the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal
anipassion.com

Partagez

Ah la famille !! Ebony&Maël

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyJeu 5 Sep - 16:46

Bien entendu Ebony n'avait pas pris la peine de me prévenir. De me dire ce qu'il lui été arrivé... Je vivais ma vie tranquillement, passant de soirée en soirée, comme un Oméga normal. Et au détour d'une conversation en toute fin de nuit avec un ami d'un ami -sans doute un copain d'Andrew, lui devait savoir depuis le début...- je découvrais que ma soeur était à l'hôpital. B*rdel, cet été était déjà bien pourri par le meurtre de l'anglais et la disparition d'une iota et d'un alpha. Plus tous les autres blessés. Et voilà que Bony avait aussi été touchée par ce meurtrier. Heureusement pour elle, ce n'était pas dramatique. Mais bon sang, elle aurait très bien pu être la cible de base de ce malade et elle aurait pu mourir. C'est toujours dans les drames que se révèle nos vrais sentiments... Je savais que j'aimais ma soeur, mais je ne pensais pas qu'apprendre cet accident me rendrais aussi fou d'inquiètude. Cette agression avait fait de ce meurtre une affaire personnelle entre le tueur et moi-même. On ne s'attaque pas à Bony sans conséquence. Je fulminais en arpentant les couloirs de l'hôpital jusqu'à l'heure des visites. Dès que j'avais su ce qui été arrivé, j'avais pris un taxi pour venir ici retrouver ma stupide soeur qui n'avait pas pris la peine de me prévenir. Comme je lui en voulais de ne pas avoir fait ça. Comme je m'en voulais de ne pas avoir pris de ses nouvelles après le bal. Je me sentais stupide, pas à ma place, dans ce milieu hospitalier. J'étais encore sous l'emprise de l'alcool et je savais que mes actes étaient un peu trop impulsifs. Pourquoi me précipiter ici alors que visiblement Bony ne voulait pas de moi ? Qui sait, elle allait peut-être me jeter dehors de sa chambre. Et quelle serait son excuse pour ne pas m'avoir prévenu ? En aurait-elle une ?
Et puis, je pensais à ce que j'aurais fait, si j'avais, moi-même été victime de ça. Assurément, je ne lui aurais rien dit, pour ne pas l'inquiéter. Et pourtant, je n'arrivais pas à accepter qu'elle ne m'ai rien dit. Ou alors n'en avait-elle pas eu le temps. Après tout, je ne savais pas exactement depuis quand elle était ici. Je n'avais même pas pris la peine d'attendre que le gars qui me parlait ai fini de me dire ce qu'avait subi ma soeur. J'avais sauté dans le premier taxi que j'avais trouvé à la sortie de la boite. Comme un con, j'avais même pas pensé que les heures de visites n'étaient pas encore arrivé. À quoi avais-je pensé ? Il n'était que cinq heure du matin, forcément que les visiteurs n'étaient pas les bienvenues. D'ailleurs, l'hotesse d'accueil m'avait suggéré de rentrer chez moi jusqu'à ce que ce soit le cas. Mais j'étais dans l'incertitude la plus totale que je savais que je ne parviendrais pas à fermer l'oeil pendant les quelques heures qui me séparait du moment où j'allais retrouver ma soeur. Et tant pis, si à ce moment, j'avais une tête horrible parce que je n'avais pas dormi depuis plus de vingt-quatre heure, et qu'en plus je sentais encore l'alcool. Même pas peur, Bony m'avait déjà vu dans un état pire. Bon, je n'allais pas paraitre très frais à huit heures mais tant pis.
Je continuais de marcher dans les couloirs, regardant l'heure sur mon portable toutes les cinq secondes, m'impatientant devant le temps qui s'écoulait si lentement. Je fini par me caler aux urgences, pour voir les patients arriver. Au moins, c'était un spectacle changeant, différent de ces foutus couloirs avec ces infiermières qui peinaient à rester éveillé en cette fin de nuit. Cela devait faire près de douze heures qu'elles travaillaient. Elle avaient sans doute hâte de rentrer chez elles pour se coucher. Et moi, je restais parfaitement éveillé. La fatigue ne se pointa pas, mon inquiétude était trop grande pour que ce soit le cas.
Devant mes yeux, je pu observer un couple arrivé, enfin, pas vraiment un couple : deux hommes, des jeunes, qui semblaient bien éméchés, ils rigolaient comme des bossus, et je ne comprenais pas vraiment ce qu'ils faisaient aux urgences, ils ne semblaient pas au bord du coma ethylique ou quoi que ce soit. Jusqu'à ce que je vois un couteau planté dans l'épaule du plus petit. Et ces deux c*ns qui rigolaient comme si de rien était. Je restais choqué face à ces actions. Bon sang, mais comment on peut être bourré au point de se planter un couteau dans l'épaule ?? Les gens sont fous. Ils ne savent pas faire la fête. Avec un sourire pour moi, je pensais qu'il faudrait que je leur apprenne. Après tout, cela faisait bien quatre ans que je me trainais cette réputation de fêtard et que je buvais énormément et pourtant, je n'avais jamais eu aucun soucis. Je n'avais jamais fini aux urgences.
Voilà ce que je pourrais faire à la fin de mes études de droit. J'étais certain que mon père ferait une attaque cardiaque si je lui annonçais que je montais ma propre boite qui proposerait d'apprendre à devenir un fêtard. Dire qu'il pensait encore que j'allais rejoindre son entreprise. Le monde des illusions est magnifique...
L'heure tant attendu approchait enfin. Encore un petit quart d'heure et je pourrais débouler dans la chambre de Bony et vérifier par moi-même qu'elle allait bien. Et tant pis si j'avais passé la moitié de la nuit ici, comme un abruti. Je profitais du temps qu'il me restait pour m'acheter un café. Et puis je me rendis à l'acceuil pour qu'on m'indique le numéro de sa chambre. Une fois ce renseignement obtenu, je traversais les différents couloirs d'un pas vif. Devant la porte, je toquais avant d'entrer, mais sans attendre d'invitation. Je poussais la porte pour voir ma soeur sur un lit. La seule chose que je savais était qu'elle avait pris un coup de batte de baseball avant de dégringoler dans les escaliers. Et forcément, j'avais paniqué, voilà pourquoi j'avais réagi avec autant de rapidité et d'inquiétudes. Des gens se rompent le cou en tombant dans les escaliers. J'avais déjà perdu un frère et cela avait été tellement dur de continuer à vivre après ça. Je n'envisageais même pas que ma soeur puisse mourir, pour moi, elle serait toujours là. Et pourtant, cet accident me prouvait bien qu'elle n'était pas immortelle. "Salut Bony ! Désolé, j'ai pas eu le temps d'acheter un cadeau pour te souhaiter un prompt rétablissement -c'est comme ça qu'on dit, je crois." commençais-je par dire avant de continuer avec mon excuse pour cette omission "Mais bon, j'ai une bonne raison à ça, j'ai appris que tu étais à l'hôpital par un gars, un pote d'Andrew je crois, hier soir, enfin plutôt cette nuit..." Et voilà, ce que j'avais voulu éviter, me lancer dans des reproches. "Oublie, ça, je m'en fiche... Tu vas bien ??" demandais-je avant de m'avancer vers son lit et de la prendre dans mes bras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyLun 9 Sep - 0:36


EBONY&MAEL


    J'ouvris les yeux et c'est comme ci je n'avais qu'une envie, les refermer de nouveau. J'avais mal partout. Comme depuis plusieurs jours en faîtes. Là dans ce foutu lit, les médecins n'avaient pas l'air enclins à me laisser partir mais peut-être que c'était mieux ainsi. Je pouvais me cloîtrer dans cette chambre d'hôpital en m'imaginant que tout allait bien, que tout irait bien et que personne ne s'appercevrait de l'état dans lequel m'avait mis le meurtrier de l'université. Il m'avait achevé. Ce n'était pas que physiquement mais je perdais pied à présent. Cet été avait été une révélation pour moi. Même si côté famille cela n'allait que de mieux en mieux, j'avais l'impression de perdre tout ce à quoi je tenais vraiment en commençant par les êtres chers de ma vie. Andrew, Jayan, Zayn qui n'était plus là, Sloan, Charlie ... Tout m'échappait dorénavant et je n'aurais su dire ce qui était le pire. Voir ces personnes que j'aimais tant s'éloigner sans le remarquer ou me voir ainsi, afférer dans ce lit d'hôpital sans bouger pour essayer de changer la situation. C'était sûrement ma faute après tout. Dès que je sentais les choses tourner mal, j'accélérais le procéssus pour abréger rapidement les souffrances que tout cela pouvait engendrer. Sauf que finalement c'était peut-être bien pire car les gens autour de moi ne comprenaient pas ensuite mes réactions d'éloignement. Merde à quoi je jouais en ce moment ? Et bien il fallait le dire que mon état montrait bien que j'avais touché le fond et comme je n'avais pas le moral en ce moment, ce n'était pas du tout ce qu'il avait fallut pour me remettre sur pied. J'étais exténué par les tracas que m'occasionnais la vie et c'était peut-être la première fois depuis la mort de Jamie que je n'avais plus aucune envie d'avancer pour traverser cette épreuve. Qu'elle m'engloutisse entière ou pas, je n'allais plus rien faire. J'en avais marre de lutter et si on pouvait me fiche une paix royal alors qu'on le fasse. Je resterais cloîtrée ici plutôt que de voir les gens me regarder d'une manière tout autre. La Bony démesurément diminuée. C'est sûr que ça allait en faire rire bien plus d'un. Ceux qui attendaient depuis longtemps que toutes mes conneries soient punies comme elles se le devaient. Sauf que là, c'était bien pire encore que ce que j'aurais imaginé. Le revers de la médaille, c'était comme ça qu'on appelait ce genre de phénomène après tout. Je sentais mon visage se soignée. Ma lèvre recousue, seule une légère trace la marquait encore comme preuve qu'il n'y avait pas que mes hanches qui avaient subit durant l'attaque. Un léger pansement recouvrait mon nez mais le pire de tout c'était le fait de ne pas pouvoir bouger comme j'aimerais. Je souffrais. Chaque jour dès que j'essayais de me déplacer. On m'avait parler de rééducation. Que ça irait vite. Que tout reviendrait comme avant si je m'y tenais mais à quoi bon ? Je n'en avais aucune envie. Aucune et c'était au moment où je me disais que j'allais me rendormir que la porte s'ouvrit alors face au regard de mon frère. Non, je ne voulais pas qu'on me voit ainsi. J'écoutais ses paroles d'une oreille lointaine. Je n'avais qu'une envie, retourner dans un sommeil profond et oublier que j'avais pu me faire autant violenter. Je me sentais faible. Je détestais ça et je haïssais encore plus les gens qui étaient là pour le voir. Il me prit dans ses bras mais je ne pus lui rendre l'acolade qu'il me renvoyait et me disait aussi que j'aurais dû le prévenir. Qu'importe, maintenant il était présent. Il pouvait m'en vouloir, j'étais d'un égoïsme sans nom lorsque les problèmes s'abattaient sur moi. Je vais bien. Tu peux transmettre la nouvelle si ça te chante et retourner à Berkeley. Je ne voulais pas lui parler mal. Il était mon frère. La seule famille que j'avais et nous nous étions vraiment rapprochés. C'est pourquoi, ne pouvant parler avec tendresse j'avais néanmoins détourner mon regard pour ne pas montrer que mes paroles durs pouvaient lui être affligés de froide apparence. Je ne supportais pas de me comporter comme ça envers lui mais je ne voulais pas qu'il me regarde comme ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyJeu 12 Sep - 18:47

Je m'attendais à pas mal de réactions de la part de Bony quand j'aurais débarqué dans sa chambre. Je me doutais que cela ne l'enchanterait pas vraiment que je sois au courant de cette agression, ni qu'elle m'accueillerait à bras ouverts. D'ailleurs, si je l'avais pris dans mes bras dès le début de l'entrevue c'était bien pour éviter un éventuel rejet. Mais son attitude froide et distante était blessante. Plus que ça encore, je la sentais loin, bien loin des préoccupations des médecins. Je ne savais pas exactement quelles étaient ses blessures, mais je me doutais que cela necessiterait quelques efforts. Chose que ma soeur, apparement, ne semblait pas prête à fournir. Enfin, j'extrapôlais peut-être, mais je commençais à la connaitre. Si elle n'avait parlé à personne de son agression, c'était bien parce qu'elle détéstait paraitre aussi faible, mais pourtant, je n'arrivais pas à voir dans ses yeux cette lueur qui m'aurait montré qu'elle allait se battre pour remonter la pente. Non, je n'étais pas un extralucide capable de lire dans le comportement de mon entourage. Mais j'avais eu les mêmes yeux au moment du décès de Cameron alors forcément, je savais dans les grandes lignes ce que ma soeur ressentait. Et, de fait, j'éprouvais l'envie de la secouer comme un prunier pour qu'elle est envie de réagir, tout plutôt que cette froideur. Elle était même glaciale. Mais je ne pouvais voir ses yeux puisqu'elle avait tournée la tête. Je ne savais donc pas si c'était sa façon de réagir ou si elle était vraiment aussi froide dans ses pensées. Pourtant, je l'aurais pensée bien plus combative, je n'aurais pas pensée qu'elle resterait simplement à broyer du noir en étant aussi amère. Elle qui avait surmonter bien plus que choses alors qu'elle avait quitté le foyer familial. Je ne comprenais pas pourquoi cette épreuve lui semblait aussi insurmontable. Du moins, c'était l'impression que j'avais quand je contemplais ma soeur, couchée sur ce lit d'hôpital. Où était passée la Bony forte et battante ? Et comment retrouvée cette fille là ? Celle que j'avais emmenée à New-York ? Nous avions fait les meilleures soirées de la Grosse Pomme ensembles. Nous nous étions vraiment rapprochés et j'avais de plus en plus l'impression d'avoir une vraie famille. Dès que je voyais un objet en rapport avec la capitale, je ne pouvais m'empêcher de penser à tout ce que nous avions fait. Elle était ma soeur, et je n'avais plus qu'elle maintenant qu'Ayane était partie. Oui, certe, il y avait aussi Maëlle, mais Bony, c'était ma soeur, et je ne pouvais plus envisager ma vie sans elle. J'espérais que c'était pareil de son coté. Mais avant de le savoir, il allait falloir que je remédie son soucis. Il fallait s'occuper de lui remonter le moral, parce qu'il m'apparaissait qu'elle en avait clairement besoin. Il ne me restait plus qu'à trouver comment faire. Chose des plus compliqués... Je savais que je n'allais pas lui proposer un psy, même pas la peine d'essayer à moins de vouloir mourir, ce qui n'était pas mon cas. De toute façon, ces charlantans ne savaient jamais ce qu'ils racontaient, en même temps, vu la facilité de leur études en fac... Non, je n'avais pas du tout une mauvaise opinion du métier de psycologue. Bon, en fait, si, mais après le décès de mon jumeau, mon foutu père n'avait qu'une idée pour me réparer, m'envoyer chez les plus réputés de ces soi-disants docteurs, alors qu'ils ne m'avaient rien apporter de bon. Le problème de ma vie à ce moment là, c'était mon père, pas la mort de mon frère. Enfin, si, aussi, mais dès que j'étais parti pour l'université tout était allé mieux. Et ensuite, j'avais revu Bony et cela avait été salvateur pour moi. Elle m'avait aidé parce qu'elle savait par quoi je passais et elle avait trouvé les mots pour me sauver. Je me devais donc de lui rendre la pareille. Et je n'avais pas spécialement envie de rentrer à Berkeley si ma soeur était à l'hôpital, j'avais plutôt envie de rester avec elle. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment pour rien que j'avais passer toute la nuit ou presque aux urgences, je voulais être là pour elle. Elle le méritait. Elle méritait qu'on se batte pour elle, à sa place s'il le fallait. Et je voulais aussi m'assurer qu'elle recevait les meilleurs soins possibles. J'avais envie de lui crier dessus, que non, cela n'allait pas bien, que cela se voyait et que j'étais pas d'accord pour qu'elle reste aussi passive. Mais je ne fis rien de tout ça, de toute façon, cela n'aurait servi qu'à la mettre en rogne contre moi, ce que je ne voulais pas : me faire virer de sa chambre par la sécurité ? Non merci. "Non, je ne vais pas rentrer, je vais rester là. De toute façon, à qui pourrais-je porter la nouvelle de ta bonne santé puisque personne n'est au courant, du moins pas grand monde ?". Je rapprochais un fauteuil de son lit avant de m'assoir dessus, histoire de lui montrer que j'allais rester, que cela lui plaise ou non. Et puis, je voulais aussi avoir une conversation avec son médecin, pour savoir de quoi il relevait exactement. "Alors, quel est le diagnostic ?" Quelqu'un m'avait dit un jour : le meilleur rempart contre la froideur, c'est de faire comme si de rien était et c'était exactement ce que je mettais en pratique, même si cela me semblait stupide...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyLun 16 Sep - 20:59


EBONY&MAEL


    Maël ne semblait pas prêt à vouloir partir et ma manière froide de lui faire comprendre que c'était ma seule envie à présent ne semblait pas lui mettre la puce à l'oreille. Ou peut-être bien que si mais en tout bien tout honneur, il avait décidé d'éluder mon comportement pour le moins déroutant et de rester coûte que coûte à mon chevet. Admirable certes mais je n'avais aucune envie qu'il reste ni qu'il me regarde dans ce lit d'hôpital à me laisser crever d'une mort que je ne savais comment résoudre pour l'instant. Il prit un siège et se posta à côté de moi. C'était encore pire que ce que j'aurais voulu. Après tout, j'avais vraiment l'impression maintenant d'être une faible personne dans ces lits d'hôpitaux qu'on voyait à la télé. On voyait aussi leurs proches faire exactement ce que venait de faire Maël à présent c'est à dire, s'assoir tranquillement auprès de la personne et poser un regard compréhensif sur celle-ci quel que soit le comportement que la fameuse bléssée aurait adopté. Et bien pour mon cas il fallait dire que je n'avais aucune envie de ça. Je n'avais pas envie qu'il prenne ma main en disant que tout irait bien et je n'avais encore moins envie qu'il continue à me fixer avec cette intensité en ayant mille questions dans le regard. Moi aussi j'en avais des questions. En faîtes j'avais encore bien des choses en tête. Tuer la personne qui m'avait fait ça était dans mes priorités mais je savais aussi que j'étais loin d'avoir les capacités et les outils nécéssaires pour mettre à bien ce projet. En faîtes, j'avais entendu vaguement les récits de ce qui avait pu se passer à Berkeley depuis que j'étais en convalescence. Cela ne faisait qu'à peine quelques jours et pourtant, les évènements avaient eu l'air de s'enchaîner d'une manière dont je ne comprenais pas. Apparemment, le meurtrier était encore plus stupide que je l'imaginais. Commettre un meurtre ça pouvait sembler simple. Même bien trop simple pour des personnes ayant réellement des idées du genre et bien que j'en avais souvent eu envers mon entourage, il s'avérait que je n'avais jamais encore mis mes idées à exécution. Sauf qu'à présent, il avait décidé de se débarasser des témoins. Débile profond. Non mais vraiment, s'il voulait vraiment qu'on ne parle pas, il aurait dû plutôt tenter de nous achever au lieu de tout simplement nous foutre un sacré coup sur la tronche ! Et voila maintenant que j'apprenais que le meurtrier était recherché dans l'enceinte de l'université pour avoir enlever deux étudiants que je connaissais de vue et qui m'insupportais au plus haut point. Tant mieux de côté là, après tout, cela ferait deux nigauds en moins sur ce monde si seulement le meurtrier n'avait pas été si démeuré et assez courageux pour tuer de nouveau une personne ce qui s'avérait être une lourde tâche pour lui depuis le premier meurtre au bal de fin d'année. Et puis les personnes liées à ce complot avait montré leur vrai visage au monde entier et j'étais restée stupéfaite de voir que deux garces blondes avaient été maîtresses de tout ce complot. Je n'y croyais pas. Pire encore, cela me faisait honte. Une bêta et une Iota c'était clairement chargé de saboter ce qu'il restait de moi. Peut-être encore mieux, elles avaient été pris et bien sûr, aucun moyen pour moi de me venger comme il se devait. La vie était parfois cruelle. Alors forcément, cela me mettait encore bien plus en colère et cette colère je la déversais sur quiconque essayait de communiquer avec moi. Pourtant il fallait que je fasse des efforts. S'il y en avait bien un qui serait toujours là, c'était Maël. Oui et pourtant c'était aussi la raison qui faisait que je me permettais encore plus d'être insupportable avec lui. De toute manière, les témoins ont dû répandre mon histoire mais de mon côté, je ne vois pas l'intérêt d'en informer qui que ce soit. Voix sèche et rude, j'avais encore la nausée des médicaments qu'on m'avait administré. Cela me donnait encore plus l'envie de déguerpir pour me retrouver de nouveau seule. J'agonisais à l'intérieur. Et puis il me demanda ce que j'avais. Je devais rester calme. Ne pas lui montrer que tout cela me touchait bien plus qu'il ne le paraissait. Fractures au niveau des hanches. Voila tout ce que je pouvais dire. Pourtant la blessure n'était pas que physique à présent.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyMar 24 Sep - 11:42

Elle allait sérieusement jouer à la fille que rien n'atteint avec moi pendant tout le temps de ma visite ? Cela allait vite m'agacer prodigieusement, sans aucun doute, d'autant plus que je n'avait pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures. Certes ce n'était pas sa faute, mais tout de même. Si elle avait eu l'intelligence de m'appeler ou de m'envoyer un petit sms pour me dire qu'elle avait été la victime du tueur, je n'aurais pas été obligé de l'apprendre en plein milieu d'une soirée. Elle avait eu du temps pour me prévenir. D'ailleurs, je ne comprenais même pas que je n'ai pas fini par le savoir par mes rumeures, avais-je été si renfermé ces derniers temps que je n'avais même plus prêté attention aux racontards ? Et pendant que je me penchais sur mes propres problèmes, ma soeur moisissait dans un hôpital sans personne pour lui rendre visite. Enfin, si peut-être qu'il y avait des gens qui venaient, et qui eux, avaient de droit d'avoir une Bony souriante et à peu près de bonne humeure. Mais je n'y croyais pas trop. Cela devait vraiment la toucher, au point qu'elle ne voulait voir personne. Sans doute même, étais-je le premier à oser la défier en me pointant dans sa chambre depuis cet accident. Au vue de l'état dans lequel elle se trouvait, je m'en voulais mortellement de ne pas être venu plus tôt, de ne pas l'avoir appris plus tôt. Même si elle n'en voulait pas, elle allait avoir besoin de toute l'aide possible, et je serais sans doute le seul, encore une fois, à braver sa mauvaise humeur et ses piques assassines pour lui apporter la mienne. Et pourtant, ce n'était pas ses amis qui manquaient, même si je ne savais pas où elle en était avec Drew, avait-elle déjà foutue le camps ? Mais il restait Jayan, et aussi Zayn, même s'il était à l'autre bout du pays. Pas que j'ai ce type au haute estime depuis qu'il avait épousé puis divorcé de ma soeur, mais bon, le pauvre, il s'était fait avoir par la tornade Ebony, je ne pouvais pas lui en vouloir indéfiniment, d'autant plus qu'elle avait besoin de tout le soutient possible et que si son ex mari pouvait faire quelque chose pour elle, je ne comptais pas m'y opposer. Et puis, de toute façon, depuis quand Bony attendait-elle que j'approuve ses relations ? Elle n'avait même pas demandé son avis au pauvre Zayn avant de l'épousé. Enfin, si elle l'avait peut-être fait, mais il était tellement bourré qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Ma soeur était la championne pour attiré n'importe qui dans n'importe laquelle de ses idées les plus farfelues. Mais plutôt que de penser à ça, il fallait que je me concentre sur ce que j'allais devoir faire pour la sortir de son absence de réaction. Ce n'était pas si simple qu'on voulait le croire. Certains pensaient qu'il suffisait de hurler, d'être gentil ou, à l'inverse, méprisant. Mais j'étais bien placé pour savoir que ce n'était pas toujours la solution. Et je le savais parce que mon père avait essayé toutes ces solutions quand je restais des heures à regarder par une fenêtre sans montrer un quelquonque interêt pour ma vie. Moi aussi j'avais réagis comme Bony quand j'avais perdu mon frère. Ce qui me faisait pensé, et j'étais sûr d'avoir raison, qu'elle n'avait pas seulement été blessée aux jambes, elle souffrait moralement bien plus que physiquement. Ce qui, connaissant Bony, n'était pas très étonnant, après tout, elle était très indépendante, elle avait réussi toute seule, et elle voulait que ça continu. "Oui, c'est sûr, c'est pas comme si tes amis avaient envie d'apprendre de ta bouche ce qu'il t'es arrivé. Je ne vois vraiment pas qui pourrait être interréssé par ce fait." J'avais été un peu plus amer que je ne l'avais voulu, mais elle avait le don de m'agacer. Elle n'était pas toute seule dans la vie, elle avait Jayan, Zayn, il y avait moi aussi. Mais non, même les plus proches n'avaient pas le droit à l'information. Ce qu'elle m'agaçait quand elle raisonnait comme ça. On était pas là pour être avec elle seulement dans les bons moments, les amis c'est comme les maris : pour le meilleur mais surtout pour le pire. Mais vu comme elle s'était mariée, elle ne devait pas accorder beaucoup d'importance à cette maxime. J'avais attendu toute la nuit de pouvoir la voir, je tombais de fatigue, mais je n'étais pas prêt de quitter son chevet, surtout si elle restait dans cette optique. Toutefois, il fallait aussi que je me calme un peu, je savais que dans l'état où j'étais, je risquais d'avoir du mal à contrôler ma colère contre ces deux pouffiasses qui avait réduit ma soeur à cet état, et ma colère contre ma soeur qui ne faisait rien pour changer les choses. "Tu sais quoi Bony, je vais aller acheter un café, parce que ça fait des heures que j'attends de pouvoir te voir, alors que tu t'en fiches. Et puis, je rencontrerais ton médecin, il serait sans aucun doute plus loquace que toi et pourrait m'éclairer sur les traitements envisageables. Comme ça, tu auras du temps pour ruminer sur ton cas, ce que tu fais depuis que tu es ici, je suppose" Dans l'état actuel des choses, j'étais certain que mon café serait plus heureux de me voir que ma soeur alors bon... Bien entendu, je n'avais pas été très gentil, mais c'était toujours mieux que de lui briser un vase sur la tête, non ?
Je sorti de sa chambre, sans claquer la porte, par respect pour les autres malades. Je commençais par partir à la recherche d'une infirmière qui pourrait m'indiquer le médecin de ma soeur. Je rencontrais celui-ci quelques minutes après. Il m'apprit que le seul remède pour ma soeur serait la réeducation. Mais alors pour lui faire accepter, il ne savait plus comment s'y prendre. Ma soeur était vraiment têtue, me dit-il. Comme si je ne le savais pas...
Je m'achetais ensuite un cappuccino à la machine à café avant de retourner dans la chambre de Bony. "Alors, tu es décidée à parler un peu plus ? Ou je vais devoir faire de longs monologues pour meubler la conversation ?" Bien entendu, j'aurais aussi pu partir, mais je ne le ferais pas, malgré ma fatigue et mon envie de m'allonger dans mon lit. Elle avait besoin de moi, et je mettrais de coté mes besoins pour le moment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyLun 30 Sep - 19:10


EBONY&MAEL


    Je m'en voulais vraiment de réagir comme ça face à lui. Je n'aurais pas dû. En faîtes, je n'aurais jamais dû ne pas le prévenir car s'il y avait bien une seule personne que j'aurais toujours à mes côtés ce serait lui. Je n'aurais jamais pensé dire ce genre de choses et pourtant c'était vrai. Beaucoup trop de choses avaient changé dans nos vies, ensemble et séparément pour que je dise aujourd'hui qu'il ne représentait pas l'une des personne les plus importantes dans ma vie. Nos relations avaient énormément changé et j'en étais heureuse. Je voyais le mot famille d'un oeil totalement nouveau et je devais dire que grâce à lui, j'entrevoyais enfin ce que cela pouvait représenter pour les gens autour de nous. Quand je le regardais aujourd'hui, je ne voyais plus du tout l'enfant qui m'avait traumatisé étant petite. Je voyais quelqu'un de totalement différent et je n'arrivais pas à croire aujourd'hui qu'ils n'étaient qu'une seule et même personne mais après tout, les drames de la vie changent une personne. Je pouvais en être témoin pour ma part et pour lui aussi. Pourtant encore aujourd'hui je foutais tout en l'air. Non en faîtes c'était la vie qui foutait tout en l'air. Nous étions revenus d'un superbe voyage et je mettais encore plus rapproché de lui. je me rappelais encore de cette fameuse nuit où j'étais même venue squatter son lit pour dormir dans ses bras. Un moment privilégié avec mon frère que j'avais adoré. Une complicité s'était créé entre nous et je n'aurais jamais pensé que je puisse faire quelque chose qui l'aurait bléssé à présent. Pourtant si. C'était ce qu'il se passait aujourd'hui. Sauf que j'étais brisée. Physiquement comme moralement et j'en voulais au monde entier de me faire subir ça ou d'avoir au moins l'audace de me voir dans cet état. Alors je n'étais pas sortit de l'hôpital et n'espérais ne pas en sortir. Pas encore du moins. Sauf que je savais que ne pas prévenir Maël était une erreur. Je pouvais éviter tous les gens qui me tenais à coeur mais pas lui car il était ma famille et savait que j'en souffrirais énormément si un jour il se retrouvait dans la même position que moi. Pourtant je continuais à faire la moue. A ne répondre que brièvement. A ne lui donner aucune information. Même parler me faisait mal. Sentir que j'étais toujours vivante malgré le handicape qui écrasait mon corps à présent. Ne leur dis pas en tout cas. Ne dis rien. C'est déjà bien assez du comme ça. J'avais besoin de temps. En faîtes je ne savais même pas si j'en aurais assez pour pouvoir assumer le fait de revenir dans cet état à l'université. J'étais sûrement celle qui avait le plus de séquelles de cette histoire. Il fallait dire qu'après tout, quand on touchait aux gammas on se vengeait sûrement aussi de toutes les crasses qu'on avait pu faire aux gens autour de nous. Je pouvais dire que la liste semblait interminable de mon côté. Il haussa alors le ton et je le regarda longuement comme si ses paroles ne m'atteignaient en aucun cas et que je me fichais éperdument de ses paroles. Il s'éloigna alors, refermant la porte derrière lui et en colère contre ce qu'il ne comprenait pas, je croisa les bras devant moi, résolue à bouder encore comme une enfant qui voudrait repousser tout ceux qui l'entourent. La prote s'ouvrit alors quelques minutes plus tard et je ne pus qu'esquisser un léger sourire à ses paroles. Un sourire qui fut dur à afficher tellement je pensais que ce simple geste serait inconnu de mon visage pendant un certain temps. Peut-être que comme ça, ça te fera de l'entraînement pour devenir le nouveau roi du théâtre ! Pic ou pas, je ne pus m'empêcher pour la première de le regarder avec cette pointe de malice dans les yeux. Il était vraiment dur de le repousser alors que son visage me montrait qu'il faisait toujours tout pour moi depuis son retour dans ma vie. Je n'avais pas le droit de le repousser mais je me sentais perdue et plus maître de moi-même. Plus moi-même du tout en faîtes. J'ai vu les infos. Une bêta. J'y crois pas ... La fameuse Presley et sa copine Autumn. Je n'arrivais pas vraiment à y croire et pourtant. Des blondasse superficielles m'avaient mis dans cet état et cela me faisait honte.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyVen 4 Oct - 22:14

Ma soeur était imbuvable dès qu'elle se retrouvait dans une situation qui impliquait une faiblesse de sa part. J'aurais sans doute du y penser avant de me précipiter comme un con à l'hôpital. C'est vrai, elle avait fui Paris l'années dernière juste à cause d'un gars dont elle avait peur de tomber amoureuse. Alors forcément, croiser son frère ou même ses amis quand elle était aussi diminué devait lui couter. Et pourtant, si les rôles avaient été inversés, et même si j'étais quelqu'un de très fier, je n'aurais pas pu ne pas avertir Bony. Elle était même dans mes numéros d'urgence sur mon téléphone. Enfin, c'était le cas sans doute parce que je savais que si j'avais le choix je ne la préviendrais qu'après que tout aille mieux. Là elle était prévenue, même si je ne le voulais pas. Mais j'aurais été près à déplacer des montagnes pour elle si seulement elle avait osé demandé. J'aurais pu, en quelques appels, lui trouver le meilleur kiné du pays et je n'aurais pas hésiter à le payer une somme mirobolante pour qu'il laisse tomber tous ses patients et vienne s'occuper de ma soeur heure par heure. Pour qu'elle ne lâche pas l'affaire. Je voyais clairement dans son attitude qu'elle avait juste envie de mourir d'ennui sur son lit à ressasser la belle époque où elle était Ebony Asher-Grey, la demoiselle qui effrayait tout le monde. Elle était encore cette personne, je le savais. Et de toute façon, elle ne me faisait pas peur, mais elle ne voulait pas voir ça en face. La vie change des personnes. La vie n'est pas toute rose, elle était la première à savoir ça. Elle n'était pas toute puissante, même si elle voulait sans doute le croire. Et elle avait raison, ça fait tellement de bien de se penser si puissant que personne ne peut rien contre nous. Mais parfois la vie était telle qu'on était un super héro un jour pour n'être plus rien le lendemain. Mais Bony ne serait jamais rien, pas à mes yeux en tout cas. Elle était ma soeur, du même sang que moi, et je n'envisageais pas ma vie sans elle. Je voulais qu'elle soit présente à tous les évènements important pour moi. Je la voulais à mes cotés. Je voulais voyager encore avec elle : peut-être retourner à New York, ou alors partir à l'étranger tous les deux, cela nous avait réussi cet hiver. Et c'était clair qu'elle allait sortir de cet hôpital parce qu'une chambre comme la sienne, cela ne faisait vraiment pas rêver, cela n'avait carrément rien à voir avec la suite que j'avais pris pour notre semaine new-yorkaise. Mais j'allais sans doute devoir me montrer très convaincant pour qu'elle accepte de suivre mon argumentaire. Et il allait d'abord falloir qu'elle se remette à parler par phrases complètes. Quand elle aurait franchi ce pas, je savais que toutes ses piques reviendraient très facilement. J'étais persuadé qu'un accident, aussi grave qu'il soit, ne pouvait pas changer définitivement ma Bony. Elle redeviendrait la fille qui se veut inaccesible, elle redeviendrait Bony tout simplement. Et on pourrait sécher pour la seconde année le réveillon de noël de papa pour faire quelque chose de plus cool comme boire jusqu'à l'inconscience, ou, pourquoi pas, partir en Australie ? Mais avant ça, il y allait falloir que ma grande soeur arrête ses enfantillages. Et pourtant, je savais que ce n'était pas facile ce qu'elle allait devoir faire. Surmonter une blessure aussi grave qui la touchait autant dans son corps que sur un plan moral. Je n'y arriverais jamais tout seul. Je n'avais pas la force suffisante pour pouvoir booster une Ebony dans cet état et je le savais. C'était une chose que je déplorais fortement tellement j'avais envie de la secouer pour qu'elle se remette à marcher comme avant. Mais la patience était le meilleur des atouts dans cette situation. Et j'allais m'en munir afin qu'elle finisse par accepter de faire quelque chose. J'étais prêt à passer mes derniers jours de vacances dans cette chambre, à lui parler, même si elle ne voulait pas m'entendre. De toute façon elle n'aurait pas le choix. Puisque j'étais le seul à avoir fait le déplacement, je ne ramènerais pas ses amis, je prendrais en compte sa volonté. Mais rien ne m'empêchait de venir, moi. Et je me montrerais tellement exaspérant qu'elle n'aurait plus d'autre choix que de finir par me répondre. Mais oui Maël, l'espoi fait vivre. Cette petite voix n'avait pas tort, Bony était une championne de volonté et si elle ne voulait rien dire, elle ne dirait rien... Mais quand j'allais au plus mal, c'était elle qui m'avait redonné l'espoir que la vie pouvait s'arranger. Alors c'était à mon tour de faire ça pour elle. Avant de sortir de sa chambre, je lui répondis : "Et que veux-tu que je dise Bony ? Tu ne me dis rien !". Le ton de ma voix était blessé, parce que c'était ce que je ressentais.
Mais en revenant, j'étais déjà un peu plus calme. Et Bony sourit. Le plus sourire que j'avais jamais vu. Sans doute parce que ce signe signifiait déjà beaucoup. Et j'accueillis sa phrase avec des yeux pétillants. Finalement, piquer des crises pouvait fonctionner avec elle. J'avais déjà constaté que c'était un échec total avec Aengus... "J'peux m'entrainer. Mais ça me servira à rien vu que je ne vais pas être roi du théâtre. Tu joues très bien ce rôle là Bony.". Maintenant que j'entrevoyais une forme d'espoir, la fatigue s'abbatit soudainement sur moi. Mes yeux devaient paraitre bien terne par rapport à ceux que j'avais quand je me lançais dans mes diatribes quelques instants plus tôt. "Comme quoi, les bêtas ont parfois autre chose qu'une forte capacité à draguer... M'enfin j'espère que c'était juste ces deux là, sinon, on risque de passer un paquet d'été confiné à San Francisco sans pouvoir partir en vacance dans un pays exotique."
Je me rassis sur le fauteuil que j'avais approché du lit de Bony. Je ne voulais pas qu'elle se braque contre moi, et pourtant je voulais parler de ce que j'avais vu avec le docteur, et notamment le fait qu'elle pourrait sortir, si elle le voulait. Mais dans ce genre de situation, je marchais sur les oeufs avec ma soeur. Mais comme le sujet devrait finir par être abordé, autant le faire le plus vite possible. "Tu sais que tu pourrais rentrer chez toi, si tu le voulais ?" Il était clair que je ne parlerais pas de la réeducation avant un moment : je ne voulais pas qu'elle finisse par refuser tout contact avec moi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyMer 9 Oct - 23:00


EBONY&MAEL


    Je sentais que Maël ne comprenait pas mon silence et ma manière de me taire sur ce qu'il m'était arrivé. Le fait tout simplement que des gens avaient pu me voir baigner dans mon propre sang m'allait suffisamment pour que j'en rajoute des caisses et des tonnes. Je n'étais pas du tout du genre à en dire trop, à en parler pendant cent ans. Les choses étaient claires non ? Je ne pouvais pas bouger, j'étais dans un sale état, point barre. Les images revinrent alors brusquement. Elles me hantaient depuis que j'avais ouvert les yeux à l'hôpital et j'avouais que j'avais bien dû mal à ne pas y penser même dans mon sommeil. Je sortais à ce moment-là de la salle de réunion dans laquelle on nous avait tous confiné pour parler à la police des récents évènements qui avaient perturbé l'établissement. Un meurtre, rien que ça. Je me rappelais lorsque j'avais apperçut le corps au sol. J'avais haussé un sourcil, pris une gorgée de ma boisson et avait eut un sourire en me disant qu'enfin certaines personnes avaient le cran de mettre leur menace à exécution et que cela pimentait les locaux bien trop morne de Berkeley. Quelle conne mon dieu. Je me rappelais aussi à ce moment-là être partie dans les couloirs pour aller aux toilettes pendant que tout le monde scrutaient encore la scène en hurlant pleurant, vomissant et toutes les sortes d'émotions que je ne supportais pas de voir. J'avais alors croisé quelqu'un, du moins bousculé. J'avais grogné et n'avais pas fait le rapprochement. Une personne capuchonnée, tout en noir. Évidemment, c'était qu'après que j'avais compris qu'il s'agissait sûrement du tueur et pourtant je m'en fichais bien comme de ma première chaussette. Je l'avais bousculé et alors ? Je n'avais rien vu qui valait la peine d'en parler. Ils cherchaient des détails intéressants pour la poursuite de leur enquête. Pas une histoire à dormir debout d'une droguée de l'université et doyenne d'une confrérie qui aurait dû fermer depuis belle lurette ! J'avais décidé d'écourter la réunion flics/élèves et lorsque j'étais sortit de la salle avec Lux, c'était là que j'avais sentit cette vive douleur s'abattre sur moi pendant que Lux avait eu le même sort. Et puis une fois à terre, ce n'était pas finit, on nous avait fait dévaler les escaliers jusqu'à ses pieds et c'était là alors que j'avais compris qu'il y avait un problème. Une douleur atroce parcourait mon corps et surtout mes hanches. Mon visage en sang ne me permettait d'apercevoir les silhouettes qui étaient penchées au-dessus de moi que de manière flou. Ces souvenirs étaient gravés dans ma mémoire et j'avouais que parler des conséquences de ces évènnements ne m'aidaient vraiment pas à aller mieux et réaliser que j'avais besoin d'aide. Ha oui, c'est vrai que c'est dans mes habitudes de m'étaler sur ma vie et ce que je ressens ! Je leva les yeux au ciel. Déjà dans la vie normale avec une Bony normale, je n'étais loin d'être le genre de personne à m'étaler sur moi alors ce n'était pas maintenant que j'allais commencer ! Hum ... J'aime me dire que je peux jouer des scènes de drame. La preuve en image ! Ironie, irone quand tu nous tiens ... Tu sais ce qui m'énerve le plus ? C'est que ces garces aient été prises. Que je ne pourrais sûrement jamais leur faire payer à ma manière ! Et on sait très bien que de ce côté là, la justice a beaucoup de choses à revoir ... Je détestais l'idée que je ne pouvais pas me lever pour les détruire. ça aurait été une vraie motivation et pourtant, je n'en avais plus aucune avec leur mise en prison. Près de moi à présent, j'avais accepter de supporter son regard sur le mien, complètement défait. Sa présence m'apaisait finalement. Sauf qu'il me parla de sortir et je fis une pause histoire de me demander s'il était réellement sérieux ou non. Je savais qu'il voulait bien faire mais là, c'était au-dessus de mes forces. Je ne peux pas. Je n'ai aucune envie d'arriver comme une handicapée là-bas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël EmptyMar 15 Oct - 19:21

Je me demandais si notre père était au courant de toute cette affaire. Bien entendu, Bony ne l'aurait pas prévenu, c'était certain. Mais il avait la manie de toujours tout savoir ce qui se passait dans ma vie. Ses coups de téléphone les plus éprouvant étaient toujours ceux qui suivaient un évènement plus ou moins important de ma vie. Dès qu'il savait que quelque chose m'était arrivé, que ce soit une note quelquonque ou que j'ai été approchée par une entreprise pour un stage, il appelait, toujours.
Mais Bony c'était pas pareil. Elle n'était plus vraiment quelqu'un de la famille pour lui. Enfin, il la reconnaissait désormais comme sa fille et il avait financé son voyage à Paris (ainsi que celui à New York, mais il ne le savait pas) mais il n'attendait rien d'elle, pas comme moi. Il n'avait donc pas besoin de la suivre jour par jour pour vérifier qu'elle avait un comportement normal et qui laissait entendre qu'elle allait mener la vie qu'il lui avait tracé.
Sans aucun doute qu'elle aurait aussi subit ça si elle était restée chez nous au lieu de s'enfuir. Mais si elle avait fait, ça Cameron serait sans aucun doute encore en vie, et je ne serais qu'un affreux fils de riche à qui tout réussi. Pire, je serais encore dans la confrérie des Epsilon. Pas de doute, c'était mieux comme ça. Je subissais mon père et ma soeur avait cette tranquilité là. Mais c'était une maigre peine à subir pour ce que je lui avais fait pendant notre enfance... Et je savais que je n'en voudrais jamais longtemps à Bony, quoi qu'elle fasse, parce que je le méritais. J'avais été quelqu'un d'horrible avec elle, et j'avais du mal à me regarder dans la glace quand j'y repensais. Et dire que j'étais désormais un gars optimiste et tellement naïf. Les choses auraient pu être si différentes. Et pourtant, j'aimais ma vie comme elle était. Je me sentais bien -enfin pas au moment actuel puisque ma soeur était dans un état pitoyable et que je n'avais pas d'idée pour l'aider.
Et bien sûr, elle ne faisait rien pour arranger les choses. Je pouvais aisément deviner qu'elle devait mener la vie dure à toutes les personnes qui entraient dans cette pièce, mêmes les médecins et les infirmières. Le personnel de l'hôpital devait en avoir marre de cette gamine brune qui boudait sans cesse. Du moins, je l'imaginais. Et je savais qu'il fallait que je sortes Bony d'ici. Mais elle ne voudrait jamais, je la connaissais.
Elle avait raison sur une chose, elle ne parlait jamais d'elle à personne, même si j'avais parfois droit à une ou deux confessions sur sa vie. Pourquoi aurais-je cru que ce serait différent cette fois ? D'autant plus qu'elle n'avait pas pris la peine de prévenir pour cet accident. Mais elle aurait quand même pu avoir un peu plus confiance en moi. Sa vie lui appartenait, ce qui se disait sur elle ne me concernait absolument pas. Pourquoi aurais-je été colporter des choses sur elle ? J'évitais, en plus, en générale de dire à mes amis qu'elle était ma soeur, sa réputation à Berkeley aurait pu me faire du tort. D'ailleurs, quand les gens l'apprenaient, ils étaient souvent choqué. Comment cette fille rebelle pouvait être la soeur d'un gars comme moi ? Mais je me fichais des préjugés, ma soeur était comme ça et je l'aimais, point. Et c'était une chose qui ne risquait pas de changer.
"Bony, on sait très bien, tous les deux, que tu peux jouer bien d'autres scènes que des drames !" Je la connaissais assez bien pour savoir qu'elle aurait été capable de jouer une fille gentille et adorable auprès de filles qui me fréquentaient juste pour savoir ce qui se passait entre nous. Mais savoir qu'elle pourrait le faire ne m'empêchait pas de continuer à croire qu'elle ne ferait jamais d'intrusion aussi profonde dans ma vie privée.
"Tu as raison, sans doute..." Mais la loi n'est jamais parfaite, dans aucun Etat. "C'est pour ça que je vais devenir un grand juriste. Et je ferais passer des tas de lois pour que Bony la magnifique puisse briser tous les criminels" lui dis-je en souriant. Bien entendu, je n'en pensais pas un mot. Mais j'allais suivre de très prêt le traitement et le jugement des deux poufs qui avaient mis ma soeur dans un état pareil.
Comme je le pensais, Bony était réfractaire à l'idée de sortir de l'hôpital. Et en même temps, elle ne pourrait pas rester ici éternellement. "Tu sais que les médecins ne pourront pas te garder ici tout le temps. Il va arriver un moment, qui se rapproche inexorablement, où ils ne pourront plus rien pour toi et où ils te mettront dehors. Et à ce moment, tu vas aller où ?".
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Ah la famille !! Ebony&Maël Empty
MessageSujet: Re: Ah la famille !! Ebony&Maël Ah la famille !! Ebony&Maël Empty

Revenir en haut Aller en bas

Ah la famille !! Ebony&Maël

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» EBONY&MAEL | Texas |
» La famille doit être un petit nid d'amour et douillet. [ Pv famille O'Malley, et O'Griffin, et Shannon bien entendu ^^ ]
» ❝ C'est l'histoire d'une famille, une famille unie: les sampis ❞ ☮ arizona, callum, eirik et payson
» Une bousculade, une chute. Ah non, il y avait Maël! / Maël&Holly [ca devient HOT par ici]
» « ohana » signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. (gclc&mri)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-