the great escape
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« A moi ! On me retient contre ma volonté. »

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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMar 13 Mar - 9:45

Sydney avait passé sa main dans ses cheveux avec un air particulièrement fier, comme si James venait de lui faire le plus beau des compliments en la traitant de peste. Dans un sens, elle avait toujours été ravie qu'on la qualifie en tant que tel, trouvant toujours que ses défauts étaient parfois ses plus belles qualités. Berner James O'Malley n'est pas quelque chose dont tout le monde peut se vanter, voilà pourquoi elle avait tout de même pris plaisir à le rendre chèvre ne serait-ce que quelques secondes avant de redevenir sérieuse... ou aussi sérieuse qu'une femme comme elle puisse l'être. Le bousculer un peu avait au moins le mérite de lui changer les idées, il n'avait ainsi pas l'impression d'être traité différemment par rapport à leur relation habituelle.
En l'entendant lui assurer que Louna n'était au courant de rien, la blondinette hocha la tête... cette manie qu'avait les parents de mentir à leurs enfants, la fashionista avait rarement été pour. Notamment suite au mensonge de ses parents adoptifs sur le fait d'avoir été adoptée et de ne pas être leur fille biologique. Cependant, depuis qu'elle s'occupait de Max et qu'elle lui faisait croire que son père n'avait été que la victime d'un fâcheux incident, afin de le faire passer pour un héros au lieu d'un psychopathe qui avait même voulu éradiquer son fils, la jeune femme comprenait beaucoup mieux une position comme celle que James pouvait adopter envers son enfant. Il avait toujours été surprotecteur, elle en avait eu quelques aperçus lorsqu'il lui était parfois arrivés de parler de la petite fille O'Malley. Au lieu de trouver cela révoltant, elle trouvait cela admirable. Dans un sens, Sydney aurait aimé avoir le temps de trouver quelque chose pour rassurer Max elle aussi, mais les médias avaient été plus rapides qu'elle : le petit australien avait été immédiatement au courant de ce qui s'était produit avant même que sa tante ait le temps de l'appeler. "Effectivement, mieux vaut ne pas la traumatiser. Enfin, il faudra que tu fasses un peu attention de ne pas trop éveiller ses soupçons lorsque tu rentreras chez toi, mais je suis sûre que tu y as déjà pensé." En effet, si James était du genre père poule - et plus encore - Louna n'était apparemment pas en reste de son côté. Si la moindre défaillance venait à saisir son paternel, l'inquiétude allait irrémédiablement la saisir. "Mince... tu vas être obligé de jouer le patron tyrannique en restant assis dans ton grand fauteuil, quel dommage de ne pas pouvoir persécuter les employés plus énergiquement, pour l'instant." reprit-elle avec un léger sourire cynique et franchement amusé. Sans être méchant par nature, elle savait que James prenait tout de même un minimum de plaisir à mettre la pression à certains de ses employés.

A ce moment, l'irlandais utilisa une expression qu'il ne faut surtout pas dire à Sydney Satis Khelos : ne te retourne pas. C'était tout simplement la meilleure manière pour qu'elle se retourne, justement... Ainsi on peut se dire que si Sydney avait été confrontée à la mythique Méduse, elle aurait rejoint l'immense collection de statuaire grecque en moins de trois secondes tant elle aurait voulu la regarder. Elle tourna donc immédiatement la tête vers la porte et aperçut Max qui se tenait là avec sa tête de Sherlock Holmes piqué au vif. "Ah, chaton, tu as f... - Qui c'est ?" La voix était directe, franche, presque abrupte. Ce qui fit d'ailleurs rouler des yeux à la Bêta. Rappelons que dans la tête de ce petit blond, sa tante allait un jour se marier avec Logan Salaun, ils lui feraient plein de petits frères et de petites soeurs puis ils vivraient tous heureux dans une grande maison familiale. Ca, c'est le problème de l'esprit d'un enfant qui, en plus d'être surdoué au niveau scolaire et intellectuel, était on ne peut plus imaginatif dans des situations telles que celles-ci. Par voie de conséquence, tout homme qui posait ne serait-ce qu'un regard gentil ou ambigu sur sa tante devenait la cible des attaques de ce garçon. C'est Logan et personne d'autre. "C'est Mr O'Malley - Encore ?! - Non, ce n'est pas le même... le père d'Ambre s'appelle Edward et lui, c'est James. - Mmm..." Sachant que pour son premier contact avec un O'Malley, Max avait joué les grands manipulateurs pour parvenir au résultat qu'il escomptait, à savoir Edward allongé au sol par un uppercut de Logan, autant dire que James avait de la chance d'être déjà allongé dans un lit d'hôpital. Il s'avança près du lit et salua le businessman avec une grande politesse, malgré tout. "Bonjour, monsieur. - Max, James et moi ne sommes pas ensemble alors arrête de le regarder comme si tu allais le manger tout crû. En plus, tu n'as pas les dents assez aiguisées pour un gibier pareil, trésor. - J'ai pas peur, d'abord !" se défendit l'enfant en croisant les bras sur son torse avec un air boudeur. Sydney secoua la tête et passa une main affectueuse dans ses cheveux. "Tu sais que si tu es plus gentil, il a de quoi t'acheter du chocolat...? - Et combien...?" dit-il sur un ton faussement désintéressé alors qu'il regardait déjà James comme un gros client potentiel.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMar 13 Mar - 12:24

James n’était pas non plus très fier de cacher la vérité à sa petite fille. Pour autant, il ne considérait pas son acte comme une trahison au sens où tous les pères, pour peu qu’ils aimaient véritablement leur progéniture, auraient eu la même réaction, sinon plus encore. James n’exagérait pas ses propos avec Louna. Ni n’aurait ajouté quoique ce soit à son histoire. Elle savait simplement qu’il n’avait pas été présent pendant une semaine pour raison d’affaires. Au sens littéral, ce n’était pas faux puisque c’était bien à Berkeley, l’un de ses lieux de travail, que la cause de son absence était née. Au sens littéral seulement, il n’en était pas arrivé au point de jouer sur les mots pour mentir à son enfant. Lorsqu’elle serait plus âgée, si la question revenait sur le tapis ou si elle s’apercevait de la cicatrice qui se dessinait sur son torse, James reviendrait en détails sur cette histoire, mais pas avant. Il préférait ne pas encore la plonger dans le monde réel, dans les difficultés de la vie au quotidien. Elle aurait largement le temps plus tard de s’en rendre compte par elle-même, autant retarder le plus longtemps la disparition de son innocence enfantine. Sydney et Kilian avaient décidément le même avis à ce propos. A savoir qu’ils n’approuvaient pas le choix de parents de cacher certaines vérités à leurs enfants, même pour leurs propres biens. Sans oser le dire à haute voix, plus pour ne pas risquer d’attirer sur lui les foudres des deux jeunes gens, James n’en pensait pas moins à leurs sujets. A son humble avis, ils étaient encore trop jeunes et surtout, n’étaient pas encore des parents responsables ne se souciant que de l’avenir de leurs progénitures, dussent-ils en passer par certaines épreuves afin de satisfaire à leur bonheur. A ce propos, Sydney était sur la bonne voie pour faire cet apprentissage de la tâche difficile qui incombait à un adulte face à un bambin de l’âge de Max.

 Oui, j’y ai pensé. Je ne compte pas lui mentir plus que de raison. Je tâcherai de faire court et de lui ramener un petit quelque chose pour qu’elle oublie rapidement ce dont on parlait. » avoua le milliardaire un peu gêné d’admettre qu’il allait devoir tromper la vigilance de sa fille unique. « Je ne suis pas très fier de moi, mais je pense que c’est la meilleure solution, pour l’instant. » Et plus tard, en faisant référence à l'humour noir dont faisait preuve Sydney en le qualifiant de tyran. « Ah. Ah. Je suis mort de rire. » répliqua le milliardaire d'un air blasé. Non, il n'était pas un dictateur. Un peu sévère parfois, mais quel patron ne l'est pas envers ses employés. Qui plus est, au vue de l'empire monstre qu'il avait construit, il se devait d'être irréprochable à tous les niveaux, même si pour ce faire, il devait parfois se prétendre insensible ou trop exigeant.

Quoiqu'il en soit, évitant consciencieusement de s'étendre sur le sujet – une montagne de dossiers devait déjà l'attendre sur son bureau – James ne pût que sourire en entendant le petit nom de baptême de Max. « Chaton ? » Si ce n'est pas adorable … Sans sourciller devant le garçonnet qui s'approchait avec prudence de son lit, et étrangement pas le moins du monde surpris par le ton autoritaire qu'il avait employé à l'instant – pas de doute, avec ce caractère, Sydney était bel et bien sa tante – le milliardaire laissa le soin à la jeune femme de faire les présentations pendant qu'il l'observait avec complaisance. Aussi froid soit-il en l'apparence, les enfants avaient toujours été pour lui une source de bonheur. Un peu comme les bonbons finalement. Et lorsque Max grommela à l'idée d'avoir de nouveau affaire à un O'Malley, son sourire ne pût que s'élargir sur ses lèvres avant qu'il ne tende la main dans sa direction. « Bonjour jeune homme, enchanté de faire ta connaissance. » Croisant le regard noir qu'il lui lançait avec une mine amusée, James comprit ensuite la cause de tout cette mise en scène. Avec Louna, ils feraient la paire. Elle non plus avait du mal à voir d'autres femmes en peinture lorsqu'elles traînaient autour de son père. Et dans les moments comme ceux-là, mieux valait éviter de s'approcher de trop près du milliardaire. Non seulement la fillette – sans doute les gènes du côté paternel – ne manquait pas de répartie, mais en plus, se montrer blessante voire agressive ne la dérangeait pas le moins du monde tant qu'il s'agissait de James. Incroyable, mais vrai. Voilà la raison principale qui faisait que ce dernier n'avait jamais présenté aucune femme de son entourage à sa fille. Exceptées celles qu'elle connaissait déjà, naturellement.

En attendant, Max ne manquait pas de courage, se dressant fièrement contre ce nouveau 'prétendant' supposé de sa chère tante. Et James de faire mine de craindre ce rival si véhément en retirant vivement sa main dans celle de Sydney. « Hum...ça dépend... » Deux business men qui s'affrontent, voilà qui devait être intéressant. « ...combien t'en reste t-il ? » Et avisant les chocolats qu'il lui restait d'un léger coup d'oeil. « Tu prends combien pour le tout ? » demanda James avec un sourire. « 200 dollars, ça te semble correct ? » ajouta t-il avec un air faussement innocent en retirant les billets de son portefeuille, sachant pertinemment que les fameuses boîtes coûtaient bien moins que ce qu'il lui proposait.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMar 13 Mar - 16:45

Du haut de ses cinq printemps, le jeune Max observait James avec une assurance peu commune. Perspicace, voire même parfois trop pour son âge, il savait pertinemment qu'il n'était pas en présence d'un ami banal de sa tante adoptive. La vie parmi les aristocrates, il en avait eu un très bref aperçu avec feu son père et ses grands-parents : il reconnaissait très facilement les gens plus communs par rapport aux gens d'importance mondaine, à plus forte raison que Dominic était lui aussi un riche héritier. Et ce n'est pas une blouse d'hôpital ou une literie médicale qui allait le berner, bien au contraire. Toutefois, l'irlandais aurait pu se poser comme un milliardaire mafieux - bien que cela ne soit pas le cas - que le jeune garçon n'en aurait pas été moins méfiant. Ce contact entre la main de l'égyptienne et celle de ce membre de la famille O'Malley ne lui plaisait absolument pas et il ne fallait pas être devin pour comprendre le sous-entendu assassin qui flottait dans ses pupilles. Par ailleurs, l'air amusé et même séduit de James ne lui plaisait pas non plus. Max avait toujours été plus ou moins farouche envers les autres hommes en règle générale, que Sydney soit là ou pas : à ce jour, les seuls qui arrivaient à peu près à l'approcher pour de bon étaient Dominic ou Logan. En outre, plus un homme essayait de lui passer de la pommade dans le dos et plus le radar du jeune australien s'affolait. Toutefois, il consentit tout de même à serrer la main que James lui avait présenté, cela lui avait donné l'impression de s'adresser à un égal. Enfin un type qui ne lui lance pas un "Ooooooh, comment il va, le petiot ?". Ca, c'était la meilleure façon de se prendre un coup de poing dans les parties intimes. Soudain, le petit garçon fit le rapprochement immédiat... "O'Malley... attendez, si c'est pas Ambre, c'est Louna ? Vous êtes le papa de Louna ?" En sachant qu'Ambre et Louna fréquentaient la même école et que Max l'avait récemment rejointe lui aussi, il n'avait pas trop tardé à connecter toutes ces données. Même si depuis le spectacle et le baiser que la fille d'Edward lui avait donné, Max ne jurait plus que par Ambre, c'était toujours bon de savoir qu'il s'adressait au père d'une de ses camarades.

Max plissa un peu les yeux en regardant James qui avisait le nombre de boîtes de chocolats qu'il lui restait. Environ cinq ou six sur les quinze qu'il avait emmené. Il jeta lui aussi un oeil à l'ensemble et prit un visage totalement neutre et sûr de lui. "J'en aurai vendu plus si les infirmières ne m'avaient pas couru après quand j'ai voulu en vendre aux diabétiques et aux obèses..." L'égyptienne pouffa de rire en l'ébouriffant affectueusement. Il en avait dans le ciboulot, son petit génie. Bon, ça n'avait rien de très éthique, moral ou médicalement préconisé, mais commercialement parlant, c'était le jackpot assuré. Le petit blond garda ses bras croisés et arqua un sourcil quand James lui demanda combien il prenait pour le tout, l'oeil animé par l'instinct du requin négociateur qui s'éveillait. "Ca dépend... combien vous en donneriez ?" Règle n°1 : toujours laisser le client potentiel décider du prix d'achat. Lorsque la somme de 200 dollars fut lancée par le milliardaire, Sydney fronça un peu les sourcils. Elle fut tentée de s'interposer en arguant que c'était quand même beaucoup... voire même un peu trop suspect. Cependant, Max ne vit pas la situation du même oeil. N'importe quel autre enfant aurait bondi au plafond et aurait accepté sans conditions... pourquoi pas même sauter au cou de l'irlandais et le remercier comme il se devait. Et pourtant, rien. Il demeura stoïque, mesuré et toujours aussi sûr de lui. L'enfant avança et pencha la tête un peu sur le côté avec un petit sourire. "Mmm... pour 50 dollars de plus, je vous en offre deux fois plus. Comme ça, vous avez le double de chocolats pour 25% de la somme de départ et comme l'école comptabilise davantage les tablettes que l'argent récolté, ça m'aide à épuiser mon stock tout en favorisant la trésorerie scolaire avec votre don supplémentaire." Sydney écarquilla les yeux en regardant son neveu. Elle avait beau savoir qu'il était surdoué, il l'étonnait toujours, surtout quand il se mettait à parler comme un véritable homme d'affaires en pleine négociation avec un gros client. Cependant, même si elle n'avait pas compris l'ensemble de l'argumentation solide de Max, elle secoua la tête. "Chéri, tu pousses un peu, là... - Je ne pousse pas, je parle business." répondit-il tout simplement sans lâcher James du regard. L'enfant sentait qu'il avait ferré un gros poisson, un très gros poisson. Son meilleur client depuis le début de cette vente et de quoi lui donner une très large longueur d'avance sur ses concurrents. Certes, l'irlandais restait seul maître de la décision, mais il devait sans doute s'apercevoir qu'il n'avait pas un enfant comme les autres face à lui. "Alors, Mr O'Malley ? 250$ pour le double de chocolats présents, ça vous convient ? Ils sont dans la voiture, j'ai juste à aller les chercher. Si vous ne me croyez pas, on peut faire 50% maintenant et le reste tout à l'heure, quand je reviens avec les chocolats supplémentaires." Il lui présenta sa main comme le cousin d'Edward l'avait fait pour se présenter tout à l'heure. "Marché conclu ?" Oui, on peut le dire : ce môme ne doute de rien. Amusée, Sydney regarda la situation sans dire un mot de plus, sachant que de toutes façons l'argent était destiné à l'école.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMar 13 Mar - 18:45


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Qu'il se rassure, malgré son sentiment envers les petits bonhommes de son âge, James ne montrait pas ce qu'il ressentait aussi facilement qu'on pouvait le croire. Il se méfiait moins, voilà tout. Pour autant, le milliardaire n'en restait pas moins l'homme sérieux et inaccessible auquel la plupart des gens faisait face. Max avait beau n'avoir que cinq ans, James observait déjà un don que lui aussi avait toujours possédé étant jeune : la fibre commerciale. Du haut de ses cinq pommes, l'enfant lui faisait face, posé, sûr de lui, ayant la présence d'esprit de le saluer comme le ferait un maître en affaires, de quoi asseoir un peu plus son argumentaire et que le malade salue sa posture. L'Irlandais n'était pas non plus de ces pères qui s'enthousiasment à chaque fois qu'ils croisent un enfant dans la rue, à l'école ou à l'église. Père poule, oui, surprotecteur, d'accord, mais uniquement avec sa propre enfant. Les autres, il les considérait comme des petits bouts adorables à regarder grandir, ni plus ni moins. Cela pouvait paraître insensible, mais James n'était pas comme Edward à ce propos. Son cousin lui, avait toujours été proche des bambins, quelque soit leur âge et ceux, qu'ils fassent ou non partie de sa famille. Et pour faire preuve de méchanceté gratuite, James aurait même eu l'audace de le comparer à ces jeunes qui apprennent tout juste à marcher un pied devant l'autre. Mais passons sur l'idée pour l'instant. Il aurait le loisir de lui exposer son opinion lors de la prochaine réunion de famille.

Plein d'assurance et perspicace, impressionnant pour son âge. « C'est exact, je suis le père de Louna. » confirma James en fronçant légèrement les sourcils sans le quitter des yeux. Comme à chaque fois où il était question de sa fille – et Max ne ferait pas exception à la règle – James était sur la défensive, méfiant, et particulièrement attentif à ce que l'on pouvait en dire. Attention à ne jamais dire du mal de la petite O'Malley sous peine de mourir dans d'atroces souffrances. [le pire étant qu'il exagérait à peine.] Qui plus est, Max était un petit garçon. Et Louna, une petite fille. ...et James un père qui voit d'un mauvais oeil les garçonnets qui avaient l'audace de la reluquer d'un peu trop près. Heureusement, le petit s'était apparemment entiché de sa cousine, la fille d'Edward qui, il en était persuadé connaissant son cousin, était aussi catégorique que lui à ce sujet.

Evitant de rire mais amusé par la réponse de l'enfant, et par les gloussements contagieux de Sydney face à lui, James hocha la tête, l'air de dire qu'il était profondément désolé pour lui quant au fait qu'il n'ait pas pu vendre ses boîtes de chocolats à cause de ces stupides infirmières. Non mais franchement, elles n'avaient pas honte de l'empêcher de vendre du sucre à des diabétiques en phase terminale ? Le monde est-il donc devenu si cruel ? Ironie quand tu nous tiens. Et lorsque James comprit que Sydney avait dans l'idée d'intervenir dans leur conversation, il lui intima d'un geste de la main sur la sienne de laisser faire. Après tout, Max apprenait très rapidement les ficelles du métier. De quoi le rendre fier malgré son état encore fragile. « Hum...intéressant. » Levant les yeux au plafond, James fit mine de faire le compte sur ses doigts, un air intensément sérieux sur ses traits. Et ajoutant aussitôt alors que Sydney avait mis son nez dans leur futur contrat. « Oui Sydney, tu ne vois pas qu'on est en pleine négociation ! » argua le milliardaire avec un sourire. S'en retournant à Max, il poursuivit en plissant le front. « 350 dollars, si tu me promets que tu utiliseras une partie de cet argent pour offrir un petit cadeau à ta tante. » Et de serrer sa main tendue en lui reposant la question à dix milles dollars. « Marché conclu jeune homme ? » Bien que conscient de ne pas avoir besoin de tout ce chocolat – quoique dans une semaine, toutes les boîtes seraient forcément vides – James consentit à ce léger sacrifice. Après tout, il faisait plaisir à trois personnes. Max, Sydney, et l'école. Sans compter ceux qui dévoreront ces chocolats par la suite.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMar 13 Mar - 19:50

"Non mais dites-le, si je gêne ! - Tu g... - Max, tais-toi." interrompit Sydney avec une mine dépitée face à Max qui affichait déjà un large sourire sarcastique. Avec une répartie pareille, on aurait réellement pu croire que cet enfant était son fils... et pourtant, aucun sang Khelos ne coulait dans les veines de ce petit bonhomme. L'influence suffisait et apparemment, c'était bien assez. Elle observa la scène en retrait, étonnée par l'air fermé et sérieux de son neveu. Elle avait l'étrange impression qu'il était en train de jouer sa vie sur cette vente de chocolats. Certes, la fashionista le savait on ne peut plus négociateur - sans être difficile à vivre pour autant, au contraire - mais elle ne l'avait jamais vu aussi concentré et sûr de lui. C'est à ce moment qu'un air triste flotta sur son visage sans qu'elle interrompe pour autant les deux grands businessmen en plein débat.
Max resta stoïque face à la réflexion de James, pourtant impatient intérieurement de savoir si les négociations allaient trouver une issue favorable. Soudain, lorsque James fit une surenchère aussi élevée, le petit australien ne put retenir un décrochement de mâchoire des plus visibles. "Vous êtes riche à ce point-là ?!" D'ordinaire, il vendait la tablette à deux dollars et la boîte pour dix... et là, il récoltait la coquette somme de 350 dollars proposée carrément par le grand brun. Cette question pour le moins déplacée lui avait échappé, tant et si bien qu'il baissa un peu les yeux en regrettant de s'être emporté et n'attendant donc pas la moindre réponse à ce sujet. Cette fois-ci, il ne réfléchit pas davantage : lui tirer encore plus d'argent, ce n'était pas de la négociation, c'était carrément du vol. Cependant, avant d'accepter, il fronça un peu les sourcils en regardant alternativement sa tante et l'homme allongé. Curieux qu'il lui propose d'acheter un cadeau à sa tante... était-ce parce qu'il ne pouvait pas le lui acheter lui-même ?

Au final, l'australien abandonna ses doutes et serra très franchement la main de James avec un sourire jusqu'aux oreilles. "Marché conclu... c'est un plaisir de faire affaire avec vous Mr O'Malley !" ajouta-t-il avec un petit ton cérémonieux qui tira un sourire à l'égyptienne. Lorsque l'enfant lâcha la main de James, il s'approcha du lit et le regarda avec plus de sympathie qu'il n'en avait eu pour l'instant. "Gardez-le pour vous, mais vous êtes plus sympa que l'autre Mr O'Malley..." Sur ces bonnes paroles, le petit blond se recula et attrapa les clés que lui tendait sa tante qui lui demanda de sortir accompagné d'une infirmière. Max s'arrêta face à elle puis fronça les sourcils. "Pourquoi tu me regardes comme ça ? - Non, pour rien. Allez, files chercher les chocolats avant qu'il ne change d'avis !" Il n'en fallut pas plus pour que le garçon file à la vitesse de l'éclair sous le regard amusé de Sydney. Par moments, comme maintenant, il lui arrivait de regretter de l'avoir coupé définitivement de la société dont il aurait hérité à sa majorité. Cette société et l'avidité de pouvoir ainsi que d'argent avait conduit sa famille adoptive à l'extinction dans une lutte dynastique mortelle dont elle avait elle-même réchappé miraculeusement. En récupérant Max, elle avait voulu lui épargner les menaces des requins de la finance en le relevant ad vitam aeternam de ses droits sur l'entreprise... mais en voyant son goût et son talent pour les affaires - même si cela ne s'exerçait que sur vente de chocolats - elle avait l'impression d'avoir fait une erreur. D'avoir gâché son avenir avant même que son neveu ait l'âge d'y penser.

Sydney tourna la tête vers son interlocuteur en lui adressant un sourire tout ce qu'il y a de plus reconnaissant. "Tu as vraiment de quoi être fier de toi. T'es aussi bon dans ton travail qu'avec les enfants." Depuis le temps, l'irlandais était habitué à la portée des compliments qui sortaient de la bouche de la Bêta. Il ne s'agissait pas de flatter son ego dans un but intéressé : elle revendiquait haut et fort à peu près tout ce qu'elle disait. La fashionista se contentait de souligner un trait de caractère particulier chez un homme qu'on classe très souvent - trop souvent, même - comme l'insensible et froid de service qui n'a aucun coeur. La blondinette profita de la courte absence de Max pour aborder un sujet qui l'avait un peu fait culpabiliser au sortir de sa relation avec le milliardaire. Tant qu'ils étaient sur le sujet des enfants, c'était le moment idéal. "Au fait, quand nous nous sommes séparés... ta fille a appris quelque chose à propos de notre relation ? Comme je vais peut-être la croiser à l'école en allant chercher Max, j'ai peur qu'elle s'imagine des choses, je n'ai pas envie qu'elle t'en veuille à cause de ça ou je ne sais quoi." Clairement, la belle était gênée vis-à-vis de cette possibilité. Dire qu'elle s'inquiétait de l'avis d'une fillette de six ans... c'est un détail dans son comportement qui n'existait pas avant qu'elle fréquente James ou qu'elle devienne la responsable de Max. Qui sait, notre pois chiche sur talons aiguilles est peut-être en train de grandir de façon progressive ?
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMer 14 Mar - 6:24

Sérieux face à ce petit bout qui venait de prouver que chez lui, s'étonner au quart de tour était encore possible – il avait eu un doute à un moment donné – un bref sourire apparut sur ses lèvres tandis qu'il avait relevé les yeux vers Sydney, avant qu'il ne réponde avec humour. « En vérité, je n'ai que 350 dollars dans mon porte-feuille. » Inutile d'acquiescer à la question – sans doute rhétorique – de Max qui avait forcément compris sans qu'on le lui répète là où se plaçait sa fortune. James aurait même pû ajouter que sa tante pouvait lui donner une meilleure réponse – sans sous-entendus aucun à ce qu'ils avaient vécu lorsqu'ils étaient amants – mais ayant par trop compris l'intérêt et l'instant protecteur qu'il avait à son intention, le milliardaire préféra garder ce commentaire pour lui-même. Ne sait-on jamais, les enfants avaient parfois de drôles d'interprétations. L'imagination fertile à cet âge va au delà des limites du réel... Apparemment gếné par sa question trop curieuse à son goût, Max n'en fut pas moins heureux de conclure une affaire qui allait – peut-être – lui faire remporter le titre de meilleur vendeur de chocolats de l'année. Je dis bien peut-être parce qu'en tant qu'oncle – à toutes fins partiques - de la petite Ambre, si elle passait dans le coin, James ferait le même effort à son propos. Ce n'était ni de la générosité, ni de la pitié. Juste une envie de manger du chocolat dans un endroit où la nourriture avait tendance à le révulser, et, avouons-le, parce que faire plaisir à des enfants au profit de quelques écoles ou associations avait toujours été sa cause première. Mais chut, mieux valait que le garçon ignore tout de ses projets, sous peine d'être comparé à un traître de la première heure.

Quant à sa réflexion au sujet de son cousin, James ne pût que répondre par un bref sourire, ni condescendant, ni tout à fait ravi de savoir qu'il avait fait une si mauvaise impression alors même que les enfants et lui avaient toujours été une grande et belle histoire d'amour. « Si tu le dis bonhomme. Si tu le dis. » Il n'avait pas l'intention de critiquer Edward en la matière, ni d'approuver les dires d'un enfant qui, au delà de ce qu'il croyait savoir et avoir vu de l'homme en question, ignorait au fond tout de l'être véritable. Sur ce, se tournant vers Sydney après qu'elle l'ait envoyé chercher les fameuses boîtes, James eut un léger fronçement de sourcils, rapidement remplacé par un nouveau sourire. « Rassure-moi, tu ne comptes pas l'obliger à ramener toutes ces boîtes dans cette chambre j'espère ? » L'idée était incongrue. Non seulement il n'y aurait sûrement pas la place – ou peut-être que si finalement – mais en plus, les médecins allaient l'enfermer à double tour dans une autre pièce s'ils s'apercevaient du stock important d'anti-douleur – oui, le chocolat peut faire office d'anti-douleur, ignorants – qu'il avait acheté. Qui plus est, pourquoi faire faire tout le boulot à des bras aussi jeunes. « Gauthier ne devrait pas tarder. Il s'en occupera et les déposera directement dans la voiture. » insista James en remarquant soudainement la mine défaite de son amie. Il était prêt à parier que cela concernait le sujet 'enfants et compagnie'. Hypothèse rapidement confirmée dès lors que le sujet fut abordé. « Je te retourne le compliment Sydney, même si je ne t'ai jamais vu à l'oeuvre dans ton travail. » ironisa James. Il n'avait pas vu grand chose de leur relation, mais le peu qu'il avait pû observer lui donnait une vague idée de la profondeur des sentiments de sa tante pour le petit bonhomme. Et vu que Sydney ne manquait pas non plus de caractère, il était prêt à parier qu'elle savait aussi se montrer stricte quand il le fallait qu'il l'avait vu tout en douceur à son égard.

A sa question, quelque peu surpris de prime abord par la culpabilité qu'il lisait sur son visage, James songea à ce qu'elle, avait bien pû dire à son neveu. Après tout, pourquoi l'interroger à ce sujet si ce n'était pas pour le protéger et éviter qu'il n'apprenne ce 'secret' à l'école ? Et puis, le milliardaire finit par se rendre compte que c'était par crainte pour la relation qu'il entretenait avec sa fille que Sydney se montrait aussi ...honteuse. La jeune femme qu'il avait connu sûre d'elle-même, dépensière et un peu égoïste il fallait le reconnaître – et nous ne parlerons pas ici de sa réflexion faite au sujet d'un ancien vêtement de haute coûture qu'elle avait déchiqueter parce qu'il lui paraissait ressembler à une loque, ni de rappeler que ce vêtement appartenait à la femme d'un ami de James; pas non plus qu'elle avait fait renvoyer une jeune styliste pour prendre sa place ou encore, morigéner un vendeur parce que les couleurs de ses fringues n'étaient pas assorties ...je continue ? - avait bien changé. Face à lui se tenait une femme fière de son bonhomme de 5 ans, et prête à dépoussièrer les mauvais souvenirs qu'elle gardait dans son placard. De quoi remplir de fierté et le rendre admiratif, bien qu'il garda ses réflexions pour lui-même. Elle savait pertinemment qu'elle comptait à ses yeux, hier comme aujourd'hui, son affection pour elle n'avait pas bougé d'un pouce. Hésitant parce qu'il cherchait la réponse appropriée à sa question, James se dit qu'elle méritait bien qu'il lui dise la vérité sur les relations qu'il pouvait entretenir avec les femmes au quotidien. « Sydney ... » Sans sourire, sa voix demeurait cependant chaleureuse. « Non, je ne lui ai rien dit. Et je ne lui dirais jamais si tu veux tout savoir. » Hésitant encore à formuler correctement ce qu'il avait en tête, le milliardaire ajouta dans un soupir attristé. « Louna est ….très attachée au souvenir de sa mère. » Il n'en avait pas dit plus que ça. Elle avait forcément compris là où il voulait en venir. Du fait que tant que sa fille serait prostrée dans sa jalousie vis à vis des femmes qu'il côtoyait, tant qu'elle resterait persuadée de son amour – qui ne cesserait jamais soit-dit en passant – pour sa mère défunte, James ne pouvait, ne POURRAIT pas la décevoir à ce sujet. Jamais il n'envisagerait un jour de refaire sa vie sans être certain de faire son bonheur et d'avoir son pardon pour cette 'trahison' du passé. Ce n'était pas adorable de la part d'un homme qui demeure fidèle à sa femme ou naïf de mettre son sort dans les mains d'une fillette. C'était juste qu'elle était sa raison de vivre depuis le décès de Cheryl et que le simple fait de la perdre pour une autre femme, même si cela devait contribuer à son propre bonheur, … non, l'idée n'était même pas concevable dans son esprit. Alors quand Sydney lui faisait référence à leur courte relation – qui avait quand même duré un an – alors qu'ils n'étaient 'que' des amants … « Et je ne lui enlèverai jamais cela. » murmura James pour lui-même en regardant ailleurs, le visage plus fermé que jamais. Ce sujet était un point sensible qu'il avait toujours refusé d'aborder. En public comme en privé, nul n'avait besoin de savoir la relation qui avait été celle d'un jeune chef d'entreprise ambitieux de 28 ans et d'une serveuse de quatre ans sa cadette qui souhaitait devenir écrivain. « Alors, tu n'as vraiment rien à craindre à ce sujet. » ajouta encore le milliardaire avant qu'une voix familière ne le fasse sortir de son mutisme.


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« Hum hum. Bonjour Monsieur. Mademoiselle. Veuillez excuser mon retard ...les embouteillages du soir. ...et un idiot enfariné qui a tenté de me voler ma place de parking. Mais ne vous en faîtes pas, j'ai réussi à la lui reprendre. Comment vous portez-vous Monsieur ? Je me suis fait un sang d'encre, vous savez. Et ma relation n'a jamais été aussi mal qu'aujourd'hui avec votre meilleur ami depuis qu'il a appris, par inadvertance, que je venais vous chercher. Mais je suis désolé Monsieur, je me rends compte que vous devez être épuisé. La morphine sans doute. » Gauthier. En chair et en os. Vêtu d'une veste marron impeccable et d'un pantalon assorti, des boutons dorés combinés à sa tenue, il ressemblait parfaitement à la description que les livres faisaient de l'homme de confiance serviable, et tiré à quatre épingles. D'ailleurs, ce dernier avait débité ce monologue à une vitesse surprenante, quoique cadencée par les courtes pauses et les légères mimiques sur son visage qui rappelaient étrangement celles de l'acteur dans le film Largo Winch. Etonné de le voir débarquer sans y être préparé, James l'écouta avec attention, lançant un regard qui en disait long à sa visiteuse. « Oh navré, je viens de m'apercevoir que je ne me suis pas encore présenté à Mademoiselle. Philippe Gauthier, mes hommages. » annonça t-il aussitôt avec un sérieux que même James aurait du mal à imiter. « J'ai emporté de nouveaux vêtements au cas où Monsieur désirerait se changer. » Inconscient du silence qu'il avait provoqué, l'homme déposa les fameux vêtements sur le bas du lit, droit comme un I et faisant face à son patron. « Bonjour Gauthier. » finit par soupirer James. N'y pouvant plus, il avait même esquissé un sourire amusé. Depuis le temps qu'il le connaissait, ce jeune British n'avait pas changé d'un poil. Et voilà la raison qui faisait qu'il l'appréciait toujours autant, lui et ses manières anglaises parfaitement étudiées. « Merci beaucoup pour mes vêtements, c'est très prévenant de votre part. » Comme d'habitude.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyMer 14 Mar - 13:45

La tête tournée vers la porte restée entrouverte après le départ en trombe de son neveu, la fashionista haussa finalement les épaules. "Il va se faire bloquer par la brigade des infirmières, c'est pas grave." annonça-t-elle tout simplement. Un air amusé s'était même esquissé sur son visage alors qu'elle s'imaginait le petit blondinet lutter comme un vrai furieux contre l'équipe surentraînée de blouses blanches. Sydney sourit à James en hochant la tête, appréciant son compliment. Dans un sens, elle n'avait pas non plus à se plaindre, Max était loin d'être un enfant difficile. C'était même tout l'inverse : il se contentait de peu, s'occupait très bien tout seul et n'était pas capricieux pour deux sous. Pourtant, il en avait bavé au niveau familial pour un enfant de 5 ans, et récemment qui plus est. Il faut croire que la présence continuelle de l'égyptienne, de Logan et de Dominic avait très largement réussi à compenser la perte brutale de son père et à combler un vide avant même que celui-ci se forme. On peut le dire, Sydney était chanceuse car avec un jeune garçon plus difficile, le résultat aurait été bien loin d'être aussi concluant.
Lorsque la conversation dériva sur Louna, l'égyptienne se montra on ne peut plus attentive. Elle allait certainement être amenée à voir la fille de James aux portes de l'école primaire, c'est pourquoi elle ne voulait pas que la fille du businessman vive mal le fait de voir l'ex-maîtresse de son père d'une façon trop régulière. Ce que James lui annonçait, la blondinette le savait déjà : une fille surprotectrice envers son père, méfiante à l'égard des autres femmes, possessive et profondément attachée à sa défunte mère. Sydney vivait au quotidien le même schéma avec Max vis-à-vis des hommes. En voyant James se refermer, elle fronça un peu les sourcils. La styliste se demanda s'il n'interprétait pas mal sa question ou les sentiments qu'elle avait eu à son égard : jamais elle n'avait cherché ou elle ne chercherait à s'installer un peu trop dans la vie de l'irlandais. N'était-ce pas elle qui n'avait jamais émis la moindre déception quant au fait de devoir s'effacer, n'être qu'une "femme de l'ombre" ? James avait raison de ne pas vouloir lui retirer cet attachement maternel et pas à un seul instant la belle n'aurait voulu le contredire à ce sujet, ou même creuser davantage ce point sensible qu'il tenait jalousement secret. Tout ce qu'elle voulait savoir, c'est si elle devait se faire vraiment discrète envers Louna ou bien si elle pouvait agir "normalement" s'il lui arrivait de la croiser à la sortie de l'école. C'est à dire la saluer comme n'importe quel autre enfant qui la saluerait et c'est tout. Ni plus ni moins, sans avoir à se cacher.

Elle n'eut guère le temps d'ajouter quoique ce soit puisqu'un homme fit son apparition dans la pièce, tirant un regard intrigué à Sydney qui, comme à son habitude avec les gens, le détailla de la tête aux pieds. Chic... mais ringard. Horriblement classique, beaucoup trop au goût de la fashionista. Certes, James était classique à sa façon sans pour autant manquer de classe, mais il y a des hommes qui portent ce style mieux que d'autres. Son regard vert et analytique glissa sur cet homme qui s'empressa de se présenter, la jeune femme avait même observé James avec une sorte de compassion : un bavard pareil, ça ne s'invente pas. Elle lui trouva des points communs avec les anglais et leurs légendaires bonnes manières, chose dont son frère Dominic était un garant assuré. En revanche, il faut croire que la partie paternelle et britannique du patrimoine génétique de Sydney n'avait guère réussi à faire son petit bonhomme de chemin dans sa personnalité et sa façon d'être. Elle avait troqué la retenue anglaise contre une exubérance qui sort d'on ne sait où. Quoique nombre de britanniques peuvent aussi se montrer très excentriques à leur façon. "Sydney Khelos, enchantée..." répondit-elle tout simplement en regardant James.
La porte s'ouvrit à nouveau après que Gauthier ait terminé de déposer les affaires de James sur son lit. Cette fois, Max ne rentra pas tout seul, il était accompagné de Kilian qui devait avoir terminé une voire plusieurs cigarette. Sydney tourna son regard sur James en lui glissant un sourire amusé. "Dis donc, tu devrais installer un péage à l'entrée de ta chambre, ça te ferait un sacré revenu." Ironie, quand tu nous tiens. Kilian avait une main sur l'épaule de l'enfant et l'autre tenait une boîte de chocolats. "Ce petit dealeur de chocolats s'est fait pincer par la nurse... du coup, je le ramène à son chef de réseau qui sont priés de quitter les lieux avant que leur stock soit confisqué par les forces de l'ordre." lança-t-il très sérieusement à l'attention de Sydney. Celle-ci se liquéfia sur place avant que le fils Salaun soupire en secouant la tête. "Décoinces, Barbie, je plaisante. Si je ne l'avait pas arrêté, il aurait mordu le vigile qui ne voulait pas le laisser rentrer avec ses chocolats." ironisa-t-il en ébouriffant Max qui se posta près de sa tante. L'enfant observait Gauthier avec un air très surpris et très intrigué. "Bonjour... on vous a déjà dit que vous ressembliez aux... - Eeeeet on va tous partir pour laisser Mr O'Malley se rhabiller et sortir !" coupa Sydney en sentant la grosse remarque bien dérangeante se pointer au bout des lèvres de son neveu. Elle le poussa vers la sortie, mais Max se retourna rapidement. "Non, attends, j'ai pas mon argent !" Un vrai dealeur, Kilian n'avait pas totalement tort. Le petit bonhomme attrapa les billets que James avait laissé et lui serra la main au passage alors que Sydney lui faisait la bise. "On file, et reposes-toi quand même un peu ! Bonne journée, à très vite !"

Le Sigma tourna la tête vers la tante et son neveu qui partait avant de saluer Gauthier d'une poignée de mains. "Bon, eh bien à moins que tu aies besoin de moi pour t'aider à t'habiller, je vais peut-être te laisser rentrer ?" demanda-t-il en hasardant un regard en direction du britannique qui était arrivé un peu plus tôt. James semblait entre de bonnes mains, pour l'instant. "Les chocolats de Monsieur l'attendent à l'accueil de l'hôpital..." ironisa Kilian avec un grand sourire on ne peut plus sarcastique.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyJeu 15 Mar - 6:27

Et bien, merci de le prévenir. Pauvre gosse. Avec une tante qui s'amusait de le voir courir dans tous les couloirs à en perdre haleine pour échapper à des blouses blanches plus que ravies de jouer à la poupée avec un gamin de 5 ans, il était mal barré. Mais enfin, tant qu'il n'avait pas la rancune facile, ces deux-là formeraient le duo le plus horripilant et le plus adorable qui soit. Bien évidemment, James avait gardé ses sentiments pour lui-même, afin d'éviter une quelconque remarque désopilante de la part de la jeune femme.

Le milliardaire n'avait pas pris conscience du fait que Sydney eut mal interprêter ses propos. Non, biensûr qu'il n'ignorait pas qu'elle ne voulait pas encore s'engager. Elle le lui avait dit clairement, à maintes reprises. Lorsqu'il avait fait référence à la mémoire de la mère de Louna, ce n'était pas pour insister sur le fait qu'il la voulait loin de lui, éloignée de sa vie privée par crainte qu'elle le prive lui et Louna de leur petite bulle familiale. Certainement pas. Il avait simplement voulu lui faire comprendre qu'aucune femme n'aurait une place plus importante à ses yeux que sa fille tant qu'il n'aurait pas la certitude qu'elle pouvait trouver le bonheur dans les bras d'une autre ...mère. En un sens, le fait de songer qu'une autre femme pouvait prendre la place de celle qui serait certainement devenu une mère exemplaire le dissuadait de toutes tentatives. Sauf que James prenait peu à peu conscience de ce besoin maternel. Après tout, Louna n'avait que 6 ans, et elle lui réclamait de plus en plus sa présence à ses côtés, des calins à n'en plus finir, et passait de plus en plus de temps enfermer dans sa chambre à parler à ses poupées. Pour un oeil non averti, la scène était adorable, touchante. Pour le père qu'il était, c'était insupportable. Louna avait besoin et méritait d'avoir une vraie famille. Qu'elle rejette cette nouvelle présence au château un jour ou l'autre était un risque à courir. Mais l'Irlandais connaissait suffisamment son enfant pour savoir qu'elle finirait par baisser les gardes. Pour le moment, ni l'un ni l'autre n'étaient réellement prêts à tout cela. Ayant été sa maîtresse, James voulait faire comprendre à Sydney qu'elle n'avait rien à craindre puisque, s'il se refusait à refaire sa vie pour l'instant, il n'allait sûrement pas faire part de sa vie amoureuse – ou sexuelle en l'occurence – à sa fille. Non seulement elle n'avait pas à le savoir, mais en plus, il doutait que cela lui fasse plaisir de savoir que son père avait des besoins naturels. Il était son père avant d'être un homme à ses yeux, et pour l'instant, cela lui allait très bien. Louna n'avait pas même déjà entendu parler de Sydney. Et ce n'était nullement parce que la jeune femme ne comptait pas aux yeux du business man puisqu'elle savait que c'était faux. James ne partageait pas cette vie là avec sa fille, c'était aussi simple que cela. Les seuls amis qu'elle connaissait étaient ceux qu'elle avait rencontré au château, ou à défaut, lorsqu'ils étaient tous les deux. Déjà que Louna se montrait extrêmement suspicieuse à l'encontre de n'importe quelle personne de sexe féminin qui s'approcherait d'un peu trop près de son « Deidi » lorsqu'ils allaient faire les magasins tous les deux, imaginez sa réaction si elle s'apercevait qu'il voyait d'autres femmes lorsqu'elle n'était pas avec lui. C'était peut-être bizarre à concevoir, mais les enfants ont une vision assez restrictive, exclusive sur le plan des sentiments. Selon la fillette, il n'y avait que son père, et d'autres hommes. Et parfois des femmes qu'elle avait forcément déjà vue si elles discutaient avec James. Du déni pur et simple. Mais bon, il n'allait pas s'en plaindre.

Immobile, et droit comme un I – si bien qu'on l'aurait pris pour un lampadaire – Gauthier écoutait discrètement la conversation, sans un bruit, et sans dire un seul mot. Attitude parfaite des parfaits hommes de confiance. Quant à James, il ne pût que sourire à la remarque de Sydney, quoiqu'au final, il n'avait pas forcément besoin de toucher un autre revenu vu son compte en banque. Observant tantôt Kilian, tantôt le neveu de Sydney qui, sans doute gêné par la présence de ce vigile anonyme, n'avait pas bougé d'un pouce, James se rendit compte – ce n'était pas trop tôt – de l'animosité qui existait entre les deux jeunes gens. Haine ou juste un profond agaçement ? Il ne saurait le dire, mais il y avait bien quelque chose entre eux deux. Mais ce n'était sûrement pas le moment d'en discuter de vive voix. Il avait tout le temps pour ça. D'ailleurs, ayant constaté de lui-même la réaction violente de Kilian au sujet de son père, James était prêt à parier que la cause de leur irritation provenait directement de M. Salaun. A vérifier. Relâchant bientôt le petit garçon qui passa rapidement à autre chose, ou plutôt, à quelqu'un d'autre, son attention se porta sur Gauthier qui le dévisageait en silence, mains derrière le dos, et masque d'une neutralité troublante sur ses traits. Un lampadaire je vous dis. Et sitôt que sa voix s'éleva dans les airs, sans doute pour sortir une vérité dont seuls les enfants ont le secret mais qui sur l'instant, vous touche là où ça fait mal, Gauthier fronça légèrement les sourcils, interdit, tandis que James fit mine de se concentrer sur Sydney en dissimulant un rire dans sa barbe. Aucun des deux n'eut le temps de lui répondre que le petit garçon avait déjà attrapé les billets qui lui étaient destinés, sous l'oeil amusé du milliardaire et déguerpi de la chambre en compagnie de sa tante bien-aimée. « Promis. Je te tiendrais au courant. Bonne journée. » la salua James en écartant les draps pour s'extirper du lit. « Je suis tout à fait capable de m'habiller seul, Kilian. » Tout en levant les yeux au plafond parce que Gauthier venait de faire le tour du lit pour l'aider à se lever. « Gauthier, je ne suis pas encore tétraplégique. » avait-il souligné pour l'empêcher de passer son bras autour de sa taille. Le pire serait au château. Il était prêt à parier qu'Alfred avait déjà tout préparé pour sa convalescence. Lui qui détestait qu'on le chouchoute comme un gosse de 4 ans, c'était réussi. « Tenez, passez moi mon pantalon s'il vous plait. » « Vous êtes sûr que vous ne voulez pas que ...? » « OUIII, Gauthier. J'en suis sûr. » soupira James dont l'attention se porta à nouveau sur le Sigma. « Oui, merci d'être passé. Je te revaudrai ça. » ironisa l'Irlandais avec un petit sourire. « Tu veux que je te dépose quelque-part ? » Le pantalon et les chaussures enfilés, ne restait plus que la chemise. Retirant sa blouse d'hôpital, aidé malgré tout par Gauthier qui avait remarqué sa grimace lorsqu'il avait relevé les bras, James jeta un oeil sur la marque que l'opération avait laissé. Merveilleuse cicatrice de cinq centimètres qui, apparemment, obnubilait une certaine personne. « Hum, Gauthier, vous n'avez jamais vu un homme à demi-nu ? » « Si. Je veux dire, non. Enfin si mais ... » « Laissez tomber, allez signer les papiers pour ma sortie, et n'oubliez pas mes chocolats, je vous rejoindrais à la voiture. » lâcha le milliardaire dans un soupir significatif. « Bien Monsieur. » Une fois seuls, James se dirigea vers la petite salle de bain située à l'autre bout de la pièce pour se débarbouiller un peu le visage, et de revenir quelques secondes plus tard vers son ami Breton. « Au fait, il y a quelques boîtes de chocolats à ton intention. » ironisa t-il pour répondre de son ton sarcastique de tout à l'heure. « Je ne pourrais pas toutes les finir et le petit avait l'air tellement heureux que je lui achète tout son stock. » Un pieux mensonge, on n'allait pas en faire une affaire d'Etat.
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MessageSujet: Re: « A moi ! On me retient contre ma volonté. » « A moi ! On me retient contre ma volonté. » - Page 4 EmptyJeu 15 Mar - 7:23

N'ayant jamais grandi dans les modèles aristocratiques, Kilian n'avait pas l'habitude des personnages de l'acabit de Gauthier. Pour le Breton, les hommes de main et les majordomes sont une sorte de classe à part, des hommes et des femmes qu'on a l'habitude de croiser dans les films ou les séries télévisées mais pas dans la vie de tous les jours. Dans un silence respectueux et naturel, le Sigma observa la scène en retrait entre les deux hommes, parfait spectateur d'un mode de vie qui lui était étranger. James semblait parfaitement à l'aise face à un homme qui semblait vivre pour se plier en quatre afin de satisfaire les désidératas de l'Irlandais. Ce n'était pas de la servitude en ce sens que l'esclavage n'avait rien à voir là-dedans, mais une sorte de respect mêlé à une curieuse forme de crainte diffuse animait les mouvements mesurés de Gauthier dès qu'il s'approchait du businessman. Kilian avait vraiment l'impression d'avoir face à lui un monde qui lui était totalement inconnu et qui, n'ayons pas peur des mots, ne l'emballait pas plus que de raison. Avoir un homme ainsi prêt à faire des pieds et des mains rien que pour lui, c'est une situation qu'il n'aurait jamais supporté... Il s'en serait rendu affreusement coupable dès les premiers services qu'on lui aurait rendu. Ayant été élevé dans une logique d'échanges - on n'a rien sans rien - sans qu'il y ait de salaire à la clé, le fils Salaun se connaissait assez pour savoir qu'il se sentirait vraiment mal à l'aise dans la peau de James ou même dans son univers. Voilà peut-être aussi pourquoi les deux hommes arrivaient à s'entendre aussi bien : Kilian n'enviait pas son ami un seul instant, il se contentait de l'apprécier pour ce qu'il était, point barre. Sa fortune, son statut ou tout le reste, il s'en moquait éperdument. Certains ont tendance à l'oublier, mais ce n'est pas un compte en banque qui forge une personnalité... ça l'influence un peu, tout au plus.

Attentif aux mouvements du milliardaire lorsqu'il s'habillait et prêt à agir si jamais il sentait qu'il avait besoin qu'on l'aide (ses protestations n'y auraient rien changé), l'étudiant secoua la tête négativement avec un sourire. "Non merci. C'est gentil, mais je suis venu avec ma voiture." Kilian Salaun qui abandonne sa Mustang sur le parking... voici quelque chose qui n'arrivera ja-mais. Même la maladie d'Alzheimer ne saurait lui faire oublier son véhicule, ce qu'il avait à l'heure actuelle de plus précieux. Un bijou de collection de 1968 légué par son grand-père maternel, entretenu et retapé par ses soins ainsi que ceux de son garagiste, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Une voiture qu'il n'aurait cédé à personne et pour rien au monde. Pour bon nombre d'étudiants ou d'anonymes, ça peut paraître vieillot comme moyen de transport, mais au moins sa Mustang a du caractère et une histoire, pas comme les insipides bolides élus "Meilleure voiture de l'année".
Le beau brun ne put retenir un sourire amusé à la dernière recommandation de James à Gauthier pour s'en débarrasser. En même temps, débourser 350$ pour des chocolats et les oublier à l'hôpital, ça aurait fait mal à n'importe qui. Pendant que son ami se rafraîchissait, le jeune homme en profita pour récupérer sa guitare restée dans un coin de la pièce, à l'abri dans son étui, puis la mit sur son épaule. "Je ne sais pas si j'ai envie d'être mêlé à ce trafic de chocolats, tu sais..." lui répondit-il sur le même ton avec un air parfaitement sérieux, tant et si bien qu'il était difficile de savoir s'il plaisantait ou non. En revanche, un nouveau sourire vint poindre sur ses lèvres alors qu'il grattait sa barbe naissante avec un air sceptique. "Venant du client qui a redemandé plusieurs parts du fondant au chocolat que je lui avait préparé dans ce restaurant parisien, permets-moi de douter de ton incapacité à engloutir plusieurs boîtes de chocolats." En effet, lorsqu'il était cuisinier à cet époque dans ce monument de la gastronomie française, l'Irlandais avait retenu son attention comme l'un de rares clients à ne pas être rassasié au niveau du dessert. Tandis qu'ils sortaient de la chambre et qu'ils se rendaient vers la sortie sur un pas lent et mesuré afin d'éviter que le professeur de commerce ne se fatigue trop vite, Kilian en rajouta une couche supplémentaire. "Je pense que tu me proposes d'en récupérer parce que tu sais très bien que tu vas finir toutes ces boîtes, quitte à en faire une crise de foie." Les Français et leur fameuse crise de foie... une expression qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans ce monde.

Les deux hommes se retrouvèrent sur le parking, Gauthier avait avancé la voiture juste devant la sortie du bâtiment afin d'éviter que le businessman n'ait à faire trop de marche pour y parvenir. Délicate attention, songea Kilian. Celui-ci ne put échapper à la remise de deux boîtes de chocolats sur l'astronomique quantité qui avait été chargée dans la voiture du cousin d'Edward. "Je refuse d'en prendre davantage. Puis si ta petite est aussi gourmande que son père, j'imagine que ces chocolats ne vont pas faire long feu chez toi." Kilian déposa les deux boîtes sur le sol pour serrer franchement la main de son ami et déposer une main très délicate mais non moins affectueuse sur son épaule. Sans ambigüité, présence de Gauthier oblige. "Rentres-bien... et pas de bêtise. Sinon, je te balance aux médecins de l'hôpital et c'est moi qui viendrait te surveiller." ajouta-t-il avec un air sérieux qui en aurait fait trembler plus d'un, bien que le but ne soit en aucun cas d'intimider qui que ce soit. C'était juste le regard naturellement "doux" et "gentil" d'un Salaun.
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