C'est vrai que Maria avait déjà vu de multiples fois Edward torse nu, alors son défi pouvait paraître un tantinet futile, mais d'un côté, si monsieur voulait se rincer l'œil, Maria elle aussi pouvait très bien vouloir le faire. C'était une femme, elle avait des pulsions aussi après tout ! Même envers son meilleur ami, malheureusement. Autant avait-elle joué sur la sensualité lorsqu'elle avait retiré son chemisier, mais Edward lui ne lésinait guère sur la gestuelle sexy lorsqu'il ôta sa cravate devenue bien trop encombrante sur lui.

Une fois qu'il eut retiré sa chemise comme Maria le lui avait demandé, elle fut assez étonnée du défi que lui lançait l'homme présentement. Il était vraiment en manque au point de lui demander de danser devant lui ? La prenait-il pour une de ces filles qui, n'ayant pas les moyens de payer leurs études, devaient danser dans les boîtes de strip-tease ? A croire oui. Cette idée la fit sourire, s'il avait su à quel point elle pouvait aller très loin dans ce genre de jeu, il se serait certainement bien tenu de lui demander une telle chose.

Se mordillant la lèvre inférieure, Maria se leva doucement du canapé, vacilla un court instant à cause de l'alcool puis se concentra sur sa tâche. Il voulait jouer ? Ils allaient jouer et il n'allait pas être déçu pour le coup, loin de là même en fait. Maria savait très bien se servir de son corps et il allait très rapidement en prendre conscience.

« Prêt ? »

Elle le vit simplement hocher la tête en guise de réponse positive. Cet homme était bien différent de lorsqu'il était sobre, là sous les effets de l'alcool il semblait – presque – capable de tout et n'importe quoi, ce qui faisait bien rire Maria qui n'était finalement pas mieux que lui en ce moment, bref. Se mettant face à l'homme assit par terre, elle commença à balancer délicatement ses hanches pour démarrer une danse tout ce qu'il y avait de plus sensuelle. Cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas dansé de la sorte. Vraiment. Se baissant progressivement, elle arriva à la hauteur de l'homme, se rapprocha sensuellement de lui pour finalement approcher au plus près son visage de celui de son meilleur ami qui ne montrait plus du tout aucun contrôle de soi présentement.

« Je ne pensais pas te faire autant d'effet, mister Irish. »

Décrochant un bref baiser à l'homme question de jouer jusqu'au bout, elle se recula et retourna s'asseoir sur le canapé constatant le soudain malaise du jeune professeur qui venait de se rendre compte que sa virilité l'avait brutalement trahi.

« Je ne suis pas sûre que tu sois en mesure d'assurer le moindre défi mister Irish maintenant. »

Riant face à la situation dans laquelle ils étaient plongés en ce moment, Maria se sentait bien, comme libre de tout faire ce soir, ce qui n'était pourtant pas franchement le cas. Elle semblait avoir complètement oublié qu'il y avait un monde autour d'eux, des gens qui comptaient sur eux, des choses qui ne pouvaient pas se faire...et pourtant, ce soir tout semblait possible.

« Prêt ? » Je hochais la tête. Bien sûr que je l'étais. Après tout, je n'étais qu'un simple spectateur, je n'avais de grands efforts physiques à faire. Je la gratifiais d'un beau sourire en coin, reprenant un gorgée de mon verre pour finalement le poser à côté de moi. Elle pouvait commencer, elle avait toute mon attention. Non pas que je la croyais incapable d'être aussi sensuelle, mais je ne m'attendais pas à ça. Mes yeux s'écarquillèrent à nouveau, alors que je ne la quittais absolument pas du regard, ne serait-ce qu'une seconde, comme un adolescent qui voit pour la première fois une femme nue. J'avalais ma salive difficilement. Elle bougeait son corps d'une façon tellement provocante. Est-ce qu'elle venait à faire ça à Maxence aussi ? Allez savoir pourquoi je pensais à ça mais... si c'était le cas, il était définitivement chanceux. Quand elle se pencha vers moi, il faut dire ce qu'il ait, j'avais quasiment ma tête dans sa poitrine, et ce, involontairement. Finalement son visage s'approcha dangereusement du mien. Un frisson vint parcourir ma colonne vertébrale. J'aurais aimé pouvoir la toucher et pourtant, je gardais mes mains bien scotchées au sol. A présent, je me sentais vraiment à l'étroit dans mon pantalon. Désespérant, n'est-ce pas ? « Je ne pensais pas te faire autant d'effet, mister Irish. » En plus elle le savait et se moquait de moi ! Elle vint me donner un baiser, rapide mais sensuel, auquel je ne m'attendais pas, mais je repris bien vite contenance et l'observant se reculer pour retourner s'asseoir sur le canapé. « Je ne suis pas sûre que tu sois en mesure d'assurer le moindre défi mister Irish maintenant. » Quelle injustice entre les hommes et les femmes tout de même ! Une femme pouvait être excitée par une situation, ça se voyait tout de même beaucoup moins qu'un homme. Je lâchais un soupir. C'est malin tiens ! J'avais juste à me changer les idées, non ? « Tu me sous-estimes ? Je peux assurer tous les défis, même les plus inimaginables... » J'affichais une mine très sûr de moi, alors que je finissais par me lever. J'avais l'impression de tituber, quelle démarche dans cet état... tout les hommes seront en mesure de me comprendre. Je venais m'asseoir à côté de Maria qui semblait fière d'elle, de me faire autant d'effet. J'attrapais un coussin et le posais sur mon entre-jambes, ni vu ni connu... enfin, c'est ce que j'aurais aimé. Je l'observais dans les yeux avec un regard malicieux et arrogant. « Tu peux être fière de toi, mais chez vous les femmes, votre excitation est beaucoup moins visible. Qui peux me dire que tu n'es pas dans le même état que moi ? » Allez Sherlock Holmes, sors ta loupe et va chercher des indices ! Je m'approchais d'elle avec un regard toujours aussi arrogant, l'obligeant ainsi à se pencher en arrière. Passant par dessus elle, je venais faire glisser mes doigts le long de ses cuisses et venais déposer de tendres baisers dans son cou, avant de le mordiller avec malice et sensualité. J'avais envie de lui faire comprendre qu'elle n'était pas la seul à savoir mettre quelqu'un dans une situation délicate. Finalement je me reculais subitement d'elle, joueur comme jamais, et retournais me rasseoir... avec le coussin. « Allez, lance moi un défi pour voir si mon « état » va me gêner ! A moins que tu ne veuilles plus jouer, de peur que je te batte. »

Le fait qu'Edward soit aussi “excité” par ce qu'elle venait de faire face à lui faisait sourire la brunette, les hommes étaient absolument tous les mêmes, incapables de se calmer et surtout de se maîtriser lorsqu'une belle femme venait leur faire du charme. Tellement prévisible...

Souriant en le voyant se lever tout en vacillant tout comme elle l'avait fait quelques instants plus tôt, Maria fit beaucoup moins la fière lorsqu'il fvînt faire glisser ses doigts le long de ses cuisses pour ensuite l'embrasser tendrement dans le cou ; le salaud ! Là il allait trop loin et il devait bien se douter que Maria ne tiendrait plus longtemps. Mais tenir contre quoi d'ailleurs ? C'était peut-être ça la question que devait se poser la brunette en ce moment. Ce fut lorsqu'il se mit à lui mordiller le cou qu'elle posa violemment sa main contre l'un des coussins du canapé qu'elle serra d'une force incommensurable question de se contrôler au maximum. Se faire les griffes sur autre chose que lui, surtout c'était ça qu'elle devait faire, sinon les choses n'allaient pas du tout bien se terminer c'était clair, net et précis. C'est alors qu'il se recula soudainement la laissant dans un état de frustration on ne peut plus inconfortable pour la brunette. Cet homme pouvait vraiment être le pire des salauds en fait... Agissait-il comme cela lorsqu'il était encore marié avec Sarah ? La brunette ne le savait pas vraiment, et d'ailleurs, pourquoi pensait-elle à l'ex-femme de l'homme maintenant ? Commençait-elle à culpabiliser de son comportement ? Comment le pourrait-elle alors que c'était l'alcool qui avait le total contrôle sur elle franchement ?

« Arrêter et devenir ton larbin ? Jamais ! »

Hors de question de finir sous les ordres d'Edward même si elle l'adorait, elle avait beaucoup trop de fierté pour dire oui à ses moindres désirs, c'était plus que certain. Maria avait un sale caractère dans certain moment alors le pauvre n'était pas prêt de gagner.

« Tu veux un défi ? Très bien... »

Maria lui lança un regard à demi sérieux pour ensuite se mordre la lèvre en ayant une très mauvaise idée qu'elle voulait pourtant mettre à exécution de suite. Se rapprochant de l'homme, elle le fit s'allonger un petit peu sur le canapé, se mit au dessus de lui et lui murmura au creux de l'oreille après lui avoir mordillé :

« Résiste donc à ça... »

L'embrassant dans le cou avec une volupté inacceptable, Maria fit glisser ses deux mains sur le torse de l'homme qui semblait extrêmement tendu soudainement. Elle le savait, il serait incapable de tenir bon, comme n'importe quel homme en fait. Relevant quelque peu sa tête, elle fit un mouvement de tête lui permettant de placer tout ses cheveux d'un même côté. Amusée, Maria esquissa un petit sourire et l'embrassa brièvement question de séduire jusqu'au bout l'homme.

« Ça ira comme ça ? Ou bien tu as réellement besoin de plus pour attiser ta libido ? »

Joueuse ? Elle l'était, même un peu trop pour le coup, mais il fallait la pardonner c'était l'alcool qui la faisait agir comme ça, rien d'autre. Franchement, si elle avait été sobre, jamais au grand jamais elle n'aurait agit de la sorte avec celui qu'elle considérait comme son petit frère. Imaginez, si encore ils avaient fait cela le soir de leur rencontre, ça aurait pu passer car ils ne se connaissaient pas mais maintenant, ça semblait tout à fait inacceptable et impensable. Si leur petit jeu venait à se savoir, ils auraient bien des comptes à rendre et Maria ne voulait absolument pas devoir faire ça à vrai dire.

« Arrêter et devenir ton larbin ? Jamais ! » J'affichais un large sourire. Elle avait son éternel côté joueur, et c'est ce que j'aimais beaucoup chez elle. Mais vu comment c'était parti, ça allait bien vite déraper en quelque chose de peu catholique... bien que quelque part, c'était déjà le cas.

Le sexe avec mon ex-femme a toujours été quelque chose de parfait. Faire l'amour avec une personne pour qui l'on éprouve des sentiments aussi forts ne pouvait qu'être bénéfique. Et puis sincèrement, après des années des mariages, beaucoup de couples disent beaucoup plus s'ennuyer au lit. Justement, pour ma part, je n'ai pas trouvé. On apprend à connaître le corps de l'autre, on connaît les points faibles de son ou sa partenaire, on n'a plus honte de quelques complexes, comme pour mes quelques cicatrices sur le corps, et le plaisir est comme décuplé. Nous avons toujours su maintenir la flamme de ce côté là, même si bien évidemment, ça n'a pas suffit pour garder notre couple intact. On ne peut pas lutter contre un amour qui s'évapore malheureusement. Quoi qu'il en soit, les jeux de séduction, un désir constamment présent, nous étions heureux sur ce point. Il n'était pas rare d'avoir envie l'un de l'autre n'importe où, n'importe quand. J'ai même honte en repensant à cette salle de cinéma, cette plage ou encore cette cabine d'essayage... Mais c'était bien autre chose que de passer la nuit avec une parfaite inconnue. Pour ma part, je préférais connaître la personne, d'autres au contraire, préfère garder comme un certain anonymat. Pourquoi pas ? Les goûts et les couleurs ne s'expliquent pas.

« Tu veux un défi ? Très bien... » Je n'attendais que ça et pourtant, en voyant l'expression sur le visage de Maria, je compris assez rapidement que j'allais en baver, qu'elle comptait bien se venger pour l'avoir mise dans tous ses états et finalement abandonner toutes poursuites. Oh, mais ce n'était que de la provocation, car si je ne suivais que mon envie, j'aurais continué mes caresses, mes baisers et aurais déjà été plus loin à l'heure qu'il est. « Résiste donc à ça... » Elle était à présent par dessus moi, tandis que je restais allongé sur le dos. Ses baisers dans le cou étaient un véritable supplice dans la mesure où je me refusais de la toucher, sinon, c'était comme si je perdais le défi. Mon but était de résister. D'accord, j'allais résister... Oh putain... Mes yeux partaient vers le haut, comme lorsque l'on est sur le point d'être victime d'un malaise... ou bien qu'on ressent un plaisir immense. Elle caresse mon torse, c'est comme si elle connaissait tout mes points faibles concernant le plaisir. Oui, le plus difficile était de la laisser faire, sans pouvoir la toucher. J'aurais tué pour la caresser, lui retirer le reste de ses vêtements et la prendre là, à même le canapé. Finalement, ce petit jeu n'était peut-être pas une si bonne idée... c'est ce dont j'aurais été persuadé si l'alcool n'avait pas pris le contrôle total de mon corps. Sa bouche revint brièvement à la rencontre de la mienne, j'en profitais pour mordiller sensuellement sa lèvre inférieure, comme pour lui demander de continuer. Comptait-elle me faire languir encore longtemps ? J'aurais aimé la supplier d'arrêter tout ça et d'un autre côté, je voulais qu'elle continue et qu'elle aille plus loin. Quand l'homme vient à penser avec son entre-jambes, c'est foutu... Oh s'il vous plaît ! Ne jugez pas ! Les femmes pense avec leur désir dans ce genre de moment. Les hommes, avec leur virilité. Désir, organes génitaux... c'est pareil ! « Ça ira comme ça ? Ou bien tu as réellement besoin de plus pour attiser ta libido ? » Par pitié arrête ! Non continue ! Arrête ! Continue... ! Je prenais un air faussement neutre, alors que je brûlais totalement à l'intérieur. Finalement, je lui lançais avec une arrogance qui m'était propre : « Il m'en faut bien plus pour attiser ma libido... sans vouloir te vexer. » J'affichais un sourire malicieux et espiègle. C'était ma façon de lui lancer le défi de continuer et « d'attiser davantage » ma foutue libido.

Il en demandait plus, et cela n'étonnait finalement qu'à moitié la brunette qui – tout comme son meilleur ami – n'en pouvait absolument plus. D'ici trois minutes elle allait complètement craquer et lui sauter dessus et non pas juste pour jouer, ou tout du moins pas à ce “Cap ou pas cap” à la con auquel ils s'adonnaient depuis une petite demie heure maintenant, non ils passeraient à un tout autre niveau qui n'était pas vraiment....du goût de tout le monde.

C'est alors qu'Edward prononça les mots qu'il n'aurait pas dû. Se mordillant la lèvre, Maria n'en pouvait plus, mais plus du tout. S'asseyant sur l'homme, elle envoya valser le coussin qu'il avait mit au niveau de son entrejambe. Regardant le professeur d'Histoire, Maria rapprocha leur visage et l'embrassa une fois de plus. Pas tendrement, mais plutôt sensuellement cette fois.

C'était trop tard, ils avaient été beaucoup trop loin. Ce qui n'était pas une bonne chose du tout, seulement ils en mourraient d'envie l'un comme l'autre présentement, alors autant faire ce dont ils rêvaient. De toute façon, personne ne le saurait si ?

« Je n'ai plus d'idées de défis... »

Le regardant, elle sentit soudainement les mains de l'homme venir se poser délicatement dans son dos...il ne l'avait jusqu'à présent pas touché, donc c'était le signe qu'il n'en pouvait plus non plus. Se mordillant de nouveau la lèvre inférieure, Maria ne savait pas vraiment si il voulait malgré tout aller au bout du jeu ou bien si il préférait lâcher maintenant et donc, devenir le larbin de la belle durant les deux jours à venir.

« ...mais peut-être en as-tu un pour moi. »

Un sourire aguicheur, Maria sentit soudainement les doigts d'Edward se mettre à jouer avec les agrafes de son soutien-gorge. Combien de temps allait-il pouvoir tenir avant de lui dégrafer totalement ? Deux, trois minutes ? Elle n'en avait pas la moindre idée mais étrangement Maria était persuadée que les choses allaient aller à une vitesse au dessus d'ici peu de temps, très peu de temps même. Maria elle, fit glisser de nouveau ses mains le long du torse musclé de son ami en se rendant compte d'une chose à laquelle elle n'avait jamais vraiment prêté attention ; il était vraiment désirable comme mec en fait.

« Alors mister Irish, une idée ? »

Souriant, elle vit bien qu'il ne tenait plus, et puis sa virilité témoignait de son désir qu'il éprouvait réellement pour elle. La question maintenant était de savoir si c'était un effet de l'alcool ou bien si ce désir avait toujours existé et là, ils auraient un problème car il ne pouvait rien se passer entre eux, ce ne serait pas normal...les autres ne comprendraient pas, Maxence se sentirait très mal et Maria s'en voudrait, Sarah en voudrait sans aucun doute à son ex-mari ainsi qu'à Maria...il était évident que les deux voulaient éviter cela.

Je me laissais totalement faire, me contentant de l'observer envoyer valser le coussin sur le sol, pour finalement venir s'asseoir au niveau de mon entre-jambes. Je me cambrais légèrement. Bon Dieu, elle voulait ma mort. Je pouvais voir ses cuisses légèrement dénudées grâce à sa jupe un peu trop remontée. Elle était plus que désirable et je ne pensais pas pouvoir garder le contrôle encore très longtemps si elle m'aguichait de la sorte. Ses lèvres capturèrent les miennes. Je répondais à ce baiser avec une certaine fougue. Que comptait-elle faire au juste ? Mes mains se déposèrent sur ses cuisses, mais sentir ses fesses contre ma virilité m'empêchait tout bonnement de réfléchir à quoi que ce soit. « Je n'ai plus d'idées de défis... » Je n'en pouvais plus, j'avais ce besoin de la toucher, de la caresser. Mes doigts firent le voyage de ses cuisses jusqu'à son dos. Je me contrôlais déjà pour ne pas passer mes mains sous sa jupe digne des plus séduisantes Working Women, afin de la toucher. « ...mais peut-être en as-tu un pour moi. » Les défis que j'avais en tête étaient loin d'être catholiques si on peut dire ça comme ça. Je levais les yeux vers elle avec malice, alors que je jouais avec les agrafes de son soutien-gorge. « Je ne sais pas, laisse moi réfléchir... » J'aimais lorsqu'elle passait de cette façon ses doigts fins sur mon torse. « Alors mister Irish, une idée ? » Elle était très impatiente et cela me fit sourire. Finalement, je ne semblais pas le seul à apprécier cet instant précis, bien que le lendemain, on risquait de le détester... Quoi qu'il en soit, pour le moment, nous étions tout les deux baignés dans le désir et la séduction. « Tu es trop impatiente. » Finalement, j'usais de ma force pour poser mes mains sur ses cuisses et la faire basculer en arrière, de façon à reprendre le dessus. J'écartais légèrement ses jambes afin d'y passer mon bassin, puis venais poser mes mains sur les poignets de la jeune femme, afin de l'empêcher d'agir. C'était ma façon de me jouer d'elle comme elle venait de le faire. Après tout, j'avais bien le droit de la faire languir aussi, non ? Finalement mes doigts vinrent faire basculer les bretelles de son soutien-gorge, afin que je puisse embrasser ses épaules, puis descendre un peu, jusqu'à la naissance de sa poitrine. Sa peau était délicieuse, et je voulais en goûter chaque parcelle, tant je l'adorais. Et son odeur corporel était toujours aussi agréable pour mes narines. Je remontais finalement jusqu'à son cou, afin d'y donner quelques baisers sensuels, déposais mes lèvres sur son menton que je mordillais gentiment. Oui, j'adore ça mordiller... allez savoir pourquoi. Mon côté bestial peut-être ?

« Que penses-tu... de me lancer le défi de te faire grimper... au septième ciel ? Tu serais donc la seule juge à pouvoir dire si j'ai relevé ce défi, ou bien si la seule chose que j'ai gagné, c'est d'être ton larbin pendant deux jours... Alors ? » Comment prononcer à haute voix ce que nous pensions tout les deux... Oh bien sûr, j'exigeais d'elle un minimum d'activité, qu'on ne me laisse pas tout le travail. Je lui adressais un nouveau sourire arrogant, mais également malicieux. On pouvait lire sur mon visage que je ne lui manquais pas non plus de respect. Je tenais toujours autant à elle et étrangement, je voulais faire les choses bien. A présent redressé, à genoux entre ses cuisses, j'attendais sa réponse, tout en caressant du bout des doigts ses jambes, les aventurant parfois quelques centimètres en dessous de sa jupe.

Son idée de défi, ce n'était même plus un défi d'ailleurs, Maria l'adorait. Et puis il fallait dire ce qui était, elle en mourrait d'envie tout comme lui présentement même si ce qu'ils comptaient faire n'était pas du tout une bonne chose. Une fois encore, ils pourraient – malgré tout – mettre leur connerie, car c'en était une, sur le compte de la surquantité d'alcool qu'ils avaient ingurgité ce soir.

Au point où ils en étaient de tout façon il leur était tout simplement impossible de s'arrêter là, ils étaient sujets à un désir omniprésent, ainsi ils ne pourraient absolument pas reculer maintenant, les dès étaient lancés depuis un petit moment déjà.

L'écoutant, elle se mordilla violemment la lèvre en comprenant – malgré son alcoolémie présente – que ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle allait sévèrement le regretter dès le lendemain matin. Mais tant pis, elle le voulait, maintenant ! Embrassant fougueusement son meilleur ami, Maria passa ses mains dans la nuque de l'homme pour ensuite faire remonter délicatement ses doigts dans ses cheveux. Ses cheveux, elle avait toujours adoré ses cheveux, il les avait gardé un petit peu long et ça lui donnait un côté tellement sexy... Non mais était-elle réellement en train de s'extasier sur la chevelure de son meilleur ami là ?! Il fallait qu'elle se repre...non elle ne pouvait pas se reprendre tout bien réfléchi. Décrochant finalement leurs lèvres, Maria ferma les yeux un instant et prit une décision sans équivoque ; ils ne pouvaient pas faire ça ici...pas avec sa baie vitrée...c'était une question de pudeur si vous voulez.

« Viens... »

Maria se leva doucement et prit la main de l'homme pour l'aider à se lever à son tour. Une fois tout deux debout, Maria le regarda droit dans les yeux et commença à marcher à reculons pour aller jusqu'à sa chambre qui se trouvait à l'étage. Une fois devant les marches, elle se mordilla une énième fois, la lèvre avant d'être violemment collée contre le mur par Edward. L'embrassant alors avec une fougue à laquelle elle ne se serait jamais pensé sujet un jour, elle se sentit soulevée par le jeune homme, ainsi elle enroula ses jambes autour de sa taille ainsi que ses bras autour de son cou.

Mais pourquoi se sentait-elle si bien en ce moment ? Elle ne le devrait pas pourtant, vraiment pas. Seulement, à bien y réfléchir, ce qui se passait mettait peut-être un point d'honneur à leur amitié, ils avaient finalement peut-être bien besoin de passer par cette étape question de se persuader qu'il n'y avait vraiment rien de plus entre eux. Non pas qu'elle savait qu'elle n'allait pas aimer coucher avec Edward, elle pensait même tout le contraire, seulement son peu de lucidité présente lui faisait aussi comprendre que cette nuit serait pour eux un moyen d'être finalement sûr...même si cela pouvait paraître un petit peu dérisoire voire stupide même.

Une fois en haut, Maria et Edward terminèrent leur course dans la chambre de la directrice adjointe après avoir rencontré sur leur passage deux ou trois murs et meubles. Rien de bien grave en soi. La porte brutalement ouverte par un coup de main bien assurée de la brunette toujours dans les bras d'Edward, les deux adultes se retrouvèrent enfin dans la pièce tant convoitée...

Je ne manquais vraiment pas de culot en lui proposant ce défi. Pourtant, je savais qu'elle en avait autant envie que moi. Ainsi, je ne faisais que l'exprimer à voix haute pour que nous comprenions que notre désir était réciproque. J'aurais été drôlement surpris qu'elle refuse cela dans la mesure où ça allait arriver. Nous avions été déjà trop loin pour nous stopper net. Bien entendu, si Maria venait à me repousser pour une quelconque raison, je ne la forcerais en rien. Il ne manquerait plus qu'elle couche avec moi contre son gré. Quoi qu'il en soit, coucher ensemble était devenu une évidence à partir du moment où nous avons été plus loin qu'un simple baiser. A présent, nous allions jusqu'à avoir les mains baladeuses, à adopter des positions très peu professionnelles ou amicales. J'attendais sa réponse avec une certaine impatience, alors qu'on lisait le désir brûler dans mon regard. Au lieu d'une parole, d'un « oui » ou bien un « non », j'eus le droit à ce qu'elle capture de nouveau mes lèvres avec une certaine bestialité que j'admirais. Elle glissais ses doigts dans mes cheveux, elle savait que j'aimais ça. C'était comme un rituel. Lorsque nous regardions ensemble la télévision, il n'était pas rare que je sois allongé, la tête posée sur ses cuisses, alors qu'elle jouait machinalement avec quelques mèches de ma chevelure. J'adorais ça depuis... depuis toujours en fait. Puis, sans que je n'ai le temps de comprendre ce qu'il arrive, je sens Maria se lever du canapé. Je n'ai pas d'autre choix que de me pousser légèrement pour la laisser faire. « Viens. » J'attrapais sa main et nous entreprenions ensemble de rejoindre sa chambre. Le trajet n'était pas long et pourtant, dans cet état, il me parut durer, et durer. Oh c'était loin d'être désagréable. Je ne marchais déjà pas droit, mais en plus de ça, je déstabilisais la jeune femme en lui volant des baisers, en l'attirant contre mon corps. Finalement je réussissais à la plaquer contre le mur, me montrant désireux d'elle. Sa réponse fut positive, tant d'ailleurs que j'entreprenais de la soulever du sol. Elle passa ses cuisses autour de ma taille, j'esquissais un large sourire, puis reprenais avec elle le chemin de la chambre.

Enfin entrés dans la pièce, je ne pris même pas la peine de refermer la porte que je faisais doucement tomber Maria sur la couette. Je me penchais légèrement pour allumer sa lampe de chevet, puis je me relevais, fermais finalement cette fichue porte, ainsi que la lumière. Une ambiance tamisée, rien de tel pour ce genre de moment. C'était mon petit côté romantique. Et même saoul, je savais le conserver. Un large sourire enfantin sur les lèvres, je revenais sur le lit, passant par dessus la jeune femme. Étrangement, nous ne rigolions plu pour un oui ou pour un non. L'instant était trop intense pour s'écrouler de rire. Néanmoins, les sourires allaient et venaient sans cesse. Mes lèvres se déposèrent sur celles de Maria, puis elles descendirent de nouveau à la naissance de sa poitrine. Sa peau, éclairée seulement par la fine lumière ambrée de la lampe, était magnifique et je me délectais sans modération de ce spectacle. Je donnais de tendres baisers sur son ventre, mordillais gentiment une de ses hanches, alors que mes mains s'aventuraient avec un soupçon de timidité sous sa jupe. J'attrapais avec habilité son sous-vêtement que je faisais glisser le long de ses cuisses, de ses jambes, pour finalement le jeter sur le sol. Ainsi, il n'était presque plus vêtue. Je remontais jusqu'à sa bouche et partageais un baiser tendre et brûlant avec elle.

Ce qui se passait en ce moment était vraiment très mal, mais réellement. Seulement voilà, il leur était dorénavant impossible de reculer. Enfin si, en théorie ils le pouvaient encore, mais en pratique ils étaient complètement prit dans une ferveur d'une indécence totale et ainsi aucun des deux ne voudrait arrêter là où ils en étaient arrivés en ce moment.

Maria était dans un tel état second empli de désir, d'alcoolisme aussi il ne fallait pas se mentir, qu'il lui était impossible de mettre un terme aux évènements présents. Elle en mourrait d'envie, ce qui n'était pas une bonne chose du tout, mais que voulez-vous, présentement la brunette était absolument incapable de faire la part des choses entre le bien et le mal...ainsi les cartes étaient tirées tout comme les dès avaient été lancés, en clair les choses étaient jouées.

Laissant l'homme la déposer avec douceur sur le lit duquel elle n'avait toujours pas retiré la couette d'ailleurs malgré la chaleur des nuits, Maria apprécia le fait qu'il aille fermer la porte de sa chambre, leur donnant comme ça un petit peu plus d'intimité, ainsi qu'allumer la petite lampe de chevet qu'elle avait à droite de son lit qui leur donna une ambiance beaucoup plus adéquate au moment. Puis, lorsqu'il revînt vers elle, Maria se mordilla violemment la lèvre en ne pensant qu'à une chose ; sentir celles de l'homme venir de nouveau à la rencontres des siennes. Et c'est ce qui se passa...pour qu'ensuite Edward fasse dériver sa bouche contre différents endroits de son corps. C'est alors qu'il se mit dans l'idée de faufiler avec délicatesse ses mains habiles sous sa jupe, elle se cambra subitement ce qui facilita largement la tâche à Edward qui en profita alors pour lui retirer avec délectation son sous-vêtements. Les choses étaient définitivement engagées.

Elle avait cette foutue envie de parler, de lui dire juste une chose, mais elle ne savait tout d'abord pas quoi dire en ce moment et puis elle n'était pas certaine que parler présentement soit une très bonne chose. Alors, elle se tut tout simplement. Et elle fit bien car Edward remonta jusqu'à elle pour venir capturer une nouvelle fois ses lèvres en un passionnant baiser auquel Maria ne sut se défaire tout de suite. Passant ses mains dans les cheveux de son meilleur ami, elle amplifia volontairement le baiser pour finalement faire glisser délicatement ses mains le long de son torse pour terminer leur course au niveau de la ceinture qu'il portait avec son pantalon devenu complètement inutile. Ouvrant la ceinture, elle décida ensuite de s'attaquer au bouton qui serait finalement celui de la libération pour Edward comme pour elle.

N'ayant pas quitté le bel homme des yeux jusqu'à là, elle fit finalement dériver son regard vers le bouton qu'elle défit enfin, contre toute attente. Amenant ses lèvres vers le torse de l'homme, elle l'embrassa tendrement pour finalement faire retirer à Edward son pantalon. Dieu, mais qu'étaient-ils en train de faire ?! Une lamentable erreur mais qui leur semblait tellement douce présentement....