C’est officiel, l’accident mortel, est bien un meurtre. Le doyen est affolé. Le tueur fait forcément partie de ses étudiants et il n’a aucune idée de qui cela pourrait être. Jugeant que l’enquête n’avance pas assez vite. Il va prendre les devant pour demander à chacune de ses confréries de mener ses enquêtes de leurs côtés. Après tout, ils sont coincés tout l’été et ne pourront donc avoir que très peu de temps pour s’amuser. Alors autant être utile. Le doyen pense que son idée est très judicieuse –toujours satisfait de lui même - cela va regrouper les confréries entre elles. Elles vont être plus soudées que jamais. Mais en même temps il va falloir rester sur leurs gardes puisque le meurtrier est bien parmi eux. Donc ils vont aussi devoir prouver à chaque instant qu’ils sont innocents.
Attention soyez prudent, le tueur n’acceptera aucune fuite, certains témoins l’ont vu et il compte bien écarter tout ceux pouvant se mettre en travers de son chemin. Alors prenez garde, il vous voit et ne vous lâchera pas. Il se pourrait même que le tueur soit accompagné de complice(s).
Consigne : Vous pourrez donc parler ici, en rp 300 mots minimun et 800 mots maximun pour éviter un sujet qui n'avance pas. Délibérer entre vous et surtout vous prouverez à vos collègues votre innocence. Enfin seulement si vous l'êtes vraiment ... parce que n'oubliez pas que le coupable est bien ici.
Mentalement instable, deux mots qui définissaient parfaitement mon état actuel. Autant dire que je redoutais plus que tout cette fameuse réunion qui devait avoir lieu au sein de la confrérie des Iotas, laquelle risquait d'être fort tendue en vu du drame qui nous y réunissait. Et l'idée même de savoir que le tueur de Riley était une personne qui se trouvait dans l'enceinte de Berkeley, venait à me glacer le sang. Pour ne pas avoir donné de signes de vie depuis quelques jours maintenant, je faisais sans nul doute la suspecte idéale dans cette affaire, me cacher pour, pourquoi pas, établir un nouveau plan et frapper à nouveau, mais la réalité était toute autre. Premièrement, j'avais était présente toute la soirée au sein de la salle de bal, et deuxièmement, je suivais une cure chez Noah depuis un moment en vu de mes problèmes d'alcool, d'où le fait que cette réunion et le stress intense qui allait sans nul doute s'en émaner, n'était pas une bonne chose pour moi. C'est d'ailleurs lui qui m'amena jusqu'à l'université, me laissant me rendre en première dans la confrérie, bien qu'il suivait mes traces quelques mètres plus loin, histoire de m'avoir à l'œil malgré tout. Comme quoi, il ne me faisait pas pleinement confiance, et il avait raison. Si je m'étais écoutée, je serais déjà partie en courant à l'autre bout de la ville. Cette certaine distance était également primordiale entre nous. Il s'agissait de préserver notre couple, de ne pas attiser certaines rumeurs alors que la priorité étant de dénicher des informations quant au tueur de cet étudiant. « Bonsoooir ! », lançais-je à l'attention des membres de la confrérie, mais également aux professeurs présents dans la pièce. Et maintenant, je me fais toute petite, bien que je n'avais rien à cacher quant à ce meurtre. Je dansais et discutais avec Noah au moment des faits, l'alibi en béton, alors, laissez-moi dans mon coin. Je pris place sur une chaise, soupirant quelque peu, le cœur battant alors que je regardais mon petit-ami entrer à son tour dans la pièce. Un mince sourire s'étira sur mes lèvres. Tout allait bien se passer, c'est la seule chose que je devais garder en tête, et même si je devais exploser au cours de la discussion à venir, je savais qu'il serait présent. Pour m'aider. Souffle un bon coup Kirby, tout va bien. Ce sont tes amis qui sont présents dans cette salle, aucun d'entre eux n'aurait été capable de commettre un tel crime. Quoi que mieux valait se méfier de l'eau qui dort. Quant aux professeurs, difficile de leur faire confiance, à deux ou trois prêts cela dit et les noms des concernés seront bien évidemment mis sous silence. « Il est clair que nous étions pour la plupart présents dans la salle de bal au moment des faits, alors pour aller plus vite, autant interroger directement les fantômes de cette soirée. » Je vins à me surprendre à prononcer ces quelques mots avant de me pincer les lèvres. Je devais me calmer, absolument, mais le manque d'alcool se faisait une fois de plus sentir, au mauvais moment, bien évidemment, et Dieu seul savait de quoi j'étais capable si je n'avais pas ma dose quotidienne. Noah en savait également quelque chose pour avoir eu affaire à mes nombreux coups de sang au cours des derniers jours. Grande inspiration, grande expiration. Non, je n'ai rien à voir avec cette histoire ! J'ai juste un gros problème à gérer et je n'y arrive pas comme je le voudrais. J'aurais dû me taire, j'en étais bel et bien consciente, je ne voulais pas être la première à subir un interrogatoire digne de la police, car c'est l'impression que les professeurs présents me donnaient. Le fait qu'ils allaient tous nous passer au crible un à un juste parce qu'ils ont la confiance du doyen. « J'étais dans la salle, je ne l'ai quitté à aucun moment et ce n'est pas les témoins qui manquent. » Allez, maintenant, on passe au suivant et on me laisse me concentrer sur ma respiration ainsi que sur les battements de mon cœur qui venaient violemment à s'accélérer. J'étais en train de paniquer toute seule, alors que la situation était loin d'être affolante, tout du moins pour le moment. Un regard en la direction de Noah et la tension retombait d'un cran, il avait toujours eu ce don de m'apaiser à l'aide d'un simple coup d'œil.
Constance La Tour Dubois
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› prénom, pseudo : julia. › date d'inscription : 15/04/2010 › nombre de messages : 36874 › avatar : nina dobrev.
C'est Constance, elle adore faire régner une certaine tension et mener son petit monde à la baguette. Ils sont tous là, à se questionner mutuellement, à se griffer le dos de regards suspicieux et elle, elle surplombe le tout de sa prestance solaire. Ses talons claquent sur le parquet lorsqu'elle pénètre dans la maison Iota et elle balaye la foule d'un regard mêlé de dédain et d'indifférence. Doyenne de confrérie peu participative à l'enquête, l'illustre Constance La Tour Dubois se contente de sonder cette assemblée inédite prendre ses aises dans l'antre des sportifs. Les forces de l'ordre ainsi que le corps professoral et l'administration ont établis leur quartier général dans ce qui est reconnu comme étant le palais de Constance La Tour Dubois. En déplaise, sa majesté compte bien faire respecter la plus noble des traditions Iota, à savoir : Chacun courbera l'échine et s'armera d'un silence religieux en présence de la doyenne. Constance, on ne lui adresse pas la parole sans motif valable. Constance, on ne la regarde pas, si ce n'est pour lui témoigner son admiration. Constance, on ne se met pas en travers de son chemin, ce que fait exactement une malheureuse aventurière, naïve et ignorante. Elle tient un calepin ainsi qu'un bic noir bas de gamme dans ses mains et à en juger par son accoutrement aussi difforme qu'il n'est grotesque, Constance n'a aucun mal à deviner qu'il s'agit là d'un agent de police. Son nom complet ? Constance Sarah La Tour Dubois. Avec qui se trouvait-elle à l'heure du crime ? Augusto Pelizza Da Volpedo. Que faisaient-ils ? Quelque chose que même dans ses rêves les plus fous et à en juger par la moustache ornant fièrement sa lèvre supérieur, elle ne pourrait imaginer. Est-ce qu'elle compte vraiment répondre à son interrogatoire ? Non. La Doyenne darde un regard condescendant sur elle, soulignant ainsi par cette œillade que ses questions en rafale, elle n'y répondrait pas. « .Allez ennuyer quelqu'un d'autre avec vos questions. » cingle-t-elle pour seule réponse, expédiant ainsi l'employée méprisable de tout son cynisme. Elle n'est pas d'humeur, Constance. Elle n'est jamais d'humeur, mais aujourd'hui, c'est pire encore puisqu'elle se sait obligée d'évoluer parmi les fonctionnaires de bas étages, les professeurs qui ont du travail parce qu'elle est assez maligne pour laisser un don exorbitant chaque année et les Iotas désabusés voir limite triste pour un étudiant que finalement très peu connaissent. Du moins, elle ne le connaissait pas et grand bien lui en fasse, elle se moque éperdument que le malheureux ait terminé sa misérable existence dans un vol plané. Elle ne se prête pas au jeu de l'enquête, malgré les recommandations du doyen. Ils sont payés pour ça, les flics. Chercher des informations et des indices. Ils ont une base de données pleine, pourtant ils se sentent obligé de demander leurs prénoms complets à chacun. Payés à rien foutre selon elle qui du coup, préfère royalement ignorer l'enquête afin d'aller se poser sur le sofa à côté de sa présidente de confrérie, estimée collègue, reine du bal de promotion (bien qu'elle ne considère ce titre que comme une plaisanterie bonne pour captiver son sens de l'ironie profonde) et, pourquoi pas, future belle sœur. Aislynn Woobleforth, de son nom. « .Ma question est : Mon frère est-il un assassin ou non ?. » questionne-t-elle d'un ton badin, sans s'empêtrer dans des salutations sommaires et des banalités douteuses, vu la conjoncture actuelle. Elle s'obstine à scruter le monde alentour, comme si quelqu'un allait s'amuser à dérober une coupe importante ou ne serais-ce qu'un cadre, par-ci par là. Comme si ça pouvait avoir de l'intérêt pour elle, alors que ça n'est pas le cas. Elle cherche juste la raison parfaite pour foutre tout ce petit monde dehors et pouvoir rentrer chez elle, se prélasser dans sa baignoire et attendre que son collègue doyen Epsilon à mi-temps, colocataire à plein temps, soit lui aussi débarrassé de sa besogne. Elle s'amuse de la situation, là où la trentaine de Iotas en présence tirent une tête de huit pieds de long. Autant en rire qu'en pleurer, le chagrin ne ranimera pas le défunt, ni n'arrêtera son agresseur. Et ricaner, c'est bon pour la santé. « .Tu peux me le dire si c'est lui. Je ferais en sorte que son trépas soit rapide et indolore. » déclare-t-elle, toujours aussi calme et l'air parfaitement indifférent. Zachariah n'aurait pu choisir meilleure compagnie qu'Aislynn. Constance, à la surprise de tous et surtout la sienne, portait sa collègue présidente très haut dans son estime. Une rareté, un grain de poussière dans le Sahara. Elle plaisante elle plaisante, il n'empêche que si Zachariah est mêlé à cette histoire, de prêt ou de loin, Constance le fait assassiner avant qu'il n'ait le temps de souiller son nom de famille. L'esprit de famille ? Plus tard peut-être. « .Même si c'est toi cela dit. Tu nous auras débarrassé d'un insecte tout droit venu d'Angleterre. » concède-t-elle, tout en surveillant d'un regard avide que sa manucure soit toujours parfaitement parfaite. Un anglais est mort, Constance n'a aucune sympathie pour eux et celui qui en a zigouillé un mérite un oscar.
Comme si un cadavre était une raison suffisante pour devoir surveiller la marmaille étudiante au cours de l'été. C'est vrai, j'ai une vie sans saveur qui devrait me pousser à apprécier de frayer avec les cloportes pendant deux lois supplémentaires. À l'annonce du Doyen Fredericksen, je n'avais pu réprimer un haussement de sourcils exaspéré avant de tourner la tête vers mon collègue William. Deux agents bien au-dessus des seules forces de police mènent déjà l'enquête, alors est-il bien nécessaire de parquer les élèves avec nous ? Quant au doyen lui-même ainsi que le chancelier d'Oxford, je juge utile de mentionner leur éclatante inefficacité mais aussi leur guerre d'ego à l'origine même de ce drame. Si ces messieurs savaient se battre autrement que par étudiants interposés, rien de tout ceci ne serait arrivé. Bizarrement, ça, ce n'était pas inscrit dans le rapport avant que je ne plante le décor à l'agent que j'ai rencontré avec William, collègue du même avis que le mien, cela va sans dire. Habillé d'un costume toujours taillé sur mesure et élégant au possible, je marche d'un pas souple quoique sensiblement agacé vers le pavillon de la confrérie des Iotas. J'y connais quelques personnes, dont la doyenne qui brillera sans doute une fois encore pour son absence totale d'émotions vis-à-vis de ce qui s'est produit. Personnellement, cela me met sur les nerfs car cela me donne un goût d'échec désagréable par rapport à la surveillance demandée par le MI6, mais également parce que cet étudiant est britannique. Patriote dans l'âme, je suis forcément un peu touché. Disons, environ cinq secondes avant que la glace ne reprenne ses droits dans les veines qui coulissent jusqu'à la pierre qui me sert officiellement de cœur. Je m'arrête devant la porte en même temps qu'un étudiant qui s'apprête à rentrer : il me regarde puis quand il croise mes yeux bleu azur insensibles, il tremble et comprend de lui-même que j'attends qu'il m'ouvre la porte. Il s'exécute en tremblant et baisse les yeux. "J'ai presque failli patienter." sifflai-je avant de franchir le seuil du pavillon. Soyons clairs : Joe Shark est l'un des professeurs les plus craints ou haïs sur tout le campus, et j'avoue ne pas me plaindre de cette réputation qui circule parmi les étudiants. Des étudiants sont déjà présents, d'autres professeurs également. Je croise le regard de Kirby avant de m'installer entre deux chaises vides. Je fixe mon regard sur le côté quand un étudiant veut toucher au dossier de la chaise voisine. "Ce siège est occupé. - Par qui ?" Je regarde l'effronté qui regrette déjà d'avoir posé la question. Après une poignée de secondes pesantes, je daigne lui répondre. "Par mon espace personnel. Disparaissez, maintenant." Je l'observe prendre ses jambes à son cou puis je défais deux boutons de la veste de mon costume en soupirant. Mon attention se porte sur Constance qui, non contente d'être l'une de mes étudiantes favorites pour son caractère si particulier, fait preuve d'un esprit qui pourrait lui faire du tort. "L'heure n'est pas de savoir si cette mort affecte ou non les étudiants, mais plutôt de faire le point sur qui sait quoi afin de mettre la main sur le ou la coupable." Et partir au plus vite de cette galère avant que ma faible patience ne se mette à flancher. Je garde une place près de moi pour Noah, William ne devrait plus tarder. "Si quelqu'un a vu quoique ce soit, c'est le moment de le dire." Conscient que le tueur peut être entre ces murs, je reste impassible mais particulièrement attentif à la fois. L'espion que je suis doit mener l'enquête, mais dans le secret le plus absolu. Pour une fois, l'heure n'est guère à la vantardise, mais plutôt au résultat.
Edison L. Allen
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› prénom, pseudo : Fanny › date d'inscription : 23/06/2012 › nombre de messages : 10100 › disponibilité rp : open; Nina(x2)› avatar : Shiloh Fernandez
Je sautille d'un pied à l'autre, signe d'un stress évident que je suis bien incapable de cacher à l'heure d'aujourd'hui. Devant la porte du pavillon iota où j'habite depuis maintenant trois ans, je ressens une anxiété que jamais cet endroit ne m'avait provoqué jusqu'à présent, et pourtant, j'en avais vécu des choses dans cet endroit. Mais en même temps, les iota n'ont jamais reçu la présence de la police et de leurs questions si désagréables. Et surtout, je n'ai jamais vu de mort tomber du ciel devant moi, tel le saut de l'ange. Alors doucement, je pousse la porte de ce qui est ma maison depuis mon entrée à l'Université et je tombe face à une tripotée d'agents de police en tenue, ainsi qu'un grand nombre de professeurs de Berkeley, tous affichant une mine sombre et dépitée. J'avais oublié que pour cet interrogatoire, nous allions être mélangé au corps professoral, ce qui ne m'enchante guère. Au fond, ni eux, ni nous ne sommes content d'être ici, cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Le ton cinglant de Constance, la doyenne des iota me parvient aux oreilles, et je souris en l'entendant renvoyer bouler un agent. Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, il n'y a pas à dire, Constance est un personnage à part, haute en couleur, qui force l'admiration de tous, ou du moins la mienne, c'est certain. Je la vois d'ailleurs s'installer au côté de la présidente des iota, et lui parlant franchement. Je me demande bien ce qu'elles peuvent se dire mais cela ne me regarde pas, alors je me concentre sur le policier qui s'avance vers moi, non sans que cela me provoque une montée de stress. « Wren Rosenbach, troisième année de littérature. » Je décline mon identité pour répondre à sa question et j'attends vainement la suite, espérant que cela ne prenne trop de temps. Le policier prends note de tout, avidement, sans perdre une miette, comme si le moindre mot que je serai capable de prononcer pourrait résoudre l'affaire. Comme beaucoup, je dois expliquer où j'étais, avec qui, et s'il y a des témoins. Je trouve que tout cela ne rime à rien, strictement à rien. Ce n'est pas un secret que pour la plupart, nous étions tous au bal, et que l'on peut nous voir sur toutes les photos qui y ont été prises. Au lieu de chercher parmi ceux qui se trouvaient au bal, il ferait mieux de chercher ceux qui ne l'étaient pas, c'est de la pure logique. Mais bien sur, la police n'a jamais été réputé pour sa logique implacable, et encore une fois, aujourd'hui, ils n'échappent guère la règle. « Davy Lancaster était ma cavalière, bien qu'elle vous dira que cela lui a été imposé et que cela a été un cadeau empoisonné pour elle. Dès que j'ai posé mon pied dans le pavillon hildebrand, je ne l'ai pas quitté d'une semelle. » La petite Davy m'en avait fait voir de toutes les couleurs ce soir là, mais en même temps, je l'avais mérité. Après tout, me barrer de l'Angleterre sans un mot, sans un au revoir ne pouvait rester sans conséquence, et ce fut lors du bal que je me mangeais en pleine face le retour de bâton. « J'étais d'ailleurs bien trop occupé à ne pas me faire tuer par son regard mitraillette pour aller jeter quelqu'un du haut du toit, là encore, Davy pourra vous le confirmer. » Pourtant, je n'ai aucun doute sur le fait que Davy, en compagnie des alphas, doit trembler comme une feuille, et être anxieuse au possible. Dans ma tête, une image d'elle se forme, tremblante, les yeux emplis d'inquiétudes, et un malaise certain. Je l'ai bien compris le soir du bal, la situation la mets dans un état pas possible, la stressant au maximum, d'autant que le Riley, elle le connaissait un petit peu grâce à sa sœur Posy. Voyant que l'agent de police n'a plus rien à me demander pour le moment - ce qu'il précise fortement -, je me détourne de lui et m'en vais m'assoir sur un fauteuil, près de celui de Joe, mon professeur de littérature. J'incline ma tête dans sa direction en guise de salutation et je regarde un à un passer les élèves et professeurs se faire interroger. Honnêtement, je ne vois pas qui aurait pu commettre un tel meurtre. Un professeur est à éliminer d'office, puisque je ne vois aucune raison qui puisse les pousser à tuer quelqu'un. Mais après tout, à Berkeley, chaque professeur vient d'horizon différent, et possède un passé bien à lui, alors rien ne dit que Riley n'ait pas été lié à l'un des membres du corps professoral. En réalité, je me rends compte que tout le monde peut être coupable, mais pour quelle raison? Cela reste un mystère.
Jake Fitzgerald
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› prénom, pseudo : elo, lodiie › date d'inscription : 22/10/2009 › nombre de messages : 37026 › avatar : sam claflin
Quelle ambiance. Quel chaos. Aislynn n'arrivait pas à y croire. Elle n'arrivait pas à comprendre le comportement de certains étudiants. Riley était mort et c'était une bien triste nouvelle. Néanmoins, la majorité des élèves de Berkeley ne lui avait jamais parlé. Comment le savait-elle ? Simplement parce qu'elle avait eu l'opportunité de le fréquenter. Elle avait passé quelques soirées en sa compagnie et pourtant elle était loin de partager l'état, de ces filles dont les joues étaient devenues rosées par le passage des larmes qu'elles avaient versées. Si Aislynn avait fui cette tragédie, c'est simplement parce que les images de la fusillade lui étaient directement revenues en mémoire. Cette image où le corps de Camélia était entouré d'une mare de sang. Des souvenirs qu'elle aurait voulu oublier.. Faisant donc son entrée dans la maison des sportifs, Aislynn se fit accoster sans même avoir eu le temps de respirer. Les enquêteurs n'avaient pas de temps à perdre et tous les étudiants devaient y passer. Cependant, elle n'appréciait guère le genre de cet homme qui s'était avancé, qui commençait à la questionner. « Aislynn Katie Woobleforth .. Mon regard se trouve un peu plus haut. Si vous pouviez éviter de vous égarer, je n'ai pas toute la journée à vous consacrer. » ajoutait-elle très froidement. En effet, la jeune femme n'était pas là pour lui offrir une belle vue. S'il avait des questions à lui poser, elle était disposée à y répondre. C'est donc pour cette raison qu'elle décidait de mettre les choses aux claires. « J'étais sous les projecteurs. » déclarait-elle en s'éloignant déjà de cet agent très peu professionnel. Elle n'avait rien d'autre à ajouter et les iotas semblaient arriver en masse. Assise sur le sofa, les jambes croisées, la présidente observait les allées et venues. Même si elle ne résidait plus dans la demeure, elle comptait s'assurer que tout se passe dans les règles, dans la légalité. Si un agent jouait de son uniforme, elle était prête à le contrer et à la recarder. Personne ne remettrait en doute la parole de ses cheerleaders, de ses iotas. C'est à cet instant qu'elle remarquait également la présence et l'approche de sa doyenne, Constance. Une personne pour qui elle avait beaucoup d'estime, beaucoup de respect. Avec naturel, elle répondait donc à sa première question. « Ma réponse est négative. » avouait-elle, tout en éprouvant un étrange sentiment à l'égard de son amie. En effet, elles n'avaient jamais discuté de cette situation, de cette relation qu'Aislynn pouvait entretenir avec Zachariah, depuis plusieurs mois. Même s'ils n'arrivaient pas à qualifier leurs chamailleries, leur rapprochement. Ce n'était pas dans les habitudes des deux jeunes femmes de discuter garçon, encore moins du frère de l'une d'entre elles et des émotions qu'il pouvait réveiller, à chaque fois qu'Aislynn se trouvait en sa présence. Par conséquent, cette dernière lui répondait très brièvement. Elle ne s'étalait pas sur les détails de leur fin de soirée. « A moins que Zachariah ait la faculté de se dédoubler, je te rassure qu'il n'est en rien mêlé à ce meurtre. Je l'ai eu à mes côtés toute la soirée. » lui confiait-elle. En effet, la jeune femme n’avait rien oublié. Leur proximité et cette façon dont il la regardait. Ces douces paroles qui lui glissaient avec humour. Même si elle faisait tout pour ne pas se l’avouer, il avait ce petit truc, ce petit plus qui la faisait chavirer. Partagée entre son cœur et sa raison, elle ne laissait rien paraître. Elle ne laissait rien échapper. Toujours posée sur le sofa, elle continuait de discuter. « Si on arrive à mettre la main sur le coupable, je pense qu’il peut fuir le pays. » avouait-elle à sa doyenne. Tout en regardant le professeur de littérature, monsieur Shark, faire son entrée. Toujours accompagné de sa classe légendaire, il savait se faire remarquer. Quel coup du sort que les professeurs soient mêlés aux sportifs pour passer leurs interrogatoires. La journée promettait d’être longue, comme les vacances d’été. Etre coincé à San Francisco promettait de nombreux rebondissements. Les esprits allaient s’échauffer et peut-être certaines alliances se former. Depuis cinq années, la jeune femme n’avait jamais senti une ambiance aussi pesante. On se méfiait des autres, de ses proches, de cette vérité qui pouvait éclater.
« Jayson Ambrosi Morello, troisième année, relations étrangères. », dis-je lorsqu'on me demanda de décliner mon identité. Ils avaient appelé ça une "réunion". C'était plutôt un interrogatoire déguisé, question de ne pas froisser certains parents qui offraient de généreux dons à l'université dans le but que leurs progénitures excellent dans leurs études, pas qu'elles se fassent questionner à propos du meurtre d'un Anglais qu'apparemment personne ne connaissait. Je n'avais réellement pas envie d'être là, mais je me doutais bien que c'était le cas de la totalité d'entre nous. C'était d'autant plus désagréable puisque je portais un nom de famille à la réputation assez douteuse, encore heureux que nous soyons très peu connus en Californie, sinon il était clair qu'on aurait ciblé un Morello pour ce coup-là. Cela dit, il n'y avait que mes cousins ici et je savais qu'aucun d'entre eux n'aurait pu commettre un meurtre... à moins que Quinn ait fréquenté ce type et qu'il l'ait jeté, mais puisqu'elle avait passé la soirée avec moi, ce n'était pas logique. J'avais laissé mon sourire narquois et mon sarcasme de côté pour entrer dans la salle de réunion l'air plutôt sérieux. Anormalement calme, mais loin du Jayson au-dessus de tout qu'on croisait d'habitude. Je scannai l'endroit d'un bref regard, tombant sur des têtes connues. Cela allait de soi, il ne s'agissait que de iotas. Je repérai tout de même le visage de Kirby, probablement la membre de ma confrérie dont j'étais le plus proche, et j'allai tout naturellement m'installer à ses côtés. Pas tellement dans le but de la réconforter, après tout j'ignorais comment on rassurait quelqu'un. Je voulais simplement éviter le corps professoral et tout ce qui entrait dans ma catégorie personnelle de personnes que j'étais incapable de supporter plus de deux secondes. J'espérais juste que ce serait bref et concis, question que je retourne vaquer à mes occupations quasi inexistences. Si l'enfoiré pouvait se manifester au plus vite et que je puisse rentrer à New-York pour l'été, ce serait plus que bien. Quelqu'un était mort, quelle tristesse, maintenant pouvions-nous profiter de nos vacances en paix sans qu'on nous rabâche sans arrêt qu'un débile errait en liberté sur le campus? J'écoutai distraitement les autres déballer leurs alibis. Évidemment que personne n'allait déclarer qu'ils avaient balancé le mec par la porte-fenêtre, c'était une totale perte de temps. Sauf que je me la jouais respect des autorités, ce jour-là. Notre famille nous avait bien averti de faire profil bas et de répondre honnêtement à toutes les questions qui nous seraient posées. Inutile de sortir notre baratin de gosse de riche comme notre doyenne ici présente. Je plaignais vraiment Casey, ça devait être infernal entre les epsilons et leurs "mon papa va vous poursuivre en justice si vous n'arrêtez pas" et les bêtas qui devaient trembler comme des petits veaux à l'abattoir. D'un point de vue objectif, n'importe qui dans cette salle aurait pu mettre à mort cet Anglais. En tant que iotas, nous en avions certainement la capacité physique et les professeurs n'étaient pas exclus. Si une cheerleader était capable de soutenir une autre fille debout sur ses mains et faire des culbutes à longueur de temps... enfin bref. J'admettais qu'avoir de l'argent permettait de tuer sans se salir les mains, mais être riche ne venait pas nécessairement avec le sens du jugement, il ne fallait pas oublier ce détail. Lorsque ce fût à mon tour de parler, je levai les yeux sur les personnes en face de moi et me redressai sur ma chaise. Les rideaux étaient levés, c'était maintenant à mon tour d'offrir une belle prestation. « Pour ma part, je n'avais jamais vu ce Riley avant son vol plané de l'autre soir. Je suis arrivé un peu en retard au bal, mais j'étais en compagnie d'une fille qui pourra vous le confirmer. Tout de suite après, j'ai filé chercher ma cousine Quinn et on est allés rejoindre mon cousin et sa cavalière. Nous étions tous les quatre en train de discuter lorsque c'est arrivé. », terminai-je sans la moindre fausse note dans ma voix. Je n'étais pas nerveux, je n'avais rien à me reprocher de toute façon. Sandra pourrait confirmer que j'étais dans sa chambre, puis les autres que j'étais effectivement au bal jusqu'au moment du meurtre. Entre Léo et Quinn que j'avouais avoir eu envie d'étrangler, je n'avais pas eu le temps de planifier un troisième meurtre et encore moins de le mettre à exécution. « Je n'ai rien vu. J'ai su qu'il se passait quelque chose lorsque des cris se sont élevés et qu'on s'est approchés. Je n'ai aucune idée de comment c'est arrivé. »
Depuis cette soirée, je n’avais pas manqué à mes devoirs. Restant surtout derrière la scène, mais prêt à tout pour protéger mes petits poussins – les étudiants – notamment ceux qui avaient été choqué, voire sont devenus dépressifs à l’issue de la soirée, je n’avais pas vraiment le temps, ni l’envie de participer aux interrogatoires. Cependant, je n’avais pas le choix. D’une, parce que je ferais sans doute office de suspect si je refusais de me plier aux exigences, ô combien sans fondement, des policiers, et ensuite, parce que je m’étais fait la promesse de ne pas quitter Kirby des yeux durant son ‘sevrage’.
J’entre, laissant passer au passage une étudiante apparemment morte de peur, et la réconforte d’un sourire au passage. Ce n’est rien. Juste un mauvais moment à passer. « Excusez mon retard, je… » Pourquoi est-ce que tout le monde me regarde comme ça tout à coup ? Blanc comme un linge, mais décidé à ne pas me laisser démonter par les forces de l’ordre, je lève une main en signe de paix. Ugh. Avant de me faire tout petit. Mon regard tombe d'abord sur Kirby, en plein interrogatoire, à deux mètres de là. Je la sens stressée au possible. Malheureusement, désireux de ne pas me faire remarquer, je me contente d’un hochement de tête et d’un clin d’œil dans sa direction, pour lui faire comprendre que je suis avec elle, et que tout se passerait bien. Une fois la salle balayée des yeux, je repère enfin Joe, assis sur son trône, bien éloigné de la populace estudiantine. Levant les yeux au ciel en signe d’amusement, je m’approche de mon collègue et ami, en faisant bien attention de ne pas faire de bruits au passage. Rien de tel pour ameuter les policiers qu’un maladroit. « Bonjour, mon chat. » Oups, c’est vrai, pardon. J’oubliais que je ne dois pas l’appeler par ce surnom soit disant ridicule – à ses yeux – en public. On se détend, Joe, personne n’a entendu. « Je peux m’asseoir ? » Qui sait ? Le siège à côté de lui était libre, peut-être attendait-il quelqu’un ?
En faisant un nouveau tour de table, je me rends compte que beaucoup de jeunes manquent à l’appel. Un policier dirait sans doute qu’ils se cachent parce qu’ils ont quelque chose à cacher. Je crois surtout que la plupart est mort de peur à l’idée de déballer leur vie privée. Car je vous parie que ces chers agents de police ne s’arrêteront pas à des questions purement formelles concernant le déroulement de la soirée.
S’il vous plaît, achevez-moi. Pourquoi Diable dois-je donc participer à cette « réunion » ? Si Joe et moi menons notre enquête de notre côté, au nom du MI6, l’idée de devoir passer plus de temps avec les étudiants m’exaspèrent. J’imagine déjà les mines attristées de ceux qui s’estimeront « grands amis » de Riley, sans jamais lui avoir adressé un mot, et ces gosses de riches insensibles, surprotégés par leur bulle dorée. Je n’ai pas encore mis un pied dans la pièce que je sens l’exaspération monter en moi. Si les professeurs et Iotas sont déjà entrés afin de rejoindre les forces de l’ordre, je décide de prendre le temps de me griller une cigarette. Le soleil brille haut dans le ciel, alors que je retrousse les manches de ma chemise noire jusqu’à mes coudes. Je tire une dernière fois sur ma cigarette puis la jette dans la pelouse parfaitement tondue. Let’s go.
Lorsque j’entre, tous les regards se tournent vers moi. L’interrogatoire semble déjà avoir commencé, ce qui fait de moi un retardataire. Une mine je-m’en-foutiste sur le visage, je lève les yeux au plafond puis pars m’asseoir à l’écart de tous. Si mon regard croise celui de Joe, il comprendra bien vite que si je ne viens pas à ses côtés, c’est pour avoir un autre point d’observation. J’ai toujours eu un don pour déceler les sentiments des personnes, uniquement en les fixant. Si cette enquête porte toute mon attention, extérieurement, on aurait pu jurer que l’idée de me pencher sur le sujet avait le don de me désintéresser. Inutile de crier haut et fort que je suis un agent britannique et que Shark, ici présent, n’est autre que mon collègue.
D’ailleurs, l’attention est vite porté sur mon petit frère, Noah, qui entre à son tour, également en retard. La ponctualité n’a jamais été un atout dans la famille Clives, avouons-le. Il aurait seulement pu aller s’asseoir, sans un mot, mais il fallu qu’il surnomme Joe « mon chat », certes, à bas volume, mais en vue du silence dans laquelle la pièce était plongée, qui aurait pu passer à côté ? J’abats ma main contre mon visage, exaspéré au possible. Après tu t’étonnes qu’on te prenne pour un gay, p’tit frère. Pose-toi les bonnes questions.
Rapidement je balaye l’endroit du regard. Plusieurs visages me sont familiers. Si j’ai déjà commencé à étudier sur l’enquête, ma faculté de mémorisation me permet de me souvenir de qui faisait quoi au moment du drame. Wren, 21 ans, 3ème année de littérature. Si ma mémoire était bonne, il avait attiré mon attention parce qu’il avait passé une partie de la soirée à se faire disputer comme un môme par sa mère. Kirby, 23 ans, 3ème année de médecine et petite amie de Noah. Relation cachée, bien évidemment, même s’ils n’ont rien trouvé de mieux que de s’afficher ensemble lors du bal. Elle n’était donc pas non plus une coupable potentielle car au moment des faits, elle dansait avec mon frangin. Ne pouvait-il donc pas trouver une meilleure compagne que cette blonde insupportable ayant des problèmes avec de l’alcool ? D’ailleurs, ses tremblements semblaient traduire un manque.
- Besoin d’un verre, mademoiselle Blank ? Histoire de vous… désaltérer.
Je pointais le distributeur d’eau du pouce avec un large sourire malsain et hypocrite. Que la joute masquée commence. Bon poursuivons. Jayson, 23 ans, 3ème année en relations étrangères. Rien de spécial à raconter car effectivement, au moment des faits, il discutait avec un groupe. Aislynn, 23 ans, 5ème année de droit. Présidente des Iotas et capitaine de Cheerleaders à ses heures perdues. Reine du bal de promo, à la plus grande surprise de tous. Son cavalier n’était autre que le roi du bal, également. Je n’ai jamais compris l’intérêt qu’on les états-uniens pour ce genre d’évènements stupides, mais la question n’était pas là. Quoi qu’il en soit, les projecteurs s’étaient posés sur elle, alors qu’elle dansait avec sa gueule d’ange probablement dévastée par l’acné, juste en dessous de tout ce fond de teint.
Puis il y avait Constance, 23 ans, 3ème année de littérature. Populaire et imbue de sa personne. Elle, je l’avais vu débarquer en trombe sur le parking après le meurtre, tandis que Joe et moi discutions avec des policiers à l’extérieur. Et en vue du regard que lui lançaient les agents, je compris qu’elle n’avait pas daigné répondre aux questions. La provocation semblait donc de mise, tandis que je m’adressais à elle sur un ton détaché.
- A mon souvenir, vous n’étiez pas au bal, mademoiselle… ?
Quel est son nom déjà ?
- Bref, aucune importance. Vous nous avez seulement contraint à observer un bien triste spectacle de vous en train de vous garez en trombe sur le parking, après le meurtre. Enfin… « garer » est un bien grand mot pour quelqu’un qui a failli emboutir deux voitures. Où étiez-vous pendant la soirée ? Que cet interrogatoire prenne fin le plus vite possible.
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