n'est pas qu'un coup de tête, loin de là. Shark pèse toujours soigneusement le pour et le contre dans tous les choix de son existence… Maisy est la femme d'une vie, la femme d'un homme, à condition que celui-ci sache prendre soin d'une telle perle. Front contre front, je caresse sa joue en gardant les yeux fermés. Ce contact, il est essentiel. Tout devient fusionnel à nouveau. Je la prends dans mes bras et fais en sorte qu'elle noue ses bras autour de ma nuque. Un fier sourire sur les lèvres, je la porte comme un chevalier servant emmènerait sa dame vers l'étage afin d'aller dormir un peu. Une fois sur place, je la dépose en douceur sur le lit aux draps de soie et m'allonge tout près d'elle après avoir fermé la porte. Je ramène les draps sur nous, puis je passe un bras autour de ses épaules afin de la garder près de moi dans une étreinte certaine. "Repose-toi, maintenant… je suis là. Je reste tout près de toi." Mon murmure s'échoue dans le creux de son oreille que j'embrasse délicatement avant de nicher ma tête contre la sienne. Les mots comptent parfois moins que ces gestes qu'on n'a qu'envers les gens qui comptent réellement… D'ailleurs, si Maisy a le coup d'œil, elle remarquera qu'une photo d'elle et de moi se trouve sur la commode juste en face du lit, bien en vue.
Le lendemain matin vers huit heures, Connor est le premier à se lever, pour une fois. Ordinairement, le paternel est le premier debout aux aurores pour partir au travail, mais pas cette fois. Le petit blond âgé de douze ans s'étire dans son lit en bâillant à s'en décrocher la mâchoire puis il se frotte les yeux. Pas d'odeur de brioche grillée, de thé au citron ou encore de lait chocolaté… bizarre. Il ouvre la porte puis fronce les sourcils en marchant jusqu'à la chambre de sa petite sœur. Dans son petit lit pour bébé, elle dort aussi paisiblement. Conclusion ? Un sourire diabolique se dépose sur le visage de Connor : dans sa tête, c'est carte blanche tant que papa dort. Il descend les marches à quatre pattes pour ne surtout pas faire craquer le plancher et se dépêche d'aller allumer la télévision dans le salon en baissant le son le plus possible. Dessins animés oblige. A peine cinq minutes plus tard, je commence à émerger en sentant un parfum familier. "Maisy…" Un parfum fleuri et sucré. Un sourire rêveur se glisse sur mes lèvres tandis que mes pupilles bleu lagon rencontrent celles de la jeune femme allongée près de moi. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas réveillé d'une manière aussi agréable avec une femme qui compte sincèrement. "Alors, tu as pu dormir ?" demandai-je en faisant courir délicatement mon index le long de son bras, sans la lâcher des yeux. D'en bas, j'entends le bruit caractéristique d'une télévision qui fonctionne. Merveilleux, le petit troll blond s'est réveillé avant tout le monde. Cela étant, ce qui me préoccupe le plus, c'est de savoir comment Maisy se sent.

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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyDim 17 Aoû - 18:46


Et quand on a de la chance, il se produit une
chose qui n'arrive qu'une fois sur des millions :
la personne qu'on aime nous aime aussi..
Trois mots, cette phrase et une nouvelle page. Avait-elle réellement le droit d'y croire ? Pouvait-elle fermer les yeux et sentir ce qui se passait ? Comme par magie, comme ça, Joe venait de lui ôter un poids. Celui qui pressait son abdomen. Cette même cause qui l'avait conduit, ce soir, jusqu'à lui. Et voilà qu'en un souffle, tout se modifiait. Ses peurs se redéfinissaient. Son chemin s'éclaircissait. Maisy n'était plus seule. Elle n'était plus obligée d'affronter ses craintes, sans la moindre aide, sans la moindre main levée vers elle. Non, la jeune femme acceptait tout. Elle acceptait la différence que Joe représentait. Sa maturité et sa sécurité. Il était temps pour ce petit bout de femme.. Il était temps pour elle, de se laisser guider, de se laisser aider. Il était là et il lui ouvrait son coeur. Pouvait-elle prendre le risque de tout perdre ? Tout ce dont elle rêvait depuis des semaines, des mois. Sentir son amour. Sentir sa chaleur. Se perdre à nouveau dans ses bras et se sentir chez soi. D'un seul coup, les pièces du puzzle retrouvaient leurs places. Son coeur retrouvait celui de Joe. Ses lèvres se scellaient aux siennes. Comme s'ils avaient arrêtés la terre de tourner, pour se retrouver. Ne pas se presser et simplement se confier. La jeune femme avait encore du mal à le réaliser. Il l'aimait. Elle. Une étudiante parmi d'autres. Une prétendante parmi ses plus fidèles. Et quand arrivait cette fraction de seconde où le doutait s'emparait encore de son esprit. Joe donnait de l'intensité à ce baiser. Il s'appliquait plus que jamais, parce que c'était plus facile pour lui de parler ainsi.. De se livrer, en un touché. Pendant cette fusion. A cet instant, où tout se comprend. Maisy déposait ses mains de part et d'autre de son visage. Elle les déposait et ne pouvait pas contenir toute l'émotion qui l'envahissait. Une larme venait encore à s'enfuir de ses prunelles. Elle se laissait guider sur les courbes de sa joue. Cependant, cette fois-ci, c'était le bonheur qui l'avait poussée à sortir. C'était tous ses sentiments qui la laissait apparaitre et la jeune femme décidait de ne pas la balayer. Elle la laissait suivre son chemin, comme elle s'apprêtait à le faire avec l'homme qui lui faisait face. Un homme comme on n'en faisait plus. Un homme comme elle en avait besoin. Comme il lui faisait remarquer.. Avec ses belles paroles, celles qui enveloppaient son coeur. Il n'y avait plus de combat avec ce dernier et sa raison. Pour la première fois, depuis très longtemps, ils avaient décidé de se lier. De ne faire qu'un pour lui laisser une chance, cette chance d'être heureuse. D'être avec lui. « Et tu es celui avec qui j'ai envie d'apprendre. Apprendre à avancer à deux. Parce que c'est comme ça, parce que je ne peux pas contrôler cela. Je veux être avec toi. C'est tout. » se décidait-elle de lui répondre après tant de révélation. Maisy ne pouvait pas rester muette. Même si les mots lui manquaient et que son coeur s'était emballé, lorsqu'il lui avait avoué qu'elle était celle dont il avait besoin. Celle qu'il désirait à ses côtés jusqu'à la fin. D'ailleurs, elle était toute à lui, pour la nuit, pour la vie. Se laissant soulever, la jeune femme l'entourait de ses bras. Portée telle une princesse, elle se blottissait contre son corps. Elle se blottissait contre son homme. Rapidement allongée à ses côtés. Sentant son souffle chaud l'enveloppé. Maisy ne disait plus rien. Elle n'avait plus rien à ajouter pour cette nuit. Et selon Joe, il était temps pour elle de se reposer. De passer une nuit contre lui. Changer ses insomnies, jusqu'à les faire disparaitre. C'était donc simplement et sincèrement heureuse qu'elle trouvait le sommeil et l'envie de fermer les paupières. Car, tout ce qu'ils venaient de s'avouer, faisait bien partie de leur réalité.

Un souffle léger. Un doux baiser. Voilà que la jeune femme commençait doucement à se réveiller. Ses bras, elle ne les avait pas quittés. Cet endroit, elle n'était pas prête à y renoncer. Réalisant qu'ils avaient fait un sacré pas en avant. Réalisant surtout que pour la première fois depuis plus d'un an, elle était là. Dans ses draps. Chez lui, sous son toit. Que pouvait-elle souhaiter de plus ? Que ce frisson qui la parcourait à chaque fois qu'il faisait monter et descendre ses doigts, sur son bras. Une attention qui révélait bien plus qu'une relation. Elle révélait un nouveau morceau de leur histoire. Elle révélait ce besoin, pour leurs survies, d'être réunis. Alors, c'était avec ce simple sourire qu'elle décidait de lui répondre, tout en se rapprochant de lui. Tellement près, que son visage venait se coller contre son torse et que la tête de Joe pouvait se reposer sur la sienne. « Très bien. Je ne me souviens plus la dernière fois, que j'ai aussi bien dormi. avouait-elle, tout en lui volant ce rapprochement. Tout en déposant ses lèvres dans la nuque de Joe. Et toi, comment fut ta nuit ?  » l'interrogeait-elle. Après tout, elle ne pouvait pas s'empêcher de se tracasser pour l'homme qui l'avait fait chavirer. Elle ne pouvait pas être égoïste. Pas avec lui. Quand soudain, un bruit se faisait entendre. Un bruit du rez de chaussée, qu'elle pouvait percevoir au premier étage. Il y avait quelqu'un dans cette maison. Il devait même y avoir deux autres personnes. Les enfants de Joe. Maisy les avait presque oublié. Pas volontairement. Juste un instant, où elle avait eu l'impression qu'il n'y avait eu qu'eux. D'un seul coup, les traits de son visage changeaient. Même si Joe ne pouvait pas directement les voir, il pouvait le ressentir. Elle s'était presque raidie. Elle n'avait jamais été prête à cela, à cet instant. Elle ne l'avait jamais imaginé parce qu'elle pensait n'avoir aucune chance de le retrouver. Alors, devoir faire face à ces deux bambins qu'ils élevaient avec main de maitre.. Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Deux enfants qui avaient perdu une mère. Une situation dans laquelle, elle-même s'était retrouvée. Sans son père. Puis avec l'absence de sa propre mère. Maisy n'avait donc aucune notion du mot famille. Elle savait être fidèle et loyale pour ses proches mais, ça s'arrêtait là. « Je pense que je devrais y aller. Tu dois avoir une journée bien remplie et.. Et, il y a déjà un de tes enfants, qui t'attend. » annonçait-elle, en lui donnant un dernier baiser dans le cou. Juste avant de se redresser et de bien se réveiller. Elle allait devoir partir. Elle allait devoir prendre conscience de tout ce qui c'était passé la nuit dernière, tout ce qu'ils avaient osé se confier. Tout en réfléchissant de quelle manière, elle pourrait s'éclipser de la maison de Joe. N'imaginant pas les rencontres qu'elle pouvait faire avec ses enfants, les explications qu'il pourrait donner pour la qualifier. Maisy n'avait pas envie de jouer. Elle ne souhaitait pas non plus le forcer, à la présenter.. Et surtout que dirait-il ? Elle ne voulait pas y penser. Tout avait été tellement parfait que la moindre erreur, le moindre écart n'était pas à prévoir.
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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyDim 7 Sep - 14:38


Alors que mon regard se promène sur le visage d'une Maisy enfin reposée, les mots qu'elle m'a tenu hier soir tourbillonnent dans ma tête comme si tout ceci n'était qu'un rêve dont je ne m'étais pas encore réveillé. Elle me fait prendre conscience qu'au-delà de la satisfaction de mon ego de collectionner les plus belles femmes de la planète, j'aurais seulement "passé le temps" avant de tomber sur elle. Elle. Celle qui comprend, celle qui représente tout ce qui m'attire dans l'idée d'avoir une compagne, et c'est loin de n'être qu'une question de physique. Je me suis mis entre parenthèses toute ma vie. Pour ma mère, mon défunt frère aîné, ma carrière, Noah, Sophie, mes enfants, l'Angleterre… il est plus que temps que Joe Shark trouve un peu de bonheur dans cette vie déjà monstrueusement remplie. Il manquait quelque chose, il a toujours manqué quelque chose. Aujourd'hui, il se trouve allongé près de moi en la personne de Maisy. Je ne vois pas ces années de différence, je ne vois que ces années que nous pourrions passer ensemble si nous laissons enfin parler nos envies conjointes. Au diable les préjugés : nous avons besoin l'un de l'autre. Sa tête contre ma peau, je frissonne presque en sentant sa joue sur mon torse, mes lèvres embrassent doucement ses longs cheveux bruns. "Je me demande aussi depuis combien de temps j'ai aussi bien dormi." chuchotai-je en regardant dans le vide. En vérité, je me demande s'il m'est arrivé une seule fois dans ma vie de dormir sur mes deux oreilles. Toujours sur le qui-vive pour une raison ou pour une autre. Pire depuis l'arrivée de Benedikt et de Connor dans ma vie. Encore davantage avec la naissance de Camille. Et ne parlons pas de ces pensées mornes depuis le décès de Sophie. Maisy a chassé tout ça, elle a toujours su le faire. Elle ne veut pas s'imposer, mais elle sait être le havre de paix dont j'ai toujours manqué. Cette présence calme et douce qu'on veut chérir pour en préserver la pureté. Au son caractéristique de la télévision, je plisse les yeux en observant la jeune femme. Elle a peur. Peur pour les enfants, pour l'idée d'être dans nos vies. Souvent, je l'ai craint également. Elle s'exprime donc, cherche à se dérober à sa manière pour ne pas s'imposer. Je l'observe se relever puis, délicatement, mes mains viennent se poser sur ses bras afin de l'arrêter dans son geste. Je viens me presser dans son dos et embrasser sa nuque. "Et moi, je pense que tu vas rester pour passer la journée avec nous. Ta présence n'est un poids pour personne, et tu es ici chez toi." Je me glisse hors du lit puis je me courbe face à elle afin de caresser sa mâchoire du bout de mon index. "My home, my rules." murmurai-je avec un sourire réconfortant. Le paternel s'est "oublié" pendant suffisamment longtemps, mes enfants et mes proches vont devoir accepter que je puisse aussi avoir une vie bien remplie avec une femme qui aura su poser sa marque sur un cœur de pierre gelée. J'attrape un t-shirt sans manches pour l'enfiler et je prends la main de Maisy afin de l'emmener avec moi hors de la chambre. Un bras autour de ses épaules, nous entrons dans la chambre de Camille. La petite de six mois à peine se met à gazouiller dès que j'allume la lumière et tend les bras avec un immense sourire à mon approche. Je me penche puis je la prends dans mes bras avec un air affectueux extrêmement mesuré. Ne jamais trop montrer mes émotions aux enfants, règle d'or britannique pour garder le pouvoir sur ces rejetons. "Mademoiselle, je te présente Maisy. Maisy, voici Camille." La petite aux yeux lagon tourne la tête vers l'étudiante pour la fixer de bas en haut. Tout le monde s'accorde à dire qu'elle me ressemble énormément, et je suis apparemment le seul à trouver qu'elle tient tout de sa mère. Sans doute suis-je peu objectif pour l'instant… cependant, cette attitude et cette façon de dévisager Maisy sont un pur produit made in Shark, aucun doute possible. Camille l'observe encore, sans aucun cadeau dans les yeux, puis finalement elle vient nicher sa tête dans mon cou avant de tendre son doudou à Maisy. J'arque un sourcil. "Ah… c'est la première fois qu'elle accepte d'offrir sa peluche à quelqu'un… d'habitude, elle a tout d'un pitbull avec son os à ronger si on essaie de lui prendre." J'offre un regard rassurant et complice à Maisy. Qu'elle soit rassurée, il semblerait qu'elle ait toutes ses chances avec la petite dernière de la famille, elle qui n'a jamais eu de mère, pour ainsi dire. Je lui fais signe de venir pour descendre à la cuisine afin de prendre un bon petit déjeuner. Une fois en bas, je dépose Camille dans son petit siège adapté et je lève le ton pour me faire entendre de Connor qui se trouve dans le salon. "Connor, tu éteins cette télévision tout de suite et tu viens dire bonjour !" L'enfant arrive au pas de course et freine comme un vrai malade en apercevant Maisy. Je me tourne à cet instant afin de voir comment les choses vont se passer. En premier lieu, le petit blond qui, lui, tient absolument tout de sa mère au niveau du caractère guilleret et adorable, la dévisage des pieds à la tête en arquant un sourcil. Puis, il me regarde… et visiblement, il trouve une réponse dans le sourire qui n'a pas quitté mes lèvres depuis que je me suis réveillé près de Maisy ce matin. "Connor, je te présente Maisy. Allez, dis bonjour au lieu de rester bouche bée, c'est malpoli." Le petit garçon de onze ans ferme instinctivement la bouche puis s'avance en souriant à la jeune femme. "Bonjour Maisy. T'es drôlement jolie… est-ce que t'es une princesse ?" Je pouffe de rire puis j'embrasse Maisy sur le sommet de la tête avec un air amusé avant de chuchoter à son oreille. "Connor est une vraie pipelette qui s'émerveille de tout… alors bon courage." Et je tapote affectueusement l'épaule de celle que je peux désormais appeler "ma compagne". Le petit reste planté devant Maisy avec un air à la fois séduit et extrêmement curieux. S'il ne met pas au moins six fois les pieds dans le plat pendant le petit-déjeuner, c'est qu'il est malade. J'en profite pour prendre mon portable et passer un coup de fil à Rayan, mon assistant. "Bonjour Rayan. Occupez-vous de décaler tous mes rendez-vous à demain et de faire tourner la boutique, je prends ma journée. Non, je ne vous donne pas de raison particulière, hormis celle qu'il est mal convenu d'être trop curieux à l'égard de l'homme qui signe votre chèque de paie tous les mois. C'est ça, bonne journée également." Je raccroche puis je repose le téléphone sur la table en secouant la tête. "Maisy, que veux-tu pour ton petit-déjeuner ?" demandai-je en préparant le biberon de Camille et de l'eau pour un thé. British, please.
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MessageSujet: Re: the days just seem so dark (joe) the days just seem so dark (joe) EmptyDim 21 Sep - 17:49

Ce rapprochement. Deux mains qui la touchent et un baiser qui la fait vibrer. Maisy devait partir et ne tardait pas à lui annoncer. Malgré la magie de cette nuit et la douceur de son réveil, elle devait s'en détacher. Se quitter pour mieux se retrouver. C'est ce qu'elle pensait, c'est qu'elle imaginait. Ils venaient tout juste de se retrouver, la jeune femme ne voulait pas précipiter les choses. Elle ne voulait pas prendre le train à grande vitesse et risquer de se retrouver sur le côté, de se faire éjecter. Seulement, Joe avait les mots pour la retenir. Il savait de quelle manière l'apprivoiser pour la charmer. Et il l'avait toujours su. Quoi qu'on en disait ou qu'on en pensait. Que se soit aux épreuves des olympiades ou au début de leur relation, il avait toujours eu les mots et le regard. Ce regard qu'elle pouvait encore voir dans leurs reflets, dans ce miroir. Maisy essayait donc de ne pas le regarder. Car, elle le verrait et elle craquerait sans même qu'il puisse ré enchérir. Elle était faible en amour mais, elle était loin de vouloir l'accepter.. Elle était faible face à cet homme qu'elle avait attendu de longs mois. Ils en avaient vu de toutes les couleurs. Ils s'étaient mentis, déchirés, sauvés. Pour au final, être là. Est-ce que la douleur, les risques en valaient la peine ? Elle se posait justement la question et aussi rapidement, la réponse lui venait. Tout en valait le coup. Les insomnies. Les disputes. Les nuits où elle se réfugiait pour pleurer au fond de son lit. Tout ceci l'avait endurcie et l'avait ramenée ici, aussi près de lui. Plus près que jamais. Alors, peut-être qu'elle souhaitait rester ou peut-être qu'elle souhaitait simplement que la terre s'arrête de tourner. Pour en profiter, l'embrasser et l'aimer des heures entières sans être interrompue, sans être stoppée par cette violente réalité. Celle qui la remmenait dans cette chambre et lui rappelait que l'homme qu'elle aimait, était également un père de famille. « Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu, si ça ne se passe pas bien. Tu es donc certain ? » répliquait-elle. Et c'était sans vraiment une réponse, en retour, qu'elle se voyait embarquer dans cette demeure, dans cette vie et cette famille. Maisy ne savait pas comment se tenir, elle ne savait pas ce qu'elle pourrait leur dire. Elle se satisfaisait donc pour le moment, de le suivre jusqu'à cette chambre. Une pièce où la petite Camille les accueillait avec le sourire. Maisy restait ainsi en retrait pendant qu'il s'approchait du bébé qu'elle était, de l'innocence qu'elle représentait. Contaminée par la crainte et l'enthousiaste, la jeune femme n'arrivait pas à parler. Elle restait silencieuse face à cette facette qu'elle voyait pour la première fois de Joe. Une facette plus que sereine et tellement attachante qu'elle pouvait encore l'aimer davantage. Comme si ce n'était déjà pas assez.. Tellement, qu'elle se retrouvait devant une Camille plutôt intriguée. La fille de son père. Elle regardait Maisy avec insistance et la jeune femme n'arrivait pas à ouvrir la bouche pour se présenter ou la complimenter. Pas avant qu'elle fasse le premier pas et que l'enfant offre son doudou, à cette parfaite inconnue, qu'elle pouvait représenter, qu'elle était dans le fond, pour ces enfants.. Joe sur le cul. Maisy à des kilomètres de tout comprendre.. Elle finissait donc par l'accepter, parce qu'elle était touchée. « Je dois t'avouer, que c'est également la première fois qu'un enfant m'offre quoi que se soit. avouait-elle en l'attrapant et en regardant Joe. Merci Camille. Je suis honorée et tu es magnifique. » finissait d'elle par exprimer en toute sincérité. Suivant la suite, suivant Joe et sa fille jusqu'au rez de chaussée où la vie se faisait remarquer. Télévision allumée. Dessins-animés à profusion. C'était peut-être le moment qui la tracassait le plus. Maisy essayait alors, de ne pas le montrer parce qu'elle ne voulait rien gâcher. Cependant, ce n'était pas facile et encore moins lorsqu'elle voyait Connor, en chair et en os. Adorable et tout le portrait de sa mère. Un petit blondinet. On aurait pu croire en un parfait petit ange. A nouveau, Joe se lançait dans les présentations et déposait sa main sur son épaule comme pour la rassurer. Il n'y avait rien à crainte. Il était là et il faisait bien ressentir. Néanmoins, c'était lorsque Connor s'était mis à parler, qu'elle se décidait également à sourire. Trop cute. Elle était aussi charmée par le fils. Mon dieu. Quel pouvoir les Shark. « Merci beaucoup. Tu es drôlement gentil. Et, je ne sais pas.. Tu crois que je peux être une princesse ? Qu'est-ce qui te fait dire cela ? » ajoutait-elle prise par la folie du gamin. Maisy s'en approchait également pour l'inviter à rejoindre la table de la salle à manger. Pendant ce temps, Joe était parti passé un coup de fil et elle gardait un oeil avisé sur ses deux petits merveilles. Prenant le soin de s'assoir à côté de Connor, pour en savoir davantage. Au de là de ce qu'elle ne connaissait pas, la jeune femme essayait d'être à la hauteur. Elle essayait de jouer le jeu et peut-être qu'elle finirait par trouver un juste milieu. Enfin, pour le coup, elle ne savait pas trop. Elle se satisfaisait à nouveau d'un sourire sur ses propres lèvres, et d'être là. C'était bien mieux qu'au fond de son lit, en train de se dévorer de l'intérieur. Maisy regardait à nouveau Joe revenir sur les devants de la scène dans son rôle parfait de père. Elle aurait voulu encore lui sauter au cou et lui faire l'amour, comme jamais. Seulement, ce n'était pas possible. Elle devait contrôler ses instincts fous et démesurés, peu importe si elle le trouvait encore plus attirant, plus séduisant. « Juste un thé. Merci. Mais, est-ce que tu veux que je t'aide ? » Même si elle ne savait pas trop quoi faire.. La jeune femme se proposait. Elle ne voulait pas se faire servir comme une princesse, même si Connor lui pouvait le penser. Elle ne restait pas pour profiter de tous les avantages. La demoiselle était prête à mettre du coeur à l'ouvrage. S'avouant à elle-même, qu'elle devait contrôler ses pulsions et que ce n'était pas plus mal qu'elle reste, un peu, loin de lui. Compliquée cette drôle de vie. En quelques minutes, la jeune femme avait trouvé un toit pour la protéger. Un homme pour l'apprécier et la protéger. Et surtout, la dernière chose qu'elle aurait imaginée, un doudou et un titre de princesse. Aujourd'hui, Maisy était servie. La journée commençait plutôt d'un bon pied. Cela faisait aussi longtemps qu'elle en avait rêvé..  Rêvée d'être simplement heureuse et entourée, en tout simplicité.
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