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SUJET COMMUN • suck me, beautiful

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Zachariah La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Zachariah La Tour Dubois
prénom, pseudo : Stéph'
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyMar 7 Aoû - 17:39


Sourire faux, elle donnait le meilleur d’elle-même pour pouvoir mentir par derrière. Je le savais, j’étais loin d’être né de la dernière pluie. Nous étions collés depuis notre enfance et elle pensait aujourd’hui que je ne prêterai pas d’attention à ses états d’âme. Mauvais Calcul Tyler, tu te trompes sur toute la ligne. Cependant, j’étais lasse de devoir la porter à bout de bras, lasse de voir qu’elle préférait se laisser sombrer comme le Titanic plutôt que de réagir. Lasse de tout. Cela faisait bien une semaine que je songeais à la grande discussion qui menaçait d’éclater et à son issue qui nous serait fatale. Il ne fallait pas se leurrer : C’était l’heure de la fin si l’on ne trouvait pas une solution. Rapidement, très rapidement. Pour ce soir, jouons encore un peu le couple parfait, ou du moins reflétons cette image proche de la perfection aux yeux de tous. Nous aviserons demain lorsque les masques du bonheur seront tombés. Le fils moitié La Tour Dubois, moitié Pelizza Da Volpedo fut mon premier rayon de soleil. Gamin aux anges, avec un sourire immense, il n’en fallait pas plus pour qu’à mon tour, je sois heureux. Tyler eut la délicatesse de lui adresser quelques mots mais ces derniers manquaient de conviction. Heureusement, Enzo était bien trop jeune pour remarquer les aléas de la vie des grands comme il disait. Une fois reparti, j’entendis ma compagnie se lamenter et je sus où elle voulait en venir. « Ça ne va pas bien se passer parce qu’on va voir des enfants et que nous n’avons pas ? Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas parents que je t’aime moins. Quand vas-tu le comprendre ? » Répliquais-je dans un soupir profond. Sa question fut une bénédiction. Oui, allons voir des gens, soyons entourés pour ne pas nous embourber dans une mélancolie sans fin. La remarque sur les ex ne me fit même pas tiquer. Il y avait bien longtemps que j’avais coupé les ponts avec les filles que j’avais pu fréquenter lors de mes années universitaires. Je tournais légèrement mon regard vers son visage pour néanmoins lui répondre au moment où elle se servait avec vivacité d’une coupe de champagne. Irrité au plus haut point par son attitude de sorcière revêche, je pris sans ménagement son verre alors que je la voyais partie pour le boire d’une traite sans arrêt. « Tu as peut-être envie de passer pour la pochtronne de service, mais je ne suis pas disposé à te laisser agir en te regardant avec bienveillance. » Dis-je assez rudement tout en remettant la coupe sur le plateau d’un serveur qui passait justement à nos côtés. Merci bien, je n’étais pas venu pour que l’on me qualifie comme étant le copain de la soularde de la soirée. De plus, ce comportement ne ressemblait en rien à Tyler. Je me contrôlais au maximum pour qu’une dispute n’éclate pas alors que la bibliothèque était pleine à craquer d’anciens élèves tous plus vicieux les uns que les autres et friands de scandales. J’allais me contenter de lui faire comprendre qu’elle avait une position à tenir pour son bien quand un couple fit son apparition dans mon champ de vision. Je ne connaissais en rien la jeune femme, toutefois l’homme a ses côtés me disait vaguement quelque chose. Et pour cause. Il était une relation à Tyler et j’avais eu bien souvent le droit à des remarques sur sa personne. Être le meilleur ami durant des années aide, faut dire. « On évite les ex hein. » Répétais-je à mon tour sur un ton goguenard. On évite les miennes mais par contre, on fonce droit sur les tiens. Equilibre non respecté, il n’en fallait pas plus pour que la colère prenne le dessus. Je voulais bien faire des efforts, mais il y avait une limite à tout. Le duo s’avançant en de grandes enjambés, je décidais de m’esquiver, n’ayant rien à leur dire. « Tu m’excuses, je vais saluer ma sœur. Amuse-toi bien. » Et sans un regard, je traversais la salle en reconnaissant parfois quelques anciens camarades et en leur faisant un signe de tête discret. Mon neveu était en train de montrer à qui voulait bien le voir, le cadeau que je lui avais offert. Le voilà qui faisait le beau depuis une Manon miniature plus vraie que nature. Je m’approchais de ma sœur pour déposer avec légèreté un baiser sur sa joue. Sa frimousse était celle des grands jours : Une Constance prête à manger tout cru celui ou celle qui oserait la mettre en rogne. Sans chercher, je devinais que cet accès d’humeur était dû à son double au masculin. Avec un air merveilleusement détaché et sans hilarité aucune alors que je rêvais de sourire avec amusement, je laissais échapper un « Belle soirée n’est-ce pas ? » Pendant ce temps, Enzo venait de fondre dans les bras de son père pour faire scintiller la gourmette devant ses yeux. Mes prunelles se détachèrent de ce spectacle attendrissant pour se reporter sur Tyler, toujours en pleine conversation avec le couple. Tout de suite, l’envie de rire s’estompe, allez savoir pourquoi.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyMer 8 Aoû - 17:02

SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 167175Sanstitre1 SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 890713Sanstitre4 SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 691948Sanstitre2

❝ Now you're my ex-girl, 'cause I'm on with the next girl. ❞
Le cœur battant à tout rompre, je tentai autant que faire se pouvait d’éviter Manon. Aucun autre échange de regards, sans même parler de l’approcher physiquement. Beth, tu es avec Beth, Beth, Beth, Beth, BETH. Un message que mon esprit me lançait peu subtilement, signe d’une intense nervosité que je peinais à masquer, même si Beth n’y voyait que du feu, s’imaginant que je craignais simplement de me retrouver sous le feu des projecteurs. Allons bon, qui donc se souvenait de feu Damian San Mercury, ancien capitaine des Iotas ? Si peu de personnes. J’étais ici de mauvaise grâce, et je n’avais aucune envie que l’on s’attarde sur moi, je préférais de loin laisser les caméras se braquer sur d’autres anciens étudiants qui seraient ravis d’être filmés. « Tu sais quoi ? J’ai envie de me prendre à boire. » Boire pour se donner du courage, cela ressemblait grandement à ce bon vieux Damian, et l’image d’une plage et d’une Autumn se dessinèrent dans mon esprit, une très vieille soirée dont certaines bribes me revenaient en tête si je me concentrais suffisamment. Les séquelles de la fusillade étaient toujours bien présentes, et pas seulement pour ces deux mois oubliés, pour tout le reste également. J’étais obligé de batailler avec ma mémoire pour parvenir à retrouver des moments passés. Beth acquiesça et je l’amenai à proximité d’un serveur qui tenait un plateau rempli de verres. J’en saisis deux au vol avant de lui tendre une des coupes. « A nous. » fis-je en levant mon verre avant de l’avaler d’une traite. Quelques secondes de distraction avant que ma fiancée ne se fasse bousculer par nulle autre que Manon, en compagnie d’un ancien de Berkeley dont la tête me disait vaguement quelque chose, perché à son bras comme si elle souhaitait exhiber un trophée. Ca sentait le fake à des kilomètres à la ronde, elle ne se serait jamais abaissée à s’accoupler avec un gars comme lui, pas vrai ? Encore que, venant d’elle, je n’étais pas sûr que quoique ce soit puisse encore m’étonner. Tout comme il me paraissait très peu probable que la bousculade soit une pure coïncidence. Au pays de la Petrov-Versier, les coïncidences n’existaient pas. La preuve en était par ses fausses excuses agrémentées d’un sourire plus hypocrite tu meurs. Je roulais des yeux. L’apogée de ma soirée, sans aucun doute, Manon qui venait nous gratifier de sa présence alors même que je préférais me tenir à distance d’elle. Venir ici avait été une très mauvaise idée, je le savais, pourtant je l’avais fait et maintenant j’avais le droit à la chieuse que j’avais toujours connu à Berkeley, prête à faire une scène magistrale devant tout le monde. Je le sentais, c’était marqué sur son visage, ce soir, Damian San Mercury allait en prendre pour son grade. Son mec, son alibi, ou que savais-je nous contemplait, l’air benêt, ne comprenant apparemment pas grand-chose de la situation, ce qui me renforçait dans l’idée qu’elle n’était absolument pas avec lui. Sa remarque faussement enjouée sur ma présence m’irrita. Pas besoin d’esclandre, Manon, inutile de te ridiculiser plus encore, tu passes juste pour une ex hystérique et je n’ai aucune envie de devoir des explications à Beth, passe ton chemin, par pitié. « Destin ? J’aurais plutôt tendance à dire malchance mais enfin » répondis-je laconiquement. Hors de question de rentrer dans son petit jeu, plus elle m’agresserait, plus elle s’en prendrait à Beth, plus je devrais rester calme alors que tout mon corps se mettrait à bouillonner. L’effet Petrov-Versier, même des années après et même après une vie de couple d’une certaine durée, elle réussissait toujours à m’agacer avec ses comportements mesquins. Elle s’introduisit rapidement auprès de Beth, qui ne masqua pas sa surprise. Oui, il se pouvait que j’aie légèrement oublié de lui préciser que mon ex n’était nulle autre que la créatrice la plus en vogue du moment dont elle était fan et dont elle possédait des dizaines de vêtements de la marque. Moment épineux s’il en était. Manon la scruta de haut en bas, ne cachant pas son mépris. J’imaginais l’épreuve que Beth devait être en train de subir, dieu merci j’avais la femme la plus compréhensive du monde à mes côtés et je savais qu’elle ne répondrait rien qui puisse nous porter préjudice. Elle se contenta de se taire et de garder son calme. Sa seule réponse fut « Beth. » lorsque Manon lui demanda son prénom. Là encore, elle ne se répandit pas en détails. Je vis le regard de l’ancienne Iota se poser sur la bague de fiançailles, que je lui avais offerte quelques semaines plus tôt. Je ne l’avais pas encore demandée officiellement en mariage, c’était un simple cadeau symbolisant mon amour, et à vrai j’avais espéré faire ma véritable demande ce soir, mais cette idée s’évanouit bien rapidement face à la réaction de Manon. Bad idea, very bad idea Damian. La Petrov-Versier mit le Manon’s show en place, nous adressant des remerciements qui n’avaient rien de sincères. Poussant le sarcasme à son paroxysme, je n’hésitai pas à lui répondre froidement. « Merci. Je préférais te faire la surprise ce soir plutôt que de te l’annoncer par message. Alors, heureuse ? » Face à elle, mon ancienne attitude nonchalante et mesquine revenait à vitesse grand v. Mais elle ne s’arrêta pas en si bon chemin, et poursuivit d’un ton acide, une remarque qui ne manqua pas de faire son effet, à la fois sur Beth et sur moi. Même venant d’elle c’était petit. Mettre sur la table les querelles qui avaient eu raison de notre couple était un coup bas et elle acheva de me mettre hors de moi. Une fois l’effet escompté obtenu, elle prit la tangente accompagnée de son toy boy, nous laissant ma fiancée et moi dans une situation délicate qui nécessitait des explications que je n’avais pas forcément envie de lui donner. Et ça ne manqua pas, à peine était-elle partie que Beth se tourna vers moi, furieuse, les bras croisés sur sa poitrine. « Alors ? Tu peux m’expliquer ce que c’était ? Tu t’es bien gardé de me dire que tu sortais avec Manon Petrov-Versier, et encore plus que tu voulais un enfant avec elle. Tu sais que je ne suis pas de nature jalouse, Damian, tu le sais pertinemment, mais il y a un minimum que j’attends de toi et de notre couple. Ca s’appelle l’honnêteté. » Je poussai un soupir. Elle pouvait se montrer aussi compréhensive que dure et froide. Foutue Petrov-Versier, si je la retrouvais, elle allait passer le pire quart d’heure de toute sa vie. « Excuse-moi, je ne te l’ai pas caché intentionnellement, c’est juste que c’est… compliqué. » A en juger par sa tête, elle ne croyait que très modérément à ma déclaration. Je tentai de prendre ses mains dans les miennes mais elle les ôta bien rapidement. Si Manon cherchait à foutre la pagaille dans mon couple, c’était parfaitement réussi. « Laisse-moi mettre les choses au clair avec elle, je reviens dans quelques minutes, je suis vraiment désolé mais je dois aller lui parler. » Elle roula des yeux, exaspérée, et je savais qu’elle n’approuvait absolument pas que je la laisse ne serait-ce que quelques minutes alors que la logique aurait voulu que je m’explique et que je me fasse pardonner. Mais à la place d’une quelconque remarque, elle me fit un signe de la main, résignée. Un rapide baiser sur la joue avant de me faufiler dans la foule, à la recherche de l’ancienne reine Iota, que je n’eus pas de mal à trouver, gloussant auprès du blaireau qui lui servait de cavalier. Je ne fis pas cas de sa présence. « J’ai à lui parler, seul à seul, va jouer le beau gosse ailleurs je te prie. » Un ton qui ne souffrait aucune réplique et le bellâtre s’exécuta tandis que je tirai Manon par le bras. « C’était quoi ça ?! Qu’est-ce qui t’arrive Manon, t’as envie de jouer la jalouse vengeresse ? Ou tu veux juste foutre la merde pour ton plaisir personnel ? T'es fière de toi ? Je te savais mauvaise mais je ne pensais pas que c’était à ce point-là, t’es pathétique. Et le coup du gosse, c’est d’encore plus mauvais goût, même venant de toi. T’as décidé de te comporter comme la pire des salopes ce soir ? Well done, grand succès. Si j’avais su qu’apprendre qu’on était fiancés te ferait un tel effet, crois-moi, je ne me serais pas gêné pour te l’annoncer plus tôt. Je pensais que t’avais un minimum de respect pour moi, pour toi-même et surtout pour notre couple, mais apparemment j’avais tort. Grandis un peu, Petrov-Versier, on n’est plus à l’université. »
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyJeu 9 Aoû - 21:40


Tourmentée par le son du petit pas d'Enzo qui s'éloignait, elle ferma les paupières avec tristesse. Elle était devenue comme ces gens obsédés, si focalisés sur un unique désir qu'ils devenaient aveugles de toutes les bonnes choses qui les entouraient. Elle s'était toujours imaginée à la tête d'une mini tribu, dans une belle maison londonienne, elle serait venue les border le soir, elle aurait narré des contes à la benjamine de la famille, planifié des cours de piano pour le petit virtuose de la fratrie. Mais tout ça était parti en fumée lors d'un rendez-vous dans une clinique spécialisée, conseillée par son médecin généraliste. Depuis, son coeur se serrait à chaque fois que ses escarpins claquaient sur l'allée menant à Westminster School, prestigieux établissement scolaire où elle aurait aimé envoyer sa progéniture. Cette petite vie ordinaire familiale avait été un rêve, une finition, et maintenant il ne lui restait plus que du vide, des espoirs ruinés. Malheureusement, elle n'était pas la seule à en être privée, son coeur se meurtri davantage devant les lèvres de Zachariah qui s'étiraient face à son neveu. Elle avait du mal à rester aussi impassible dans cette pièce, sourire à l'adresse de la réussite des autres alors que les briques de lego qu'elle avait judicieusement posé les unes sur les autres au cours de sa vie s'effondraient au fil des jours. Le soupir de Zachariah entraîna quelques lego de plus sur le sol. « Je.. ». Les mots restèrent bloqués dans sa gorge sèche. Elle se sentait complètement oppressée, piégée parce qui semblait être le début d'une discussion qu'elle peinait à fuir depuis des mois. Posant les yeux sur multiples bibelots dans la salle, elle essayait de refouler la tristesse qui la menaçait à chaque seconde. « C'est sans importance. Ce n'est ni le bon endroit, ni le bon moment. », finit-elle par déclarer d'une voix blanche afin de boucler la conversation. Sans importance, ses mots reflétaient le contraire de ses pensées, et sûrement celles de Zachariah. Leur couple se résumait en une pile d'assiettes au bord d'une table que la moindre secousse enverrait se briser sur le sol, voilà, son couple se résumait à de la vaisselle et elle n'avait jamais été bonne pour la plonge. Remarquant quelques coupes sur un plateau, les bulles de champagne lui apparurent soudainement bien alléchantes, un moyen de puiser sa force ou alors d'oublier, ou tout bonnement un appel à l'aide muet, le moyen d'exprimer son mal-être autrement que par des mots. Chose qui lui était impossible ces temps-ci. Mais avant qu'elle ne puisse porter la mixture à ses lèvres, le verre s'évapora de ses doigts et ses prunelles se posèrent sur les traits crispés de son conjoint. « Très bien. », capitula-t-elle d'une voix transparente. Elle savait qu'il avait entièrement raison, mais elle était bien trop fière à ce moment même pour l'admettre. Avec toutes les caméras présentes, les anglais auraient pu conservé une bien belle image de leur jeune ambassadrice, mais cela, bien sûr, elle n'y avait pensé qu'une fois la coupe arrachée des mains. Son regard dévia vers une étagère pleine de livres dont elle prit soin de lire les titres pour échapper aux bourdonnements de ses anciens camarades. Cependant, sa lecture fut perturbée par le ton sarcastique de Zachariah. Fronçant les sourcils, elle tourna vivement la tête et ses yeux se posèrent sur.. Cécil. Probablement la personne qu'elle voulait le moins voir au monde. « Zachariah, atten.. ». Sa main se déploya vers la silhouette en mouvement mais se referma sur du vide. Elle n'était même pas sûre qu'il l'ait entendue. Même pas une seconde pour pester sa détresse, le timbre de son ex petit-ami résonna déjà au creux de ses tympans. A contre coeur, elle leva les yeux vers lui et vit qu'il était accompagné par, à ce qu'il disait, sa fiancée. Involontairement, elle fronça les sourcils une nouvelle fois, choquée par cette révélation renversante. Elle était sûre qu'il y est plus de chance qu'Abraham Lincoln revienne à la vie que Cécil n'en avait pour un jour mettre le genou à terre. « Enchantée, Olivia. », souffla-t-elle encore sur le coup de la surprise, tirant sur sa commissure pour paraître aimable. Enchantée, elle ne l'était pas du tout. Elle avait un mal fou à garder la tête hors de l'eau et elle devinait que Cécil prendrait un plaisir à la noyer admirablement bien. « Et le mariage est prévu pour quand ? », demanda-t-elle en observant Cécil attentivement, sceptique à l'idée qu'il puisse poser sur du papier des voeux. Elle regarda Olivia se pencher vers l'oreille de Cécil, puis lui adresser un sourire avant de tourner les talons, les laissant seuls en tête à tête. « Pas très bavarde. », remarqua-t-elle, suivant les talons aiguilles disparaître parmi la foule de chaussures. Son attention se rapporta sur Cécil, qu'elle dévisagea avec amertume. « Rassure moi, tu sais encore ce que le mot fiançailles veut dire ? ». Voix sèche, elle en avait fini de faire semblant, Olivia disparue, elle en perdait toute sa courtoisie. Il était totalement cruel, complètement irrécupérable et il y avait bien des années que l'estime qu'elle lui portait s'était envolé. Pourtant, fut un temps, elle pensait tout lui devoir. Elle avait était folle de tomber un jour amoureuse de lui. « En tout cas, c'est pas une bonne surprise pour moi Cécil. Tu es la dernière personne avec qui j'ai envie de parler. ». Au moins, les choses étaient dites. Détournant les prunelles du visage de son maudit interlocuteur, elle croisa le regard de Zachariah. Zachariah qui avait filé, Zachariah qui l'avait abandonné à son pire cauchemar et dans un état aussi fragile que le sien.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyDim 12 Aoû - 20:26

SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 270127963619TytyZach

La présence de Tyler ici changeait tout. Avais-je été stupide au point de penser qu'elle ne viendrait pas ? De toute évidence. Mais il me fallait plus qu'une masse de cheveux blonds et des pupilles azures pour me décontenancer. Après avoir passé plus de trente ans à me montrer indifférent dans toutes les situations possibles et imaginables, un simple bouleversement dans une soirée aussi peu attrayante que celle-ci n'aurait pas raison de mon indifférence. Cela ajoutait juste un peu d'action. Ce qui m'intriguait le plus était de voir son visage d'ordinaire si pétillant, si vivant, complètement éteint. Regard épuisé, chevelure terne, Brightside n'était plus que l'ombre d'elle-même. J'étais partagé entre satisfaction et inquiétude, si tant est que je puisse un jour être inquiet par quoi que ce soit qui ne me concerne pas directement. La satisfaction à l'idée qu'elle semblait tout sauf heureuse et l'inquiétude à l'idée qu'elle puisse aller mal. Contrairement à ce que tout le monde aurait pu penser, y compris elle, Tyler avait été un peu plus qu'une fille de passage. J'avais même eu pendant quelques années l'impression que plus qu'une fille importante, elle serait la seule pour laquelle j'éprouverais des sentiments proches de l'amour. Ce qui ne m'avait pas empêché de la tromper ouvertement, et sous ses yeux qui plus est. Chassez le naturel, il revient au galop, si mes sentiments pour elle avaient été réels, il fallait croire qu'ils n'avaient pas été assez puissants pour m'arracher à mes habitudes. Nous avions cessé tout contact suite à l'échec de notre relation, mais elle restait une personne d'importance à mes yeux, suffisamment pour que sa mine effacée puisse éveiller mes suspicions. Le bras d'Olivia autour du mien m'agaçait. Sa seule présence à côté de moi m'agaçait. Elle était l'antithèse de Tyler, tant physiquement que mentalement. Grande brune aux yeux bruns, fille d'un magnat de la finance dont la beauté n'avait d'égale que la stupidité. Capable de prononcer des inepties à longueur de journée, son seul intérêt résidait dans sa capacité à m'accompagner dans tous les événements auxquels je me rendais et la facilité qu'elle avait pour charmer tout le monde, probablement plus fascinés par son physique que par sa personne. Cela changeait radicalement de l'esprit affuté de l'ancienne Epsilon, une miss je sais tout capable de rivaliser avec moi sur des sujets plus compliqués les uns que les autres. Posté devant elle, je ne laissai néanmoins rien paraître de mon aversion pour ma fiancée. Tyler se montra charmante envers Olivia et si je ne la connaissais pas, j'aurais presque pu croire qu'elle était sincère malgré sa surprise. Mais quelque chose ne collait pas, à voir si cela était lié à la nouvelle ou à un événement antérieur, voire peut-être même un mélange des deux. « Olivia, voici Tyler, une ancienne... camarade » annonçai-je, un rictus au coin des lèvres. Je me gardais bien de préciser que notre relation n'avait rien d'une relation de camaraderie. La gêne était palpable mais ma fiancée ne fit aucun commentaire, se contentant d'afficher un large sourire à l'intention de son interlocutrice. « De même » se contenta-t-elle de répondre tandis que mon sourire s'élargissait, assistant au spectacle du malaise de la jeune Brightside. Sa question semblait teintée d'ironie, comme si elle ne croyait pas à cette nouvelle. Voyons, depuis le temps qu'elle me connaissait, elle savait que je pouvais me montrer plein de surprises, et me marier n'était qu'une de plus. Olivia glissa quelques mots à mon oreille, m'informant qu'elle préférait nous laisser discuter tandis qu'elle allait se rafraîchir et qu'elle me retrouverait plus tard avant de déposer un rapide baiser sur la joue. Bonne idée, va voir ailleurs si j'y suis. Je ne laissai rien paraître de mon mépris tandis que je reportai mon attention sur Tyler, hésitant à lui répondre. « D'ici quelques mois, le temps d'organiser le mariage comme il se doit » finis-je par répondre, restant volontairement évasif. Sa remarque me fit esquisser un nouveau sourire. Les bavardages étaient pourtant son truc, ne manquant jamais une occasion de se ridiculiser. J'étais satisfait qu'elle applique mes conseils en se taisant. « Hum... On va dire ça » fis-je, perdu dans mes pensées. Ce fut sa question amère qui me ramena brutalement sur terre. De toute évidence, l'annonce de mon prochain mariage ne l'enchantait pas vraiment. D'un autre côté, il aurait été étrange qu'elle ait une réaction différente, après le gâchis de notre couple. L'espace de quelques instants, j'imaginai Tyler en fiancée et future épouse mais l'image ne collait pas. J'avais trop de respect pour elle pour l'imaginer perdre son temps à m'épouser. Je n'avais eu aucun scrupule à la tromper alors que nous étions ensemble depuis un long moment, autant dire que je n'en aurais pas eu plus une bague au doigt. Un constat que je ne manquais pas d'énoncer. « A priori. Cela te choque tellement que je puisse passer la bague au doigt d'une fille ? Ou peut-être que c'est le fait que je la passe au doigt d'une autre fille ? A voir ta mine déconfite, j'aurais tendance à dire que ton couple bat de l'aile, surtout si ton petit ami ne daigne pas rester à tes côtés en ma présence. Je doute que cela soit par pure bonté d'âme. » Un nouveau sourire égaya mon visage, un sourire sans chaleur, glacial même. « Mais rassure-toi, je sais pertinemment ce que signifie fiançailles, mais cela ne m'engage pas pour autant à être fidèle » répondis-je avec un clin d'oeil amusé. En réalité, épouser Olivia ne changerait absolument rien à mes habitudes. J'avais au moins eu le mérite d'être honnête à ce sujet avec elle, en lui annonçant clairement la couleur. Etre un couple, fiancé ou marié, ce n'était que des mots, qu'un vulgaire statut, une étiquette que l'on collait sur les gens. Une étiquette qui ne s'appliquait pas à moi. Sa remarque acide me fit hausser un sourcil avant de reprendre mon attitude indifférente. « Vraiment ? Je suis navré de le savoir. Et pourtant, tu restes là, à me parler, alors que ton petit ami s'est fait la malle dieu seul sait où. Es-tu certaine que je sois la dernière personne à laquelle tu aies envie de parler ? Ce n'est pas l'impression que tu me donnes. » Enfoncer le clou, et Tyler avec, c'était comme le vélo, ça ne s'oubliait pas.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyMar 14 Aoû - 23:00


Camarade. Le mot frôla ses oreilles avec insolence. Heureusement, soucieuse des apparences, elle s'était retenue de grincer des dents ou de lui décocher un regard offusqué. Deux ans d'histoire, deux ans de partage et promesses mais elle ne demeurait pas plus qu'une ancienne camarade. Elle détourna les yeux, déçue de ne pas avoir un verre à la main et pouvoir plonger le nez dedans. Les prunelles se reposant à nouveau sur le couple après avoir regardé un énième plateau passer près d'eux, elle fut attirée par le sourire figé d'Olivia. Un sourire parfait, digne des premières dames de nations. Elle n'avait même pas chigné devant la courte pause de son fiancé, même pas un sourcil froncé. Profitant de l'aparté de ses interlocuteurs, elle songea au malaise qu'elle aurait prouvé si Zachariah lui avait présentée l'une de ses "anciennes camarades" de la même manière que Cécil. Elle n'aurait probablement pas dévoilé ses dents blanches. Le regard porté dans le sillage d'Olivia, elle continuait à observer les convives avec une mine polie, leur apportant enfin une attention réelle depuis qu'elle était ici. Sa contemplation fut plus longue qu'elle ne l'avait cru, le temps que Cécil daigne enfin lui répondre, comme si il avait pesé ses mots avant de les prononcer. Lui accordant une oeillade, elle commenta d'un ton faussement enjoué, frisant le sarcasme, « Waouh, la corde se resserre petit à petit. ». Cécil Allen-Eastwood se tenant sur la potence, bientôt la corde au cou. Elle n'avait jamais pensé qu'il était des hommes à se marier, vu l'estime qu'il portait à la fidélité en même temps, elle le voyait mal jurer une loyauté éternelle à sa promise. Toutefois, elle ne fit aucun autre commentaire sur le sujet, préférant glisser une remarque sur la fugitive. Apparemment ils voguaient sur la même barque, leur partenaire s'éclipsaient aussi vite que leur ombre. « Remarque, ça doit être plus pratique. », supposa-t-elle en levant les épaules vers les lustres. Enfin plus pratique pour lui. Il avait toujours aimé tout contrôler, si il épousait une marionnette, il n'aurait aucun mal à tirer les ficelles. Cependant pas convaincue par cette union, elle laissa sa langue se délier avec une hargne qu'on ne lui connaissait pas. Elle n'était pas d'humeur à féliciter ce soir, ajoutons à son cafard, Cécil, et elle glissait vers un terrain inconnu, un terrain mauvais. Bien évidemment, le futur promis contre-attaqua avec perspicacité et elle sursauta presque quand il en vint à braquer les projecteurs sur son couple. Déstabilisée, elle regretta instantanément son sarcasme, elle regretta même sa présence à cette soirée. Elle aurait voulu lui fausser compagnie, mais le fuir revenait à lui révéler que ses propos avaient atteint leur cible. Agacée, elle changea de position, se tournant complètement vers lui et tournant le dos à Zachariah, posté au fond de la salle. Lui offrant un face à face, elle fronça les sourcils, logeant ses iris dans les siennes. « Qu'est-ce que tu vas chercher, Cécil. Ça remonte à six ans. », lâcha-t-elle entre ses dents. Tes suppositions ne sont pas drôles du tout alors remballe, tu feras des heureux. « Ce n'est pas ton genre voilà tout. La nouvelle laisse sceptique. », avança-t-elle en haussant les épaules. Bien évidemment, elle se garda bien de lui dire que l'idée lui aurait paru moins saugrenue si il avait fini par lui demander sa main après quelques années partagées ensemble, mais elle avait toujours été une grande romantique pour sa défense. Elle s'abstint de lui confier les quelques soucis qu'elle rencontrait actuellement avec Zachariah et préféra ne pas relever l'expression qui collait parfaitement à sa situation. Plutôt revisiter ses valeurs et s'autoriser le mensonge, leur couple allait très bien, ils étaient au sommet de leur bonheur et ne tarderait pas à fêter leur cinq ans de vie commune. Voilà la version officielle, la version officieuse serait ignorée par tous, elle y mettrait un point d'honneur. « Il voulait très certainement ne pas te subir. », bougonna-t-elle, le regard sévère. Ce qui était très compréhensible. Un ultime plateau se faufila sur leur gauche et cette fois-ci, elle ne se fit pas prier pour prendre une coupe de champagne, dos à Zachariah, il ne l'observait probablement plus de toute façon. Absorbant une petite gorgée, elle observa la trace de rouge à lèvre qu'avaient laissé ses lèvres sur le cristal. Son observation fut coupée nette devant la révélation de Cécil. Avalant presque de travers le peu de liquide qu'elle avait fait traîner en bouche, elle le regarda avec désapprobation. « C'est minable. Je ne suis pas l'un de tes anciens compagnons de beuverie, évite de me confier ce genre de choses. », répondit-elle à cran. Elle ignora parfaitement son clin d'oeil, priant pour qu'il en ait eu assez et soit déjà las. Avec un peu de chance, il finirait par s’éclipser rejoindre sa grande perche brune. Elle le vit hausser le sourcil quand elle lui annonça que la bonne surprise n'était pas partagée. Un instant satisfaite, elle retomba cependant bien vite. Encore une fois, à sa grande damnation, il avait vu juste. Il n'était pas celui qu'elle fuyait, aussi bizarre que cela puisse paraître. Zachariah parvenait à battre Cécil et avec une grande avance, réalisation qui lui donna la nausée. Elle apaisa cette nausée avec une nouvelle gorgée de champagne. Reprenant contenance, elle répondit sans aucun tact, faisant de lui la cible de ses foudres. « Et je suis en train de le regretter. T'es le dernier arrivé, c'est à toi de partir. », siffla-t-elle, en lançant quelques éclairs discrets à travers la pièce. Il pouvait être fier, il avait réussi l'exploit de l'énerver en quelques minutes. « Et pour information, Dieu et Tyler seuls savent où. », rectifia-t-elle, en faisant tournoyer son verre entre ses doigts. Elle mit toute sa concentration dans les ronds effectués par son verre, tentant de décolérer et replonger dans cet état de somnolence qui l'avait habité en début de soirée. « Puis les impressions sont parfois, dans ton cas souvent, trompeuses. ». Elle essayait de le mener sur une fausse piste, le laissant dans un mystère total, il pouvait pensé ce qu'il voulait, elle ne ferait jamais de son impression une confirmation. « Mais si on parlait plutôt du futur marié... Au bout de toutes ces années tu as enfin eu une illumination ou l'un de ses frères t'as donné un trop gros coup sur la tête ? », dévia-t-elle, un semblant de sourire retrouvé sur les lèvres. Peut-être un choc trop important l'avait entraîné sur la pente glissante du mariage, ou alors il subissait une pression par des tiers.. Ou pourquoi pas les deux. « Tu me donnes l'impression de la regarder comme une centenaire à toiletter. Et mes impressions sont plus justes que les tiennes. », insista-t-elle, lui jetant un regard éloquent. Son petit jeu du couple parfait ne tenait pas la route, il était bien loin de porter le regard d'un homme conquis, elle y mettrait sa main à couper. A moins que.. Oui, plutôt un ongle.

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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyMer 15 Aoû - 17:45

SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 270127963619TytyZach

Je n'étais pas tout à fait sûr de savoir comment prendre la remarque de Tyler. La corde qui se resserrait, cela sonnait comme si j'étais condamné à la potence en épousant Olivia. C'était à la fin très loin et très proche de la vérité, mais j'imaginais que cela dépendait du point de vue. Après tout, j'étais à l'origine des fiançailles et du mariage à venir, il aurait été ridicule de m'accabler moi-même de reproches. J'avais fait ce choix en sachant ce qu'il m'en coûterait, et je l'acceptais même si cela n'était pas de gaieté de cœur. Ce qu'il ne fallait pas faire pour réussir dans la vie... Certains parlaient de coucher pour réussir, moi je me mariais pour réussir, bafouant ainsi les cœurs de midinettes persuadées de ne se marier qu'avec l'homme de leur vie. J'espérais pour elle qu'Olivia ne voyait pas les choses de cette façon, autrement elle allait être très déçue. Mais aussi stupide qu'elle ait pu être, j'étais à peu près certain qu'elle savait ce qui l'attendait, qu'elle savait que je n'étais pas heureux de l'épouser et qu'à vrai dire le seul sentiment qu'elle m'inspirait était un profond mépris. Et elle s'en contentait. C'était à n'y rien comprendre. Avec son physique de rêve, elle aurait pu se trouver n'importe qui d'autre. N'importe qui d'autre qui ne soit pas moi, qui n'aie pas un glaçon à la place du cœur, n'importe qui qui lui accorderait de l'intérêt. Enfin, c'était son choix à elle après tout, si la situation lui convenait, alors ainsi soit-il. « Et si je te disais que c'était moi qui en avais eu l'idée ? » suggérai-je, amusé. Sans doute aurait-elle beaucoup de mal à le croire, comme quoi, il était parfois plus facile de croire à un mensonge qu'à la vérité, aussi peu crédible fût-elle. Nouvelle remarque qui me fit arquer un sourcil, perplexe. Plus pratique pour... ? Cette façon qu'elle avait de ne pas aller au bout de ses pensées m'agaçait. C'était déjà le cas lorsque nous étions ensemble, je constatais que cela n'avait pas changé. D'autant plus que je n'avais pas cherché à démentir, mais qu'Olivia se rapprochait plus de la pie que de la carpe, jacassant sans arrêt, sur des sujets toujours moins passionnants. Cela tranchait radicalement avec mon caractère glacial, je n'usais pas de la salive pour ne rien dire, soupesant attentivement le poids de mes paroles avant de les prononcer, afin de leur donner bien plus de sens. Je ne m'épuisais pas en bavardages inutilement, estimant ne devoir parler que lorsque j'avais quelque chose d'un tant soit peu intéressant à dire. « Je suppose... » me contentai-je de répondre. Son avis sur mon couple ne m'intéressait guère pour être honnête, elle pouvait bien s'imaginer ce qu'elle voulait, cela m'était égal. Il semblait que Tyler soit devenue plus susceptible avec les années, le temps où je la malmenais sans scrupules me paraissait bien loin, elle qui à l'époque n'osait pas me répondre de peur que je m'énerve. Une image de grand méchant loup qui devait probablement s'être effritée dès l'instant où nous avions été ensemble. Parfois, je me demandais encore comment nous en étions arrivés là – ensemble, s'entend, pour notre séparation, je savais très bien comment nous y étions arrivés. Des caractères diamétralement opposés et un tas de filles qui m'auraient bien plus intéressé qu'elle, et pourtant, c'était sur elle que mon choix s'était porté, bien malgré moi, pour être honnête. Un constat agacé, balancé comme si cette période avait été sans importance et qu'elle était passée à autre chose sans aucun regret. Le temps avait filé à la vitesse de l'éclair, notre couple ne me paraissait pourtant pas si loin. « Six ans déjà... Je m'en souviens comme si c'était hier » fis-je sur le ton de la confidence. « Hum, pas mon genre... les choses changent, les gens aussi » répondis-je en haussant les épaules. Crois-le si tu en as envie, Tyler, je m'en moque. Elle poursuivit sur sa lancée de piques, mettant le départ de son cavalier sur ma présence. Quelle bonne excuse, mettons tout sur le dos du méchant Cecil. Je levai les yeux au ciel. Son visage était fermé bien avant que je n'arrive, autant dire que je ne croyais que moyennement à son explication qui ne semblait avoir été donnée que pour me blâmer une nouvelle fois. « Oui, très certainement... » admis-je avec un sourire. Elle pouvait bien dire ce qu'elle voulait, m'accuser si l'envie lui prenait, cela m'était complètement égal. Je l'observai prendre une coupe de champagne et en avaler plusieurs gorgées pour faire passer son malaise. Ma présence était elle si indésirable que cela ? Son regard se fit plus dur à ma remarque sur la fidélité. Il faudrait savoir, elle me pensait incapable de changer et lorsque je lui apportais la preuve que j'étais toujours le même, elle semblait choquée. Pourquoi ? Parce qu'elle aurait pu faire partie de mes maîtresses sans que cela ne me pose problème ? Il ne fallait pas se formaliser pour si peu, ce n'était qu'une remarque, sans arrière pensée véritable. « Par pitié, ne joue pas les vierges effarouchées. A t'entendre, on croirait que l'infidélité est un péché capital. Pourtant, tu me connais, non, la fidélité n'est pas l'un de mes points forts » fis-je remarquer. C'était petit, même venant de moi, et surtout mesquin, mais elle commençait à m'irriter très légèrement avec ses jugements de valeur. Avant de voir la paille dans l'oeil du voisin, regarde la poutre qui est dans le tien. Elle pouvait bien juger ma façon de vivre, au moins pouvais-je me targuer de ne pas être malheureux comme elle, elle semblait l'être. « Mais moi contrairement à toi je n'ai pas envie de partir, ta présence est... distrayante. Si tu te sens tellement mal à l'aise avec moi alors va-t-en, va rejoindre ton petit ami. » Cette remarque sonnait comme un ultimatum, soit tu pars et tu n'auras plus à te plaindre, sois tu restes et tu cesses de me critiquer à tout va. Je ne l'empêchais certainement pas de partir. Le sujet de la discussion s'éloigna de ses problèmes de couple pour revenir aux miens. Une esquive qui ne fit que confirmer mes impressions à son sujet. Apparemment trop fière pour ne serait-ce que les mentionner du bout des lèvres, je m'abstins de faire un quelconque autre commentaire... pour l'instant. « Oh je t'en prie. Il n'y a que des romantiques naïfs pour encore penser qu'un mariage a une valeur symbolique. Ce n'est rien d'autre qu'un bout de papier, il n'a aucune signification à mes yeux, être marié ne changera absolument rien pour moi. » me contentai-je de répondre. Autant de tapage autour d'un simple mariage, qu'est-ce que cela aurait été si je lui annonçais que j'allais être père. Elle m'aurait fait une crise cardiaque sur le champ. Je choisis néanmoins d'accorder du crédit à sa dernière remarque. Je ne prenais même pas la peine de faire semblant de jouer l'amoureux transi, n'importe qui d'un tant soit peu attentif aurait compris sans trop de difficultés que ce n'était certainement pas un mariage d'amour. « Plus justes que les miennes, cela reste encore à prouver. Néanmoins je ne vois même pas l'intérêt de démentir ton impression. Je me fiche royalement d'elle. D'un autre côté, étant donné que je me fiche royalement d'à peu près tout le monde, quitte à épouser quelqu'un, autant qu'elle fasse un joli pot de fleur. » Je ne voyais même pas l'intérêt de prétendre le contraire et lui donnait raison, au moins sur ce point-là. « Mais revenons à toi. Pourquoi tant de tristesse sur un si joli visage. Et ne me sers pas tes mensonges, je sais que je n'y suis absolument pour rien. » Un match de tennis où la balle se passait de l'un à l'autre. Un partout, balle au centre.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyJeu 16 Aoû - 18:00


Ses lèvres bougèrent sans qu'elle ne puisse formuler quelques mots, son regard le détaillant avec soin. Selon ses dires, il avait lui même ouvert la boîte à écrin et dévoilé la bague sous les yeux de sa grande brune. Étonnée par cette révélation, elle constata qu'elle était jalouse. Son ancien petit ami vivait actuellement un conte de fée alors qu'elle subissait un scénario dramatique où l'on poussait le personnage jusqu'à la névrose. Ce n'était pas juste, il avait été odieux tout le long de sa vie et il récoltait les meilleures histoires, lui laissant les grandes catastrophes alors qu'elle était bien plus fragile. Elle ne pouvait s'empêcher de se comparer à lui, de comptabiliser les points et élaborer une compétition imaginaire. C'était misérable mais qu'est-ce qu'elle aurait aimé lui en mettre plein la vue, l'aveuglait avec ses paillettes. Mais au lieu de cela, ses dents se serraient de plus en plus fort au fil du temps, complètement écoeurée par la chance de son interlocuteur. Pour sa sympathie, il faudrait repasser une autre fois. « Tu lui as demandé de t'épouser de ton propre chef ? Raconte-moi ta demande, j'ai besoin de rire. », quémanda-t-elle sur un ton où l'on discernait la raillerie mais aussi la surprise. Rire, elle en avait grand besoin, elle ne se rappelait même plus la dernière fois que cela lui était arrivé. Toutefois, elle n'était pas sûre de montrer sa gaieté si il lui accordait ce récit, surtout si à l'inverse de ses songes, la proposition de Cécil était romantique à souhait. Le considérant d'un regard éteint, une lueur s'alluma soudainement au sein de ses prunelles, ses commissures entrant en action. « Attends un peu... Qu'est-ce que tu y gagnes ? », soupçonna-t-elle, méfiante, haussant les sourcils en penchant la tête en arrière. Jamais un acte avec lui n'avait été gratuit. Chaque occasion était bonne pour que son intérêt personnel soit gagnant. C'était comme une règle à laquelle on ne dérogeait pas. « Tu ne fais jamais les choses sans intérêt. Qu'est-ce que tu mijotes ? », surenchérit-elle en plissant légèrement les yeux. Des années qu'ils se côtoyaient, elle avait eu le temps de comprendre le fonctionnement du personnage. A croire que l'idée qu'il puisse agir comme le reste de ses semblables lui était impossible. Les bras croisés, elle regardait cette silhouette menaçante, qui l'avait toujours intimidée jadis, jusqu'au miracle, la formation de leur couple. Et encore, elle avait été d'une timidité à faire peur les premiers mois. Elle fut ravie de constater qu'elle avait plus d'assurance à présent en sa compagnie, sans aucun doute, il avait été l'individu qui l'avait le plus impressionné - effrayé - au sein de toute son existence. Malgré tout, il restait celui qu'elle appréhendait le plus. Imprévisible, malveillant, elle savait qu'avec lui, elle ne serait jamais à bout de ses surprises, mauvaises soit dit en passant. Gênée par ses mémoires, elle aurait voulu reculer d'un pas pour mettre plus de distance entre eux mais elle se força à rester stoïque, de ne pas lui procurer cette joie. « Arrête ça. Tu me mets mal à l'aise. », rétorqua-t-elle agacée. A quoi bon revenir sur le passé à présent, elle n'en gardait que des souvenirs amers et était déjà bien préoccupée par son présent. Détournant les prunelles, elle préféra se concentrer sur sur une affiche au hasard, le temps que leur discussion change de thème. Elle faillit lâcher un rire nerveux à la suite de ses paroles mais le transforma de justesse en un soupir lassé. « Cécil, tu ne fais pas parti des gens. C'est pas une nouveauté. ». Tu l'as toujours clamé haut et fort, tu ne te mélanges pas au bas peuple, grand et majestueux être unique que tu es et bla et bla et bla. Peut-être que la populace changeait mais lui avait une trop haute opinion de lui-même pour modifier quoique ce soit. A d'autres. Elle le vit lever les yeux au ciel avant qu'il ne lui donne raison, muni d'un petit sourire. Évidemment, il ne la croyait pas une seconde, mais elle préférait restée sur cette conclusion. Parfait, maintenant on n'en parle plus. Son nouveau meilleur ami renfermé au creux de sa main, elle arrosa sa gorge sèche, rendant son supplice moins sévère. Un remède comme un autre, une gorgée de champagne était comme se passer de la pommade. Mais la pommade ne servait à rien quand on s'écorchait à nouveau, quelques secondes plus tard. Ses poils se hérissèrent et elle eut du mal à ne pas tousser ses bulles de champagne. Incroyable. Si il l'avait giflé, cela serait revenu au même. Il avait osé, sans hésitation il avait foncé et remis l'un des pires moments de sa vie sur le tapis sans la moindre délicatesse, sans aucun tact. Que cherchait-il ? Voulait-il la blesser une énième fois ? La ridiculiser en public pour son seul plaisir ? « C'est pour ça que tu es venu me saluer ? Me rappeler tes bons vieux passe-temps. C'est chose faite, tu peux t'en aller. », fulmina-t-elle férocement, pointant la direction nord du regard et l'invitant à partir sur le champ. Subitement, elle ressentit l'envie de s'écrouler comme au début de la soirée, d'arrêter de se battre contre des larmes qui lui rendaient visite régulièrement, s'arrêtant toujours au bord de ses yeux et menaçant de s'effondrer sur ses joues. De tristesse, de rage, elle voulait se débarrasser de toutes et rapidement. Inspirant calmement, elle passa les doigts dans ses cheveux, déployant ses mèches blondes lisses et brillants, profitant du faible courant d'air pour s'apaiser. « Si tu voulais te distraire il fallait aller au cinéma. Tu perds un temps précieux en discutant avec moi, surtout ce soir. ». Elle ne voyait pas en quoi elle pouvait être de bonne compagnie. Parfois éteinte, parfois agressive ou alors désespérée, elle ne cessait de déguster les aléas de ses humeurs. Désireuse d'appliquer ses suggestions et s'échapper, elle regarda un instant dans la direction de Zachariah et son coeur devint plus lourd. Accompagné de Constance qui plus est, elle n'avait aucune envie de jouer une fausse comédie du bonheur et plaire à l'oeil exigeant de la jeune femme brune. « Il aborde un sujet crucial avec sa soeur, je ne voudrais pas déranger. », avança-t-elle avec sérénité, une attitude zen retrouvée. Allant d'excuse en excuse, elle conservait avec elle la chagrine vérité, déviant le sujet sur les futurs mariés. Instantanément, elle se reconnut dans les romantiques naïfs. « Pourquoi s'embêter avec un bout de papier alors ? De toute manière, on ne s'entendra jamais là dessus. », conclut-elle, sage. On ne s'entendra jamais sur rien. Fatiguée, elle préférait leur éviter un long débat qui pourrait s'étirer en minutes interminables. Embarqués par leur divergence d'opinion, aucun des deux ne cèderaient le dernier mot. Ah. Enfin ils y arrivaient, la tombée des masques. Le Cécil n'en pinçait pour personne, fidèle à lui-même. « Je savais que tu n'avais pas changé. », déclara-t-elle le timbre lourd. Qu'il avait été mignon avec sa petite philosophie de toute à l'heure. Du vent. Étrangement, la nouvelle la réconforta, elle en aurait presque souri avec effronterie. Elle n'avait pas d'enfants, il épouserait une femme qu'il n'aimait pas, égalité parfaite. Bien que cette comparaison ridicule ne lui donnerait pas le nourrisson qu'elle désirait avec ardeur. Exaspérée par la fin de son discours, elle ne put réussi à se débarrasser de son ironie. « Dis moi.. Elle sait qu'elle va épouser un jardinier en herbe ? ». Un joli pot de fleur qu'il disait, et le connaissant il s'occuperait de tout un jardin. Elle hocha la tête de désapprobation, balayant le sol de ses prunelles avec découragement. Le chemin effectué par ses yeux s'arrêta net lorsqu'il réorienta la discussion sur elle. Sa tristesse ne lui avait pas échappée. C'était certain, vu la peine qui lui avait octroyée quelques années auparavant, il en avait eu une longue démonstration. « On n'est pas ami Cécil. Je ne te dois aucune confession. », lâcha-t-elle sèchement, sans hésiter une seule seconde. Vas-y que je te narre mes malheurs et que tu sois le marteau qui enfonce le clou, non merci. « Laisse tomber. J'ai pas envie d'en parler. », abrégea-t-elle, plus naturelle et pour clôturer la conversation. « Je préfère même m'intéresser à toi. Cela veut tout dire. ». Voilà à quel point elle en était réduite. Plus avide d'entendre les préparations du mariage d'un ex et qui l'avait trompé par dessus le marché. « Où vous êtes vous rencontrés ? », enchaîna-t-elle sur le ton de la causette, sans aucun enjouement, sentant que les prochaines minutes allaient être très longues.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptySam 18 Aoû - 14:10

SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 270127963619TytyZach

Tyler semblait avoir beaucoup de mal à croire que moi, le plus célèbre sans cœur de Berkeley, je puisse avoir décidé de la demander en mariage. Ce qui prouvait qu'elle me connaissait relativement mal, car dans l'hypothèse où j'aurais encore été avec elle, il n'aurait pas été impossible que je lui en fasse la demande, et avec toute la sincérité dont j'étais capable. Je pouvais être le pire salaud du monde mais aussi l'être le plus démesuré une fois que j'avais admis mes sentiments pour quelqu'un – ce qui était l'étape la plus difficile pour moi. La preuve en était avec Eleanor, dont le souvenir ne me quittait pas, pas même après toutes ces années. J'aurais tout donné pour elle, vendu père et mère et n'aurait eu aucun problème à la demander en mariage. Dans la situation présente, il était effectivement peu crédible que je sois tombé fou amoureux d'Olivia au point de vouloir l'épouser de mon propre gré, mais hypothétiquement, avec quelqu'un d'autre, cela aurait été possible, aussi eus-je un ricanement lorsqu'elle me demanda de lui raconter la fameuse demande. Elle cherchait elle même le bâton pour se faire battre, elle voulait m'enfoncer et le résultat serait qu'elle finirait plus bas que terre en la découvrant. Malgré ma cruauté, je n'étais pas certain de vouloir m'aventurer sur ce terrain-là mais après tout... il ne fallait pas me demander. « Et bien si tu tiens tant à le savoir... je lui ai demandé de m'épouser au cours d'un voyage. Un dîner sur le bord de plage, avec chandelles et tout le reste, et je me suis même agenouillé pour le faire. Satisfaite ? Toujours autant envie de rire ? » L'ombre d'un sourire se dessina sur mes lèvres. Probablement qu'elle ne s'y attendait pas à ça, qui aurait pu penser que le machiavélique Cecil soit capable d'un tel romantisme ? En réalité, ce n'était pas du romantisme, juste ce besoin vital de tout faire dans les règles de l'art, même les choses déplaisantes. Une demande en mariage se devait d'être romantique et élégante ou alors elle ne devait pas être. Je vis à son visage qu'elle semblait avoir du mal à y croire, et que dans l'hypothèse où elle y croirait, elle serait anéantie. La politique de l'autruche, du grand Brightside. « Comment ça qu'est-ce que j'y gagne ? Tu m'aurais demandé ça avant qu'on ne soit ensemble j'aurais pu comprendre que tu aies une si basse estime de moi, mais après ce que l'on a vécu, je suis plutôt déçu. Sache que je suis aussi capable de faire des choses sans but caché derrière. Sinon, nous n'aurions jamais été ensemble » ne manquai-je pas de lui rappeler. Je m'acharnais à lui remémorer le souvenir de notre couple, par cruauté, ou par nostalgie, je n'en étais pas encore sûr. Ma seule satisfaction égoïste était de savoir qu'elle n'était pas heureuse et d'imaginer qu'elle l'aurait été avec moi. Je balayai cette supposition rapidement de mon esprit, là n'était pas la question. De toute évidence, elle ne semblait pas aimer que je lui rappelle notre passé, qui pourtant avait duré suffisamment longtemps pour qu'il laisse une marque indélébile, à la fois sur elle et sur moi. « Pourquoi donc ? On ne peut pas évoquer le sujet sans que ça te perturbe ? Certains diraient que c'est parce qu'au fond tu es toujours folle amoureuse de moi, mais pour une fois je ne m'avancerai pas trop à ce sujet » répondis-je en haussant les épaules. C'était à peu près la seule chose dont j'étais certain, quelque soient ses sentiments à mon égard, l'époque de la folie amoureuse était terminée, c'était bien pour cela que je pouvais me permettre d'en reparler librement, avec moquerie. Face à sa nouvelle remarque, j'eus envie de jouer l'idiot, en lui expliquant que théoriquement, je faisais partie des gens, étant moi-même un être humain mais je m'abstins, je savais très bien où elle voulait en venir et je n'avais pas besoin de me faire passer pour stupide. « Je te l'accorde, mais je reste malgré tout soumis aux mêmes règles. Alors oui, tout le monde peut changer, y compris moi, ne t'en déplaise » répliquai-je calmement. J'aperçus un autre serveur transportant des coupes de champagne, je me saisis d'une avant d'en boire une gorgée, mon visage grimaçant. Ne pouvaient-ils pas proposer du champagne de qualité, plutôt que cette espèce de vin mousseux ignoble. L'agacement de Tyler monta d'un nouveau cran. Apparemment, elle n'avait pas oublié la manière dont s'était finie notre histoire et même pire, elle semblait en garder un souvenir amer. Compréhensible. Je ne lui en tenais certainement pas rigueur. « Encore une fois, pourquoi ne pars-tu pas, dans ce cas ? » me contentai-je de répondre, amusé. « Surtout ce soir ? Je ne perds jamais mon temps en parlant avec toi, sache-le, sinon je ne serai pas là. » Des paroles qui pouvaient être interprétées de deux façons différentes, l'une très cécilienne, ici pour me distraire en l'enfonçant plus bas que terre, l'autre très peu probable et pourtant plus proche de la vérité, j'étais sincèrement content de la voir ici et de pouvoir lui parler, même si notre discussion n'avait rien d'une balade de santé et que les reproches fusaient plus vite que les mots gentils. Je la vis lancer un regard à Zachariah, aux côtés de Constance et j'émis un bruit qui signifiait clairement que je n'y croyais pas. « Tu m'en diras tant... » fis-je, narquois, tandis que je reportais mon attention sur mon interlocutrice. Bien, si elle préférait se comporter comme s'il n'y avait aucun problème alors je jouerais le même jeu stupide, après tout c'était sa vie, pas la mienne. « Je confirme. On ne s'entendra jamais sur ce point, je ne vois pas l'intérêt d'épiloguer davantage sur ce sujet. » Fin de la discussion. Je me mariais, peu importaient les raisons, le résultat restait le même, j'épouserais une femme pour laquelle je n'avais aucun sentiment, pas même infime. « Arrête un peu, Tyler. Crois-le ou non, j'ai changé, mais pas au point de m'amouracher de la première dinde passant à ma portée. Mais j'aurais pu me marier pour de véritables raisons, si ça avait été avec une personne que j'aimais réellement. Et tu sais très bien que je suis capable d'aimer quelqu'un » répliquai-je vivement. J'aimais me faire passer pour un monstre mais même moi je pouvais avoir mes limites, je n'aimais pas le fait qu'elle puisse insinuer que j'étais incapable d'aimer, c'était entièrement faux. J'aimais simplement à ma manière tordue, c'était le mieux que l'on pouvait obtenir de moi et si ça ne suffisait pas, et bien je m'en moquais royalement. « Et oui, elle le sait, merci de t'en soucier. Elle le sait parfaitement et elle a l'air de s'en accommoder sans problèmes. Elle sait que je ne l'aime pas et que je ne l'aimerai probablement jamais mais ça lui convient. Si elle est assez stupide pour faire avec ça, et bien tant pis pour elle. » Je démontrai l'étendue de mon ressenti pour Olivia en quelques mots et je sentais que je faiblissais face aux accusations de Tyler, ce qui n'aurait jamais pu arriver quelques années avant. Elle avait cette façon de me faire culpabiliser comme si j'étais l'être le plus odieux du monde. Mais au moins moi je ne cachais pas mes problèmes sous des montagnes d'excuses ne justifiant absolument rien, j'avais le mérite d'être honnête du début à la fin et de ne pas mentir sur mes intentions. Olivia les avait acceptées, c'était son choix, rien à redire là-dessus. « Non, tu ne me dois rien. Mais tu sais aussi que je suis le seul qui te connaisse suffisamment pour savoir que tu es au plus bas actuellement et qu'en parler à quelqu'un, même si c'est moi, ne te ferait pas de mal, bien au contraire. Mais si tu préfères jouer les autruches et continuer à prétendre que tout va bien dans le merveilleux monde en sucre candy de Tyler Brightside, alors continue, ça m'est égal, ce n'est pas moi qui me fais du mal. » Je bus une nouvelle gorgée de champagne, mon regard se posant sur diverses personnes présentes dans la bibliothèque. Quelques secondes pour reprendre contenance, et je pouvais de nouveau m'attarder sur elle et lui répondre. « A un gala de médecine. J'aimerais pouvoir dire que ce fut le coup de foudre, mais non. Et cesse de changer de sujet sans arrêt, ça devient agaçant. Si tu ne veux pas répondre à mes questions, alors vas-t-en, pars rejoindre M. Parfait et tout le monde sera très content. Je n'ai rien d'autre à te dire concernant ma relation avec Olivia, la situation est ce qu'elle est, nous allons nous marier, pas par amour, soit, mais nous allons nous marier quand même. Je préfère être honnête avec moi-même que de me mentir comme toi tu le fais. »
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN • suck me, beautiful SUJET COMMUN • suck me, beautiful - Page 4 EmptyLun 20 Aoû - 22:57

  • FEATURING REGAN LENNON BARCKLEY & MATT WARRENS-CRAWFORD. ▷ Paralysé. Je me retrouvais face à mon destin, face à ce moment que j’attendais depuis plus d’une décennie désormais. Je l’avais imaginé des milliers et des milliers de fois dans ma tête, sans jamais vraiment me préparer la moindre fois. Jamais je n’avais prévu ce que je ferai si une telle occasion se présentait. A vrai dire, je n’y croyais plus, revoir, reparler à Reagan un jour s’apparentait pour moi à de l’utopie pure et dure. Je m’étais fait à l’idée qu’elle m’avait échappé à tout jamais, à l’idée qu’elle était une rockstar adulée dans le monde entier et que je n’étais qu’un simple loser qui avait choisi un petit poste merdique de coach, alors qu’il aurait pu avoir une grande carrière, que ce soit sportive ou bien professionnelle. J’avais perdu Reagan, j’avais ruiné ma vie. Je haïssais mon frère du plus profond de mon âme pour m’avoir fait subir ceci, bien qu’au fond j’étais le seul et unique fautif, j’avais le choix, j’aurai pu refuser de suivre mon frère, j’aurai pu ne pas me laisser embarquer dans ses conneries, rester à Berkeley, rester auprès de Reagan, ne pas perdre celle qui était devenue au fil du temps, ma raison de vivre. Au lieu de ça, j’avais été stupide et j’avais ruiné mon existence en l’espace de quelques semaines, je ne me l’étais pas pardonné, je ne me le pardonnerai jamais, c’était la plus grosse erreur de ma vie. Mais les années avaient passé et tout avait changé, il fallait que je me rende à l’évidence, j’avais tout gâché, je n’avais fait aucun effort et voilà où j’en étais rendu, à être un coach minable qui ne faisait que de ressasser de vieux souvenirs. Je me faisais pitié, j’avais honte de cet être que j’étais devenu, j’avais tout pour moi à l’époque, mais j’avais tout foutu en l’air. Intelligent, riche, très bon sportif, plutôt belle gueule, de supers amis, une petite amie que j’aimais plus que tout, mais ça, c’était avant. Je n’avais pas cherché à lutter, moi qui avait pourtant traversé tant d’épreuves dans ma jeunesse, je m’étais résigné à baisser les armes, sans combattre, et ce, pour la première fois de mon existence. Quand mon père me battait, je n’avais pas baissé les bras. Quand il mourra, quand mon frère alla en prison me laissant seule avec ma mère, j’étais resté fort, bien qu’étant un enfant. Quand ma mère était devenu dépressive et que je devais dealer pour nous faire vivre, je ne m’étais pas laissé faire. Quand j’avais appris l’existence d’un autre père, j’avais gardé la tête haute. Quand Drew m’avait tiré dessus, je m’étais accroché, j’étais resté en vie. Quand nous avions rompu une première fois avec Reagan, je n’avais jamais cessé d’espérer. Mais cette fois avait été celle de trop. Je n’avais pas pu tenir bon, cette amnésie était venue à bout de toute ma détermination, de toute ma persévérance. J’étais tombé des nues, et, à petit feu, je m’étais tué.

    Cette soirée était peut-être la plus belle occasion que je n’aurai jamais de reparler à Reagan. Peut-être avait-elle recouvré la mémoire depuis le temps d’ailleurs. Mais non, une fois de plus, je gâchais tout, lui renversant un verre dessus, passant pour le pire des idiots. Plus idiot encore, la façon dont j’étais restais bouche bée alors qu’elle me parlait, essayais de détendre l’atmosphère, d’engager une conversation. J’avais bafouillé quelques excuses incompréhensibles, bien trop gêné et surpris de tomber nez à nez avec celle qui m’avait fait sentir vivant comme jamais. « Vous m'êtes vaguement familier, vous aurais-je déjà menacé ? » C’était probablement un de nos films préférés à l’époque, mais rien n’y faisait, je n’arrivais pas à marquer la moindre réaction, je le voulais pourtant, mais mon cerveau ne réagissait plus, trop obnubilé à observer ce joli minois qui m’avait tant manqué ces dernières années. Elle ne mit d’ailleurs pas longtemps à me faire remarquer que c’était une vanne. « Pirates des caraïbes. C'est une citation. Humour. » Bien entendu que je le savais, bien entendu que je voulais rire avec elle, que je voulais me sentir aussi proche d’elle que je n’avais jamais pu l’être, mais je ne pouvais pas. Elle ne m’avait pas reconnu, j’étais toujours un étranger pour elle, comme si tous les moments que nous avions pu passer ensemble, ces sentiments que nous avions éprouvé n’étaient finalement que du vent, comme s’ils n’avaient jamais existé, comme si cela n’avait été qu’un rêve, un rêve magnifique ceci dit… « .Reagan, enchantée, monsieur maladroit. Nous nous connaissons déjà, je me trompe ? » Non tu ne te trompes pas, nous nous connaissons très bien, mais me croirait tu si je te racontais toute notre histoire ? Ou me prendrais-tu pour un de ces fous, pour une de ces personnes qui s’inventent des vies auprès de célébrités qu’ils ne connaissent même pas. L’entourage de Reagan ne lui avait probablement jamais parlé de moi, je ne leur en voulais pas pour ça. A quoi bon parler de quelqu’un d’absent, à quoi bon de parler d’une histoire passée qui pouvait troubler son esprit, à quoi bon parler de celui qui l’avait fait souffrir… « C’est donc vrai ? Tu ne te rappelles toujours pas ? » répondis-je avec dépit. Avant de rapidement me reprendre, pour bien lui faire comprendre que ce n’était pas un reproche, juste une constatation, après tout, elle n’y était pour rien dans tout ça, elle n’avait rien demandé… « Excuse-moi, je ne voulais pas dire ça, du moins pas dans ce sens-là… » Au moins, j’avais retrouvé l’usage de la parole, c’était toujours un bon point. L’angoisse étant tombée petit à petit, je repris la parole, semblant gagner un peu en confiance. « Je m’appelle Matt, et… comment dire ça sans pour autant passer pour un idiot… Je vais reprendre ton allusion à un certain film. J’étais Will Turner et tu étais ma Elizabeth Swann. » Je ne m’étais jamais senti autant embarrassé qu’à ce moment-là. Sortir une référence comme ça pour dire une chose aussi importante, c’était tout bonnement ridicule, mais à croire que j’en redemandais, je continuais à m’enfoncer, lentement mais sûrement. « Ou bien encore, j’étais Noah Calhoun et tu étais ma Allie Hamilton. » et comme Noah pour Allie, jamais je ne t’oublierais, pensais-je. C’était probablement la référence de trop, mais tant pis. Après tout, je n’étais qu’un illustre inconnu pour elle. J’étais du genre à ne pas vraiment me souvenir de me exs lorsque je les revoyais des années après. A ce moment précis, je comprenais exactement la frustration qu’elle pouvait éprouver lorsque je leur disais ne pas me souvenir d’elles. Ici, c’était bien pire, puisque malgré toutes les années, mes sentiments pour Reagan étaient restés intacts.

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