Le bal de fin d’année… voilà bien une tradition que l’on ne pouvait pas manquer. Tout le gratin de l’université y passait, ne fût-ce que par principe, et oublier ou refuser de s’y rendre relevait du blasphème.
C’était une coutume qui faisait partie des mœurs américaines, ça. Ça existait dans l’enseignement secondaire, ça existait dans les études universitaires… alors que quand il était étudiant, Alcide avait vécu des tas de soirées bien festives et bien arrosées, mais un bal, c’était tout à fait autre chose. Il fallait être bien habillé, il fallait penser au moindre détail et puis c’était aussi une occasion en or pour inviter une jolie femme à passer une soirée avec soi. Le but étant de rendre la soirée magique et merveilleuse, pour pouvoir espérer un second rendez-vous.
Enfin, en théorie, c’était ainsi que cela se passait il y a quelques années. Van Stexhe savait pertinemment que le truc du second rendez-vous n’avait plus grand-chose à voir avec la magie d’une soirée. Ce qu’il fallait, c’était surtout être attentif à sa cavalière et puis voir avec elle ce qui était faisable ensuite. Rien de bien sorcier en soi, il suffisait de rester soi-même.

Pour cette soirée, le professeur de psychologie et de critique avait revêtu un smoking noir au-dessus d’une chemise blanche. Il avait un peu hésité à inverser les couleurs, mais un costume tout blanc lui faisait craindre quelque maladresse. Car, faut-il le dire, Alcide était de plus en plus distrait en cette fin d’année, comme si le sérieux était rangé au placard et qu’il se laissait un peu plus aller.
Distrait, vous avez dit distrait ? Eh bien oui. L’homme ne s’en faisait pas trop, mais il n’était pas rare qu’il oublie ses clefs dans son bureau et ne s’en rende compte qu’une fois devant la porte de chez lui… Il lui arrivait aussi de mettre deux goûters dans le cartable d’Elyott le matin, parce qu’il avait oublié qu’il y en avait déjà mis un… Il y avait aussi eu quelques oublis quelconques n’ayant pas vraiment de conséquences importantes.

Mais ce soir, Alcide van Stexhe allait tomber des nues quand il se rendrait compte de sa dernière énormité en termes de distraction…

En attendant, puisqu’il se préparait, il faisait plutôt bien attention. Le boxer noir, les chaussettes noires toutes les deux – il n’aurait plus manqué qu’il enfile une rouge et une verte – le nœud papillon plutôt qu’une cravate – là encore, après quelques hésitations – et puis des souliers noirs. En se regardant dans le miroir, l’homme se trouva élégant, mais songea qu’il faisait beaucoup trop sobre, comme, ça et qu’il ressemblait à un croque-mort. Une petite touche de couleur ne serait pas de refus. Alors il chercha quelque temps ce qui pourrait venir égayer un peu sa tenue.
Un œillet sur le cœur ? pfff, c’était ringard. Une montre-gousset ? et pourquoi pas une chaîne aux tétons pendant qu’on y était ? La montre, oui d’accord, mais elle était en argent. Le paquet de Marlboro mettait bien un peu de rouge, mais ça n’était pas très classe…
Au terme d’une bonne vingtaine de minutes de réflexion, l’enseignant finit par décider que la touche de couleur viendrait de la tenue que porterait sa cavalière. Bingo. C’était l’idée du siècle !

Tiens, en parlant de cavalière… ça se faisait, en règle générale, d’offrir un petit cadeau à celle qui avait accepté d’être pendue à un bras viril pour une telle soirée. Et, une fois de plus, ne parvenant pas à se décider, Alcide opta pour le bouquet de fleurs et la boite de pralines.

La baby-sitter qui allait s’occuper d’Elyott ce soir était arrivée. Elle avait dit à van Stexhe qu’il était très bien comme cela et il avait regardé son filleul pour avoir un avis qui comptait bien plus pour lui que celui d’une jeune femme qui passait des annonces pour garder des gosses. En soi, cette démarche avait toujours semblé douteuse à Alcide qui trouvait que c’était même carrément malsain. Bref. La baby-sitter avait son numéro de portable. Et Elyott l’avait aussi. Al lui avait même dit que si la fille était trop bizarre, il pouvait l’appeler en cachette depuis la chambre de son parrain, il lui suffirait juste d’être discret. Mais, au fond, l’homme espérait bien que son téléphone portable ne sonnerait pas ce soir.

Le professeur vérifia une dernière fois qu’il avait tout ce qu’il lui fallait pour que la soirée puisse bien se dérouler. Parfait. Il n’avait apparemment rien oublié. Un coup d’œil à sa montre… avec un peu de chance, il arriverait à une heure raisonnable, ni trop tôt ni trop tard.
De toute manière, il ne devait pas passer chercher sa cavalière, elle le rejoindrait sur place, à l’heure convenue pour le rendez-vous… et alors ils pourraient entrer ensemble dans la salle préparée pour l’occasion.

Sur la route entre chez lui et l’université, Alcide se rappela qu’Edward et Maria seraient sûrement là. Bon, peut-être pas au moment où lui arriverait, mais Ed serait de la partie, c’était sûr et certain. Parmi les autres collègues, Al n’avait pas vraiment l’impression que Cheyenne viendrait – danser dans son état, faudrait être malade ! – et tant mieux car van Stexhe n’avait aucune envie de voir Holden. Qui d’autre ? peut-être bien Cooper, tiens. Un bon gars, celui-là, on pouvait boire avec lui des litres et des litres, il était toujours marrant. Surtout quand il faisait le hamster, c’était à se pisser dessus ! Mais soit, ça c’était de l’humour de comptoir… à un bal, il fallait faire un peu plus fin, tout de même, ne fût-ce que pour l’élégance et l’honneur. Cette idée fit rigoler l’enseignant. Il n’avait pas l’intention de faire le con, ce soir, mais bien de passer une excellente soirée. Oh, il aurait bien aimé aussi faire une petite surprise pour ses collègues, parce que c’était un peu grâce à eux et elles que l’année avait été aussi extra, mais il n’était pas dans le comité organisateur, alors…

Soit. Arrivant à l’université, Alcide gara son véhicule sur le parking réservé aux professeurs. Il n’y avait pas encore beaucoup de voitures dessus, soit dit en passant. Puis, prenant les fleurs et le ballotin de pralines, il se dirigea vers l’entrée de la fac, entra et rejoignit le lieu de rendez-vous. Pas trop loin de l’entrée parce qu’il ne fallait pas non plus forcer une jolie femme à se trimballer toute la soirée avec un cadeau qui pouvait être encombrant. Un coup d’œil à sa montre… parfait, il était à l’heure et sa cavalière n’allait pas tarder. Un sourire béat vint se peindre sur les traits d’Alcide. Oui, décidément, il allait passer une bonne soirée…

Ou pas !
A l’heure précise où l’homme attendait sa cavalière, il vit arriver, exactement en même temps, deux jeunes femmes resplendissantes. L’une, Eileen Dawson, était une étudiante avec qui van Stexhe s’entendait très bien. L’autre, Billie Banks, était la mystérieuse barmaid de l’Albatross.
Comment avait-il pu commettre une erreur pareille ? Son visage se décomposa instantanément. Il avait complètement oublié, en invitant l’une des deux, qu’il avait invité l’autre peu de temps auparavant.
Gosh, il n’avait pas fait pire connerie depuis bien longtemps ! Pour quoi allait-il passer, maintenant ? Ce soir aurait été une excellente soirée, quasiment la soirée parfaite, pour se rapprocher d’Eileen… tout comme cette soirée aurait pu être parfaite pour essayer de connaître un peu mieux Billie… au lieu de cela, l’homme se retrouvait avec face à lui les deux jeunes femmes et, sur le coup, à vrai dire, il ne savait pas trop comment il devait réagir… et puis, dans un sursaut d’efficacité, l’air aussi désolé que s’il venait d’écraser par mégarde le chien du voisin, le professeur tendit, presque mécaniquement, le bouquet de roses blanches à Eileen, tandis que le ballotin de pralines prenait la direction de Billie.

"Euh… Eileen, voici Billie… Billie, voici Eileen… Je…" Sur le moment, il n’avait rien trouvé de mieux à faire que de faire les présentations. Mouais. Niveau excellence et discipline, van Stexhe allait devoir repasser. Il glissa l’index dans le col de sa chemise, comme pour desserrer un peu son nœud papillon et mieux respirer. "Bon, allez, collez-moi une bonne paire de gifles chacune… J’ai complètement merdé…"

Comment était-il censé réagir, franchement ? Il n’y avait qu’à lui que des distractions pareilles arrivaient ! et mine de rien, c’était autrement plus grave que de glisser deux goûters dans le cartable d’un gosse ! Là, il devait avoir l’air malin, dans ses petits souliers, à ne pas oser regarder ses deux cavalières dans les yeux…

Elle n'aurait jamais du accepter l'invitation. Jamais. Plus l'heure avançait, plus cette évidence s'imposait à elle sans qu'elle puisse malheureusement rien faire contre la fatalité de la chose. Elle avait dit oui, elle se devait donc d'être présente, quand bien même elle regrettait déjà d'avoir paniqué lorsque Alcide lui avait proposé de l'accompagner au bal. Comment ? Pourquoi ? A quel moment son cerveau avait-il beugué pour laisser à sa langue le soin de réfléchir seule et d'opter pour la réponse la moins appropriée ? Elle était pourtant tout à fait sobre ce jour là. Tout à fait sobre, bien réveillée et en pleine possession de ses capacités mentales ! Debout devant son miroir, mise en valeur par sa robe de soirée qui lui paraissait tout à coup beaucoup trop tape à l’œil, Billie se regardait fixement en cherchant l'erreur. Ce qu'elle avait pu être bête, ce qu'elle regrettait d'avoir parlé trop vite ! Ce simple petit " oui " de rien du tout lâché avant qu'elle n'ait eu le temps de calculer la portée de la proposition l'avait amenée ce soir là à ne pas savoir pour quel rouge à lèvres opter et ce dilemme la chiffonnait affreusement. Rouge ou rose ... ou rien du tout ? Telle était la question. Une question anodine et qui aurait été sans grand intérêt en temps normal pour elle qui préférait de loin sortir au naturel ; oui mais voilà, ce soir il fallait être belle pour le bal, belle pour son cavalier et belle pour se fondre dans la masse. Mais belle comment ? Beauté fatale ? Beauté timide ? Beauté froide ? Inconsciemment - et ce malgré tous les efforts qu'elle faisait pour ne pas penser à ça - des images du maquillage de scène de Lexie lui revinrent en mémoire pour la dissuader de prendre le tube de rouge à lèvres rouge. Elle opterait pour le rose, c'était plus sage, plus conventionnel et - prions pour ça - moins enclin à plaire au professeur au bras duquel elle devrait passer la soirée. Sans qu'elle sache réellement déterminer la cause de cette envie de plaire " mais pas trop ", Billie s'appliquait depuis plus d'une heure à entrer dans le moule de la cavalière bien comme il faut. Elle avait abandonné d'emblée l'idée de revêtir les sous-vêtements affriolants qui remplissaient son placard à lingerie, tout ça dans le but de se sentir la plus chaste et la plus éloignée possible de celle qu'elle était lorsqu'elle évoluait au stripclub. Car le problème était bien là : chaque fois que son esprit se tournait vers Alcide, ne lui restait plus dans son répertoire de souvenirs raccrochés au nom du professeur que les images de lui en train d'observer l'une de ses collègues dansant sur un podium. Or elle savait bien que plus elle focaliserait sur ces souvenirs compromettant, plus elle risquait - stress aidant - de commettre LA gaffe qui la ferait se griller aux yeux du quinquagénaire (chose qu'elle ne souhaitait surtout pas, était-il utile de la préciser ?). Pour bien faire, elle se devait de jouer la carte de l'innocence comme l'aurait fait n'importe quelle jeune femme invitée par un membre du personnel travaillant dans les mêmes locaux qu'elle. Assimiler la théorie n'était pas un problème, ce qu'elle redoutait surtout c'était de foirer lamentablement la pratique. Combien de temps un bal de ce genre pouvait-il bien durer ? Deux heures ? Trois heures ? Quatre peut-être ? Cette seule idée la fit se mordre la lèvre inférieure face à son reflet angoissé. Mon Dieu, mon Dieu ... Quatre heures à peser chaque mot et à réfléchir à chaque réplique avant de parler pour être certaine d'assurer son rôle du mieux possible ... S'en sentait-elle seulement la force ? Faire semblant de ne pas savoir pour ne pas mettre Alcide mal à l'aise et ne créer aucun sentiment de gêne entre eux lui paraissait déjà bien assez difficile durant les quelques minutes que le professeur passait de temps en temps au bar de l'université, elle ne pouvait donc qu'imaginer le cauchemar que cela allait être de tenir la distance pendant plusieurs tours d'horloge ...

Et en parlant d'horloge ! Son regard dévia sur le cadran du réveil de sa chambre à coucher. Lorsqu'elle réalisa qu'elle allait être en retard, Billie sursauta, enfila à vitesse grand V ses interminable talons aiguilles et attrapa dans la foulée la petite pochette qui lui servait de sac pour la soirée. Plus le temps de s'assurer qu'aucune des boucles de sa coiffure ne se rebellait, il fallait qu'elle file fissa-fissa au lieu de rendez-vous pour ne pas faire attendre Alcide Le Dérangeant (c'était le petit surnom mental qu'elle lui donnait chaque fois qu'elle le croisait dans un couloir). Stressée, mais bien décidée à en finir au plus vite, elle arriva sur les lieux du crime pile à l'heure et se gara sur le parking des professeurs en espérant qu'on ne lui en tiendrait pas rigueur. Ses petits pas précipités la menèrent à l'intérieur du hall où elle s'arrêta un moment avant de tourner l'angle du couloir qui la mènerait au lieu de rendez-vous. Après une longue inspiration et une bonne dose de méthode couet, elle sauta le pas s'engagea dans le couloir, un sourire aux lèvres dans une attitude qui laissait voir ô combien elle était heureuse de se trouver là. Alcide, quant à lui, attendait à l'endroit exact où il se devait être à cette heure précise. Il avait au moins pour lui d'être ponctuel. Focalisé sur la silhouette du professeur et sur la première phrase qu'elle allait lui dire en arrivant à sa hauteur, Billie ne se rendit pas tout de suite compte qu'un autre bruit de pas faisait écho au sien. Il fallut qu'elle arrive devant Alcide et face à une jeune femme d'à peu près son âge et tout aussi élégamment vêtue pour réaliser qu'elle était apparemment deux à se " disputer " le même home. Interdite, la barmaid effectua un pivot à 45° sur ses hauts talons pour hausser un sourcil en direction d'Alcide. A l'air contrit de ce dernier, Billie comprit de quoi il retournait, et ce avant même qu'il ne sépare ses cadeaux en deux pour les leur offrir simultanément. Soufflée par l'audace du grossier personnage et méfiante comme on savait, Banks plissa imperceptiblement les yeux tout en le soupçonnant de feinter son malaise. Encore une fois, les dossiers compromettants qu'elle avait de lui au club de striptease refirent surfasse et la firent craindre le pire. Se pouvait-il que celui qu'elle pensait être un voyeur confirmé et un " toucheur " hypothétique (elle n'avait jamais demandé confirmation à sa collègue) fut également un pervers fini, capable d'inviter deux jeunes femmes à une même soirée et de mimer le bug mémoriel pour expliquer tout ça, dans le but inavoué de les voir faire contre mauvaise fortune bon cœur, quitte même à finir la soirée à deux avec lui ? Tétanisée par ce qu'aurait pu donner " une fin de soirée " en compagnie d'Alcide le pervers et de cette pauvre jeune fille pour laquelle elle avait autant de peine que pour elle-même, Billie hésita à prendre possession de la boîte que lui tendait le cavalier indigne. " Euh … Eileen, voici Billie … Billie, voici Eileen … Je …" Ravalant de justesse un reniflement dédaigneux, Billie accorda un sourire bienveillant à sa malheureuse homologue et accepta la boîte de pralines. " Bon, allez, collez-moi une bonne paire de gifles chacune … J’ai complètement merdé …" Oh ça, ce n'était pas l'envie qui manquait ! Forte de ses déductions douteuses à l'encontre du professeur, Billie peinait à le croire éminemment sincère lorsqu'il sous-entendait ne pas avoir volontairement provoqué cette situation. Cela dit, au bénéfice du doute et parce qu'il fallait faire bonne figure quoiqu'il arrive dans ce genre de soirée, la barmaid acquiesça en se donnant l'air le plus compréhensif dont elle était capable. « Ce sont des choses qui arrivent ... je présume. » Commenta-t-elle avec un petit rire nerveux en direction d'Eileen. « Enchantée Eileen, j'aurais aimé te rencontrer dans de meilleures circonstances, mais je suis certaine que ... » Que quoi ? Qu'elles allaient probablement se voir proposer des choses pas nettes par Alcide avant la fin de la soirée ? Arrête Billie, tu deviens parano ... « ... que ce cher Alcide saura rattraper sa faute de goût durant la soirée, n'est ce pas Alcide ? » D'un regard appuyé au principal intéressé, Billie fit part à sa façon et avec retenue de son opinion profonde vis à vis de la position délicate dans laquelle Alcide les positionnait Eileen et elle. Pour sûr qu'il allait avoir intérêt à se rattraper et vite, car la part d'elle qui avait accepté, envers et contre tout, de croire qu'il puisse être un homme bien malgré le fait de fréquenter des lieux aussi peu fréquentables que celui dans lequel elle travaillait la nuit était en train de se faire démolir par l'autre par d'elle-même qui lui intimait qu'elle avait affaire là à un prédateur et / ou à un connard de service particulièrement doué pour jouer les gentleman ... en temps normal.

Plum avait l'air enchantée par le fait de passer la soirée avec lui, oui elle gardait un visage passif comme si elle avait toujours l'esprit ailleurs. Le iota commençait sérieusement à se demander ce qui pouvait bien se passer chez elle en ce moment... il y a quelques jours de cela elle était venue le voir tout sourire en prétextant une surprise alors qu'il avait bien remarqué qu'il y avait quelque chose la dessous et aujourd'hui, la voila presque comme un glaçon à ses côtés, ne relevant pas une seule de ses phrases un peu drôle alors qu'il essayait par tous les moyens de détendre l'atmosphère...
Ethan se sentait de trop et non content de passer une bonne soirée pour une fois, il retrouvait cette impression de ne pas être à sa place, comme s'il vivait à côté de son propre corps qui se mouvait tout seul et vivait une vie insipide et morne. Il revoyait les soirées qu'ils avaient passés, lui et Plum dans son lit à matter des DVD, regarder Titanic pour la énième fois parce qu'elle l'y obligeait, suivit bien évidemment de tous les films les plus niais et girly qu'elle avait en stock, bref c'était autant de soirée qui cinématographiquement ne lui apportaient rien, mais il avait au fond du coeur, cette petite lueur qui ne cessait de grandir, car oui avant même de savoir qu'il était amoureux, il l'était déjà bel et bien, cela ne datait pas d'hier mais il avait fallut tout ce temps pour qu'il se déclare, profitant simplement de ce fameux bal de noël où tout avait échoué pour elle, sa relation avec Damian, sa soirée entière en quelque sorte... heureusement, lui n'était pas du genre à laisser sa cavalière en plan quelque soit l'humeur dans laquelle elle était ! Il était amoureux, oui complètement dingue d'elle et même si ce soir elle n'était pas tout sourire, à l'embrasser et à se blottir dans ses bras, il n'allait pas la blâmer pour ça, puisqu'après tout, la raison de tout cela il la connaissait, il ne la connaissait même que trop bien...

Tandis qu'il invitait sa petite amie à danser, il la sentait de plus en plus loin, comme si elle pensait à autre chose ou... à quelqu'un d'autre ! Oui elle était là dans ses bras, tranquillement à le serrer mais il ne sentait plus cette connexion qu'il y avait entre eux auparavant, elle semblait bel et bien partie, enfouie au fond de son coeur tandis qu'autre chose naissait à côté, grandissait doucement, un nouvel amour pour une toute autre personne que lui... il le savait, il était tout simplement conscient de tout cela mais avait décidé d'agir comme si de rien était car il s'attendait simplement à ce qu'elle soit assez honnête pour le lui avouer elle, même, il voulait l'entendre de sa bouche, oui ! Continuant de tournoyer lentement au rythme du slow qui les portait tous les deux, le jeune homme en ayant marre de la situation ne tarda pas à se sentir un peu mal, il sentait cette petite boule venir s'installer dans son ventre, exactement identique à celle que l'on voit apparaître juste avant un examen. Celle-ci ne s'arrangeait pas puisque voila que Damian, ce salaud faisait son entrée, fier comme un coq et au bras de qui ? De Reagan bien évidemment ! Comme s'il ne pouvait pas être assez chiant comme ça celui là à le faire chier pendant les entrainement de foot, il en arrivait à emmener sa meilleure amie d'enfance au bal, la seule fille qui était son vrai point faible car si non lui faisait du mal il aurait pu avoir des envies de meurtres ! Enfin, les voyant ensemble, il ne s'agissait sûrement que de l'amitié qui les liait encore heureux !
Par contre la réaction de Plum fut sans appel, voir Damian arriver au bras de son ex semblait la déranger au plus haut point, si bien qu'elle en arrivait à se mettre dans tout ses états et à tempêter contre Reagan à tout va ! Non mais qu'est ce qu'il lui arrivait ? C'était si grave que ça ? Okay Ethan aussi était gêné mais pas au point de faire une scène ! Sans parler du cri qu'elle avait poussé en voyant Damian, comme si elle n'attendait que lui depuis le début de la soirée, comme si... comme si... il était son cavalier pour la soirée... tout devenait tellement clair dans sa tête...

Attend pourquoi tu te met dans des états pareils ? On s'en fiche que Damian soit venu avec Reagan, le principal c'est que nous deux on soit là non ? Tu crois pas ? dit-il avec un léger sourire parce qu'il essayait de s'en convaincre lui même, malgré qu'il sentait que c'était peine perdu.

Tandis qu'il allait leur chercher à boire, il se posait des tas de question, oui il se demandait si Plum jouait vraiment les choses franc jeu avec lui, il savait bien qu'elle avait revu Damian il y a peu de temps mais il ne savait pas vraiment ce qui s'était passé et cela le gênait d'autant plus ! Il avait envie de partir, d'emmener Plum loin d'ici, qu'ils aillent se faire une de leur soirée vidéo bien tranquille dans le pavillon Iota loin de toute cette pression, de cette stupide élection et surtout de ce stupide tentateur que représentait le brun à la mèche rebelle qui était assis à quelques mètre d'eux.
Avant qu'il ne revienne avec les boissons, il sentit son portable vibrer dans sa poche, il le sortit et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit qu'il s'agissait d'un message provenant d'un numéro inconnu...



WATCH OUT a écrit:

Lonely Boy... don't be so sure that Cinderella will go back to her castle with the prince charming, sometimes, the beast can overcome the most handsome of men...


Ce texto était accompagné d'une image de Plum et Damian qui s'enlaçaient tous les deux. Le jeune homme sentit son coeur se tordre, il n'avait qu'une envie c'était de faire voler son téléphone dans le bol de punch juste en face de lui ! Il ne savait même pas quoi dire ou faire... qu'est ce qui s'était passé ce jour là ? Elle avait couché avec lui ? Elle l'avait embrassé ? Il était tellement en colère, oui tellement ! Il était certains qu'il s'était passé quelque chose entre eux et il était là, impuissant accompagné par elle qui lui avait menti, oui elle n'avait même pas été assez franche pour lui avouer sa rencotnre avec Damian et maintenant il tombait sur ça, il y avait anguille sous roche c'était tellement évident ! Ca crevait les yeux, mais comment... comment avait-il pu être aussi stupide ! Assez stupide pour confier son coeur et tout son amour à une fille qui ne le méritait même pas ! Elle ne savait pas ce qu'elle voulait, un jour c'était Damian, ensuite elle passait à Ethan pour en revenir à Damian, oui oui c'était vraiment sympa de jouer avec le coeur des gens, mais lorsque celui-ci avait déja été malmené des tas de fois sachant qu'il avait perdu tragiquement ses parents ainsi que sa soeur qui était presque morte dans ses bras, il ne pouvait accepté de se voir à nouveau bafoué de cette façon, il devait réagir, il n'avait plus le choix cette fois-ci...
Il reprit donc contenance avant de revenir avec ses deux verres et de tendre celui où il y avait de l'alcool à Plum, elle n'était pas privée elle, oh et bien sur que non elle ne se refusait rien, même pas le fait de lui cacher qu'elle voyait son ex en cachette et qu'ils s'enlaçaient presque langoureusement comme deux serpent dans un combat de catch ! Il avait envie de vomir, il se sentait juste nauséeux, et c'est ainsi qu'il reprit la main de sa cavalière pour une nouvelle danse endiablée qui en un instant repassait en un slow langoureux. Il sentit que c'était le moment de lui avouer, de lui parler... de déballer son sac en somme ! Il la regardait droit dans les yeux puis attendit qu'elle repose sa tête sur son épaule pour pencher sa bouche vers son oreille.

Je sais tout... dit-il en quelques mots ne la laissant même pas réagir plus que ça. Je sais que tu as revu Damian, je sais que vous vous êtes... enlacés et je ne sais quoi d'autre, je suis juste un peu désolé oui... désolé pour toi parce que j'ai du l'apprendre par des tiers qui vous ont vu alors que tu as eu toutes les occasions possibles pour m'en parler... je ne peux pas, je ne peux plus Plum, je n'ai plus la foi de faire semblant ! dit-il la regardant enfin dans les yeux, il restait digne même si dans le fond il avait envie de chialer comme un gosse. Il se resserra contre elle malgré tout, ne lui laissant pas le choix,n la voyant quelque peu médusée par ce qu'il lui disait. Tu te souviens... tu te souviens de cette fois à la fête foraine, je t'avais confié mon coeur, tu avais juré d'en prendre soin... eh bien... tu l'as brisé, littéralement.

Il s'éloigna enfin d'elle, doucement, il gardait sa main dans la sienne un moment et finalement se dirigea vers le bar, il avait besoin de prendre des forces, il sentait qu'il était comme perdu décontenancé par la situation, il avait comme un black out dans la tête et plus rien n'avait de sens... tout ce qu'il voulait c'était se venger, oui se venger car il ne supportait plus de la voir ainsi, de lui afficher devant les yeux son amour pourri pour ce gringalet à l'air hébété ! Il se dirigea alors après avoir bu son verre d'un trait vers Rowan, sa grande amie et d'ailleurs une de ses ex également avec qui ça n'avait pas duré si longtemps que ça, et l'embrassa dans un baiser langoureux et sensuel, devant tout le reste des élèves qui les regardaient complètement abasourdis. Il se releva après une bonne minute et revint vers Plum.

Tu sais quand je t'ai dis que je serais jamais cap de te faire du mal ? Eh bien... cap ! dit-il sentant les larmes lui monter aux yeux. J'aurais fait n'importe quoi pour toi, n'importe quoi... dit-il en soupirant. We're DONE dit-il dans un souffle tandis qu'il retournait vers le bar pour se reprendre un verre, cette fois blindé d'alcool, il venait d'entamer son deuxième verre d'alcool depuis 3 ans et ne ressentait rien d'autre que de la culpabilité et du dégoût pour lui même... une défaite de plus à ajouter à son palmarès ! HAPPY PROM NIGHT YOU ALL BASTERDS...

SYLVIE VARTAN ✿ « Ce soir, je serai la plus belle pour aller danser, danser, pour mieux évincer toutes celles que tu as aimées, aimées. Ce soir je serai la plus tendre quand tu me diras, diras, tous les mots que je veux entendre murmurer par toi, par toi. Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulue et que j'ai cousue point par point sera chiffonnée, et les cheveux que j'ai coiffés, décoiffés par tes mains quand la nuit refermait ses ailes. J'ai souvent rêvé, rêvé que dans la soie et la dentelle, un soir je serai la plus belle, la plus belle pour aller danser __ »

Titanic, déjà vu, zap. Mortal combat, oh non par pitié, zap. Il faut sauver le soldat Ryan, zap again. Je baillais longuement devant le titanesque écran plat, incapable de répondre à mes besoins bon enfant, ni Peter Pan, ni Pocahontas étaient au programme lors de cette veillée nocturne et même les bons vieux cartoons avaient été envoyés au placard. Les yeux engourdis par le manque de sommeil, je m’ennuyais ferme à la villa, n’ayant même pas une petite source de distraction à disposition, mes deux colocataires étant partis faire la fête comme tous les autres étudiants berkeléens n’ayant pas perdu leur âme lycéenne. Oui, j’avais cru avoir mieux à faire que d’assister à un bal sans intérêt dont l’évènement majeur serait l’élection du roi et de la reine de la soirée. Je n’avais guère envie de revivre ces petits moments illusoires, préférant préserver les bons vieux souvenirs. A Vegas, nous nous étions pas contentés de la soirée traditionnelle où l’on buvait du punch entre deux éclats de rire et l’on dansait deux-trois slow pour faire bonne figure. Non, à Vegas la fête battait son plein, aussi vivante que les fêtards, elle se déplaçait dans toute la ville, les décors se transformaient, on vaquait du césar Palace au Bellagio, tel qu’au petit matin il en résultait un véritable cyclone. Pourtant, l’absence des boutades et divagations de Drew me manquaient, nous aurions pu rester ici, affalés sur les canapés hors de prix, cuillère à soupe dans un maxi gros pot de nutella à regarder Timon et Pumba sillonnaient le globe terrestre. Le sommeil ne venant pas, je me traînais jusqu’à mon dressing pour y soutirer une robe blanche Max Mara, dévoilant mon dos halé par le soleil californien. Faute de mieux, j’avais décidé de faire ma petite apparition à cette petite sauterie, peut être en vaudrait elle le détour finalement. Toujours pas de voiture à disposition, je m’autorisais à mettre main basse sur la voiture de collection en constante hibernation dans le garage. Elle était si précieuse pour Drew que sa valeur avoisinée la prunelle de ses yeux. Il me tuerait, et alors ? Au volant de ce petit bolide, tous les soucis matérielles disparaissaient, capitaine du navire, j'avais mis cap et filais droit vers Berkeley et apercevaient déjà les structures endormies des bâtiments.

Pénétrant enfin au cœur de l’action, mes iris vertes s’attardèrent quelques secondes sur le décor, une ambiance douce et romantique baignée la pièce. J’avais pointé le bout de mon nez au moment des slow langoureux, maladroits et plusieurs couples évoluaient dès à présent sur la piste de danse. Mes prunelles menthe à l’eau balayèrent la pièce et la présence de Drew guitare en main sur scène me sauta aux yeux. Le delta imaginait-il une reconversion chez les sigmas ? C’était la première fois que je l’entendais chanter, mis à part ces grands moments musicaux sous la douche qui s’avéraient être un véritable calvaire pour les autres habitants de la luxueuse villa que nous habitions. Malgré maintes et maintes supplications, il n’avait jamais voulu saisir sa guitare et me faire partager sa passion, peut être avait-il peur que je le tourne en ridicule ou bien il ne voulait pas casser son image de grand avocat au cœur de pierre. Dans tous les cas, Je devais reconnaître que ce n’était pas mauvais, loin de là. Malheureusement, ce moment mélodieux prit fin assez rapidement, une autre voix se mêla à la sienne, si bien que l’on parvenait juste à entendre quelques brides par-ci et là. Si nos oreilles n’étaient pas satisfaites pour l’heure, nos yeux, eux, étaient comblés. Comme aux enfants de la télé, nous avions droit de revoir les meilleurs ou les pires, divergence à voir selon les points de vue, images de l’année passée. La fameuse déclaration de Drew qui avait fait polémique au sein de l’université. Je détournais la tête du spectacle, à la recherche des réactions qu’il engendrait quand j’aperçus Reagan, au loin, ma meilleure amie, à peine avais-je mis un pied devant l’autre dans sa direction qu’on m’assena d'un baiser passionné et ardent dans les règles de l’art. Les yeux noyaient dans le vague, je compris enfin de quoi il en retournait quand le voleur de baiser desserra son étreinte. Ethan. Ma surprise était totale, passant de l’amour à l’amitié, de la passion à la déconnade, nous avions su conserver les liens d’amitié qui nous unissaient et pourtant, mon ex petit copain m’avait embrassé avec la même fougue comme si nous nous étions quittés la veille. Si à l’intérieur de moi, mes entrailles dansaient sur zouglou dance de Magic System, je ne laissais rien paraître de ma stupeur et vidais mon verre d’un seul trait, évitant soigneusement tous les regards ébahis qui s’étaient portés sur notre joli couple. Toutefois, je ne pus éviter celui de Plum bien longtemps, ses grands yeux noisettes cherchant les miens traduisant une incompréhension totale. Je m’apprêtais à m’élancer dans sa direction, la rassurer comme je le pouvais et lui avouer que je ne comprenais pas la moitié des choses saugrenues qui se déroulaient ce soir mais je fus devancée par Damian. Je laissais donc le iota aux petits soins avec elle et me tournais vers Ethan. Cette fois ci encore, l’on avait pris les choses en main, Reagan paraissait maîtriser la situation. Tout compte fait, j’aurais peut être dû passer la soirée à regarder le laboratoire de Dexter, avec la petite Dee Dee qui appuyait sur tous les boutons. Je n’avais rien demandé à personne mais c’était à en croire que j’étais née pour être la reine du scandale, fatale destinée. Complètement à l’ouest et toujours sous le feux des projecteurs, il fallait agir et vite, j’utilisais alors mon dernier recours, Drew. Le pauvre avait été victime des débilités d’un certain oméga, un ex, encore une fois, un peu plus et j’aurais l’impression de me retrouver dans une comédie à mon effigie, intitulée, mes ex et moi. Je me précipitais à la rencontre de Drew, le heurtant presque de plein fouet. « Ca va ? ». m’inquiètais-je. Même si l’épisode R. Kelly avait pris une tournure catastrophique, ce n’était pas la chose qui me préoccupait le plus, il en fallait bien plus pour venir à bout d’un Mcfendders, mon jumeau par excellence, le ridicule ne nous tuait pas. Les images du couple Drew-Fleur m’interpellaient beaucoup plus. « Ils ne sont qu’une bande d’idiots, regarde les, c’est à peine si ils savent se fringuer pour l’occasion. ». Je lui souris doucement, guettant un quelconque regard complice ou le début d’un sourire en coin. « En plus, ce n’est pas comme si tout le monde se fendait la poire, elle était archi nulle leur blague. ». Je lançais un regard méchant à Plas, avant de m’adressais de nouveau à Drew sur le ton de la plaisanterie. « Quelle soirée, j’en aurais manqué de jolies choses. ». Je le saisis par le bras et l’entraînais direction le bar, un léger remontant s’imposait, les évènements survenaient à une vitesse folle si bien qu'elle en donnait le tournis. Silencieusement, je l’observais, les yeux pétillant de malice avant de me lancer dans un petit monologue vantant mes mésaventures. « Je ne suis pas non plus passée à travers les mailles du filet, échangé un baiser avec le prom king devant sa prom queen.. ». Je posais mon verre, le faisant tournoyer entre mes doigts fins, ne parvenant pas à refouler le rire qui me saisit. « C’est nerveux. ». Décrétais-je sur la défensive à mon interlocuteur en signe d’excuse. « Même dans une confrérie comme les thêtas je n’arrive pas à sortir la tête de l’eau, faut le faire. ». Je centrais la discussion sur mes petits problèmes personnels, essayant ainsi de faire oublier à Drew son petit moment de solitude sur scène. « Tu pense que Jezabel m’en veut ? ». Lâchais-je subitement. Nous pensions, Plum et moi, dans un premier temps être liées par le sang, hypothèse qui se révéla infirme le jour où elle apprit qu’elle était une Petrov-Versier mais rien n’avait affecté notre relation, rien jusqu’à aujourd’hui. Voilà que je monopolisais le pôle de la conversation et ne voulant pas voir les paupières de Drew s’alourdir de fatigue et par la même occasion, voir la mèche tombée, je me mis à dodeliner de la tête avec frénésie au rythme des paroles des 3OH3. « Mr Mcfendders, m’accorderiez-vous cette danse ? ». Je haussais mes sourcils d’un air taquin, lui présentant ma main qu’il ne prit pas assez rapidement à mon goût, le voyant encore hésiter, je pris la parole, amusée. « Une belle soirée, une jolie fille, de la bonne musique, où son tes principes Mcfendders ? ». Je ne pouvais m’empêcher de le héler par son nom de famille, cela me procurait un air hautement supérieur que je jouais à la perfection et déstabilisait mon bon vieux complice. Enfin décidé, nous étions partis, les regards étaient toujours braqués sur nous mais nous n’y prêtions aucune attention, concentrés au maximum sur nos pas endiablés, jouant des hanches et battant des pieds, nous formions un sacré duo de danseurs nés. Mes cheveux blonds dorés rebondissant sur mes épaules, lui, the king of the dancehall, nous enflammions le dancefloor comme deux jeunes rock stars lors d’un concert. Ouhhh yeaah baby, party all night long !

Un drame, oui c'était ce qu'elle y voyait et elle avait tout à fait raison ! Pourquoi était-il aussi mélancolique ? oh eh bien peut-être parce que sa petite amie qui lui jurait fidélité et amour était simplement en train de penser à un autre dans ses bras, mais non il fallait rester cool et ne rien dire ! Elle était tellement habituée à voir le gentil Ethan, ce con un peu ahuri qui répondait aux moindres désirs de mademoiselle, ce soir on mange ceci, demain on fait cela, non on regarde ce film plutôt qu'un autre ! La soumission était un vice que quelques personnes se permettaient de pratiquer lors de leurs nuits intimes et cela était bien mal vu par la société évidemment, mais imaginez une vie entière, 24h/24 de soumission à une personne qui n'est même pas capable de vous avouez qu'elle en aime encore un autre ? Non mais ça relève carrément de la fiction ce genre de choses, non ? On ne voit ça que dans les films des fille aussi hypocrites ? Eh bien non, mademoiselle Plum Petrov-Versier avait décroché la palme ce soir et attention, elle était arrivée première avec plus d'une centaine de voix d'avance !
Non mais on aura tout vu voila qu'elle se mettait presque à l'enguirlander alors que c'était Reagan et Damian, qu'est ce qu'ils avaient a voir avec eux ? Absolument rien ! Non rien du tout, et la voila qui s'emballait toute seule à faire sa petite moue des mauvais jours qui indiquait bien évidemment qu'il ne valait mieux pas être dans les parages à ce moment là ! Il préféra s'abstenir de tout commentaire et la laisser pour aller leur chercher des boissons, là où il reçut ce texto assassin qui venait de lui transpercer le coeur avec un poignard imaginaire mais qui faisait tout aussi mal. La rejoignant sur la piste, il lâcha son sac, et n'ayant plus envie de cacher la rancœur qu'il éprouvait à son égard et la haine à l'égard de Damian, il parlait, tout en restant calme et en lui exposant la situation, il était au courant de tout ! Au moins il pensait être au courant, mais de toute façon il ne s'en voulait pas le moins du monde car même le fait de revoir Damian avait été trop, trop à supporter pour le jeune Iota ! Leur flamme ravivée, lui passait au second plan et il n'était pas du genre à vouloir d'une copine qui lui disait qu'elle sortait faire du shopping alors qu'elle en retrouvait un autre en cachette ! Trop bon, trop con c'est ça l'expression bien connue non ?

Je ne pense rien du tout... rien du tout ! Il m'a suffit de le voir de mes propres yeux ! Sans parler des rumeurs qui circulent dans l'équipe de foot comme quoi Damian était prêt à tout pour te récupérer ! Eh bien qui eut cru que toi aussi tu n'attendais que ça ! dit-il d'un ton ironique. Oh oui mais vas y fait comme si ce n'était rien après tout me cacher que tu vois ton ex qui est qui plus est toujours amoureux de toi c'est tellement euuuuh... NORMAL ? dit-il insistant bien sur la fin de sa phrase pour lui montrer à quel point elle était tout à fait délirante et ridicule.

Après avoir rompu avec elle, ayant le mot de la fin, il se dirigea vers le bar, elle pouvait lui dire ce qu'elle voulait elle était toujours la seule et unique responsable ici ! Si elle avait été sincère avec lui, si elle ne lui avait pas fait miroiter un potentiel avenir qu'ils auraient pu avoir ensemble, rien de tout cela ne serait arrivé ! Et ce soir il n'aurait jamais eu à se donner en spectacle lui qui detestait se faire remarquer, c'était gagné ! Un baiser avec Rowan sur une pulsion presque animale, avant de se diriger vers le bar pour prendre un verre d'alcool... Non on ne reconnaissait plus Ethan mais à vrai dire qui pourrait le blâmer dans cette situation ? Il pouvait faire semblant autant qu'il voulait, il était touché au plus profond par sa trahison et jamais il ne lui pardonnerait un tel affront, non ça il ne le pouvait pas ! Sans parler de Damian, il suffisait qu'il se retrouve face à lui dans une ruelle sombre et il l'aurait bel et bien découpé en morceaux avant de le jeter dans une benne sans aucun remord, non pas le moindre ! Il ne fallait pas non plus abuser, il pouvait lui en faire baver autant qu'il le voulait, mais essayer de lui revoler la petite amie qu'il avait précédemment malmené en ne daignant même pas se pointer au bal de noël la laissant seule, abandonnée et honteuse, ça il ne cautionnait pas ! Et il comprenait encore moins que Plum lui ait pardonné aussi vite cette erreur alors qu'elle disait l'aimer ! Ces mots sonnaient désormais tellement faux dans sa bouche... plus il y repensait et plus il avait envie de pleurer, oui il n'était pas très émotif habituellement mais là s'en était trop, il allait craquer !
Son verre d'alcool presque à la bouche, il se le fit prendre des mains par Reagan qui arrivait derrière lui. Elle le bu cul-sec histoire de l'empêcher de faire une des plus grosse connerie de sa vie qui aurait été de reprendre son ancienne vie d'alcoolique notoire !

Je ne savais pas que les rockstar osaient encore grimacer en buvant un pauvre verre de punch ! dit-il en riant légèrement. Tu me diras je l'avais un peu corsé pour l'occasion mais voir ta tête virer au pourpre et au bord de l'étouffement ça vaut bien toutes les ruptures en public du monde ironisa t-il, elle était sa meilleure amie, elle le comprenait comme personne, il n'avait besoin de rien ajouter pour qu'elle sache qu'il était vraiment pas bien et qu'il avait besoin d'une épaule sur laquelle s'épancher.

Alors qu'il se préparait à prendre la main de Reagan pour l'emmener danser sur une musique qui rythmait enfin la soirée, il se fit arrêter par Plum qui revenait à la charge, mais qu'est ce qu'elle lui voulait encore celle-là ? Elle en redemandait, elle voulait encore un peu ses 4 vérités en pleine figure ? Je vous jure les femmes, elles n'en on jamais assez, il faut tout bien leur expliquer pour qu'elle réussisse à capter que c'était fini entre eux et qu'elle était la traînée dans l'affaire ? Les choses ont l'air pourtant assez claires non ? De mieux en mieux, madame devenait la victime et c'était lui qui se faisait des idées ? Non mais on est pas chez les bisounours hein, on ne peut pas mal agir pour donner une leçon aux enfants sans conséquence, non là, on était dans la vraie vie où chaque action se répercutait sur la vie de quelqu'un pouvant la détruire comme une bourrasque sur un château de carte !

Tu veux des raisons valables ?! Je pourrais t'en faire des listes et des listes moi ! Tu as vraiment cru que c'était ça la raison pour laquelle j'ai rompu avec toi ? Parce que tu as revu Damian et que j'aurais cru que tu couchais avec lui ? Décidément ma pauvre tu es complètement à l'ouest je rêve ! Tu n'as pas compris que c'était le fait que tu m'ais tout caché qui fait que nous ne sommes plus ensemble ? Alors toi tu peux aller voir ton ex, me mentir sur le fait que tu vas le voir, sans parler du fait que depuis le début de la soirée tu baves à l'idée qu'il arrive, non mais stop, tu te donnes en spectacle pour rien ma belle dit-il avec un clin d'oeil.

Elle venait à nouveau de perdre la face, tout était sa faute et elle ne pouvait le nier, sinon elle serait une hypocrite doublée d'une menteuse mais en fait... bah oui c'était exactement ce qu'elle était ! Il ne fallait pas mâcher ses mots dans une situation comme celle là, non mais on croirait rêver, il allait devenir le méchant garçon qui avait ridiculisé la princesse capricieuse pendant son bal ?! Si elle le voulait, soit, mais si elle venait à nouveau lui remettre la faute dessus, il n'allait pas continuer à être aussi complaisant qu'auparavant ! Sur ce, il se prit deux bonnes gifles en plein visage, il posa sa main sur sa joue encore rouge, il était vraiment très en colère et si ses yeux avaient pu lancer des lasers comme Clark Kent la jeune femme serait déjà réduite en cendre et rôtie, prêt à servir !

Si ça a pu te soulager de me faire passer pour le méchant tant mieux mais n'oublie jamais que c'est toi la garce qui a osé me mentir, jouer avec moi puis ensuite retourner dans les bras de cet enfoiré ! Tu sais quoi ? J'ai tellement hâte de me délecter du fait qu'il t'abandonnera à nouveau au prochain bal que j'en ai déja le sourire. Il se pourrait même que je monte sur scène pour faire une annonce générale tiens, faudrait changer un peu c'est toujours les mêmes qui se font remarquer dit-il avec un grand sourire qui se voulait évidemment cynique et méchant.

Il ne pu s'empêcher de soupirer tandis qu'il écoutait Plum vaguement continuer de lui proférer tout le mal possible dans le dos, non mais elle allait se taire celle là ou il fallait juste la bâillonner ? Non mais heureusement qu'il s'en était débarrassé sérieusement, il aurait fait quoi avec un moulin à parole qui dis que de la merde et qui ment comme elle respire ? Une fille useless ? Bah oui il n y a pas d'autre mots pour la décrire sur le coup, il se retourna néanmoins, levant son verre à sa santé avec un clin d'oeil. La seule chose là tout de suite qui me ferait vomir c'est toi ! puis il se radoucit pour finir sur un Adieu... se contenta t-il de dire pour lui même tandis qu'il n'avait plus qu'à trouver un meilleur moyen de terminer la soirée ! Une fois de plus Reagan veillait au grain et il ne se permit pas plus du verre qu'il avait en main à ce moment là avant de se diriger vers elle pour lui prendre la main. Ca te dit d'aller remuser tes fesses sur la piste on dirait que quelqu'un a un peu abusé du mcdo ces derniers temps je me trompe ? dit-il pour la taquiner comme il avait eu l'habitude de le faire depuis leur enfance. enfance bénie où tous les problèmes auxquels il devait faire face aujourd'hui étaient simplement inexistants...[b]