Balade crépusculaire [Emy] {Hot}

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Alcide paraissait de mieux en mieux, car il se laissait aller à discuter plus légèrement, il était moins renfermé, peut-être était-ce le fait que j'avais changé totalement de sujet de conversation? Je ne le forcerais en rien, s'il ne voulait pas parler de ses soucis, alors soit! Mais je ne comptais pas l'abandonner de la sorte, là, seul dans ce parc. Et puis nous avions parlé de faire un de ses soirs une ballade, et bien c'était le moment idéal non? Al' n'avait gentiment aidé a retirer mes escarpins, un vrai gentleman, il aurait fallut avoir des oeillères, pour ne pas se rendre compte à quel piont c'était un homme aimant et charmant. D'une compagnie des plus agréables, cultivé et serviable.

Je me mise à rire, mais il n'avait pas tort à force de s'entrainer pour une chose, comme ce fut le cas avec les chaussures à ma mère, étant enfant, je savais désormais marcher avec sans aucune difficulté que cela en était même normal.

"A défaut d’escarpins, j’ai essayé les souliers de mon père, ses vestes et ses cravates. Ma sœur prenait les robes et bijoux de ma mère. Et on s’imaginait ce que seraient nos vies des années plus tard…"

Ce n'est pas faux, mais une fois adulte on regrette le temps où nous étions enfants, où tout paraissait si simple, où l'on pouvait se permettre tant de choses alors qu'aujourd'hui, on doit préparer sa future petite vie, pour réussir. Et ce à n'importe quel âge. On a toujours une chose qui nous tient à coeur, une chose que l'on voudrait faire, partager, ou vivre intensément! Avoir des projets aussi.

Je ne poursuivais pas, et ne voulais pas revenir sur le sujet épineux qui avait fait qu'Alcide ne se sentait pas d'humeur joyeuse, et jusqu'ici il reprenait son sens blagueur, et je ne voulais pas que l'ambiance se dégrade pour un mot ou une chose idiote que j'aurais pu relancer sur le tapis.Puis Alcide avoua ne jamais avoir connu de telles choses, ce qui m'étonna dailleurs, excepté là, maintenant par procuration. Et bien pas de soucis avec tous les voyages que j'avais entrepris avec mon père étant plus jeune, j'en avais des souvenirs d'enfance et pas des moindres.

Il va falloir y remédier dans ce cas et très vite! dis je en lui rendant son sourire, quand soudain je me sentis attirer vers le sol par Alcide, lui tombant dessus. Etait-ce cette sensation de vertige à regarder le ciel étoilé ? Ou simplement de l'inattention? Le fait est que nous étions désormais allongés sur l'herbe fraiche et pour être honnête c'était tout aussi bien. Je ne pus que rire de la situation avant de reprendre mon souffle lorsque Al' tourna sa tête vers moi, allongée sur le dos.

"Quand je vois un ciel pareil, je me dis que les hôtels des riches comptent quatre ou cinq étoiles… mais que celui-ci en comporte infiniment plus ! On a de la chance, je pense…"

Riche je l'étais, avec un vrai compte en banque chargé, et il avait une fois de plus raison, rien ne valait cette immensité étoilée devant nous. Un magnifique tableau scintillant devant nos yeux ébahit, que certains ne prenaient même plus le temps de s'arrêter sur de simples choses que nous offrait la vie, c'était triste au fond non?

Oui beaucoup de chance, dis je d'une voix plus calme, plus reposée le sourire aux lèvres. Je faisais aussi cela étant plus jeune avec mes cousins et cousines lors de rassemblement familial, on se couchait tous les uns près des autres et on comtemplait le ciel attendant de voir si une étoile filante passerait par là, et parfois c'était le cas, alors nous faisions un voeux. On cherchait les différentes constellations, c'était à celui qui en trouverait le plus. Cette époque me manque un peu je dois l'avouer. Mais on grandit et on avance peu à peu. Mais cela restera de sublimes souvenirs.

Je regardais un instant Alcide.

S'il devait y avoir ce soir une étoile filante, quel voeu feriez-vous Alcide? toujours le regardant dans les yeux, insousciante comme je l'étais jadis, mes bras au dessus de la tête, touchant l'herbe du bout des doigts.

Invité

Il y a dans la vie des épreuves qui font changer les êtres humains. Il peut s’agir d’une séparation des parents, d’un accident laissant un corps marqué à vie ou du décès d’un proche. Ces épreuves qui jonchent le chemin de vie que chacun doit emprunter ont un jour ou l’autre des conséquences.
Alcide avait grandi normalement durant les deux premières années. Après cela, ses parents avaient été obligés, par la force des choses, de s’occuper plus d’Eric que de Gwendoline et Alcide. Après six ans à grandir sans avoir ses parents présents près de lui, le petit garçon de huit ans avait alors vécu la perte de son frère aîné. Par la suite était survenue la séparation des parents… Au fond, van Stexhe avait été obligé de grandir vite pour s’occuper de l’appartement, de mûrir pour pouvoir prendre soin de sa petite sœur… son enfance avait été comme une première vie adulte, avec le sens des responsabilités déjà omniprésent, tout comme l’esprit solidaire et le don de soi. Le petit bout d’homme qu’il était alors avait grandi en serrant les dents, en apprenant à garder pour lui ses états d’âme et ses rêves. Il avait vécu pour sa sœur, à l’époque, et n’avait pas vraiment eu le temps de penser à lui.

Alors les paroles d’Emy au sujet des changements entre l’enfance et l’âge adulte, à vrai dire, cela ne correspondait à Alcide que pour une infime partie. Ce qu’il regrettait le plus désormais, c’était la complicité avec sa sœur. Avec un sourire un peu triste, il garda le silence. Il n’avait pas eu l’occasion de connaître l’insouciance et les jeux d’enfants, il avait dû grandir vite, simplement, et c’était sans doute un peu pour cela qu’il vivait sa vie actuelle à cent cinquante pour cent, brûlant la chandelle par les deux bouts…

Bien sûr, il avait des projets, des rêves, des désirs… il partageait ce qu’il avait appris, il enseignait ce qu’il avait étudié, il partageait son lit et son corps avec celles qui voulaient bien de lui… et puis il avait cessé cette dernière activité pour se consacrer à une seule fille. On connaissait la suite. Et les mots de miss Conway, incitant à remédier rapidement aux carences de l’homme en matière d’expériences enfantines ne firent que confirmer ce que l’homme n’avait pas encore vraiment osé songer. Prendre sa vie en main. Se lancer à deux cents à l’heure dans la vie, les bras grands ouverts. Ne pas baisser les bras, mais les ouvrir en grand. Il y avait déjà pensé, certes, mais ne s’était pas senti prêt à vivre ainsi. Et là, ayant reçu la confirmation de la part de quelqu’un d’autre, cela le rassurait en partie.

Et puis Alcide avait glissé dans une flaque. Il était tombé et avait même réussi à faire tomber l’Alpha avec lui. N’en pouvant plus de rire – c’était fou ce que cela pouvait aider à se détendre ! – il sentait son ventre lui faire mal tant les muscles mobilisés par le rire étaient en action.
Quand il put se calmer, l’homme eut quelques mots à propos du ciel qui était plus sublime que n’importe quel plafond d’hôtel. Et il savait bien de quoi il parlait. Emy répondit à ces mots-là, en lui faisant partager un nouveau souvenir d’enfance, traitant cette fois de rassemblements familiaux où elle pouvait jouer avec les enfants de sa famille et regarder les étoiles, alignés les uns à côté des autres, sans doute dans un pré, songea Alcide.

Les yeux d’Emy plongés dans les siens, van Stexhe entendit parfaitement la question de la jeune femme… quel vœu ferait-il s’il voyait une étoile filante ? Il n’y avait jamais pensé… ces trucs-là, il n’y avait cru que lorsqu’il était petit et il avait remarqué que peu importe ce qu’on demandait, cela ne se réalisait jamais. Alors, avec un sourire en coin, il décida de miser sur l’impossible, comme quand il était enfant.

"Mmmh, je ne sais pas trop… passer une nuit avec Eva Longoria – sans parler – ou gagner au concours de celui qui peut avaler le plus de bières en un temps record et devenir une sommité en la matière… ou tout simplement retrouver un peu d’espoir …"

Puis, récupérant son bras droit comme une caresse en le glissant doucement sous le corps de la jeune femme, Alcide s’installa, les bras croisés dans la nuque, pour mieux regarder le ciel.

"Ou peut-être que je devrais me contenter de souhaiter avoir plus souvent l’occasion de me coucher dans l’herbe comme ce soir pour profiter de ce que la nature nous offre…"

Invité

Je ne m'attendais pas à une telle réponse de sa part, et cela me fit sourire, au moins il avait retrouvé un soupçon de rêve, d'espérance même si ce qu'il espérait ne se réaliserait jamais, il commençait peut-être à reprendre le dessus de sa séparation d'avec son amie. Je n'allais évidemment pas remettre cela sur le tapis, par compassion pour Alcide et puis j'aimais le voir sourire plutôt que maussade.

Il y a toujours de l'espoir, car celui-ci fait vivre dit-on, non?

Je soupirais toujours le regard vers le ciel étoilé qui ce soir ne semblait être présent juste pour nous, là, tous les deux allongés sur cette herbe fraîche, mais je m'y sentais bien même si la brise commençait à se faire ressentir, et oui, Miss Conway était une grande frileuse, mais je n'en dis rien et puis étant spectateur d'un tel tableau illumé je ne pouvais me plaindre. J'aimais ce genre de moment où tout semblait être lointain, la vie quotidienne, les soucis, les petits tracas, comme déconnecté de la réalité, du jour.

Je relevais doucement mon corps pour laisser sa main libre, qu'il agisse à sa guise, où il reprit la parole.

"Ou peut-être que je devrais me contenter de souhaiter avoir plus souvent l’occasion de me coucher dans l’herbe comme ce soir pour profiter de ce que la nature nous offre…"

Je riais doucement puis me mise de trois quart m'appuyant sur l'un de mes coudes pour lui faire comme face, le regardant là, tout près de moi.

Il n'y a pas besoin de faire un tel souhait, il suffit simplement de le vouloir. Si tout le monde prenait simplement le temps de vivre parfois, la vie serait bien plus légère, moins de stress, et puis c'est reposant de faire des choses comme celle-ci.

Je ne pouvais m'empêcher de le regarder, il était si touchant, et puis qui aurait cru qu'un homme tel que lui, aurait pu apprécier ma compagnie? M'apercevant de mon insistance à le regarder, l'observer de la tête au pied, je repris ma position initiale avant de me redresser assise désormais.

Toute petite j'avais tant de rêve que si je me retournerais moi-même la question quant au voeu que je souhaitais faire...je n'en saurais absolument rien.

Je me laissais aller à la renverse toujours les bras au dessus de ma tête caressant l'herbe et fermant un bref instant les yeux avant de replonger dans les astres.

Je crois que jamais je ne pourrais me lasser d'une telle vision, on paraît si minuscule face à l'immensité du ciel, que j'en aurais presque le vertige. Je ressens à chaque fois cette même sensation et j'aime ça, le fait de perdre pied, comme si on ne pouvait plus rien contrôler, une sensation de vide et d'ennivrance, à nous faire tourner la tête.

Quand je m'attardais à trop observer les différentes constellations j'avais cette pesanteur qui ne tardait jamais à venir jusqu'à moi, effet curieux non? Alcide allait peut-être me prendre pour une folle, c'est pour cela que plus jeune je n'en avais jamais parlé avec mes cousins et cousines.

Je pensais qu'Alcide avait peut-être une constellation préférée, il avait de la culture et devait probablement s'y connaître dnas ce domaine, non pas que je le voyais comme un homme savant mais très cultivé et intéressé.

Quelle est votre préférée? Cassiopée? Pégase? Ou encore la Grande Ourse? Oui je suis sûre que c'est la dernière, elle vous reflète totalement, grand, imposant, une prestance, avec un air tendre, tel un vrai nounours au fond.

Je me pinçais les lèvres pour ne aps rire, je tentais l'humour sans vraiment avoir réfléchi auparavant cette image n'était venue toute seule, mais je me retîns tournant doucement la tête vers Alcide avec un air presque désolé mais toujours aussi détendu et amusé.

Ben quoi? C'est gentil un ours? dis je sur un ton qu'aurait employé une fillette. Je ne le lâchais pas du regard tentant de gardé un minimum de sérieux...

Invité

La nuit était belle, c’était un fait. Et profiter de la beauté de ce spectacle avec une jeune femme à côté de soi, n’était-ce pas une image proche de ce qu’on pouvait espérer vivre comme bonheur au quotidien ?
Oui, s’il voyait une étoile filante, il demanderait à passer la nuit avec Eva Longoria ou avec Jennifer Lopez… la bière, cela pouvait toujours s’arranger et il n’avait peut-être pas tout perdu de l’époque des bleusailles et du baptême universitaire. L’espoir faisait vivre, c’était exactement ce qu’on disait, en effet, mais van Stexhe avait un point de vue un peu différent…

"Tant qu’on peut faire croire aux autres qu’il est possible d’être heureux, il y a de l’espoir… et quand on n’a pas mieux, c’est toujours ça de pris."

L’homme ne voulait pas paraître négatif, mais trop d’espoir, cela menait nécessairement à des désillusions par dizaines. Et ce n’était pas bon pour le moral, ni pour l’ego.
Allongés sur l’herbe tendre, les yeux rivés sur ce ciel étoilé, l’espoir ne comptait pas vraiment. Les mots ne suffisaient pas toujours et pour le moment, pour permettre à Alcide de retrouver sa confiance en lui, il était indispensable qu’il cherche à penser positivement, pour ne plus tourner en rond en attendant le retour d’une jeune femme qui, de toute évidence, lui filait entre les doigts.

Quant à miss Conway, elle le laissa récupérer sa main et son bras, sans trop de réticences, puis elle se tourna un peu vers lui pour, en riant, le regarder puis lui parler de la volonté qu’il fallait pour prendre le temps de vivre. Cela rappelait à Alcide une chanson francophone certainement oubliée à l’heure actuelle, mais il songeait que Moustaki se prêtait bien aux circonstances… Et puis, Emy était française, peut-être connaissait-elle…

"Cela me fait penser à une chanson de Georges Moustaki… tu connais peut-être… mais ce n’est pas tout neuf…" Il se tourna à son tour, comme elle l’avait fait plus tôt, pour lui faire face, et se mit à chanter doucement :

" Nous prendrons le temps de vivre
D'être libres, mon amour
Sans projets et sans habitudes
Nous pourrons rêver notre vie

Viens, je suis là, je n'attends que toi
Tout est possible, tout est permis

Viens, écoute ces mots qui vibrent
Sur les murs du mois de mai
Ils nous disent la certitude
Que tout peut changer un jour

Viens, je suis là, je n'attends que toi
Tout est possible, tout est permis…"

Il se tut, ne reprenant pas le premier couplet comme le voulait la chanson. Après tout, il était encore tout à fait capable de se tromper dans les paroles, ça n’aurait pas été la première fois.

Alcide vit alors Emy se recoucher comme plus tôt, comme s’il avait fait une connerie qui l’empêchait désormais de le regarder en face pour lui parler. Bon. Soit. Elle s’assit et se mit à parler de tous les rêves qu’elle avait étant enfant. Ce à quoi van Stexhe, reprenant sa position initiale, les bras dans la nuque, répliqua :

"Dans un cas pareil, il vaut mieux jouer la sécurité et souhaiter disposer d’une infinité de vœux."

Quand il était petit, c’était le vœu qu’il aurait formulé s’il avait eu l’occasion d’être face à un génie radin n’octroyant qu’un seul souhait. Bref, il avait potassé la question quand il avait une dizaine d’années et cette solution lui avait semblé tout à fait logique et réfléchie.

Regardant à nouveau la voûte céleste, Alcide écouta les propos de la jeune femme qui lui rappelaient ce qu’il lui avait dit en début de soirée. L’homme eut un sourire, mais ne répondit pas immédiatement. Lui aussi ressentait la petitesse de la condition humaine, face à une telle immensité… et cela donnait parfois l’impression d’être écrasé par toute cette grandeur…

"Je ne garde pas toujours les yeux ouverts, Emy. Cet espace infini, ça a quelque chose d’un peu effrayant… Nous ne sommes que poussière sur un minable petit caillou… et regarder le ciel en se disant que tout cela nous survivra, ça a tendance à… je ne sais pas exactement, ça me met un peu mal à l’aise par moments."

L’être humain n’était pas grand-chose en comparaison à tout cela, à toute cette immensité… et puis tout ce silence… c’était angoissant, on se sentait minuscule, sans aucune importance… un morceau de néant sur un grain de poussière…

La jeune Alpha demanda alors au professeur quelle était sa constellation préférée. Elle cita quelques noms que l’homme connaissait surtout par la mythologie, puis elle parla de la Grande Ourse et fit une comparaison entre la constellation et lui-même. Alors c’était comme ça qu’elle le voyait ? Grand ? bah, pas trop… Imposant ? ça dépendait à quel niveau, mais côté ventre, ça allait… de la prestance et un air tendre ? bon, ok, Alcide ne jouait pas les gros durs ou les bras cassés, mais le mot nounours le fit froncer un instant les sourcils. Elle essaya de se justifier en disant que les ours étaient gentils… et l’homme se fit rouler jusqu’à elle pour l’attraper par les poignets, qu’il maintint au sol.

"Tous les ours ne sont pas gentils, Emy… et il y a des jours où je suis loin du Bisounours !" Il se trouvait au-dessus d’elle, les genoux au sol, de chaque côté des hanches de la jeune femme. "Mais pas ce soir."

Comme pour prouver ses dires, van Stexhe se pencha pour déposer un doux baiser sur le front de la jeune fille, puis un autre sur chaque joue.

"Je ne parviens pas à reconnaître les autres constellations. Uniquement la Grande Ourse. Il faudrait que je prenne le temps d’étudier tout cela, mais ce ne sera pas pour tout de suite…"

Invité

Nous avions un point de vue quelque peu différent sur l'espoir. Et Alcide ne tarda pas à me faire voir sa vision des choses sur le sujet.

"Tant qu’on peut faire croire aux autres qu’il est possible d’être heureux, il y a de l’espoir… et quand on n’a pas mieux, c’est toujours ça de pris."

Je n'étais pas d'accord avec lui et tentais de le lui faire savoir, pour lui redonner par la même occasion un peu de baume au coeur.

Il est toujours possible d'être heureux, même un court instant pour une chose infime parfois, un simple moment partagé, un simple mot.

Je ne m'étalais pas là-dessus, je pensais que dire le minimum parfois était bien suffisant et puis j'avais peur d'être maladroite et que Alcide ne redevienne maussade et perde son petit sourire que j'avais eu tant de mal à lui faire afficher sur son doux visage. Il se tourna vers moi et chantonnait les premiers couplets de la chanson ou me remettant sur le dos, j'écoutais attentivement, il faut avouer qu'il y avait du vrai là-dedans.

Soudain il évoqua Georges Moustaki, je connaissais par le biais de mon père qui écoutais cela de temps à autre lorsque j'étais plus jeune, même si aujourd'hui cela ne faisait pas parti de mon répertoire musical. Il faut vivre avec son temps non? Mais cela n'empêche en rien d'aimer tout style de chanson et de diverses époques.
M'asseyant avant de me jeter sur l'herbe, Alcide poursuivit, je n'ajoutais rien étant en pleine réflexion, c'est vrai que nous n'étions rien face à l'entendue de la galaxie et que dans des milliers d'années ceci sera probalement toujours là, bien après notre mort, c'était certain.

Mais les choses semblaient prendre une tout autre tournure quand Alcide réagit au faut que je venais de le comparer à un ours, pour détendre l'atmosphère et faire que la soirée soit plus légère, et j'avais réussi, peut-être en allant trop loin, car il se tourna de nouveau vers moi et m'attrapppa les poignets, chose qui me suprise ne sachant comment réagir à mon tour. J'eus un instant de panique...surtout lorsqu'il disait que tous les ours n'étaient pas gentils. il était au-dessus de moi maintenant, une jambe de chaque côté de ma personne, toujours les mains liées, puis il se pencha vers moi, me déposant un baiser sur le front ainsu que sur chaque joue. Je sentais mon corps palpiter, comme si je ne controlais plus rien de la situation, à la fois un sentiment d'excitation et de perdition, un tout agréable que plus rien ne semblait compter sur l'instant. J'essayais de comprendre la situation, d'analyser les choses, ce qui se passait mais j'étais unpeu perturbée de le savoir et de le sentir sur ma personne, tout proche.

On peut toujours remettre cela à plus tard...

Je le regardais, ne sahcnat que dire ou faire.

Ca va vous paraitre bête, mais je me sens vraiment idiote et...

Je me plongeais dans ses yeux, tentant à savoir ce qu'il voulait, ce qu'il entendait par là, mais le fait qu'il ait posé ses lèvres sur ma peau, me rendit nerveuse. j'examinais la moindre aprcelle de son visage, comme une caresse, le regard doux et le coeur de plus en plus battant, que mon souffle semblait s'alourdir, tandis que je contrôlais ma respiration sous l'effet qu'il me faisait...

(hj: désolée par trop d'inspiration sur ce coup-là)

Invité

Ce soir, la nuit n’était qu’à eux. Emy et Alcide. Un duo improbable sous les étoiles… une balade qui n’avait duré que quelques pas pour se terminer par un vol plané et un atterrissage dans l’herbe humide et fraîche.
Le professeur et l’étudiante avaient beau ne pas avoir le même point de vue concernant l’espoir, cela ne posait pas de problèmes en soi, puisqu’il s’agissait d’un échange d’idées… c’était même plutôt conseillé de ne pas être d’accord dans ces cas-là. Et, évidemment, quand on était capable de se contenter des simples petits bonheurs du quotidien, alors oui, on pouvait être heureux. Pour cela, van Stexhe était d’accord. Le grand amour, la réalisation des rêves et ce genre de choses, à vrai dire, il n’y croyait plus trop. Il n’était pas assez naïf pour espérer encore, à son âge, vivre tout cela.

Alcide avait chanté du Moustaki, laissant chaque mot, chaque tonalité sortir de sa bouche doucement, comme l’auteur et interprète de cette chanson le faisait. Il aimait la musique, il aimait chanter… mais ne le faisait que rarement pour l’une ou l’autre personne. C’était plutôt quelque chose de personnel, comme une passion dont on ne se vantait pas, parce que cela avait tendance à amener les autres à vous harceler pour voir ça, par la suite. Toutefois, l’homme se disait que miss Conway ne lui ferait pas un coup pareil. Simplement parce qu’elle était elle et qu’il était lui. Simplement parce qu’entre eux, il n’était pas question d’ennuyer l’autre. Les taquineries étaient bien suffisantes et tous deux s’en sortaient bien comme cela.

Et puis la jeune femme l’avait comparé à un ours, ce qui avait poussé Alcide à réagir rapidement, comme un prédateur l’aurait fait. Un ours… cela lui fit penser au totem scout de Patrick, son beau-frère… alors qu’il ressemblait davantage aujourd’hui à un gros nounours – sans doute l’effet Gwendo –, quand il était jeune, il avait hérité du surnom "Grizzly irascible"… Lorsque Patrick avait raconté ça, Alcide n’avait pu qu’éclater de rire et, encore aujourd’hui, en y pensant, eh bien, le sourire qui lui étirait les lèvres n’avait rien de factice.
Bref. Pratiquement à cheval au-dessus de la jeune Alpha, van Stexhe maintenait les poignets de la jeune femme entre ses mains et il sentit frémir ces poignets dans ses paumes. Il venait de déposer trois baisers légers sur le visage d’Emy et se tenait penché sur elle lorsqu’elle parla.
Elle le regardait droit dans les yeux et lui, eh bien, sur le coup, il ne put que se sentir terriblement con. Le regard de la jeune fille passait sur son visage comme un souffle… et soudain, van Stexhe la lâcha et se laissa rouler sur le côté avant de la regarder à nouveau.

Comme elle l’avait comparé à un ours, à vrai dire, il avait réagi comme tel. Sans réfléchir. Et maintenant, voyant la jeune fille aussi immobile et aussi mal à l’aise, cela lui faisait clairement prendre conscience de ce qu’il venait de faire…

"Et… ?"

Emy n’avait pas fini sa phrase. Alcide ne savait pas ce qu’il était censé dire ou faire, il avait commis une erreur et il allait en payer les conséquences, c’était dans la logique des choses.
Guettant la moindre réaction sur le visage de miss Conway, van Stexhe baissa les paupières un instant…

"Désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise…"

Invité

Elles étaient bien loin les étoiles sur le moment, lorsqu'Alcide se mit sur moi, me tenant les poignets et me déposant ces trois baisers. je ne savais plus comment réagir, mais en même temps n'était-ce pas de ma faute, que de l'avoir comparé à un ours? Ce fut moi qui me senti mal à l'aise de l'avoir vu se défaire de ma personne comme embêter, comme s'il avait fait une chose mal. Ce n'était pas le cas, loin de là! Mais devais-je le laisser s'approcher autant? Ne venions-nous pas de franchir une certaine limite? Nous étions amis, mais lui était professeur et moi étudiante...J'avais déjà eu une relation du genre, même plus approfondi mais ici ce n'était pas le cas, enfin ça commençait à être bien plus qu'amical dans les gestes. Bien sûr avec Alcide nous avions abordé toutes sortes de sujet, même parfois faisant recous à des sous-entendus sur le ton de l'humour mais comment caractériser ce qui venait de se produire? Aucune arrière pensée, voilà ce que je devais me dire. La situation elle-même m'avait faite dévier de la conversation, alcide s'était référé à un ours. Quelle idiote étais-je!!

Je n'avais pas terminé ma phrase sans le vouloir réellement puisque mes pensées s'étaient perdues à divaguer à cet instant.

S'étant retourné à sa place initiale, à mes côtés je ne puovais le laisser dans ce silence gênant quand au moment d'ouvrir la bouche il reprit la parole, m'étant de nouveau tourner vers lui de trois quart.

Non c'est moi qui suis désolée. C'est de ma faute avec mes remarques stupides.

Puis je repris espérant retrouver une ambiance légère et détendue.

Moi je ressemblerais plus à une panthère, dis je en imitant l'animal comme si je donnais un coup de patte, mais niveau constellation elle n'y figure pas, celle qui s'en rapproche serait celle du loup.

Je me pus me retenir de rire, puis ma main se posa sur la sienne donnant suite à une tendre caresse comme pour effacer ce petit malaise survenu peu de temps avant. Je lui lançais un sourire.

On est toujours amis n'est ce pas? dis je le regardant du coin de l'oeil et arquant un sourcil avec un air moqueur... Puis je voulus retirer doucement ma main...Mais ce contact me fit une drôle d'impression, une assurance même, l'effet d'être fragile à ses côtés, était ce son côté imposant par rapport à ma petite personne? Le fait qu'il soit plus mâture que moi?

A votre avis, qui aurait plus le dessus, l'ours ou la panthère? Sincèrement je n'en sais rien, c'est mitigé. Mais je pense que la panthère est plus agile, plus souple! L'ours quant à lui est peut-être plus balo. Lui lançais-je un défi? Mais cette fois-ci pour nous mesurer l'un à l'autre et faire que cette gêne précédemment ressentie ne soit plus? Mes yeux étaient plongés dans les siens comme attadant une éventuelle attaque de sa part à laquelle je pourrais répondre si besoin en était, voilà ce que serait un moment d'insouciance partagé en bonne compagnie

Invité

Les relations humaines, c’était quelque chose de très complexe. À moins que ce ne soit Alcide qui ait un peu de mal avec ça. Son problème était très simple : dès qu’il appréciait une femme, il aimait passer du temps avec elle. Logique, me direz-vous. Mais il était peut-être incapable de s’en tenir là. Il admirait les femmes, il les aimait. Et il aimait le leur montrer. Il était rare que l’homme n’ait jamais de pensée audacieuse vis-à-vis d’une représentante de la gent féminine… simplement parce que le corps d’une femme, c’était la plus belle chose au monde à ses yeux.
Alors, oui, effectivement, miss Conway était une amie, elle appartenait à la catégorie des femmes sur qui il était dès lors malvenu de fantasmer et van Stexhe s’en était toujours bien gardé. Cependant, ce soir, quelque chose avait changé.

Quand il s’était retrouvé sur elle, qu’il avait posé les lèvres sur la peau juvénile et qu’il avait feint d’être interpelé par la comparaison avec l’ours, eh bien le professeur avait ressenti quelque chose de bizarre. Cette jeune femme qu’il appréciait énormément pour sa conversation et sa personnalité, cette jeune femme qu’il ne s’était jamais permis de percevoir autrement que comme une étudiante charmante avec qui il s’entendait très bien… oui, cette jeune femme éveillait autre chose chez lui. C’était l’instinct.

Et dans des circonstances pareilles, les instincts étaient difficilement contrôlables tout à fait. Emy s’excusa, puis se compara elle-même à une panthère. Cela poussa Alcide à arquer un sourcil. Une panthère ? Mouais… le geste qu’elle fit lui accrocha un nouveau sourire aux lèvres… et là, comme elle riait, la jeune fille posa la main sur celle de l’homme qui ne pensa pas à retirer la sienne. Il la regardait, essayant de voir en elle la panthère qu’elle disait être.
Alors elle lui demanda s’ils étaient toujours amis, avec un air ingénu qui la rendait terriblement adorable. Cet air se fit vite moqueur et l’homme avala sa salive. Il avait eu l’impression que la main de miss Conway avait caressé la sienne… à moins qu’elle ne soit, maintenant, en train de la caresser ? C’était tellement étrange qu’il ne savait même pas quand cela se passait exactement. Peut-être était-il tout bonnement en train d’être piégé par sa propre imagination…

Alors, quand la jeune femme reprit la parole, proposant presque une sorte de jeu entre l’ours et la panthère, quand elle parla de la souplesse et de l’agilité de la panthère puis du côté balourd de l’ours, Alcide fronça les sourcils.

"Quoi, toi en Bagheera et moi en Baloo ? Il me semble que tu as des idées bizarres, ce soir, Emy…"

Le côté ours de van Stexhe, c’était surtout son besoin de solitude, son besoin de vivre parfois en marge… comme en partant un week-end en camping sauvage en forêt, avec Samuel, par exemple. Là, oui, il pouvait être un vrai ours. Et Sam aussi, d’ailleurs. Mais ce soir, il n’avait pas l’impression de correspondre à un ours. D’ailleurs, il ne s’était jamais senti proche de ces animaux-là. N’était-ce pas le caracal qui l’avait, d’une certaine manière, sauvé, il y avait des années de cela ? Lui faire une infidélité maintenant serait un acte plus que malvenu.

Il plissa légèrement les paupières, comme pour mieux scruter quelque chose sur le visage de la demoiselle, puis, sans prévenir, il fit mine de se lever… pour aussitôt se jeter sur elle, à nouveau, peut-être un peu plus brusquement que plus tôt. Si elle voulait jouer à la bagarre, elle allait être servie ! Van Stexhe aimait bien ces petits combats qui n’en étaient pas. Cela finissait souvent en crises de rires dues à des chatouilles et autres bêtises du genre.

"Es-tu seulement sûre d’avoir affaire à un ours ?"

Invité

Ce soir j'avais l'esprit qui chavirait mais en bon enfant. Je voulais oublier le quotidien et puis cette sensation de vertige que me faisait cette toile sincitllante sur ma personne ne m'aidait en rien à rester les pieds sur terre. j'étais en bonne compagnie, avec Alcide, cet homme, ce professeur de Berkeley que j'avais comme ami. Je l'avais toujours vu comme une personne sur qui je pouvais me livrer, un confident peut-être? Une personne de confiance cela en était certain. C'est pourquoi je n'hésitais à le chambrer, et à lui lancer un défi...

Oui parfois j'ai tendance à trop me laisser aller, c'est mon côté enfant qui ressort que sais-je?! dis je en souriant.

Puis cette caresse, qui anodine, ne le fit pas autant que je le crus, une drôle de sensation m'envahissait quand je la retirasi doucement faisant comme ci cela ne m'était pas gênant ou préoccupant.
Puis je le vis, il me regarda, me scrutait avant de ne se laisser aller à se relever, enfin c'est ce que je crus lorsqu'il se jeta sur moi, sans que je m'y attende! Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit que mon ami se jeta sur moi, je sentis le poids d'Alcide sur ma personne. Je riais c'était drôle, même si j'étais surprise de sa réaction. On riait, il me chatouillait.

A un ours? Je n'en sais rien?!... Mais en tout cas, je me sens moins agile tout à coup!

Je riais et la seule solution de me sortir de cette situation était ce que chacun aurait fait, des chatouilles à mon tour. Ce que je fis mais il tenait bon que je ne pus que me rendre à l'évidence!
Je tentais de reprendre mon souffle ouvrant les yeux et le posant sur le visage d'Alcide toujours sur moi, qu'un silence s'installa, lui lançant un simple sourire. Voici l'un des moments d'une vie, paisible, amusant et dont on se souviendrait. M'ayant sauter dessus, je pris une position de façon à être bien calée, puis j'essayais tant bien que mal à le destabiliser, en essayant de le soulever mais rien n'y fait, j'avais beau le faire basculer, l'entourer de mes jambes, tout, mais il ne bougeait pas.Toujours esclaffée, je tentais une dernière chose, je m'aggrippais à son cou de mes deux bras puis me relevant vers lui pour le faire chuter sur le côté. et cela fonctionnait que je me retrouvais désormais sur lui.

C'est beaucoup mieux ainsi, non? Je suis peut-être plus agile que je ne le pensais, n'est-ce pas Baloo? Lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

Cette proximité entre nous était revenue, et cette fois-ci je n'agirais pas bêtement, pas comme tout à l'heure. D'un regard sur et déterminé, je passais mes deux jambes de chaque côtés de ses hanches, et me redressais sur son corps. Mes mains se posèrent sur son torse avant de ne descendre le long de ses flancs pour...le chatouiller!! Ce qui me ravit, puisque j'avais enfin le dessus...

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