the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez

so i will never cross the line Ҩ perdys.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptySam 21 Jan - 21:58

so i will never cross the line Ҩ perdys. Tumblr_ly5xyur5OT1r970fio1_500

Depuis que Mattys était revenu en ville, beaucoup lui avait fait remarqué qu'il avait changé depuis la dernière fois qu'ils l'avaient vu. Ça, ce n'était plus un scoop. Une chose en revanche qu'il n'avait pas changé depuis son départ, c'était son appréhension par rapport à l'idée de revoir Perdita un jour. Normalement, il n'était pas censé revenir, si il ne l'avait pas fait donc, il n'aurait même pas eu à penser à ce genre de chose, seulement il avait décidé de faire marche arrière, et il commençait à se dire que c'était vraiment dommage que ça ne fonctionne pas ainsi pour tout. Il appréciait la demoiselle, ce n'était pas la question, loin de là, seulement face à elle, et ce depuis un petit moment déjà, il craignait d'être mal à l'aise et de se sentir bête. Tout comme elle sans doute. La dernière fois qu'ils s'étaient vu avait été quelque peu étrange et spéciale, totalement différente des dernières fois, et Mattys n'était pas certain que ce soit une bonne chose. Ils s'étaient toujours bien entendu, ils avaient énormément en commun, et elle était bien la seule personne avec qui il ne voulait rien gâcher, pour la simple et bonne raison qu'elle était bel et bien la seule à le comprendre. Les autres pouvaient sans aucun doute compatir, mais ils ne pouvaient pas partager sa peine étant donné qu'ils ne connaissaient pas ce genre de situation. Perdita si, ou presque. Quoi qu'il en soit, il regrettait amèrement ce qu'il s'était passé entre eux la dernière fois qu'ils s'étaient vus, ou plutôt ce qui avait failli se passer. Rien de bien méchant sans doute, mais le jeune homme aurait aimé en être sûr avant toute chose. C'est pourquoi, lorsqu'il était revenu, elle n'était pas la première personne qu'il était venu voir. À vrai dire, il n'avait fait cela pour personne. Comme dit précédemment, son petit break de quelques mois tout de même l'avait beaucoup changé. Le Mattys que son amie connaissait n'était probablement plus là et pas prêt de revenir surtout. D'après lui, rien ne servait d'être bon, ça ne lui avait jamais rien apporté de bien dans sa vie. La première fois qu'il s'était adouci, il s'était retrouvé à tuer sa petite amie et future mère de son enfant dans un tragique accident de voiture, et à se retrouver au tribunal. La seconde, et par conséquent dernière, semblait n'avoir servi à rien non plus. Tous ses efforts étaient vains, ce qui ne lui donnait pas particulièrement envie de continuer sur cette voie. Ainsi, il poursuivait malgré tout ses études, mais sans grand intérêt il devait bien avouer. Il n'espérait qu'une chose, que les années passent un peu plus vite. Mais pour le moment, il était coincé ici, surtout qu'il était parvenu à s'avancer un peu sur le paiement des semestres qui lui restaient. Et puis, il y avait le sport, et sa confrérie, qui malgré tout ce qu'il pouvait bien dire à ce sujet, comptaient. Il est vrai que le jeune Dawkins avait toujours été quelqu'un de fier, mais ça, il ne pouvait pas le nier. À son retour il avait d'ailleurs tout fait pour récupérer sa place au sein de l'équipe de football de la faculté. Sans grand succès malheureusement puisqu'il se retrouvait désormais sur le banc des remplaçants, espérant secrètement à chaque match que quelqu'un se blesse enfin. Oui, il était du genre horrible, mais qui ne l'était pas dans ce genre de situation très franchement ? Et puis, il était bon, il ne supportait donc pas d'être puni et de rester dans son coin pour la simple raison qu'il n'avait pas pointé le bout de son nez pendant des mois. Ce n'était pas une erreur à ses yeux non, il avait eu besoin de se remettre les idées en place, et c'était chose faite. Du moins c'est ce qu'il pensait. Tout comme il pensait cette histoire avec Perdita réglée mais pour dire vrai, il continuait à l'éviter et à la fuir comme la peste à chaque fois qu'il l'apercevait. Cependant ce petit manège ne pouvait décemment pas durer indéfiniment, et surtout pas pour un malheureux baiser qui n'avait même pas eu lieu au final, car oui, heureusement, ou malheureusement, tout dépend comment on voit les choses, quelqu'un était entré au même moment et les avait empêché de commettre ce qui semblait être une grosse bêtise. Après tout, ils n'avaient aucune raison de penser l'un comme l'autre qu'ils ressentaient quelque chose puisque ce n'était pas le cas. Bien sûr, Mattys se permettait de parler à la place de la jeune Iota tout simplement parce qu'il était sûr de ses propos, même si les gens disent bien souvent que l'on ne peut être sûr de rien de nos jours. Le beau brun roula des yeux en pensant à cela. Voilà qu'il n'avait que vingt-et-un ans sur sa tête et qu'il se mettait déjà à penser comme un vieux. Et il savait pertinemment qu'il aurait tout le temps de faire cela plus tard, lorsqu'il aura vieilli dans les regrets et les remords probablement. Alors qu'il avait terminé ses cours, il avait donc décidé de se rendre au gymnase, histoire de passer le temps. Certes, il avait sans doute mieux à faire comme potasser ses cours, ou même se chercher un nouveau boulot à mi-temps après avoir lâché celui de serveur, mais il n'avait pour le moment vraiment pas envie de prendre ses responsabilités. Et pourtant, il allait bien devoir le faire, puisque les deux seules personnes présentes dans ce gymnase à cette heure-ci c'était lui, et bien sûr Perdita. Et comme il ne se sentait pas de fuir de nouveau, il se contenta de poser ses affaires sur la première marche des gradins et de s'avancer vers la jeune femme. Il y avait du progrès dans l'air. « Ça faisait longtemps. » Non sans blague ? Bon il est vrai que ces derniers temps, il n'était pas des plus sociables, mais il savait parfaitement que pour entamer une discussion des plus délicate, il fallait tout d'abord en passer par des banalités. Et c'était probablement la meilleure partie de cette conversation, ou tout du moins la plus agréable, étant donné qu'il savait que la demoiselle avait un certain mal à faire confiance aux gens. Cette confiance, elle la lui avait accordé, et qui sait vraiment ce qu'elle pensait de tout cela aujourd'hui, si elle regrettait ce qu'il s'était passé, si il lui avait manqué, ou si elle lui en voulait...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptyMer 25 Jan - 21:40

Where do I go when I'm so alone? Where do I turn when we were so close?
so i will never cross the line Ҩ perdys. Tumblr_ln0ay991LZ1qeijdeo1_500


Cela devait faire quelques semaines que Mattys était parti. Sans raison, sans petit mot. Il avait fait ses bagages et avait fait comme choix de partir comme un voleur. Est-ce que je lui en voulais ? Oui. Il n’est pas le genre de personne qu’on rencontre au coin d’une rue et avec qui on partage un café. Lorsque j’ai pris le temps de faire sa connaissance et de partager les lourds secret de mon passé, j’aurais au moins apprécié qu’il me dise qu’il s’en allait. Je n’avais pas besoin d’explication, je voulais juste qu’il pense à me prévenir. Au lieu de ça, j’ai réalisé par moi – même qu’il avait fait ce choix lorsque j’ai poussé la porte de sa chambre et que son lit était vide, ses armoires complétement inoccupées. Un sentiment imaginaire qui me faisait croire que rien n’avait jamais existé, que notre complicité s’était construite dans mes rêves et que j’étais la seule à voir notre relation comme un partage particulier. On est passé tous deux par des expériences qu’on n’oublie pas. Des personnes nous ont quittés sans même avoir la chance de nous dire au revoir. On a souffert de ça et on l’a partagé simplement, sincèrement. Sauf qu’à cet instant, assise sur son lui, son absence se faisant ressentir, je réalisais m’avoir personnellement impliquée. Je m’étais attaché à ce petit bout de vie. A cet homme qui sait ce que je peux ressentir quand je pose mon regard sur la photo de Matthew. Mattys était peut-être même la seule et unique personne de la confrérie, à qui je me confiais autant. Nos fous rires, nos délires et notre rencontre, tout était hors du commun entre nous. On était souvent sur la même longueur d’onde. On se comprenait même parfois sans avoir le besoin de dire quoi que ce soit. Notre manque, on avait réussi à le partager. Du moins, c’est ce que je pensais et ce que j’avais cru ressentir. Cependant, son départ sans un mot a tout remis en question. C’était un coup amer dans le fond de la gorge. Un ami qui était également parti, comme toujours. Alors que je lui avais donné ma confiance et tout ce que je pouvais donner d’ailleurs à une personne. Notre amitié était vraiment précieuse pour moi et ma vie à l’université. En peu de temps, il était devenu un pilier, un repère dans ce monde de dingues. Des souvenirs plein la tête et une fin très lâche. Depuis, je m’étais sentie comme un retour à la case départ. Ma bonne humeur était partie un temps et l’envie de reprendre ma place dans le canapé que j’appréciais tant de la confrérie s’était en aller. Je ne pouvais plus m’attacher ou accorder le moindre secret à quelqu’un. A quoi, ça allait bien servir si dans quelques jours, il prenait la fuite et que je me retrouvais encore dans cette même situation. Depuis la soirée Halloween, je dois avouer avoir passé beaucoup de temps avec Isaac. Un ami particulier avec qui je peux me la jouer super héros. J’avais repris mon poste de présidente de la confrérie pour le temps qu’il me restait et je continuais de m’entrainer avec les pompons girls de l’université. J’avais de quoi faire, de quoi changer mes idées. Mais depuis quelques jours, un bruit courrait dans les couloirs. Il paraitre que l’ancien Mattys soit revenu aux sources. Personne ne savait exactement ce qui l’avait mené à faire marche arrière, étant donné qu’il était parti également de cette manière. Mon amie Nivéane a eu beaucoup de soucis à se faire à cette évidence. J’ai remarqué combien elle pouvait tenir à lui et combien j’avais raté mon rôle de meilleure amie. En repensant à mes derniers instants, à ce baiser volé car pour moi, c’était ce qu’il représentait. Un touché furtif sans vraiment avoir de raison si ce n’est l’envie et la complicité qu’on partageait. Une demi-seconde où j’ai senti sa peau venir sentir la mienne. Une interruption, comme un appel à la réalité quand cette personne est entré dans la même pièce que nous. Je n’avais pas cherché à comprendre, à me demander pourquoi là ou pourquoi nous. Ce n’était pas grand-chose, juste un faux pas.

Néanmoins ça me rongeait de savoir qu’il était revenu et qu’il ne prenait toujours pas la peine de me parler. Il s’attendait à quoi, que je cours après son joli fessier comme si rien ne s’était passé, juste comme un mauvais rêve. Sérieusement, c’était loin d’arriver. Je ne pouvais pas accepter son acte, son absence d’informations. Aucun message, aucun appel. Seulement, le silence et ma solitude. J’étais venue aujourd’hui au gymnase pour quelques étirements pour me reposer et en même temps m’entrainer légèrement. Quand j’entendis la porte s’ouvrir et que je remarquais cette silhouette. J’avais décidé de faire comme si je n’avais rien remarqué et je continuais de m’étirer. Mais le son de sa voix m’adressa ces quelques mots. Comme un pincement au cœur, une sensation de vengeance et l’incompréhension totale dans tout ce que je pouvais penser à son sujet. Est-ce que ça suffisait ? Est-ce que je devais lui foncer et lui mettre mon point en pleine figure ou juste lui tendre la joue pour que lui m’en colle une.. Pas de réponse. Je me retournais alors et laissais planer un long silence qui ne pouvait que lui faire penser le male aise qu’il avait créé en quittant l’université comme un voleur. « Juste le temps de te faire penser que tu avais peut être agis comme un imbécile ou le temps de prendre ton courage pour venir m’accorder ces mots ? » C’était du tout moi. Je ne tournais jamais autour du pot parce que ça me rendait dingue et que j’aime foncer tête baissée. Au pire, je me prends un mur et je me relève. Mais là, il ne fallait pas qu’il s’attende à autre chose. Dans ses rêves, l’image où je me lève pour l’enlacer. Faut redescendre sur terre et quand on me blesse profondément, ça ne termine pas toujours bien. Me relevant, je m’approchais de ma bouteille et ne lui accordait pas d’attention. J’étais trop blessée de la façon dont il avait agis. Je ne pouvais pas lui dire. Sauf que mes réflexions ne laissaient rien présager de bon. « Tu es revenu parce que tu avais oublié quelque chose ? Où juste histoire de faire coucou, j’existe encore.. » Si je m’écoutais, je serais déjà à son cou en train de l’étrangler. Ma colère, c’était d’abord transformée en incompréhension pour aujourd’hui, devenir du dégout. J’étais blessé et quand ça arrivait je ne faisais pas les choses à moitié pour me protéger. Quitte à payer les pots cassés, je ne voulais pas avoir le rôle de celle qui essaye de les recoller.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptyDim 5 Fév - 16:23

so i will never cross the line Ҩ perdys. Tumblr_lysl8hEEH31r6cd5d

Mattys savait pertinemment que son départ avait amené la joie chez certains, mais chez d'autres, c'était tout sauf le cas. Il savait aussi qu'il n'aurait probablement pas dû plier bagage de la sorte, mais comment pouvait-il savoir qu'il allait revenir un jour ou l'autre. Au moment de son départ, c'était clair, et aussi définitif. Seulement il avait changé ses plans en cours de route et il pouvait totalement comprendre que cela en contrarie certains. Et pour dire vrai, il faisait parti des personnes contrariées. Alors non, il ne savait pas du tout ce qu'il faisait, à quoi il jouait, et c'est bien pour cela qu'il ne cherchait vraiment plus à comprendre. Ça devenait vraiment grave pour qu'il en arrive à ne plus savoir ce qu'il faisait précisément. Mais à vrai dire c'était sans importance pour le moment. Rares étaient les personnes qui lui avaient demandé des comptes pour l'instant, et c'était tant mieux. Il ne se voyait vraiment pas se présenter là, sans explications plausibles et excuses valables. Il n'avait jamais été doué pour ce genre de chose, et encore moins aujourd'hui pour dire vrai. Mais qu'importe. La personne qu'il redoutait sans doute le plus ? Perdita. Ce petit bout de femme n'avait vraiment pas de quoi lui faire peur, c'était bien vrai, seulement vis à vis d'elle, il se sentait coupable. Partir comme un voleur alors qu'il était plus proche d'elle que de n'importe qui d'autre n'était certainement pas une bonne idée. Par conséquent, il comprenait complètement qu'elle lui en voulait aujourd'hui, c'était légitime. Quoi qu'il en soit, une chose était donc sûre, son amitié avec elle lui manquait, bien plus que tout le reste. Une étape douloureuse de leur vie respective les avait rapproché, et pourtant, il semblait tellement facile pour le jeune homme de tout détruire, que ce soit par ce départ, ou par le fait qu'ils avaient failli s'embrasser avant son départ. Qu'on ne s'y méprenne pas, cela n'avait rien à voir avec le fait qu'il soit parti, même si il en venait à se demander si ce n'était pas pour cela qu'il ne lui avait pas dit au revoir. Il n'imaginait vraiment pas des adieux remplis de tension et de gêne. Dans ces cas là, mieux valait ne pas faire d'adieux non plus. De toute façon, cela n'aurait servi à rien puisqu'il était finalement revenu à Berkeley. Sur les traces de ses parents, biologiques bien évidemment, il avait trouvé cela complètement inutile, et vide de sens. Après tout ces gens l'avaient abandonné, ce n'était certainement pas pour qu'il les retrouve une vingtaine d'années plus tard. Surtout que le beau brun s'était senti comme utilisé lorsqu'il avait appris la vérité sur sa venue au monde. Qui voudrait réellement revoir ce genre de personnes, certes accablées par le chagrin mais surtout prêtes à tout. Et comme Mattys n'avait rien de bien précis à faire suite à cette révélation qui s'était faite en lui, et bien il était rentré. Il reprenait doucement le rythme qu'il avait abandonné il y a quelques mois de cela pour partir à l'aventure en quelque sorte. Le mieux aurait été de parcourir l'Europe avec un sac à dos, là l'aventure aurait probablement été enrichissante. Mais enfin, il ne comptait pas se plaindre plus longtemps. Il avait fini de s’apitoyer sur son sort. Aujourd'hui il vivait sa vie au jour le jour, de la manière dont il le souhaitait. Après tout, il devait s'estimer heureux de n'avoir de compte à rendre à personne. Cela avait toujours été le cas, et ce n'était pas plus mal. Ainsi, avec ce tout nouveau mode de vie, il ne voyait vraiment pas pourquoi il regrettait ce qu'il s'était presque passé avec son amie Perdita. Mais il est vrai que cela l'avait gêné, tout simplement parce qu'il n'avait jamais pensé à ce genre de chose en sa compagnie. Jamais il n'aurait osé, surtout pas avec tout ce qu'ils avaient partagé. Mais c'était probablement cela qui avait contribué à les rapprocher ce fameux soir. Ce n'était certes pas grand chose, mais cela l'avait troublé, quand bien même il n'avait aucun sentiment amoureux pour elle. Cela restait encore un mystère qu'il comptait bien résoudre. Quitte à revenir ici, autant réparer cette petite erreur. Car oui, ce faux pas semblait minuscule à côté du fait qu'il était parti sans la prévenir. Même pas un petit mot, un texto, un appel, rien. Silence radio pendant des mois. Ainsi, lorsqu'il était venu à sa rencontre dans ce gymnase où il avait autrefois l'habitude de passer énormément de temps, il ne savait pas trop à quoi il s'attendait. Certainement pas à ce qu'elle lui saute au cou, mais tout de même. Même pas une once d'enthousiasme de sa part, et autant dire que cela avait vexé le beau brun. Il était indéniablement quelqu'un de très fier, aujourd'hui bien plus encore, mais dans un sens, il ne pouvait pas lui en vouloir. Si elle était partie comme il l'avait fait, il lui en aurait voulu aussi, il ne fallait pas se leurrer, et peut-être bien plus encore. Il ne pouvait donc pas la blâmer, il n'en avait pas le droit. Il se contenta de hocher la tête lorsqu'elle daigna lui adresser la parole après un court silence. La répartie de la jeune femme l'avait toujours fait sourire, elle avait du caractère, et il appréciait drôlement le fait qu'elle n'avait pas l'habitude de se laisser marcher sur les pieds, même si à ce moment même c'était bien moins mignon que d'habitude. « Probablement les deux. » Il esquissa un léger sourire avant de se racler la gorge. Décidément, elle semblait lui vouloir, et pas qu'un peu. C'était bien le genre de retrouvailles qu'il s'était imaginé après tout, il ne s'était pas attendu à quelque chose d'extraordinaire, une belle surprise de sa part, et il avait eu raison, sans quoi, il aurait très certainement été déçu. Il passa une main dans ses cheveux en bataille avant de s'asseoir, regardant un instant le sol pour ensuite relever la tête lorsque la jolie blonde ouvrit de nouveau la bouche, toujours avec ce ton accusateur, celui qui lui faisait parfaitement comprendre qu'il allait devoir se démener pour se faire pardonner un jour. « Non je suis revenu pour de bon. » Tout ça pour dire qu'il ne passait pas en coup de vent, mais ça, elle devait sans doute déjà le savoir, ce n'était plus un secret pour personne. « Et tu m'en veux pas à moitié on dirait. » Il haussa les sourcils, un léger sourire aux lèvres, bien qu'il savait pertinemment que ce n'était pas le bon moment pour faire des blagues. Mais à voir sa tête, ça ne serait jamais le bon moment. Il comprenait sa colère, mais tout de même. Finalement, il ramena ses jambes à lui afin d'être assis en tailleur, signe qu'il comptait bien régler les choses ici et maintenant. Il avait fini de fuir pour une fois.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptyMar 14 Fév - 9:55



Il y a des départs qui marquent plus que d'autre. Mattys était pour moi un repère, un ami sur qui me retourner quand le moral n'est pas bien haut. Il n'y avait pas d'explication. Notre relation avait toujours été fusionnelle et nos derniers instants le démontraient encore. Malgré tout, nous avions décidé de ne pas en parler. Lui était parti, donc aucune possibilité que ça se sache à l'université sans ma volonté. C'est le plus douloureux dans une situation comme la nôtre, on s'attache, on partage et il y en a un qui part. Enfin pas besoin de dessin ou de retourner la situation dans tous les sens. Nous n'avions pas la même vision des choses sur ce fait. Pour lui, un au revoir n'était pas prévu dans ses plans, pour x raison. Je m'étais retourné la question dans tous les sens. Simplement, il n'aime pas ce genre de tension. Il craignait que je verse une larme ou que je reste de marbre. Je ne sais pas vraiment ce qui lui passait dans la tête à l'instant où il a fermé sa valise. Comme invisible, il a voulu s'enfuir du climat de l'université. Comme s'il n'était jamais venu et qu'il n'avait pas marqué quelques esprits. Je faisais partie de cette personne qui reste et qui n'ont droit à aucune réponse, à aucune explication. La réalité était difficile à avaler. J'avais envie de pleurer. D'autres soir, je me disais que si je le croisais, je lui mettrais une paire de claque. Puis le lendemain, j'en concluais que c'était la vie et que je n'étais pas munie de pouvoir extraordinaire, que je devais m'y faire. Après tout, se ne serait pas la première fois qu'on me laisse et certainement pas la dernière. En sentant sa présence me rejoindre dans le gymnase, je ne pouvais pas jouer le rôle de ces actrices dans les films dramatiques qui retrouvent l'être attendu. Je ne pouvais pas lui montrer que j'avais espéré la moindre seconde son retour. Ce n'était pas moi, ce n'était pas ma façon de montrer ce que je ressens. Je suis plutôt volcanique quand il s'agit qu'on se joue de mes sentiments. Il n'en avait peut être pas conscience mais après tout ce qu'on s'est dit, tous les moments en tête à tête, il aurait dû savoir. Il aurait dû comprendre que les départs ne sont pas ma tasse de thé. Il aurait dû réaliser que j'avais déjà été mise face à ce genre de situation. Quand Matthew avait été retrouvé sur le sol et qu'il ne pouvait pas entendre mes paroles. Je n'avais pas eu la chance et le temps de lui donner un dernier baiser, de pouvoir simplement le saluer et lui dire que quoi qu'il arrive nos chemins allaient se retrouver. Pour moi, cela avait été une évidence et je n'avais pas pu la partager. Si Mattys serait venu me dire qu'il partait , je pense que je n'aurai pas tenté de le retenir. Je pense qu'il avait mûrement réfléchi à cette décision et je ne suis pas le genre de personne qui s'impose sur les projets de quelqu'un. Même s'il compte, même si son choix ne me laisse pas insensible. Je suis respective quand mes amis décident de prendre des directions différentes de la mienne. Mais s'ils n'ont même pas le respect de venir me dire que demain quand je me réveillerais, qu'ils ne seront plus là. Je me demande alors ce que peut signifier le mot amitié si on ne partage pas avec l'autre. Si on se met des barrières. J'ai conscience que je suis entourée de peu d'amis. Je sais que je ne suis pas facile à vivre. Néanmoins, jamais je n'ai remis mes principes en doute depuis mon arrivée à Berkeley. Je suis toujours restée fidèle à ce que je suis, à ce que je peux ressentir. Même si Mattys et moi, on était parti du mauvais pied. On s'est plutôt bien trouvé. Je me rappelle comme si c'était hier, le moment où on se prélassait dans le canapé de la confrérie en train de se charier comme le feraient deux enfants de dix ans. On se ressemblait plus que l'on ne l'aurait imaginé. On s'était bien trouvé et son départ m'avait laissé sans voix. Me poussant à douter que je ne connaissais pas véritablement cet homme.

Alors comme ça, il était revenu pour de bon. J'avais envie de me lever et de courir l'étrangler. Il était parti pour revenir et avoir l'optique de rester. Je crois qu'il va finir par me rendre chèvre cet homme. Je ne répliquais même pas à cette parole. Sinon je pense que j'aurais été encore plus vilaine que je ne le voudrais vraiment. Je sais que j'ai un caractère pas facile à gérer mais je n'ai pas envie non plus me faire passer pour une acharnée. Alors je ne bougeais pas, le regardais et attrapais ma bouteille d'eau. Je ne le quittais pas du regard et pourtant, j'évitais de retrouver mon reflet dans le sien. Alors la suite, me fit bondir de plus belle. Il avait osé imaginé la moindre seconde que j'allais passer l'éponge. «  Quand je m'attache, ce n'est jamais à moitié.  » Cette phrase était explicite mais il allait comprendre ce que la suite allait donner. «  Je ne peux pas faire comme si tu m'avais dis au revoir à moitié. J'ai eu droit à un silence pesant. » C'est alors qu'il vient prendre place juste devant moi. Le comble, alors que je me retenais de ne pas lui faire passer un sale quart d'heure. Je pourrais toujours rester silencieuse et se serait encore pire comme situation. Car cela monterait ma mauvaise volonté à vouloir régler le problème et remettre à niveau ce fossé qui s'est creusé entre nous. Je restais alors un moment silencieuse mais je savais que c'était juste éphémère quand je suis attachée, je ne me pose plus de limite. Simplement car ce n'est plus possible. Je n'y arrive pas. Ce genre de relation ne se croise pas à chaque coin de rue mais quand ça arrive, je sais que je prends le risque. Avec Mattys, je l'avais pris et je dois me l'avouer, j'étais tombé plus bas que je n'aurais osé le prévoir. Je n'aurais pas pu me faire cette idée qu'il partirait du jour au lendemain et sans prendre la peine de me dire quelque chose ou m'écrire une phrase. Enfin bon, ce qui était fait, était fait. Je le regardais et me rappelais nos derniers moments. Ce dérapage qui n'a pas eu lieu mais cette sensation étrange quand je m'en rappelle. C'est vraiment pas facile à gérer et surtout à comprendre. Seulement, cela n'était qu'un morceau du soucis, une petite partie. Car son départ et son silence étaient plus important que le reste. Cet ami en qui j'avais une totale confiance n'a pas pris la peine, ni le courage de me dire quoi que se soit. Malheureusement, il est tombé sur une grande rancunière. Je sais pardonner mais ce n'est pas chose gagné d'avance. «  Tu ferais quoi à ma place? Tu ferais comme si je n'étais jamais partie, comme si je n'avais pas assez de respect pour toi pour te laisser le moindre indice qui te ferait penser que je ne suis pas partie comme une voleuse.. Tu m'accueillerais certainement à bras ouvert, n'est ce pas.. »


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptyDim 4 Mar - 15:47

so i will never cross the line Ҩ perdys. 4536095

Mattys n'avait jamais particulièrement regretté d'être parti à vrai dire. C'est pourquoi il ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait décidé de revenir à Berkeley. Sans doute parce qu'il s'était rendu compte qu'il n'avait rien de bien mieux à faire de sa vie. Il avait tout recommencer à zéro une fois à l'université, et très franchement il ne se voyait absolument pas refaire ce genre de chose une nouvelle fois autre part. Qui plus est, ici au moins il s'était fixé un objectif, ici il savait ce qu'il voulait faire de sa vie. Enchaîner les boulots minables afin de survivre, ce n'était définitivement pas pour lui. Non, malgré tout, il avait encore des rêves, et pas des moindres. Seulement maintenant, au lieu de vouloir sauver des vies à tout prix, il commençait sincèrement à réfléchir à quelque chose qui pourrait lui rapporter bien plus. La chirurgie esthétique, la nouvelle mode. Alors pourquoi ne pas en profiter ? Il avait le caractère pour faire ce genre de choses. Sans scrupules, et sans états d'âme, ça n'allait pas être bien compliqué pour lui d'être un vrai requin. Le vrai Mattys refaisait surface, et très honnêtement, ce n'était pas pour lui déplaire. Il avait trop longtemps fait semblant d'être quelqu'un d'autre, prétendu qu'il avait changé, alors que dans le fond, ce n'était pas vraiment le cas. Il croyait ce qu'il voulait bien croire après tout, rien de plus. Tout comme les autres. À vrai dire, ils l'avaient tous connu ainsi, prétendant être quelqu'un de meilleur alors que dans le fond il n'était que le mec qui n'avait aucune famille, dont personne n'avait voulu et qui était au volant de la voiture qui avait tué sa petite amie ainsi que l'enfant qu'elle portait. Il se demandait d'ailleurs ce que serait sa vie si jamais tout ceci n'était jamais arrivé. Une chose était sûre, il était fou de Addison à cette époque, il n'était donc pas envisageable pour lui qu'ils ne soient plus ensemble aujourd'hui si cet accident ne s'était jamais produit. Cependant, il se sentait soulagé vis à vis de l'enfant. Le fruit de leur amour certes, mais il ne se voyait vraiment pas enchaîner les boulots minables afin de subvenir à ses besoins. C'était peut-être égoïste de sa part, mais il était extrêmement jeune à cette époque, et encore aujourd'hui, à seulement vingt et un ans, il ne se voyait vraiment pas fonder une famille dans l'immédiat, pour ne pas dire jamais. À vrai dire, les enfants, ce n'était pas vraiment son dada comme beaucoup pourrait le dire. Et encore plus aujourd'hui qu'il y a quelques mois. Il ne savait pas trop ce qui l'avait poussé à changer à ce point. Aucun événement ne l'avait poussé à partir et à se comporter comme un salaud à partir de ce moment. Au contraire, il avait tout pour être heureux, beaucoup l'enviait, alors pourquoi abandonner une vie pareille exactement ? Surtout qu'avant cela, il ne s'était jamais posé de question sur son passé ou encore sur qui il était vraiment au fond. Il avait grandit dans un orphelinat, et alors ? Il n'était pas le premier, et sûrement pas le dernier non plus. Il ne s'était jamais plaint de cette situation, il avait tout simplement fait avec les cartes qu'on lui avait donné. Quelques explications par-ci, par-là lui avait suffit. Jusqu'à il y a quelques mois, où il avait ressenti ce besoin d'en savoir plus, sans même savoir pourquoi. Les jeunes adultes avec une vie de rêve, ce n'était vraiment pas ce qu'il manquait à Berkeley, ainsi il n'avait pas pu s'empêcher de se demander pourquoi lui n'avait pas eu le droit à ce genre de choses. Pourquoi les autres et pas lui. Et il s'était dit que pour une fois, il avait bien le droit d'être égoïste et de ne penser qu'à lui. Bien évidemment aujourd'hui, il s'en mordait quelque peu les doigts étant donné l'accueil froid qui lui avait été réservé, notamment par les personnes dont il était le plus proche il y a encore quelques mois de cela. Mais il ne pouvait pas leur en vouloir, étant parti sans un mot, sans même dire où il se rendait. À vrai dire, cela aurait été idiot puisqu'avant de partir, il ne savait même pas où il comptait se rendre. Finalement, il était retourné dans la ville où il avait grandit histoire de chercher des réponses à ses questions, sans grand succès. Cependant, il s'était rendu compte d'une chose, il pouvait être fier du chemin qu'il avait parcouru jusqu'à aujourd'hui, même si tout portait à croire qu'il redevenait peu à peu le sale type qu'il était autrefois. Mais pour ne pas mentir, cela avait tendance à lui plaire. Même si il savait pertinemment qu'il était parfaitement idiot. Qu'importe. Malgré tout cela, il était tout de même content de revoir Perdita, même si ça ne semblait pas être un sentiment réciproque. Il était conscient qu'elle s'était confiée à lui, qu'elle lui avait fait confiance plus d'une fois, et pourquoi, il ne parvenait pas à éprouver le moindre remord sur le fait d'être parti sans rien dire. Il avait tendance à penser qu'il faisait ce qu'il voulait de sa vie, y compris dans la mesure où ça pouvait vexer ou blesser des gens. Il pensait qu'elle serait capable de comprendre qu'il avait eu besoin de savoir certaines choses, même si elle ne connaissait pas la raison de son départ. Pour elle, il était parti pour rien. Et dans le fond, c'était probablement le cas. Il ne l'avait pas prévenu, mais pas pour les raisons qu'elle s'imaginait. Pour la première fois de sa vie, il avait été affreusement gêné par ce qu'il s'était passé entre eux, ou presque produit, en fait il n'en savait trop rien. Un moment d'égarement sans aucun doute, seulement il avait l'impression que rien ne serait plus jamais pareil maintenant. Ils avaient partagé tellement de choses que cela les avaient rapproché. Mais jamais le jeune homme n'aurait pensé que cela les aurait rapproché de cette manière. À vrai dire, il n'y avait jamais pensé. Dans une autre vie peut-être, mais là, il devait bien avouer que cela ne lui avait jamais traversé l'esprit. Ainsi, il avait longtemps hésité avant de venir à sa rencontre, non seulement parce qu'il voulait éviter un moment des plus gênant, mais aussi parce qu'il avait un peu peur de la bonne gifle bien méritée qu'il pourrait se prendre d'une minute à l'autre. Et même encore maintenant, il surveillait ses arrières. Lorsqu'elle lui fit remarquer qu'elle n'avait eu le droit qu'au silence de sa part, il ne pu s'empêcher de laisser échapper un léger sourire. « Comme tout le monde. » C'est vrai après tout, elle n'avait pas été à part des autres, bien au contraire, elle avait été mise dans le même lot, et c'était probablement cela le plus vexant. Finalement, il s'avachit à moitié sur les gradins sur lesquelles il était jusqu'à présent assis, et lorsqu'elle lui demanda indirectement comment il aurait réagit, il se racla la gorge. « Quelque chose comme ça ouais. » Le goujat dans toute sa splendeur. À vrai dire, il ne savait pas comment il aurait réagi, mais il ne pouvait après tout pas lui conseiller de ne pas lui pardonner, ce serait totalement idiot de sa part. Et il faisait, et disait assez de choses idiotes pour le moment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptyDim 18 Mar - 17:10


« Il suffit de regarder sa douleur et
d'écouter ses pleurs pour savoir où il
nous faut guérir. »
Je suis là et j'attends. Paralysée par la douleur j'attends qu'elle s'atténue. Je n'ai pas de mot précis pour la décrire, ni pour l'expliquer. Elle est là, elle me ronge. Il y'a des périodes où tu ne peux pas te battre, où tout te met à terre. J'ai des peurs qui sont constamment en moi, elles m'empêchent de profiter du moment présent, elles m'empêchent même de m'amuser lors des soirées... Bien entendu j'ai peur de l'avenir, que tout ce que je construis tombe en ruine, que je n'arrive pas à atteindre la vie que je souhaite. On ne peut pas se battre en permanence, faire des sacrifices énormes pour, au final, ne pas arriver à ses objectifs... On ne peut pas vivre si les plus gros projets qui nous tiennent à coeur ne se réalisent pas. Il y a des choses que l'on ressent au fond de nous et que l'on ne peut pas expliquer. Il y a des évènements qui nous hantent, des erreurs que l'on ne se pardonne pas et des blessures qui ne se referment pas. Il y a des choses tellement enfouis à l'intérieur de nous qu'on ne sait même pas qu'elles y sont. Je sais qu'il y a quelque chose mais je ne sais pas quoi exactement. Ca peut paraitre incompréhensible mais je n'arrive pas à l'expliquer, c'est confus déjà pour moi qui le vis en permanence alors pour une personne extérieure... Quand je me retrouve seule, quand j'ai le temps de bien réfléchir j'ai l'impression qu'il y a un vide énorme en moi, une part de moi qui manque. Je sais ce que j'ai perdu mais il y a quelques années qui se sont écoulées... Est-ce que le temps n'est pas censé guérir nos blessures ou du moins nous y aider ? Je veux être la preuve que l'on peut toujours s'en sortir, que quoiqu'il arrive si on se fixe des objectifs on les atteint, pas sans sacrifice ni douleur certes. Je veux pouvoir être un exemple pour les petites qui se prennent trop de claques par la vie et qui n'arrivent plus à suivre. Mes attentes sont importantes mais je sais au fond de moi que l'on peut réussir si l'on s'investit suffisamment. Alors on fonce, on s'accroche et quoique l'on ressente il faut avancer car la vie ne t'attend pas, elle défile et si tu ne suis pas tu risques de louper plusieurs bonnes occasions. Gardes ton espoir, ton courage, ta force car crois-moi ils te seront utiles ! Je sais d’où je viens même si je ne sais pas encore où je vais. Je ne suis pas la plus grand pessimiste qu’il soit mais l’optimiste n’est pas ma tasse de thé. Peut – être que certain jugeraient mon comportement immature envers Mattys, les autres pourraient être de mon avis, je n’en sais rien. Ce qui m’importe, c’est qu’il comprenne la peine qu’il a pu me faire. Mettre le dérapage qui n’a pas vraiment aboutit de côté pour regarder ce que nous avions tant partagé par le passé. Ces journées chez les iotas où rien ne nous tracassait. On rigolait. On se charriait et l’essentiel était que nous pouvions compter l’un sur l’autre sans avoir le besoin de se le dire. Notre relation était plus que fusionnelle en sachant le passé commun que nous pouvions partager. On se doutait quand l’autre n’allait pas au plus haut de son moral et on n’avait pas le besoin de lui demander, quitte à enfoncer le couteau plus profondément. On était là et c’est ce qui comptait, la simplicité d’une amitié, d’une relation qui ne s’explique pas mais qui se vit. Sans complexe nous avions su toujours dire à lui ce qui nous allait mais aussi ce qui ne nous plaisait pas. Alors quand il est parti, je ne l’ai pas compris. Je ne demandais pas un plan rédigé et détaillé de ce qu’il allait faire où il allait aller. Juste un simple papier ou un message où il me dirait qu’il part. Je l’aurais bien pris. Pas besoin d’explication, de roman pour me dire que la vie n’est pas toujours facile à vivre à l’université, à San Francisco. J’ai aussi droit à mes moments de faiblesse, sombre et profondément dure quand il faut continuer de sourire.

Il était donc revenu et j’étais rassurée de savoir que rien de grave ou de mal lui était arrivé. Néanmoins, il savait à quoi s’attendre en venant me retrouver. Je me demandais s’il était suicidaire au point d’oser croiser mon chemin. En sachant que j’avais déjà eu bruit de son retour. Cela me faisait encore plus de mal à savoir qu’il prenait du temps pour venir me saluer. Je me voyais mal faire le premier pas en sachant comment ça s’était terminé la dernière fois. Puis dans son regard quelque chose avait changé. Je le ne connais pas parfaitement, j’en ai consciente. Il y a même parfois des cas où après plusieurs années, on se rend compte que la personne qu’on a eue toujours en face de nous n’est pas celle que nous imaginions dans le fond. C’est assez difficile à expliquer et à comprendre soi – même quand on se retrouve déçue de ses gestes, de ses réactions et de sa façon d’agir. En même temps qui suis-je pour le juger ? Si je suis blessée c’est sans doute parce que je m’y étais attaché. « Comme tout le monde. » Ces mots me firent froid dans le dos. Alors je retombais sur terre à ce moment précis. Réalisant qu’il y avait eu du changement. Son regard était moins attentionné, plus supérieur quand il me prononça cette réplique. A croire qu’il cherchait à faire en sorte que j’en arrive à le détester. Une chose était certaine, je ne retrouvais pas le Mattys que j’avais rencontré et avec qui j’avais sympathisé. En même temps, cette réalité me touchait en plein cœur. Je n’avais aucun pouvoir sur mes émotions et cette relation. Nous revoyant rire aux éclats et se faire les plus gros coups foireux l’un dans le dos de l’autre. J’étais carrément blessée sur le moment présent. « Si c’est comme ça que tu le prends. Ecoute, je n'ai rien perdu. » Je n’allais pas non plus y aller par quatre chemins en sachant qu’il ne me caressait pas dans le sens du poil. Je n’allais pas peser mes mots. Ni le pour et le contre de mes propos. Mais une larme arriva à s’échapper de mon visage. Détournant l’attention du beau brun, je commençais à replier mes sacs. Je ne voyais pas où allait arriver la conversation. Ce n’était peut – être pas son jour ou son heure, je n’en savais rien et contrairement à ma personnalité, je n’allais pas me battre aujourd’hui. Je n’avais pas besoin de montrer qui j’étais pour qu’il sache que tout ceci m’avait atteint. Son départ. Son retour. Sa façon de me parler, si froidement, si distant. « Il vaut mieux que je m’en aille. Si c’est la salle que tu es venu chercher, je te la laisse avec grand plaisir. Personnellement, j’ai autre chose à faire. » Du coup, je jouais dans son camp. A qui arrivera à se ranger en premier. Certes de mon côté, s’il n’avait pas commencé, j’aurais certainement su me calmer, retrouver une partie de ma raison. Sauf que là, il n’avait fait qu’empirer, enfoncer le clou un peu plus loin. Comme s’il était trop fière de ses choix et qu’un simple message « je vais bien » l’aurait tué ? Je ne sais pas ce qu’il a fait, ce qu’il a vécu en quittant tout ce qu’il y avait ici. Tout ce que je sais, c’est que je suis restée et que je n’ai eu aucune marque de sympathie en sachant que nous étions des amis. Pas une simple amitié, de mon côté. Néanmoins, cela ne semblait que se vivre en moi. J’étais la seule à avoir accroché autant d’importance à cette rencontre. J’étais trop stupide pour réaliser qu’il pouvait aussi être le genre de personne qu’il est en ce moment. Froid et sans repère.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. EmptyMar 3 Avr - 12:50

corbeille.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty
MessageSujet: Re: so i will never cross the line Ҩ perdys. so i will never cross the line Ҩ perdys. Empty

Revenir en haut Aller en bas

so i will never cross the line Ҩ perdys.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Walk the Line [ PV Soukaina]
» You're so beautiful that you made me forget my pickup line.
» I Feel like I'm Walking on a line ( Feat. Holliana )
» we don't meet people by accident. they are meant to cross our path for a reason. (ebony)
» Ҩ just wanna have fun

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-