the great escape
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SUJET COMMUN • suck me, beautiful

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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyMer 11 Juil - 18:42

Dix ans ! Cela faisait dix longues années que Thea n'avait pas remis les pieds à Berkeley. Sa vie se faisait à L.A, la cité des anges, mais son coeur était inexorablement tourné vers New-York, encore et toujours. La ville qui ne dors jamais, celle où elle avait vécu la plus belle partie de sa vie. Non, elle n'y ait jamais retournée, par peur d'y être piégé pour toujours, et de ne plus y repartir. De plus, ses parents y habitaient toujours, et elle ne souhaitait vraiment pas les retrouver. Cela faisait depuis la fin de ses études que la blonde s'était installé à Los Angeles. Toujours la côte Ouest des Etats-Unis, avec sa mer et sa chaleur continuelle. Elle était marié. Oui, la demoiselle Gray-Scott était mariée. Marié à un homme qui ne la rendait pas heureuse et qui était juste là pour faire figuration. Elle n'est pas tombé amoureuse, malgré toutes les épreuves qu'elle a traversé et tous les obstacles qui aurait pu lui faire connaître ce sentiment. En fait, en y réfléchissant bien, elle est bel et bien tombé amoureuse. Mais ces noms se sont s'en doute perdu dans sa mémoire, ou son coeur les a enfouis profondément afin d'éviter toutes souffrances inutiles à la mémoire de ces hommes qui ont sut la toucher de quelques manières que ce soit. Vétu d'une des créations de modes dans laquelle elle était actionnaire, Thea entra au bras de son mari par défaut dans la grande bibliothèque qui l'avait accueillis lors de nuits de révisions il y a des années. Elle n'y était pas aller très très souvent, mais les dernières années d'études l'ont vu franchir ses portes plus souvent que rarement. Les personnes présentes étaient toutes les têtes qu'elles avaient côtoyé et plus durant toutes ses merveilleuses années d'études. Ex, amis, confidents, connaissances, ennemis. Tous le mondes se connaissaient et voulaient savoir ce qui avait mal tournée dans la vie des autres. Thea ne mentira pas si elle disait qu'elle était venue à cette réunion d'anciens élèves uniquement pour savoir ce qui avait été fait dans la vie des autres et qui avait mal tournée. Elle savait que sa confidente de l'époque Franni, qui l'était toujours un peu d'ailleurs, vivait à Rome, avait laissé son fiancé pratiquement devant l'hôtel et élevait la petite Louise toute seule, comme elle l'a toujours fait. Aloysia s'était casé, et avait un petit garçon. En fait, il n'y avait qu'elle qu'elle trouvait pathétique. Oui, elle Thea Isiris Mika Hunter Gray-Scott. Elle était marié à un homme pour l'image, avait deux enfants, de deux pères différents et inconnu, et bien qu'elle les aimait plus qu'elle même, elle aurait aimé qu'ils aient un vrai père. La seule chose de bien qu'elle avait fait dans sa vie était de leur donné tout l'amour qu'elle n'avait pas eu de la part de ses parents à elle. Elle les comblait, et les entendre dire « Je t'aime maman ! » était le plus beau cadeau qu'elle aurait pu demander à la vie. Alors elle flânait entre les anciens étudiants dont la vie lui importait finalement peu pour peu qu'ils aient quelque chose dans la sienne il y a dix ans. Elle vit Andreas Benson, son ennemi de musique lors de ses cours en option. Oui, elle se souvenait de ces colles que les profs leur donnaient pratiquement à chaque cours car ils ne savaient pas rester dans la même pièce sans se cracher dessus. Il faisait de la musique à présent, et la fille de Thea était une fan en puissance de ce groupe. Sa fille qui était à côté d'elle, aussi blonde que sa mère mais avec les yeux gris-verts de son père biologique. Elle avait à présent six ans, et était très intelligente. On lui avait diagnostiqué une leucémie il y a quatre ans et la petite fille était en presque guérie complètement. Elle s'appelait Sara, princesse en arabe. C'était sa petite princesse et Thea en était folle. Aussi folle qu'elle l'était de son fils Edward qui était roux mais les yeux bleu de sa mère et avaient quatre ans. Ce n'était pas le fils de l'ancien meilleur ami de Thea, mais elle lui avait rendu hommage avec son fils. Les deux pères des enfants étaient des inconnus mais qui avaient marqué Thea par ces deux magnifiques petites créatures. Ils étaient avec elle, aussi bien habillé qu'elle pour leur âge. Ils formaient une petite famille parfaite pour les autres, mais la vérité était tout autre. Thea conduisit ses enfants dans l'espace qui leur était réservé. Ils allaient rapidement se faire des amis, ce qui n'était pas le cas de leur mère à leur âge. Elle les embrassa chacun le front et partit vers ceux qui avait construit en partie ses années d'universités. Francesca, Andreas, Aloysia, et tous les autres. Oui, elle ferait face avec cet habituel masque de froideur qui la caractérisait si bien et ne la quittait presque jamais. Que la nuit commence !
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyMer 11 Juil - 21:39

    10 ans, voilà maintenant dix ans qui sont passé depuis cette foutue fusillade à Berkeley. Et voilà que le couple De Rossi reçoit deux invitations pour un reportage sur ce que sont devenus les étudiants qui étaient présent à cette fusillade. Andrea lui n’avait pas été à la soirée de la Saint Valentin contrairement à sa femme qui elle y avait été en solo mais qui y était bien présente. Il ne s’en souvient pas puisque cette soirée bien que sanglante ne la pas marqué (contrairement à Aislynn qui doit très certainement s’en souvenir comme si c’était hier). Il avait été cherché sa belle alors qu’ils n’étaient pas encore en couple, il avait eut peur qu’elle soit touché par ce tireur fou, oubliant même le fait qu’il se mette en danger il avait foncé tête baissé pour la retrouver. Une chose totalement impossible quand on sait comme Berkeley est un labyrinthe et pourtant il avait réussit à retrouvé la jeune femme. Allongé a coté de sa meilleure amie qui elle avait pris une balle. Un enfer qui c’était bien finit pour tout le monde forte heureusement.
    Le temps avait passé et ils n’étaient plus aussi jeune qu’ils ne l’étaient à l’époque, bien bon beaucoup de choses avaient évolué. Ils étaient marié tout les deux et avaient un petit garçon qui n’avait même pas une année. Un beau couple qui filait un amour fou. Complice, inséparable, toujours souriant, heureux de se revoir, se manquant quand ils ne sont pas ensemble et ceux depuis dix ans. Aislynn était devenue avocate comme elle le voulait et Andrea avait un centre de recherche qui portait le prénom de son fils, il avait donc lui aussi réussit sa vie. Ils furent tout deux très heureux de voir cette initiative, un moyen de revoir tout le monde. Il croiserait certainement Sydney la mère de sa fille, il la voyait souvent et avait de très, très bons rapports avec elle. Tout comme Lina qu’il voyait encore pas mal, l’ancienne meilleure amie de ça femme et sa meilleure à lui. Mais cette soirée serait l’occasion de revoir Esmeralda son ex femme et son mari Dominic. Il ne l’aimait pas mais c’été le meilleur ami de sa belle donc il faisait des efforts.

    Le grand soir est enfin arrivé et voilà les deux tourtereaux toujours aussi beau entrain de entrain dans la salle des fêtes. Andrea était très heureux de revenir à Berkeley, endroit ou il a fait pas mal de connerie, ou il a eut pas mal de conquêtes. Il ne l’a pas avoué à sa femme mais c’est vrai qu’il est curieux de les revoir, de voir à quoi elles ressemblent maintenant et surtout si il a bien fait de la choisir elle. Dans sa tête ? Et bien il sait très bien que la plus belle sera toujours à ses yeux la belle Aislynn, surtout qu’il ne lui reste pas non plus énormément à vivre. Oui personne ne le sait sauf quelques personnes, mais le jeune homme a toujours cette maladie orpheline. Maladie qui fait qu’il ne vivra pas longtemps et surtout pas vieux. Quand il était à Berkeley il ne pensait jamais atteindre les 30 ans et le voilà ici debout main dans la main avec Ais et surtout avec au compteur 31 ans. Son corps n’est pas fatigué même si parfois il sent comme un manque d’oxygène, manque de tonus tel une voiture qui n’a plus de force.
    Enfin pour ce soir hors de question de penser à ça, regardant la décoration, voyant que rien n’avait changé il posa son regard sur sa femme et lui dit.

      Le lieu ou on c’est retrouvé, le lieu qui m’offre jour après jour la plus belle des femmes !

    Oui, oui il était devenu quelqu’un de très romantique et surtout de très amoureux. Un grand sourire aux lèvres il ne put s’empêcher d’embrasser l’ex cheerleaders.

      Je ne pense pas que tu sois aussi souple qu’à l’époque par contre !

    Oui vous l’aurez compris il n’a tout de même pas perdu son sens de la taquinerie, même avec la femme de sa vie. La pièce était bondé bien sur il connaissait tout le monde au moins de vu, mais avec dix ans de plus et quelques kilos en plus tout devenait plus difficile.

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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptySam 14 Juil - 0:22

Je passe une main dans les cheveux bruns de Dawn. Déclaration a posé sa grosse tête sur mes orteils manucurés et bave allègrement. J'ai étendu mes longues jambes sur le tapis en laine du salon, posé mes fesses sur le vieux canapé en cuir, et je contemple la vie défiler. Rien n'a changé. Presque rien. Parlement est mort, mais Virgile a racheté un autre chien, Déclaration. Et puis j'aurais trente deux ans dans quatre jours. Virgile et Dagger ont gardé l'appartement à San Francisco, je suis partie à Saint Barthélémy. J'ai épousé Luis. J'ai eu un fils, j'ai eu Zéca, notre trésor. Et puis, il y a Dawn. Dawn est ma fille, mon premier enfant, son père est mondialement connu et on peut la considérer comme une erreur de calcul. Je n'ai jamais aimé Andreas, je ne suis jamais sortis avec lui, la seule choses qui nous rapprochais était la drogue, l'alcool, et parfois le sexe. Il a fallut que cinq ans plus tôt nous nous foutions minables, puis baisions ensuite. Et puis l'annonce de la grossesse m'est tombée sur les bras. Je voulais avorter, il m'a poussé à ne pas le faire. Alors j'ai gardé l'enfant, mais au fond, tout au fond de moi il y avait une sourde rancœur qui ne voulait pas se taire. Elle rongeait mon amour pour le bébé, le réduisait à néant. Comment aimer une chose que l'on a pas désiré, hein ? C'est comme si on vous offrais un vieux jouet. Vous êtes riche, jeune et vous vous foutez de tout, vous refusez de vieillir. Et ce vieux jouet n'a rien à vous offrir si ce n'est qu'une valeur émotionnelle et des souvenirs. Alors vous le rejetez, parce que ce vieux jouet, vous n'en voulez pas. Je ne voulais pas de Dawn. Alors pourquoi devais-je me forcer à l'aimer ? Elle a fini par naître, et mon rejet s'est vu grandir encore, maintenant, oh, maintenant qu'elle n'étais plus en moi, je pouvais en faire ce que je voulais, la donner, la vendre, la bouffer. A qui ça poserait problème ? Elle n'avait rien, sinon qu'une mère qui ne voulait pas l'être et un père qu'elle ne verrais que peu, puisque ledit géniteur se consacrait à ses tournées. J'avais été une actrice excellente depuis le début, alors j'ai continué. j'ai fais semblant d'aimer cette enfant. Mais elle devait le sentir, je sais pas, un truc du genre. Elle ne souriait jamais. Puis un jour, je l'ai regardé, et il y a eu un déclic. Elle n'avait pas encore un an, pas même six mois peut-être, mais je l'ai regardé et je lui ai souris, un vrai sourire. Et puis j'ai commencé à l'aimer. Dawn a commencer à sourire. Elle a cinq ans, maintenant. Luis pénètre dans le salon, Zéca dans les bras. Notre bébé d'un an. Tu pars quand ? Je lui souris et me lève en dégageant Déclaration d'un coup de pied. Maintenant. Dawn se lève après moi et me dévisage de ses grands yeux lagon. On va où ? questionne-t-elle en tirant sur ma robe. Je la contemple sans rien dire puis lui adresse un sourire forcé. Voir ton père. Elle hoche la tête en souriant puis disparaît fissa. Je repose sur mon époux mes pupilles dorées, esquisse un sourire, puis me dirige vers la cuisine. Dagger et Virgile y sont attablés. Rien n'a changé. Un instant le temps se fige, et je me fige avec lui. D'un geste, les garçons me font signe qu'ils arrivent et je sors, Déclaration sur les talons. La chienne n'a fait que reprendre le rôle décoratif de son prédécesseur, et elle est tout autant conne. Décidément, rien n'a changé. [...] Zéca, Zéca ! Tu restes ici ! s'exclame Luis en rattrapant notre petite merveille qui fonce de sa démarche titubante dans la foule. A peine a-t-il le temps de le hisser dans ses bras qu'une marée humaine lui fond dessus. Putains de journalistes. Voilà qu'il nous encerclent. Alors monsieur l'ambassadeur, alors messieurs Gillier-Hopson, de quoi parle votre prochain film, une exclusivité peut-être ? et vous madame, comment se porte la mère de l'enfant d'une célébrité ? et vous envisagez de reposer pour une agence un jour ; et mais putain, mais c'est quand que vous dégagez et que vous allez vous faire foutre. Je me retient d'écraser mes talons dans leur sales figures avides et attire Dawn contre moi, fendant la marée humaine en deux, de mon divin passage. Les autres n'ont qu'à rester dans la foule, si ça leur plait. Je les rejoindrais plus tard. Les visages anciens défilent, je salue en souriant, trace la glace sans m'arrêter, j'ai le temps, et puis de toute façon, je m'en fous. Je repère rapidement Andreas, oh seigneur que dis-je le grand, le merveilleux Andreas Luka Benson, mondialement connu, mais c'est merveilleux. Pour lui. Je serre plus fort la main de Dawn en avançant vers son père et le salut d'un sourire. L'enfant se rue sur lui. Elle le voit si peu. Père honteux que tu es, Andy. Je croise les bras, attendant la fin des étreintes en silence. Puis il se redresse, notre fille dans les bras. Alors, que deviens le grand Andreas Luka Benson, hm ? Pas trop dur d'être le fantasme de millions d'adolescente pré-pubères ? j'ironise, mauvaise. Je sens ce vieux sentiment qui bourdonne en moi, ce vieux sentiment qui me pousse à finalement, avoir envie de ne jamais le revoir une fois que je l'ai quitté. Il m'a forcé à garder Dawn. Indirectement, il a aussi fait que je la repousse, au début. Il n'a rien fait de mal. Mais la rancune est là.
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Zachariah La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyDim 15 Juil - 18:41

❝ - Vous n’avez jamais envisagé de recommencer votre vie avec lui ? - Si, bien sûr, mille fois. Mille fois j’ai voulu et mille fois j’ai renoncé … J’avançais tout au bord du gouffre, je me penchais et je repartais en courant. Puis un jour, j’ai sauté. Calypso & Drew


En retard. Les deux hommes de ma vie étaient déjà prêts depuis un certain temps tandis que je me dandinais pour savoir quel collier mettre, quelle coiffure adopter … Bref ce genre de détails qui se révélaient insignifiants pour les hommes mais auxquels les femmes attachaient énormément d’importance. Je dévisageais mon reflet au travers du miroir qui se trouvait dans la salle de bain de l’hôtel dans lequel nous séjournions. Cette soirée marquait notre grand retour à Berkeley après dix ans d’absence. Sans être anxieuse, je ressentais tout de même une sorte d’appréhension quant au déroulement des prochaines heures. Je n’attendais rien d’exceptionnel car durant les mois que j’avais passé à Berkeley, je ne m’étais pas fait une foule d’amis. Néanmoins, j’étais très heureuse de retrouver Tyler mon ex petite sœur. Alors que je rêvassais, Jason fit son apparition dans la pièce pour passer autour de mon cou un pendentif en or blanc que son père m’avait acheté lors de mon dernier anniversaire. Souriant, il m’affirma sur un ton d’expert « Il va tomber en te voyant. » Oh, j’étais loin d’en demander autant. Toutefois, je ne pus m’empêcher de laisser échapper un léger rire face à sa remarque. Puis je déposais un baiser affectueux sur sa joue avant que nous partions rejoindre Drew qui nous attendait de pied ferme. Dans la limousine, je me suis laissée bercer par la musique et la voix du père et du fils qui bavassaient tranquillement. J’avais toujours respecté et admiré cette alchimie qu’il y avait entre eux depuis le plus jeune âge de Jason et je n’avais jamais cherché à m’immiscer durant ces moments de complicité. Je me contentais de les regarder tendrement l’un comme l’autre tout en gardant ma main scellée à celle de mon compagnon. Une horde de journalistes attendaient avec frénésie l’arrivée des anciens étudiants de Berkeley et nous fûmes assaillis dès que l’un de nous émergea de la limousine. Des micros tendus, des objectifs braqués sur nos petites personnes … Bref de quoi avoir envie de détaler en vitesse. Sans répondre à la moindre question, je m’engouffrais dans la salle où la réception avait lieu. De nombreux anciens berkeleyens étaient déjà présents et des groupes s’étaient formés naturellement. Après un échange avec son père, Jason partit de son côté et Drew me quitta également. Les hommes McFendders prenaient leur envol et je me retrouvais seule parmi des dizaines de visages inconnus. De quoi me réjouir. Ou pas. Soudainement la musique s’arrêta et mon attention fut obnubilée par la voix de Drew qui était monté sur scène. Je savais qu’il adorait pousser la chansonnette pour s’amuser mais à chaque fois le résultat était peu concluant. J’espérais qu’il ne se ridiculiserait pas en essayant de faire un karaoké avec les camarades qui avaient partagé sa vie pendant plusieurs années. Quelque peu sceptique, je le scrutais et à la place d’une chanson j’eus le droit à … Une déclaration en bonne et due forme. Je tombais des nues car je m’attendais à tout sauf à ça. Immobile et silencieuse, je le vis s’avancer vers moi pour mettre un genou à terre. Comme un gentleman face à sa lady. Et la demande en mariage arriva. Par n’importe quelle demande, non une demande officielle. J’eus envie de rire tellement ce mot était saugrenue et peu adapté dans une telle situation, cependant ce n’était pas vraiment l’heure de plaisanter. J’avais le choix entre perdre ma liberté que je chérissais depuis ma venue au monde ou refuser devant tous ces yeux curieux la demande de Drew. Dilemme sans précédent. Je sentis le métal froid de l’anneau qui glissa le long de mon annulaire et je fermais un instant les yeux. En les rouvrant, je constatais que mon fiancé attendait visiblement avec impatience ma réponse. Dans un élan de spontanéité (ou de folie à voir), je lâchais un « Oui » qui résonna dans toute la salle. Fin de la comédie les enfants, vous pouvez tous retourner à vos premières occupations. Comme une somnambule, je le suivis dans sa marche pour nous éloigner de tous les journalistes qui avaient pointé leurs caméras vers notre duo. Quelle horreur, je détestais par-dessus tout être le centre d’attention d’autrui … On peut dire que grâce (ou plutôt à cause) de cette déclaration, nous étions en ligne de mire. Des dizaines de murmures venaient brouiller mon ouïe et je crus même percevoir quelques rires plus ou moins discrets qui me firent presque regretter d’être venue ici.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyDim 15 Juil - 19:34


Big Girls Don't Cry.
«And I'm gonna miss you like a child misses their blanket
But I've got to get a move on with my life
It's time to be a big girl now
And big girls don't cry» - RAIN BIRD »


En recevant son carton d’invitation pour la réunion des anciens élèves de Berkeley, Kendall avait eu un choc. Elle n’avait pas repensé à ses années d’étudiante depuis un sacré bout de temps et d’ailleurs, elle avait rayé de sa vie bon nombre de ses anciens camarades. Voilà sept ans très exactement qu’elle avait quitté les bancs de Berkeley pour poursuivre son internat à Londres. Sept ans qu’elle n’avait pas remis les pieds sur le campus. Et à présent on lui demandait de revenir, de revoir ses anciens visages familiers, de remettre les pieds dans ces bâtiments autrefois considérés comme « chez elle »… Après tout ce qui s’était passé, ça semblait être l’impossible. Aussitôt après elle avait songé à sa famille, ça faisait déjà plus de deux ans qu’elle n’avait pas vu ses parents, eux qui étaient resté à Santa Barabara. Noah, son fils aujourd’hui âgé de dix ans aurait sans aucune doute très envi de les revoir, ainsi que ses grands parents paternels. Ainsi, Kendall en vint à penser à Ryder. Son mari. Celui qui avait un accident de voiture et était tombé dans le coma pour ne plus jamais se réveiller. Elle ressentit un terrible pincement au cœur. Pas un jour sans qu’elle ne pense à lui, comment pourrait-elle l’oublier quand elle vit avec un fils lui ressemblant trait pour trait ? Noah était un petit garçon parfait aux yeux de sa mère et elle voyait en lui l’homme qu’elle avait perdu voilà neuf ans de cela. Le vingt huit Février deux mille treize. Une date gravée en elle à jamais.
Etrangement Kendall avait donc accepté de faire le voyage depuis Londres pour retrouver la Californie. Elle avait pris quelques jours de congé, la sortant de son quotidien de médecin pédiatrique. Elle avait emmené avec elle son fils et son nouveau compagnon avec qui elle était depuis trois ans déjà. Arrivée à Santa Barbara, elle avait rendu visite à Ryder, il reposait dans le cimetière le plus apaisant que Kendall ait jamais connu, mais bien entendu, ce n’était rien comparé à ce qu’il aurait pu vivre s’il n’était pas mort. La blessure de sa perte était encore largement ouverte et même si elle avait fait le deuil de leur mariage et avait refait sa vie avec un autre, elle ne pouvait pas oublier l’homme qui avait été le premier dans son cœur, le père de son fils, l’amour de sa vie.
Elle avait insisté pour se rendre sans son fils, Noah passerait sans doute une bien meilleure soirée chez ses grands parents que dans une garderie avec les enfants de ceux que Kendall avait pris soins d’éviter à tout prix ces dernières années. Josh, son compagnon, était lui le bienvenu à ses côtés, elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas le faire sans quelqu’un présent pour la soutenir. Et elle avait raison. A peine apercevait-elle l’entrée, bondée par la foule d’anciens élèves et de journalistes, que Kendall se sentie défaillir. Elle freina le pas et Josh, qui la tenait pas le bras s’arrêta pour la regarder. Elle lui fit un sourire timide et il comprit qu’elle avait besoin d’un peu de temps avant de se jeter dans la cage aux lions. Tellement de souvenirs lui revenaient à l’esprit… C’était beaucoup à prendre en seulement quelques instants. D’ailleurs, elle regrettait déjà un peu d’être venue. Mais il était trop tard pour faire marche arrière et elle devait le faire pour se libérer de ce poids qu’elle avait sur la poitrine depuis bien trop longtemps. Ils reprirent leur marche vers l’entrée du bâtiment où se déroulait la soirée. Un journaliste s’approcha alors d’eux, leur clouant un micro sous le nez et les interrogeant rapidement. Kendall pouvait l’entendre parler mais elle ne comprenait rien à ce qu’il disait. Elle était comme dans un état second. Des rires autour d’elle la firent observer ceux qui l’entouraient. Des visages familiers… Elle referma un peu plus fortement son étreinte autour du bras de Josh, celui-ci repoussant le journaliste avec sa main libre. Kendall n’avait pas vraiment envie d’aborder le sujet de la fusillade, ce soir là avait été le pire soir de son existence bien qu’il marquait aussi la naissance de Noah. En pénétrant à l’intérieur de la bibliothèque, Kendall ressentit un pincement au cœur. Elle se revoyait assise à une table en train d’étudier pour ses cours, mais surtout elle repensait au soir de la fusillade. Elle n’aurait jamais dû s’y trouver, mais ce soir-là elle avait oublié quelque chose et avait dû revenir sur le campus en urgence pour chercher quelques petites choses dans la bibliothèque, laissant Ryder seul un soir de la St Valentin, elle lui avait promis de revenir vite mais elle avait rencontré Jodie et s’était perdue dans la salle où la petite fête avait lieu. Elle n’a plus jamais reparlé à Ryder ensuite. Maintenant qu’elle était ici, elle n’avait qu’une envie, boire. Ce n’était peut-être pas la solution mais au moins elle pourrait se détendre un peu. Un serveur passa avec un plateau plein de coupes de champagne, elle en attrapa deux au vol et en tendis une à son compagnon avant d’avaler la sienne cul sec. Sur la scène, un type avait attrapé le micro pour déclarer sa flamme à sa copine, Kendall fronça les sourcils. Elle se souvenait d’avoir déjà entendu ça quelque part. A ses débuts à Berkeley, le même garçon avait déjà fait une telle déclaration, d’ailleurs il venait lui-même de l’avouer. La jeune anglaise ne pu s’empêcher de trouver ça pathétique, autrefois ça aurait été mignon mais à présent il lui donnait envie de vomir. «Je sens que la soirée va être longue» lança-t-elle sur un ton ironique et attrapant une autre coupe de champagne.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyLun 16 Juil - 0:06




« On s'était dit rendez-vous dans dix ans »
feat.everybody



« Tu crois que je vais m’amuser Papa ? » demanda Lisbeth. Ma princesse. Ma petite fille, brune aux yeux chocolat si expressifs, âgée de maintenant quatre ans, venait de s’assoir sur le lit pendant que je me préparais. « Mais oui ma chérie, mais si tu t’ennuis je serais là, Sven aussi. » Je terminais de boutonner ma chemise avant de déposer un baiser sur sa tête. Je tournais sur moi-même, et elle approuva d’un pouce en l’air. Des bras vinrent encercler ma taille, et des lèvres se posèrent dans mon cou. Je souriais, ma vie était telle que je la voulais.

Dix ans. Dix ans avaient passé depuis la première fois que j’étais venu à Berkeley. Et trois depuis que j’étais partis. J’avais passé sept années de ma vie à étudier, à apprendre, à grandir. J‘en étais sortis à vingt-cinq ans. Berkeley avait été mon premier chez moi, la première fois où j’avais vécu comme un adulte. Puis j’étais reparti pour mon pays natal, la Suéde. Ma famille me manquait trop. Ma petite sœur avait bien changé, mon père s’était fiancé à une de ses secrétaires, et l’amour l’avait transformé. Même si j’habitais de nouveau avec eux, je travaillais. Pendant mes dernières années à Berkeley, j’avais eu la chance de me construire une réputation. Quelques expos ici et là, des rencontres intéressantes et Anya. Elle était directrice d’une grande galerie à San Francisco. Le coup de foudre. Je l’ai rencontré pendant ma sixième année, j’avais alors vingt-quatre ans et elle vingt-huit. Le courant était rapidement passer entre nous, et c’est grâce à elle que mon nom avait rapidement connu. Une fois mon diplôme en poche elle m’avait suivi en Suède, et pour cause, elle attendait notre enfant. Je ne savais pas si j’allais être un bon père, mais je voulais être un père tout court.
Ma « carrière » avait décollé de plus belle dans mon pays natale lorsque j’avais réalisé la couverture de magasines suédois, m’ouvrant petit à petit des opportunités. J’aimais réellement mon « métier » qui était fait de passion et de créativité. Anya travaillait encore pour sa galerie en étant sans arrêt pendue au télephone. Je ne pouvais lui enlever ça, la Suéde n’était pas son pays, et l’acclimatation était quelque peu difficile. Je l’avais épousé quelques mois après notre arrivée. Ma vie professionnelle était superbe. Je vivais de ma passion, j’investissais mon argent, j’achetais un loft pour ma famille. J’avais envie de voyager, mais je me contentais de rester dans notre maison jusqu’à la naissance. Lisbeth vient au monde, et chamboula mon existence. Je me rêvais à une vie plus tranquille, à élever ma poupée. Mais Anya réagit tout autrement. Elle voulait continuer à travailler, repartir à San Francisco. C’est peu avant les deux ans de notre fille, que notre couple explosa. Nous ne partagions plus de sentiments l’un envers l’autre, seule notre fille rythmait notre couple. Nous nous séparâmes à l’amiable, elle retourna vivre à San Francisco et Lisbeth resta avec moi.
Ma fille restait chez mon père lorsque je devais partir en voyage à l’étranger. Tout allait bien pour moi. Je shootais pour de grands magazines. Il était loin l’étudiant timide et pudique.

Nous arrivâmes devant le campus. Mon estomac tressautait d’impatience. Une main se posa sur mon genoux, et quand je me tournais vers son propriétaire, un éclatant sourire m’attendais. « Tout va bien se passer. » « Je l’espère. » Nous sortîmes de la voiture, j’ajustais ma veste de costume, celle de mon partenaire avant de coller un baiser sur ses lèvres. J’aidais Lisbeth à sortir de la voiture et la plaçait entre nous deux. Sa robe à paillette faisait d’elle une véritable princesse. J’étais un peu anxieux. Qui allais-je revoir ce soir ? La réunion avait lieu dans la bibliothèque, un lieu que je connaissais bien pour y avoir passé de longues heures à étudier. Je reconnaissais quelques visages, mais je ne voyais pas mes proches de l’époque. Une main se posa sur mon épaule, un geste rassurant dont je connaissais l’auteur. C’était sa façon de m’aider. Ma petite puce resserra ses doigts dans ma main. « Tu vois ma poupée, c’est ici que Papa a étudié. C’est beau n’est-ce pas ? » Elle me gratifia d’un sourire, le même que sa mère. Nous nous dirigeâmes vers la crèche ou d’autres enfants s’y trouvaient, et après bon nombre de baisers, je laissais Lisbeth. J’avais besoin de redécouvrir les lieux, et sans ma fille ça serait plus simple. Je me tournais vers mon partenaire. « Je suis tellement inquiet. J’ai l’impression de redevenir le Felix d’avant, celui qui rougissait pour rien. » « Ce sont ses rougeurs qui m’ont rendu fou de toi. »Et quand on parle du loup. Mes joues s’échauffèrent. Je me penchais vers sa bouche, déposant un tendre baiser. « Tu sais toujours comment me rassurer..Je t’aime Sven. »
Sven, ou l’homme qui partageait –officiellement- ma vie depuis deux ans maintenant. On se connaissait depuis longtemps, avant Berkeley. Il avait fait le chemin depuis son pays d’origine pour me revoir. On avait mis du temps mais maintenant nous étions heureux. Tout les trois.
J’inspirais fortement et me tournais vers la foule, au cas où j’apercevrais un de mes anciens amis.


créée par Matrona

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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyJeu 19 Juil - 1:43



❝ it wasn't over, it still isn't over. ❞


    Je m’appelle Matthew Warrens et j’ai raté ma vie. Si je devais m’adonner au petit jeu du discours dix ans plus tard, c’est sûrement ce que je dirais. Mais qu’on se le dise, je n’avais aucune chance de faire partie de ces heureux élus qui seraient interrogés. Non, je n’avais aucune chance puisque les personnes interrogées seraient des personnes qui auraient réussi leur vie, des PDG, des ministres, des députés, des rockstars… Aller à cette réunion, me mêler autour des gens qui avaient réussi, de ces personnes qui pétaient désormais plus haut que leur cul, de ces personnes que je n’avais pas revu depuis des années. Des amis là-dedans ? Quelle bonne blague. Ils ne m’avaient rien fait, mais je les méprisais tous plus les uns que les autres, je crevais de jalousie, j’aurai dû être à leur place, être ce champion de football à qui tout aurait réussi, j’aurai dû être ce type, heureux, si mes rêves s’étaient réalisés. Et mes rêves, j’avais été à deux doigts de les voir se réaliser. Il y a un peu plus de dix ans de ça, j’étais capitaine de l’équipe de football de l’université, j’avais déjà des contacts avec plusieurs équipes pro qui voulaient m’engager, j’avais des amis formidables, j’étais populaire, j’avais de bonnes notes, mais surtout, je sortais avec la fille la plus merveilleuse du monde. Mais tout ça, tout ça est parti en éclat ce soir où pour la deuxième fois de mon existence, mon frère m’a mis dans une merde monumentale. Je savais que je n’aurai jamais dû le suivre. Sortir avec lui n’était jamais une bonne idée, mais j’avais espoir que nos relations puissent redevenir comme avant. C’était le seul vrai point noir qu’il y avait dans ma vie à l’époque, mes relations familiales… Alors, naïvement, je l’avais suivi, naïvement je m’étais rendu complice de ce vol de voiture, puis de cette fille renversée et enfin de ce délit de fuite. Notre cavale avait duré plusieurs mois, plusieurs mois qui m’avaient perdre ce que j’avais de plus cher, la seule personne qui me rendait heureux par un simple sourire, Reagan. Etait ensuite venue l’arrestation, puis les quelques jours de prison. Là-bas, au lieu de faire profil bas comme l’aurait fait tout être normalement constitué, je m’étais fait remarquer et je m’étais fait refaire le portrait quatre ou cinq fois en l’espace d’une semaine. Le constat était plutôt simple, des côtes cassées, un genou fracturé et quelques contusions ci-et-là. Grâce à un témoignage contre mon frère, à un bon avocat et à des circonstances atténuantes, j’avais été libéré sous caution, caution directement prélevée sur la fortune de mon père biologique. J’étais revenu à Berkeley, tout avait changé. Des étudiants qui pètent les plombs, qui ouvrent le feu sur les élèves, du sang, et la femme de ma vie tombant à terre sous l’étourdissant bruit du canon fumant. Le lendemain, sur son lit d’hôpital, elle ne me reconnaissait pas, n’ayant aucun souvenir, et je prenais –une nouvelle fois – le large. Ma lâcheté avait atteint son summum. Deux semaines plus tard, une fois le choc passé, je revenais, décidé à faire recouvrer la mémoire à Reagan. Problème, elle était partie. J’avais beau demandé à ses amis, lui envoyer de messages, personne ne put me dire où elle se trouvait, et c’est ainsi que j’avais fait un trait sur ce qui m’était le plus cher, c’est ainsi que j’entamais à descente aux enfers. Le temps passait, rien n’y faisait, je ne cessais de penser à elle. Le seul endroit où j’aurai pu réfugier ma peine était le football, seulement la blessure que j’avais contracté en prison avait détruit tous mes rêves, je ne pouvais plus jouer à un haut niveau, le moindre changement d’appui trop brusque pouvait me rompre le genou à nouveau. Je finissais quand même mes études, péniblement. A ma sortie de Berkeley je parti à New York pour bosser en tant que trader à Wall Street. La pression qu’il y avait dans ce domaine me permettait d’oublier tous mes problèmes, cela me permettait de rester la tête hors de l’eau. Oublier l’amour de sa vie n’est pas facile, alors l’oublier quand ce dernier passe tous les jours à télé, c’est impossible. Je pensais à elle, j’y pensais tous les jours et mes performances au boulot étaient devenues de moins en moins bonnes. J’avais fait perdre quelques millions à la boîte qui m’engageait et j’étais renvoyé, black-listé de toutes les agences, j’étais fini, je n’avais plus rien. La dépression me guettait. J’essayais de reprendre contact avec Reagan, mais comment voulez-vous prendre contact avec une star surprotégée, je l’avais perdu, perdu pour toujours. J’aurai pu me remettre de tout ça, j’aurai pu si seulement j’avais eu quelque chose sur lequel me rabattre, quelque chose en quoi croire, quelque chose qui pouvait me faire aller de l’avant, seulement je n’avais plus rien, je n’étais plus rien.

    Des amis, je n’en avais plus. Je côtoyais juste des piliers de comptoir. Avec eux, je passais les journées, un verre à la main. De Berkeley, je n’avais gardé contact qu’avec une seule personne, une personne qui m’aidait beaucoup, Constance. Elle devait se sentir redevable, mais tout ce que je devais inspirer ne pouvait être que pitié ou dégout. J’étais un raté, un faible qui préférait noyer son chagrin dans l’alcool plutôt que de repartir de l’avant. Des femmes ? Oui, certaines étaient passées dans mon lit, mais je n’en tenais pas vraiment compte, il n’y avait aucun sentiment là-dedans, c’était juste pour le sport, pour l’occupation. Deux ans, deux ans que j’avais arrêté de picoler comme un trou, deux ans que je m’étais plus ou moins repris en main. J’avais des capacités intellectuelles démentielles, un diplôme que beaucoup s’arracherait, mais je préférais mener une vie simple, avec un boulot simple. J’étais devenu coach sportif dans un lycée. J’entrainais une bande de gamins, je voulais faire d’eux des champions, je voulais voir à travers eux ce que moi j’aurai pu être. Il y a quelques mois, j’avais reçu cette invitation pour aller à cette réunion d’anciens d’élèves. Ça ne m’avait pas du tout pensé, j’avais même décidé de ne pas y aller, jusqu’à aujourd’hui, en ouvrant mon frigo, vide. Si j’allais là-bas, j’aurai au moins de quoi bien manger et de quoi bien boire, ça serait toujours ça de pris. Rien à foutre d’être au milieu de personnes ayant réussi, plus personne ne devait se souvenir de moi, alors venir faire le pique assiette ne me dérangeait pas le moins du monde. Je me regardais rapidement dans un miroir avant de partir. Costume impeccable, contrastant avec un teint blême, des cernes marquées et une barbe de trois jours. Tant pis, pas besoin de se faire beau, j’y allais juste pour manger quelques petits fours après tout, au diable mon visage marqué.

    Une petite heure plus tard, j’entrais dans cette immense bibliothèque de Berkeley, des souvenirs pleins la tête. Un regard à droite, un regard à gauche, personne que je ne connaissais, parfait, je pouvais directement m’atteler au bar. J’ingurgitai rapidement un verre de champagne, puis en reprenait un autre tout en me dirigeant vers le buffet où étaient entreposés des petits fours qui donnaient plus envie les uns que les autres. Le repas de ce soir était bien plus appétissant que la boîte de ravioli qui trainait au fond d’un tiroir à la maison. En m’approchant du buffet je reconnus une silhouette blonde qui m’était familière. Non… Ça ne pouvait… Ça ne pouvait pas être elle, que diable viendrait-elle faire ici, elle avait bien mieux que ça à faire. Elle devrait être en concert, en train d’enregistrer des chansons ou bien à un fête entre people, mais pas ici. Elle ne devait pas me voir dans cet état presque léthargique… Il fallait que je m’en aille, que je me fasse discret, il ne fallait pas qu’elle me voit, je devais partir, vite, mais comment… Dans ma précipitation, dans mon stress, j’avais échappé ma coupe de champagne des mains, elle s’était écrasée sur le sol à quelques centimètres des pieds de Reagan. Elle allait se retourner, mais je le savais d’avance, je serai incapable de prononcer le moindre mot, ce moment, je l’attendais depuis bien trop longtemps, mais je savais que tout cela était perdu d’avance, qu’une fois de plus, j’allais en souffrir.

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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyJeu 19 Juil - 14:32

Dix ans s’était écouler depuis la fusillade, trois longue année qu’il était revenu à New-York et voila qu’il recevait un carton d’invitation pour une réunion d’anciens élève. L’homme balança le carton dans un coin la pièce, il n’avait aucune envie de retourner la bas, de revoir les autre étudient pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas envie de les voir se pavaner avec leur beau costard, leur belle alors que lui n’aurait qu’un simple jean et une simple chemise. Et surtout les voir tous en familles, lui était un eternel célibataire, il venait encore de se faire plaquer il y a tout juste un mois, et non par choix mais il ne restait jamais bien longtemps avec des hommes et surement à cause de deux chose la première, c’est qu’il passait beaucoup de temps à travail entre ces toiles et son boulot de serveur et la seconde c’était peut-être sa situation financière qui frôlait la précarité certain mois. Et oui, il faisait partie des pauvre comme on pourrait le dire, il ne voulait pas de l’argent de son père parce celui pensait que ça allait suffire pour effacer les dix années où il à traité Ciarán comme un moins que rien et même s’il vendait quelque toile par mois, il n’était pas encore assez célèbres pour les vendre des millions même si sa côté montait de jour en jour…
Et si sa sœur ne l’avais pas appelé, et ne l’avais pas forcé à venir, il ne serait jamais monté dans cette avion pour San Francisco. Sa petite sœur âgée maintenant de 24 ans, était étudient en droit à Berkeley et enceinte, elle l’avait supplié de venir avec comme excuse qu’ils pourraient enfin passer du temps avec elle, et puis qu’il y aurait la télévision, peut-être une chance pour le jeune homme se faire connaitre… Ciarán ne pouvant rien refuser sa petite sœur enceinte avait finis par accepter juste pour l’avoir et si elle l’accompagnait au moins jusqu'à l’entrée.
Sa sœur l’avait trainé dans des boutiques tout l’après-midi refusant tout simplement qu’il porte un simple jean et une chemise. C’était des boutiques a bas prix parce qu’il avait refusé que sa sœur paye un costume de marque pour qu’il ne mette qu’une seule fois, alors il avait choisis un costume qu’il avait acheté d’occasion que sa sœur avait insisté pour payer. Il se trouverait devant la bibliothèque avec sa sœur, il la serra dans ses bras elle ne pouvait malheureusement pas entrer car elle n’avait pas carton d’invitation…

-Allez amuse-toi bien… Fit sa sœur avec un grand sourire
-Mouai on verra
Il entra dans la bibliothèque et son regard se tourna sur les personnes présente, tout était bien habiller portait des vêtements de marques… il dit qu’il avait raison, il n’aurait jamais dut venir, c’était plus son milieu, il partit en direction du buffet pour se servir à boire… il repéra quelque tête qu’il connaissait, et les salua de loin. Le brun redoutait le moment ou quelqu’un allait venir le voir et lui demandé ce qu’il faisait dans vie… il repéra des personnes avec qu’il il fut très proche tel que Kilian et Félix, les deux était en couple, qu’il salua d’un signe de la main…
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 2 EmptyMer 25 Juil - 1:37

❝.For heaven’s sake, keep me awake so I won’t be caught off guard.❞
FEAT REAGAN LENNON-BARCKLEY - « .I'm a blond bombshell and I wear it well, your momma says you go straight to hell » Et si l'enfer correspondait à Berkeley, ma foi l'enfer était plutôt pas mal vu de l'extérieur. Je mettais pour la première fois les pieds dans cette université, même si officiellement j'y faisais moi aussi mon retour. Mon esprit me dictait que je n'étais là que pour accompagner Cameron, cependant la vérité m'apprenait que je faisais parti moi aussi du cortège d'anciens venus épancher leur soif de nostalgie en Californie. Je m'avançais au bras de Cameron dans un endroit totalement inconnu, alors que parfois je croisais des visages qui m'adressaient un sourire chaleureux, heureux de m’apercevoir, parfois même de me retrouver. L'enthousiasme que certains éprouvaient à mon égard me déstabilisait, même si j'avais l'habitude de ce genre de démonstration d'affection – remercions ma carrière professionnelle - , aujourd'hui tout prenait une tournure et une connotation différente. Heureusement, habituée à jouer la comédie du '' Hey ! Ravie de te rencontrer ! '' je changeais ma phrase d'accroche pas un '' Hey ! Ça fait un baille ! '' histoire de sauver les apparences. Puis finalement, l'épreuve la plus difficile s'annonça en quelques mots de la part de mon merveilleux petit ami. « .Va retrouver les autres chérie, je te rejoins. » Autrement dit, part à l'aventure dans ces jungle d'inconnus sans moi pour te guider. J'avais l'impression qu'il me jetait dans la fosse aux lions, ou bien d'être une petite fille dans un grand centre commerciale, totalement à la merci du premier pervers qui allait se lécher les babines sur ma frimousse. Néanmoins, après un baiser, j’acquiesçais positivement, prenant mon courage à deux mains afin d'effectuer les pas qui me séparaient du grand hall et ainsi, de mes amis venus eux aussi à la rencontre du passé. Dans tous les cas, que pouvais-je répondre de plus, moi qui n'avais aucun souvenir de l'emprunte que j'avais laissé au sein de Berkeley, hormis quelques flash et encore, rien de bien grandiose. Le décor plantée ne me disait rien, je détaillais le paysage avec minutie à la recherche d'un quelconque souvenir, mais rien, le blanc complet. J'étais une petite fille qui découvrait un monde inconnu et peu courageuse de découvrir les lieux par moi-même, effrayée par ce que je pourrais y découvrir, je décidais de me mettre en quête de visages familiers. Traçant ma voie avec timidité au milieu d'une foule dense, j’apercevais à mon plus grand soulagement les traits mutins de la plus grande – paradoxalement – styliste de tous les temps. « .Petrov-Versier ! » dis-je d'une voix enjouée alors qu'arrivée à sa hauteur, je lui adressais un sourire candide. Rassurée de voir que cette petite Petrov-Versier avait elle aussi fait le déplacement, je m'assurais d'arriver à sa hauteur sans dégâts, dévoilant ainsi le rendu de sa création portée un soir de grande affluence à sa créatrice. Une robe rouge flamboyante, parfaitement assortie à mon teint et à mon style vestimentaire habituel, quelque chose d'assez excentrique pour qu'une célébrité dans le monde de la musique ne se démarque du commun des mortels, mais assez sobre pour rester dans une élégance digne de la marque Petrov-Versier. « .Merci pour la robe, elle est grandiose. En plus rouge, j'aime beaucoup. » complimentais-je sans retenue, fière de porter cette création. Une robe en général ne se portait qu'une fois, mais seigneur celle-ci était tellement belle que je jurais son utilisation renouvelable, quitte à dormir avec. Au moins, je dormirais belle, pensais-je bêtement, affichant un sourire naturel. Étant en pleine conversation avec la jolie brune, je baissais le regard vers deux bouilles émerveillées me fixant avec passion. Une petite fille et un petit garçon, tout deux prêt à me bondir dessus dans l'espoir de jouer à cache cache comme nous en avions l'habitude. Demoiselle Jade et Monsieur Enzo, dans leurs plus beaux habits. Leurs adressant un sourire, je déposais un baiser sur la joue de chacun, avant qu'une petite histoire intéressante ne me revienne en mémoire et ne me fasse reprendre une attention particulière sur Manon. « .By the way, Gosling et Kutcher m'ont punked hier soir. Je veux ma revanche, tu es officiellement ma complice. Enfin officiellement... façon de parler. » déclarais-je, un regard amusé dirigé vers le McFendders officiel. J'en avais entendu parler. Parfois Manon essayait de me raviver la mémoire en m'exposant quelques détails phares de nos scolarité à Berkeley. Ethan s'y était essayé aussi, mais rien de concluant. Prête à exposer mon plan de vengeance à Manon, un tintement sourd assorti à quelques éclaboussures au niveau de ma cheville attrapèrent mon attention. Mes prunelles se déposèrent au sol, pointant mes chaussures suintant de quelques gouttes gazeuses. Louboutin, dernière collection, recevant une petite douche de champagne improvisée. Seulement, n'étant pas superficielle pour un sous, je décidais de le prendre à la légère. M'écartant de la flaque de champagne et ainsi de Manon qui retourna s'occuper de sa petite fille, je déposais un regard compréhensif sur un inconnu bien maladroit. « .Quelqu'un est un peu maladroit, je me trompe ? » demandais-je astucieusement, affublée de mon éternel sourire cajoleur. Je me fichais d'avoir du champagne sur mes chaussures, encore plus de patauger dedans. Pas une pas deux, les services de nettoyages étaient déjà à nos pieds afin d'éponger les dégâts et embarrassée de constater que d'autres nettoyaient pour nous, je me mordis la lèvre inférieur. Bien bien. J'avais perdu ma compagne de conversation, donc autant continuer avec l'illustre inconnu au champagne, tant que Cameron n'arrivait pas. « .Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave, il y en a encore un millier des comme ça et mes chaussures s'en remettront. » rassurais-je, sans pour autant me poser la question de savoir si le jeune homme était embarrassée de son accident ou non. Et voulant faire acte de courtoisie, j'attrapais une coupe similaire à celle tombée pour la lui tendre. « .Tenez, une autre coupe, pour faire le deuil de celle-ci. » déclarais-je, mes prunelles azures pointant le sol un instant, avant de s'enquérir des traits de l'ancien Berkéléen en présence. Un visage ovale, chevalin, des traits visiblement tracé de fatigue, puis des yeux. Bleu, pas bleu semblable aux miens, tirant plus sur un gris foncé captivant. Un regard profond. Le tout m'inspira de la sympathie, du moins, un sentiment sur lequel je n'arrivais pas à poser le doigt, la sympathie ferait l'affaire en attendant de trouver mes mots. Peut-être une once de confiance, un je ne sais quoi étrange et la sensation que je connaissais ses traits, mais pas dans cette vie-là. « .Vous m'êtes vaguement familier, vous aurais-je déjà menacé ? » demandais-je, assortissant ma supplique à un regard faussement suspicieux, trahie par un sourire en coin faisant démonstration de ma malice habituelle. Jack Sparrow ! Le meilleur, le plus merveilleux de tous, la référence suprême. Je laissais échapper un rire amusé, bien sonore, avant de finalement me rendre compte que j'étais la seule à ricanner de ma connerie. Bien ma fille, tu as l'air bête maintenant. Pour ne pas changer. Autant, souvent j'avais l'air bête avec Cameron, donc nous étions deux à avoir l'air complètement con. Autant là, all by myself. « .Pirates des caraïbes. C'est une citation. Humour. » précisais-je, plus sérieusement, mais pas moins souriante. Le sourire, c'est la clef d'une conversation qui s'engage bien. Et puis, vaut mieux sourire que pleurer, sachant que là, il n'y avait aucune raison – apparente – de pleurer. « .Reagan, enchantée, monsieur maladroit. » me présentais-je, toujours aussi candide. Et naïve. Avais-je seulement conscience que j'avais l'air ridicule, à bavasser seule avec un quelqu'un qui à mes yeux, était un pur inconnu. Puis finalement, j'apposais un regard sur l'étiquette qu'il portait sur sa veste, semblable à la mienne. A la différence que la mienne portait mon prénom, la sienne le sien. Ainsi, je lu en lettre capitale '' Matthew Warrens-Crawford''. Mon esprit fit la parallèle entre son nom et son visage. Un flash me trancha les songes en deux, une partie dévouée à un bal, un baiser fougueux plongé dans la pénombre, le froid éphémère effacée par la chaleur de notre seul échange. La seconde partie, des bruits de balles et la douleur la plus pénible qu'il m'eut été donné de supporter, puis plus rien, le noir, le froid ambiant, la solitude des ténèbres. Deux instants découpées aux ciseaux dans le temps, un joyeux, un triste. Mon cœur se serra, je le scrutais avec appréhension, me reculant d'un pas. « .Nous nous connaissons déjà, je me trompe ?. » demandais-je, à mi chemin entre la crainte et la curiosité. Nous nous connaissons, mais je ne sais pas si c'est bon ou mauvais.
❝. Clearly I am a passerby but I’ll find a place to stay, dear pacific day, won’t you take me away ?.❞
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