| | | samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream |  |
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Invité Invité
 | | Sujet: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Dim 9 Jan - 1:47 | |
| Mon téléphone sonna. Je le sortis de ma veste, souris en voyant le numéro résidentiel de chez ma mère, et répondit. « Nelligan ? » Bien sûr que c’était moi, puisque je venais de répondre à mon téléphone portable. Ma mère, parfois … « Oui, maman, c’est moi ! » Qui voulait-elle que ce soit ? Cependant, elle semblait être assez nerveuse, ce qui aurait pu expliquer sa confusion. Elle s’était montrée inquiétante ces derniers temps, elle était agitée et stressée. Elle n’avait toutefois jamais daigné me dire ce qui clochait. C’était le moment, je le savais. « Si je suis sur le campus dans cinq minutes, tu peux me rejoindre ? » Je fronçai les sourcils. « Quoi, t’es à San Francisco là ? » Pause. « Oui. » Je secouai la tête. Si c’était si urgent, c’est que c’était grave et importante, et je commençais à appréhender. « Euh … d’accord, je te rejoins au café étudiant … » Je raccrochai, j’enfilai quelque chose de plus chaud et je sortis dehors. Le café étudiant se trouver à quelques minutes à pieds de ma maison de confrérie, nous arriverions donc probablement à peu près en même temps. Effectivement, dès que je pu apercevoir le petit café, ma mère y entrai. Je me précipitai à l’intérieur et je vins m’asseoir à la même table qu’elle. « Maman, qu’est-ce qui se passe ? » Son récit commença. Sa rencontre avec Samuel, il y avait vingt ans, quelques mois avant qu’elle ne rencontre mon père. Leur aventure, leur histoire passionnée. Sa grossesse … et sa rencontre avec mon père. Le tout présenté dans un ordre chronologique, et c’est alors que je compris enfin pourquoi Samuel et ma mère avaient été si étranges quelques jours plus tôt, lorsqu’ils s’étaient revus. Une fois cette constatation faite, je fixai ma mère sans montrer une seule émotion. Que vouliez-vous que je dise ? Je ne voulais même pas le réaliser. Sans plus la regarder, sans lui dire quoi que ce soit, je me levai. Elle prit mon bras. « Nelligan, attends … » Je me défis de son emprise et je quittai le café. Je marchai, le plus rapidement possible. Je ne savais plus où se trouvait ma tête. Mes pas me guidèrent jusqu’à l’établissement de philosophie de l’université. Jusqu’à la classe de Samuel, que je trouvai facilement en demandant à quelques passants. Son cours se terminait dans quelques minutes. Je me postai donc devant la porte, plaquant ma tête dans mes mains. Je fermai les yeux. Ce n’était pas possible. Mon père, celui que je croyais être mon créateur, avait été forcé de m’adopter en rencontrant ma mère. Je n’étais pas son fils, je ne l’avais jamais été. Pourtant, je n’y avais vu que du feu. Et cet homme qui lui était encore bien vivant, et qui se trouvait à quelques mètres de moi, derrière ces murs, était mon réel père. Et il n’avait jamais été là pour moi. Il était un parfait inconnu. Je l’entendis annoncer à ses étudiants la fin du cours. Ceux-ci se ruèrent sur la porte, et je me reculai pour les laisser sortir. La classe était maintenant vide. J’inspirai. J’expirai. Et j’avançai. Je cognai trois fois, Samuel tourna la tête vers moi. La confusion se lisait sur son visage, mais en voyant mon air, il comprit. Je savais. « Dites-moi que ce n’est pas vrai … » Je fermai les yeux, et les rouvrit. « Dites-moi que ma mère est juste en train de péter les plombs … que vous n’êtes pas réellement mon père … » Je ne voulais pas d’un inconnu comme père. Je ne voulais tout simplement pas de père. J’en avais eu un, il était mort, et personne ne pourrait prendre sa place. |
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| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Dim 9 Jan - 2:07 | |
| Allongé dans son lit Samuel fixait le plafond. Son dernier jour, aujourd’hui il assurait son dernier jour au sein de Berkeley. Il y aurait fait un passage éclair finalement. Lui qui avait été si heureux de pouvoir venir travailler ici. Il avait perdu son poste la veille. En effet il avait une liaison avec une élève et Maria O’Berkeley, la directrice les avaient vus. Elle n’avait pas eu d’autre choix que de renvoyer le professeur de philosophie. Il avait demandé à rester juste un jour de plus pour pouvoir mettre en ordre ses affaires et finir son dernier jour le plus dignement possible. Elle avait acceptée sa demande. Depuis la veille, il n’avait voulu parler à personne, même pas Caroll. Il était rentré chez lui, il avait eu besoin de faire le point. Il savait que ses enfants viendraient forcément le voir. Il avait besoin de réfléchir, il avait besoin de temps. Se levant finalement, il alla se préparer. Puis, il prit ses affaires et se rendit à l’université. Allant à son premier cours, il fit de son mieux pour ne rien laisser paraître. La première heure passa tranquillement. Samuel alla ensuite à son second cours dans un des amphithéâtres. Faisant une nouvelle fois comme si de rien n’était, il se sentait vraiment mal. Ca n’était vraiment pas le moment qu’il lui arrive encore un problème parce que là il savait que le premier verre qui lui passerait sous le nez serait celui qui le ferait replonger dans l’alcool. Ca n’était pas la journée à avoir des surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Une fois son cours finit, il ne dit rien aux élèves sur son départ à la fin de la journée. De toute façon qu’est-ce qu’il pouvait bien leur dire ? Il expliquerait qu’il devait partir, ils lui demanderaient pourquoi, mais il ne pourrait pas répondre. Il ne voulait pas parler de Caroll. Ils étaient seuls à connaître cette histoire et c’était mieux ainsi. Laissant les étudiants sortir, il soupira et effaça le tableau. Se retournant pour commencer à ranger ses affaires, il vit une personne approcher. Nelligan … Son fils, son fils biologique, détail qu’il n’avait apprit eu quelques jours auparavant. Détail ? Plus maintenant. Plus depuis qu’il savait la vérité sur le fait que Meredith ne lui avait mentit pendant vingt quatre ans. Mais au visage qu’arborait le jeune homme, il savait qu’il était au courant. Décidemment c’était la journée et Sam ne pourrait rien y faire. Ecoutant alors les propos de l’Alpha, Sam ne dit rien, ne faisant que le regarder.
Je n’en sais rien.
Se passant une main sur la nuque, signe qu’il n’était pas à l’aise, il fixa tout de même le jeune homme.
Quand j’ai vu Meredith l’autre jour, elle m’a dit que tu étais mon fils. Ca colle parfaitement avec ce que j’ai vécu avec elle.
Il ne pouvait pas en dire plus, vu qu’il n’en savait pas plus. Mais il comprenait aussi la colère ou toutes les émotions que pouvait ressentir le jeune homme. Voyant Meredith arriver aux portes de la salle, Samuel soupira et reposa son attention sur le jeune homme.
Je n’en sais pas plus que toi. |
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| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Lun 10 Jan - 2:33 | |
| Il me regardait, il ne disait rien. Il semblait las, il semblait indifférent à tout cela. Aucun sentiment ne pouvait se lire sur son visage alors que je venais de lui demander s’il était mon père – d’une façon particulière et peu encourageante, certes, mais c’était ce que ça voulait dire quand même. Et pourtant, aucune réaction ne se lisait sur son visage : ce dernier était impassible. Si un gosse s’était présenté à moi comme mon fils, pourtant, j’aurais réagi autrement. De la surprise, de la nervosité, de la panique, n’importe quoi sauf de l’indifférence. Un Je n’en sais rien, ce fut tout ce dont j’eus droit. Il se passa une main sur la nuque, devant mon air ébahi et incompréhensif. Je le trouvais sans-cœur, c’en était limite dégueulasse. S’il s’avérait réellement être mon père, j’avais déjà de la rancune envers lui et ce, pour plusieurs raisons. De un, il agissait ainsi alors que le doute planait en moi, et son comportement n’arrangeait en rien le flot d’émotions dévastatrices en moi. De deux, il était apparu dans ma vie trop tard, à peine quatre mois après la mort de mon père : le pire timing qui puisse être. De trois, il avait mis ma mère enceinte et était ensuite reparti chez lui, où il avait deux enfants avec la même femme. C’était, selon moi, un comportement de vrai libertin salopard et je ne le pardonnais pas d’avoir abandonné ma mère comme. Cependant, tout ça, je ne le croyais même pas encore tout à fait. Même si je savais que ma mère n’inventerait jamais un truc pareil, j’osais encore m’imaginer qu’elle puisse avoir péter un câble, et qu’elle ait raconté ça sous une impulsion, pour se créer un autre monde. Que d’hypothèses. Et le fait que Samuel ne me réponde qu’aussi évasivement m’énervait. J’avais envie de lui casser la gueule et de mettre à pleurer dans un coin ensuite. Je ne savais plus comment me contrôler. « Vous la croyez, alors ? » Voyant son regard se diriger vers la porte qui se trouvait derrière moi, je suivis ses yeux et me retrouvai face à face avec ma mère. « Merde, tu peux pas me laisser respirer deux minutes ? » Lui avais-je crié. Jamais de ma vie je n’avais parlé à ma mère sur ce ton. Il fallait que je sois vraiment hors de moi pour me permettre de lui parler de la sorte. Je passai ma main dans mes cheveux, puis sur ma nuque, geste que Samuel avait fait lui aussi quelques secondes plus tôt. « Je veux savoir la vérité, tout de suite. » Ma mère s’avança vers nous deux. Elle pleurait. Elle nous regarda l’un après l’autre. « Samuel est ton père. Il n’y a aucun doute là-dessus, il n’y en a jamais eu. Il n’y avait personne d’autre dans ma vie à ce moment-là. » Ma mère avait aimé Samuel, je le voyais. Elle aurait pu l’épouser s’il n’était pas reparti. Ma sœur n’aurait alors jamais existée. Peut-être que j’aurais eu une autre sœur, bien différente. Wow. C’en était trop pour moi. Je me tournai vers Samuel. « Et t’étais où, hein ? T’étais où tout ce putain de temps ? Tu t’es dégonflé, tu ne voulais pas de moi et t’as préféré laisser quelqu’un d’autre jouer le rôle de mon père ? » Je lui en voulais. Je me sentais comme un vieux mouchoir à ses yeux. Même s’il m’avait dit un peu plus tôt qu’il n’avait appris la nouvelle que récemment, je ne pouvais concevoir que jamais il n’avait pris de nouvelles de ma mère. Un beau lâche. |
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| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Lun 10 Jan - 19:31 | |
| Ca n’était vraiment pas la journée pour que toutes les vérités soient révélées, mais apparemment certaines personnes en avaient décidés autrement. Meredith semblait vraiment vouloir parler avec son fils et elle lui avait dit la vérité. Samuel était las de tout cela. Tout lui tombait dessus. Une relation avec une jeune femme bien plus jeune que lui qu’il ne contrôlait pas, mais dans laquelle il se sentait parfaitement bien. La perte de son emploi. Sa fille Lucie qui ne voulait plus lui parler. Maria qui devait le prendre pour un pervers et maintenant son fils qui venait lui demander la vérité. Mais s’en était trop pour Samuel qui n’essayait même pas de se battre. Expliquant au jeune homme qu’il savait ce que lui avait dit Meredith collait parfaitement avec la réalité, il écouta la question du jeune homme. Haussant les épaules et hochant la tête négativement, il ne savait même pas quoi répondre. Regardant alors la jeune femme qui arrivait à son tour dans la pièce, Sam fronça les sourcils à ton et à la façon dont le jeune homme parlait à sa mère.
Hey ! Tu ne parles pas ainsi à ta mère ! Je n’ai aucune autorité sur toi d’accord, mais c’est ta mère et tu ne lui parles pas sur ce ton !
Ca Sam ne pouvait pas l’admettre. Qu’un enfant parle ainsi à sa mère, non il ne l’acceptait pas. Même si Nelligan n’avait pas été son fils, il lui aurait fait la même remarque, il n’admettait pas qu’il ait haussé le ton ainsi et qu’il lui parle avec de tels mots. Voyant finalement le jeune homme se passer une main sur la nuque, Sam nota qu’il avait fait la même chose quelques minutes avant. Ne disant rien, il l’écouta parler et soupira doucement. Il ne pouvait même pas lui donner de réponses. Il ne savait pas si c’était la vérité vraie ou pas. Ecoutant alors les propos de Meredith, il savait qu’il pouvait lui faire confiance, seulement il ne pouvait s’empêcher de ce dire qu’il avait du mal à ne pas avoir vu son propre fils pendant vingt quatre longues années. Entendant finalement Nelligan dire des choses qu’il ne s’attendait pas à entendre, il fronça les sourcils. Il pouvait comprendre que le jeune homme soit énervé, mais dire des choses pareilles, Sam ne l’admettait pas. Il ne savait pas toute la vérité, il ne pouvait pas le juger ainsi.
Je n’étais pas au courant que Meredith était enceinte. Je ne l’ai jamais sû. Je le sais seulement depuis quelques jours, depuis qu’on s’est vu. C’est à ce moment là que j’ai apprit que j’avais un fils de vingt quatre ans que je ne connaissais pas et dont on m’avait caché l’identité, alors crois ce que tu veux Nelligan, mais je n’étais pas au courant.
Il avait haussé le ton, n’appréciant pas d’être jugé sans preuves.
J’ai aimé ta mère, je l’ai vraiment aimé et ça ma fait beaucoup de mal de devoir partir, j’aurais largement préféré rester ici, pouvoir vivre avec elle, fonder ma famille avec elle, mais je ne pouvais pas !
Fronçant les sourcils, il sentait qu’il allait encore plus craquer, mais il ne le pouvait pas, il ne le voulait pas. Ca n’était pas le bon jour pour ça. Il n’avait pas besoin de cela en plus. Se passant les mains sur le visage, il soupira.
Crois ce que tu veux sur moi, considère-moi comme un intrus dans ta vie, je ferais avec, mais ne me juge pas avant de connaître la vérité.
Il fixa le jeune homme pour lui faire bien comprendre qu’il avait mal avec la façon dont il l’accusait de quelque chose dont il n’était pas coupable. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Jeu 13 Jan - 5:44 | |
| Non, visiblement, ce n'était pas une bonne journée pour Samuel. Lorsque je l'avais rencontré la première fois, au moins il avait fait une assez bonne impression, malgré la tension inévitable qui planait entre lui et ma mère, ce qui avait fait de notre rencontre un moment assez étrange et lourd. Cependant, quand j'avais appris que c'était mon père, j'avais au moins pu me dire, pendant une fraction de seconde, qu'il s'agissait d'un homme intelligent, poli, influent, équilibré. Bref, un homme tout à fait respectable. Malheureusement, notre rencontre d'aujourd'hui me laissait un arrière-goût amer de ce qu'allait probablement être notre relation père-fils. Nous venions à peine d'apprendre la vérité et déjà, nous nous engueulions. Il me regardait froidement, je lui rendais le même air. Je m'étais attendu à ce qu'il soit bouleversé, à ce qu'il soit surpris ou alors qu'il soit fâché contre lui-même de réaliser qu'il avait perdu tout ce temps avec moi. Des conneries. Je m'étais imaginé un tas de scénarios mais celui qui se produisait là, sous mes yeux, ne faisait parti d'aucune catégorie. Il me dévisageait comme si je n'étais rien d'important dans sa vie, il me répondait évasivement comme si tout ça, c'était de la merde, qu'un détail de son quotidien. Un problème qu'il pouvait chasser comme un moustique, d'un revers de main. Dommage, je n'étais pas un moustique : j'étais son fils. Ça ne représentait peut-être pas grand chose à ses yeux mais aux miens, si. La présence d'un père me manquait dans ma vie, le concept d'un père était au centre de mon existence ces temps-ci, alors oui cette nouvelle me bouleversait au plus haut point. De voir Samuel réagir aussi indifféremment m'agaçait donc un tantinet. J'étais fâché contre lui pour toutes ces raisons. C'est pourquoi, lorsque je levai le ton sur ma mère et qu'il me le reprocha, je me tournai vers lui furieux, lui pointant un doigt à la figure. « Tu ne sais rien de nous ! J'ai toujours été le meilleur fils pour ma mère alors je me permets d'être furieux qu'elle m'ait caché un secret aussi important ! C'est entre ma mère et moi, t'as rien à voir là-dedans ! » D'accord, il pouvait bien trouver offusquant que je parle ainsi à ma propre mère ; ça l'était. Mais à quelque part, je voulais la faire payer. C'était mal, je le savais, mais je souffrais tellement. Je voulais qu'elle comprenne sa leçon, qu'elle apprenne que plus jamais elle ne pouvait me tenir éloigné de telles vérités. Alors si elle avait d'autres surprises à m'annoncer, c'était maintenant ou jamais. Je n'avais jamais levé le ton sur ma mère, comparativement à toutes ces crises d'adolescents que moi je n'avais jamais eu. Pour une fois dans ma vie, je considérais avoir le droit de lui parler de la façon que je le désirais. Et je savais que ma mère le savait aussi bien que moi. Après que ma mère nous ait confirmé que Samuel était bien mon père, je me tournai vers lui et le jugeai. Oui, je le jugeai. Parce qu'il était parti, il avait fuit ses responsabilités, il m'avait fuit moi. Et ça me faisait tellement mal de savoir que jamais il n'avait voulu de moi. Jamais il n'avait seulement même voulu prendre des nouvelles de moi. Son fils. Cependant, il m'expliqua enfin qu'il n'avait jamais été au courant de la grossesse de Meredith, ma mère. Je me tournai vers elle, elle baissa les yeux : c'était donc la confirmation des dires de Samuel. Je ne répondis rien, je ne savais quoi répondre. Je le laissai me parler du fait qu'il avait aimé ma mère, qu'il n'avait pas pu rester. Je ne voulais même pas savoir pourquoi, je ne voulais plus rien savoir. Après m'avoir reproché de l'accuser, j'hochai la tête puis me tourner vers ma mère. « Maman, tu pourrais nous laisser, s'il-te-plaît ? » Je n'étais ni chaud ni froid. Je la regardai d'un regard vide, elle qui s'éloignait vers la porte. Lorsque celle-ci fut refermée, je plaquai ma main contre mon front en me laissant tomber sur un banc dans l'auditoire. Je baissai la tête, toujours accoté dans mes deux mains maintenant. J'avais eu tort de le juger, mais je ne m'en excuserais pas. Je n'en étais pas capable. Je préférai donc changer de sujet, tout simplement. Je relevai les yeux vers lui, mon père. « On dirait que ça ne te fait rien d'apprendre que je suis ton fils. Pour moi c'est comme une bombe. Je viens de perdre mon père, celui qui m'a élevé, et maintenant j'apprends qu'il m'a adopté. Et que mon vrai père se trouve là, devant moi ? Et il me regarde comme si j'étais un fardeau de plus dans sa vie. » Je secouai la tête, les larmes commençant à couler sur mes joues. « T'as pas à te sentir responsable de moi. T'as jamais été mon père, t'es pas obligé de commencer à l'être aujourd'hui ... » Je me levai, comme si j'étais prêt à partir.
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| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Jeu 13 Jan - 19:45 | |
| La vie est parfois cruelle, mais elle peut aussi vous apporter son lot de plaisir. Aujourd’hui pour Sam c’était plutôt le côté négatif qui prenait le pas. Des problèmes avec son travail ou plutôt son ex travail, avec sa famille, avec ses proches et maintenant avec Nelligan, son fils qu’il venait de découvrir. Ne disant rien, il vit finalement Meredith arriver vers eux et Sam haussa le ton quand Nelligan avait finit de crier sur sa mère. L’écoutant parler, il serra la mâchoire aux propos du jeune homme à son égard. Evidemment qu’il faisait partit de toute cette histoire, mais il ne préférait pas répondre pour que l’Alpha ne le voit pas comme un ennemi même si c’était bien partit pour. Seulement Nelligan en arriva à l’accuser d’être un mauvais père. Ca il ne le supporta pas et il lui fit comprendre sa façon de penser. Samuel n’avait jamais été mit au courant de la naissance du jeune homme et du fait qu’il était son père. Il n’aimait pas que le jeune homme lui parle ainsi. D’accord Sam n’avait pas toujours été un bon père pour ses enfants Antoine et Lucie, mais s’il avait apprit pour Nelligan, il aurait cherché à le revoir et à faire partie de sa vie évidemment. Il ne pouvait pas passer à côté de la chance d’avoir un fils. De plus avec le peu de conversation qu’ils avaient eus, Sam pouvait dire que Nelligan avait une intelligence sans borne et une soif d’apprendre vraiment inépuisable. C’était quelque chose qu’avait aussi Sam dans sa jeunesse et qui était toujours bien présente. Reposant son attention sur le jeune homme, il l’écouta demander à sa mère de sortir de la salle. Il était déjà plus poli et il semblait s’être calmé. Ne disant rien, Sam le laissa faire et dire ce que bon lui semblait pour savoir à quoi s’en tenir avec le jeune homme désormais. En voyant le regard du jeune homme, Sam eu comme un frisson. Il ne savait pas ce qui allait se passer, mais il n’était pas certain que ça soit une bonne chose. L’écoutant donc avec attention Sam fut soulagé et laissa son sac sur le bureau pour aller rejoindre le jeune homme qui voulait partir. Lui faisant signe de s’asseoir, il ne lui laissa presque pas le choix et attendit qu’il prenne place face à lui.
En ce moment il n’y a rien de simple pour moi. Je viens d’arriver ici, je découvre tout, que ça soit l’établissement et la ville. Mais il y a des jours difficiles auxquels je ne m’attendais pas à faire face.
Fixant le jeune homme, il espérait qu’il pourrait comprendre.
Meredith m’a dit la vérité l’autre jour et elle m’a demandé de ne rien te dire pour ne pas te choquer après la mort de ton père.
Ca lui faisait étrange de dire cela, mais il devait passer au-dessus de ça.
J’ai donc préféré la laisser gérer la situation, elle te connaît et moi non. Je ne sais pas ce qui est bon pour toi, ce que tu aimes, enfin à part l’astronomie.
Esquissant un sourire en coin, il soupira doucement en fixant le jeune homme.
Ca n’est pas une obligation pour moi d’être ton père, je veux l’être si tu acceptes. Evidemment je ne te forces à rien, mais j’aimerais vraiment faire partit de ta vie. Tu es mon fils et pour moi c’est quelque chose d’important. J’ai perdu vingt quatre ans loin de mon fils, je ne veux pas que ça soit à nouveau le cas.
Il ne voulait pas du tout s’imposer. S’ils étaient amis ça serait déjà pas mal pour Sam qui serait content de cela, même s’il devait avouer qu’il aimerait vraiment être son père.
Je suis vraiment désolé que tout cela te tombe dessus comme ça, mais pour moi aussi c’est pareil et je dois t’avouer que je ne sais pas comment gérer ça. Tu es mon fils, on ne se connaît pas et je n’ai pas envie de m’imposer si tu ne veux pas me connaître. Je mettrais de la distance si c’est ce que tu veux.
Désormais c’était à Nelligan de choisir. Evidemment Sam lui laisserait le temps nécessaire pour prendre une décision. Il comprenait qu’il ne puisse pas tout de suite prendre une réponse s’il est sous le choc. Fixant donc le jeune homme, il attendait simplement de savoir ce qui allait se passer désormais. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Mer 19 Jan - 6:49 | |
| J'avais toujours cru en la vie et en ses bons côtés. Chaque jour de ma vie je remerciais le ciel de m'avoir offert une vie aussi idyllique. Certes tout n'était pas toujours parfait ni rose, mais ceci relevait tout simplement de l'impossible et je ne pouvais me permettre de demander ce qui n'existe pas. J'avais toujours réussi à apprécier chaque petit bonheur, aussi futiles pouvaient-ils être. Je mordais à pleine dents dans la vie. Je ne regrettais rien, je ne regardais pas derrière avec nostalgie, parce que je savais que de merveilleuses années m'attendaient et que j'allais manquer le train vers celles-ci si je m'attardais trop au chemin que j'avais parcouru. Si seulement j'avais su où ce bus me mènerait aujourd'hui. Comme si je n'avais pas été assez reconnaissant pour la vie que j'avais menée, on me punit en l'espace de quelques mois seulement, m'enlevant tout ce que j'avais un jour aimé et chamboulant mon monde comme jamais auparavant il ne l'avait été. Je perdais mon père, je perdais mes amis, je perdais la raison, je perdais la femme de ma vie. Et au moment où je croyais remonter la pente, retrouvant les trois dernières pertes, voilà que ma quatrième me revenait aussi. Mais pas comme je l'aurais désiré. Ce n'était pas mon défunt père qui ressuscitait miraculeusement : c'était un nouveau, le prétendu "vrai géniteur" de la petite personne que j'étais. Une belle claque en pleine gueule que je venais de me prendre. Visiblement, Samuel aussi venait de s'en prendre toute une au visage, à la vue de sa réaction très peu enthousiaste. Cependant, il n'était pas fâché comme moi je l'étais, non il était plutôt détaché, froid, distant voir indifférente, et cela avait le don de m'irriter. Cela paraissait d'ailleurs dans mon comportement, mais je ne le réalisai qu'une fois le tort fait. Je tentai donc de me calmer en demandant doucement à ma mère de nous laisser seul, et en m'asseyant devant Samuel, suite à sa demande gestuelle. Les vraies explications commencèrent. J'hochai la tête à sa première remarque. Il était vrai que je ne cessais de me plaindre que ma vie était en constant mouvement ces temps-ci, mais celle de mon "père" l'était visiblement tout autant, même si ce n'était pas forcément sur les mêmes plans. « Je comprends sa réaction. J'aurais fait la même chose pour protéger mon fils, si j'en avais eu un. » Dis-je tout simplement. Je m'en voulais tout à coup d'avoir été aussi dur avec ma mère. Mais c'était le choc de la nouvelle, et j'essayais de me convaincre que cela pouvait me pardonner. Samuel sourit, en coin, et continua. Je souris à mon tour lorsqu'il m'avoua ne pas savoir ce que j'aimais à part l'astronomie. Cette petite pointe d'humour détendit légèrement l'atmosphère. Samuel en revint finalement à la phrase déchirante que je lui avais avouée quelques minutes plus tôt, en lui disant qu'il ne semblait même pas vouloir être mon père, qu'il semblait même plutôt en être dégoûté. J'écoutai sa première réponse attentivement, sans toutefois pouvoir y trouver une réponse tout de suite. Il renchérit donc en m'assurant ne pas vouloir s'imposer, qu'il prendrait de la distance si c'était ce que je désirais. Bref, la balle était dans mon camp. Le sort de notre relation père-fils était entre mes mains. Je souris doucement, baissant les yeux vers mes mains. « Je ne me sens pas capable de te laisser partir ... je pense que je le regretterais toute ma vie. J'ai déjà perdu un père, je ne vais pas faire exprès d'en perdre un deuxième. » Je relevai des yeux un peu plus brillants vers Samuel. « Je ne t'appellerai pas papa dès demain, mais j'aimerais qu'on passe du temps ensemble, qu'on apprenne à se connaître, qu'on rattrape tout ce temps perdu ... » Ouf, tout ça était beaucoup trop sentimental. J'avais même la larme à l'oeil. Parce que j'avais comme l'impression d'être en train de trahir mon défunt père adoptif. Mais l'autre côté de ma conscience me disait que c'était stupide, que Samuel était mon vrai père et qu'il n'avait même pas souhaité m'abandonner. Que s'il avait su, je l'aurais toujours eu dans ma vie, probablement. Je ne pouvais lui en vouloir pour une erreur qui n'était pas la sienne. Et je ne pouvais en vouloir à ma mère non plus d'avoir voulu protéger sa famille. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Mer 19 Jan - 22:17 | |
| Découvrir que l’on a un fils de vingt quatre ans, ça n’était pas quelque chose de simple. Mais ce que vivaient Samuel et Nelligan lui découvrait qu’il avait un père. Les deux hommes devaient faire face à tout cela et ils avaient des réactions qui ne leur ressemblaient pas habituellement. Sam était détaché de tout ça. Il avait des problèmes avec son emploi qu’il avait perdu et dans sa vie privée, les choses étaient encore compliquées. Nelligan ne semblait pas être du genre à s’emporter comme il avait fait avec sa mère, mais ça Sam ne pouvait pas le dire vu qu’il ne connaissait pas encore le jeune homme. Mais au premier abord il semblait plutôt gentil et agréable. Alors quand il vit le jeune homme prendre le chemin de la sortie, il alla vers lui pour lui expliquer les choses calmement. Après tout ils pouvaient parler en adultes raisonnables. Lui exposant donc ses points de vue et le fait qu’il ne savait les choses que depuis peu, il esquissa un sourire aux propos du jeune homme. Oui, Meredith avait pensé faire au mieux et malgré tout il ne pouvait pas lui en vouloir. Il savait qu’il serait revenir si elle l’avait mis au courant, mais il savait aussi qu’il aurait dû mal à revenir tout de suite. Il avait Antoine à cette époque là et quelques temps après il avait rencontré la mère de Lucie. Mais il avait vraiment aimé Meredith malgré le fait qu’ils ne se connaissaient pas beaucoup. Puis Samuel expliqua également le fait qu’il n’obligeait pas Nelligan à l’appeler papa ou la considérer comme son père. Il voulait qu’ils puissent apprendre à se connaître et qu’ils puissent discuter comme des connaissances, voire comme des amis. En tout cas, il voulait faire partit de la vie du jeune homme mais si ce dernier ne voulait pas le connaître, il comprendrait et il s’effacerait. Aussi dur que serait cette décision il ferait avec et il ne reviendrait pas dessus. Voyant le jeune homme sourire, Sam appréhenda sa réponse. Seulement le jeune homme baissa la tête. Bon signe ? Mauvais signe ? Attendant don c la réponse de l’Alpha, Sam l’écouta avec une très grand attention. Esquissant un sourire à ses propos, il devait avouer qu’il avait l’impression d’avoir un énorme poids sur les épaules qui disparaissait. Fixant alors son fils dans les yeux quand ce dernier parla à nouveau, Sam était content qu’ils puissent parler ainsi.
Je ne te demanderais jamais de m’appeler papa. Tu as eu un homme, un père qui s’est occupé de toi et il a fait du bon travail avec ta mère, en tout cas avec ce que je vois de toi.
Souriant un peu plus, il continua de fixer le jeune homme.
Je suis content de pouvoir faire partie de ta vie et je veux aussi pouvoir te connaître et rattraper le temps perdu.
Oui, ça n’allait pas être simple, mais ils avaient tout leur temps pour pouvoir parler de leurs vies passés et présentes. Evidemment Sam venait de perdre son emploi, mais ça il ne voulait pas y penser pour le moment. Il ne serait plus enseignant ici, mais il viendrait quand même le plus souvent possible pour voir le jeune homme et il répondrait présent à chaque fois qu’il aurait besoin de quelque chose.
Je suis content de te connaître et désormais je serais toujours présent pour toi. Je compte bien tout faire pour que tu sois bien malgré tout ce qui t’arrive. |
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| | Sujet: Re: samuel&nelligan - and the world i thought i lived in was an elaborate dream Ven 4 Mar - 5:29 | |
| Je devais me montrer fort. Ma mère ne m'avait peut-être pas élevé comme le gros dur qui ne pleure jamais, mais devant un homme qui était visiblement mon vrai peur et qui ne me connaissait pas encore, je ne pouvais me laisser avoir l'air aussi faible. Je ne savais pas ce qu'il attendait de moi, je ne savais même pas s'il attendait quoi que ce soit de moi, et moi de lui. Malgré tout, je voulais au moins donner cette impression d'avoir des couilles. N'est-ce pas ce qu'un garçon veut toujours prouver à son père, à tout prix ? Nous venions à peine de nous rencontrer, et déjà j'avais peur de ce qu'il pouvait penser de moi. Wow, bravo Nelligan. Cette relation promettait énormément ! Au moins, ce sentiment prouvait une chose : ce nouveau père aurait une certaine importance dans ma vie. Je l'acceptais, j'acceptais sa venue, en quelque sorte. Si ce n'était pas le cas, je me fouterais royalement de ce qu'il pouvait bien penser de moi, de son fils. Ce serait comme s'il n'avait jamais existé. Mais ce n'était pas ainsi que ça se produirait. J'allais lui laisser la porte ouverte, à lui de voir s'il voulait franchir le seuil de celle-ci ou pas. Certes, le temps aurait à faire bien du travail pour panser mes blessures et pour qu'il s'habitue, lui, à sa nouvelle famille. Tous les deux nous aurions du chemin à faire pour nous rendre jusqu'à une bonne relation. Malgré tout, je souris à son adresse et je lui avouai que je voulais que nous apprenions à nous connaître, que nous nous laissions une chance. Le soulagement se lu tout de suite sur son visage. Il était heureux à son tour, et c'est ça qui me mit le plus en confiance. Au moins, je savais que lui non plus n'était pas prêt de me laisser partir en oubliant mon existence. « Oui, ... mon "père" a fait un excellent père, c'est vrai ... Je n'échangerais ces années-là pour rien au monde. » Même pas pour des années avec mon vrai père Samuel, non. C'était peut-être odieux à dire mais en même temps, c'était la stricte vérité et j'étais persuadé qu'il le comprenait, et qu'il ne le prenait pas mal. Nous continuâmes sur notre bonne et positive lancée. « Ça fait bien des années à rattraper, ça ! Mais on a le temps, n'est-ce pas ? Je veux dire ... tu restes en Californie pour un bout de temps encore, non ? » J'espérais vraiment que la réponse soit positive, même si je la regretterais peut-être un jour. Après tout, si le courant ne passait pas entre nous, je pourrais bientôt souhaiter qu'il retourne dans sa France natale. Mais pour le moment, ce n'était même pas dans mes projets de vouloir le renvoyer chez lui. Finalement, Samuel me réconforta avec des paroles digne d'un père qui veut tout arranger pour le mieux dans la vie de son gosse. Il voulait que tout soit parfait pour moi. « T'as du pain sur la planche alors ... mais je vais m'en sortir. » Avec l'aide de tous, je m'en sortirais, oui. Bientôt, peut-être. Je lui souris donc. « Merci, Samuel. » Puis on cogna à la porte, et alors que je m'attendais à voir ma mère derrière moi, je découvris le directeur de l'université. Homme qu'on ne voyait pratiquement jamais, et qu'on ne connaissait que de nom et de visage à cause des photographies. « Professeur Salaun, il faudrait débarrasser la salle dans les plus brefs délais. » Je fronçai les sourcils en retournant mon regard vers mon père biologique, attendant évidemment des explications.
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