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Alanna & Gusto - Un an plus tard ...

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Augusto P. Da Volpedo
there's no place like berkeley
Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Alanna & Gusto - Un an plus tard ... Alanna & Gusto - Un an plus tard ... EmptyJeu 1 Sep - 20:46


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    Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries … Mon cellulaire indiquait clairement que j’avais reçu un message. Ouvrant un œil, je tâtonnais de la main droite la table de chevet à la recherche de mon téléphone. Je parvins non sans mal à le trouver et c’est encore ensommeillé que je lus le sms. « Rendez-vous à 9h00 précis dans l’amphithéâtre nord pour la rencontre avec les nouveaux Epsilons. » Eh merde. J’avais complètement oublié que je me devais de jouer les nounous pour les nouvelles recrues. En postulant pour devenir président de la confrérie des mauves, il était pratiquement obligatoire de se montrer dans ce genre de réunions. Ne serait-ce que pour obtenir une ou deux voix de plus qui pourrait faire toute la différence face à mes concurrents. Sachant que je voulais à tout prix être le nouveau roi de l’élite, j’étais prêt à bien des sacrifices. Notamment celui de me lever à sept heures du matin au lieu de profiter de l’une de mes dernières grasses matinées potentielles. Si ce n’est pas être motivé ça. Ouvrant cette fois-ci totalement les yeux, je m’aperçus que je ne me trouvais pas dans ma villa et encore moins dans ma chambre. Tournant à demi la tête sur la gauche, je vis alors une blondinette qui dormait encore à poing fermés. Parfait, je n’avais plus qu’à me lever tout doucement, sans faire le moindre bruit, ramasser mes affaires et adieu ma jolie. Manque de chance pour moi en bougeant, le lit émit une sorte de plainte grinçante ce qui l’éveilla en moins de deux secondes. Assis et prêt à me lever, je l’ai regardé sans un mot tandis qu’elle m’observait avec un air à la fois interrogateur et perplexe. Béh quoi … Elle ne s’attendait tout de même pas à ce que je reste pour le petit déjeuner ? Mes pieds prirent appui sur le sol et dans un élan vif, je me suis levé avant de mettre pantalon et chemise. Elle n’avait toujours pas bougé du lit et ses yeux me fixaient avec autant d’intensité qu’une minute auparavant. Ne lui accordant qu’un vague regard, je scrutais ma montre : sept heures et quart. Le temps que je rentre, que je fonce sous la douche et que je reparte pour l’université … Le timing était plutôt serré. Je jetais un dernier coup d’œil sur le sol de la pièce à la recherche d’un objet que j’aurai pu égarer. Rien. Bon, il était alors grand temps que je prenne la poudre d’escampette. Je me mis à marcher en direction de la sortie et lorsque j’eus atteint le seuil de la porte, je me retournais une dernière fois vers ma conquête de la nuit précédente. « Salut. » Pas un mot de plus, pas un mot de moins. Il ne fallait pas s’attendre à des discours élogieux de me part, le lendemain d’une nuit avec une fille rencontrée au hasard à une soirée. Déjà blasé de sa vue d’ange qui ne comprend pas ce qu’il lui arrive, je partis sans lui laisser le temps de me répondre. Bye, bye chérie, au plaisir de te revoir. Ou pas.

    Dans un crissement de pneus, je garais mon cabriolet juste devant mon habitation. Le visage de la pauvre fille que j’avais laissé pour compte ne me hantait pas du tout et c’est de ma démarche souple et assuré que je pénétrais mon domicile. Une musique de fond résonnait … Tiens, Constance était déjà debout. Pas le temps d’en faire mon quart heure, bien dommage. En passant devant la chambre de ma colocataire, qui avait laissé la porte ouverte et qui avait l’allure d’une tentatrice tout droit sortie de l’île de la tentation, je surpris son regard peu amène qui voulait tout dire : « Tu t’es bien amusé hier soir pendant que moi je n’avais rien à me mettre sous la dent. » Je sentais déjà venir la réprimande et les piques aigres. Levant la main pour parer à cette éventualité plus que probable, je dis calmement. « Le bureau des réclamations est fermé. Pas de plaintes pour l’instant, on verra ça plus tard. » Pour tout réponse, j’entendis un claquement sonore, signe visible qu’elle venait de refermer avec une violence non feinte sa porte. Bon, je n’aurai plus qu’à me faire pardonner d’une manière ou d’une autre ce soir. Pour l’instant, je n’avais pas le temps de m’occuper des états d’âmes de la queen iota. Puis la connaissant, elle me trouverait un remplaçant pour la journée dans l’heure qui suivait en claquant des doigts. En effet, la plupart des hommes la suivaient comme des abeilles tournent autour d’un pot de miel. Je ne me faisais donc pas de soucis pour elle. Sans plus attendre, j’allai m’enfermer dans la salle de bain pour prendre une douche bien méritée. Cette dernière fut d’ailleurs expéditive car l’horloge tournait et il fallait que je sois à l’heure si je ne voulais pas faire mauvaise impression auprès des jeunes Epsi. Des gouttes d’eau ruisselaient encore sur mon torse musclé quand je sortis de la salle de bain moins de vingt minutes plus tard avec pour seule et unique tenue, une serviette noué autour de ma taille. Je me suis immédiatement dirigé vers mon dressing où je pris un jean Levis et une chemise blanche italienne. Il n’était pas nécessaire d’étaler ma fortune puisque j’allais être en compagnie de la crème des crèmes en matière de richesse mais il était en même temps hors de question de passer pour un plouc. Laissons cette joie, cet honneur et ce privilège aux autres confréries de Berkeley, dites de seconde zone. Une fois habillé, rasé de près, pimpant comme toujours, je reparti non sans avoir passé une dernière fois devant la chambre de Constance. Le volume de la musique avait encore augmenté mais j’entendais tout de même des bruits secs qui signifiaient sans doute que la rouge passait ses nerfs sur les tiroirs de ses commodes ou bien encore les portes de ses armoires. Il était alors plus que temps pour moi de prendre le large et de revenir une fois qu’elle serait sereine et disposée à faire la paix. Je pris les clés de ma voiture que j’avais laissé traîner sur un coin de la table de notre salle à manger, puis je partis. Direction Berkeley et mes futurs votes pour l’élection.

    Il était neuf heures moins trois quand ma bouille apparut dans l’amphithéâtre. Il y avait déjà pas mal d’étudiants. Me fondant dans la masse l’air de rien, je me suis approchée d’une secrétaire histoire d’avoir plus de détails. Elle m’expliqua en deux – trois mots que j’allais m’occuper d’un ou deux Epsilon, leur faire visiter le campus, leur montrer la maison de l’élite … Bref, un guide touristique. Pendant qu’elle blablatait, je dévisageais les recrues et c’est là que je la vis. Sourcils froncés, un brin interloqué, je suis resté sans bouger une bonne minute. Au début, je crus à un mirage mais il n’y avait pas de doute possible. C’était bien elle ou alors il s’agissait de son sosie. Laissant la chef de l’administration, je rejoins la jeune femme qui m’avait tapé dans l’œil. Arrivé à sa hauteur, je dis avec légèreté. « Alanna Gardner, quelle surprise ! Tu es avec moi pour la matinée … Ou même la journée à voir. » Voix cajoleuse, sourire en coin et œil pétillant … Elle avait le droit à la totale. A vrai dire, je ne savais pas trop si nous avions le droit de choisir notre protégé ou si on nous les attribuait d’office. Quoi qu’il en soit, j’avais fait mon choix : Je passerai les prochaines heures avec Alanna. Et quand Augusto Pelizza Da Volpedo parle, personne n’ose s’interposer. Avec une nonchalance parfaitement étudiée, je mis mes mains dans les poches de mon pantalon tout en l’observant avec attention. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ici ? Etait-elle de retour pour de bon ou bien était-ce une visite de courtoisie ? Des questions sans réponses trottaient sans cesse dans ma tête. Tout ce que je voyais, c’est qu’elle avait changé. Peut-être une assurance nouvelle en elle. Je décidais de jouer la carte de la provocation pour savoir le vrai du faux. « Où étais-tu passée durant un an ? Tu as traversé l’Atlantique à la nage pour rentrer ? Si t’avais des soucis d’argent, je t’aurais payé ton billet d’avion tu sais. » Gusto en mode généreux, mettre une croix sur le calendrier car cela n’arrive pas tous les jours.

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MessageSujet: Re: Alanna & Gusto - Un an plus tard ... Alanna & Gusto - Un an plus tard ... EmptyJeu 1 Sep - 23:42

« Talk all the talk with a poet’s style. Tongue like electric, eyes like a child. Buy only wives and the classic cars. Live like a saviour, live like the stars.Talk all the talk with a model's smile. Tongue like electric, eyes like a child. Buy all your highs and the classic cars, die on the front page, just like the stars. The big screens, the plastic-made dreams : say you don’t want it, say you don’t want it. Don’t you ask me if its love my dear, love don’t really mean a thing round here. » Augusto & Alanna. ; One night only.

Trois coups se firent ressentir sur la porte, trois coups qui résonnèrent instantanément dans mon crâne bien douloureux par ailleurs. J’ouvrais un œil puis un second, me demandant où je pouvais bien me trouver. Une suite de luxe, çà y est la mémoire me revenait. Je séjournais ici le temps que mes dévoués parents me trouvent un logement digne de ma personne près de Berkeley qui remplacerait l’ancien que j’avais vendu à je ne sais plus qui par correspondance alors que je me trouvais sur Paris. A vrai dire, ma décision de rester vivre à Paris semblait plus que définitive et je n’aurais imaginé quelques mois plus tard être revenue sur mes pas. Pourtant c’était bien le cas, je me trouvais à présent dans cette chambre d’hôtel pour une durée indéfinie et dans deux jours je remettrais les pieds à Berkeley pour étudier de nouveau dans cette université que j’avais quitté il y a de cela un an. Retour à la case départ, mon impulsivité naturelle m’avait fait quitté San Francisco et y revenir, je ne savais pas encore si j’avais le bon choix mais j’étais certaine que j’allais le découvrir très bientôt. Je ne comprenais pas qui pouvait se permettre de toquer à cette porte de si bon matin, mes parents payaient cette chambre assez cher pour que l’on empêche les visiteurs de venir me déranger pendant mes précieuses heures de sommeil. Attrapant maladroitement mon i-phone posé sous ma taie d’oreiller, je regardais l’heure de mes yeux mal réveillés. Sept heures trente pétantes, et alors que j’aurais pu profiter de cette journée pour faire mon avant dernière grasse matinée, un(e) idiot(e) venait d’oser me réveiller, ma colère allait être sans pareille. D’autant qu’hier soir j’avais eu la bonne idée de sortir écumer les bars de la ville avec un ancien ami, afin de se remémorer le bon vieux temps. Résultat, mon crâne me faisait douloureusement souffrir et mes yeux n’arrivaient pas correctement à s’ouvrir. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti une telle faiblesse dans tout mon corps et pour cause, après un rapide calcul dans ma tête je découvris avec horreur que je venais de dormir moins de quatre heures. Cela n’allait pas du tout être bon pour mon teint. Je voyais déjà les cernes énormes dans le miroir, et je m’imaginais trainer mon corps toute la journée peu importe où j’irais ou alors je pouvais ignorer ce coup porté à la porte et me rendormir paisiblement. Oui mais voila que désormais deux nouveaux coups secs furent portés à ma chambre m’obligeant à lever la tête de mon oreiller pour de bon. « Qui que vous soyez, dégagez et vite avant que je me lève et que je vous foute une raclée pour m’avoir dérangé dans mon sommeil. » J’étais désormais très mal lunée et il était claire que si la personne voulait survivre à mon humeur matinale, elle ferait mieux de s’enfuir et de ne plus se manifester avant au moins cinq heures. Je pouvais sans mal l’imaginer tressaillir à travers la porte ce qui me fit sourire. Je me sentais puissante, toujours. Et alors que je pensais qu’enfin j’allais pouvoir finir ma nuit, la porte s’ouvrit. Me levant en furie je découvris une blondasse m’apportant mon petit déjeuner. A cette heure-ci ? & sans même avoir entendu mon « entrez » était-ce une blague ? Je l’entendis balbutier alors que je la fusillais désormais du regard, elle avait intérêt à avoir une très bonne excuse si elle ne voulait pas que je descende en furie à la réception et que je plaigne de ses compétences. « Mais mademoiselle, vous m’avez demandé hier soir de vous réveiller à sept heures et demi. Souvenez-vous vous avez un rendez-vous à Berkeley à neuf heures. » Un sourcil arqué j’écoutais les balivernes qu’elle débitait, qui n’en était en réalité pas. Ma soirée de la veille était vague, je me souvenais en effet avoir profané des paroles de ce style ci à quelqu’un mais j’étais incapable de me souvenir pourquoi et je n’en avais pas besoin puisqu’elle venait d’éclairer ma lanterne. Rendez-vous à Berkeley avant même que la rentrée ne soit ? Evidemment, cela ne pouvait être qu’un meeting de confrérie. Je me rappelais en avoir fait un à mon arrivée dans cette université il y a trois ans de cela et voila que j’étais revenue au même point. On me traitait comme une vulgaire nouvelle alors que j’étais Alanna Gardner et qu’il fallait être né de la dernière pluie pour ne pas connaitre mon nom ou mon visage. Mais peu importe j’avais accueilli cette nouvelle avec un sourire parce que j’allais enfin pouvoir montrer ma personne à tous les étudiants. Une revenante voila ce qu’il verrait, que ce qui s’était conforté à l’idée de ne jamais revoir la garce que j’étais change leur plan, j’étais bel et bien de retour. Me levant d’un bond de mon lit, cette nouvelle m’avait réveillé. J’étais prête à éblouir les nouveaux et faire crever de haine ceux qui avaient espérés ne jamais plus me revoir. Attrapant mon café bien noir, je le bu d’un trait avant d’arracher un minuscule morceau de mon muffin et de le porter à ma bouche, je n’avais pas une minute de plus à perdre, j’étais attendue par les Epsilons et je devais être belle à en crever.

Au final j’arrivai la dernière des « nouveaux » ce qui me fit plaisir. Règle numéro un, toujours se faire attendre, règle numéro deux, toujours arriver la dernière pour que l’on vous remarque. Et pour que l’on ne me remarque pas, il aurait vraiment fallu être aveugle. J’avais opté pour une couleur de chemisier bien pétante de la marque de mon créateur de mode préféré, que j’avais assorti à mes escarpins à talon. J’étais tout simplement renversante et même mon image ne reflétait pas mes quatre heures de sommeil mais bien la somptueuse demoiselle que je me trouvais être. Faisant claquer mes talons dans l’amphithéâtre, j’entendis des murmures chuchotés aux oreilles sur mon passage, ce qui me ravie. La surprise était réussite, personne ne se serait attendu à me voir en ce jour. Et voila que désormais je souriais à pleine dent tout en m’asseyant au premier rang. Ce n’était pas franchement dans mes habitudes, mais j’avais tenu à défiler devant toute l’assemblée pour que chaque rang puisse bien m’admirer, trop bonne que j’étais. Et désormais on nous faisait patienter afin que les derniers retardataires se manifestent. A vrai dire je remarquais bien rapidement qu’il se trouvait dans cette salle beaucoup de nouveaux élèves mais très peu d’anciens, à croire que dans cette confrérie on ne s’intéressait pas vraiment aux nouveaux. La règle était le chacun pour soi et je ne blâmais personne, si j’avais pu éviter de me lever ce matin, je me serais abstenue de venir ici pour qu’on me fasse visiter des lieux que je connaissais par cœur. Un bâillement s’échappa de ma bouche alors que je posais ma main sur cette dernière tentant de rester polie malgré tout, c’est alors que la porte s’ouvrit et se referma une énième fois pour accueillir le dernier élève et qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque j’aperçue Augusto en personne dévalant les dernières marches pour se retrouver devant la foule. Un mirage probablement, puisqu’il n’y avait aucune raison pour qu’Augusto ait gâché les précieuses minutes de sa vie pour faire visiter le campus à des nouveaux élèves dont il n’avait que faire. A moins qu’il se trouvait être dans un profond manque et qu’il était prêt à sauter sur de la chaire fraiche de petites Epsilons… Mouais peu probable. Et c’est avec un sourire que j’accueillis sa personne venir à ma rencontre. « Alanna Gardner, quelle surprise ! Tu es avec moi pour la matinée … Ou même la journée à voir. » J’avais presque oublié qu’il y a un an de cela, je l’avais quitté en bon terme. Tellement et si peu de choses s’étaient passées entre nous. Je me remémorais encore notre première rencontre où je m’étais jurée de faire de lui mon futur époux. Idée bien saugrenue maintenant que j’y réfléchissais. J’étais certaine qu’Augusto serait le pire époux que l’on puisse avoir la malchance d’avoir. Ce qui ne m’empêcha pas de regretter de ne jamais avoir tenté de le mettre dans mon lit, selon les rumeurs il était au moins un très bon amant. J’haussais les épaules avant d’ajouter d’une voix mi-insolente, mi provocatrice. « La nuit aussi peut-être? Et si je souhaite avoir un autre guide que toi? » Je ne le souhaitais pas, mais je comptais bien lui montrer des mes premières paroles que je ne m’étais pas assagie durant mon petit séjour Parisien. A vrai dire, si l’on considérait que j’avais changé, c’était en pire. Durant le mois d’octobre et même avant j’avais eu une grosse faiblesse au cœur mais cette période était révolue. J’étais guérie et personne ne pouvait désormais m’atteindre, aux moindres coups que je recevrais, je promettais de me transformer en mur de pierre. « Où étais-tu passée durant un an ? Tu as traversé l’Atlantique à la nage pour rentrer ? Si t’avais des soucis d’argent, je t’aurais payé ton billet d’avion tu sais. » Et voila que monsieur Da Volpedo me gratifiait de son humour à tomber à la renverse à moins qu’il ne montrait un peu de compassion à un problème hypothétique d’argent que j’aurais pu avoir. Ce qui était tout bonnement impossible mes parents m’aimaient trop pour me couper les vivres et j’avais si bien joué la carte de la parfaite enfant qu’ils n’avaient franchement rien à me reprocher. J’appréciais sa blague d’un sourire en coin me demandant pourquoi Augusto s’était précipité vers moi pour passer sa journée en ma compagnie. Non pas que j’étais la pire compagnie du monde –quoique cela dépendait des jours- mais je ne pensais pas qu’il m’appréciait autant. A vrai dire j’en doutais fortement, et comme il ne le faisait certainement pas non par charité, je penchais plutôt pour une curiosité ingérable. Il voulait savoir ce que j’avais bien pu fiche à Paris pendant tout ce temps et à vrai dire moi seule et la délicieuse Constance avaient cette réponse, réponse que je ne comptais fournir à personne d’autre. Je ne comptais pas évoquer le chapitre Edward, plus jamais. « Tu aurais du me prévenir avant. J’ai du me prostituer pour obtenir ce billet si convoité pour la Californie ! » Piaillais-je en bonne actrice que j’étais sans toutefois mentionner ce que j’avais fait à Paris. Si la question venait à réapparaitre au cours de notre entretien, je lui sortirais ma banale excuse visant le fait que j’avais besoin de changer d’horizon. « Et toi qu’as-tu fait pendant cette année passée loin de moi ? Est-ce qu’il s’est passé des choses excitantes dans la vie de monsieur Da Volpedo que je me dois de connaitre? » Le questionnais-je plus curieuse que jamais. J’avais rendu visite au blog de Watch Out pas plus tard qu’hier afin de me remettre dans le bain des ragots malheureusement je n’avais rien trouvé sur mon playboy préféré, j’espérais donc que de lui-même il m’apprendrait des informations croustillantes sur sa vie.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Alanna & Gusto - Un an plus tard ... Alanna & Gusto - Un an plus tard ... EmptyVen 2 Sep - 23:22


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    Daniel Poliquin a dit « Une gare est le plus bel endroit pour des retrouvailles, parce que c'est normalement le lieu des séparations. En se retrouvant dans une gare, on a l'impression de conjurer le mauvais sort. » L’heure des retrouvailles entre Alanna et moi avait effectivement sonné mais nous n’étions pas dans une gare. Il n’y avait pas réellement eu de séparation car je croyais dur comme fer qu’elle était dans l’avion un an auparavant. Au final, j’avais appris que notre retour en Californie, dans notre bonne vieille université s’était effectué sans elle. Secoué, je ne l’avais jamais montré à qui que ce soit. Personne ne pourrait comprendre la « relation » - ou tout du moins, le jeu de chat et de la souris – qui nous unissait. A vrai dire, j’étais moi-même incapable de coller une étiquette dessus pour la qualifier aux yeux de tous. Un passé en commun certes, une envie irrésistible de faire partie de la famille des Pelizza Da Volpedo, une déception car je ne voulus pas m’emprisonner dans une relation sérieuse et un semblant d’amitié construit sur l’ambiguïté qui nous avait toujours enveloppé de ses bras puissants. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui elle était là, face à moi. Si j’avais cru l’espace d’une fraction de seconde me retrouver en présence d’un sosie quelconque, je pouvais affirmer dès maintenant qu’il s’agissait de la vraie Alanna. Son regard si vif et perçant ne trompait pas. Ravi de la revoir, je lui offris sur un plateau d’argent une phrase de bienvenue. Attention, pas un bla bla insipide et blasant, non un bonjour façon Augusto Pelizza Da Volpedo c’est-à-dire agaçant et insolent à souhait. Elle me connaissait assez bien pour ne pas prendre directement la mouche et se vexer aussi promptement. Ou alors, cette année loin de San Francisco l’avait changé du tout au tout. Vous me direz : Rien n’est impossible. M’enfin, de ce que je me souvenais d’elle, son caractère était loin d’être boudeur. Espérons qu’elle soit toujours ainsi. Sourire au coin des lèvres, j’attendais avec une fébrilité non feinte qu’elle daigne me donner plus d’amples renseignements. Ce n’est pas que je suis curieux mais … Si en fait, je suis à l’affût de toutes informations sur les autres. Quand je dis les autres, comprenez ceux qui ont un intérêt pour moi. Parce que ceux que je qualifie gentiment de « bas peuple », il peut se passer n’importe quoi dans leur vie que je resterais de marbre. Cependant la jolie Alanna est loin de faire partie de la catégorie des ploucs. C’est même l’inverse : Sa fortune est semblable à la mienne et son caractère de petite fille à papa me fait doucement rire intérieurement. Nous étions presque similaires sauf qu’elle avait un cœur que je n’avais jamais eu et c’est sans doute grâce ou à cause de cela que nous étions arrivés il y a un peu plus d’un an maintenant à nous entendre sans vouloir batailler comme des chiffonniers afin de savoir qui avait le plus de contrôle sur les membres de la confrérie. Nous excellions chacun dans notre domaine et nous nous complétions à la perfection. Oui, au final, il y a trois cents soixante-cinq jours, Alanna Gardner était une amie. Amitié improbable qui mérite donc d’être soulignée. « La nuit aussi peut-être? Et si je souhaite avoir un autre guide que toi? » Quand je disais qu’il planait une ambigüité sans conteste entre nous, je ne plaisantais qu’à moitié voire pas du tout. Enfin, c’était vieux et à présent, bien des évènements s’étaient déroulés dans nos vies respectives pour qu’il n’y réside aucune ambivalence. Tout du moins, c’est ce que je pense. Néanmoins, la proposition était plus qu’alléchante. Ne pas y répondre serait un affront sans appel et je ne souhaitais pas nous voir en mauvais termes. « Je n’avais pas songé à te soumettre cette idée … Mais nous pouvons toujours cette hypothèse dans un coin de notre tête. » annonçais-je de ma voix la plus câline et caressante. L’art de flatter et de brosser les gens dans le sens du poil pour obtenir leurs faveurs. Manipulateur un jour, manipulateur toujours. Sa deuxième interrogation étant restée en suspens le temps que je réponde en sortant ma panoplie de Don Juan mais je ne comptais pas faire passer sa question à la trappe pour autant. Elle cherchait peut-être à me vexer en affirmant qu’elle préférait avoir un autre « parrain » que moi … Parfait, nous allions rire. Me dégageant sur le côté pour ne pas obstruer son champ de vision, je lui indiquais d’un vaste geste de la main les autres epsilons qui étaient qualifiés d’anciens pour la journée. Ils n’étaient pas nombreux mais suffisant pour me remplacer. « Fais ton choix. Trouve-en un qui m’arrive à la cheville et je disparais. » Amusé par la cocasserie de cette affaire, j’attendais qu’elle ose me dire qu’elle prendrait le petit boutonneux du coin ou alors la fille aux kilos en trop. De mon côté, mes yeux furetaient aux quatre coins de l’amphi en quête d’une nouvelle potentielle recrue à prendre sous mon aile. Et avoir son vote en même temps. Faire d’une pierre deux coups. « Alors verdict ? » Quémandais-je d’une voix moqueuse certain de l’issue. Allez Alanna, admets que tu veux passer le reste de la journée avec moi et j’oublie ce faux pas. Car oui, me dire que l’on veut quelqu’un d’autre que ma petite personne est un peu blessant pour mon égo. Heureusement sa frimousse de blondinette compensait cette maladresse que je pardonnais dans un élan de sympathie sans égal. Néanmoins cette boutade n’est pas à faire tous les jours. A bon entendeur.

    J’avais commencé à engager la discussion sur le séjour de la jeune femme dans la capitale française. Les mots me brûlaient les lèvres mais je m’obligeais à ne pas les prononcer. Il n’y avait qu’elle qui pouvait me faire des confidences si elle en ressentait le besoin. Or, pour l’amener sur ce terrain, j’usais de tous les stratagèmes possibles. Notamment celui de lui avouer que j’aurai volontiers payé son billet d’avion pour son retour. Pure mesquinerie humoristique de ma part car s’il y avait bien quelqu’un qui n’avait pas besoin qu’on lui fasse la charité c’était bien elle. Pas aussi riche que Crésus mais presque. Toutefois pour démêler la vérité, il me fallait prêcher le faux. Faussement outré à son affirmation, j’ouvris la bouche avant de mettre la main devant comme si elle venait de me choquer au plus profond de mon être. Nous étions de sacrés comédiens et nous mériterions un oscar ou bien alors d’avoir notre place dans un vaudeville. Alanna et Augusto en haut de l’affiche. Toujours en plein dans mon jeu d’acteur, je poursuivis sur un ton faussement triste. « Quel destin tragique ! Te faire peloter par des vieux libidineux en manque de sexe. Comment as-tu fait pour endurer ce supplice ? Raconte-moi ta dramatique histoire. » Notre échange verbale était fantaisiste et j’appréciais cette forme d'esprit que ma compagne avait en toute circonstance et qui soulignait avec ironie et détachement les aspects plaisants, drôles et insolites de la dure réalité dans laquelle nous évoluions. Une fille ayant de l’esprit ne se rencontre pas à tous les coins de rues … Surtout lorsque cette dernière a une chevelure qui tire sur le blond. Par la suite, elle s’enquit à son tour de ma vie. Il m’était bien difficile de lui faire un résumé d’un an sans oublier un seul détail. Lui raconter les grosses lignes serait suffisant et elle devrait s’en contenter. A moins qu’elle ne joue à son tour les petites fouines avides de tout connaître. Si tel était le cas, nous n’étions pas couchés. Feignant une mélancolie à couper le souffle, je répondis tout d’abord à sa première demande. « Je t’avouerai que les trois premiers mois sans toi ont été difficiles à vivre. Je me suis renfermé sur moi-même en pensant que je ne reverrai jamais ta petite bouille. J’ai même songé à me faire tatouer ton nom sur ma fesse droite … » J’aurai pu conclure par un « mais j’ai peur des aiguilles » pour finaliser le tout mais la plaisanterie aurait été trop grosse. Et j’aime être subtil, c’est bien connu. Mieux valait donc s’arrêter quelques mots avant de tomber dans l’excès comme les abrutis de service qui pensent être les plus drôles de la terre. Dévoilant mes dents blanches comme dans une pub colgate dans laquelle j’aurai pu tourner sans mal, je lui adressais un sourire à la fois taquin et pas bien méchant. Dès qu’il fallait que j’entame le sujet « vie privée » je ne savais pas être sérieux. J’aimais trop me foutre des gens pour me concentrer à leur donner une réponse satisfaisante. Alanna ne dérogeait pas à la règle. Je laissais une minute de silence s’instaurer entre nous. Faisant mine de réfléchir au scoop de l’année à lui annoncer. Je n’avais pas à chercher bien loin. Il y avait bel et bien une nouvelle qui avait tout chamboulé. A voir comment elle allait réagir en l’apprenant. « Eh bien … Je suis fiancé. » Voilà, j’avais lancé ces cinq mots sur le ton de la conversation comme si le fait d’être fiancé été on ne peut plus banal. Pour certains hommes sûrement mais pas pour moi. Or, il m’était bien difficile de lui avouer que mon futur mariage était en fait arrangé par mes parents et que pour une fois dans ma vie, je n’avais pas réussi à avoir le dernier. Cruelle destinée qui m’attendait, menotté au bras de Stiyzanna pour l’éternité. Sur le papier, cela peut faire rêver mais la réalité est tout autre. Je stoppais là l’énumération de ma jolie petite vie. Pour détendre l’atmosphère au cas où elle ne saurait pas comment réagir face à cette révélation, je dis avec entrain. « Si cela peut te rassurer, il s’agit d’une Epsilon. Je n’allais pas faire défaut à mon rang. » Et la famille ne m’aurait jamais laissé approcher une roturière surtout. Pas très à l’aise sur ce sujet, mon esprit bouillonnait. Je me devais de trouver un autre sujet beaucoup moins sensible pour moi. Quoi de mieux que de parler de ses amours à elle ? N’ayant eu aucune nouvelle, même pas une carte postale durant un an, la vie de ma compère mauve avait dû subir divers changements. Et en bon –ancien – ami, il était de mon devoir de savoir de quoi il en retournait. Ce n’était pas de la curiosité malsaine mais une curiosité maladive. Tout ce qu’il y a de plus conventionnel. « Et toi ? Est-ce que tu nous as ramené un français dans tes valises ? Ou bien il arrive plus tard ? Ne me dis pas que tu es revenue célibataire, je ne te croirai pas. » Allez jolie cœur, l’heure est venue de passer à table et de tout raconter à tonton Gusto.

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MessageSujet: Re: Alanna & Gusto - Un an plus tard ... Alanna & Gusto - Un an plus tard ... EmptySam 3 Sep - 13:08

Je ne pouvais décrire à cet instant précis mon état émotionnel. Ce qui était certain c’est que le fait de revoir Augusto ne me laissait pas insensible. Comment décrire ce qu’était notre relation ? Lui comme moi nous en étions incapables. Je me revoyais encore trois ans en arrière, première fois où je l’avais vu marché près du pavillon Epsilon, j’avais alors regardé la personne physiquement la plus proche de moi et en le pointant du doigt je lui avais dit fière : « Tu vois celui-là ? Un jour, je l’épouserais. » Cela n’avait pas été le cas, et j’étais certaine que désormais jamais je ne serais son épouse. A vrai dire, cette idée ne me décevait plus. Il était bien plus amusant d’être ami et plus si affinité avec Augusto que de devoir lui prêter serment de fidélité. Puisque avouons-le le jeune homme n’avait pas hérité du principe de la fidélité et je plaignais sincèrement sa future femme qui serait certainement celle la plus cocue de toute la Californie. Et j’en serais tout de même certainement jalouse parce que me marier à cet homme avait été et restait tout de même mon fantasme numéro un. Alors qu’était Gusto ? Un fantasme ? Un ami ? Plus ? Moins ? Je savais simplement qu’il était une personne de la même classe sociale que moi, avec une personnalité tout aussi forte et similaire et quelqu’un avec qui j’avais la même vision des choses. Pourtant cela faisait un an que je l’avais quitté et je ne lui avais pas donné de nouvelle. Et dans un sens, j’étais ravie qu’il ne se la joue pas rancunier et qu’il ne me snobe pas pour aller se chercher une autre « nouvelle » pour lui faire découvrir les environs. A vrai dire j’étais certaine que je lui avais manqué un peu puisqu’il était celui qui état venu me trouver. Nous ne finirions jamais nos vies ensemble, nos destins se croisaient mais ne se rejoignaient pas, mais cela ne nous empêcherait pas de passer du bon temps ensemble à se retrouver. Ainsi j’avais le droit à ce Gusto que je connaissais tant et que je n’aurais échangé pour rien au monde, taquin et légèrement provocateur qui ne me saluait pas à coup de « tu m’as manqué » comme un autre aurait pu le faire. Nous étions tout sauf banals et notre relation était également tout sauf banal. Pas d’étreinte amicale, de larmes versées ou de grandes paroles pour dire que la vie sans l’autre avait été dur blablabla, nous étions heureux de nous revoir mais nous n’allions certainement pas le manifester comme un être lambda. Ainsi je répondais à sa remarque par une question moqueuse, lui soumettant l’idée que nous pourrions aussi passer la soirée et la nuit ensemble. Chose que nous n’avions encore jamais fait, et ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Et peut-être que ma proposition lancée sur un air taquin deviendrait plus tard une proposition officielle, je ne demandais pas mieux… « Je n’avais pas songé à te soumettre cette idée … Mais nous pouvons toujours cette hypothèse dans un coin de notre tête. » Et c’est tout ? J’étais à la limite d’être vexée. Non peut-être pas, mais le fait qu’il éconduise presque ma proposition que je pensais pourtant être plus qu’alléchante, n’était pas très agréable à entendre. A vrai dire, j’avais toujours pensé qu’il rêvait de m’ajouter à son tableau de chasse, peut-être qu’au final, je m’étais trompée. Ou alors il s’était passé tellement de chance dans sa vie et dans cette université en l’espace d’un an, que même monsieur Da Volpedo se retrouvait à avoir changé. Si j’avais perdue mon Augusto taquin et joueur pour un spécimen droit et fidèle, je repartais à Paris illico presto. Cela voudrait dire que ce monde Américain ne me correspondait plus, parce qu’il me semblait bien que ma personne n’avait pas changé. Ne répondant à ses paroles par un petit sourire mystérieux dont moi seul avait le secret, je le laissais continuer son monologue. A vrai dire, j’avais tenté de le vexer en lui émettant l’hypothèse que peut-être je désirais un autre guide. Balivernes, à vrai dire je ne pensais pas trouver ce cher Augusto à cette réunion minable mais puisqu’il s’y trouvait, je fus ravie qu’il s’occupe de mon cas. « Fais ton choix. Trouve-en un qui m’arrive à la cheville et je disparais. » Je n’en attendais pas moins de sa part, ainsi je suivais des yeux les personnes qu’il me montrait. Le choix était vite fait entre lui et ces têtes de turc de notre confrérie. Pourtant je fis mine de réfléchir, et si j’avais vraiment envie de l’embêter, j’étais très bien capable de m’en dégotter un autre aussi moche soit-il, de toute façon j’étais ici pour la forme, si mon guide ne me plaisait pas, j’avais simplement l’éconduire et à rentrer chez moi. L’idée même de choisir l’affreux jojo de droite avec ses lunettes à la Harry Potter et ses boutons recouvrant son visage me tentait bien, mais le fait est que cela embêtait autant Augusto que moi-même. Est-ce que cela valait le coup ? « Alors verdict ? » Monsieur était apparemment pressé et m’obligeait à prendre une décision rapidement, décision qui n’avait pas lieu d’être puisque entre tous les Epsilons, j’aurais tout de même choisi sa personne. Cela faisait bien trop longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés, et cette journée devait corriger la donne. Pourtant, je tentais de lui faire une frayeur. Désignant de mon doigt parfaitement manucuré le moche en bout de file, je lui adressais un signe de tête pour qu’il s’approche de moi, sans plus regarder le bel Italien désormais. J’étais encore capable de jouer et j’étais encore capable de jouer dans la meilleure des catégories. « Toi mon petit, oui toi. Bien joué, tu seras mon guide pour la journée. » Clin d’œil à l’appui accompagné d’une voix câline, je crus bien qu’il allait défaillir alors que pour la première fois de sa vie sans doute une fille comme moi lui adressait la parole. J’étais certaine que je venais d’égailler sa journée et peut-être même sa vie sauf que dommage pour lui, dans un petit instant j’allais lui briser les espoirs que j’avais moi-même construit. Et alors que Gusto jouait à présent la comédie et s’éloignait de moi à la recherche d’une jolie fille en détresse, je le rattrapais par le bras. Pas question, qu’il m’échappe aujourd’hui. « C’était une blague naturellement j’ai déjà mon guide, tu peux retourner à ta place. » Et voila que désormais je lui adressais un sourire faussement désolé alors que je me tournais vers Augusto plutôt fière de ma prestation. On me l’avait toujours dit, j’aurais pu suivre les traces de ma mère et devenir actrice. « Avoues le que tu y as cru, ne serait-ce que quelques secondes. » M’empressais-je d’ajouter alors que je désirais lui prouver une bonne fois pour toute que je n’avais pas dévié de mon chemin. J’étais exactement la bonne vieille Alanna, qu’il avait quittée une année plus tôt.

Je savais qu’à présent Augusto voulait savoir le pourquoi du comment, les autres étudiants n’avaient pas eu l’honneur de voir mon joli minois monté dans l’avion qui nous ramènerait à Berkeley avec eux. Je le savais parce qu’il était comme moi, avec une curiosité sans pareille. D’ailleurs, je mourrais moi-même d’envie de connaitre les détails de sa passionnante vie qui avait continué même sans moi. Mais poser la question de bout en blanc n’était évidement pas envisageable pour aucun des deux, alors nous allions dévier du sujet pour mieux s’y introduire ensuite. Peine perdue pour lui, jamais je ne lui avouerais la raison honteuse pour laquelle j’étais restée six mois de plus à Paris. Mais s’il tenait tant à avoir une raison, je ne manquerais pas d’en inventer une, j’étais bonne menteuse cela m’aidait pas mal dans la vie. Ainsi il recommencerait ses taquineries, en évoquant un hypothétique problème d’argent de ma part. Comme si cela était de l’ordre du possible, si Alanna Gardner était ruinée, le monde le serait également. Ainsi je continuais dans son petit manège, inventant une histoire à dormir debout incluant ma personne entrain de faire des gâteries à des vieux pervers. Plutôt crevée que d’en arriver à faire cela un jour et il le savait bien. « Quel destin tragique ! Te faire peloter par des vieux libidineux en manque de sexe. Comment as-tu fait pour endurer ce supplice ? Raconte-moi ta dramatique histoire. » Bien entendu, Gusto poursuivit dans mon petit jeu comme s’il croyait à mes paroles. Deux grands dramaturges, et cet amphithéâtre faisait désormais guise de scène. En attendant il n’obtenait aucune information privée que je voulais justement gardée privée sur ma petite vie, ce qui était tout bénéfice. Ainsi je continuais dans mon mensonge. « Oh j’ai survécut, en imaginant que c’était toi, à chaque fois. » Sourire en coin, j’étais plutôt fière de ma réponse. De plus même dans mes balivernes, j’arrivais à le complimenter. Mais désormais cela ne m’amusait plus, j’avais une folle envie de connaitre sa vie à lui et il n’avait pas intérêt à dévier le sujet ou à répondre sur le ton de la plaisanterie. J’allais passer une journée entière avec lui et j’étais parée à lui faire cracher le morceau coûte que coûte. Ainsi je lui posais la question sans même essayer de le manipuler. Il devait me le dire, point. Et voila qu’il reprenait les plaisanteries. Assez avais-je envie de lui hurler, je voulais la vérité, rien que la vérité. Bien que son ton humoristique et ses paroles légèrement flatteuses m’amusèrent. « J’aurais adoré voir cela. Quoi de plus beau que les fesses de Augusto, si ce n’est les fesses de Augusto avec mon prénom dessus ? » C’était de bonne guerre quelques petites plaisanteries avant qu’il m’annonce de bout en blanc, les vraies choses croustillantes arrivées en mon absence dans sa vie. Allez Augusto, cesse de te faire prier. & finalement la bombe arriva. Il était fiancé… Je crus d’abord à une blague parce que je ne voyais pas comment monsieur coureur de jupon pourrait avoir songé à se caser, ainsi je commençais d’ors et déjà à rire bêtement, ce que j’arrêtai immédiatement lorsqu’il poursuivit. « Si cela peut te rassurer, il s’agit d’une Epsilon. Je n’allais pas faire défaut à mon rang. » Je me retins de hurler ou bon « quoi ? » dans toute l’enceinte de la salle. En vue de la tronche qu’il tirait, il n’avait pas l’air emballé par cet engagement « amoureux ». Il m’apparaissait alors évidement que les coupables dans cette affaire était ses parents. Si les miens songeaient un jour à me faire cela, ils pouvaient se mettre le doigt dans l’œil et se l’enfoncer jusqu’au coude. Plutôt me couper les vivres que de faire de moi un pantin. « Oh ce n’était pas une blague… » M’excusais-je alors que je posais une main sur ma bouche, quelque peu horrifiée de cette nouvelle… Mais très vite, ma curiosité reprit le dessus et je désirais désormais savoir à tout prix qui était « l’heureuse » élue. « Aurlanne ? Clarisse ? Kaeleigh ? Estell ? Stiyzanna? » Et alors que je débitais les prénoms des Epsilons qui me venaient en tête, je manquais de tomber à la renverse alors que son visage m’indiquait qu’il s’agissait de la dernière citée. Alors il allait devoir épouser mademoiselle sainte-nitouche… « Tu vas devoir supporter la sainte de service et ce jusqu’à la fin de ta vie ? Huh, sincères condoléances… Si je peux faire quelque chose, comme la faire assassiner… » Ajoutais-je sur un ton plus taquin, alors que l’humeur n’y était plus. Finalement ma curiosité était une mauvaise chose… J’aurais préféré ne rien savoir à ce propos. Moi qui trouvait que ma vie avait été abominable ces derniers temps, finalement je ne m’en sortais pas si mal comparée à lui. Et finalement cette conversation fut écourtée, pour se retourner vers ma vie. Vue l’état de la sienne, il valait peut-être mieux lui faire changer les idées. J’étais sincèrement désolée qu’il doive bientôt se marier avec cette fille qui –je l’avais appris hier soir- fricotait avec mon ex. Si elle voulait copier ma vie, elle était en bonne phase pour. Un français ? En effet… Cela dit monsieur avait eu beau me promettre de me rejoindre le plus vite possible, ce connard ne s’était toujours pas manifesté et tout le monde y compris sa personne, connaissait mon impatience légendaire. « Cela va de soi, tu m’as prise pour qui ? Mais disons que je ne me considère pas enchainée à lui, je suis libre et lui aussi. » Là est toute la différence avec toi manquais-je d’ajouter alors que désormais nous quittons l’amphi pour profiter de l’air frais.

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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Alanna & Gusto - Un an plus tard ... Alanna & Gusto - Un an plus tard ... EmptySam 3 Sep - 19:22


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    « Le changement, on aime pas ça, ça nous fait peur. Mais on ne peut pas empêcher les choses de changer. Soit on s'adapte, soit on reste en arrière. Ça fait mal de grandir, de changer. Si on vous dit le contraire, c'est un mensonge. Mais la vérité, c'est que parfois, plus les choses changent, plus elles restent les mêmes. Et parfois, ah parfois, le changement a du bon. Parfois, le changement est la clé. Le changement est tout. » Un an, c’est trois cents soixante-cinq jours. C’est douze mois, répartis en cinquante-deux semaines à travers lesquelles on peut vivre mille et un périples. Alanna avait dû en voir de toutes les couleurs à Paris et j’aurai presque parié que certains jours, la vie à l’américaine lui avait manqué. Cependant, ce n’était pas la peine de l’interroger à ce propos car je savais pertinemment que je n’obtiendrai qu’une réponse vague dans le meilleur des cas ou bien un vulgaire grognement de bulldog dans la pire des situations. Or je n’avais pas pour projet de me disputer avec elle aujourd’hui. Je venais tout juste de revoir son visage à l’ovale parfait, j’étais plutôt bien disposé, la bonne humeur de devenir bientôt président des mauves augmentait ma sérénité et ma satisfaction. Pouvoir être avec elle durant les prochaines heures était comme un bonus. Elle représentait la cerise sur un gâteau savoureux. Je n’allais pas cracher dessus, je suis bien trop gourmand pour cela. Alors quand elle proposa que nous passions la nuit en plus de la journée ensemble, un léger sourire flotta sur mes lèvres. Dire oui, oui, oui me ferait passer pour un mort de faim qui n’a pas eu sa dose d’affection depuis un sacré moment. Ce n’était vraisemblablement pas le cas et c’est pourquoi, je me la jouais plus mystérieux. Je lui adressais une réponse qui oscillait vers une ironie proche de l’indécence : Peut-être que oui, peut-être que non … Comme si je n’étais pas sûr de savoir ce que je voulais. De quoi la faire tergiverser dans son coin et la faire languir, juste ce qu’il faut pour me rendre indispensable à ses yeux. Manipulation quand tu es en nous … A son expression, je pus remarquer sans difficulté que ma réaction à sa proposition n’était pas celle tant espérée. Je me retins d’afficher un rictus moqueur à son encontre pour ne pas la froisser davantage. Que pensait-elle de moi en cet instant ? Certainement que j’étais devenu chiant à en mourir et que l’attrait que je représentais un an plus tôt avait disparu comme la neige fond lorsque les rayons de soleil font leur apparition. Si tel était son opinion, elle était on ne peut plus fausse. Je n’avais pas réellement changé depuis notre « séparation ». Je n’étais pas devenu plus sage, ni plus gentil et encore moins, plus avenant envers mon entourage. En gros, toujours aussi con et arrogant. Mais si je ne m’abusais, c’est ainsi que je lui plaisais. Amicalement parlant maintenant, bien sûr. Pas ou plutôt plus de sous-entendus entre nous. Je poursuivis mon discours tout seul. En effet, ma jolie compagne ne me paraissait guère motivée à l’idée de prendre part à la conversation. Pas de problème, j’étais d’un naturel assez bavard et je pouvais bien bavasser pour deux sans m’en offusquer. Un jeu s’entama sans que nous nous en apercevions. Qui prendrait la place de guide d’Augusto Pelizza Da Volpedo auprès de la magnifique Alanna Wright-Gardner ? Il me fallut à peine une minute pour analyser les candidats potentiels et aucun n’avait ma prestance ni mon charisme. Je ne m’en faisais pas le moins du monde, rivalité zéro. Elle était bonne pour m’avoir sur le dos. Néanmoins, j’étais bon joueur pour m’effacer si elle trouvait chaussure à son pied. Malheureusement pour elle, si on devait comparer les Epsilons présents à des marques de chaussures, j’étais les Jimmy Choo dernier cri et les autres n’étaient que des Jimmy Choo totalement dépassé de mode et hideuses. Sûr de moi et de mon pouvoir, j’attendais avec une patience quasi parfaite qu’Alanna ouvre la bouche pour énoncer à haute voix son choix qui se porterait sur ma petite personne. Or, son doigt se tendit vers le boutonneux de service et je crus que ma mâchoire allait se détacher de mon visage. Vous savez comme dans les dessins animés : le héros voit une superbe fille et sa mâchoire tombe à terre tellement il bave devant sa beauté. J’étais à quelque chose près dans le même cas de figure sauf que moi, c’était de la stupéfaction et de l’outrage. Ce n’était foncièrement pas possible, elle me faisait une blague de mauvais goût pour me prouver qu’elle n’avait pas perdu la main. Elle ne pouvait pas être sérieuse … Elle n’en avait pas le droit ! Suivant son manège des yeux, j’adressais un regard des plus noirs à cet Epsilon qui ressemblait plus à un alpha perdu qu’à autre chose. Bras croisé contre mon torse, j’étais prêt à en découdre avec le binoclard si jamais il pensait qu’il allait passer du temps avec Alanna. Pour la punir comme il se doit, je lui ai tourné le dos. Une proie, une victime … Il m’en fallait une sinon j’allais me vexer pour de bon. Une jolie brune m’adressa un sourire en coin, un brin timide. Une ingénue. Rien de tel pour s’amuser et passer un bon moment. Mon visage prit un air de rapace prêt à fondre sur son gibier. J’étais sur le point de m’éloigner mais je ressentis une pression sur mon bras. La main d’Alanna qui m’arrêtait. La voilà qui revenait à la raison, bon point pour toi ma belle. A l’entente du mot blague, un rictus carnassier étira mes lèvres et j’aboyais sèchement. « Tu as compris, ouste parasite ! » Sans demander son reste, notre cher jeune homme à lunettes prit la fuite pour aller se réfugier à notre opposé. Heureusement que l’amphithéâtre était immense sinon je pense qu’il serait directement parti en courant pour aller se cacher dans sa chambre. Si un tel dénouement s’était présenté, j’aurai éclaté de rire et ce même rire l’aurait hanté jusqu’à la fin de ses jours. Je ne sus comment prendre la phrase suivante de la jolie blondinette : simple question rhétorique ou affirmation concrète. J’étais joueur certes, mais très mauvais perdant. Qu’elle ne s’attende pas à me voir capituler juste pour ses beaux yeux. « Absolument pas, ton bluff s’est senti à des kilomètres. » Une petite voix enfouie dans mon esprit – ma conscience autrement dit – me murmura pour me titiller « menteuuuuur » Ouais et alors ? Alanna n’était pas dans ma tête, elle ne pouvait pas savoir de quoi il en retournait.

    « Parfois, le passé est quelque chose qu'on ne peut pas lâcher. Et parfois, le passé est quelque chose qu'on va tout faire pour oublier. Et parfois, on apprend quelque chose de nouveau sur le passé qui change tout ce qu'on sait sur le présent... » Le passé de ma compatriote mauve me turlupinait. Pour se faire passer comme étant invisible durant une année entière c’est qu’il y avait un secret bien caché en dessous. Je voulais le connaître. Elle avait toujours crié haut et fort qu’elle m’appréciait à ma juste valeur, il était donc temps à présent de me révéler le pourquoi du comment. Je ne demandais pas l’impossible. Simplement les détails croustillants de sa vie à Paris. Habilement je débutais notre discussion sur ses activités … Et j’en eus pour mes frais. Alanna en péripatéticienne. Je n’osais même pas l’imaginer dans ce genre de job sordide. Elle méritait tellement mieux que de terminer sur un pauvre trottoir en pleine nuit et de se faire accoster. Toutefois, je ne me retins pas de jouer le jeu à fond et de la suivre dans ce délire complètement fou. Si les êtres les plus riches de ce monde commencent à vendre leurs corps, nous sommes mal barrés. A sa réponse empreint à cinquante pour cent de candeur et à cinquante autre pour cent de moquerie intense, je riais. Un rire massif. Son humour m’avait manqué. « Alors tu as dû prendre beaucoup de plaisir en m’imaginant. » Une manière comme une autre de me complimenter à mon tour. Narcissique jusqu’au bout des ongles, je l’admets volontiers. Elle eut le droit également à son quart d’heure de gloire lorsque je lui appris que j’avais été à deux doigts de me faire tatouer son prénom sur ma fesse droite. Geste qui aurait été plus que risible. Je me moquais sans retenue de tous les gros bras qui tatouaient un gros cœur avec au milieu un pathétique « maman » alors je n’étais pas prêt de faire de même sur mon corps. Un corps d’Apollon comme le mien ne doit pas être souillé par un pauvre tatouage qui perdra toute forme dès que la jeunesse se sera envolée. Eh oui, il faut penser à tout. « Je me doute bien que ce signe d’affection t’aurait comblé … Maintenant que tu es revenue, nous pourrions le faire. Alanna sur mes fesses et Augusto sur les tiennes. » Se marquer comme du bétail, charmant vraiment. Parfois je me dis que j’ai des idées qui frôlent la stupidité. Mais le pire arriva au moment où je dus lui annoncer mes fiançailles. En temps normale, je prenais un malin plaisir à distiller cette information mais cette fois-ci je voyais les choses autrement. Alanna aurait pu être Madame Pelizza Da Volpedo alors bon … La jalousie des femmes est incontrôlable. Son fou rire également … Car c’est bel et bien ce dernier que j’entendis à peine ma phrase finie. Non mais c’est quoi ce rire d’autruche ? Sincèrement, je ne voyais pas ce qu’il y avait de drôle car je ne vivais pas au mieux cette situation plus qu’inconfortable. Alors un peu de compassion n’aurait pas été superflue. Haussant les épaules avec fatalité, j’affirmais d’un signe de la tête que non ce n’était pas une blague … En tout cas pas pour moi. Les autres pouvaient le prendre à la rigolade si cela les chantait mais j’étais dans une panade sans nom qui ne me faisait pas du tout rire. A l’évocation des noms que la jolie blonde énuméra, je ne répondis rien. J’essayais de visualiser la plupart des visages car certains prénoms ne m’étaient pas familiers notamment celui de Clarisse. Quant à Esthell … Un peu dépressive et suicidaire à mon goût. Sans le vouloir, mon regard dut s’assombrir dès que le prénom de Stiyzanna fut lancé car Alanna comprit qu’elle venait de viser en plein dans le mille. Félicitations tu as gagné et tu as le droit à un bonbon. « Non, non et non. La tuer, ça va pas la tête. Je la connais depuis que je suis môme. S’il y en a deux à tuer, ce sont nos mères respectives. » Surnommées affectueusement par nos propres soins Satan et Lucifer. Dans le genre « on vous met des bâtons dans les roues pour que le mariage ait lieu la semaine prochaine » elles étaient les championnes. Je trouvais qu’Alanna réagissait plutôt bien et je me sermonnais mentalement d’avoir cru qu’elle pourrait en être affectée d’une quelconque manière. Il était clair qu’elle s’en fichait comme de l’an quarante. Tant mieux dans un sens, je n’aurais pas aimé avoir à supporter des cris et des jérémiades à n’en plus finir. « Et je le rencontre quand ce fameux français ? S’il n’est pas assez bien pour toi, compte sur moi pour te faire part de ma réclamation. » Lançais-je mi-figue mi-raisin tout en lui offrant mon bras à la sortie de l’amphi. A présent une question se posait : Où se rendre ? Alanna connaissait l’université comme sa poche, je me voyais mal lui montrer le campus, les parcs et tout le blabla habituel. Finalement j’optais pour une visite dans notre confrérie. Nous marchâmes en silence – probablement occupés à penser à nos deux vies – et une fois sur place, je la dirigeais dans le hall pour lui montrer deux photos. Celle de Martin de Thomas et celle d’Aurlanne Hermès-Cador, nos deux présidents. « D’ici quelques jours, c’est ma tête que tu pourras admirer sans retenue. » Les votes n’étaient pas faits, les candidatures pas encore clauses mais j’étais persuadé de gagner. Qui oserait s’interposait à mon règne ? La poitrine, gonflée par l’orgueil, je m’imaginais déjà à leurs places. Je serai un parfait président car j’incarnais cette perfection qu’était l’élite. « Bien évidemment, tu es invitée à voter pour moi. M’enfin ce n’est pas une invitation, c’est une obligation. » A moins qu’elle ne veuille voter pour Stiyzanna.

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Zachariah La Tour Dubois
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