Malgré le fait que les cours de design étaient passionnants, il fallait avouer que les cours devenaient lourds. Toujours le même scénario, les mêmes têtes qu’on voit le matin, le même programme, d’abord le cours ensuite l’application du cours. Parfois Jenny séchait c’est vrai. Mais pas souvent. Elle était une bêta certes mais elle était très studieuse. Surtout qu’elle ne supportait pas les alphas. Ces étudiants qui se croient supérieurs à tout le monde avec leur air hautain, et leur manière de faillot. Bref, aujourd’hui comme tous les jours Jenny était allé en cours. Il était dix sept-heures lorsque ceux-ci s’achevèrent. Comme d’habitude Jenny se rendait à la maison de confrérie. Là elle se serait pris un bain, aurait papoté avec sa coloc’ toute la soirée et se serait endormi en lisant un magazine. Mais aujourd’hui il y avait cette fête organisée par les omégas. Ca faisait un bout de temps que Jennyfer n’était pas sorti, et ce serait amusant vu que depuis un mois elle n’avait rien fait d’exceptionnel. Elle enfila donc, une sexy mini robe bustier noire avec des Jimmy Chow noires avec derrière des clous en or. N’oublions pas les accessoires : des créoles en or, un bracelet doré avec un pendentif en forme de cœur. Un peu de gloss sur les lèvres, de blush sur les joues et le tour est joué ! Elle alla donc à cette soirée où elle fit la rencontre de Nathanaël, un jeune homme de la confrérie oméga. Il était séduisant, brun, sexy… Nous sommes tout de suite devenues amis, il était très sociable, et Jen’ ne se fit pas prier deux fois lorsqu’il lui proposa d’aller à son appartement. D’ailleurs comment aurait pu elle refuser, elle avait presque perdu l’esprit. Combien de verre de vodka avait-elle avalé ? Deux ? Cinq ? Lorsqu’ils rentrèrent, le jeune homme jeta sa veste sur son lit et lui demanda :

" Tu veux boire quelque chose? "

Il lui décocha un léger sourire, et se servit.

« Je crois que j’ai assez bu comme ça pour aujourd’hui, merci quand même. Dit-elle en lui rendant son sourire. »

Ensuite, il s’alluma une cigarette et me lança :

« Tu fumes ? »


Sans répondre Jen’ se dirigeait vers lui, et chopait une cigarette de son paquet avant de l’allumer pour en aspirer une bouchée. Fumer ? Elle ? Depuis sa sortie en cure de désintoxication, elle n’a plus touché à une cigarette. Mais elle n’avait pas oublié comment s’en servir. Au début, elle eut peur qu’il s’aperçoive qu’elle avait des difficultés, mais ensuite elle eu comme un déclic et se débrouilla comme une pro. Mais pas question de retomber dans ça.

Nathanaël la regardait, mais Jen’ avait l’impression qu’il regardait dans le vide. A quoi pensait-il ? D’ailleurs elle ne le connaissait pas tant que ça, avait-il une copine ? Des enfants ? Où encore était-il marié ? Elle espérait que non. Ca serait dommage, elle commençait à vraiment s’attacher à lui. Il cligna des yeux. Jenny lui sourit. D’un sourire complice et lui demanda :

« J’avais l’impression que ton rêve serait interminable, alors, comment ce fait-il qu’un playboy comme toi, sois seule dans cet appartement ? dis-elle en lui soufflant une bouffée de fumée en plein visage. »

Jenny avait comme l’impression que le courant passait entre eux…

Nathanaël ne la quittait pas des yeux, puis souriant, il se rapprocha d’elle et lui rendit l’appareil en lui soufflant de la fumée sur les lèvres. Cependant ce fut pour Jen’ une très agréable vengeance. Puis un instant plus tard, il se recula légèrement pour boire un peu de son verre et dit :

« J'étais ailleurs, fais pas attention à ça. Pour l'appart, c'est que j'aime bien la tranquillité, et puis je ne suis pas seul pour le moment. Sauf si tu comptes t'enfuir. Dis-moi, c'est normal que tu sois venue seule à la soirée de tout à l'heure? »

Jen’ souri.

« Je suis une bêta, je ne suis donc jamais seule, fit-elle en prenant un air logique. Mais il faut admettre que depuis que je suis arrivée ici, la chasse aux garçons ne me captive plus. Mais on dirait que ce soir j’ai touché le jackpot. :) Je ne pense pas vraiment au garçon ces derniers temps menti Jenny. »

Jennyfer regardait Nathanaël, il était vraiment charmant de plus il savait faire la discussion pas comme beaucoup de soupirants. En fait, Jenny ne considérait pas Nathanaël comme un soupirant. Il savait montrer la considération qu’il avait pour elle, sans se mettre à genou devant elle et cela plaisait beaucoup à Jen’.

« C'est si surprenant que ça que je sois seul dans un appartement? »

« Euh...pas à première vue, tu ressembles plus à un séducteur mais quand on t’écoute et qu’on apprend à te connaître même si je ne te connais que depuis quelques heures, on à dû mal à imaginé qu’un homme aussi fidèle à lui-même sois tous seul dit Jennyfer d’un ton provocateur. »

Puis il éteint sa cigarette et demanda :

« Que dirais-tu de me parler de toi? »

« Et bien, mon histoire n’est pas bien longue. Je suis née à Los Angeles, en Californie, le 18 Juillet 1990. Mon père Patrick Evans est un avocat et ma Aiyana Kothapali, est d'origine amérindienne elle a vécu son enfance au Chili et fit ses études de médecines à Berkeley. Aujourd'hui elle est chirurgien. J’ai vécu en France quand j’étais petite, puis à L.A, après une très mauvaise passe et une cure de désintoxication, je me suis prise en charge, j’ai eu mon bac et me suis inscrite à Berkeley en Design et Mode. J’adore les vêtements. Il m’arrive de porter mes propres créations come ce soir dit Jen’ en souriant. Et j’ai fait la rencontre d’un jeune homme qui me plait assez, ajouta-elle en haussant un sourcil. »

Elle marqua une pause et éteignit sa cigarette. L’odeur de la fumée commençait à lui donner le vertige. Puis regardant Nat’ dans les yeux elle lui lança :

« A ton tour ! »

"Je te plais?"

« A ton tour ! » avait-elle poursuivit sans répondre à sa question.


Jen’ avait très bien entendu. Mais elle était un peu gênée quand il s’agissait de dire se qu’elle ressentait. Et puis sur le coup elle ne savait pas quoi répondre. Si elle disait oui, elle aurait passé pour une fille facile et si elle disait non ou peut-être, elle de dirait que Nat’ pensait qu’elle n’était qu’une allumeuse qui n’avait rien d’autre à faire que de jouer avec les sentiments des autres.

Nat’ se tut. Peut-être n’avait t-il pas envie de lui raconter sa vie, après tout, tout le monde n’est pas aussi bavard qu’elle. Mais à sa grande surprise, il lui répondit :

" Donc hmm.. Je suis né à Berkeley, le 17 septembre en 1989. Mon père était un médecin, spécialisé en cardiologie. Quand à ma mère, elle c'était une serveuse mais aussi une musicienne de renommée qui préférait jouer dans les bars. À les six ans, ma mère m'a incité à faire de la guitare. C'est devenue une véritable passion et j'en ai fais jusqu'à mes douze ans. J'ai brusquement arrêté pour me mettre à la boxe. Mes parents ont divorcés pour diverses raisons lorsque j'avais treize ans et j'ai été placé en famille d'accueil à quatorze ans. Après ça, j'ai finis par me mettre aux études pour avoir mon Bac et ensuite m'inscrire ici. Je suis en quatrième année de psychologie."

Après avoir entendu son récit, plein de questions trottaient dans la tête de Jen’. Pourquoi avait-il brusquement arrêté la guitare ? Pourquoi ses parents ont-ils divorcé ou encore pourquoi est-il allé en famille d’accueil ? Nat’ ne disait pas tout. Mais Jen’ ne lui en voulait pas. Au contraire, elle se disait qu’il avait ses raisons de ne pas vouloir trop en dire. Peut-être étais-ce un sujet sensible.

Jen’ s’approchait de lui. Leur visage était maintenant s près qu’elle pouvait sentir son souffle sur son visage. Allait-elle trop vite ? Ou pas assez ? Cela la perturbait un peu.

Son cœur battait à cent kilomètres/heures, Jennyfer essayait de sourire, mais sans succès. Elle le regardait de ses yeux noisette. Jen’ savait que Nat’ n’était pas un garçon simple, orgueilleux et facile, bien au contraire, il semblait mystérieux, attentionné et c’était une des raisons pour laquelle il plaisait à Jenny. Mais comment lui faire passer le message ? L’embrasser aurait été trop précipitée surtout que Jen’ n’en avait pas le courage. Cependant, elle jugea bon, de poser sa main sur la sienne, ce qu’elle fit…

corbeille