Le temps était venu, je n’avais plus rien à faire ici, du moins, je le pensais. Je n’avais plus aucun avenir et si je voulais préserver mes ami(e)s et ma famille je me devais de faire ce sacrifice de ma personne. Je n’allais pas mourir mais je ne savais pas ce qui allait se passer en tant que chef de la mafia corse, je ne sais pas du tout ce que je dois faire, et comment faire. En tout cas je sais que je veux les buter, je veux tuer ces connards qui servaient mon père et les envoyer aux trous, ils les ont sans doute aidés à tuer ma mère. Une vendetta comme on n’en voit rarement en Corse. J’avais encore quelques temps devant moi, mais je préparais dors et déjà mes bagages, je ne voulais pas laisser grand-chose ici, les maisons seraient miennes jusqu’à mon retour, si je reviens un jour ici. J’ai l’impression que je vais mourir, que je vais disparaître d’un monde qui m’a paru tellement accueillant, d’un monde auquel je ne peux me résoudre de quitter, et pourtant, il le faut. Je ne peux aller contre ça, c’est la vie. Je dois les protéger même s’il n’y a pas de risque réel, imaginez qu’il débarque ici alors que je n’ai pas tenu ma parole, le 1er Janvier j’aurais du me rendre en Corse et faire ce qu’il me disait de faire, mais là je n’y étais pas allé, pour cause, j’avais le cœur brisé et je ne m’étais jamais autant senti seule de ma vie. La deuxième raison était que j’avais tout simplement peur. L’affreuse vérité se montrait à mes yeux lorsque je passais dans la salle de bain et que mon regard croisa mon reflet dans le miroir ; je ne dormais plus et je suis terrifié. Je ne dois pas avoir peur, je dois être fort.. pour eux. Et je ne dois pas être égoïste. Il est vrai qu’en attendant, je prolonge et profite de ma nouvelle vie de célibataire, en couchant à droite et à gauche, fumant comme un véritable drogué de gamma que je suis, je ne deviens pas fou, je l’étais avant. La folie c’est pour les faibles et les femmes, moi je suis bien plus encore. Je suis mégalomane, je suis fou de moi et donc je devrais être égoïste, alors pourquoi me préparais-je à un long voyage ? Parce que je ne peux tout simplement pas me voiler la face, je ne peux plus être si mégalomane que je le suis, et la comédie égocentrique que je joue n’est là que pour me rassurer et me mettre en garde contre les choix à ne plus faire ; faire confiance en amour m’a toujours apporter des ennuis, des problèmes, maintenant le choix est fait, et d’ailleurs je ne l’ai plus en même temps : je ne tomberais plus amoureux, jamais plus. Tiendrais-je cette fois-ci ? Bien sûr, même si ça devait me sauver la vie d’être amoureux, je ne le redeviendrais pas, je préfère être celui qu’on nomme le gars aux milles conquêtes ou le surnom que l’on me donne souvent ‘ Dom Juan ‘ c’st vrai que c’est deux surnoms me vont à merveilles à présent, et depuis que je suis là. Je me suis mis deux fois en couple, et ces deux fois ont été dirons nous, catastrophiques, bien que merveilleuses sur le début, mais tragique sur la fin. Pour les deux, ou pour une personne. Par exemple, avec Aislynn, ça s’est fini mal pour moi, et bien pour elle dirions-nous. Je ne peux pas lui en vouloir d’en aimer un autre, je lui en veux juste de s’être monté la tête pour rien, d’avoir cru en une autre histoire alors que son histoire à elle n’étai pas terminé, elle ne terminerait jamais à croire, et j’en étais jaloux de Joshua, même si je le haïssais encore plus à présent, je lui devais un coup de poing et je lui donnerais avant de partir, je le jurais. Alors que je me posais sur mon lit, il n’était pas loin de midi et je devais plutôt aller manger, je n’avais pas de domestique qui allait s’en occuper pour moi. J’ai la flemme à vrai dire, mais j’ai aussi faim, je n’ai pas pris de petit-déjeuner pour la même cause, mais là, je ne peux pas passer outre. C’est d’un pas lent que je descends les marches et alla dans la cuisine, ouvrir le réfrigérateur et entendre la sonnerie de la porte d’entrée retentirent, ma cousine arrivée déjà, elle est rapide celle-là. Je textotais avec elle depuis tout à l’heure, et j’avais appris qu’elle avait appris que je voulais partir, j’allais donc à la porte et lui ouvrit, un sourire aux lèvres alors que sans attendre, je la pris dans mes bras dans une étreinte des plus sincères, elle m’avait manqué et cela faisait longtemps, trop longtemps que je n’avais pas vu Tasha « Coucou ma si belle cousine qui ne fait que devenir de plus en plus belle.. je vais bien & toi ? Ta sœur va bien aussi ? Allez, entre je me faisais.. . » Je ne finis pas car j’avais l’impression que ma bouffe allait brûler et j’avais accourus à la cuisine, en me souvenant que je n’avais rien commençait à faire, juste laisser le gaz allumé ! Quel idiot ! Je le fermais avant de sortir des œufs et un saladier et du sel, regardant ma cousine, sa sœur qui était aussi la mienne d’une façon plutôt étrange, enfin, j’espérais qu’il n’y avait pas de jalousie ! Je savais qu’elle m’avait suivi et je lui souriais tout autant « T’en veux un bout ou mademoiselle à déjà manger ? Je sais que je suis en retard niveau bouffe, je suis surement trop décalé ! Alors, je te manquais trop (a) ? » dis-je avec un sourire vantard sur les lèvres, moi tout craché.

Que l’on parle de ma mère, là, d’un coup, ça me surpris et ça me coupa dans l’élan, je laissais quelque peu les œufs devenir une jolie omelette que je laisserais peut-être cramé, en tout cas je sortis de mes pensées, je m’étais souvenu de ce sandwich que ma mère nous faisait au goûter lorsque nous étions en Russie, chez son frère, mon oncle. Je repris la concoctions de mon omelette par la suite tout en sortant le beurre de cacahuète et des tartines, oui, ma cousine voulait grignoter alors autant lui faire plaisir. Alors comme ça plusieurs personnes savaient que j’allais partir, je sais que mon absence allait faire du bruit, même si je ne suis pas encore parti, surtout que j’ai remarqué que j’ai perdu mon passeport. Je ne pourrais partir si je ne l’ai pas. L’interrogatoire de ma cousine ne tarda pas à montrer le bout de son nez, je m’en doutais bien qu’elle venait pour ça et pas parce que je lui manquais. Enfin je lui manquais surement et elle aussi, mais maintenant que la moitié de l’université sait que je vais partir. Je ne peux comprendre comment j’ai réussi à le dire à autant de monde ; surement à des soirées ou j’ai bien trop bu ; surement ça. Alors que je finissais de faire ce fameux sandwich à ma cousine que je déposais devant elle, je finissais de préparer mon omelette auquel je rajoutais du sel, puis allant chercher un bon morceau de pain, j’avais faim, mais j’avais la flemme, donc une omelette allait parfaitement. Comme je m’en doutais, ma cousine s’était armé d’un discours pour venir me voir, remplie d’arguments fait pour faire craquer. Seulement ma famille savait que je pouvais être fou des enfants, que je pouvais craquer pour eux, et seulement pour ma famille je pourrais tout sacrifier. C’est ce que je voulais faire, sans leur dire. Je sais que Samuel s’en douterait et qu’il ferait tout contre, je le sais, je le connais, il a déjà risqué sa vie pour moi, je ne pourrais pas laisser quelqu’un souffrir à ma place, jamais. Je me sentais un peu comme Harry Potter. Oui, ne pas supporter les autres souffrir à sa place, je devais encore souffrir, ma vie n’en était pas fini maintenant, je devais souffrir si je devais grandir. Je posais par la suite le tout sur le comptoir alors que je lui présentais un jus d’orange pour accompagner son sandwich sucré, pour ma part je me prenais du coca et deux verres, un pour elle & un autre pour moi. Je me posais alors, je ne voulais pas tout de suite parler, mais je sais qu’elle attendait une réponse, j’avais certes faim mais je ne voulais pas que l’on me coupe l’appétit avec des mots sentimentaux, car je sais que ça serait capable de ça, alors que je mangeais tranquillement, la première bouchée. Elle me parla d’Abby, ma sœur adoptive, et ma cousine avant, bref une histoire compliquée encore une fois. Je reposais la fourchette alors que mon regard croisait celui de Tasha, elle savait comment me faire craquer, elle savait comment me faire hésiter et douter. De toute façon je ne peux pas bouger, tant que je n’ai pas récupérer mon passeport, sans lui je ne peux rien. Je lui servis du jus d’orange et moi du coca, mais je ne bus rien, en attendant, je pris une inspiration et répondit à ces premières questions en espérant ne pas oublier ce qu’elle m’avait demandé « Tasha, arrêtes ! Oui, ma décision est prise, du moins, tu sais comment me faire hésiter, tu n’es pas ma cousine pour rien.. je ne pourrais rater l’accouchement de mes petits neveux, ce que je ferais ne regarde que moi, je sais que nous faisons partie de la même famille mais il y a toujours des secrets, et je préférerais emporter ces secrets dans ma tombe. – Je laissais un blanc ; non, je ne disais pas que j’allais mourir, du moins, je crois. Ma cousine avait peur de nous perdre, je le comprenais, je changeais de sujet et parla de Samuel – Samuel ? Oui, le père que j’ai jamais eu. Tu n’as jamais eu à connaître mon véritable père, et tant mieux d’un côté, tant mieux que tu n’ai pas eu à connaître ce noir monsieur qui n’est plus de ce monde.. à croire qu’il a tout fait pour gâché ma vie, et il continuera.. » Ferme-là Charles-Edouard. Je cause trop. Peut-être que je l’avais aiguillé, peut-être qu’elle comprendrait ; une seule personne pouvait comprendre et cette personne est Samuel, mon père adoptif. En espérant qu’il ne comprendra que trop tard et qu’il n’essayera pas de me suivre. Ma destination n’était pas connu, mais ceux qui me connaissent doivent s’en douter largement, mon pays natal ; la Corse. Je repris ma fourchette et en quelques morceaux je terminais mon omelette ; je ne répondais pas tout de suite par rapport à Abby, je n’étais pas au courant et je ne voulais pas la laisser seul, loin de là, mais je n’avais pas le choix, je pris une inspiration et repris la parole après avoir bu mon verre de Coca « Je suis sûre que l’opération va marcher, j’en suis sûr, donc ne t’inquiètes pas. Fais-moi confiance, Abby est forte, et tu devrais le savoir mieux que moi, non ? » Je finis par lui faire un sourire avant de prendre mon assiette et mon verre et le mettre dans le lave vaisselle ; tout pour ne rien faire à la main, ça ne me dérangeait pas tellement mais bon, autant rester flemmard.

Tasha est venu en émissaire, du moins, elle s’est mise en tête que je devrais rester, il y avait de quoi me faire pencher de son côté, les arguments qu’elles avaient emmenés avec elle pouvait bien faire pencher la balance en sa faveur, mais ne devrais-je pas rester stoïque et dur ? Même avec ma propre famille ? Celle qui ne m’a jamais fait défauts à par mon père bien entendu. Ma famille, c’est ce qui me reste au fond, et pourtant je n’ai pas réellement le choix ; si je veux que ce sentiment de paix soit en moi, je dois me sacrifier, tel un héros. Tout le monde croira que je prends du recul, que je parte et que je ne revienne plus, ça pourrait leur faire du bien, et ceux que j’aime seraient en sécurité, je l’espère. De toute façon, une fois que je serais là-bas, j’essaierais de prendre le contrôle par-dessus tout. De toute façon, mon père l’avait décidé ainsi, ils n’auraient pas le choix et lorsqu’ils me verront digne d’être leur chef, ils devront être mes soumis. Cela pouvait bien être cruel, je m’en fichais, je sais que ils m’en feront voir des vertes et des pas mûres, autant leur rendre l’appareil une fois au pouvoir. Au fond, je l’aurais ce pouvoir, chef de mon propre monde, mon père avait-il su que c’était ce que je désirais le plus quand je n’avais pas su que c’était lui qui avait tué ma mère ? Il n’a pas pris conscience le fait qu’en allant aux États-Unis je puisse changer, c’est ce qui lui a fait défaut, ainsi qu’as moi. Maintenant il est mort, et moi je vais bientôt prendre sa place. Pas dans la tombe mais à la tête d’une organisation mafieuse Corse. Un secret que je ne devais pas lui révéler, mais je savais qu’elle s’en doutait, son père étant comme le mien, en beaucoup moins connard. Que je doives revenir en un seul morceau disait-elle, si seulement elle savait. J’armais alors mon visage du plus beau sourire ainsi que d’un regard confiant, un visage sur lequel on ne pouvait déceler le mensonge que j’allais dire « Tasha, ne t’inquiètes pas pour moi. Tout ira bien, des affaires familiales à régler seulement, tu le sais bien. Je ne sais pas quand je reviendrais, une chose est sure, c’est que j’irais là-bas. » Voilà qui m’était un terme à toute tentative de me faire changer d’avis, c’est irrévocable, elle ne pourrait comprendre, même si je lui expliquais, je le faisais pour eux, et non pour moi. Si ça ne tenait qu’a moi j’aurais déjà essayé de les mettre à mort. Je détachais son regard du mien alors que je voyais qu’elle sortait plusieurs boîtes e médicaments qu’elle ingurgita avec le jus d’orange que je lui avais servi, elle est malade ?! Je suis surpris, et désappointé, que leur arrive t-il a tous de tomber malade et prendre d’importante décision tous aux mêmes moments, ce n’est pas normal, ils n’ont pas le droit de me faire ça, de me faire porter le poids de la culpabilité, de la lâcheté et de l’absence que je leur causerais, ils n’ont pas le droit. Je dois être égoïste, car ce que je fais, c’est pour eux et pour personne d’autre. Le sujet de Samuel fut bien éclipser, et j’allais répondre au tout, mon regard était étrange, je ne savais pas réellement ce que je devais faire, je suis un peu perdu là de suite, elle m’a fait encore une fois hésité, merde. « Samuel est gentil, il est parfait, le père que tout le monde aimerait avoir, ça ne sera heureusement jamais mon vrai père, mais oui, il faut lui laisser sa chance si c’est ce qu’il veut, ça ne serait pas gentil de le rejeter alors qu’il nous donne tant de bonheurs, n’est-ce pas ? – Je lui souris puis repris – Je ne dirais rien, mais fais attention, tu veux.. ? » Fichus cousine, que ce soit l’une ou l’autre, elle était réellement armée d’arguments pour me faire rester, mais ça ne marcherait pas, il ne fallait pas, surtout pas que je cède. Le sujet d’Abbygail revint, oui, elle était forte, elle l’est toujours. N’oublions pas qu’elle est aveugle, et qu’elle a toujours été forte sans jamais se plaindre de son sort, au contraire. Elle a certes un fort tempérament, mais c’est de famille, il ne faut pas en être étonné, loin de là sinon on n’est pas au bout de ses surprises. « Je lui fais confiance, et elle sera être forte quand le moment sera venu, et à ce moment là, il faudra que tout ces proches, nous compris lui montre notre soutient, elle en aura besoin, nous la laisserons jamais tomber.. – murmurant alors – Je ne vous laisserais jamais tomber.. . » Ma famille c’était elle, mes cousines à présent, et personne d’autres. Je ne pourrais les laisser, c’est pour ça qu’au fond de moi, je me faisais la promesse de revenir, de revenir et surtout de ne jamais les laisser. Pourquoi je ne repousserais pas ma date jusqu’après l’opération de Abby ? Je ne sais pas encore, j’y réfléchirais. Un sourire se posait sur mon visage à ces pensées, je suis sûr que si je leurs en faisait part, elles seraient ravis, du moins juste Tasha pour l’instant, suspens, et surprise, je leur garde tout ça au chaud.

Mes cousines, ma seule famille à présent. Je leur fais encore du mal en partant, en n’étant peut présent pour elles, ratant leurs moments de bonheur au lieu de les vivre avec. J’en ratais beaucoup, et il me faudrait me faire violence pour que je me résolve à véritablement changer un de ces jours. Il me reste peu de temps, un mois, tout au plus, et cette affaire de passeport à arranger avant de partir, et de revenir vivant, comme tous le souhaitent. Si seulement je savais réellement ce qu’on voulait de moi. Un héritage que l’on me laisse, sans donnés de nouvelles, je ne peux rien savoir de cela, depuis la mort de ma mère j’ai tellement été éteint que je n’ai pensé à rien d’autre qu’à ma personne et à la souffrance de la solitude que ma mère m’avait laissé en allant dans l’autre monde, paradis ou enfer, peu importe, j’espérais qu’elle aille bien tout simplement. A croire qu’il y a seulement les membres de ma famille qui connaisse véritablement le fond de ma personne, un être gentil mais qui veut se donner un genre nouveau, un besoin de se sentir supérieur au lieu de faire preuve d’humilité. C’est sans doute mon caractère, ma force, et mon principal défaut d’être ainsi. Si fier, si confiant en moi, mais au fond, je ne le suis pas. Il fallait réconforter la famille, et lorsqu’elle souhaitait que je rentre en un seul morceau, je ne pouvais lui donner de garantie, même si j’espérais autant qu’elle, mais j’allais lui promettre, promettre un mensonge c’est mal, mais sur le coup, on pardonne. « Tasha, je te promets que je reviendrais tel que tu me vois aujourd’hui. Sans doute plus souriant, cette histoire sera enfin derrière moi et je pourrais consacrer plus de temps à la famille qui me reste, vous. » Voilà que je me la jouer sentimentale, mais il fallait bien que je sois persuasif, vrai. Et je le suis, c’est à force d’être un manipulateur que l’on perçoit la personnalité des gens, les manières et le ton à avoir. Moi qui ne pensait plus à mes études de politique, me voilà bien parti pour en devenir un parfait. La famille, c’est le sujet principal que l’on s’accorde aujourd’hui, et j’y pense de moins en moins, du moins, avant qu’elle ne vienne. Au fond, je vivais sans, mais je regrettais, je ratais de tels moments de joie, des moments que je voudrais vivre. A croire que je resterais toujours sur la touche, à regarder de loin, feindre de ne pas y être intéresser, et vivre ainsi, dans la plus sordide des solitudes. Le sujet de Samuel vint, c’est vrai que Tasha n’a pas été adopté de suite, sans doute que Samuel ne connaissait pas la jumelle de Abbygail. Nous fûmes tous les deux adoptés, mais pour Tasha, ça allait venir. Nous serions une nouvelle famille, une famille sur laquelle je devrais veiller plus souvent pour voir le bon fonctionnement, mais je ne serais pas là, encore une fois. Absent de ce bonheur, je n’existerais plus à leurs yeux, et l’on m’oubliera. Tant mieux d’un côté. « Tu verras, c’est quelqu’un qui cerne bien les gens, il est gentil, et surtout à l’écoute, il saura te conseiller. – Puis vint le sujet de la maladie qu’elle a. Mon regard vers elle, je ne voulais pas partir, mais je n’ai pas le choix – Des médicaments à vie.. la vie est mal faite tu sais, et j’ai bien envie de crier injustice mais ça ne changerais rien. J’en ai marre, je ne veux pas vous laisser et être loin de vous, vous êtes ma seule famille. Et pourtant je n’ai pas le choix. » Je regardais ailleurs, j’en suis exaspéré, mais nous n’avions pas le choix, surtout je n’ai pas le choix. Par la suite, nous reparlions d’Abby, et de sa force intérieure, la volonté dont elle faisait preuve et de la confiance qu’elle avait, ce dont je l’enviais. « Oui, la glace peut fondre, mais pas ta sœur, tant que tu seras près d’elle, elle ne fondra pas, et vous quittez me fend le cœur, si j’ai un cœur.. ce dont je doute de jours en jours. Mais en tout cas.. je reviendrais pour vous, soyez-en sûr. – Je posais les assiettes vidés et verres vidés et la regardait – Tasha.. ce n’est pas contre toi, mais je dois y aller.. je dois bâcler mes affaires, dire à l’université de me faire redoubler et encore pleins d’autres choses.. Donc je t’embrasse, je vais à la douche <3 ! » Dis-je en m’approchant d’elle et en lui faisant la bise et un gros câlin. Pour ne pas craquer, je pouvais inventer des excuses fausses, mais elles étaient vraies. Craquer, ça m’arrive rarement, mais pour la famille, ça peut arriver si facilement que ça en est déroutant. Je montais par la suite dans la salle de bain, me préparant à partir, ou me laver. Je ne sais plus, j’attendais juste qu’elle parte, qu’elle parte pour ne plus à sentir ce poids sur mon cœur, ces remords si forts déjà et cette envie de rester si puissante.