Balade crépusculaire [Emy] {Hot}

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Ce soir m'avait fait connaître diverses sensations, tant au sens figuré qu'au sens propre. Ce fut la première fois que je faisais l'amour avec une personne qui était mon ami à la base, et cette nouvelle pratique que j'avais fort apprécié, je devais l'avouer, même si par le passé j'avais eu des réticences à ce propos, mais entre les mains d'Alcide, j'avais eu une totale confiance. Je ne pourrais pas vous dire pourquoi exactement, ce que je ressentais était étrange, comme si quelque part j'étais à ma place...J'avais eu de nombreux hommes dans ma vie même si souvent ce ne fut que dans mon lit, certains avec qui j'étais même devenus amis par la suite, mais là, c'était le comble. Je ne regrettais absolument pas ce qui venait de se passer, et je me sentais comme chanceuse d'avoir attirer l'oeil de ce cher professeur van Stexhe. Il est clair qu'après un tel moment intense aprtagé dans la salle d'eau, je ne verrais plus cet endroit de la même manière, et chaque fois que je pénétrerais ici, une multitudes de sensations envahiraient mon être tout entier ainsi que mon esprit, me laissant probablement un sourire suspendu aux lèvres. J'aimais beaucoup cette pensée dailleurs...

Le corps en résonnance, je crus à un instant frôler le malaise, ce genre de malaise après une telle montée d' adrénaline. Et je ressentis égakement un frisson énorme, j'avais toujours cette sensation après avoir fait l'amour, mais c'était un frisson qui en disait long cette fois-ci, comme si mon corps me lançait un appel que je ne sus percevoir sur l'instant et puis j'étais bien trop préoccupée, je laisserais place à la réflexion bien plus tard...Qui aurait cru que Alcide et moi passerions une tel moment, si intense, si profond. Toutes choses s'étaient mêlées, l'envie, le désir, l'attirance en tout point, que ce fut la fusion totale lorsque nos corps se sont assemblés comme un puzzle, comme une évidence...

Aucune crainte ne m'avait envahit pendant notre rapprochement, au contraire j'étais en parfaite confiance, et en osmose avec lui, nos corps jouant ensemble, s'accouplant de façon naturelle, en parfait accord pour un moment de plaisir, et d'échange. Et puis l'un comme l'autre, nous en avions envie depuis le premier jour, du moins pour ma part. Un homme séduisant, cultivé, intéressant et maintenant je pouvais ajouter, prévenant, tendre, et d'une douceur incroyable, prenant du plaisir mais en donnant tout autant ce qui fit que nous avions pris tous deux notre pied, gémissant et laissant échapper un râle de plaisir. J'aimais ensuite le fait qu'il me prenne contre lui, une petite attention que peu offrait après avoir couché avec une personne, se rhabillant et en finissant au plus vite, cherchant ses affaires pour partir au plus vite, en fait, ce fut la description de mon comportement avec mes amants d'une nuit...Mais cette fois-ci je ne fuirais pas, je ne partirais pas à la recherche de mes vêtements au contraire, je voulais faire durer cette nuit, rien que pour le fait d'être en compagnie d'Alcide...

Puis Al' prit l'initiative de me mousser, encore un côté que j'aimais chez lui, sans oublier ses baisers qu'il déposa sur ma peau aux senteurs de pêche, me disant que j'étais aussi douce que ce fruit, lui offrant un sourire en guise de remerciement, je fis de même le savonnant, doucement de son torse à ses épaules mais je ne pus m'empêcher de le laisser poser sa bouche sur mon corps de nouveau. tant de sensations dans cette pièce d'eau... il prenait grand soin de moi, c'était si agréable, comme si j'étais faite de cristal, avec douceur. Nos lèvres se rejoingnèrent un instant pour un baiser, c'était sensuel, tout comme lorsqu'il passa son éponge sur mes cuisses et mes poitrine recouvrant mon corps de mousse, avant que l'eau ne vienne ruisseler et me faire peau nette. Mais Al' avait une façon de faire qui aurait pu me redonner de l'ardeur, sa bouche sur mes seins, me léchant et me suçant les tétons, que je crus perdre de nouveau pied, ses mains viriles sur mon corps... Je ne cessais de passer mon éponge sur son corps d'homme mûr, ses torse, ses épaules, son cou, son dos, le creux de ses reins.

Puis toujours d'un geste galant, il m'invita en me prenant la main de sortir de la cabine, me couvrit d'une serviette puis me sécha, ce qui me fit sourire. Tant d'attention pour moi?! j'étais plus que flattée!

Je pense trouver cela, dis-je en me dirigeant vers un petite armoire où je rangeais serviettes, gants, et autre produit de douche, en passant à ses côtés le frôlant sans oublier de jeter un oeil sur sa personne nue...Prenant un peignoir suspendu à l'un des cintres, je le lui tendis. Cela vous ira-t-il très cher? Et serais-je si tentante que cela?sur un air amusé et provocateur. Dans ce même laps de temps j'ôtais la serviette qui enroulait mon corps et enfila une sortie de bain en satin dans les tons bordeaux, face à lui, comme pour l'appâter une seconde fois, puis j'attrapais un pince à cheveux me dirigeant vers le miroir embué que j'essuyais de la main, pour remonter ma chevelure brune, une coiffe à la va vite certes mais confortable, toujours un oeil sur Alcide qui cachait sa nudité...

Puis il m'interpella d'une certaine manière, où je soutenais son regard, sentant une légère hésitation dans sa voix.

Oui?

Je ne pus me retenir de rire naturellement, avant de reprendre un minimum de sérieux et me plaquant contre lui.

Ca peut se faire, c'est par ici!

Je lui fis signe de me suivre pour atteindre la cuisine qui donnait sur le salon où nous étions précédemment, marchant d'un pas léger, devant lui, ouvrant la marche, je pouvais sentir son regard se poser sur mon corps, telle une caresse.

Une préférence quelconque? Sinon je peux préparer un petit encas vite fait, histoire de nous remplir l'estomac parès ce passage intense sous la douche. J'étais à présent face à lui de l'autre côté du comptoir de la cuisine...ne le quittant pas du regard, le déshabillant du regard et reprenant mes esprits peu à peu...

Invité

Coucher avec une fille, ce n’était pas la même chose que faire l’amour à une amie. Ce soir, Alcide avait bien perçu la différence qui existait entre ces deux activités sensiblement similaires sans être identiques. Donner du plaisir à Emy et en recevoir d’elle, c’était autre chose que de tringler une nana rencontrée un soir par hasard et avec qui il n’y aurait jamais rien d’autre qu’une soirée de baise. Et puis, franchement, se rendre compte à quel point l’étudiante avait confiance en lui, c’était le genre de trucs qui lui permettait de se sentir bien, d’être un mec à la hauteur pour tout ça…
Que ce soit le moment intime et intense partagé dans la douche, avec toutes les sensations que cela avait provoqué, ou la séance de caresses à la mousse parfumée ou encore le moment où tous deux s’étaient mutuellement essuyés, tout avait été parfait. L’intimité de l’union se prolongeait et van Stexhe adorait ça.
Il avait vécu tout cela avec une sincérité émotionnelle très forte. Il était impossible pour lui de mentir avec son corps et chacun de ses gestes avait été guidé par les sentiments d’amitié et de confiance ainsi que par une volonté bien ancrée en lui d’amener la demoiselle au septième ciel. Alors, effectivement, c’était bien plus qu’une simple partie de jambes en l’air, il y avait un tas de choses qui entraient en ligne de compte en plus du sexe.

Alcide trouvait qu’il était très important, dans un moment pareil, de continuer à avoir de petites attentions pour une femme qui n’était pas vaine à ses yeux. C’était quelque chose qu’il faisait naturellement, sans avoir à se forcer ou à se dire un tas de choses, des consignes ou autres, pour savoir ce qu’il était censé faire. Il avait toujours envie et besoin d’être attentionné avec les femmes qui comptaient pour lui. Même si elles n’avaient compté que le temps d’une étreinte. Une manière comme une autre de ne pas être qu’un salaud.
Avec Emy, c’était la même chose. Il voulait prendre soin d’elle, lui permettre de se sentir bien, de ne rien regretter… il voulait aussi lui montrer une certaine forme de reconnaissance, la remercier à sa façon pour ce moment délicieux qu’elle avait bien voulu lui accorder… ou plutôt qu’ils avaient tous deux voulu s’accorder l’un à l’autre, car il y avait de la réciprocité à tous niveaux, ce soir, et c’était sans doute ce qui avait rendu ces instants si magiques.

La jeune femme se dirigea vers une armoire, effleura Alcide au passage, qui le lui rendit doucement, et en sortit un peignoir blanc pour lui. Il la remercia d’un sourire.

"C’est parfait, mademoiselle Conway… et oui, je crains fort que tout emballage sur votre joli corps sera du genre à me pousser à essayer de déballer ce cadeau…"

Son peignoir à la main, l’homme suivit l’étudiante du regard, l’observa se défaire de sa serviette de bain et traça du regard les contours de son corps parfait. Il sourit, tout naturellement, et la regarda enfiler sa sortie de bain bordeaux. Une couleur qui lui seyant très bien, soit dit en passant. Bizarrement, il resta planté comme ça un moment puis sembla se réveiller d’un rêve quand elle s’attacha les cheveux à l’aide d’une pince, alors seulement il revêtit le peignoir. C’était à peu près sa taille, étrangement, et il félicitait mentalement la jeune femme d’avoir des trucs simples dans sa salle de bains. Il avait de la chance qu’elle ne lui ait pas sorti un peignoir rose, par exemple. Le blanc, c’était pur, c’était neutre.

Alors il lui avait dit qu’il avait un petit creux. Ce n’était pas une grande faim et ça ne lui arrivait pas systématiquement après l’amour, mais ce soir, c’était différent. Un petit encas partagé avec une fille comme miss Conway, cela convenait tout à fait à l’idée que le professeur se faisait de l’amour avec une amie. Et puis, sans être la même chose, cela lui faisait toujours plaisir de manger un petit quelque chose avec elle… cela lui rappelait le soir de leur rencontre, une soirée qu’il considérait comme exceptionnelle.
Elle accepta, après avoir ri, et elle lui fit signe de le suivre. Lui, il s’empressa d’aller ramasser les vêtements restés dans la douche pour les tordre et les poser sur le bord du lavabo, en attendant, puis il quitta la salle de bain et rejoignit Emy rapidement dans le couloir. Elle avait une démarche féline qui lui plaisait beaucoup. Il ne pouvait pas s’empêcher de regarder les courbes de ses jambes, de remonter doucement les yeux vers ses hanches, puis de redescendre pour revenir aux jambes…

La jeune femme passa de l’autre côté d’un comptoir et lui demanda ce qu’il voulait, allant même jusqu’à proposer de préparer quelque chose… Alcide vit le regard que lui portait la demoiselle et cela le fit sourire une fois de plus.

"Je vais te laisser choisir, tant que tu me laisses choisir un dessert…" Il avait bien une idée derrière la tête pour le « dessert »… du chocolat… sur elle et sur lui… mais après la douche, ce n’était pas la meilleure idée qu’il pouvait avoir… "Je n’ai pas encore la chance de connaître tes talents de cuisinière… Tu veux bien de moi comme assistant ?"

Depuis qu’il prenait des cours de cuisine – sans doute le seul truc qu’il avait commencé pour faire plaisir à Lucie et qu’il continuait malgré tout, parce que c’était utile pour tous les jours – Alcide avait quelques connaissances en la matière. Il savait désormais que pour bien saisir un steak, ce n’était pas la peine de le plonger dans de l’eau bouillante, par exemple, et qu’il fallait toujours utiliser plusieurs casseroles pour préparer un repas… avant il aurait tout foutu dans une marmite d’eau, avec un peu d’épices et le couvercle par-dessus.

Accoudé au comptoir, son peignoir laissant entrevoir le haut de son torse, van Stexhe se sentait bien. Il avait passé un moment très agréable avec Emy et il savait que cela ne changerait rien entre eux, ils se l’étaient promis. Alors tout était pour le mieux à ses yeux. Un peu plus tard, il remercierait la jeune femme pour cette soirée, en lui prouvant qu’elle était plus que tentante.

"Tu veux que j’aille nous chercher à boire ?"

Invité

Une douche chaude en tout point, en excellente compagnie, avec une personne de totale confiance, que pour la première fois je pus ressentir une multitude ses sentiments, de sensations. Mais toute bonne chose a une fin, et puis à ce rythme-là, nous n'aurions pas pu continuer encore longtemps, une cadence des plus tumultueuses. Puis vînt ce petit moment de tendresse, de douceur lorsque nous nous séchions, une proximité moins proche que celle partagée quelques instants auparavant mais tout aussi agréable.

Lui ayant donné de quoi se couvrir, un peignoir blanc en l'occurrence, appartenant à mon père, car il lui arrivait habituellement de venir me rendre visite parfois enfin pas depuis que je m'étais installée à Berkeley, la cause, une femme était de nouveau entré dans sa vie... Bref, il semblait lui aller tout de même, ayant la même carrure, pour ma part j'enfilais une simple sortie-de-bain en soie, ce qui avait le don de me sentir bien, c'était léger, doux.

Ah oui?! Et bien nous verrons cela, lui dis-je en lançant un sourire accompagné d'un clin d'oeil.

Je partis pour rejoindre la cuisine, il avait un petit creux et en bonne hôtesse que je fus, je ne pus me résoudre à le laisser mourir de faim.

Et bien je n'ai pas d'idée précise, mais on va bien trouver quelque chose à se mettre sous la dent, et puis j'avoue je suis morte de faim moi aussi. On se demande bien pourquoi d'ailleurs?

J'avais toujours cette mine détendue, comme ayant trouvé ma place, je sois tout bonnement bien. Tant dans ma peau que dans mon mental, chose qui ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps déjà. J'étais sereine et légère, affichant une joie de vivre.
Je me tournais vers le réfrigérateur, l'ouvris et y vut plein de bonnes choses à manger, notamment de la charcuterie, avec cela on pouvait se faire une excellente entrée. Avec du pain, un peu de beurre et un bon vin. Cela pouvait être très agréable pour nos papilles.

Quel genre de dessert? poursuivis-je en me retournant les plats de charcuterie en main les déposant sur le comptoir et soutenant son regard avec un sourire aux coins des lèvres avant de ne prendre un air étonné comme ne comprenant pas son sous-entendu, car bien sûr il devait y en avoir un, non?

Je refermais le frigo à l'aide de mon bassin avant de me débarrasser totalement. Puis il me demanda s'il pouvait être mon assistant.

Et bien pourquoi pas, et puis c'est plus convivial de préparer un dîner en compagnie d'une autre personne.

Je ne l'avais pas beaucoup de fois tutoyé, exception sous la douche quand je l'avais presque supplié de me faire prendre un réel plaisir. Ce qu'il fit à merveille d'ailleurs! Mes pensées divaguèrent, et mon corps semblait réagir de nouveau alors je repris le fil de la conversation et me concentrais sur les paroles d'Alcide.
Il était là, face à moi, laissant entrevoir son torse que j'avais goûté de mes lèvres, il me rendait dingue, je pensais qu'une fois auront franchi le cap avec lui, cette envie serait assouvie, mais j'eus tort, car je le voulais encore et encore. Mon corps en redemandait et moi aussi. Je ne me gênais en rien en posant mon regard dans le sien, puis descendant peu à peu les yeux sur ses pectoraux.

Oui bon idée!

Cette proposition tombait à pic! Je m'activais à préparer de petits toasts, qui servirait d'encas pour commencer, tandis qu'il prit le chemin du salon à quelques pas où je pus l'observer ainsi que ses formes.

Le bar regorge d'alcool en tous genres, y a plus qu'à choisir et à se servir.

Un alcool fort me ferait le plus grand bien. Parlant avec un ton un peu plus poussé même si la distance n'était pas excessive, je m'adressais de nouveau à ALcide, sur qui j'aurais bien sauté de nouveau, couvert de baisers chauds, mais il me fallait avoir un peu de retenue tout de même, non? Même s'il n'aurait pas été contre, je le savais.

Du vin rouge pour accompagner l'entrée, cela pourra-t-il convenir? Sinon on poursuit sur la lancée et on descend encore quelques verres de ce pur malt?

J'aimais les alcools en tous genres, enfin presque et puis j'avais d'excellent goût en matière de whisky et de vin, grâce à mon père. Puis une idée me vînt en tête, je savais quoi préparer pour nous rassasier. Une assiette de riz accompagnée de gambas revenues à la poêle sous une nappe de crème chaude, le tout saupoudré de persil, et d'un peu de sel de guérande.

Je ne sais pas si nous aurons encore de la place ensuite pour un dessert, dis-je en le taquinant espérant une réaction de sa part...

Invité

Une femme était toujours désirable. Même après l’amour, même couverte de sueur après un effort sportif, même stressée ou angoissée par un tas de choses. Aux yeux d’Alcide, une femme était toujours désirable. C’était ainsi depuis longtemps pour lui et dès que son regard percevait une humaine qui lui plaisait, l’instinct prenait le dessus. Alors, oui, effectivement, Emy dans sa sortie de bain de soie n’échappait pas à la règle. Ils venaient de se montrer l’un à l’autre comme chacun des deux pouvait être source de désir, puis de plaisir, et là, sur le moment, van Stexhe aurait donné n’importe quoi pour se réincarner en sortie de bain d’Emy, n’être qu’un contact léger et doux sur sa peau, sur les parties de son corps qu’il avait parcourues plus tôt de caresses et de baisers…
Restant silencieux, l’homme avait suivi son amie jusque la cuisine. Il avait annoncé qu’il avait un petit creux… ça ne lui arrivait pas souvent après l’amour, il ne fallait pas croire… c’était plutôt encourageant, d’ailleurs, qu’il ait un peu faim. Depuis son réveil, le matin, il avait à peine grignoté quelques petits trucs sans intérêts. Lucie avait dû emporter son appétit en partant.

"Mmmh, attends, laisse-moi deviner… à mon avis, ce serait bien grâce à toi qu’on a faim tous les deux…"

Derrière son comptoir, Emy lui faisait un peu penser à une aquarelle de Folon. Tout n’était que douceur et légèreté, ici, et le sourire de la jeune femme éclairait bien plus la pièce que les ampoules électriques.
Elle ouvrit le réfrigérateur et se pencha un peu, offrant au professeur une formidable vue en plongée sur ses fesses… L’homme resta comme hypnotisé quelques instants, puis miss Conway se retourna, des plats à la main, souriante et le regardant dans les yeux.

"Tout dépendra de ce que je trouve ici pour te concocter une petite surprise…"

Une réponse aussi vague, ça lui laisserait le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait préparer pour surprendre la demoiselle au dessert. Oh, les idées ne manquaient pas, mais il fallait pour cela qu’il voie un peu ce qui se trouvait à sa disposition.
Parce que, sincèrement, voir Emy fermer la porte du frigidaire d’un coup de bassin aussi sensuel, ça ne pouvait qu’encourager à vouloir lui faire plaisir. En devenant son assistant, par exemple. C’était ce qui allait se passer, évidemment, Alcide savait suffisamment de choses en cuisine, désormais, pour éviter de faire certaines conneries qu’il faisait auparavant.

Les yeux dans les yeux, dans cette cuisine, vêtus comme ils l’étaient, il ne pouvait pas ne pas y avoir de tension sexuelle entre eux. C’était tout bonnement impossible. Et pour cela, van Stexhe savait qu’il ne pourrait pas rester sage bien longtemps.
Aller chercher à boire pour tous les deux, c’était une manière de prendre un peu de recul, ne serait-ce qu’un moment, histoire de souffler un peu et de se remettre de ce désir fou qui ne partait pas. Aller jusqu’au salon, en sentant sur son corps le regard de la jeune femme, c’était presque une épreuve… Il avait envie de faire demi-tour, de courir, de serrer Emy contre lui et de l’aimer un peu.

En attendant, il était près du bar dans le salon et la demoiselle lui indiqua que ce bar était plein d’alcools en tous genres, qu’il n’y avait qu’à se décider pour l’un ou l’autre et se servir. Encore fallait-il pouvoir choisir.
La situation était la suivante : Emy avait pris un apéritif avant qu’ils ne s’unissent sous la douche. Lui, il avait pris un cognac, dans lequel il avait à peine pu tremper les lèvres. Voyant son verre sur la table, d’ailleurs, l’homme hésita à le finir immédiatement, puis se ravisa. Comme digestif, cela serait très bien. Il regardait donc dans le bar du salon, tout en gardant à l’esprit les indications de la jeune fille. Du vin rouge pour l’entrée. Un bon bordeaux ou un médoc, cela devrait faire l’affaire… Alcide prit les deux bouteilles qui lui semblaient les plus adaptées, puis revint dans la cuisine.

"Je ne suis pas contre le fait de vider ton bar avec toi, mais alors gardons le pur malt pour plus tard, si tu veux bien…"

Le whisky, Alcide aimait cela, mais son estomac ne voulait jamais supporter plus de deux verres. Dans un irish coffee, ça passait très bien, pourtant, mais il était rare qu’on s’enfile plus de deux irish en suivant.
Van Stexhe posa les bouteilles sur le comptoir et rejoignit la belle étudiante de l’autre côté. Elle avait l’air d’avoir eu une idée de génie pour le plat à préparer, au vu de son sourire et de ce qu’elle avait sorti des placards et du réfrigérateur.

L’homme aurait bien fait un petit commentaire là-dessus, mais il fut soudain subjugué par les cheveux de la belle, ramenés derrière la tête par une pince… Il se voyait retirer cette pince, libérant la chevelure sauvage qui lui fouetterait le visage…
Juste derrière Emy, Alcide se pencha sur son épaule pour répondre à la dernière phrase lancée par l’étudiante.

"Je n’ai quasiment rien mangé depuis hier… Alors ne t’en fais pas, si toi tu n’as plus faim, je me concocterai un dessert personnel… mais j’aurais sans doute besoin de toi pour ça…" De la main droite, il découvrit tout doucement l’épaule de miss Conway puis y posa les lèvres. "Ton parfum me donne une sacrée fringale…" Remontant lentement son visage, il frôla la joue d’Emy du bout des lèvres avant de lui murmurer à l’oreille : "Que tu sois couverte de chantilly, de chocolat ou de caramel, je ne ferai qu’une bouchée de toi !"

Enfin, ne faire qu’une bouchée, c’était une façon de parler, bien sûr. Les mains de l’homme étaient revenues sur les hanches de la belle, qu’il caressait doucement à travers la soie.

Invité

Je ne pus me retenir de rire comme gênée et flattée de ce que venait de dire Alcide, que c'était par ma faute ou plutôt grâce à moi si l'appétit nous guettait. Je ne dis rien, me contentant de lui lancer un regard comme fronçant les sourcils avant de ne prendre un air plus jovial presque taquin et doux.

Une surprise? Je ne suis pas très adepte de ce genre de choses, mais peut-être que je me laisserais tenter pour une fois, et puis ce ne peut être qu'une bonne surprise, non?

J'avoue je n'aimais pas les surprises, où devrais-je dire "plus". Mon père, étant plus jeune me faisait toujours ce genre de chose, en toute occasion pour le simple fait de me faire plaisir, mais bien vite au fil du temps celles-ci se firent plus rares, et presque inexistantes. Non pas que je détestais cela, mais disons que tout ce qui se rapportait plus ou moins à mon passé me filait le bourdon. Et mon paternel avait été le seul à m'avoir fait cela, jusqu'à présent, mes anciens amis sachant très bien que je n'aimais absolument pas ce genre de chose, je préférais comme lors de mes anniversaires, être avec ceux qui partageaient ma vie et tous se mêlant pour les préparatifs d'une fête organisée. Voilà ce que je préférais et puis les surprises n'étaient pas ma tasse de thé, je ne savais jamais comment réagir, et puis on se sentait toujours un peu "idiot" dans ce genre de situation non? Pour ma part, si! Mais ici c'était une tout autre chose, dont j'avais quelques idées, même si ces dernières étaient un peu d'une vision sensuelle voire même plus prononcée.

Puis son idée s'arrêterait sur ce qu'il trouverait en mon frigo, dans ce cas, il était libre de voir si une chose ou deux pourraient convenir pour concocter un petit dessert des plus agréables, dans ce cas.
Il allait ensuite nous chercher de quoi nous rincer le gozier, avec un alcool ou un autre, peu n'importait, il disait préféré le pur malt pour plus tard, très bien dans ce cas.

Très bien et d'ici à ce qu'on vide le bar très cher, je pense qu'un gros mal de crâne aura déjà fait son apparition.

Trop d'alcool et à forte dose donnait une migraine, surtout le lendemain au réveil où le poindre bruit, pouvait résonner tel un vacarme! Tel lorsque l'on prenait une cuite, ayant fêter jusqu'à l'aube à rire, à boire, à chanter, à vivre tout simplement et goûter aux plaisirs de la vie.

Deux bouteilles en main, il revînt me rejoindre, même plus près qu'il ne l'étais quelques instants avant, faisant le tour du comtoir posant sa tête sur mon épaule, où je pus sentir son souffle de nouveau contre mon cou, dans la même position que précédemment sous la douche, que j'en fermais un instant les yeux , savourant son approche contre mon corps, sa voix résonnant en moi...

Et en quoi pourrais-je être utile cher ami? dis-je en sentant ses fines lèvres sur mon épaule qu'il venait de dénuder peu à peu, tandis que j'essayais tant bien que mal, de préparer notre petit encas, qui serait en fait notre entrée. Même si passer au dessert immédiatement n'aurait pas été de refus, mais mon estomac criait famine, et il me fallait reprendre des forces tout comme pour Alcide. Et puis il avait beau être séduisant et fort attirant, il était tout de même d'un certain âge, pas non plus un vieillard, mais il fallait faire attention ne sait-on jamais? Un problème cardiaque, une insuffisance de quelque chose, du diabète ou autre, que sais-je? Je frissonais , mais l'entendre dire son idée à haute voix, me fasiait trésaillir de la tête au pied, que j'en avais presque le souffle coupé, reprenant dans un rictus presque suffoquant, tandis que ses lèvres étaient remontées jusqu'à l'une de mes joues avec sensualité, me laissant divaguer par sa voix et ses paroles.

Alors si le coeur t'en dis toujours après, je serais ravi de servir de dessert, et qui sait peut-être sera-t-il encore plus appétissant que tu ne le crois? Dis-je tout en me retournant vers lui, et me collant à lui ayant fini mon entrée malgré tout. Mes lèvres effleurèrent les siennes dans un souffle chaud et presque pesant en toute chose, une envie irrésistible de lui sauter dessus, d elui ôter son peignoir après avoir défait la ceinture de celui-ci.Mais au lieu de cela, je jouais à le faire fondre à ma manière, toujours nos souffles mêlées , mes yeux plongés dans ses prunelles.

Toujours partant pour cuisiner très cher? Pour la suite se sera riz Thaï accompagnée de gambas persillées, sur un lit de crème, simple et très...bon! finis-je de dire en remontant jusqu'à son oreille, lui lécher doucement le lobe. avant de me pousser de sa personne dans un frôlement et de sortir tout ce dont j'avais besoin pour la suite du dîner.

Et si l'on trinquait de nouveau?

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Si on avait dit un jour à Alcide que le départ de Lucie aurait de si bons côtés, il aurait tout fait pour éviter de s’attacher autant à elle. Après tout, en le quittant, elle lui avait bien montré à quel point les sentiments n’étaient pas réciproques… l’homme avait donc besoin de se guérir d’elle. Et pour cela, bien que cela s’annonçât bien loin du long fleuve tranquille, van Stexhe allait devoir se trouver des personnes pour l’épauler.
La première était donc Emy Conway. Une amie comme on en a généralement peu. Al et elle étaient sur la même longueur d’ondes pour bien des sujets et leur amitié était quelque chose de fort et, sans doute, d’inébranlable. L’homme avait parfaitement confiance en elle et il avait l’impression que c’était réciproque. Entre eux, ça avait été un véritable coup de foudre amical, si l’on pouvait appeler cela de cette manière.

Alors, oui, ce soir, ils s’étaient laissé aller à outrepasser les limites habituelles de l’amitié, mais van Stexhe ne regrettait absolument pas cela, au contraire, même. Il aurait préféré se casser les deux bras et les deux jambes plutôt que de rater ça ! quoique, à la réflexion, se casser un seul bras ou une seule jambe aurait déjà amené quelques difficultés pour la réalisation de leur union dans la douche. Mais passons.

Alcide aimait surprendre les femmes. Quand un petit rien faisait naître un sourire radieux sur un visage féminin, il ressentait cela comme un baume appliqué sur lui. Un baume pour l’encourager à multiplier les petites attentions et les gestes sensibles, un baume pour le pousser à chercher toujours une autre manière de faire plaisir… mais d’après les dires de sa belle amie, cette dernière avait quelque chose contre les surprises. Un jour, il faudrait qu’elle lui explique ça.

"J’espère bien que cela te fera plaisir… après tout, ne m’as-tu pas demandé de t’étonner ?"

L’homme souriait. Evidemment, elle le lui avait demandé un peu plus tôt, alors qu’ils étaient encore au salon en train de – bah pas en train de boire un verre, pour ce qu’Alcide avait touché au sien – se rapprocher l’un de l’autre. C’était à ce moment-là qu’il l’avait prise dans ses bras pour l’emmener à la salle de bains. Non, vraiment, il ne regrettait rien, pas même ce délicieux cognac dans lequel il avait à peine trempé les lèvres.

Il était allé chercher deux bouteilles de vin rouge, proposant de garder le whisky pour plus tard et quand il était revenu, il n’avait pu s’empêcher de se rapprocher à nouveau de son joli corps de femme désirable. Il avait dénudé son épaule, posé çà et là quelques baisers légers avant de lui parler à l’oreille, d’une manière un peu trop sensuelle pour qu’il n’ait aucune arrière-pensée. Van Stexhe sourit en entendant la question de la demoiselle…
Miss Conway se retourna doucement et se colla contre lui, lui effleurant la bouche du bout des lèvres, comme pour le faire languir… Il dut fermer les yeux une ou deux secondes, pour éviter de perdre pied dans la réalité. Emy était loin de le laisser de glace, mais il valait mieux pour tout le monde ne pas se remettre à ce petit jeu-là trop vite.

"Je suis sûr que tu seras un bien meilleur dessert que le tiramisu préparé par ma sœur… et pourtant, j’ai déjà eu bien des érections rien qu’en mangeant ça !" Il déconnait, bien sûr, mais ce tiramisu-là était délicieux, il fallait bien l’avouer. Le professeur ponctua ses paroles en embrassant la propriétaire des lieux, puis il sourit en entendant le plat que la jeune femme avait eu l’idée de mitonner… "Je suis à tes ordres, patronne !"

Il était incapable de dire ce qu’il existait comme différence entre du riz thaï ou du riz cantonais, mais il savait tout de même que des gambas, c’était une sorte de grosses crevettes. Quelle différence avec des scampis ? Euh… aucune idée.
L’étudiante l’avait regardé droit dans les yeux et maintenant, elle remontait les lèvres sur son oreille, dont elle lécha le lobe, délicatement. Bon sang, il allait perdre la tête ! Heureusement, la jeune Alpha s’éloigna un peu, le frôlant langoureusement au passage… Lui, il recula d’un pas, parce que cette proximité n’allait jamais leur permettre de finir – ni même de commencer ! – la préparation de ce fameux encas.

"Je suis toujours d’accord pour trinquer, Emy, la question ne se pose même pas… mais cette fois, si tu veux bien, tu me laisses terminer mon verre, mmh ?" Alcide avait répondu dans un sourire. Il avait du mal à se tenir, ici, il avait l’impression que la cuisine était aussi érotisée que la salle de bains ! enfin, la seule présence d’Emy dans sa tenue de soie pouvait érotiser n’importe quoi, il en était sûr. "Médoc ou bordeaux ? C’est toi la connaisseuse, après tout…"

Invité

Et comment si je lui avais demandé de m'étonner?! Et la soirée semblait riche en émotions, chose que je me hâtais de voir se poursuivre. Tenirr la distance avec Alcide était quasiment impossible, c'est pourquoi je devais me concentrer sur le plat que nous mangerions plus tard. Simple, rapide, et d'un goût extrême. Il savait me faire perdre pied, surtout quand je sentis ses lèvres se poser sur moi après qu'il m'ait dégagé l'épaule pour la mettre à nue. Une torture si douce, si bonne...

A mon tour je voulais qu'il vive ce supplice, de frôler, de sentir, de ressentir sans pouvoir passer à l'acte de suite, éveillant de nouveau nos sens, une émotion, un sentiment...Nous venions sous cette douche de mettre en évidence chacun de nos cinq sens enfin presque..."Le touché" sous nos caresses échangées," l'ouïe" pour nos gémissements plus ou moins expressifs, "la vue" se voyant l'un et l'autre en tenue d'Adam et Eve. Ne restait que l'odorat et le goût, chose qui viendrait ensuite au dessert... Cela réveillait mon appétit, appêtit à proprement parler, et l'appétit sexuel...

Tu pourras toujorus faire la comparaison après avoir "goûté" au dessert que je serais, dis je d'une voix sensuelle, et envieuse.

Puis, vînt le moment de préparer notre petit repas. Je pris une casserole pour y faire bouillir de l'eau où de suite je plongeais le riz thaï, allumant ensuite le gaz. Puis sur le comptoir j'avais déposé une assiette ou étaient disposé des gambas, il ne fallait pas qu'elles soient trop froides, mais à température ambiante, pour mieux faire adhérer la farine, et le persil.

On s'occupera des gambas plus tard, mais pour l'instant si on prenait un verre, de Medoc? C'est un vin raffiné, prestigieux et en l'occasion il sera le bienvenu. Et oui... je pense que cette fois-ci je te laisserai le finir, enfin je crois...

Passant de l'autre côté du comptoir j'invitais Al' à me suivre pour aller vers la grande baie vitrée, ou derrière se trouvait une piscine chauffée, avec une vue imprenable sur la mer. La piscine éclairée de l'intérieur et la lueur de la lune donnait un charme fou à cette terrasse. Tirant cette grande paroi de verre, je pris place dans l'un des fauteuils face à l'océan. ayant pris deux verres à pieds au passage, je les tenais en main tandis que Alcide, apportait, lui, ce bon Médoc. J'étais confortablement installée sentant l'air marin me frétiller les narines, jambes croisées, avec pour seul vêtement cette sortie de bain en soie, quilaissait entrevoir un début de décolleté. Ce soit il faisait bon, le temps était doux, à peine une légère brise, un climat parfait...

A quoi trinquons-nous? dis je en arquant un sourcil avec un air mystérieux et taquin...

(hj: désolée, ce n'est pas terrible ...)

Invité

Si Alcide et Emy n’avaient pas franchi le cap, ce soir, un peu avant de se retrouver ensemble dans cette cuisine, c’est certainement à ce moment-ci, précisément, que van Stexhe aurait cessé de se retenir. Cette jeune femme mettait tous ses sens en éveil, elle le poussait – involontairement ou non – à sans arrêt vouloir la prendre dans ses bras pour la couvrir d’attentions multiples et diverses.
Miss Conway pouvait se faire féline et glisser en l’effleurant, silencieusement et lentement, comme le ferait un prédateur prêt à fondre sur sa proie. Elle était une véritable panthère, somptueuse dans son vêtement de soie, se déplaçant à pas feutrés, sans que rien ne vienne gâcher sa beauté et sa grâce… comme disait la chanson, devant son corps de femme, il n’était qu’un géant de papier. Il y avait en cette étudiante quelque chose qui le faisait fondre complètement. L’homme l’appréciait énormément en tant qu’amie et, ce soir, il la découvrait sous un autre jour, à la lueur du désir et de la volupté.

Elle parla encore de dessert… du dessert qu’elle allait constituer pour lui… Et à vrai dire, l’enseignant avait déjà très envie de ce dessert. Il voulait lui faire plaisir et pour cela, en bon linguiste qu’il était – oui, car c’était bien par un diplôme en philologie romane qu’il avait commencé avant de s’intéresser à d’autres domaines – il était tout à fait disposé à mettre toute sa connaissance de la pratique de la langue au service de la belle étudiante.
Elle l’avait tutoyé, réduisant à néant la distance qui s’insérait parfois entre eux par cette hiérarchie des statuts. Alcide aimait qu’elle lui dise « Tu ». Pour lui, c’était une sorte de reconnaissance. Ce soir, il n’était pas un professeur face à une étudiante, ils étaient un homme et une femme, sur un pied d’égalité. Le tutoiement, en ce sens, apparaissait comme une marque de respect, pour van Stexhe. Et lui, par humour, se mit à la vouvoyer, comme boutade :

"Mademoiselle Conway, je crains fort que vous ne m’incitiez à suivre mes instincts gourmands plutôt que ma raison…"

Elle avait déjà dû voir dès la soirée qu’ils avaient passée ensemble au restaurant à quel point l’homme pouvait craquer pour tout ce qui était sucré. La dame blanche de ce soir-là, il avait essayé de la savourer, mais cela s’était clairement peint sur son visage : il prenait un plaisir fou à sentir le goût de vanille puis de chocolat sur sa langue et son palais.

Et comme il s’était proposé pour donner un coup de main à Emy dans la préparation du repas, il exécuta les consignes de la demoiselle en faisant de son mieux, en essayant de ne pas être trop maladroit et d’être un peu efficace tout de même. Il avait beau suivre des cours de cuisine, il n’arrivait pas au quart de la cheville de la belle Alpha. Apparemment, ils pouvaient laisser cuire le riz thaï et reposer les gambas sur une assiette.
Alors c’était aussi simple que cela ? Pourtant, quand il avait entendu l’idée de plat qu’avait émise Emy, Alcide aurait juré que ce devait être un truc bien compliqué à préparé, un plat qui devait prendre un long temps de préparation et qui devait se déguster avec patience et délicatesse. Finalement, ce n’était pas bien difficile à préparer… enfin, ça n’avait pas l’air bien complexe avec Emy pour le guider dans les choses à faire. Le secret de ce plat était peut-être là. Sa facilité venait de la présence d’une jeune femme qui s’y connaissait bien plus que lui.

L’invitation à trinquer était la bienvenue, effectivement et, emportant la bouteille de Médoc, le professeur suivit miss Conway au dehors, où il découvrit une terrasse très bien aménagée, éclairée par une lune diaprée qui baignait les lieux d’une atmosphère des plus intimes. Il y avait dans l’air un parfum d’iode, l’odeur de la mer… Et la piscine, illuminée, semblait inviter à plonger…
Mais la jeune femme préféra s’installer ailleurs que dans l’eau, les jambes croisées, sa sortie de bain dévoilant une partie de sa poitrine. Il serait bien resté là, à l’observer dans cette position, une fois les verres remplis, mais il imita sa compagne et prit place auprès d’elle, en se penchant vers elle pour faire tinter les deux verres à pied l’un contre l’autre.

"Eh bien, je suis très tenté de trinquer à chaque partie de ton corps… mais il y a des chances que cela m’empêche de terminer mon verre…" Alcide eut un sourire, puis il approcha son visage de celui d’Emy pour l’embrasser avant de continuer : "Je pense qu’on peut trinquer en hommage au clair de lune qui nous a rapprochés ce soir… Qu’en dis-tu ?"

Invité

Nous étions confortablement installés au bord de la piscine chauffée, l'éclat de de la lune et les spots de la piscine faisaient que nous nous retrouvions dans une ambiance chaleureuse et intime. Nos verres en main, désormais remplis tandis que la cuisson du riz se poursuivait. J'étais à peine vêtue tout comme Alcide, mais ce soir le climat était des plus agréables. Je me sentais bien, j'étais en très bonne compagnie que je pensais qu'un jour je pourrais vivre ainsi, me rendre au travail et puis le soir venu, je reviendrai en ma demeure, où mon cher et tendre m'attendrait, prenant un bon verre, se racontant notre journée autour d'un bon dîner, et le nuit tombée, on se retrouverait l'un blotti contre l'autre dans un grand lit...Oui c'est beau de rêver, mais qui n'a jamais voulu vivre une telle chose? Pour l'instant j'avais ma petite part de bonheur, même si ce n'était en rien une véritable histoire d'amour, mais simplement une histoire d'amitié qu avait un peu débordée ce soir...

Levant nos verres et trinquant je lui avais demandé en quoi nous portions un toat ce soir et sa réponse me fit sourire davantage.

Effectivement je pense que ce verre resterait de nouveau à demi-plein, même si l'idée est très tentante, je dois bien l'avouer.

Je le regardais, il avait un regard profond et si expressif, que j'en louppais un battement. Il avait ce truc avec la gente féminine qu'il aurait pu faire fondre n'importe quelle femme, c'était indéniable.

Puis Alcide s'approcha, je sentis mon coeur battre la chamade, nos regards se plongeant l'un dans l'autre, que nos lèvres se lièrent pour échanger un baiser. C'était une drôle d'impresison que je ressentie une fois de plus. C'était plus intense en émotion, probablement parce qu'il savait s'y prendre...Mais je ne pus me résoudre à m'ôter certaines idées de ma tête. Je lui rendis ce doux baiser avec une réelle tendresse...Gardant le sourire aux lèvres.

Je pense que c'est une très bonne idée.

Puis je levais mon verre à ma fine bouche sans le quitter du regard, j'avais de nouveau envie de lui, mais il fallait être raisonnable, ce n'était pas le sexe seulement qui me motivait, c'était un tout, la situation, notre lien, notre attirance, comme si ce fut une chose qui devait se produire indéniablement.

La cuisson du riz allait être fin prête d'ici quelques minutes, je me relevais donc effleurant de nouveau Al', et au vue de notre proximité je ne pus faire autrement, chose qui me plaisait et que je prenais comme un jeu. Prenant mon verre avec moi et lui lançant un regard des plus provocateurs, je me baissais à sa hauteur pour l'embrasser de nouveau sans aucune retenue.

Je vais faire un tour à la cuisine chercher quelques petits encas, dis-je sur tout en m'y dirigeant sur un pas feutré puis revins un plateau rempli de charcuterie dispisée de façon élégante que je posais devant Al' sur une petite table de salon extérieur, avant de ne reprendre place, mais cette fois-ci face à lui.

Alors comment trouves-tu ce Merlot? Il est de belle couleur et à bonne température. Excellent cru!

Je repris une gorgée de ce bon vin examinant Al', ou plutôt le déshabillant du regard...

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