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There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan.

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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 6:47



Je me doute que le convaincre d'accepter cette famille comme la sienne ne sera pas facile dans la mesure où sa rancœur et sa vie au milieu d'une famille adoptive ont fait en sorte de ne pas faire naître de manque en lui. En ce qui me concerne, hormis ma mère et jusqu'à mes huit ans, je n'ai pas pu grandir dans un vrai cocon familial. Être dorloté, écouter les aînés et j'en passe... Toutes ces choses, j'apprends à les découvrir avec les Clives. En cela, Rayan sera sans doute plus dur à convaincre, mais j'espère en mon for intérieur qu'il aura moins de mal à accepter au moins l'idée d'avoir un frère car, personnellement, je m'en réjouis. Mon sourire s'étire en coin avec fierté. "Oui, deux billes bleu azur à en faire tomber les filles comme des mouches." La modestie, c'est de lui que je la tiens aussi. Et ça, visiblement, c'est quelque chose que Rayan connaît également. À la manière d'un animal sauvage ou peu apprivoisé, je sens qu'il essaye de faire quelques pas sur le chemin de la curiosité, qu'il espère obtenir quelques réponses à ses questions sans avoir à affronter directement le bloc familial des Clives. Dans un souci de diplomatie, je m'emploie donc à faire en sorte d'être le plus efficace possible. Cependant, quand il me demande si Noah a eu des enfants cachés aussi, je ne peux pas réprimer un éclat de rire sincère qui me fait presque monter les larmes aux yeux. Noah, des enfants cachés ? "Pour que ça puisse se faire, faudrait déjà qu'il soit capable de regarder une femme sans rougir comme un gamin de six ans... Je me suis parfois demandé s'il n'avait pas suivi un séminaire religieux ou une bêtise du genre vu comment il est... chaste. Pour pas dire ignorant." À vingt-deux ans, je gage que Rayan en sait plus sur les plaisirs de la chair que Noah à trente-cinq. "Et puis il est tellement papa poule qu'il aurait forcément su s'il avait un enfant ou pas." Des pâtisseries à gogo, des câlins en veux-tu en voilà, sans cesse à vous tripoter par inquiétude de votre état de santé, et des "poussin" à qui mieux mieux... Non, sincèrement, Noah ne peut pas avoir d'enfants cachés. Sa question par rapport à William me fait un peu baisser les yeux, un air incertain s'installe sur les traits. "Moi, oui. Lui... Je sais pas trop. Je pense qu'il m'aime bien même si je suis plus démonstratif que lui. En fait, j'crois qu'il est juste un peu timide ou coincé, mais qu'il a un bon fond." En même temps, aussi démonstratif que Kenzo, c'est dur de tenir la distance. Cependant, tandis que j'observe Rayan qui me parle de sa vie en Israël, je me dis qu'il ressemble peut-être davantage à William que moi dans sa façon d'être. Plus réservé, plus distant mais pas moins attentif. Fasciné, je me tourne entièrement vers lui sur le banc et m'assois en tailleur dessus. J'essayais de me le figurer vivre là-bas, ce qu'il y faisait au quotidien, avec sa mère ou ses amis. Néanmoins, mon attitude se figea lorsqu'il aborda une étape de sa vie : le service militaire. Des images d'armes automatiques, de blindés et de sang défilent dans mon esprit. Ces simples mots me ramènent droit aux traumatismes qui ont marqué mon enfance à jamais. Je déglutis et ne peux m'empêcher de frissonner. "Fait froid..." soufflai-je en ramenant le col de ma veste contre mon cou, excuse bidon. Finalement, je souris légèrement pour rebondir sur sa dernière pointe d'humour. "Abuse pas trop des vieux bouquins : la poussière des bibliothèques, c'est pas mieux non plus pour les cheveux, ça les ternit." Dans cinq minutes, on va parler de produits de beauté, j'vous jure. "J'étudie l'histoire. Au début, j'ai choisi ça par intérêt, mais surtout parce que William enseigne l'histoire contemporaine à Berkeley. J'pensais mieux l'approcher, comme ça. Je retape ma quatrième année et je me suis aussi inscrit en première année de stylisme. J'adore la mode et depuis que je suis mannequin, j'ai envie d'en savoir plus sur ce domaine." J'affiche un air fier au possible. Oui, je suis mannequin, et ça, c'est la classe. J'apprends donc que Rayan suit des études littéraires, donc pas trop éloignées des miennes puisque les sciences humaines et littéraires se rejoignent facilement. "T'aimerais être écrivain ? Tu vas t'entendre avec Tonton No', il est écrivain aussi, il pourra te donner plein de conseils ! Bon, j'ai pas eu le courage de lire ses romans, je trouve que ça manque d'images et c'est écrit trop petit. Mais il paraît que c'est bien." Je ne m'attarde pas sur son éditeur et meilleur ami Joe Shark. Il me fait flipper, ce type. Il est pas humain, j'en suis sûr. Je dévisage Rayan avec un sourire immuable, ne me lassant pas de ressasser cette rencontre. "T'imagine même pas comment j'suis content d'avoir un frère. Quand j'étais petit, je regardais les autres enfants et j'espérais qu'un jour, j'aurais un frère ou une sœur... Ça a mis le temps, mais j'ai bien fait d'espérer." Avant toute chose, j'avais à cœur de faire comprendre au jumeau qu'il ne serait pas mis de côté, que je ne comptais pas faire comme si de rien n'était. On a vingt-deux ans à rattraper, et même si on n'y arrivera probablement pas, on peut toujours tout donner pour former un lien fraternel digne de ce nom. "Viens, on bouge un peu. Tant pis pour les cours." J'ai trop envie de passer du temps avec toi pour me soucier de la Guerre de Cent ans en histoire médiévale. Je me lève et attend qu'il en fasse de même pour marcher dans le parc. "Et ça t'es arrivé d'imaginer tes vrais parents, toi ? Tu leur en veux pour ce qui s'est passé ?" Ça peut paraître idiot, mais j'estime que mettre les pieds dans le plat directement, c'est ce qu'il y a de mieux pour démarrer les choses entre nous. J'ai pas envie que quoique ce soit puisse mettre de la distance entre nous, et surtout pas de la rancœur. La famille, c'est sacré et vu la manière dont il s'est occupé de sa mère adoptive, je comprends qu'il en va de même pour Rayan. Je rêve d'avoir un frère avec qui je puisse être soudé comme jamais malgré des chamailleries inévitables, hors de question de laisser filer cette chance à cause des non-dits. "C'est pour eux aussi ou juste pour retrouver ton frère que t'es venu jusqu'ici ?" Pas de jalousie, c'est juste pour situer l'état d'esprit du grand blond.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 20:01

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

Mieux vaut ne pas relever cette remarque de Don Juan pure souche. Il n'y a pas que les yeux d'un bleu profond qui font craquer les filles, la preuve en était que j'avais les yeux sombres et qu'il m'arrivait souvent, un peu trop parfois, de me faire courser par les demoiselles. Mais bon, n'allons pas nous en plaindre, c'est toujours jouissif d'avoir un parterre de femmes en délire à ses pieds. Je fronce les sourcils, presque vexé que Kenzo vienne à me rire au nez de la sorte. Qu'est-ce que j'ai dit de drôle ? Absolument rien, je n'ai que fait lui poser une question sur son oncle. Mon oncle aussi, par la même occasion. « Ah oui. Rien à voir avec William. » D'un seul coup, j'ai l'image d'un homme en tenue de moine qui me vient en tête, bon d'accord, peut-être pas avec le vrai visage de ce fameux Noah, mais bien l'un de ceux que j'ai pu voir dans des livres. Genre joufflu et obèse, avec une coupe de cheveux à vomir. Au secours, mon oncle est moche ! Je ne laisse rien paraître, mais je suis mal à l'aise, j'ai difficilement avalé ma salive. Si cela faisait plusieurs mois qu'ils se connaissaient et que William n'avait pas encore pleinement accepté Kenzo, je n'osais imaginer sa réaction le jour où il apprendra que je suis également son fils. Alors connaître mon père, trop peu pour moi, surtout si je dois faire face à un rejet dans la seconde qui suivra notre rencontre. « Faudra le décoincer, alors. Les deux frangins, même. » Je ne veux pas froisser mon jumeau, préférant lui démontrer que j'aimerais, à mon tour, faire partie de cette famille, alors que pour le moment, je me refuse d'avoir affaire à quiconque d'autre que l'étudiant. Mais, c'est quand même marrant de m'imaginer en train de pousser William à faire un câlin à son fils et d'entraîner Noah dans une boîte de strip-tease. Je vois pertinemment que l'épisode de l'armée ne passe pas, mais cet évènement fait partie de ma vie, et bien que je n'en parle jamais, je ne peux le renier. Je suis ressorti bien plus mature de cette expérience des plus traumatisantes et c'est en grande partie cette épreuve qui m'a forgé ce caractère froid et réservé. « Je m'assure toujours à ce que les bibliothécaires aient passé un coup de plumeau, quitte à devoir prendre leur tête pour dépoussiérer les livres. Y'en a qui ont des perruques toutes frisées et grises, ça agrippe bien les toiles d'araignée. » L'expérience parle d'elle-même, mais passons les détails. Puis, sa coiffure à cette mégère, elle était trop moche. D'un air des plus intéressé, je ne lâche en aucun cas mon jumeau du regard, comme s'il pouvait disparaître dés l'instant où je détournerais mes yeux de sa personne, mais dans ses propos, ce qui m'intéresse le plus n'est pas le métier de notre père, mais bien ce que lui fait actuellement de sa vie. « Mannequin ? Genre pour des défilés ? J'espère que t'auras encore une pensée pour ton frangin lorsque tu seras devenu la star des podiums. » Et que t'auras une flopée de demoiselles accrochée à la jambe, pour pas dire à un autre endroit plus intime. On vient à peine de se rencontrer, s'il vous plait. Je hoche positivement de la tête. Oui, j'aimerais être écrivain. Le stylo et le papier m'ont toujours permis de dire plus de choses qu'à vive voix, sans parler de ma passion pour les livres, aussi diversifiées puissent-ils être. « J'y penserais. À l'occasion. J'essaierais de me procurer ses bouquins. » Certes, j'ai trouvé un point commun avec mon père, un autre avec mon oncle. Pas pour autant que je veux me jeter à leurs pieds pour me faire une place auprès d'eux. Toujours passif, et ce, malgré le sourire qu'arborait Kenzo depuis plusieurs instants maintenant, mon visage vient enfin à s'illuminer, mes lèvres formant enfin un sourire, aussi maigre puisse-t-il être. Ses paroles viennent de me toucher au plus profond de mon être, je ne peux le nier. Mais je suis bien trop fier pour l'admettre de si tôt. « Un frère jumeau, qui plus est. C'est pas rien. Tu dois quand même être dégoûté de savoir que ton frère concentre plus de charisme que tu n'en auras jamais, avoue. » Mais sinon, je suis bien content de t'avoir trouvé. « A défaut d'avoir pu nous pavaner en couche-culotte, on ira se pavaner en caleçon. Y'a de quoi faire des ravages et de créer une émeute. » Oui, j'essaie de me rattraper du mieux que je le peux. Voici ma meilleure performance, d'ailleurs. Il ne faut pas m'en demander trop non plus. Les cours. Je les avais presque oubliés, mais peu importe, passer du temps avec mon frère jumeau est plus intéressant que deux heures de discours quant à l'évolution de la littérature au cours du dix-huitième siècle. Ce prof' n'a toujours pas compris qu'on est au vingt-et-unième siècle et que j'ai pas besoin de savoir tout ça pour écrire un bouquin. À mon tour, je me redresse, glissant mes mains dans les poches de mon blouson afin de marcher en sa compagnie. À cet instant, je me sens un tantinet... différent. Un faible rire nerveux n'a pu s'empêcher de se glisser hors de mes lèvres suite à ses questions. « Pour être honnête... jamais. J'ai toujours considéré ma mère adoptive comme le seul parent que j'avais, et même après avoir découvert qu'elle n'était en rien m'a vraie mère, je n'ai jamais cessé de la considérer tel quel. » Alors non, je n'ai jamais cherché à les imaginer ou à même savoir qui ils étaient vraiment, je me suis contenté des récits écrits de ma grand-mère. « Et oui, je leur en veux. » Je ne m'étale pas sur les détails, bien qu'à l'intérieur, la rancœur ne fait que s'accroître. Cependant, je ne veux en rien blesser Kenzo de par des mots qui créeront forcément un certain impact. « Pour eux ? » Nouveau rire nerveux, et cette fois, les mots franchissent la barrière des lèvres sans que je ne puisse faire quoi que se soit pour me stopper. « Je savais que ta mère était morte, alors la retrouver risquait d'être compliqué. Quant à William, il n'est certainement pas mon père, il n'est rien de plus que mon géniteur. Je n'ai jamais eu de père, et ce n'est pas à vingt-deux ans que je souhaite en avoir un. Alors non, ce n'est pas pour eux que je suis venu. » S'il les porte dans son cœur, ce n'est pas mon cas et pour l'instant, rien ne pourra changer cela. Seul le temps, peut-être, le pourra. Subitement, je m'arrête dans notre marche, lui faisant volte-face. « C'était pour toi, que j'ai quitté ma mère et mon pays. Parce que moi aussi, j'ai toujours voulu avoir un frère. » Les paroles que j'aurais aimé prononcer un instant plus tôt sont enfin débités, laissant au passage tomber ce masque froid que je porte bien trop souvent. Et un sourire, plus concret cette fois-ci, c'est glissé sur mon visage.[/color][/b]
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyMer 18 Déc - 6:48



Ah non, les deux frères n'ont effectivement rien à voir avec l'autre. Les cheveux, peut-être, et encore, ceux de Noah forment des boucles tandis que ceux de William sont beaucoup plus courts, autant que les miens. Quant aux femmes, l'un les chasse avec un instinct prédateur transmis à ses fils tandis que l'autre frère les fuit presque comme la peste. Je suis même sûr qu'il lui arrive encore de rougir quand il voit Kirby en petite tenue. Bref, je ne peux m'empêcher d'afficher un air conquis à l'idée que, main dans la main, nous puissions essayer de changer les choses entre nos aînés. Rendre William plus affectueux envers ses fils et faire en sorte que Noah parvienne à dévisager une femme peu vêtue sans crier au scandale. Je tape dans sa main avec un regard pétillant de malice, tenant le pari de décoincer les deux frères Clives. "Ça sent le vécu." ajoutai-je suite à la manière dont Rayan s'y prenait pour dépoussiérer les livres. Ça fait bizarre de se dire que quelque part, il y a une réplique de Kenzo qui passe son temps dans les bibliothèques. J'ai beau adorer l'histoire, la lecture est une activité que je trouve profondément ennuyeuse dès qu'un manque d'images devient trop flagrant dans un livre. Nous nous levons pour marcher un peu, j'aimerai passer au moins une bonne partie de la journée avec lui, comme si, intérieurement, j'avais peur de me réveiller ou de le voir partir pour ne jamais revenir. Il a raison : quitte à avoir un frère, nous avons la chance d'être jumeaux. Et dotés d'un ego qui mènera probablement à quelques querelles entre coqs, bref, de quoi s'amuser. Je bombe un peu le torse de fierté en évoquant mon nouveau job depuis la rentrée. "Pour les défilés, pour des shootings, pour des clips de pub pour du parfum et tout. J'ai été recruté par une agence sur la plage, cet été, faut croire que les professionnels ont enfin remarqué l'existence d'un surhomme aux mensurations parfaites." Sourire de vainqueur sur les lèvres, je confesse sans complexe cet orgueil physique que j'éprouve. "Au mois de janvier, je vais apparaître sur des grands panneaux publicitaires pour des sous-vêtements Calvin Klein et j'aurais quelques défilés pour Gucci à Milan, j't'emmènerai dans mes valises, on ira se balader !" C'est pas négociable. Ce n'est pas pour me la péter mais plutôt pour lui faire comprendre que je veux sincèrement l'intégrer à ma vie. Très sociable et abordable à la base - à condition de ne pas être moche - il est tout naturel que ce frère fraîchement découvert se sente à l'aise et puisse parler ou faire n'importe quoi quand nous sommes ensemble. C'est ce qu'il semble croire également lorsqu'il taquine sur le fait que nous soyons jumeaux. "Vas-y, épelle charisme, microbe. J'suis sûr que t'es né en second, donc tu me dois le respect !" Kenzo en mode je roule des mécaniques, watch out. Je me prends même à rêver à l'effet orgasmique qu'on pourrait déclencher en se baladant en caleçon tous les deux. Il nous faudrait au moins huit agents de sécurité pour écarter les masses féminines qui se presseraient dans l'espoir de toucher une parcelle de notre peau impeccable. Je remets en place ma grosse écharpe en écoutant Rayan me parler de sa famille adoptive et de la manière dont il a pu considérer sa famille biologique. Il est facilement compréhensible qu'en ayant été élevé par une mère qui ne lui a jamais avoué qu'il était un enfant adopté, il n'ait pas eu cette curiosité, mais qu'il n'en soit pas ainsi même après, surtout concernant son père, ça me dépassait un peu. Après tout, nous n'avions pas la même histoire, logique que nous réagissions de manière différente. Pour le moment, je ne réponds rien et me contente de l'écouter jusqu'à ce qu'il avoue avoir fait tout ce trajet pour me retrouver. Égoïstement, pour une fois, ça me touche. Je m'arrête aussi pour le regarder en silence et, sans lui demander son avis, je l'attire contre moi pour le serrer dans mes bras. Et je me moque de savoir s'il y a du monde qui va passer autour de nous. Kenzo, il est tactile, c'est tout. "Merci... Merci vraiment pour ça. Crois-moi, je sais que c'est pas toujours simple de partir vers l'inconnu pour retrouver quelqu'un, mais dis-toi que tu ne l'as pas fait pour rien." murmurai-je dans le creux de son oreille. Pour avoir quitté le Pakistan seul, en tant qu'enfant orphelin, puis l'Inde, en tant qu'adulte également orphelin de famille adoptive, pour un continent très éloigné, je le comprends parfaitement. Ça fait peur, malgré l'assurance qu'on peut émettre au quotidien. Je finis par le relâcher en lui mettant une petite tape dans l'épaule. C'était la séquence émotion, merci à vous. Nous continuons de marcher jusqu'au parking. "Quand tu seras chez les Delta, je te réserverai une chambre super, tu verras. T'as un frangin qui préside une confrérie, faut bien que ça serve." Clin d'œil complice, il ne me vient même pas à l'idée qu'il puisse vouloir aller dans une autre confrérie. Le jumeau Clives se doit d'élire domicile chez les Delta. C'est génétique, on n'y peut rien. "Mais pourquoi tu leur en veux, à nos parents ?" C'est prendre le risque de le brusquer un peu ou de l'énerver, mais comme je n'ai pas conscience de ce genre de comportement social, ma curiosité peut vite faire des siennes. "Notre père, William, il n'a jamais su que Salma était enceinte. Et à notre naissance, je pense qu'elle ne m'a pas préféré à toi. On est jumeaux, je pense que ça a dû se faire au pif." Soyons réalistes au lieu de vouloir solenniser le moment. J'enfonce mes mains dans les poches de mon pantalon puis je détourne le regard. "Tu sais, t'as peut-être pas été moins chanceux de vivre en Israël avec ta famille adoptive, tes amis, tout ça. Maman avait beau tout faire pour essayer d'assurer, c'était pas facile de vivre au village." Le rejet, la haine. Être considéré comme un "bâtard" par les familles conservatrices de cette communauté musulmane perdue au milieu des montagnes... À la rigueur, j'avais toutes les raisons d'en vouloir à William, mais je ne l'avais pas fait. Jamais. Je soupire en regardant devant moi. "Je ne dis pas que c'est une bonne chose de ne pas l'avoir connue, mais j'veux juste te faire comprendre que même à ses côtés, j'ai... enfin, j'ai pas eu la vie rêvée pour un enfant." Je lui souris assez faiblement. D'habitude, je ne parle jamais de mon enfance, ni même de mon adolescence. À personne. Pas même à Noah, et à peine à William. Toutefois, je veux partager ça avec mon frère, tout comme je veux en apprendre plus sur lui. "Tu crois que ça existe vraiment, ce truc de lien entre les jumeaux qui arrivent à communiquer sans se parler ? Genre par la pensée et tout..." Quoi ? C'est quoi ce regard bizarre ? "Non, je me faisais juste la réflexion, c'est tout..." Parler d'un sujet qui n'a rien à voir au milieu d'une conversation sérieuse, tout est normal jusqu'ici. Pour l'heure, j'attends qu'il me parle de ce qu'il a sur le cœur contre notre famille. Pour essayer de comprendre et, un jour peut-être, arriver à arranger ça.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyDim 22 Déc - 13:35

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

Si mon frère semble apprécier que les projecteurs et les caméras soient braqués sur lui, ce n'est pas mon cas. Non pas que je déteste voir les yeux se tourner sur moi dés lors que je traverse la route ou un couleur de l'université, mais je ne suis en rien du genre à vouloir retrouver mon image dans de nombreuses villes du monde contrairement à Kenzo qui semble être plus que fier de savoir que tôt ou tard, la Terre entière n'aura d'yeux que pour lui. « De toute manière, t'auras pas vraiment le choix. Je ne te laisserais certainement pas te faire dévorer seul par une bande d'Italiennes en pleine extase. » Ça, c'est de la jalousie pure et dure. Si son frère jumeau peut profiter d'un quelconque mannequin ou d'une simple demoiselle rencontrée dans la rue, il va de soit que le Rayan le veut aussi. Puis voyager aux quatre coins du globe a toujours été l'un de mes rêves, autant pouvoir partager ce bonheur avec mon frère. Et si cela peut me permettre de me rapprocher du Delta, je ne cracherai pas sur cette occasion. Instinctivement, les sourcils se haussent. Qu'est-ce qu'il braille d'un coup, le minus ? Allez savoir. « Vu ta barbe, ça ne m'étonnerait même pas. T'es au courant qu'il y a des trucs qui existent pour se raser ? » Les poils, c'est le mal, pour cette raison que je veille au grain à la moindre parcelle de mon corps afin de ne pas trouver un objet non identifié qui gâcherait ma carrure d'athlète. Rien d'étonnant si je passe le quart de ma vie à m'examiner dans le miroir de fond en comble afin de m'assurer que mon image soit des plus parfaite. Mais qu'est-ce que tu fais ?! En un rien de temps, Kenzo s'approche et m'enlace contre lui. Je ne bouge en rien, pas même mon petit orteil ne se déplace de ne serait-ce qu'un maigre millimètre. Si je déteste les signes d'affections en public en général, je déteste encore plus lorsqu'ils proviennent du même sexe, le fait d'être bisexuel, mais de ne pas oser l'avouer jouant sans aucun doute sur cette facette de mon comportement. Sans compter sur l'image de l'homme dur et viril que je suis censé montrer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ses paroles me vont droit au cœur, mais je ne dis rien, par fierté, mais également parce que je suis ému à un point que je n'aurais pu imaginer. Je me souviens de chaque minute écoulée dés lors que je me suis trouvé à l'aéroport, près à décoller pour la Californie. Les larmes de ma mère adoptive à l'idée de voir le seul enfant qu'elle a eu partir pour l'inconnu, la peur que j'ai pu ressentir lorsque j'ai grimpé dans cet immense avion, cette peur qui, il y a encore quelques minutes, était encore présente. Une peur qui m'avait paralysée jusqu'à la moelle pendant des semaines : celle de ne jamais pouvoir être accepté par le frère que je m'étais découvert. Cette peur s'était envolée à chaque nouvelle parole que nous avions pu échanger, et à présent, elle semblait bien loin au-dessus de moi, partie pour toujours. Je n'en ai rien à faire de William, ou même de Noah, je n'ai jamais vraiment voulu les connaître. Mon frère est la seule raison pour laquelle j'ai abandonné tout ce à quoi j'étais attaché en Israël. « T'as plutôt intérêt. Elle craint cette chambre chez les Lambda. En plus avec le binoclard qui fait des rêves érotiques impliquant son bouquin de maths... » Une grimace de dégoût défigure brièvement les parfaits traits de mon visage, jusqu'à ce que finalement, une question sensible ne sorte d'entre les lèvres du président des Delta. Je baisse le regard, continuant alors à avancer, l'écoutant, mais ne prononçant le moindre mot. Les paroles ne tombaient pas dans l'oreille d'un sourire contrairement à ce que les apparences montraient, je les buvais avec grand intérêt afin de toute connaître sur ma véritable famille. Finalement, je relevai le menton et fixai Kenzo tout en plissant un tant soit peu le regard. Il est bizarre, le jumeau. « La preuve, que ça marche. T'as tout de suite su que je pensais que ce que tu disais n'était que pure imbécilité. » Oui, mais puisque ça semble marcher... « Bon, du coup, c'est plus vraiment des conneries. Si un jour, tu te retrouves en danger de mort et que je n'accoure pas, tu sauras que ça ne marche pas. » Et si les fois où je m'étais retrouvé malade, étaient parce que mon frère l'était aussi ? Et si certaines crises d'angoisse étaient dues au fait que Kenzo avait connu certains problèmes ? Est-ce possible ? Peut-être, peut-être pas, mais je dois avouer que c'est une question qui m'intrigue à présent. Malgré tout, je passe un maigre soupir. Il m'a posé une question, quelques instants plus tôt et je me dois d'y répondre. « Tu apprendras avec le temps que je suis l'homme le plus rancunier que la Terre puisse porter, alors peu importe tes arguments, mon regard envers eux ne changera pas. » Pour le moment, tout du moins, c'est pas faute d'essayer de vouloir m'ouvrir les yeux, mais avec mon caractère plus que borné, je doute de pouvoir un jour me plier aux discours qu'il me tient concernant nos parents. « Je croyais que mon père adoptif avait été le premier à me rejeter. Apparemment, j'étais loin de la vérité, et savoir qu'à deux reprises, on m'a abandonné, ça fait mal. Alors oui, même si tout cela est de la faute du destin ou peu importe, c'est à eux que j'en veux. » Si mon père adoptif m'a rejeté, je n'ose imaginer ce que William fera lorsque je me retrouverais face à lui. Je crains de voir à nouveau un de mes pères s'enfuir, pour cette raison que je ne souhait pas vraiment le rencontrer. Ni même parler de lui, en y réfléchissant bien. « Qu'est-ce qui s'est passé, au village ? », questionnais-je alors mon jumeau, intrigué par ce qu'il a pu vivre aux côtés de notre mère.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyDim 22 Déc - 17:52



"J'ai une tondeuse. Et ça me donne un côté viril qui fait rêver. C'est ça que tu veux ? Priver l'humanité du rêve ?" demandai-je d'un ton dramatique en désignant mon visage avec élégance. De toute évidence, la vanité et l'absence de modestie sont des traits que nous avons définitivement en commun. Dans un sens, qu'on se chamaille déjà me fait penser que nous aurions été sacrément complices et soudés si nous avions grandi ensemble. Entre les batailles à rouler dans la pelouse et les filles à draguer en tandem, rien n'aurait pu nous arrêter. A mesure que nous marchons l'un à côté de l'autre, je ressens le besoin de tout savoir de lui dans l'infime espoir de pouvoir rattraper le temps perdu. C'est impossible en soi, mais nos efforts conjoints pourront vite nous permettre d'établir un lien fraternel digne de ce nom. Cela me touche que ce frère dont j'ignorais tout encore ce matin ait traversé la moitié du globe pour me retrouver et espérer pouvoir nouer une relation. Je ne connais que trop bien la peur qui a dû le tirailler et, probablement, celle qu'il peut encore cacher derrière son assurance et son sourire ravageur. Je l'ai éprouvée et je l'éprouve encore aujourd'hui à l'égard des Clives, et tout particulièrement envers un père dont je fais tout pour gagner l'estime, le respect et surtout l'affection. "Demain, j'm'occupe de parlementer avec Valentina, la doyenne de la confrérie. Grande, blonde, sexy…" En d'autres termes : oui, elle a fait un tour dans mon lit. Et pas qu'une fois. Même si je suis aujourd'hui en couple avec Meleya, je considère Valentina comme ma meilleure amie. Je l'ai aidée à une époque où elle se laissait complètement aller et avec un petit coup de pouce, la reine du campus a fait son grand come-back pour être au sommet de nouveau. Si elle apprend que j'ai un jumeau, elle va très probablement être tiraillée entre le fou rire, la curiosité et l'exaspération. Un Kenzo à gérer, c'est déjà tout un business… mais un deuxième, bonjour les dégâts. "On va concentrer trop de sex-appeal dans la même confrérie, maintenant que j'y pense." notai-je à haute voix avec un sérieux à toute épreuve. Les fils à papa Epsilon ou autres Iota bodybuildés peuvent aller se rhabiller : avec deux jumeaux Clives, la suprématie des Delta ne fait que commencer. J'écarquille les yeux en levant les mains en l'air, Rayan prouvant de lui-même que cette histoire de lien supra-cosmique ou psychique entre jumeaux ne vient pas de nulle part. Finalement, il daigne enfin me répondre vis-à-vis d'une rancœur que j'ai encore un peu de mal à saisir. Si l'instinct revanchard ne m'a clairement pas été transmis par la génétique familiale, je constate qu'il est loin d'en être autant pour le grand blond. Est-ce que c'est le bon moment pour lui dire que s'il est aussi rancunier, c'est parce qu'il le tient de son père ? Je bataille actuellement pour réunir William et Noah sans qu'il y ait mort d'homme, et on peut dire que l'aîné des Clives est une véritable tête de mule. Le jour où il y aura des étincelles entre le père et le fils, ça risque de prendre des proportions exceptionnelles. "Ok, ok… T'es borné, j'ai compris." Quoi, j'ai pas raison ? J'affiche un sourire aimable pour appuyer mes paroles et le taquiner avec un petit coup de coude. Bien sûr que si, t'es borné. Au fond, ça m'amuse car malgré des points communs, nous avons tout de même chacun notre vision du monde, chacun notre caractère. Et les croyances ? En Israël, la question religieuse est extrêmement sensible, est-ce qu'il en fait partie ou bien est-il athée ? Ca n'a rien à voir avec notre conversation de base, mais ça fait partie des questions que je me pose à son sujet. Sa question me fait brutalement baisser les yeux, comme une sorte de réflexe de l'époque. Une époque reculée dans un espace coupé du monde, un temps où j'étais très loin d'être ce type extraverti qu'on connait aujourd'hui. Jusqu'au parking, je reste silencieux et m'abstiens de croiser son regard. Il faut croire que c'est l'une des seules situations où on peut prétendre m'avoir cloué le bec pour de bon car, ordinairement, je trouve toujours quelque chose à dire. Finalement, une fois face à mon Aston Martin, j'enfonce mes mains dans les poches de mon pantalon puis je soupire en regardant autour de nous pour être sûr que nous soyons seuls. "On vivait dans une petite maison de fortune, on avait à peine de quoi manger à notre faim tous les jours. Et nous étions seuls. Tu sais, au village, c'était une société plutôt… traditionnelle. Aux yeux des autres, ma mère était une traîtresse et une dévergondée, et moi le bâtard qui a résulté de ses déviances, si on peut appeler ça comme ça. Un fils de soldat étranger, le seul gamin blond dans les rues. J'portais un keffieh pour cacher mes cheveux, sinon ça pouvait mal se finir si j'étais tout seul… j'l'ai porté jusqu'à mes quinze ans." Je déglutis en m'asseyant sur le capot de la voiture. "On vivait à l'écart dans ce village et, de temps en temps, les talibans venaient faire des descentes. Un jour, ils ont lancé une attaque. Ils ont tiré de tous les côtés, ils ont incendié les maisons. Ils sont rentrés dans la nôtre et Maman m'a dit de…" Je ferme les yeux pour cacher l'humidité qui commence à s'y installer. "… de me cacher. Deux hommes sont rentrés, ils l'ont jetée par terre, ils lui ont arraché ses vêtements… je pouvais rien faire…" Ma voix commence à s'éteindre et à partir parfois dans les aigus. Je souffle un coup puis essuie mes yeux d'un revers de la main avant de regarder au sol en fronçant les sourcils. "J'ai pu m'échapper de la maison avant qu'ils ne la brûlent, Maman était encore à l'intérieur… J'suis resté une journée dans les ruines fumantes, il ne restait plus que moi dans le village. J'y suis resté jusqu'à ce qu'une troupe de soldats français arrive et qu'un des soldats m'emmène avec lui. J'crois que c'était le pire jour de toute ma vie." D'autres n'ont pas été joyeux non plus, mais celui-ci m'a marqué à vie. C'est pour ça que je prends rapidement de travers qu'il puisse en vouloir à ma mère car, jusqu'au bout, elle aura fait son possible pour sauver une situation qui lui a échappé. Jusqu'au bout. Elle a sacrifié jusqu'à sa vie pour permettre à l'un de ses fils de s'en sortir. Toutes les nuits, je me réveille en sursaut au moins une fois à cause de ça. Je prends une profonde inspiration puis je me décide enfin à affronter le regard de Rayan. "J'en parle à personne, j'en n'ai même pas parlé à Noah, à peine à William. Toi, c'est différent. Mais t'avise pas de répéter ça à qui que ce soit." Ce n'est pas une demande, ni même une requête de promesse, c'est bel et bien un ordre. Je ne tolèrerai pas que mon passé fasse la une des potins de Berkeley. "Je préfère rester évasif quand on me pose des questions sur mon passé, j'me fais passer pour le playboy que tout le monde connaît, le Delta populaire, le beau gosse qui a la belle vie. C'est plus facile à gérer. J'ai trop de raisons pour broyer du noir que j'ai décidé que je passerai mon temps à sourire plutôt qu'à pleurer." Faire face, profiter de tout sans se poser de questions. Quand on en bave non stop pendant toute une enfance et qu'on a les moyens de s'offrir une vie décente, alors on en tire le plus grand avantage possible. Je lui offre un léger sourire en coin et je presse son épaule d'une main. Je ne sais pas ce qu'il en est de toute sa vie en Israël, mais maintenant, il saura que je n'ai pas été "privilégié" par notre mère. Pas pour une vie comme ça. Je monte à bord de l'Aston Martin puis je tapote le siège passager en sortant mes lunettes noires. "Grimpe, j't'emmène chez moi." J'attends qu'il s'installe et je démarre juste après la priorité quand on est en voiture : la radio. Lunettes sur le nez, je fais ronronner le moteur en sillonnant les rues de San Francisco tout en bordant la mer. "Parlons d'autre chose. Les filles, par exemple ? J'aimerai savoir un peu comment mon frère se débrouille en la matière, ses goûts, ses techniques, tout ça…" J'affiche un petit air canaille qui fait souvent sensation auprès de la gent féminine. Quoi ? C'est pas le genre de chose qu'on partage habituellement, entre frangins ?
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyLun 23 Déc - 16:28

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« Mouais, ça ne sera pas une grande perte. Je vends largement plus de rêves que toi. », rappliquais-je tout simplement tout en haussant brièvement les épaules. Niveau égo surdimensionné, je pense que nous sommes largement sur la même longueur d'onde ce qui risque de causer pas mal de dégâts. Très bientôt, les murs de l'université vont trembler sous nos querelles incessantes de mâles, les deux lions lâchés dans cette jungle qu'est Berkeley prêts à s'entre-tuer pour prouver à l'autre qui est le véritable chef de meute. Évidemment, le Rayan reste convaincu qu'il est le meilleur dans tous les domaines et qu'il est également le plus séduisant des deux. Grande, blonde, sexy. Ça suffit à me mettre l'eau à la bouche, et je ne crois aucunement que mon frère soit intéressé par les moches, au vu de toutes les méchancetés qu'il a pu préalablement déverser à ces filles qu'il côtoyait plusieurs minutes auparavant. « J'peux aussi parlementer avec elle ? Quoi que si elle aussi sexy, ça risque de passer à un autre niveau. » Parlementer, on y croit tous. Si je m'écoutais un peu, j'abandonnerais mon frère pour aller trouver cette fameuse Valentina et la mettre dans mon lit en cinq minutes à peine, sauf qu'à cet instant, je crois être capable de faire passer le président des Delta avant une simple aventure. Delta qui d'ailleurs, n'ont qu'à bien se tenir, les jumeaux vont faire un malheur. Mais pour l'heure, je crois avoir fait une énorme boulette, celle d'avoir posé cette question concernant le passé de Kenzo lorsqu'il se trouvait encore au Pakistan. Mon regard posé sur le jeune homme qui ne daigne à prononcer un mot, je comprends immédiatement que j'aurais mieux fait de ne pas avoir posé pareille question, de ne pas avoir ouvert la bouche, plus exactement. Les mains toujours enfuies dans les poches de mon blouson, je continue malgré tout à avancer, sans daigner à adresser le moindre mot au Delta, me maudissant intérieurement sans pour autant extérioriser toutes ces émotions intérieures qui m'ont frappé d'un coup. L'on disait fort souvent que j'avais un certain don pour la comédie, lequel éclipsait, sans le moindre doute, ma véritable personnalité que les gens connaissent peu. C'est plus facile de jouer les indifférents afin de ne pas blesser autrui et de ne pas être blessé. Nous voilà au parking de l'université, nous arrêtant devant une Aston Martin que je ne peux m'empêcher de minutieusement observer après avoir arqué un sourcil. Ça sent l'argent à plein nez. Rectification, ça pue, l'argent à plein nez. C'est à cet instant que Kenzo prend à nouveau la parole afin de répondre à mon interrogation d'il y a plusieurs secondes. Mes mains se dégagent de mes poches et mes bras viennent à se croiser contre mon torse. Si j'ai jusqu'à présent fixé mon frère, je me décide à baisser le regard en sentant sa voix défaillir au fil de son récit. Je suis plus que chamboulé par ces révélations, mais qui ne le serrait pas ? De plus, il s'agit d'une histoire mettant en scène mon frère jumeau, et mine de rien, ma mère, celle qui m'a donné la vie. Ressasser toutes ces choses du passé avait gravé sur le visage de Kenzo un masque de tristesse qui me faisait de la peine, mais contrairement à lui, je ne pouvais lui montrer ce que je ressentais vraiment. Toutefois, je pouvais sentir mon cœur se comprimer à chaque nouveau mot qui s'écoulait d'entre ses lèvres. Et je comprends. Je comprends pourquoi il ne voulait pas que j'en veuille à Selma de m'avoir abandonné, ni même à notre père. Il l'a vu se faire violer, puis se faire tuer, afin de sauver la vie de son fils. En un sens, elle a également sauvé la mienne en me faisant adopter, elle m'a évité toute cette misère face à laquelle Kenzo avait été confronté. Étonnement, j'éprouvais presque le besoin de consoler l'étudiant, de lui montrer que j'étais là pour l'épauler, même si je n'avais pas eu la même enfance délicate que ce dernier. Sauf que je m'abstins, parce que ces dernières paroles ont sonné comme une menace à mon oreille. Comme si j'étais capable de trahir mon frère alors que je ne souhaitais qu'apprendre à le connaître et tisser un lien avec ce dernier. J'ai tout simplement hoché de la tête en redressant le regard, histoire de lui montrer malgré tout que j'avais compris et que je ne dirais un traitre mot sur le sujet. « J'suis désolé. », murmurais-je finalement au moment où sa main se déposa sur mon épaule. Les seuls mots que j'eus la force de prononcer suite aux révélations qu'il venait de me faire. Je ne peux pas dire que mon enfance a été des plus rose. Mon père s'est enfuit et à laisser place à des rumeurs en tout genre dans la petite ville de Rosh HaAyin. Mais j'étais trop petit pour les comprendre et ma mère m'a toujours couvé comme une maman canne couvrirait son œuf dans l'espoir de le voir éclore rapidement. Et lorsque ce jour est arrivé, je suis devenu ce petit être intenable. À dix ans à peine, j'avais déjà faire les pires crasses du monde aux autres, j'ai pris ça pour un jeu, me moquer des autres et leur lancer des pierres, jusqu'à devoir faire face à la solitude, abandonné par mes amis, même les plus proches. Je suis en pleine réflexion lorsque Kenzo vient à grimper dans sa voiture, m'invitant à m'installer sur le siège passager. Après une maigre seconde de réflexion, je monte dans le véhicule et ne cesse d'observer le paysage pendant tout le trajet. La nostalgie et la mélancolie ne pouvaient que m'envahir en cet instant où mon esprit ne pouvait penser à autre chose qu'aux propos de mon frère qui repassaient sans arrêt dans ma tête. Cependant, rien ne laissait présager que je puisse me sentir aussi mal vis-à-vis de ces révélations. Cette habitude de me camoufler derrière ce masque de fer était en loin un don du ciel, bien au contraire, il s'agissait plutôt d'une malédiction dont je me serais bien passé à certains moments de ma vie, comme à l'instant actuel. Cependant, Kenzo arrive à me dérider avec sa question concernant les femmes et mon regard se porte à nouveau sur lui, affichant au passage un sourire en coin. J'arrive encore à sourire, c'est déjà ça. « Oh pff... » Ma main balaie furtivement l'air, lui montrant que cela n'avait que peu d'importance. Mais je n'allais pas rester à faire la tête tout le trajet, et plus encore. « J'ai pas de type précis, du moment que c'est un canon et pas une mocheté venue de la planète mars. Pas trop grande de préférence, j'aime pas les grandes perches, faut qu'elle comprenne que c'est moi, l'homme. » Je veux bien d'une bimbo à mon bras, mais lorsqu'elle porte des talons, elle ne doit pas dépasser ma chevelure de hérisson. « En général, je ne me retourne pas sur le passage de ces demoiselles, ce sont elles qui se retournent lorsque j'entre dans une pièce. J'aime pas trop faire le premier pas, ça m'arrive, mais je préfère me savoir être désiré. Et rien de mieux qu'un troupeau de femmes qui s'agglutine autour de toi alors que tu ne fais que marcher pour savoir à quel point t'es le beau gosse du coin. » Et ça, à Berkeley, c'est le pied. Les étudiantes se retournent encore et encore, bouche bée devant ma démarche de coq. « T'es toujours obligé de les tripoter pour pouvoir coucher avec elles ? » Bah quoi ? J'ai vu le Kenzo à l'œuvre, un peu plus tôt, il était à deux doigts d'offrir un orgasme à une pauvre fille en la frôlant à peine. Faut bien que je lui fasse comprendre que pour ma part, je distribue des orgasmes avec un simple regard.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyDim 29 Déc - 11:27



Si je me doutais que Rayan ne répéterait rien de toute cette histoire, j'avais tenu à me montrer ferme dans mes propos, pour une fois. Personne ne doit savoir. Pas même les proches. J'avais ressenti le besoin de partager cela avec celui qui, génétiquement, est ma moitié, non pas pour essayer d'excuser l'adoption de mon frère jumeau, mais plutôt pour lui faire comprendre que ne pas avoir vécu près de notre mère lui a permis d'éviter les horreurs que j'ai pu traverser dès la petite enfance. Sous des dehors extravagants, j'essaye de préserver l'innocence et, certes, un brin de naïveté que la vie m'a arraché beaucoup trop tôt. Désormais, au lieu de le tenir au secret, Rayan sait que si je ne peux pas tolérer qu'on en veuille à ma mère, c'est bien parce que je l'ai vue s'acharner pour me permettre de subsister, jusqu'à des sacrifices quasi inhumains ayant prouvé son désir mordant de voir ses fils lui survivre. L'image de Salma est tellement sacrée dans mon esprit qu'il m'a toujours été impossible de voir quelqu'un d'autre à sa place, même ma mère adoptive pour qui j'ai eu beaucoup d'affection. J'avais hoché la tête en posant une main sur son épaule. Qu'il soit désolé n'y changera rien, mais j'espère au moins lui avoir fait comprendre que malgré toute la rancœur qu'il peut éprouver envers elle, Salma ne peut être fautive d'avoir été mère. Après, le convaincre que William soit un bon père, là, c'est infiniment plus délicat car je ne saurais moi-même l'affirmer. Pudique, distant, incertain, réservé... Disons que c'est un père en apprentissage avec vingt-deux ans de retard. Il faut être patient. Nous prenons place à bord de l'Aston Martin et nous quittons Berkeley avec la promesse silencieuse de passer le reste de la journée ensemble. Enfin, en ce qui me concerne, je ne le lâcherai pas. Pot de colle ? Non, voyons... La route défile devant nous, l'océan sur le côté, le soleil plein feu dans un ciel sans nuage. De temps en temps, je jette un œil au passager que je trouve bien silencieux. Même s'il ne le laisse pas tellement paraître, je sens qu'il est sans doute mal à l'aise depuis que je lui ai parlé de la vie au village, au Pakistan. Il n'est sans doute pas prêt à apprendre la suite qui n'a rien de foncièrement joyeux non plus, je décide donc de passer à tout autre chose, sans transition. S'attarder sur les choses tristes ne m'a jamais plu, nous nous lançons alors sur un sujet que je pressens commun : les filles. À la tête qu'il tire, j'affiche un sourire complice ne serait-ce qu'en l'imaginant jouer les bourreaux des cœurs avec ces demoiselles. À croire que c'est génétique aussi, d'être un fantasme ambulant pour la gent féminine et d'en jouer à outrance. Je pouffe de rire quand il annonce de but en blanc qu'il ne les aime pas trop grandes pour rappeler son statut de dominant. "Ah, toi aussi ?" relevai-je en arquant un sourcil. Nous sommes déjà relativement grands, ce qui nous permet d'appliquer ce principe sans trop nous limier dans le cheptel. Quoi ? Oui, j'ai bien dit cheptel. Eh, j'aurais pu dire troupeau, aussi. Par contre, il semblerait qu'il opte la technique du "je suis un type indifférent qui te vend du rêve juste en existant". Mon sourire ne fait que s'agrandir un peu plus, ça fonctionne en général très bien. "Comme ça, la première qui t'accoste pense être spéciale vu qu'aucune autre n'a osé t'approcher. Mais en réalité, elle est déjà en position de faiblesse car elle te montre qu'elle est accro au point de faire autant de concessions que possible pour espérer faire un tour dans ton lit." Je parle distraitement en gardant un œil distrait sur la route avant de, finalement, lui glisser un regard complice et rompu à l'art de la drague derrière mes lunettes noires. "J'suis sûr que ça doit t'en rapporter, des beaux petits lots, pas vrai ?" Et pour l'ego, c'est également excellent. Un rire amusé s'échappe de mes lèvres à sa question. "Non, pas toujours. Un soir, j'suis rentré dans un bar et cinq minutes après, une fille m'a fait tourner sur mon tabouret pour m'embrasser comme une vraie sauvage. Je ne l'ai même pas regardée avant, rien." Je relève fièrement le menton. "Et là, j'suis mannequin. Autrement dit : je marche, j'existe et ça suffit à mettre le feu." Modestie, bonjour ! "Par contre, j'aime bien tripoter. J'y peux rien, j'suis tactile, je mets mes mains partout..." Je fronce les sourcils en tournant pour rejoindre un des quartiers résidentiels de la ville. "Et là, je me rends compte que ça fait limite pervers de dire que je tripote tout... Enfin bref, je suis juste tactile, pour te répondre." Oui, arrête-toi là, Kenzo, ça va suffire pour une journée. Nous arrivons enfin à la villa de Meleya où j'ai posé bagages depuis que nous vivons ensemble, même s'il m'arrive encore de passer quelques nuits au pavillon de la confrérie. Juste parce que je sais que Valentina dort mal si elle n'a pas l'homme de ses rêves inavoués dans la chambre voisine. Non, je ne me fais pas de films. La villa est grande et laisse entendre que l'argent n'est pas un problème entre ces murs. "Mes parents adoptifs étaient des Indiens qui ont fait fortune dans l'immobilier, j'ai hérité après leur décès. Et ma petite-amie est aussi plutôt aisée de ce côté-là. Oui, j'ai une petite-amie, et je mets ma main à couper que c'est la femme la plus heureuse et la plus chanceuse de la planète." Torse fièrement bombé, je ferme les portes de la voiture et j'invite Rayan à me suivre à l'intérieur. Derrière cette vantardise naturelle, je cache en réalité que je me considère souvent comme le plus chanceux des deux. Si avoir des conquêtes à la pelle m'amuse, j'ai toujours été curieux de la perspective d'être amoureux : Meleya m'a donné la chance de concrétiser des sentiments d'une très rare intensité. "Voilà, j'habite principalement ici avec Meleya. T'aime bien les enfants, toi ?" Oui, quand c'est demandé d'une manière aussi directe, on peut ne pas voir le lien... Mais à mesure qu'on se déplace vers le salon, il va comprendre pourquoi je lui pose cette question, à celui qui va bientôt se découvrir "tonton Rayan".
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyDim 29 Déc - 16:06

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Si par-dessus tout, je déteste parler de ma vie et de ce que j'ai pu connaître par le passé, j'ai la nette impression que les barrières tombent en présence de mon frère jumeau. Car si avant je n'avais jamais parlé de mon passé dans l'armée ou de la raison de ma venue à San Francisco, je n'ai pas non plus eu un sujet de conversation concernant les conquêtes que j'ai pu avoir. Je suis un mystère ambulant, en temps normal, alors je dois avouer que m'ouvrir à Kenzo est au fond quelque chose qui semble à la fois étrange, mais naturel. Je vois que nous avons la même vision de la place de la femme à côté de l'homme, ce qui me fait sourire et acquiescer d'un signe de tête en guise de réponse à son interrogation. « Après, tu peux toujours t'amuser à lui demander à ce qu'elle assouvisse le moindre de tes désirs avant de la rejeter comme une mal propre après lui avoir donné de faux espoirs pendant des jours et des jours. » Quel beau salopard je fais, et pourtant, cela me fait sourire jusqu'aux oreilles, une méthode certes désinvolte, mais qui me permet de démontrer que c'est moi le patron dans l'histoire. J'ai brisé bon nombre de cœurs, fait pleurer un paquet de filles, mais je continue toujours à jouer à ce jeu qui m'aide à grimper au sommet de la chaîne. Un rire résonne dans l'habitacle alors que je hoche positivement de la tête suite à sa question. Évidemment que je pêche de la nana de compétition, il n'y a pas de thons dans la marre où je lance ma ligne. Un sourcil se hausse lorsque Kenzo me raconte sa petite anecdote sur la fille qui l'a accosté dans un bar et un sourire en coin se dessine sur mon visage. Comme s'il fallait être mannequin pour vendre du rêve juste en existant. Le Rayan est à l'heure un simple étudiant en littérature, mais attire le regard rien qu'en faisant la statue contre son casier. « Elle était au moins potable ? », m'enquérais-je de demander. Car oui, encore faut-il que la fille en vaille la peine, sinon, c'est bien beau de se vanter. La moche se jetterait au cou du premier imbécile célibataire venu, et s'il s'agit d'un beau gosse de compétition, elle n'hésitera pas à marquer son territoire dans la seconde afin de prouver aux autres qu'elle vaut quand même quelque chose. J'aime bien tripoter. La dernière fois qu'un homme lui a adressé ces quelques mots, les choses se sont achevées en une nuit un tant soit peu torride, ce qui m'arracha une brève grimace jusqu'à ce que mon frère ne se rattrape sur ses propos. « Ouais, ça fait carrément pervers, même. Mais j'avais compris le sens. » Si je fais abstraction de mon vécu, oui, je vois où il veut en venir. Un instant plus tard, et la voiture s'arrêta devant une maison. Pardon, une villa, il faut dire que je reste éloigné de ces dernières depuis que je suis arrivé sur le sol américain, préférant mon miteux petit appartement situé dans le centre-ville aux grandes demeures dans lesquelles se cachent des hommes pleins aux as que je méprise. Les pieds à nouveau sur le sol, j'examine de fond en comble la façade de la villa, écoutant Kenzo avec une attention... des plus détachée. Des parents adoptifs riches, une petite-amie riche, cela suffit à mes oreilles qui se bouchent d'elles-mêmes afin de ne pas en entendre de trop. « Attends seulement qu'elle m'aperçoive, je suis convaincu que son regard de louve ne pourra plus se détourner de moi. » Je préfère jouer la carte de l'humour, voir même celle de la provocation afin de ne plus penser au mal-être qui m'a à nouveau envahi. Si la tension était retombée depuis que nous avions entamé cette discussion sur les filles, elle était remontée en flèche lorsque la voiture s'était garée devant la villa. Mon pas a été des plus hésitants, mais finalement, je suis entrée dans la demeure sans faire le moindre caprice, me disant que pour mon frère, je pouvais très bien faire un effort. Ce n'est pas une grosse voiture ou une grosse maison qui me fera m'enfuir au pas du course alors que Kenzo a accepté le fait que nous puissions être de la même famille. « Les quoi ? » Les enfants, Rayan. Les enfants. Tu sais, les trucs en couche-culotte qui puent et hurlent vingt-quatre heures sur vingt-quatre. « Ça dépend quel âge ils ont. Trop jeune, j'aime pas. Ça fait trop de bruit et ça te tire sur les cheveux. », lançais-je en glissant au passage une main dans ma chevelure afin de m'assurer que cette dernière se dresse toujours fièrement sur le sommet de mon crâne. « Pourquoi ? Ta copine est enceinte ? » Bah oui, s'il change de sujet aussi subtilement, c'est bien parce qu'il y a une raison et qu'il veut m'en parler. J'opte donc pour la proposition qui me paraît être la plus logique. Plus nous avançons, et plus je me dis que je vais déjà rencontrer sa petite-amie engrossée jusqu'au cou, mais non. « Ah. J'suis arrivé trop tard pour empêcher le drame. » C'est pire encore que ce que j'ai pu penser. Kenzo m'avait entraîné jusqu'au salon, et une fois à destination, mon regard s'était porté sur un berceau. C'est juste pas possible, je suis trop jeune pour être tonton, hein. Ça ne colle vraiment pas avec mon visage de jeunot tout frétillant. Quoi qu'il en soit, je reste en retrait. Pas un bruit ne provient du berceau alors je suppose que le mini Clives est en train de dormir à poing fermé. Tant mieux, cela évitera d'entendre ce dernier crier à vive voix à travers toute la villa, mes oreilles ne supporteront sans doute pas un tel choc. Mon regard se porte donc sur mon frère jumeau. Je hausse un sourcil d'incompréhension, me demandant comment il était possible de flirter autant avec les femmes, et d'être subitement en couple et avec un enfant sur les bras.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. - Page 2 EmptyMer 1 Jan - 15:18



Je pouffe de rire en entendant sa remarque de séducteur impitoyable. Pas de doute, il a sa place chez les Deltas et ce n'est pas uniquement parce qu'il est mon frère. Personnellement, je ne cautionne pas de faire souffrir les filles consciemment, mais j'en ai fais pleurer plus d'une sans le faire exprès, volant d'un lit à un autre sans trop me poser de question sur le ressenti de la demoiselle en question. Après tout, le seul fait de lui accorder une nuit entre mes bras est un cadeau en soi, autant ne pas abuser. Cependant, je plisse un peu les yeux en regardant la route, percevant une nette pointe de détermination dans le fond de sa voix, comme s'il lui était primordial de jouer les briseurs de cœur avec perte et fracas. Nous aurons le temps de revenir là-dessus plus tard. "Bien sûr, c'était même un canon. Aucun moche n'approche Kenzo Ibrahim Clives-Barkha, hormis pour un relooking. Et encore, pas de contact physique, ça pourrait être contagieux." Oui, le gène du moche est une maladie grave qui se transmet de manier extrêmement simple, alors autant éviter de tomber malade et devenir moche à son tour. Lorsque j'accueille Rayan à la villa, je perçois qu'il a l'air particulièrement hésitant, pour ne pas dire réticent. Mes sourcils se froncent et je comprends que la fortune doit le mettre mal à l'aise. "Eh... J'suis pas un fils à papa, t'as rien à craindre." En effet si j'avais été recueilli par de richissimes Indiens, jamais je n'ai été considéré comme un enfant-roi. Je m'excusais d'ailleurs souvent de posséder certaines choses, ayant gagné l'humilité sur le plan de l'argent en vivant dans la rue. Devenir riche ne m'a pas fait oublier la valeur des choses, loin de là. Par ailleurs, je me souviens l'air crispé de mon jumeau quand il avait évoqué le nouveau compagnon de sa mère, notamment en raison de son portefeuille visiblement bien garni. Rayan connaît la valeur du travail et n'a pas besoin d'être riche pour être heureux, à moi de le convaincre que j'ai toujours été le même entre ma vie de misère à celle d'un héritier d'une des plus grandes fortunes de l'Inde. "Frère ou pas frère, que j'te vois pas flirter avec Meleya." lançai-je en lui mettant une tape dans l'épaule. Si nous sommes génétiquement programmés pour être des machines de guerre dans le domaine de la séduction, ne devrais-je pas me méfier ? Protecteur envers ma Meleya, je préfère néanmoins me dire que Rayan ne ferait jamais une telle chose. Du moins, j'ose l'espérer. "T'façons, on a déjà convenu que c'était moi le plus beau entre nous deux, donc elle ne s'y trompera pas." Même si Rayan n'a pas donné son accord, je considère que je suis le plus beau, point barre. Orgueilleux ? Et fiers de l'être. Les frères Clives seconde génération n'ont pas fini de faire trembler les murs de leurs petites querelles vaniteuses. Nous nous rendons alors au salon, et je perçois sans mal que le frangin n'est pas spécialement porté sur les enfants. "Meleya, enceinte ? Si c'était le cas, l'humanité serait déjà reconnaissante du cadeau que nous nous apprêterions à lui faire." Et ça, c'était le quart d'heure modestie. Sa remarque en voyant le berceau me fait sourire. Je le laisse un peu en retrait et marche à pas de loups vers le berceau. Il dort comme un bienheureux, le poing fermé près de sa toute petite bouche. Je souris comme un vrai benêt devant cette vision puis je porte mon attention sur le grand blond resté en retrait. Comme il a l'air d'hésiter, je l'attrape par le poignet et je l'entraîne pour qu'il vienne voir de lui-même. "Regarde... Il est pas trop mignon ?" murmurai-je. Trop absorbé par le petit orteil de Charlie qui remue, signe qu'il rêve, je ne conçois même pas que Rayan puisse peut-être avoir un avis différent. Nous nous éloignons ensuite vers la cuisine ouverte sur le salon afin de pouvoir l'avoir à l'œil tout en le laissant dormir tranquillement. "Il s'appelle Charlie, c'est le bébé de Meleya. Le père du petit est mort pendant la grossesse, j'ai été présent tout le long pour la soutenir. J'étais même là quand il est né. Meleya et moi nous sommes mis en couple et après quelques temps, elle m'a proposé de l'adopter, alors j'ai dis oui." Je marche vers le frigo pour voir ce qu'il y a à piller pour qu'on puisse grignoter et discuter en même temps. "Papa a d'abord eu peur. Il pensait que c'était un coup de tête, mais pas du tout. Des aventures, j'en ai eu à la pelle, mais j'ai jamais été amoureux. Meleya m'a fait découvrir ce que ça voulait dire, donc l'un dans l'autre... Me voilà papa ! Et te voilà tonton. Tonton Rayan, c'est pas cool, ça ?" Je sors une mousse au chocolat dans un grand bol en verre, préparée par Noah hier quand j'étais chez lui. En gourmand affirmé, j'ai piqué le bol en partant, coupant l'herbe sous le pied de Kirby qui projetait de le manger. Quoi ? Elle vit avec un cordon-bleu, elle peut partager de temps en temps. En sortant deux coupes pour servir la mousse à l'intérieur, je remarque l'hésitation et le scepticisme dans le regard de mon jumeau. "Tu sais, quand tu te balades avec un bébé, les filles tombent comme des mouches, c'est hallucinant. On a essayé avec un pote, l'autre jour. Du coup, quand t'es irrésistible à la base, tu te retrouves avec un potentiel de séduction massive entre les mains, c'est limite dangereux." Trop de puissance, trop de force égocentrique à gérer. M'est avis qu'avec un argument pareil, Rayan pourrait voir les enfants un peu différemment, à commencer par son neveu. Je lui glisse sa coupe de mousse au chocolat sur le comptoir avec une petite cuillère. Si j'avais été tout seul, j'y serai allé avec les doigts, mais tant pis.
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