TOPIC COMMUN ▶ PROM' YEAR 2014

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Bal masqué de cette fin d'année

André Berthiaume a écrit:: Nous portons tous des masques, et, il vient un temps
où on ne peut plus les retirer sans s`arracher la peau.

Vingt et une heures, salle des fêtes de l'université de Berkeley. Quelque chose s'y préparait. A l'entrée, des sapins étaient décorés avec soin. Il y avait tous les détails pour cet évènement et pas la moindre faute de goût. Les lumières tamisées laissaient place à une ambiance des plus chaleureuses mais, également des plus mystérieuses. La plus grande salle du campus était donc fin prête à accueillir ses plus grands acteurs. Ce soir, les masques devaient être de sortie. Ce soir, on décidait de terminer cette année en beauté. Sans plus attendre, les premiers arrivés prenaient place aux quatre coins de cet espace, autour de cette piste de danse qui allait accueillir nos couples. Des duos qui étaient formés par le plus grand des hasards. Une force qui également se préservait de ses secrets. Car, il n'y avait pas eu d'explication sur la formation de ces couples. Il n'y avait pas eu de précision. Aucune annonce. Aucune révélation. Les cavaliers se voyaient uniquement attribuer une enveloppe en arrivant. Sur ce bout de papier était annoncé l'identité de leur moitié. Une photo et un nom, c'était tout ce qu'ils avaient. C'était également tout ce dont il avait besoin pour retrouver leur cavalière. Juste d'un regard. Les jeunes hommes allaient devoir se fier à ceci, aux prunelles des plus belles. Car, il allait être compliqué de retrouver leur élue parmi toutes les jeunes femmes de l'université. Il allait être compliqué parce qu'elles portaient leurs masques et surtout parce qu'ils avaient décidé de tous jouer le jeu. Personne ne savait qui se retrouvait avec un tel ou un tel. Aucun détail n'avait été communiqué, aucun indice. Tout se retrouvait finalement confié sur ce papier, qu'ils tenaient chacun entre leurs mains. Une nom qui allait donner un sens à leur soirée. La magie de cette nuit étoilée allait-elle opérer ? La musique berçait déjà l'assemblée lorsque les premiers regards osaient se croiser. Qui avait mon sort entre ses mains ? C'était la question que se posaient toutes les jeunes femmes, magnifiques, comme toujours et cette fois-ci à moitié préservée derrière ce masque. Chacune d'entre elle attendait ou redoutait maintenant, le geste.. Ce pas vers elle par cet homme, celui qui avait été désigné pour les guider le temps d'une soirée. Champagne, smokings, robes à couper le souffle et masques obligatoires. L'évènement était prêt à marquer les esprits, à donner une dernière note à cette année.

les duos:

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♡ PROM' YEAR 2014

♡ Jesse & mysterious girl

Planté devant le miroir de la chambre, je m'adresse un regard dubitatif à demi dissimulé par ce masque qu'on est censé porter pour le bal de ce soir. Car en effet, si ma tenue est plutôt classe, je me serais bien passé du port du masque. J'ai l'air ridicule ou bien ?! A mieux y regarder, pas tant que ça en fait. De toute façon c'est le jeu et je ne peux pas faire autrement. En parlant de jeu, ce qui est moins drôle, c'est qu'on apprendra qui est notre cavalière qu'une fois arrivés sur les lieux. Et le côté possessif en moi a tendance à ressurgir rien que de songer à toi, Alexandra Shepperd, dans les bras d'un autre. Mais peu importe, si je vais là-bas et que tu n'es pas ma cavalière, je saurais néanmoins te trouver parmi la foule et te voler quelques danses. Je te retrouverais même parmi des centaines de convives, à d'infimes détails comme ton parfum, le dessin parfait de tes lèvres ou même à ce petit éclat mutin dans tes yeux. Alors crois-moi, je saurais te trouver ... .

Vient le moment de partir, il est l'heure. Le trajet jusqu'à la salle où se déroule le bal n'est pas très long. Je me suis arrangé pour arriver dans les premiers histoire d'observer la foule qui débarquera au compte goutte sur les lieux. Malheureusement, il semble que nombre d'autres ont eu la même idée que moi et lorsque j'arrive, je dois tout de même faire un moment la queue avant de me voir remettre l'enveloppe qui m'est destinée.
Je ne l'ouvre qu'une fois près du bar installé pour l'occasion à l'autre bout de la salle. Histoire de retarder un peu le moment de la déception qui s'annonce ou au contraire de me faire languir si je viens à être chanceux.
L'espace de quelques secondes plus tard, un doux sourire orne mes lèvres. Toi, si je te croise, tu me reconnaitras peut-être rien qu'aux étoiles qui pétillent de malice dans mes yeux et à ce sourire de grand con dont je ne parviens à me défaire qu'après quelques longues secondes.

Les minutes défilent. Je savoure une coupe de champagne même si je ne suis pas spécialement adepte de ce breuvage, tout en parcourant du regard les personnes qui arrivent toujours plus nombreuses. Jusque là, je me contente de chercher des brunes aux cheveux longs. Mais rien pour l'instant, rien qui ne te ressemble. Rien qui ne soit assez séduisant à mon goût. En parlant de goût, ils ont décoré la salle dans un style mêlé de baroque et de moderne, les deux distillés en de petites touches qui s'harmonisent à la perfection.
Et puis voilà qu'une cascades de boucles brunes attire mon attention. La jeune femme est seule. Je suis certain que c’est toi et je me dirige alors dans ta direction alors que je t'attire l'instant suivant sur la piste où évoluent déjà quelques couples. Toutefois, je reste un instant figé alors que je te fais bientôt face.

- Euh ... excusez-moi ... y'a erreur sur la personne, déclarais-je en me rendant compte qu'il ne s'agissait pas de toi.

Putain quel con ! Comment j'ai pu me tromper ?! J'espère que tu ne m'as pas repéré dans la foule de ton côté si tu es dans le coin sinon je vais me faire proprement déchiqueter. En même temps, je ne suis pas censé être là donc tu ne devrais pas être trop regardante.
Quoi qu'il en soit, qui a dit un peu plus tôt qu'il te reconnaitrait au moindre détails ?! Nope c'est pas moi ... . Mettons ça sur l'unique verre de champagne que je me suis envoyé jusqu'ici. Je me passe un instant la main sur le visage limite honteux tout autant qu'amusé de ma bêtise. Et c’est là, juste en relevant les yeux que je te remarque quelques mètres plus loin, juste en face. Tu te tiens de profil et je suis sûr et certain cette fois de ne pas me tromper. Ta tenue est magnifique. J'en serais presque jaloux si je n'avais pu assister à ce bal. Je t'observe un temps sans me faire remarquer puis je décide l'instant d'après de venir me glisser derrière toi le moment adéquat.

Me glissant ainsi derrière toi, je me penche légèrement par-dessus ton épaule juste pour m’enivrer de ton parfum que je reconnais aussitôt. Arriverais-je à te troubler alors que ma main se glisse dans la tienne et que je t'entraine sur la piste sans un mot ... ? Un sentiment de jalousie quelque peu déroutant se rappelle à moi rien qu'à te sentir poser tes mains sur moi alors que tu n'es pas censée savoir qu'il s'agit de moi ni que j'ai réussi à gruger pour assister à ce bal qui n'est normalement réservé qu'aux étudiants de l'université. Mais le mystère qui plane ainsi sur cette danse à laquelle je t'invite a un charme délicieux qui efface bientôt toute pensée négative de ce genre.

Le style de masque qu'il porte:

made by MISS AMAZING.

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" May all your troubles last as long as your New Year's resolutions."
(berkeley, university of california ~ new year's eve 2014)

« Babi c'est non, je n'irai pas à ce satané bal. » protesta vigoureusement Reed, emmitouflée dans une couette douillette, tout en jetant un regard noir à sa meilleure amie. Mais Babi comptait, parmi ses mauvaises habitudes, celle de ne jamais accepter qu'on lui dise non. Cela faisait plus d'un quart d'heure qu'elle tentait de l'amadouer, de toutes les façons possibles, pour la convaincre de se rendre à ce fameux bal des fêtes de fin d'année. Elle avait commencé par lui rappeler qu'il s'agissait d'un bal masqué, ce à quoi Reed avait répondu avec aigreur que compte tenu de son ventre qui devenait plus gros que son corps tout entier, il ne serait pas bien difficile de la démasquer. Pas défaite pour autant, Babi avait poursuivi en lui rappelant cette fois qu'elle n'avait pas besoin d'un cavalier car le destin se chargerait de lui en apporter un. Réponse lasse : avec mon karma, je n'ai pas envie de remettre cette soirée entre les mains du destin. Mais Babi persistait, s'enfonçait dans cette hystérie qui suivait généralement l'annonce d'une soirée impliquant une robe de princesse. La dernière tentative, indéniablement efficace, consistait en des yeux de chien battu fixés sur elle, et un air auquel, malheureusement pour Reed, on ne refusait rien. « Babi regarde moi. Je suis obèse. J'ai atteint la taille d'un petit hippopotame. Je préfèrerais crever que de m'humilier dans une robe de soirée qui me fera passer pour la version féminine de Dudley Dursley. » Non que l'on ne pouvait concevoir qu'à six mois de grossesse, il soit tout à fait impossible de paraître mince. Ou l'en blâmer. « Sans compter que le docteur a été formel, repos pour Reed Chamberlain. Si tu veux aller te plaindre auprès de quelqu'un, je te suggère de le faire auprès de Zadig, c'est de sa faute. » Elle lui lança un sourire fier de conquérante venant de trouver la faille idéale. Mais Babi resta plantée devant elle, bras croisés contre sa poitrine, mine sévère, sourcils froncés, avant de lui faire comprendre que si elle ne s'y rendait pas de son plein gré, Babi l'y amènerait de force. Et pour se faire, elle énuméra toutes les bonnes raisons de s'y rendre, à commencer par le fait qu'elle irait avec elle et Sara et s'amuseraient à deviner qui se trouvait sous quel masque. « Ca c'est une perspective terriblement alléchante » se moqua Reed, qui dut cependant reconnaître que sa meilleure amie était quelqu'un de nettement plus tenace qu'elle-même – ce qui en disait long sur cette ténacité, Reed n'en étant pas le moins du monde dépourvue. Et qu'elle ne trouverait le repos avant d'avoir cédé. « Mais... je n'ai pas de robe... » Et cet argument pour le moins faible signa son arrêt de mort. Babi partit dans le salon et revint avec une boîte affichant le logo d'une marque de luxe qu'elle adorait. Reed comprit seulement à cet instant qu'en vérité, elle n'avait jamais eu le choix de refuser car son adorable Italienne n'avait rien laissé au hasard. Rien. « Laisse-moi deviner. Une belle robe pour le bal, faite sur mesure pour convenir aux mensurations d'une femme enceinte ? » Babi hocha la tête, visiblement contente. « Et le masque assorti, évidemment, probablement très chic et avec du doré dessus parce que tu adores tout ce qui ressemble à de l'or. » Elle hocha la tête à nouveau, et Reed balaya le plafond d'un regard exaspéré. « Si cette soirée tourne au drame... » Elle n'ajouta rien de plus, songeant que son ton menaçant était bien suffisant pour expliciter ses pensées.

31 décembre 2014, vingt et une heures trente. ~ Reed venait de quitter Babi et Sara, lancées dans une certaine hystérie en observant les moindres détails du décor. Elle reconnaissait que le travail était impressionnant, avec des sapins de Noël, des guirlandes lumineuses, des branches de gui (sérieusement...?) et des messages un peu partout rappelant que l'année 2014 arrivait ce soir à son terme. Pour le plus grand soulagement de Reed, qui avait vécu tellement de choses en l'espace de quelques mois qu'elle doutait pouvoir en encaisser davantage la même année. Visiblement, personne n'avait encore eu la chance inconsidérée de tirer son nom et de se la voir attribuer comme – médiocre – cavalière. Ou bien son cavalier s'était mis en tête de la trouver au milieu de centaines d'étudiants, vêtus de robes, de costumes, et de masques raffinés. Elle-même ne pouvait que constater que Babi avait fait les choses dans les règles de l'art : pour un peu, on aurait pu croire que Reed était encore une femme désirable... pour peu que l'on ne s'attarda pas sur son ventre. Oh, jeans et confortables tee-shirts, où vous trouvez-vous, se lamenta-t-elle tandis qu'elle se dirigeait vers le bar. Elle demanda un verre de punch, naturellement sans alcool (ce qui n'avait rien d'un choix personnel, mais d'une habitude prise par l'université pour éviter les débordements liés à l'ivresse lors d'occasions comme celles-ci... exception faite de quelques bouteilles de champagne pour l'événement). Elle gratifia le serveur d'un regard désespéré, qu'il ne remarqua probablement pas compte tenu du masque qu'elle portait, et s'éloigna pour se mettre en quête de Babi et Sara, disparues dieu seul savait où dans la marée d'étudiants venus célébrer les dernières heures de l'année. Son instinct la mettait déjà en garde : ce soir, rien ne se passerait comme elle l'espérait, elle aurait droit au pire cavalier du monde et au moment de se souhaiter la bonne année, un drame se produirait, comme à chaque bal à Berkeley. Songeant qu'il était toujours temps de partir, elle n'en fit pourtant rien. Reed tenait trop à sa vie pour voir Babi tenter de la lui raccourcir en constatant son départ. Et surtout, bonne année, murmura-t-elle avec une aigreur mal contenue.

Il attend son tour avec impatience, pressé de découvrir qui sera sa cavalière. C'est d'un ridicule cette nouvelle tradition, qui consiste à ne pas connaître sa cavalière avant de recevoir cette petite enveloppe. Et encore, une fois l'enveloppe obtenu, il va falloir reconnaître d'un simple regard sa partenaire. Parce qu'évidemment, ce serait trop simple d'aller trouver sa cavalière. Non, il faut bien sur que tous portent un masque et donc devoir connaître le regard de la personne, sinon ce ne serait pas drôle. Alors il attends patiemment son tour, que les garçons récupèrent la dite enveloppe et qu'ils partent à la recherche de leur dulcinée pour la nuit. Pourquoi Garrett s'est inscrit à cette stupide soirée ? Pourquoi il a décidé de se foutre dans un tel merdier? Ca, il se le demande encore. Peut-être qu'il voulait avoir un œil sur Babi au bal, savoir qui serait son cavalier et comment il la traiterait. Arff, il se sent encore plus pathétique en pensant ainsi. Une guimauve, voilà qu'il devient une pathétique guimauve. Non décidément, ça ne lui convient absolument pas. Il maudit Babi en cet instant, et puis il revoit son regard enivrant, et oublie de suite sa colère envers elle. Arrive enfin son tour. Il n'a pas besoin de donner son nom, sa tête est suffisamment célèbre pour qu'il n'ait à dire comment il s'appelle. Il reçoit son précieux sésame et le retourne dans tous les sens. Bon dieu. Il est inquiet de savoir avec qui il sera. Le retournant entre ses mains de toutes les formes qui soient, il cherche même à regarder au travers grâce à la lumière. Il a l'air d'un con comme ça. Et surtout, les gens derrière lui râlent parce qu'il est trop long et qu'il ne laisse pas la place. « Ca va le rabat-joie, tu vas l'avoir ta gonzesse, baisse d'un ton ! » C'est donc d'une humeur exécrable que Garrett s'éclipse de la première salle pour se mettre dans le corridor d'attente. Décachetant son enveloppe, il sent le stress monter. Et s'il se retrouvait avec une grosse ou une moche ? Ou pire, avec Sara ? Dieu sait que ce serait une soirée catastrophique, quoiqu'intéressante. Cela lui donnerait l'occasion d'en faire voir toutes les couleurs à la jeune alpha, qu'il adore faire chier, qu'importe qu'elle soit la meilleure amie de Babi et Jules. Pour lui, pas de quartier. Et voilà qu'apparaît le fameux nom, finalement, le nom parfait pour lui, parfait pour eux. Babi. Babi Pelizza Da Volpedo, la seule et l'unique. Dieu qu'il est rassuré de voir que l'italienne sera sa cavalière. Et sa joie ne s'arrête pas là, puisque reconnaître la jeune femme à son simple regard sera un jeu d'enfant. Si quelque chose les caractérise tous les deux, c'est bel et bien le coup de foudre, l'amour au premier regard. Et ce regard, celui de Babi, il a hanté Garrett pendant des mois, si ce n'est des années. Autant dire qu'il n'aura aucun mal à la découvrir parmi la foule de jeune femme. Et c'est enfin à son tour, enfin à lui d'aller chercher sa partenaire. Il laisse traîner son regard sur la foule à la recherche de celui de Babi. Et il remarque quatre jeunes femmes un peu plus loin, une jeune femme enceinte qui devrait être Reed, une autre qui, vu sa démarche athlétique et sublime ne peut être que Jules, et bien sur, une troisième silhouette qu'il reconnaîtrait entre mille, celle de Babi. Et sa robe est à couper le souffle. Non en fait, tout en elle est à couper le souffle. Il ressert sa veste de costume et avance vers les jeunes femmes, esquisse un sourire vers Jules en déposant un baiser sur ses cheveux, et dans un geste des plus pompeux mais tellement de rigueur vu la soirée de Nouvel an, il attrape la main de Babi et s'incline pour lui baiser la main. Décidément, il met les petits plats dans les grands. Il tend son bras vers Babi et attends que la demoiselle fasse de même. « On y va belle italienne? » Il s'en fout que les choses soient compliquées entre eux, que Babi n'ait pas répondu à son cadeau d'anniversaire, qu'ils n'aient pas reparler depuis l'affaire de la Seven Society. Tout ce qui compte pour lui, c'est de passer un moment agréable en sa compagnie, sans penser un seul instant à tout ce qui a pu se passer avant et ce qui pourrait se passer après. « Tu es d'une beauté éblouissante. Mais venant de toi, ça ne m'étonne pas vraiment. J'espère être suffisamment à ta hauteur. » Comment ça? bien sur qu'il est à la hauteur. Mais s'il peut brosser la jeune femme dans le sens du poil et rentrer à nouveau dans ses bonnes grâces, ainsi soit-il. Amen.

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Le masque la troublait en rien. L’habitude de les porter à longueur de journée avait aiguisé son sens de l’observation et de la comédie. Sourire soyeux, peau d’opale et robe de soirée. Faith s’était préparée. En grande gamma, tous s’attendait à la voir apparaître dans une tenue excentrique ou rebelle. Mais ce soir, ses envies de petites filles avaient resurgi. Pourquoi ne pas profiter de son dernier bal en tant que demoiselle ? Bientôt, elle serait une femme soumise aux frasques d’un tout autre monde. Alors pour une fois, elle désirait être traitée comme une princesse. Aussi, la barre concernant son partenaire avait été placé haut, très haut. Seul un gentleman aurait le droit à sa compagnie.

Néanmoins, ses illusions romantiques se voilaient d’une crainte étrange. La vie ne se tintait jamais de rose si facilement. Son expérience lui avait appris que rien de bon n’arrivait jamais aux filles comme elle. Le bonheur semblait être toujours pour les autres. Pas ce soir, s’efforçait-elle de positiver. L’espoir était le propre de l’homme et Faith espérait encore. Si seulement Jake pouvait lui tenir compagnie ce soir. Si seulement le destin pouvait se montrer clément pour une fois et laisser Jake se tenir à ses côtés. Il remarquerait probablement qu’elle était réellement une fille lorsque ses boucles brunes serpentaient sur sa peau d’opale. Tout avait été mis en œuvre pour qu’il la remarque. De la robe pétillante à la paire de talons, de la bague assortie à son doigt à son masque de dentelle épousant savamment la forme de son visage. TOUT ! Dire qu’elle détestait les papillons, elle en portait un en guise de masque. Ses doigts lissaient pour la centième fois les volants de sa robe pour s’assurer encore qu’elle portait la tenue correctement.

Nerveuse, la gamma cherchait du regard un proche qui lui servirait de point d’appui pour faire passer le temps. Pas de Jake en vue, pas de Maëlle, pas d’Ebony, pas d’Athanaël… Est-ce qu’elle était la seule gamma à venir ce soir ? Est-ce que son cavalier avait préféré partir se pendre plutôt que de passer la soirée avec elle ? Le nombre de questions qui tarauda l’esprit de la blonde en impressionnerait plus d’un. Chaque nouveau mâle qui attrapait son enveloppe passait sous le regard inquisiteur et implacable de la jeune femme. Une véritable machine de guerre, un détecteur à testostérone, une renifleuse de bourses... La proie fut soudainement verrouillée. JAKE ! La stature carrée, les épaules larges ! Cet homme, elle le reconnaîtrait entre mille. Un rapide check up se réalisa. Déodorant ? Mis ! Pastille pour l’haleine ? Prise ! Jambes ? Parfaitement épilées et soignées ! Cheveux ? Bouclés au fer ! Robe ? Enfilée ! Petite culotte ? Mouillée ! Un pas gomma délicatement un autre, portant sa carcasse frissonnante dans le dos de l’oméga. Un sourire ravageur offrit une salutation sonore tandis qu’une main délicate tombait sur l’épaule. A peine le contact fut il réalisé qu’elle comprit. Ce n’était pas lui. Il s’avérait que la personne en question semblait être une femme de grande taille, les épaules semblable à un lutteur professionnel. Ca ne devait pas être facile tous les jours pour elle.

« Oh… non. C’est pas toi que je…. C’est qu’avec le masque. »

Le masque ? Evidemment, de dos, le masque changeait tout. Elle n’avait pas su reconnaître Jake. La honte.

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Enveloppe à la main, Jake effectuait quelques pas dans cette salle décorée avec soin. Il ne savait pas s'il faisait bien d'être ici et de répondre présent à l'évènement. Car, dans son costume fait sur mesure, le jeune homme se sentait légèrement à l'étroit. Cette tenue avait été le cadeau de Katherine pour le forcer à y participer. S'il avait su, il aurait évité de lui en parler. Seulement, il était trop tard pour cela. Jake portait ce costume avec tellement de classe, qu'il n'y croyait pas. Il n'était pas habitué à être comme ça, à se mettre autant en valeur. Il se cherchait surtout toutes les excuses pour prendre la fuite. Pour s'éloigner de tout ceci, de tout ce qu'il n'était pas.. Du moins, c'était avant de croiser le regard de Nina au bout de cette salle. Elle venait d'arriver et elle était magnifique. D'un seul coup, Jake réalisait qu'il n'était pas là que pour lui. Il s'était inscrit et il avait été désigné pour être le cavalier de l'une d'entre elles. De l'une de ces jeunes femmes qui avait également consacré du temps pour se préparer, pour se faire désirer. Sans plus attendre, il ouvrait donc cette enveloppe, celle qui contenait l'identité de sa partenaire et la surprise fût au rendez-vous. Ce nom de famille, qu'est-ce qu'il le détestait. Heureusement pour Jake, les couples étaient mixtes et il ne devrait pas supporter Zadig d'aussi près. Non parce que la jeune femme qui lui était destinée, était Eileen. Eileen Rosenbach. Il ne lui restait plus qu'à la trouver. Une affaire qu'il lui semblait bien compliquée avec toutes ces jeunes femmes présentes et masquées. Buvant quelques gorgées de son verre, Jake jetait un autre coup d'oeil à l'assemblée. Où pouvait-elle se cacher ? Comment arriverait-il à la trouver ? Il fallait se focaliser sur les blondes. Il fallait se concentrer sur les détails. Et ça c'était réellement compliqué pour le jeune homme. Il ne faisait jamais attention à cela. Rangeant son enveloppe dans la poche intérieur de sa veste, il s'avançait à la recherche de cette élue. Merveilleux songeait-il, parce qu'elle venait de gagner le gros lot. Modeste, c'était surtout cette ambiance qui le mettait dans cet état. Peut-être que la soirée pouvait être enrichissante, peut-être que le jeune homme allait trouver son juste milieu. En tout cas, il allait essayer. Il allait en profiter. Balayant de droite à gauche, à nouveau les étudiants présents pour cet évènement, Jake croisait le regard de son meilleur allié. S'avançant vers Nael, il ne pouvait pas manquer de l'accoster. « Dis-moi que tu vas pouvoir m'aider ? » l'interrogeait-il, dissimulé chacun derrière leurs masques. En effet, Nael ne pouvait avoir aucun secret pour Jake. Il l'avait directement reconnu. Il l'avait naturellement repéré. « Je cherche ma cavalière. D'ailleurs, tu dois trouver qui, toi ? » continuait-il, tout en prenant le soin de montrer à Nael le nom retranscrit sur ce bout de papier. Finalement, ce n'était pas une si mauvaise idée de devoir retrouver sa moitié, parmi toutes ces beautés. Jake aurait presque pu se satisfaire de toutes les accoster pour voir sous quel masque se cachait Eileen. Du moins, avant de voir ce masque en question, celui orné de plusieurs pierres précieuses. Une epsilon, c'était obligé. Elle était blonde, élancée et dos à lui. Sans plus attendre et sans apporter la quelconque aide à son meilleur ami, le jeune homme s'avançait. Il effectuait quelques pas avant d'attraper sa main. Se retrouvant aussi vite devant elle, Jake souriait. Il venait de trouver sa cavalière pour la soirée et se sentait légèrement rassuré. Car, maintenant, les choses plus sérieuses pouvaient débuter. « Eileen.. J'espère que tu vas bien. » ajoutait-il, tout en lui tendant ce papier. Ainsi, elle n'avait plus aucun doute à avoir. Elle ne devait plus patienter la moindre seconde. Non, elle l'avait devant elle. Jake était son cavalier et la soirée s'annonçait particulièrement mouvementée. Du moins, si Mackenzie ne se retrouvait pas avec l'autre abruti. « Et j'espère que ma compagnie te satisfait.. Parce que tu n'as pas d'autre choix. » continuait-il d'affirmer avec ce sourire au coin de ses lèvres. En effet, le jeune homme n'avait pas l'habitude de la croiser. Ils ne venaient pas du même monde, si vous voyez ce que je veux. Forcément, ils ne fréquentaient pas les mêmes endroits. Néanmoins, il y avait une chose dont on leur connaissait commune, cette soif de la vie, cette addiction parfois à l'alcool. Une coupe de champagne pour madame. Un verre de whisky pour monsieur. La soirée pouvait désormais commencer.

masque de jake:

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J’avais décidé d’assister au bal de noël, pour une fois. J’avais beaucoup apprécié l’idée du bal masqué et aussi celle d’avoir une cavalière inconnue. Bien entendu, j’avais choisi d’y assister avant de savoir que j’avais peut-être une petite amie… C’était malin d’avoir mis derrière moi mon statut de célibataire endurci. Et maintenant, je devais assister à ce bal sans savoir avec qui j’allais passer la soirée. Je ne cessais de me poser des questions tout en me préparant. Pour faire diminuer mon stress, je m’étais offert une journée à faire des choses que j’appréciais plutôt que de réviser. J’avais commencé par aller courir pendant une petite heure et demie. J’étais rentré ensuite dans ma chambre étudiante, j’avais pris ma carte bleue et j’avais dépensé une grosse partie du virement que mon très cher paternel avait eu la bonté de faire. J’avais acheté une chemise bleue nuit, soyeuse, dont j’avais adoré la couleur. Lorsque j’avais vu le regard de la vendeuse quand j’étais sorti de la cabine d’essayage, j’avais compris que la tenue avait l’effet escompté. J’étais plutôt fier de moi.
Je m’étais ensuite arrêté au Starbucks pour prendre ma boisson préférée. Je m’étais aussi fait une petite folie en prenant une douceur. J’avais savouré mon muffin tout en regardant les gens passer dans la rue.
Le principe du bal masqué, c’était d’avoir un masque. Oui, c’était une évidence. Mais j’avais oublié ce léger détail. C’était pour cela qu’il fallait que j’en trouve un qui soit plutôt sympa.
Et le fait de ne pas savoir qui serait ma cavalière me stressait un peu. Après tout, comment je me dépatouillerais si je tombais sur une fille que j’avais blessée en la laissant tomber après une nuit ? Je savais que mes pratiques de tombeur risquaient de m’attirer des ennuis.
C’était idiot de stresser. Au pire, je me conduirais en goujat fini en abandonnant la demoiselle et en restant collé au bar. J’avais l’habitude d’être seul en soirée. Enfin, non pas vraiment, mais cela ne me dérangerait pas.

J’avais finalement fini par trouver un masque, noir, simple. Je ne cherchais pas à faire dans la sophistication. J’avais pu rentrer à la résidence. Je m’étais enfermé dans ma chambre pour regarder des films. J’imaginais toutes les filles en train de se préparer en petit groupe. Je ne trouvais pas cela très pratique. Elles devaient prendre trois fois plus de temps pour tout faire vu qu’elles devaient passer leur temps à parler en même temps. Mais je n’étais pas une fille, et j’étais d’humeur solitaire.
Une heure avant de devoir partir, je sorti de mon lit et je cherchais mon costume. Je passais la chemise acheté un peu plus tôt et j’enfilais la veste et le pantalon assorti. Je laissais un bouton ouvert. Mon portefeuille en poche, je sortis de ma chambre.

J’arrivais enfin au lieu du bal. La pression montait de plus en plus. L’heure de vérité approchait. J’allais bientôt savoir le nom de la jeune fille qui serait ma cavalière pour la soirée. J’espérais vraiment qu’elle serait gentille. Je ne voulais pas passer une soirée affreuse. D’un autre côté, je savais pertinemment quelle fille je voulais comme compagne pour ce bal. Et rien n’était garanti.
Je me mis derrière la file de garçons qui attendaient tous impatiemment, comme moi, d’obtenir la précieuse enveloppe. Je jouais nerveusement avec mes doigts. Ce fut enfin mon tour. Je récupérais mon enveloppe et avant d l’ouvrir, parcourais des yeux la salle, pour voir si je reconnaissais quelques personnes. Mais j’étais tellement stressé que je ne parvins à fixer mon regard sur personne.
J’ouvris l’enveloppe, sorti le papier indiquant ma cavalière et eu un sourire énorme. Elzbieta était ma cavalière. C’était la meilleure option possible. Je savais dès lors que la soirée serait parfaite.
Il me fallait la trouver. Mais ce serait facile. Enfin je l’espérais. Je la connaitre par cœur pour pouvoir la trouver. Je balayais la salle des yeux. Il était encore un peu tôt, elle n’était peut-être pas encore là. Je m’installais au bar, lieu où j’avais la meilleure visibilité. Et dès que je verrais ma cavalière, je m’avancerais vers elle. J’espérais qu’elle allait arriver vite.

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La chambre de sa porte entrouverte, elle entend les voix de Jules et Babi. Elles se préparent pour ce soir. D’un air désespéré, la jeune femme se laisse tomber en arrière et se fout en position étoile de mer sur son lit. Elle sent du mouvement près de sa main, elle tourne la tête et trouve son petit chien en train de chercher quelque chose dans sa paume. Un sourire immense s’installe sur ses lèvres quand elle regarde son chien. « .SARAAAA. » elle sursaute en entendant le cri de l’italienne. D’un air résigné, elle se lève de son lit, prenant son chien dans ses bras et sort de sa chambre. Babi est entrain de coiffer Jules, son maquillage est déjà fait. Qui pourrait croire que derrière la droguée de sport et celle qui a découvert les m&ms dans une prison pourrait être aussi jolie ? « .je savais pas que tu étais jolie Jules ? » se moque-t-elle gentiment, faisant tourner les têtes des deux jeunes femmes. Sara pose intentionnellement son regard sur Babi qui a première vu pourrait être victime d’une crise cardiaque. Elle lâche la mèche de cheveux, brandit le fer à boucler en sa direction et s’exclame « .MAIS C’EST QUOI CA ? » elle montre la tenue de Sara. Celle-ci baisse un regard sur ‘‘ça’’ un sourire moqueur sur le visage, Sara réplique « .ah. bin c’est mon pyjama … pourquoi ? il est pas beau ? je vais regarder la télé. Vous faites quoi ? » les choses qu’il ne faut pas dire à Babi. Pyjama, télé et vous faites quoi. Trois trucs à bannir du vocabulaire quand miss Babi rabâche cette soirée depuis des semaines. « .c’est le bal, t’es au courant ? hein ? non, tu blagues j’espère ? elle rigole pas … oh mon dieu. MAIS SARAPHINE BANNER-REYES VA ME RETIRER TON ONESIS LICORNE TOUT DE SUITE !! » qu’elle finit par hurler l’italienne. Sara pose son chien par terre et se redresse en soupirant. Elle décide de jouer avec les nerfs de Babi, quoique c’est pas tellement bon de faire ça quand elle tient un fer à boucler brûlant au-dessus de la tête de Jules. « .mais je peux pas y aller comme ça ? de toute façon j’y vais en bus … » elle croise les bras contre sa poitrine. Babi donne le fer à Jules qui se délecte de la scène. Babi bouge ses mains dans tous les sens comme si cela pouvait la délivrée de la tension qu’elle accumule. « .Sara … qu’elle commence avec le plus grand effort du monde pour se calmer. tu rigoles j’espère ? tu veux y aller en bus ? ouais … euh, en fait non, j’irais en métro ce sera plus rapide Sara, si tu oses porter ça au bal et te ramener en mé… la chose que tu viens de nommer, je te préviens, FRIENDSHIP OVER. » Sara roule des yeux et ne peux s’empêcher de rire devant la réaction de Babi. Elle inspire, soupire, inspire profondément la Babi. « .Sara, je continue les cheveux de Jules, va prendre ta douche. » Elle hausse les épaules, elle a pris une douche il y a une heure, c’est pas comme si elle avait du sport ou qu’elle s’est roulé dans la boue. Mais elle s’exécute sans broncher. C’est vingt minutes plus tard qu’elle revient, en peignoir, complètement sèche, crémée, une serviette autour de ses cheveux mouillés. Jules est coiffé et va enfiler sa robe dans sa chambre. Babi c’est la première maquillée, la première coiffée, la première tout en fait. Babi c’est le genre de fille à se préparer à cinq heures du matin pour une soirée qui a lieu à vingt-et-une heure. Babi l’emmène ou plutôt la traîne dans sa pièce personnelle. « .Babiiii … » qu’elle soupire mais Babi n’écoute pas sa plainte. « .dépêche-toi, après on je dois aller bouger Reed. Mon dieu, vous êtes pas possibles vous deux. » Sara roule des yeux tandis que Babi s’affaire à trouver quelque chose dans ses placards. Sara se sent petite dans ce dressing, les robes s’enchaînent, plus belles les unes que les autres. Babi s’exclame, elle a trouvé. Elle revient vers Sara en portant à bout de bras une boîte. Elle semble extrêmement lourde et Sara prend soudainement peur. Mais Babi se redresse comme si de rien était, comme si elle n’avait rien dans les bras. Elle la pose sur la table près du mur et l’ouvre. Sara tombe des nues quand elle pose les yeux dessus.

~ Le masque cachant la moitié de son visage, qui pourrait croire que derrière cette robe, ce cache Sara ? Le téléphone à la main, Sara attend devant la porte de la salle. Les étudiants s’affairent à rentrer au plus vite pour ne pas mourir de froid dehors. Les regards se portent instinctivement sur les robes des jeunes femmes qui attendent, notamment sur la robe de Sara. Elle se redresse, fière d’arborer une merveille pareille. Un sourire sur le bout des lèvres, elle regarde les arrivants jusqu’à voir Babi arriver. Un sourire immense s’installe tandis qu’elle rejoint les filles. La robe est tellement légère comparée à ce qu’elle pourrait faire croire. Elle vient d’Italie qu’elle a dit la Babi. « .je sais pas vous, mais on est les plus belles ce soir avec les filles. » Elle tape dans ses mains, excitées à l’idée. Peut-être l’effet de la robe. Babi, sort du corps de Sara. « .on rentre, vite, vite. » fit Babi en prenant Sara pars les bras tout en pénétrant dans l’enceinte de la salle, magnifiquement décorée pour l’occasion. « .Bon, maintenant plus qu’à attendre notre mystérieux cavalier. » dit-elle en essayant d’apercevoir une Jules, magnifique dans sa robe. Il y a riri, fifi, elle est où loulou ?

Spoiler:

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Le bal de fin d'année, ce n'était pas dans les priorités de Maxim. S'il s'était écouté, il aurait tout fait pour rester à l’hôpital. Seulement, il était trop tard pour revenir sur ce choix. Il se souvenait même plus de quelle manière, par quel mystère, il s'était inscrit à cet évènement. En tout cas, il n'était plus lieu d'y songer. Le jeune homme venait d'arriver à la soirée et il ne savait pas par quoi commencer. Saluer les quelques personnes qu'il arriverait à reconnaitre ou directement prendre la fuite ? Aucun des deux, Maxim tenait cette enveloppe entre ses doigts et ne pouvait supporter le mystère plus longtemps. Ouvrant cette dernière, il souriait lorsqu'il lisait l'identité de sa cavalière. Elle ne lui était pas inconnue, c'était déjà une bonne chose. De cette manière, le jeune homme n'avait pas besoin d'exposer ses bonnes manières ou sa bonne humeur. Il n'était pas question pour lui de jouer un double jeu et d'un seul coup, il s'en sentait soulagé. Même si le plus compliqué lui était de la retrouver, sa ravissante cavalière. D'ailleurs, en pensant aux jeunes femmes présentes dans l'assemblée, Maxim pensait reconnaitre Ellie à quelques mètres de lui. Cette robe. Cette couleur. Il avait cru l'entrevoir chez eux ou peut-être qu'il l'avait entendu en parler. Secouant légèrement le visage, Maxim essayait de ne pas y penser. Il allait passer au-dessus de ses sentiments. Il allait surtout éviter de l'étouffer. Ellie était une grande fille et elle savait prendre ses propres décisions. Il devait simplement se satisfaire d'être là, de répondre présent si elle venait à trébucher. Car, il faudrait quelqu'un pour la relever. En tout cas, Maxim comptait profiter de cette soirée et avec la meilleure compagnie qui soit. Il n'aurait pas pu rêver mieux. En espérant que ce bonheur serait partagé lorsqu'il viendrait à lui annoncer. Marchant parmi les demoiselles, le jeune homme croisait quelques regards. Des prunelles très sombres, très plus profondes mais, également des regards qui le faisaient voyager. Jusqu'à tomber sur cette silhouette, sur cette chevelure et ce regard. Même à quelques mètres, il pensait l'avoir trouver. Sans tarder, Maxim se frayait un chemin pour l'attendre et pour la saluer. Meleya était ravissante, à couper le souffle et même qu'il aurait pu la draguer, s'il ne ressentait pas tout ce respect. S'il ne se doutait pas un seul instant, qu'elle en aimait déjà un autre.. « Alors, tu attends ton cavalier très chère ? » l'interrogeait-il, tout en lui faisant croire qu'il n'y était pour rien. Cependant, ce n'était pas aussi compliqué avec Meleya qu'avec les autres femmes qui croisaient son chemin. Non, elle avait quelque chose de particulier. Elle faisait naitre en lui une certaine confiance et très rapidement, il ne pouvait pas tenir sa langue.. « J'espère que tu ne seras déçue de devoir passer la soirée avec un lunatique, colérique et légèrement pessimiste.. » ajoutait-il, tout en sortant le papier de cette enveloppe. Maxim se révélait être celui qu'elle attendait. Enfin, si elle ne comptait pas fuir à son tour, avant la fin de cette soirée. En tout cas pour l'étudiant, c'était le premier évènement auquel il participait, depuis son arrivée à l'université. N'ayant pas trouvé utile de se rendre à la réunion de la rentrée, il faisait ce soir l'effort. Il prenait sur lui, parce que ces bains de foule ne l’enchantait guère. Il le faisait également pour elle. Cette jeune femme qui avait droit à un peu de compagnie et à danser - s'il le fallait vraiment-. Lui tendant son bras pour l'inviter à le suivre, Maxim attendait. Il attendait une réaction de sa part, un signe ou clairement une gifle. Peu satisfaite du hasard, elle avait encore la possibilité de s'en prendre à lui. Croisant également derrière cette dernière, le regard d'une femme qui ne lui était pas non plus inconnue. Alexie n'avait pas hésité sur les moyens. Sa chère et tendre épouse s'était mise sur son trente et un. Il s'impatientait aussi à voir qui aurait cette chance.. Une chance de partager une soirée avec son Alexie, son Ellie.. Maxim était un brin possessif et ça n'était pas prêt de changer. Pauvre Meleya, elle allait avoir toute son attention, pour cette soirée. Peut-être qu'elle trouvera une manière de le canaliser, peut-être qu'elle pourrait même découvrir quelques uns de ses secrets..

masque de maxim:

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