Ebony avait envie de plaisanter même dans des moments aussi dramatiques que ceux-là? Et bien Zayn allait emboiter le pas, après tout ils n'étaient pas mariés pour rien, lorsque l'un dérivait du chemin, l'autre suivait en général mais en y mettant son grain de sable. Car oui, la remarque de la jeune femme avait été plutôt déplacée et le jeune gamma n'avait pu s'empêcher d'y répondre avec une certaine désobligeance et agacement, lui rétorquant quelques mots sur son cul, son franc parlé et son mec, cet epsilon qui semblait plus beau que nature. Il dériva un instant son regard vers ce mec qui venait de lui sortir une petite remarque inoffensive, il n'avait pas envie d'être impoli, même s'il l'avait plutôt bien suggérer dans sa remarque pour Zayn, finissant par s'amuser de ses propos lorsqu'il lui demanda s'il s'était déjà regardé avant de lui dire cela. Différence entre lui & Zayn, il ne se regardait pas tous les jours dans le miroir. Voila qu'Ebony reprit la parole, mais ce qu'elle vint lui dire ne lui plus franchement plus et pour lui elle dépassait un peu les bornes. Il voulait bien qu'ils aient une complicité particulière, un lien particulier mais de là à s'en prendre à Nikki, la fille qui lui plaisait vraiment et sincèrement, de cette façon virulente, ça il ne pouvait juste pas accepter. Il vit pourtant son regard noir sur lui, et donc retint ses paroles pour plus tard, essayant de se calmer en jetant son regard quelques secondes sur une Nikki silencieuse qui ne préférait pas s'ajouter à cette conversation qu'elle trouvait certainement trop pour elle. Il préférait cela car au final c'était vraiment puéril et là ce qu'ils avaient réussi tous les deux, c'était de se prendre la tête plus qu'autre chose. Le jeune gamma se décida ensuite de se présenter à Jayan, bah ouai autant s'occuper derrière ce comptoirs pendant qu'on est coincé. Okay il y avait mis un peu d'arrogance dans tout ça, lui faisant une légère menace à sa fin, il n'y avait pu s'en empêcher. Il vint alors lui répondre qu'elle était entre de bonnes mains, mais il semblait si convaincu que ça en faisait certainement pâlir certain. Okay, si tu le dis après tout. Fit-il d'un ton évasif voyant bien que cet epsilon n'était pas très marrant, et avait presque un balais dans le cul. Son regard suivi alors la balle qui vint se loger dans le mur derrière eux, ce n'était certainement qu'une question de temps avant qu'ils ne se fassent tous chopés, surtout qu'ils étaient plus qu'eux quatre derrière ce comptoirs. Ça serait certainement une vrai boucherie, pfou tu parles, Zayn pariait qu'il ne savait même pas visé! Preuve, cette balle dans le mur! Genre il faisait quoi? Avait trop balles donc en gâché? Il entendit alors la remarque d'Ebony, certainement la remarque de trop pour Zayn qui parti dans un petit rire. Tu me fais bien rire toi quand même. Tu devrais t'écouter parler des fois. Je t'interdis de parler d'elle comme ça, okay? Lui fit-il en la regardant bien dans les yeux pour lui faire comprendre que cette fois il n'était pas en train de rire, parlant de Nikki bien sûr. Il releva alors son regard lorsqu'une deuxième balle vint se loger dans le mur. Bon il me casse les couilles lui! Déclara t-il haut et fort avant de se lever soudainement, ne se souciant de rien, certainement trop inconscient pour se rendre compte que ce n'était pas un jeu comme un autre. Il enjamba le buffet avec agilité et rapidité pour se retrouver alors debout de l'autre côté, le mec armé se trouvait à quelques mètres de lui, de dos. Eh mec, faut arrêter de te croire dans 'Call of Duty', t'emmerdes tout le monde! Déclara t-il en avançant vers lui, peur de rien apparemment, faisant abstraction des corps qui étaient par terre autour de lui, il avait juste perdu de vu la gravité de la situation, ce sentiment plutôt similaire de celui qu'il avait ressenti il y a quelques années..

Et maintenant voila qu'il prenait la défense de Nikki ! Je n'y croyais pas, j'avais presque envie de lui sauter dessus et de lui prouver que ce n'était pas une fille faite pour lui mais en faîtes j'avouais que voir Zayn avec n'importe quelle autre fille, me faisait mal au coeur. Je ne pouvais imaginer qu'il réussisse à se sentir autant en harmonie avec quelqu'un d'autre que moi. Et pourtant j'avais Jayan et en aucun cas je ne pourrais le laisser maintenant que tous mes sentiments se tournaient vers l'epsilon. Et pourtant je restais jalouse de toutes les filles qui pourraient se mettre entre moi et Zayn. Une relation très intime et complice s'était placée entre nous et je ne voulais en aucun cas que quelqu'un vienne tout briser ainsi. C'était très rare que je sois proche d'une personne comme ça et je trouvais ça dommage qu'à cause d'une personne tout se perde. Alors quoi faire ? Car j'avouais qu'avec Nikky nous avions déja eu une altercation à propos du jeune gamma mais je savais aussi qu'aller trop loin avec elle, la rabaisser, la manipuler et que sais-je encore ne me permettrait pas de rester dans les bonnes faveurs de Zayn même si je savais que lui et moi étions maintenant liés et que rien ne pourrait changer ce fait même si nous en venions à nous détester. Je regarda donc Nikky droit dans les yeux, un regard noir pendant que la phrase de Zayn fusait pour la défendre. Merde, ce n'était pas ça que je voulais ! A force de vouloir tout contrôler on en venait à ne plus savoir comment gérer la situation lorsqu'elle dérapait ainsi. Mais j'étais égoïste je le savais, Zayn aussi avait le droit de trouver le bonheur dans les bras de quelqu'un d'autre. Et pourtant je restais convaincue que ce serait dur pour moi de l'accepter comme je sentais que c'était dur aussi pour lui de me voir dans les bras d'un autre homme. Etrange sentiment bien sûr mais c'était comme ça, je ne pouvais l'expliquer. Je ne répliqua rien à la phrase de Zayn puisque deux minutes plus tard, alors que les pas menaçant se rapprochaient de nous, le gamma eut la bonne idée alors, de se redresser pour partir en sa direction. Mon coeur se mit à battre la chamade pendant que mon corps ne suivait plus mes pensées embrouillées. Je me redressa d'un coup pour essayer de rattraper Zayn mais trop tard, au moment où mon regard se posait sur le dos du jeune homme, le bruit sourd d'un coup de feu retentit. Zayn s'écroula à terre et mon sang ne fit qu'un tour. Une main plaquée contre ma bouche, je resta un instant face au tireur persuadé que la suite serait pour moi. Mais un mouvement de foule se fit alors distrayant ainsi le tireur et embarquant à sa suite la malheureuse Nikky qui ne pouvait alors pour rien pour Zayn. Il n'y avait plus que moi et Jayan. Sans réfléchir donc, Je me précipita sur Zayn et le tira à l'aide de Jayan derrière le comptoir. Mais quel abruti ! Qu'est-ce qui t'as pris ? T'as voulu jouer au héro ? Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un désastre comme toi ? Ma voix tremblait montrant bien que j'essayais de cacher ma peur par une fausse colère qui faisait crépiter ma voix. Merde, je ne savais plus quelle réaction avoir et dans mes yeux se lisait une réelle terreur. Je voulais essayer de me contrôler, montrer qe j'étais forte mais à présent maintenant que Zayn était touché j'avais l'impression que tout allait nous tomber dessus sans que nous puissions arrêter ce massacre. Je tourna mon regard suppliant vers Jayan. Qu'est-ce qu'on fait ? Je peux pas le laisser là ! J'avais bien vu qu'il était possible de se retirer dans des endroits beaucoup plus saufs mais je savais aussi que Zayn ne pourrait plus faire un pas sans mon aide et je savais très bien que maintenant tout reposait sur Jayan et moi. Je n'aurais jamais pensé que la soirée finirait ainsi. Je m'étais déjà imaginé des scènes comme le fait que peut-être enfin l'histoire Jayan et Ebony prendrait un sens. Lequel je ne savais pas mais au moins qu'enfin tout soit clair. Et tout était encore plus désordonné qu'avant. Alors je glissa ma main dans celle de Zayn l'encourageant du regard lui montrant que j'étais là malgré mes propos. J'espérais seulement que Zayn ne verra pas en ce lien quelque chose qui clôturerait notre histoire par la suite ...

« NOS VIES SONT FAITES D'EVENEMENTS MAJEURS QUI N'ONT PAS EU LIEU, ELLES SONT SONT L'ECUME DE CES ESPOIRS SANS SUITES. » Plus il devient difficile de savoir quelle est la bonne décision à prendre, plus ce qui est en jeu répond à une problématique profonde, ancienne, voire archaïque : une souffrance qui vient du fond des temps, là où la mémoire ne peut plus se rendre. Là où les souvenirs, muets, ne se font plus entendre qu'à travers un corps souffrant, un langage symbolique qu'il faut savoir décrypter, des comportements régressifs et répétitifs : ce qui justement nous pose problème. "C'est compliqué" indique la direction de notre réflexion. C'est là où l'on doit apprendre à écouter ce qui se vit en nous. Je tenais à cette femme plus qu’à de nombreuse que j’ai déjà pu croiser sur mon chemin. Elle est ce que l’on peut appeler, une qui ressort du lot. Dans les cris, les pleurs et la peur, je la sentais près de moi. Je n’avais qu’une envie, attendre que l’un des tireurs soit tourné pour la tenir contre moi et courir à vive allure. Qu’est ce qui me retenait dès à présent ? Pas grand-chose. Je n’avais qu’à profiter de la moindre seconde d’inattention pour prendre la fuite avec Ebony. Sauf que quelqu’un alla plus vite que moi. Je ne sais pour quelle raison, il avança en leur direction. Je dois avouer que c’était plutôt suicidaire comme acte et très loin d’un acte d’héroïsme. Enfin ce n’est que mon point de vue et même si parfois je manque d’objectivité quand ça touche mon affectif, faut vraiment manquer quelque chose pour oser espérer défier le tireur alors qu’on est mains nues pendant que l’autre tient un revolver à bout portant. A partir de cet instant, je compris que quelque chose allait tourner au vinaigre. Je devenais spectateur de ma soirée quand ma cavalière courra à sa portée. Bien sûr, c’était humain après tout. Sauf que dans son regard, je voyais autre chose que de l’amitié. Je ne sais pas ce que je pourrais expliquer si ce n’est que la compréhension. Elle était mariée à cet homme alors que nous on se contentait de se tourner autour sans savoir ce que l’on voulait vraiment. Elle le ramena en sécurité et je ne peux m’empêcher de déposer mon attention sur ce qu’elle fait et ce qu’elle montre. Je comprends à cette minute qu’il compte aussi et que je ne suis pas le seul en compétition. « Qu'est-ce qu'on fait ? Je peux pas le laisser là ! » Après tout, cette phrase était humaine et ça ne m’étonnait pas de sa part. Juste que chacun de ses mots pour lui me brisaient de l’intérieur. Comme quand on construit un château de cartes et que l’on prend toute sa respiration pour souffler dessus. Je ne savais pas quoi répondre mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais la regarder le sauver. C’est sans doute la chose la plus égoïste que j’allais faire mais c’était contre ma nature. Cette situation était comme si j’étais en train de me mutiler et de continuer avec le sourire parce qu’il le faut bien. Je ne peux pas l’aider et j’en suis réellement désolé. Le plus dur reste à lui dire et comment lui dire. « Je suis désolé mais je ne peux pas. Reste près de lui, cachez vous et je guiderais les secours vers vous. » J’étais un lâche, voilà ce que j’allais penser le lendemain. J’étais trop fière et trop attachée à elle pour pouvoir la partager. Pour pouvoir la voir choisir un autre devant mes yeux.. Cette réalité allait finir par me détruire à petit feu si je restais spectateur de cette terrible scène. Je m’approchais d’elle et dans sa main libre, je déposais la main et la portais jusqu’à mes lèvres. Donnant un doux baiser, je fermais les yeux pendant un court instant avant de retomber dans son regard et d’ajouter : « Fais attention à toi. » Je me levais et dans la foule arrivait à suivre le mouvement. J’avais le cœur brisé pour une seconde fois. La première fois avait été l’instant où je compris qu’elle avait quelqu’un d’autre et la seconde était maintenant. Ce souvenir me hanterait certainement. Ce choix que j’ai fait de l’abandonner. C’était une simple question pour me préserver, pour ne pas la détester de le regarder autrement et particulièrement attachant. Un mal pour un bien. Un bien pour un mal. Je ne sais plus. En tout cas j’espère que rien ne lui arrivera. Elle mérite tellement de bonnes choses.

Comment une simple soirée de St-Valentin pouvait-elle se transformer en un remake de « Massacre à la tronçonneuse » ? Comment pouvait-on se transformer d’un simple étudiant en une personne prête à tirer sur tout ce qui bouge pour le plaisir, pour tout simplement voir la peur se peindre sur les visages de ses camarades ? Il fallait surement être gravement atteint pour le faire. Ayant perdu les deux jolies blondes de vue, j’avais décidé de quitter cet endroit dont la décoration semblait être refaite. Aucune idée d’où j’allais, ni de ce que j’allais faire en arrivant à destination, la seule chose qui me venait à l’esprit était de ne pas trop trainer dans les environs et si je venais à trouver une sortie possible, peut-être pourrais-je aider les autres à échapper à ce massacre même si cette idée restait encore un simple rêve. Longeant l’un des couloirs désertés, mes pas m’avaient mené dans une petite pièce où j’y avais retrouvé trois autres personnes dont une que je connaissais et j’affectionnais au plus haut point. Jaymes Oswald apprécier une jeune femme pour autre chose que ses talents dans un lit ? C’était possible et même réel. Camélia était une femme tout à fait différente de toutes les femmes que j’avais pu fréquenter et même si elle était d’une beauté incomparable, ce n’était pas exactement pour cela que j’avais su apprécié sa compagnie. Dire que tout avait commencé par un simple pari et regardez où cela nous a mené. Une très belle amitié avait vu le jour, avec en prime une ambiguïté qui ne nous laissait pas indifférents. La voir ainsi allongé à même le sol, le corps ravagé par la douleur et le visage crispé ne m’aidait pas à réfléchir correctement. Camélia n’avait jamais été n’importe quelle fille, ce qui pouvait lui arriver ne m’était pas égal comme ce serait le cas avec les autres personnes, elle restait l’une des personnes les plus importantes dans ma vie et ne pas la voir sourire, rire aux éclats ou encore prouver au monde entier qu’elle était bien mieux qu’eux me brisait le cœur. A cet instant précis, une seule chose importait, la sortir d’ici saine et sauve ou du moins, vivante. « On va te sortir de là, d’accord ?! » On devait la sortir de là et au plus vite, avant qu’elle ne perde encore trop de sang. Le temps jouait contre nous, le bruit des balles qui retentissaient ne laissait aucun doute possible sur ce qu’il se passait en dehors de cette pièce, c’était un véritable carnage et faire sortir la jolie brune sans attirer l’attention sur nous était un pari dangereux mais, nécessaire. Je relevais ensuite le regard vers les deux autres personnes. « On ne va pas pouvoir sortir tous les quatre, ils risqueraient de nous remarquer. Je vais partir devant pour trouver la sortie la plus proche et surtout ne pas croiser leur chemin, pendant ce temps, ne la laissait pas s’endormir… » Ce n’était pas le meilleur plan du siècle, c’était juste une manière comme une autre de se donner l’illusion que tout irait pour le mieux. C’était là notre dernière chance. Déposant un baiser sur son front, je lui murmurais ensuite à l’oreille un simple « Je reviens te chercher Beauté ! » avant de quitter cette pièce le cœur serré par ce qu’il pouvait arriver pendant mon absence.

Tout s'écroulait maintenant autour de moi au moment où les mots de Jayan fusaient alors à travers la détresse que je pouvais ressentir. Je mis un certain temps avant de réagir, avant de comprendre ce qu'il disait, avant de savoir comment bien interpréter ses paroles et de chercher dans ses yeux quelque chose qui aurait pu me faire penser qu'il n'était pas lui-même lorsqu'il me disait ses mots. Mais si, c'était bien Jayan, l'homme pour qui j'avais enfin retrouver mes sentiments, ma manière de ressentir qui me parlait pour me dire qu'encore une fois, nos chemins allaient se séparer. Mais se séparer c'était peut-être mettre un trait définitif sur notre relation et je sentais mon coeur se briser peu à peu pendant que mon visage se déstructurait. Ce n'était pas possible, je ne pouvais croire à ce qu'il se passait, à sa réaction, à sa manière de me laisser là alors que j'étais totalement perdue. Mais il avait son choix et je le connaissais assez pour dire que lorsque nous décidions quelque chose, même dans les situations les plus difficiles, les situations comme celles-ci, rien ne pouvaient nous faire changer d'avis. Je sentais sa mâchoire se serrer pendant qu'il me regardait. Un regard qui montrait qu'il fixait mes traits dans sa tête. Nous n'étions même plus sûr de nous revoir après. Il pouvait à tout moment être bléss ou tué quand à moi, j'avais double chance d'avoir ce sort puisqu'étant sûrement l'une des pires pestes du monde, les tireurs auraient bien plus envie de tirer sur moi que sur lui. A ce moment-là, je réalisai que mes pensées étaient complètement embrouillées et rien ne tournait comme il l'aurait fallu. Là, contre Zayn, sa main dans la sienne, je n'arrivais à dire un mot, j'étais bloquée par l'instant, le temps n'avait plus aucune importance, plus aucun bruit n'attirait mon attention, je ne faisais que supplier du regard Jayan. Ne me laisse pas Jayan ! Je croyais que plus rien ne nous séparerait ! Mais il se levait deja comme pour s'enfuir de ce bordel après m'avoir longtemps fait comprendre qu'il devait sans aller pour pas avoir le coeur brisé. Moi c'était beaucoup plus que ça. J'avais l'impression d'être trahit. D'une manière encore plus horrible que n'importe laquelle. Effectivement, il avait tout à voir dans ma manière d'être. Dans ma manière de douter ces derniers temps. Etre avec lui c'était avoir recommencer à m'ouvrir aux sentiments et donc à souffrir, réfléchir, culpabiliser. Toutes ces choses que j'avais toujours rejeté pour ne pas souffrir. Je lui avais fait confiance bien que j'avais eu peur de tous ces nouveaux sentiments qui déferlaient en moi. Je lui avais ouvert les portes et il s'en allait de nouveau. Je ne pourrais le supporter. Une petite voix dans ma tête m'avait toujours crié de rester en retrait, de continuer à vivre sans penser ni réfléchir, sans ressentir. Mais j'avais écouté mon coeur. Il le piétinait aujourd'hui et ma raison me rigolait au nez à présent. Il s'éloigna et dans son départ je ne pus que lancer une brève réplique mais ma voix n'était plus assez sûr d'elle pour se porter à ses oreilles. Enfin, je le pensais mais j'espérais le blesser autant qu'il le faisait. Tu sais quoi Jayan ? Va te faire foutre tu m'entends ?! Mais il s'était déjà éloigné. Si Zayn n'aurait pas été là j'aurais sûrement craquer mais il était là et je ne pouvais me permettre de me relâcher maintenant. La trahison avait un goût amère surtout lorsque c'était de la part de celui dont on était tombé amoureux. Mais qu'importe, je devais m'occuper de Zayn, me mettre des oeuillères, ne plus penser à Jayan. On va s'en sortir tous les deux ok ? Ce sera toujours tous les deux ... J'avais glissé une main sur le coup de Zayn me rapprochant de lui comme pour le rassurer alors que c'était moi que j'essayais de rassurer maintenant...

« NOS VIES SONT FAITES D'EVENEMENTS MAJEURS QUI N'ONT PAS EU LIEU, ELLES SONT SONT L'ECUME DE CES ESPOIRS SANS SUITES. » Si je la laissais ce soir, ce n'était pas par égoïsme. Bien sûr, ça pouvait se ressentir de cette manière mais que devais – je faire ? Je n'avais pas envie de rester ici en train de regarder Zayn perdre son sang, pendant que les secours seraient en train d'arriver. Je ne pouvais surtout par la regarder le choisir face à moi car c'est le sentiment qu'elle me fit passer quand je la retrouvais près de lui, sa main dans la sienne. Je ne pouvais pas lui demander de choisir. Je ne pouvais pas la laisser faire ce choix et d'un autre côté je ne voulais pas qu'elle le fasse. Pourquoi ? Parce que je craignais encore une fois d'être le second, celui qui passe derrière le premier. Mes sentiments n'ont pas de limite pour elle et je savais que je prenais un risque en la laissant ici près de lui. Néanmoins Ebony est assez grande pour savoir ce qu'elle fait. Elle sait le bien et le mal. Elle a conscience quand un risque est pris ou quand elle se trouve devant une sage décision; Je devais en arriver au point de l'arracher de cet homme avec qui elle semblait si attachée ? Je devais la prendre de mes bras et commencer à courir pendant qu'elle serait en train de crier le prénom de cet autre. Alors même si j'avais l'air d'un lâche sur cette situation, je n'étais pas celui qui pouvait se mettre entre elle et ses choix. S'il était sa direction; la voie qu'elle voulait prendre, je ne pouvais pas la suivre. Je ne pouvais pas la regarder une seconde fois s'éloigner de moi pour se rapprocher d'un autre. Je me retiens alors de pleurer, de verser une larme en décidant de l'abandonner. C'était vraiment ça. Je la laissais là, seule à prendre le risque pour une personne qui semble plus compter que ma personne. Je ne voulais pas rester ici. Je ne voulais pas avoir le décès de Zayn sur les bras. Je ne voulais pas l'aider dans ses tourments. Pour cette raison que je pris l'initiative de partir. J'allais sûrement tout perdre ce soir là. J'allais sûrement me faire détester par cette amie dont j'étais totalement amoureux. Peut – être qu'elle allait finir par rencontre le chemin d'une mauvaise personne, d'un tireur ou je ne sais qui encore. Mais une partie de moi me laissait croire que rien ne lui arriverait, que même :loin d'elle, mes pensées pouvaient lui apporter une certaine protection. Je fabulais sûrement mais j'étais totalement incapable de rester à ces côtés dans de telles circonstances. La voir en aimer un autre, me projeter à des années lumières quand elle a fait son choix pour Jamie. J'aurais préféré ramasser cette balle à la place de Zayn, ça m'aurait évité de faire ce choix, de choisir entre l'amour et la douleur inévitable que je ne suis pas le premier sur sa liste. Une sorte de déception que je constatais par ces faits et gestes. Je remarquais la façon dont elle le regardait; Elle allait me hair. J'en étais certain. A quoi bon au final d'aimer si c'est toujours pour se retrouver à une porte fermée. Tournant les talons, je perdais une partie de mon âme. Je perdais cette femme à qui j'aurais pu tout donner. Je mourrais ce soir d'une certaine manière. Je devenais un homme sombre, faisant des choix pour se préserver au lieu de se retourner et de l'aider. J'aurai pu prendre sur moi et me faire passer pour un héros. Sauver cet homme et lui donner son bonheur. Sauf que je ne supporte plus d'être au second plan. Je veux être à la tête de son podium. Cependant la place semble déjà occupée. Je vais devoir me faire une raison. Je vais devoir tourner cette page de notre histoire. Ce soir, je l'ai perdu plus que jamais. Je vais en crever, j'en ai conscience.