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« A moi ! On me retient contre ma volonté. »

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MessageSujet: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyLun 20 Fév - 6:47

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crédit - tumblr
« Ecoutez mademoiselle, puisque je vous dis que je vais beaucoup mieux. Allez me chercher le médecin et ... » « MONSIEUR O'MALLEY, pour la dernière fois, vous ne pouvez pas quitter cette chambre. Votre blessure n'est pas encore.... » Parle à mon derrière, mon cerveau est en vacances. Repoussant les draps qui lui collaient au corps, James avait extirpé ses jambes du lit d'hôpital et, sans écouter l'infimière qui tentait vainement de le maintenir en place, s'apprêtait à quitter définitivement cette chambre. God, qu'il détestait les hôpitaux. Cette odeur de trop propre qu'on sentait dans chaque couloir, ce blanc laiteux qui donnait l'impression de se trouver dans un cimétière, tous ces malades, ces pleurs lorsqu'un mort est annoncé...leur seule consolation : les infirmières. Qui n'avait jamais fantasmé sur les blouses blanches ? Franchement, personne. Quoique pour le moment, et même s'il trouvait la jeune femme à son goût, le milliardaire ne désirait qu'une chose : foutre le camp de cet enfer. Cela faisait trois jours qu'il était ici, à être assailli de toutes parts. Dire qu'il avait failli y rester, pff ...c'était tellement loin tout ça. Désormais, il était temps de reprendre le boulot. Trois jours, vous n'y pensez pas, trois jours qu'il n'avait pas ouvert un bouquin, taper sur sa calculatrice ou renvoyer un employé ...il fallait absolument remédier à ça. « Mademoiselle ... » « Je vais chercher le docteur ! » menaça la blondinette en perdant patience et s'éclipsant d'un geste vif dans le couloir. « C'est ça. » Pas trop tôt. Esquissant une grimace en sentant la douleur tambouriner à nouveau contre son torse, James tenta de se lever, maladroitement. Il avait sous-estimé ses forces. « Qu'est-ce que... » Trop tard. Manque de bol, il avait failli manger le plancher. Prenant appui sur ses avant-bras, de fort mauvaise humeur en découvrant à quel point il était faible après cette maudite opération pour lui retirer la balle qui lui avait perforé un poumon – une chance selon les médecins car quinze centimètres plus à gauche, et c'était le coeur qui y passait – James fit de son mieux pour se redresser, ne réussissant qu'à rouvrir sa plaie, et lui arrachant un gémissement d'animal blessé par la même occasion. Ayant plus de mal à respirer qu'auparavant, mais aussi têtu qu'une mûle, il se persuada une fois encore d'un nouvel essai plus concluant. Hélas, le médecin entra dans sa chambre à ce moment précis. « JE VAIS BIEN, D'ACCORD ?! » grogna James en montrant les crocs. Pas question de rester ici, ils pouvaient toujours rêver. Pauvres pauvres médecins, ils ne savaient vraiment pas sur qui ils étaient tombés. Ce patient allait leur en faire voir de toutes les couleurs. James et sa mauvaise foi, cela valait le détour. Lui qui détestait prendre congé, le voilà obligé de se ménager sous peine de tomber dans les pommes. Ben voyons, c'est ce qu'on va voir ! « Vous avez rouvert votre blessure, monsieur O'Malley. Allons, restez tranquille, c'est pour votre bien. De toutes façons, je ne vous laisserai pas sortir d'ici tant que vos fils seront à découvert » annonça le médecin avec un sourire las. Des patients de sa trempe, il en accueillait toute la journée. Et malgré l'influence de James, même son meilleur ami avait refusé de l'aider à déserter cette fois-ci, soit disant, pour ne pas mettre en péril sa santé déjà fragile. Saleté de *** ! « Margaret, aidez-moi à l'allonger sur son lit, voulez vous. » « Je vous déconseille de me toucher, docteur. » le menaça une fois encore James en rivant son regard noir au sien.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyMar 21 Fév - 15:25

La fusillade de Berkeley n'avait pas trop marqué Kilian dans le sens où il avait préféré tourner la page le plus rapidement possible. Étant l'un des rescapés, il préférait s'estimer chanceux, ne pas s'apitoyer sur son sort, oublier cette soirée cauchemardesque et reprendre le cours de sa vie le plus tranquillement possible. Dans un sens, il était presque heureux de vivre avec son père même s'il se gardait ardemment de lui faire savoir : sa présence le rassurait et l'avait aidé à tenir le coup. Néanmoins, ce soir-là n'avait pas été qu'une nuit de peur atroce en compagnie notamment de Cheyenne et Sydney pour ne citer que leur groupe, cela avait été une nuit de révélations. Logan Salaun avait mis sa collègue enceinte. Cheyenne attendait un enfant de lui. Et ça, Kilian n'arrivait pas à l'encaisser, peut-être même moins que la fusillade en elle-même. Comment avait-il pu lui cacher un truc pareil ?! Alors qu'il avait voulu faire un effort pour cette soirée car Logan était né le jour de la Saint Valentin, alors qu'il avait voulu lui offrir l'opportunité d'une soirée père/fils à peu près normale pour cet avenir, alors qu'il mettait sa colossale rancœur de côté, voilà qu'il le trompait une fois encore avec un mensonge plus gros qu'une maison. Il avait dû l'apprendre de la bouche d'un des étudiants/terroristes, merci le messager, sérieux.
Depuis cette soirée, il évitait son père, se contentait de grogner pour lui répondre (un pour oui, deux pour non), ne lui adressait pas l'ombre d'un regard si ce n'est pour lui faire comprendre qu'au moindre rapprochement il serait prêt à le mordre... mais sinon, globalement, Kilian se portait comme un charme ! Après tout, quelle famille ne se trimballe pas des histoires toutes plus complexes que les autres ? Les Salaun n'échappaient pas à la règle, bien au contraire : ils semblaient même mettre un point d'honneur à la respecter à la lettre.

Aujourd'hui, le jeune breton avait filé de l'appartement paternel assez tôt avec sa guitare à la main. A la question "Tu vas où ?", Logan avait eu droit à un magistral doigt d'honneur suivi de près par un claquement sec de porte pour toute réponse de la part de son fils. La communication, il n'y a que ça de vrai. Une fois monté dans sa Mustang, il fila en direction de l'hôpital... un endroit qu'il n'affectionnait pas particulièrement, rapport à de mauvais souvenirs et son récent séjour après l'incendie de son propre appartement. Cependant, il lui arrivait très régulièrement d'y aller pour une visite bien précise : les enfants. La vie des plus handicapés ou blessés n'étant guère facile dans un environnement pareil malgré le travail formidable du personnel, Kilian prenait sur lui chaque semaine pour leur rendre visite et jouer quelques morceaux en chantant pour mettre un peu de musique et de sourires dans leur séjour plus ou moins prolongé. Sympathique, n'est-ce pas ? Ce n'était pas pour se donner bonne conscience, le Sigma n'était pas de ce genre, c'était juste pour le simple plaisir d'être capable d'égayer le visage de quelqu'un en s'amusant lui-même avec sa propre passion. Preuve qu'il ne recherchait pas la reconnaissance, personne n'était au courant de ce rendez-vous hebdomadaire. Il ne manquerait plus qu'on se mette à le trouver "gentil" et "affectueux", tiens ! Ses sourires et son meilleur côté, il le gardait à de rares privilégiés, préférant de loin passer pour l'associable grognon de service pour le reste du monde.
Après s'être trouvé une place sur le parking visiteur, l'étudiant se grilla une cigarette avant de rentrer dans l'hôpital d'un pas rapide en direction de l'étage des enfants. Saluant quelques infirmiers - et infirmières - qu'il connaissait sur son chemin, Kilian débarqua dans la salle réservée aux animations. Déjà, de nombreux sourires se pointaient sur le visage toujours un peu triste mais combattif de ces petits bouts peu fortunés. "Coucou, les p'tits loups !" Cette fois, c'était l'hystérie collective qui fut surveillée tout de même de près par les infirmières. Un air conquis sur ses traits, le fils Salaun s'installa et commença d'abord par demander des nouvelles de chacun des enfants... la journée ne faisait que commencer.

Une ou deux heures plus tard, Kilian repartait alors que les enfants regagnaient leurs chambres pour quelques examens nécessaires et du repos. Cependant, il ne retourna pas sur le parking dans l'immédiat : aujourd'hui, il était aussi venu voir un ami tout particulier, James O'Malley. Un homme admirable dont il avait réussi à gagner le respect et la confiance d'une façon purement désintéressée. Après tout, l'irlandais devait être habitué à ce qu'on veuille le fréquenter plus pour son statut ou son argent que pour d'autres motifs. Kilian savait parfaitement qui cet homme était dans le "grand monde" mais il n'y accordait que très peu voire pas d'attention du tout. Ce qui l'avait surpris après leur rencontre à Paris, c'était de s'apercevoir qu'il était professeur à Berkeley à temps partiel. Bonne surprise, évidemment. Malheureusement, le beau brun faisait également partie des blessés de la fusillade... il lui semblait donc normal de venir prendre de ses nouvelles. En présumant qu'il ne s'était pas déjà échappé de sa chambre en nouant les draps de son lit pour en faire une corde et descendre en rappel depuis la fenêtre.
Ca ne ratait pas. Kilian resta un instant à la porte de la chambre de James en le voyant tenter de chasser le plus rudement et efficacement des professionnels qui ne voulaient qu'améliorer son état de santé. Un sourire sarcastique étira ses lèvres lorsqu'il reconnut l'infirmière. "Alors Maggie, ils t'ont mis un garçon récalcitrant, aujourd'hui ?" L'intéressée se tourna et soupira avec un sourire en voyant le jeune breton. Celui-ci déposa sa guitare dans un coin de la pièce et retrouva rapidement une attitude un peu plus sérieuse en fronçant les sourcils lorsque ses yeux bleu azur plongèrent dans le regard de l'irlandais. "Je sais que ça doit te taper sur le système qu'on te répète cette même cantique assommante, mais tu devrais les écouter, c'est pour ton bien." Les bras croisés sur son torse dans une posture fermée qu'il tenait, malgré lui, de son paternel, Kilian s'avança d'un pas en penchant un peu la tête sur le côté. "Plus vite couché, plus vite sorti... c'est ce qu'il faut te dire. C'est pas une balle qui a eu raison de James O'Malley, ce serait quand même un peu ridicule que ce soit un séjour à l'hôpital qui y arrive, non ?" ajouta-t-il en arquant un sourcil d'une façon plutôt ironique. Maintenant, s'il s'obstinait à vouloir sortir, le Sigma n'hésiterait même pas à employer la force pour le coucher sur son lit au cas où il ne voudrait pas que le médecin et l'infirmière le touchent.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyMer 22 Fév - 15:05

C'était clair : James haissait les hôpitaux. Ce n'était pas une question d'égoïsme, comme le type friqué qui refusait d'être soigné par le petit personnel. Non, cela n'avait rien à voir. Il s'agissait plutôt de confiance qu'il n'arrivait pas à placer en ces seringues, ces vaccins, ces médicaments ...ces médecins. Sans doute la cause de sa colère résidait en la mort subite de Cheryl, au fait que ces hommes en blouse blanche n'avait pas su la ranimer. A partir de ce moment-là, le milliardaire avait détesté l'ambiance mortuaire des chambres d'hôpital. Parce qu'il n'allait pas prétendre le contraire sans mentir. Oui, sa blessure, cette balle qu'il avait reçu en plein poitrail et qui lui avait lacéré le poumon jusqu'au sang, cette cicatrice par les fils posées qui ne disparaitrait sans doute jamais et garderait son souvenir de cette nuit de St Valentin intact, le faisait toujours souffrir. Sauf que James était trop borné, trop orgueilleux pour oser avouer ses faiblesses. Dire qu'il n'était qu'un homme parmi tant d'autres, jamais de la vie. Donc, officiellement, il n'avait rien si ce n'était une légère douleur près du coeur. Officieusement, il avait du mal à ne pas pleurer à chaque fois qu'il bougeait un bras. Et ça, les médecins, aussi énervants soient-ils à ses yeux, n'en étaient pas moins conscients du risque qu'il courait à vouloir s'échapper de sa chambre. Son meilleur ami, et communicant par la même occasion, avait réussi à faire taire la rumeur selon laquelle le milliardaire se trouvait entre la vie et la mort. Chose qui, il y a trois jours de cela, était encore la triste réalité. Et ajoutant même dans une touche d'humour que les gens appréciaient mieux la circonstance de sa survie. Apparemment, le fait qu'il eut été blessé lui avait donné un côté 'humain' qu'il n'avait pas jusqu'ici. Sans compter Louna qui, du haut de ses 6 ans, réclamait son père depuis son accident en s'énervant sur le pauvre Alfred qui, sur les ordres de son maître, avait été contraint de lui cacher la vérité sur son état de santé. Aussi, les enfants ne manquant jamais d'imagination, sa fille devait le croire en voyage d'affaires ou, et il venait à peine de le comprendre avec ce coup de téléphone, avec une 'madame qui n'était pas maman'. En résumé, il avait intérêt de trouver une bonne explication à son retour.

En attendant, croisant les bras contre son torse comme un enfant capricieux, James refusait obstinément de bouger. Ce qui n'eut pas l'air de déranger son médecin qui, sournois, s'apprêtait déjà à le morigéner pour sa conduite puérile. Qu'importe. Non, c'est non. « Grrr... » Pour un peu, la pauvre Marguerite aurait perdu toutes ses pétales à s'approcher de trop près. « Bon, ça suffit comme ça, Marguerite, allez me chercher le docteur Bart voulez-vous. » lui intima le médecin en fronçant les sourcils face à un James d'autant plus récalcitrant qu'il aurait bien filé à l'anglaise si ce dernier ne s'était pas trouvé aussi près de la sortie. D'ailleurs, à ce propos, ce fut au moment où il faisait une dernière tentative, sous le regard suspicieux du professeur, et lorsque le deuxième médecin débarqua dans la chambre – hum, effectivement, il était plus baraqué celui-là - qu'une voix se fit entendre à l'autre bout de la salle. « Mêlez-vous de vos ...affaires. » s'exclama instinctivement James avant de baisser d'un ton en reconnaissant le sourire contagieux de Kilian. Ça faisait combien de temps ? Depuis cette visite guidée à Paris qu'ils ne s'étaient pas revus. Un étudiant qui l'avait surpris, tant par son naturel que par son franc-parler, la mâturité qu'il avait acquise aux dépens d'un père absent. Oui, ils avaient un peu parlé. Plus lui d'ailleurs vu que James avait toujours tenu secret sa vie privée, même à ses proches. Pour autant, le jeune homme avait été sa source de plaisir en France. Ce qu'il n'avait pas eu le temps de lui dire – et sans doute ne l'admettra t-il jamais devant lui – à l'époque. « Très spirituel. Ceci une chambre privée, jeune homme. » énonça d'abord James en mêlant sérieux et ironie avant qu'une grimace de douleur ne l'interrompt et que sa respiration ne se fasse plus saccadée. « Voilàà. Et maintenant, je ne veux plus vous voir quitter ce lit, compris ? Sinon, je n'hésiterai pas à vous menotter et vous aurez pour toutes toilettes ce sac de poche. » gronda pour finir le médecin avant de s'enquérir de la visite de l'ami du milliardaire qui allait - il l'espérait grandement – lui faire entendre raison, et de quitter enfin la chambre, suivi de près par l'infirmière qui donna un baiser chaleureux au jeune homme, témoignage de son affection pour lui.

Les paupières closes pour retrouver un semblant de couleur – il avait viré au vert tout à coup – James prit son temps pour détailler son jeune ami de la tête au pied. Désinvolte, allure d'artiste torturé. Non, il n'avait pas changé. Et ses leçons de morale non plus apparemment. « Que fais-tu ici, Kilian ? Ne me dis pas que tu es en vacances et que tu as décidé de visiter tous les hôpitaux de la ville, parce que je ne te croirais pas. » soupira le professeur de mauvais gré. Sans le dire, il était néanmoins heureux de le revoir. Dommage qu'il ne lui serait d'aucune utilité pour s'échapper de cet enfer … « Je n'aime pas les hôpitaux, et je compte bien m'en aller alors inutile d'essayer de me convaincre. » conclut James avec sérieux, sachant pertinemment que le Breton n'allait pas se gêner pour lui dispenser des cours de soins s'il persistait dans ses torts.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyVen 24 Fév - 20:08

La différence d'âge était toujours quelque chose que Kilian avait pris par-dessus la jambe. Et c'était de famille. Ses parents l'avaient eu à seulement dix-sept ans, sa première expérience sexuelle s'était déroulée avec une femme de près de vingt ans son aînée, il s'était attiré l'amitié d'un prof âgé de plus de dix ans que lui, idem pour le cousin de ce dernier... et des exemples comme ça, il pouvait les multiplier. Tout ça pour dire que le "jeune homme " de la part de James l'amusa tout particulièrement : dans sa tête, Kilian ne se sentait pas puérile pour autant suite à cette remarque, mais c'était peut-être un coup de vieux que l'irlandais s'infligeait lui-même. La seule réponse à laquelle il eut droit ne fut pas orale. Ca, il le laissait aux médecins. En revanche, le breton tourna la tête pour observer la porte de la chambre, mimant de chercher la fameuse pancarte "Privé, ne pas déranger". Non, décidément, il ne la voyait pas... ce fut d'ailleurs pour cette raison qu'il redirigea son regard bleu azur sur son ami en le gratifiant d'un sourire toujours plus sarcastique.
Tout de même soucieux de la santé du prof O'Malley, Kilian fronça un peu les sourcils en le voyant retenir sa souffrance le plus possible. Non, le Sigma n'était pas dupe : James se contenait. C'était d'ailleurs l'un des domaines dans lequel il excellait. Lors de leur rencontre à Paris, il avait parfaitement noté qu'il évitait soigneusement les réponses trop personnelles, trop intimes. Un homme secret parmi tant d'autres. Qu'à cela ne tienne, le fils Salaun n'avait pas cherché pour autant à jouer les fouineurs, ce n'était pas son genre. Ainsi, encore aujourd'hui, James tentait tout pour sauver les apparences : ce n'est pas à un comédien, même considéré comme débutant face à des stars hollywoodiennes, qu'on apprend ce genre de choses. Toutefois, il s'abstint de faire la moindre remarque à ce sujet : être traité en infirme devait déjà être suffisamment pénible, Kilian voulait éviter de remuer le couteau dans la plaie, sans mauvais jeu de mots.

Lorsque l'infirmière déposa ses lèvres sur sa joue, l'artiste grommela quelque chose d'inaudible en faisant la grimace. Non, il n'aimait pas les élans affectifs sur le plan physique sauf exception, et alors ? Cependant, Maggie se faisait toujours un plaisir de jouer avec le côté récalcitrant du jeune homme qui ne manqua tout de même pas d'arquer un sourcil en la regardant s'éloigner de dos. Vision enchanteresse d'une beauté sublimée par une petite blouse blanche cintrée qui ne demande qu'à être arrachée... mais passons, l'heure n'est pas aux pensées de ce genre. Il redirigea son attention sur l'irlandais en attendant sagement qu'il reprenne la parole après s'être réinstallé plus confortablement dans son lit. Jusqu'à la prochaine crise de fugue, quoiqu'il en soit. Kilian referma la porte et haussa les épaules à la question qu'il lui posa. "Il paraît que la nourriture y est excellente... et ça coûte moins cher qu'un restaurant, alors je me suis laissé séduire par une visite." rétorqua-t-il avec autant d'ironie. Par ailleurs, en fin gourmet et cuisinier qu'il était, le cynisme était d'autant plus mordant car tout le monde sait que la nourriture des hôpitaux est loin d'être fameuse. A commencer par l'assaisonnement, pour ne citer que cela.
Sa menace - ou son annonce, au choix - resta en suspend le temps que l'étudiant attrape une chaise dans le coin de la pièce et la dépose devant lui, s'installant à l'envers avec les bras sur le dossier pour faire face au grand blessé. "Moi non plus, je n'aime pas les hôpitaux. Personne n'aime les hôpitaux et chacun pour des raisons aussi valables que différentes. Pourtant, quand on se prend une balle en plein poumon, c'est bien le seul endroit qu'il ne faut pas quitter seulement parce qu'on en a marre et qu'on est à deux doigts de péter un plomb à juste titre." Une leçon de morale ? Sûrement pas, Kilian ne se permettrait jamais un tel affront et il était trop bien élevé pour avoir l'audace d'y penser. C'était simplement une façon assez franche de lui faire comprendre qu'il avait toutes les raisons de vouloir se tirer au plus vite de cet endroit sinistre... mais qu'il avait encore davantage de raisons d'y rester. Il pencha la tête sur le côté en s'armant d'un nouveau sourire. "Remarque, tu ferais peut-être bien d'insister... avec un peu de chance, c'est l'infirmière qui viendra te menotter en personne. Et ça, ça rend n'importe quel séjour en hôpital plus attractif qu'il n'y paraît au premier abord." ajouta-t-il en caressant rêveusement sa barbe de trois jours. "Ce sera toujours mieux que si c'est moi qui t'attache de force à ce lit. Par contre, pour la toilette, tu demanderas à quelqu'un d'autre, mon sens de l'altruisme a ses limites." Ca n'a pas l'air, comme ça, mais le Sigma se montrait pourtant gentil voire affectueux avec le trentenaire. Il faut juste savoir le percer à jour.

Le fils Salaun se mit à faire courir ses doigts sur le dossier de sa chaise et fronça encore un peu les sourcils. "Tu n'as pas demandé à ce qu'on t'envoie quelques dossiers pour le boulot, histoire de ronger ton frein ? Ce serait peut-être moins stressant que t'en priver, justement." Les médecins ont tendance à dire que le travail stresse les gens... mais ils ont tendance à sous-estimer ce que le manque de travail ou d'occupation intellectuelle peut engendrer chez celles et ceux qui accordent une importance capitale à leur vie professionnelle. Toucher ne serait-ce que le papier des dossiers de son entreprise pourrait rendre son séjour hospitalier plus supportable, qui sait. "Tu as eu quelques visites depuis ton admission ici ?"
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptySam 25 Fév - 6:52

Non, biensûr que non. James n’avait pas utilisé les termes de ‘jeune homme’ dans le but d’asseoir la position de Kilian comme l’un de ses étudiants de 17 ans. C’était plutôt …de l’ironie. Une façon de montrer son autorité de professeur et d’adulte face à un ami encore bien jeune et apparemment, trop curieux. Hélas, sa méthode pour l’inciter à quitter la chambre – il n’avait aucunement envie qu’on le voit – Kilian ou un autre d’ailleurs – dans cet état de faiblesse, avec cette stupide blouse d’hôpital qui lui arrivait en bas des cuisses, n’avait pas fonctionné comme prévu. Evidemment, les Français – et les Bretons par la même occasion – étaient aussi sinon plus bornés que les Irlandais. Levant les yeux au ciel devant le manège de son ami en se rappelant à l’avenir d’être plus direct pour lui éviter ce genre de cinéma, James prit sur lui de ne pas trop faire la grimace sous la torture que lui infligeait sa blessure, afin non seulement de ne pas inquiéter Kilian qu’il savait tenir à lui – presque autant que lui tenait à son amitié – et afin de lui faire croire qu’il allait bien mieux qu’il ne l’aurait pensé au départ. Et comme il était bon acteur, il était persuadé tôt ou tard de réussir à le convaincre.

Haussant un sourcil – les Bretons avaient-ils tous autant de répondants ou faisait-il face au plus tenace de la région ? – James ne lui fit pas le plaisir de sourire à son humour, sachant pertinemment ce qu’il voulait dire par là. La nourriture de l’hôpital, tu parles ! « Dans ce cas, je vais te faire plaisir et te céder mon lit. En plus, tu auras la visite de cette charmante infirmière…comment s’appelle t-elle déjà ? Ah oui : Maggie, à qui tu sembles faire beaucoup d’effets. » ironisa à son tour le milliardaire en gardant un sérieux irréprochable. S’il n’était pas aussi amoché, si les hôpitaux ne sentaient pas autant la javel et les seringues, s’il ne détestait pas autant le personnel hospitalier, sans doute aurait-il ri de bon cœur au sens de la répartie du jeune homme. Là en l’occurrence, tout ce qui lui revenait à l’esprit était Cheryl qui agonisait lentement dans une chambre alors que lui était à l’autre bout du pays. Une vision qu’il avait en horreur et qui le hantait depuis qu’il était en ces murs blancs. Toutefois, le discours moralisateur – si, il l’était – de Kilian eut le don de lui remonter le moral. Non pas parce qu’il aimait qu’on discute ses opinions – en général, c’était la dernière chose que l’on faisait à son contact – mais plutôt parce qu’il était touché de l’attention que lui portait cet homme qu’il n’avait pas revu depuis des lustres et qui avait conservé ce qu’ils avaient vécu intact. A ce propos, comment savait-il qu’il s’était pris une balle en plein poumon ? Fronçant les sourcils, James se persuada que son visiteur s’était renseigné auprès des médecins. Sauf que quelque chose ne collait pas dans cette histoire. Comment avait-il su qu’il avait été hospitalisé ? Etait-il en vacances ou bien … ? Et au vu de son âge, sans doute qu’il fréquentait encore les bancs de la fac…mais alors ça voudrait dire que … En attendant, Kilian n’en était pas resté à ses premières considérations. Les jeunes et leurs fantasmes … Non, étonnamment, même s’il les trouvait charmantes, James n’avait pas éprouvé d’attirance pour les blouses blanches. Sans doute la peur de l’uniforme découlant de sa haine des hôpitaux. Et ne rêvez pas, vous ne saurez jamais ses fantasmes x). « Ma …quoi ? Comment ça ma toilette ? Mais je peux très bien m’occuper de moi tout seul, qu’est-ce que tu racontes ?! » L’air mi stupéfait, mi effrayé par ce qu’il venait d’apprendre – ah bon, on faisait la toilette des patients à l’hôpital ? – le milliardaire fronça les sourcils en déglutissant. « Hum, j’ai essayé figure-toi. Mais apparemment faire fonctionner son cerveau est mauvais pour la santé. » Plus qu’agaçé, bras croisés sur son torse en position « boudage-attitude », James détourna la tête le temps d’une seconde avant de répondre d’une voix monocorde. « Quelques-uns de mes étudiants et des collègues de travail, pourquoi ? » Distrait après ce que lui avait annonçé Kilian sur le sort qu’on lui réservait - il était absolument hors de question qu’on le traite comme un tétraplégique ou un gosse de 6 ans – James chercha quelque chose sur sa table de chevet, avant de se rendre à l’évidence, lâchant un soupir de colère en se souvenant de la veille. « Kilian, tu veux me faire plaisir ? Trouve-moi un téléphone. Ils m’ont pris le mien hier soir, soit-disant parce que je ne tenais en place. » grommela James d’un air blasé, comme si ces gens étaient complètement fous.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptySam 25 Fév - 16:32

Kilian leva vaguement les yeux au plafond lorsque James lui fit remarquer à quel point il pouvait faire de l'effet à l'infirmière qui le prenait en charge... ou qui faisait tout son possible pour canaliser les débordements de l'irlandais fugueur. Oui, il faisait tourner des têtes et celle de Maggie pour ne citer qu'elle, mais c'était loin d'être ce pourquoi il était venu ici. "Un air d'homme mystérieux, un peu grognon sur les bords et elles tombent toutes. T'en sais quelque chose, pas vrai ?" rétorqua-t-il avec un nouveau sourire ironique en coin pour rebondir sur sa remarque. Le breton n'était absolument pas du genre prétentieux, bien au contraire : il ne se trouvait pas plus attirant qu'un autre, plus charmeur qu'un autre ou plus "performant" qu'un autre. Peut-être était-ce d'ailleurs l'un de ses traits de caractère qui avaient plu à James, l'humilité. C'est quelque chose de si rare pour un jeune homme de son âge. Bref, il n'était pas venu pour parler de ses éventuelles conquêtes ou touches avec le personnel de cet hôpital mais bel et bien pour rendre visite à un ami. Ça aide d'être en bonne relation avec cet établissement, il avait ainsi eu droit à quelques nouvelles de la part des médecins en charge du businessman. Un bilan rapide, confidentialité médicale oblige, mais suffisant pour que le Sigma se fasse une idée de la gravité de la blessure infligée à son ami. Blessure par balle au poumon. Une chance, on en a deux, mais quand même : un organe aussi vital que celui-ci n'était pas à prendre à la légère et bien que le fils Salaun soit d'un naturel serein qui cachait à la perfection son éventuelle inquiétude, inutile de dire qu'il ne voulait pas voir l'état du cousin d'Edward empirer.
Toujours assis sur sa chaise, il le contempla s'enfermer dans une expression de gamin contrarié parce qu'il n'a pas eu ce qu'il voulait. Touchant et mignon comme tout. Même s'il avait la présence d'esprit de ne pas le dire à haute voix, le beau brun n'en pensait pas moins à l'égard de James. Chacun ayant une histoire particulière - et souvent malheureuse - avec les hôpitaux, il ne doutait pas que son attitude avait à voir avec un épisode douloureux de son passé sur lequel ils n'avaient pas échangé en France. "Tu peux t'occuper de toi très bien tout seul à condition d'être détaché. Alors si tu veux continuer à te laver comme un grand, il faudra tout de même tout faire pour te passer des menottes." Déjà que l'irlandais avait un mal fou à supporter qu'on le traite en infirme ou en enfant, inutile de dire qu'il frôlerait la démence si quelqu'un s'avisait de l'attacher et le laver sans son secours.

Le breton ne put s'empêcher de laisser un rire léger s'échapper de sa gorge à la réponse qu'il lui servit sur le travail et ses répercussions sur l'organisme. "Sérieusement ? Je sais quoi balancer au prochain prof' qui me reprochera de papillonner... Réfléchir, c'est mauvais pour la santé." Il pencha la tête sur le côté avec un air un peu amusé, bien qu'il retrouve très vite son sérieux ne serait-ce que par solidarité envers le businessman. Encore, s'il avait quelque chose pour s'occuper l'esprit, son séjour serait moins pénible... mais comme il n'avait aucune autre distraction que celle d'attendre que le temps passe, il voulait bien croire qu'il allait devenir chèvre. Mais à choisir entre allongé sur un lit ou entre quatre planches, le choix était rapide. "Pour savoir si j'étais le seul à m'être déplacé pour faire une bonne action, c'est tout." lui répondit-il simplement en étant curieusement intrigué par les gestes qu'il faisait pour essayer d'atteindre sa table de chevet. En réalité, il voulait simplement savoir si quelqu'un avait eu tout de même la décence de s'inquiéter à son sujet autrement qu'en lisant la liste des blessés de la fusillade parue dans le journal. De toute évidence, James n'avait pas été seul et c'était tant mieux. Inutile de le rappeler à l'ordre sur les mouvements parfois un peu brusques qu'il faisait, Kilian n'était pas son médecin, l'irlandais s'arrêterait bien tout seul. "Et les médecins avaient tort en disant cela ?" lui répondit-il d'une voix neutre en le fixant avec suspicion. Le jeune homme n'était pas dupe : si on lui avait retiré son téléphone, c'était pour une excellente raison. Qui sait s'il n'avait pas essayé d'appeler quelqu'un qui tenterait de forcer la main aux médecins pour le faire sortir ou s'il avait voulu appeler à son travail malgré les interdictions.
Cependant, le fils Salaun n'était pas là pour s'asseoir en face de son lit et passer son temps à lui interdire tout et n'importe quoi. Ce n'était ni correct ni très malin. Dans un soupir, il se leva et lui adressa l'ombre d'un léger sourire contraint avant de sortir de la pièce pour aller mander un téléphone. Après avoir très précautionneusement refermé la porte de la chambre pour empêcher James de sortir si cette idée lui venait. Une petite poignée de minutes plus tard, il revint avec un appareil. Il aurait aussi pu sortir son propre portable, mais avec les ondes qui pourraient endommager les appareils, mieux valait ne pas tenter le diable. Kilian lui tendit le téléphone mais au moment où la main du businessman allait se refermer dessus, il la retira pour ensuite se pencher sur lui avec un air plus fermé et sérieux que jamais. "Pas d'entourloupes, d'accord ? Si jamais c'est une de tes combines pour essayer de t'échapper, non seulement je te dénonce au personnel médical, mais je peux te garantir que la seule chose que tu obtiendras de moi ensuite, c'est une dose massive de morphine dans ton sang pour te mettre K.O." lui dit-il en désignant le bouton pressoir rattaché à la poche de morphine. Au moins, les choses étaient claires et le Sigma n'était pas du genre à plaisanter dans des moments pareils. Ce n'est qu'après s'être assuré que James avait bien compris l'avertissement qu'il consentit à lui laisser disposer du téléphone. En attendant, il se rendit près de la fenêtre et croisa les bras. Dans son attitude, on pouvait aussi voir qu'il ne sortirait pas de cette pièce même pour lui laisser plus d'intimité. On ne sait jamais.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyMar 28 Fév - 14:07

Faisant comme s'il n'avait pas compris l'insinuation de son jeune ami, préférant bouder plutôt que de lui répondre, James songea un moment à ce qu'il venait de dire. Il n'était tout de même pas sérieux ? Menotter ? Lui ? Et qui oserait ? Non parce que si Kilian croyait qu'il allait se laisser faire aussi facilement, il se mettait le doigt dans l'oeil. Sur le moment, oui peut-être que le breton avait l'avantage de la force, profitant de ce que lui souffrait pour l'attacher avant de lui faire couler un bain bien chaud et laisser les infirmières faire le reste du travail. Un rôle taillé à sa mesure, il en était persuadé. Sinon, pourquoi serait-il encore ici à le morigéner sur son attitude ? Sauf que s'il mettait sa menace à exécution, il avait tout intérêt à quitter le pays, voire carrément les Etats-Unis une fois que James serait à nouveau sur pied, auquel cas, il le poursuivrait sur tous les continents pour lui faire comprendre une bonne fois pour toutes qu'il détestait être logé à la même enseigne qu'un gosse de trois ans. « C'est ça, je t'ai à l'oeil toi et tes idées farfelues. » grogna quand même James avec l'espoir que son ton grognon et son regard noir suffise à apaiser ses craintes, sinon à les chasser complètement. « Content que ça t'amuse. » Lui en revanche, ne trouvait pas la situation très drôle. Etendu sur ce lit de draps blancs à attendre que cette *** de blessure cicatrise suffisamment pour lui permettre de prendre le large. Et ces médecins qui semblaient se complaire dans leurs rôles de nounous. Sans compter les infirmières qui passaient toutes les demi-heures voir s'il n'avait pas fait de rechute, si la nourriture était à son goût – NON, pas du tout !! - s'il n'avait besoin de rien – sortir, c'est possible ? - et j'en passe. N'importe quel homme aurait sans doute été ravi que l'on s'occupe ainsi de sa petite personne. Dorlotté comme un bébé, avec des jolies jambes qui passaient et repassaient à longueur de journée...n'importe qui, sauf évidemment James qui en avait plus qu'assez de son séjour. « Une bonne action ? Quel humour ! » répliqua le professeur d'un air blasé. Un sourire était quand même apparu au coin de ses lèvres, signe qu'il était sur la voie de la guérison. Qu'une ou cinquante personnes soient passées lui dire bonjour n'avait aucun impact sur sa mauvaise humeur. Au contraire : plus il y aurait de personnes, plus il le prendrait mal. Car cela signifierait à ses yeux qu'on le considéra comme un malade, ce qu'il voulait absolument éviter, malgré les preuves évidentes de sa convalescence. Parmi ceux que James ne souhaitait absolument pas revoir, il y avait Edward, son cher cousin adoré. Pour la même raison : l'orgueil. Pour autant, il aurait tout de même aimer avoir de ses nouvelles, savoir s'il allait bien. Edward avait une qualité – ou un défaut selon certains – que James ne possédait pas ou alors très peu : la fragilité. Et le milliardaire l'imaginait très bien en train de dramatiser dans un coin, de pleurer à chaudes larmes pendant que nul ne pouvait le voir, ou à cauchemarder sur ce qui s'était passé il y a deux semaines de cela. A contrario, James lui avait complètement annihilé l'évènement de sa mémoire. Bon d'accord, il y avait eu une fusillade et après ? Certes, devoir enterrer les morts n'était pas chose aisée, difficile pour les familles, traumatisant pour les amis et les proches. Pour autant, l'Irlandais avait déjà connu pire. Mais passons, l'heure n'est pas au passé.

Prenant grand soin de ne pas répondre à l'ironie dont venait de faire preuve Kilian, sans doute pour le narguer, James se contenta d'un haussement d'épaules, avant que son regard ne s'illumine après que le jeune homme eut enfin accepté de l'aider. Inutile de le remercier, s'il savait ce qu'il avait en tête, il n'aurait sans doute jamais acquiescé. « Promis. » soupira James en levant la main droite tandis qu'un sourire diabolique apparaissait peu à peu sur ses lèvres sitôt que l'étudiant eut quitté la chambre. A force de patience … « Allo, Alfred, oui je vais bien. Non je ...Alfred, écoutez-moi, oui je vais bien, je vous assure. » Alfred et son instinct surprotecteur. Il ne l'avait jamais autant entendu parlé jusque là. En même temps, cela faisait une semaine qu'il n'avait pas donné signe de vie, rien d'étonnant à ce qu'il soit inquiet. « Je vous appelle pour une raison bien précise. Veuillez demander à Gauthier de me ramener des vêtements je vous prie. » Et pour défaire l'air suspect qu'il lisait sur le visage de Kilian qui l'observait depuis son poste d'avant-garde. « Je suis à l'hôpital, je suppose qu'Ollister ne vous a rien dit ? Evidemment … Quoiqu'il en soit, vous savez à quel point j'ai en horreur de porter une robe ? Bien. » ajouta notre homme, amusé. « Ah, et Ollister ne doit rien savoir de tout cela, je compte sur vous mon cher Alfred. Quoi ? Non, je ne sors pas maintenant. Et ...pardon ? Oui, je vous tiens au courant et JE VAIS BIEN. Alfred ? Rassurez la s'il vous plait. Mais elle ne doit pas être au courant, je ne veux pas l'inquiéter. Bien, merci. Dîtes à Gauthier que je le veux à l'hôpital pour 16h00 cette après-midi ? Oui, merci. Au revoir Alfred. » soupira James en raccrochant le téléphone pour le rendre à Kilian qui ne devait pas avoir compris la moitié des mots qu'il avait prononcé. Heureusement d'ailleurs. En fait, Ollister, son ami de toujours, avait refusé il y a trois jours de cela de le faire quitter cette chambre d'hôpital, jugeant que les médecins avaient parfaitement raison en le gardant en ces lieux. Aussi, James avait décidé – pour ne rien changer aux bonnes vieilles habitudes – de se débrouiller par lui-même et de demander à Gauthier, son fidèle homme de main qui, en plus d'avoir peur de lui, ne lui refuserait jamais cet ordre – de venir le chercher en brandissant illico presto un ordre écrit de son médecin traitant qui acceptait de le faire sortir – ce dernier sachant pertinemment qu'abandonner James dans le public revenait à signer son arrêt de mort. Enfin quelqu'un qui pensait à son avenir.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyJeu 1 Mar - 9:56

Pendant que James téléphonait, Kilian avait posé son regard à l'extérieur pour s'occuper et laisser tout de même un peu d'intimité au milliardaire bien qu'il ne soit pas assez stupide pour le laisser préparer sa sortie "clandestine" tout seul. Malgré son jeune âge, le Sigma était loin d'être un idiot : il était convaincu à plus de 95% que l'irlandais avait voulu se payer sa tête en abusant de sa présence pour s'offrir un moyen de s'échapper de cet hôpital. De toute évidence, l'irlandais n'avait pas la moindre idée de ce qu'un Salaun était capable de faire car d'aussi loin qu'il puisse haïr son paternel, il lui devait en grande partie le don naturel qu'il avait pour déceler le mensonge et mimer à son tour tel ou tel comportement pour passer inaperçu. La seule raison pour laquelle il avait accepté d'aller lui chercher ce téléphone était bel et bien pour avoir une petite idée de ce que James allait manigancer pour tenter une fugue "légale". Les médecins lui avaient retiré ce droit de communication et la seule raison pour laquelle ils avaient consenti à laisser Kilian rapporter un téléphone au patient était pour avoir droit à ses confidences plus ou moins dévoilées. L'étudiant se doutait fort bien qu'il n'irait pas jusqu'à crier haut et fort son plan d'attaque, mais il était suffisamment futé pour en retirer les informations nécessaires afin de bloquer ou retarder les manigances du cousin O'Malley. Une trahison ? Pas plus que la manière dont il avait essayé de le manipuler pour obtenir ce moyen de communication, c'est un prêté pour un rendu.
Le résumé ? Le voici. Une personne qui s'inquiète apparemment pour James s'appelle Ollister. Si James ne veut pas que cet Ollister soit au courant de ce qu'il manigance, cela signifie qu'il compte bien faire quelque chose pour aller à l'encontre des conseils et ordres des médecins de cet hôpital. Par ailleurs, le simple fait qu'il veuille des vêtements était une autre preuve qu'il voulait partir : ne pas aimer les fringues d'hôpital est une chose... mais c'est plutôt faible, comme argument. Son allié dans cette histoire allait de toute évidence être ce fameux Gauthier. S'il fallait donc retarder ou neutraliser quelqu'un pour le bien de James, c'était lui. Comme quoi, connaître des personnes n'est pas nécessaire quand on veut agir, il suffit de savoir faire preuve de suffisamment d'esprit.

Pendant toute sa réflexion et la conversation que l'irlandais tenait avec un certain Alfred, le visage de Kilian ne l'avait pas trahi une seule fois, nouveau trait qu'il devait à Logan. A la différence de très nombreuses personnes, l'expression du breton était souvent fermée, neutre et impassible. Même son regard azur était indescriptible quand il souhaitait qu'il le soit. Bras croisés et face à la fenêtre, le beau brun se retourna finalement lorsque James raccrocha et prit le téléphone. "Je reviens, je vais le redéposer à l'accueil." Une fois le téléphone en main, il ressortit en refermant une fois de plus très soigneusement la porte de la chambre. A l'accueil, un petit comité l'attendait, dont Maggie et les médecins en charge du businessman. "Alors ? - Un type appelé Ollister est venu, non ?" L'infirmière regarda la liste d'émargement des visites des patients, chaque visiteur étant contraint de se faire connaître par mesure de précaution étant donné la gravité de la blessure de James. "Oui, pourquoi ? - Il est tenu à l'écart par Mr O'Malley. Il compte faire venir un dénommé Gauthier à 16h00 avec ses vêtements... Qu'est-ce qui pourrait lui permettre de sortir malgré tout ? - Un mot de son médecin traitant. Si c'est une sommité de la profession, nous aurons moins de poids dans la balance." Kilian croisa les bras en réfléchissant quelques instants. "Mais si c'est une sommité, cela veut dire qu'il sait aussi ce qu'il fait et qu'il en a sous la semelle, non ? Vous pourriez le laisser rentrer chez lui en contrepartie d'un suivi médical ? Il met tellement d'énergie à vouloir sortir qu'il la gaspille en ne guérissant pas." Les médecins se regardèrent entre eux, ils n'avaient de toute évidence pas envisagé cette option. James était en effet tellement occupé à batailler avec les médecins qu'il perdait son temps et son énergie en s'épuisant de la sorte. Les docteurs s'observaient et finirent par concéder un peu. "De toutes manières, aucun médecin ne peut aller à l'encontre d'une assignation à domicile de quelques jours s'il y a un suivi de la part des médecins en charge à l'hôpital. On peut s'arranger, je pense. - C'est vous qui voyez, je ne fais que transmettre." acheva Kilian avant de repartir en direction de la chambre de son ami. Au fond, plus ils s'opposeraient à lui, plus James allait s'entêter et plus il risquait de se faire du mal à force d'insister. Il n'avait pas le stress du travail, c'est vrai… mais le stress de l'hôpital était tout aussi dangereux. Il toqua une fois puis rentra de nouveau dans la chambre en refermant la porte derrière lui avant de s'asseoir à nouveau à côté du cousin d'Edward. Lui dire qu'il essayait tout de même de négocier sa sortie sous conditions ? Non. Le fils Salaun n'avait pas envie de se la jouer grand seigneur ou même de culpabiliser James s'il se mettait à penser qu'on le prenait en pitié. Il voulait aider un ami, tout simplement. Et ces choses-là n'ont pas besoin d'être dites. "Tu as une petite fille, chez toi ? Je ne voulais pas être indiscret, j'ai juste relevé que tu parlais d'une certaine "La"." Un léger sourire flotta sur les lèvres du Sigma alors qu'il penchait la tête sur le côté. "Tu n'es pas obligé de répondre, j'essaie juste de te faire penser à autre chose qu'à l'hosto." Après tout, il savait James très secret et protégeant farouchement ses proches ainsi que sa vie privée… les deux hommes avait d'ailleurs quelques points communs sur ce trait de caractère. Cependant, lui tenir compagnie l'aiderait sûrement à trouver quelque chose de plus divertissant que le bip incessant des appareils dans les couloirs et autres nuisances sonores qui lui tapent certainement sur le système.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » EmptyVen 2 Mar - 7:40

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Il le savait. Que Kilian n'allait pas quitter la chambre, même pour lui laisser passer ce coup de fil. Tellement prévisible. Et quoique James aurait pû lui demander plus d'intimité en prétextant appeler une maîtresse quelconque ou son chat, il était persuadé que le jeune homme n'aurait pas bougé d'un pouce. Qu'à cela ne tienne, il n'allait pas se priver de cet appel pour lui faire plaisir. Mais James n'était pas aussi stupide qu'on pouvait le croire. Stupide au sens affaibli à cause de sa récente opération. Il avait beau croire en la sincère démarche du Breton, il n'en demeurait pas moins vrai qu'il savait que ce dernier avait acquiescé trop vite pour qu'il n'y avait pas de manigances cachées là-dessous. Tant pis, tant qu'il obtenait ce qu'il désirait, Kilian pouvait bien travailler pour le Président des Etats-Unis que James n'aurait pas capitulé pour autant. D'un naturel donc méfiant – voire paranoïaque à la longue – le milliardaire passe son fameux coup de téléphone, posant parfois les yeux sur son jeune ami, suspectant qu'il avait dans l'idée de le trahir sitôt la conversation finie. Et évidemment, cela n'avait pas manqué. S'aidant de ses avant-bras et grimaçant sous la douleur de la contraction de ses muscles dorsaux, James réussit à entrevoir derrière le rideau, Kilian qui parlait à quelques médecins et infirmières, réunis pour l'occasion. C'était quoi ça, un club privé ? Fronçant les sourcils – dommage qu'il n'ait pas appris le langage des signes – le milliardaire finit par se détendre en reprenant sa place, suivant l'intéressé du regard, plissant même les yeux d'un air suspicieux lorsque Kilian revint à son chevet. Ainsi ce gamin avait-il voulu jouer au plus malin ? Et bien à malin, malin et demi.

« Alors, qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? » lui demanda t-il, le plus sérieusement du monde, conscient du fait qu'en ce moment, le Breton devait s'interroger sur le sens profond de sa question. « Les médecins, qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? Ils me laissent sortir oui ou non ?! » poursuivit James avec un sourire cynique. « On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace. » donna t-il pour toute explication à son air apparemment surpris. « Je ne m'attendais pas à ça venant de toi pourtant. » Déçu ? Non, bien au contraire. Un peu fier même que Kilian le percoive comme un ami indigne de confiance. Comme quoi, il le connaissait plus qu'il ne l'aurait cru au départ. Retournant à la lecture d'un bouquin qu'il avait réussi à subtiliser à une infimière – on évitera cependant de vous expliciter le comment de la chose – James releva les yeux après quelques secondes, observant chacun des traits du visage de son interlocuteur en redoublant d'attention. « Ç'aurait très bien pu être ma femme. » Posant son regard sur l'absence d'alliance à son doigt. « Oh ça, ça ne veut rien dire. » Etonnement, lui qui n'aimait pas parler de sa vie privée, et détestait que l'on l'interrogea à ce sujet, n'aurait jamais pensé avoir ce type de discussions avec le Français. Ni même de songer à lui avouer toute la vérité. Peut-être parce qu'au fond, il avait toute sa confiance. Ou alors c'était les médicaments qui commençaient à faire leurs effets. Quoiqu'il en soit, James ne voulait pas mentir à Kilian. « Oui, j'ai une fille. » finit-il par murmurer. Quelle serait sa réaction en l'apprenant ? Il n'avait pas l'air surpris de le croire en tous cas. « Elle s'appelle Louna et elle a six ans. » Quelques secondes plus tard, et alors que James était retourné à sa lecture pour éviter de s'étendre sur le sujet, il se figura à son tour d'en apprendre un peu sur la vie du Breton qu'il ne connaissait au fond, que très peu, voire pas du tout. « Et toi, tu as quelqu'un qui t'attend à la maison ? Une petite-amie peut-être ? » Il avait parfaitement conscience de sa curiosité mal placée. Et pour toute explication : « Je ne veux pas me montrer indiscret, j'essaie juste de penser à autre chose qu'à l'hosto. » avait-il répété mot pour mot les paroles de l'étudiant avec un sourire amusé.
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