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There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan.

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MessageSujet: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyDim 24 Nov - 9:04

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

La démarche lente, digne des plus grands mannequins, une démarche des plus communes à mon égard et qui semblait faire effet, une manière que j'avais pour traverser les couloirs de l'université de Berkeley depuis que j'avais pris une bonne partie de mes marques dans ce nouvel endroit que je n'avais pas encore entièrement apprivoisé à l'heure présente. C'est ainsi que j'avançais au cœur du bâtiment, cherchant ma prochaine salle de cours que je n'arrivais guère à retrouver. J'ai perdu le plan de l'université et demander mon chemin est inenvisageable. Je ne pouvais alors que paraître comme un faible à l'encontre de mon interlocuteur, ce qui ne doit aucunement arrivé. Ce qui n'arrivera d'ailleurs jamais. Alors pour la peine, j'avais opté pour un détour par le parc de l'université, voir même un grand tour, car je n'avais aucune envie de rester enfermé dans l'un de ces amphithéâtres à la noix que compose le bâtiment, ni même de paraître perdu. Même après avoir passé près de deux mois dans ce lieu, ce dernier restait encore pour moi un très grand mystère, comme la plupart de ces choses que les étudiants pouvaient faire, ou même dire. Certaines références m'échappaient encore, quoi que certaines était un euphémisme. « Et Rayan, ta salle de cours se situe de l'autre côté, tu vas être en retard. » Ah oui, lui, le binoclard à lunettes des Lambdas qui vient d'entamer sa dernière année à Berkeley, la tête de turc de l'université qui a sauté deux classes parce qu'il a un QI qui dépasse celui d'Ein... enfin d'un type avec un nom vilain, d'après ce que l'étudiant m'a raconté. Au pire, de sa vie, je n'en avais strictement rien à faire. Monsieur avait papa, maman et des milliers de dollars en banque, sans oublier l'intelligence, alors il se croit supérieur. Sauf qu'il oublie une chose. Rayan Harabo est également intelligent, sauf que j'ai quelques difficultés quant à m'habituer aux us et coutumes de ce pays, fort différentes de celles que j'ai pu connaître en Israël. Sans oublier que j'ai plus de charisme que toutes les belles gueules de cette université réunies, alors le microbe qui me fait la leçon, il va redescendre de son piédestal bien rapidement puisqu'il n'y a pas plus supérieur que moi à cent kilomètres à la ronde. En signe de protestation, je grogne, mais cela n'empêche pas l'intello de service de me faire la leçon. Morale que je n'écoute en rien puisque je viens de repérer une tête un tant soit peu familière à quelques mètres de là. Ses traits sont encrés dans ma mémoire depuis que j'ai su qui il était réellement. Pas un simple étudiant, pas un quelconque président de confrérie, le Delta, prénommé Kenzo, qui se tenait un peu plus loin en se pavanant devant la gent féminine, n'était nul autre que mon frère jumeau, celui pour qui je m'étais notamment rendu à San Francisco. Il n'avait fallu que peu de temps pour lui mettre la main dessus, car au sein de ses lieux, je n'avais connu nul personne aussi narcissique que je ne pouvais l'être, hormis ce dernier certes. Cela faisait quelques jours à peine que j'avais appris notre lien de filiation, et je n'avais encore su comment approcher ce fameux Kenzo. Me planter devant lui et avouer être son frère jumeau serait d'in ridicule qu'il n'y croirait aucunement, notamment pas de la part d'un nouvel arrivant dans l'université, qui plus est, d'un simple Lambda. « Mais c'est mon livre ! » Celui-là, je vais lui encastrer la tête dans un mur, ça ne va pas durer. « T'as pas bientôt fini d'empoissonner mon air ? » À noter que s'il a râlé après son livre, dont il fut des plus passionné un instant, se fut bien parce que je venais de lui arracher dans les mains dans un but bien précis. Une seconde plus tard et l'ouvrage venait à s'écraser à l'arrière du crâne de Kenzo. Heureusement qu'il ne faisait que 800 pages, ce fameux livre. Si cela pouvait me débarrasser du binoclard qui était à deux doigts de chialer, je continuerais à canarder le président des Delta jusqu'à ce qu'il se retourne. « Non, mais t'as pas bientôt fini avec ta crise d'adolescence, là ?! » Il peste qu'il n'a rien fait tandis que je suis arrivé à deux pas du jeune Clives, ramassant le livre à ses pieds avant d'administrer un coup avec sur le crâne du Lambda. « Allez, dégage, t'es trop laid pour m'approcher à moins de dix mètres. » Et encore, il faudrait placer des kilomètres entre nous tant sa laideur me fait de l'ombre. « Faut l'excuser, il vient seulement d'avoir un A- à son dernier test. J'crois que ça sonne la fin du monde pour lui. » Bien Rayan, tu l'as face à toi, le gaillard. Et maintenant ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? Aucune idée. Je n'en ai absolument aucune idée.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyDim 24 Nov - 11:13



Après une heure de cours d'Histoire contemporaine dispensée par mon père en personne, j'avais été retenu à la fin du cours par un tout autre auditoire que Monsieur Clives père : des demoiselles en passe de vouloir intégrer la confrérie Bêta. Des proies faciles, plus vulnérables encore que toutes les autres étudiantes de ce campus. Oui, je suis en couple, et heureux de l'être. M'arrêterai-je pour autant de jouer les charmeurs ? Non, et pire encore : c'est deux fois plus amusant de faire miroiter l'espoir et le désir dans les yeux brillants d'envie de ces dames, tout en sachant pertinemment que cela ne restera que de l'ordre du fantasme pour elles. C'est vicieux, mais c'est définitivement amusant. Quoiqu'il en soit, mon père s'était rapidement esquivé, non sans observer la scène avec un regard curieux. Jaloux ? J'en aurais mis ma main à couper. La seconde génération de Clives va faire de l'ombre à la première, c'est le destin. L'épaule posée avec nonchalance contre le pilier qui soutient le plafond, je passe une main dans mes cheveux, tentateur et blasé à la fois, un vague sourire sur les lèvres. Le président Delta est à l'œuvre : watch, learn and cry, babe. "Chérie, si tu veux pouvoir dormir sous le même toit que Kenzo Ibrahim Clives-Barkha, il va falloir faire mieux. Vas-y, impressionne-moi." Gonflé, n'est-ce pas ? Avec les femmes, c'est comme ça que ça marche. On les pousse dans leurs retranchements, on se montre tantôt charmeur, tantôt exigeant. Il faut battre le chaud et le froid sans aucune distinction ni temps mort. C'est là tout l'art d'être populaire et au cœur des envies les plus passionnées : se rendre indispensable. Difficile à atteindre jusqu'à ce qu'elle nous mange dans la main. Elle essaye de me parler avec un rentre-dedans audacieux, agrémentant ses mots d'effleurements subtils. Elle est décidée, mais je ne laisse rien paraître… jusqu'à un bâillement à m'en décrocher la mâchoire. "Tu es Lambda, c'est bien ça ? Je me disais, aussi… c'est plutôt ennuyeux, d'être mélangé avec tout le monde. J'ai l'impression que ça déteint sur toi." Je ne cherche même pas à être méchant, loin de là. J'ai toutefois l'habitude de parler avec une franchise que les gens prennent souvent de travers. "Quand tu parles, j'ai le sentiment d'écouter un discours fade, mais fade… Si tu veux intégrer les Bêtas, il faut que tu te vendes, il faut que tu envoies du lourd, qu'on te remarque sans trop en faire. Moi, c'est naturel, donc tu peux pas comparer." ajoutai-je avec un air arrogant et fier comme jamais. Ses copines me regardent avec des yeux fascinés. Ca y est, j'ai capté mon auditoire. "Qu'est-ce qu'on remarque en premier chez une Bêta ? Non, stop ! Tu vois, tu allais ouvrir la bouche pour parler. Le visuel, chérie, c'est le visuel qu'on remarque. Et ça, il faut encore le travailler, approche." Je la mets face à la fenêtre, je retire ma sacoche de mon épaule et la fait tenir à l'une de ses amies, sans me gêner. Derrière la demoiselle, je cale mes mains sur ses hanches et ma tête au-dessus de la sienne… et elle frissonne déjà. Too easy. "Tu t'habilles avec au moins deux tailles au-dessus de ce qui te convient, ta coupe de cheveux ressemble à une pub pour jardinage, tes chaussures ont dû être volées à une écolière de quinze ans et tu tires une tête de niaise en phase terminale. Non, non et non ! Il faut travailler tout ça. Je te prop… Aïe !!" Je jure en arabe lorsqu'un coup assez fort percute l'arrière de ma tête. Je me retourne brusquement et remarque un livre par terre. A vue d'œil, il est trop épais pour être intéressant. Beaucoup de pages, peu d'images : aucun intérêt. Le visuel, on a dit. Alors que je me frotte l'arrière du crâne avec un air franchement mécontent, je lève les yeux vers celui qui s'approche en ramassant le livre. "Que…" Je l'ai déjà croisé. Une ou deux fois. J'ai du mal à tout saisir car ce qui me saute aux yeux, c'est qu'il me ressemble fortement. Non. Personne n'est aussi beau que Kenzo. Pas même une version 2.0. Je l'observe en silence, sans réellement comprendre ce qui me saisit autant chez lui, hormis cette étrange ressemblance physique, et je ne porte par conséquent qu'un intérêt mineur pour le binoclard à proximité. D'ordinaire, je les remarque à peine sauf pour me moquer, alors là, c'est pire. Sa façon de lui parler me fait légèrement sourire en coin et, d'instinct, je reconnais un accent. Abrupt et lié à la fois. Très proche du mien. Est-ce qu'il parle arabe, lui aussi ? Son grain de peau est naturellement bronzé, ce qui signifie qu'il a été exposé au soleil pendant une grande partie de sa vie. Comme moi. "Dommage…" soufflai-je à l'égard du type ayant eu un A-. Soudain, je me reprends en retirant la main de mon crâne. "Enfin, j'veux dire qu'on s'en fiche. Les filles, vous nous laissez ? Tu reviendras me voir quand tu seras visuellement plus attractive, trésor, ok ?" ordonnai-je gentiment en reprenant ma sacoche en cuir. Et la petite claque sur les fesses au passage. La fille sursaute en offrant un regard mi outré, mi excité. Oui, il a les mains baladeuses, Kenzo. Même en couple. Une fois seul face à ce grand blond, je croise les bras sur mon torse. "Dis donc, je ne savais pas que j'étais une source d'inspiration au point qu'on veuille me mimer autant." Je commence à tourner autour de lui pour l'observer sous toutes les coutures. "Mmm… toi, t'es un Lambda. Ca sent l'arrogance du p'tit nouveau à plein nez." Quoi ? Oui, ça va faire à peine un an bientôt que je suis là… mais n'empêche que je suis mathématiquement plus ancien que lui, donc j'ai le droit de critiquer. Et puis le président, il fait ce qu'il veut, d'abord. "L'autre jour, j'ai une coupure au bras quand tu passes à côté de moi. Aujourd'hui, j'ai un bouquin qui ose me toucher violemment les cheveux… Dans la cour de récré, quand un garçon aime bien quelqu'un, il lui fait des trucs comme ça. Et il l'imite. Donc, j'suis flatté, mais pas intéressé…" Bien sûr, c'est la seule raison pour laquelle il veut m'approcher. Il est gay, je lui ai tapé dans l'œil et il s'imagine déjà vivre tous ses fantasmes dans mon lit. Classique. "Juste pour savoir, ça coûte combien en chirurgie esthétique pour frôler mon degré de perfection ?" demandai-je de manière simplement curieuse, et non agressive, en l'examinant au niveau du visage. Et ça, c'est la seule explication qui me vient pour justifier notre ressemblance troublante. Il y en a pourtant une beaucoup plus simple qui ne me saute même pas aux yeux…
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyDim 24 Nov - 17:57

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

La remarque cinglante jetée à cette pauvre fille qui n'avait absolument rien fait vint tout naturellement à m'arracher un sourire, aussi machiavélique et discret fut-il. Pendant un instant, j'ai cru que mon jumeau s'intéressait à une laideur pareille, mais non. Heureusement, d'ailleurs. Par contre, la claque sur les fesses me fait hausser un sourcil. Le Kenzo semble être un individu des plus tactiles pour impressionner la galerie, un personnage qui aime rentrer dans le tas, tandis que pour ma part, je joue la carte de l'indifférent, l'homme empli de mystère dont toute femme aimerait faire tomber le masque, n'adressant qu'un vulgaire coup d'œil à ces dernières. Le physique, la démarche, les simples sourires et les regards font ensuite le reste du travail. Qu'est-c'qu'il me raconte celui-là ? Il croit peut-être que je ne suis que sa pâle copie ? N'importe quoi, dans ses rêves peut-être, mais je peux comprendre que mon physique de rêve lui fasse tant d'effets. Il en fait à tout le monde, hommes et femmes confondus. « J'crois pas qu'il y ait besoin d'être un p'tit nouveau, ni même un Lambda pour être arrogant à souhait. » Il n'y a qu'à regarder mon frère, pensant être au sommet de la chaîne alimentaire, ou tout du moins, le seul homme sur lequel les femmes aiment baver, se trouvant plus séduisant que tous les hommes de la Terre réunis. Bon d'accord, je dois avouer penser la même chose à mon propos, et même si Kenzo se trouve être aussi intransigeant avec les femmes, je ne peux m'empêcher de me dire qu'un jour, il arrivera bien à ma cheville. Comment ça, j'ai égo surdimensionné ? Évidemment que oui. Haussement de sourcil. Il ne faut pas être débile pour ne pas se rendre compte que mon frère croit que je suis gay, ce qui n'est pas le cas, que les choses soient claires. Même s'il faut avouer que le Delta est loin d'être vilain à regarder et que s'il n'avait pas été mon frère, peut-être que j'aurais été intéressé par une potentielle aventure avec ce dernier. À noter que s'il n'avait pas fait partie de ma famille cachée, je ne serais certainement pas dans cette université, ni même dans cette ville, et jamais nos chemins ne se seraient croiser. « Je fais tellement d'effets que t'as pas remarqué la brunette aux gros atouts qui t'as griffé le bras avec ses griffes de panthère. Et tu devrais arrêter de prendre tes fantasmes pour des réalités, j'y peux rien si t'es excité à l'idée même que je puisse passer à trente centimètres de toi. » Bon d'accord, j'ai un peu menti. Je mens très bien, d'ailleurs. Mais cette coupure s'était juste pour avoir quelques gouttes de sang, à défaut d'avoir eu un coton-tige dans la main pour le lui enfoncer dans la bouche, un geste qui aurait paru un peu plus que déplacé contrairement à une coupure express, ni vu, ni connu. Puis pour le livre, s'était juste histoire de me débarrasser de ce binoclard, mais aussi pour attirer son attention, je dois bien l'avouer, bien que pareil geste ne cachait rien de pervers. J'éclate de rire sur le coup, mais m'arrête après trois courtes secondes en voyant la tête qu'affiche actuellement le président des Delta. Ah, non, c'est pas une blague, il semble être des plus sérieux. Parce qu'il croit peut-être que niveau beauté, il a tous les atouts pour m'égaler ? Il est loin du compte, le jumeau. Mais alors très loin ! « Frôler ton degré de perfection ? Il est plus qu'évident que je suis loin devant toi sur ce point, et sans chirurgie esthétique. » Pas même cela ne lui viendrait à l'esprit, car personne, et je dis bien personne ne touche à mon visage plus orgasmique encore que l'orgasme en soit. Sourire en coin, je ne laisse aucunement le temps au jeune Clives de répondre à mes propos. « Bah oui, qu'est-ce que t'étais en train de t'imaginer ? Que t'étais le seul et unique beau gosse de service de campus à être naturel des orteils à la pointe des cheveux ? Ou encore que ton frère ne serait rien de plus qu'une copie un tant soit peu raté de toi ? Sur tous les plans, je suis bien meilleur que toi, frangin. » Un sourire de vainqueur se dessine sur mon visage, l'être perfide vient de lâcher une bombe sans plus attendre. La réaction à Kenzo restait alors un véritable à mes yeux, mais peu m'importait, s'il voulait des preuves, j'en avais dans mon sac qui balançait sur mon épaule droite. Les résultats des tests que j'avais faits il y a quelque temps ne m'avait jamais quitté, de nuit comme de jour, les gardant précieusement comme seule et unique preuve du lien qui nous reliait l'un à l'autre. Alors je l'observe, de haut en bas et de bas en haut, le détaillant à mon tour, sans pour autant tourner autour de lui afin de l'admirer sur tous les angles. Je me contente de croiser les bras contre mon torse bombé, plutôt fier de mes dernières paroles. Le Kenzo devra à présent se faire à l'idée qu'il a un jumeau bien plus charismatique, arrogant et supérieur que lui, c'est un fait.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyLun 25 Nov - 15:37



"Oui, mais t'es quand même un Lambda." Sourire hypocrite et arrogant sur les lèvres, je persiste et je signe. Cette affirmation vaut pour une supériorité que je tiens à lui faire comprendre dès le départ. M'imiter, c'est bien, mais y arriver, c'est perdu d'avance. On ne copie pas le président des Delta, on s'en inspire à la rigueur. Je recule la tête avec un air étonné quand il se pique de me parler avec un tel culot. Un culot qui n'est pas sans me rappeler quelqu'un. Je regarde bêtement mon bras pour essayer d'y voir une quelconque griffures, puis je finis par hausser les épaules. Si je devais faire attention à toutes les mains soigneusement manucurées qui se sont déjà enfoncées dans ma peau, une vie humaine aurait du mal à suffire pour les lister. Moi, excité parce qu'il passe à côté de moi ? Attention, jeune homme. Kenzo ne s'extasie devant personne car il faut d'abord espérer lui arriver à la cheville. J'avance vers lui avec cette même arrogance supérieure, comme un tigre chercherait à tenir tête à un autre qui s'approche un peu trop de son territoire. Cependant, une nouvelle me cueille à l'estomac comme s'il venait de me décocher un coup de poing. Frère ? Frangin ? Je recule de deux pas, cette fois. Je le regarde comme si un film d'épouvante se déroulait devant mes yeux. Ces mots me transportent au Pakistan, à cette mère qui cache affectueusement mes cheveux sous un keffieh pour me protéger des moqueries, à ces regards envieux que je lance sur les enfants dans les bras d'un père ou jouant avec frère et sœur. Ce n'était pas qu'une banale expression que ce type a employé et, soudain, une idée s'implante dans mon esprit afin d'expliquer autrement que par la chirurgie esthétique une telle ressemblance entre nous. "C'est... Non, c'est pas possible..." Je ne souris pas. Je ne suis pas non plus énervé pour deux sous, loin de là. Je suis sous le choc. "J'ai pas de frère. Je l'aurais su, elle... Elle me l'aurait dit..." Ma mère. C'est à elle que je pense. Ça ne peut pas être William, le fautif. Il ne savait même pas que j'existais. Et jamais il ne m'aurait caché qu'il avait un autre fils vu les efforts qu'il a fait sur le plan familial avec moi. C'est forcément ma mère. Un jumeau. Je marche vers lui en déglutissant. Finies les boutades et les combats de coq, je suis très sérieux. Je le dévisage avec fascination et une pointe d'appréhension. J'avance une main près de son visage, comme pour m'assurer que tout ceci est bien réel, mais avant d'effleurer sa peau, je me ravise en secouant la tête. "C'est n'importe quoi. On se ressemble, c'est tout. J'ai pas de frère. J'en n'ai jamais eu." Je recule en le fixant avec une pointe d'agressivité. "Tu peux te pavaner si ça t'amuse, mais il y a des choses qui ne me font pas rire du tout. Tes blagues, tu peux te les garder." À quoi bon se borner à rentrer dans son jeu ? J'ai souffert jusqu'au jour où j'ai passé le seuil de la maison de mon oncle, ce fut le jour où j'ai enfin retrouvé une vraie famille depuis la mort de ma mère au village. Depuis, je rassemble peu à peu les morceaux du puzzle et je me reconstruis... C'est ce moment que cet abruti choisit pour se moquer et prétendre que nous sommes de la même famille ? Mauvais timing. À mon visage, on peut clairement se rendre compte que c'est un sujet tabou sur lequel je suis mal à l'aise, loin de l'image du paon qui fait la roue devant le bas peuple pour lui rappeler sa supériorité. "On va faire comme si rien ne s'était passé parce que j'ai pas envie de m'énerver, alors taille ta route, blondinet. Je rentre pas dans ce jeu bizarre auquel t'as l'air de vouloir jouer." Sur ce, je tourne les talons et je commence à m'éloigner avec un air renfrogné et pensif à la fois. Plus je m'éloigne, plus je commence à me poser des questions. Après tout, ma mère savait qui était mon père, mais elle a emporté le secret dans son trépas. Que savait-elle d'autre ? Je n'avais que huit ans quand je suis devenu orphelin, qu'est-ce qu'elle a pu me cacher encore ? Je fronce les sourcils. Cette allure, ce sourire, ces cheveux, cet accent... Et ses yeux, surtout. J'ai les yeux bleu de William, mais ce type, lui... Il a les yeux noisette de ma mère. Un brun profond avec des reflets clairs couleur chocolat. Je le reconnaîtrai entre mille. Plus j'y pense, plus je ralentis. Bon sang, je finis par ne plus rien savoir.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyMar 26 Nov - 17:27

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

Un tant soit peu fier d'avoir réussi à clouer le bec de ce Delta, je scrute les moindres traits de mon frère jumeau, aussi déformés par l'incompréhension puissent-ils être. Je m'étais imaginé des milliers de scénarios possibles quant à l'annonce de notre lien de fraternité, mais pas à celui-là. J'aurais préféré entretenir une discussion plus sérieuse avec Kenzo, mais au vu de son caractère tout aussi obstiné et borné que le mien, après mûre observation, je m'étais rendu rapidement compte que la tâche serait presque impossible, alors me voilà face à mon frère comme un parfait imbécile, sans le moindre plan en tête, n'agissant que par pur instinct. J'ai tellement désiré retrouver ma véritable famille, qu'à présent en face d'elle, je ne sais plus comment agir. Rester fidèle à moi-même est malgré tout le maître mot dans l'histoire. On m'aime ou on me déteste, mais mon franc-parler et mon perfectionnisme font souvent que mes ennemis sont plus nombreux que mes amis. Je pense aujourd'hui avoir trouvé un personnage à ma taille, et je ne peux qu'être rassuré de savoir qu'il s'agit de mon jumeau. Sans la moindre intervention, je l'ai écouté, non sans avoir cette impression que la lame d'un couteau venait à se loger en moi, se frayant un chemin à travers artères et os pour se loger en plein cœur. Et cette lame tournait encore et encore dans cet organe au point de m'en couper le souffle. Malgré cette intense douleur, mon visage reste de marbre, impossible pour Kenzo de savoir ce que je peux penser ou même ressentir face à ses paroles que j'ai trouvé plus que blessantes. Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il accepte immédiatement mes paroles, moi-même, je me serais pris pour un attardé mental si j'avais été à la place de Kenzo, mais pourquoi démarrer au quart de tour alors que je ne cherche qu'à lui énoncer la vérité ? Mon visage, tout comme mes yeux, n'exprime rien, vidés de tout, je me contente de mordre ma langue derrière mes lèvres closes, laissant finalement le président des Deltas s'éloigner de quelques mètres. Je suis alors ses pas, mais pas trop. Vous croyez peut-être que je vais lui courir après ? Le Rayan ne court après personne, c'est le monde qui court après lui. « Faut croire que c'est dans la famille, d'être des lâches. Toi, ta mère, ton père. Y'a aucune différence. » Lui qui est actuellement en train de se défiler. Sa mère, et je ne dirais sans doute jamais notre parce qu'elle me semble être la pire salope de l'univers, à m'avoir abandonné de la sorte. Son père, qui doit lui aussi traîner quelque part dans le campus et dont je ne connais ni le nom, ni le visage, et que je ne considère pas non plus comme mon paternel. Il est juste un type qui a osé oublier son préservatif. Je me suis arrêté, refusant d'avancer ne serait-ce que d'un seul pas. Hors de question que j'aille le supplier à genoux afin qu'il vienne à m'écouter, je ne suis aucunement prêt à me mélanger au bas peuple qui aime tant me cirer les pompes sur mon passage, et mon frère jumeau ne fait pas exception à la règle. « Tu crois peut-être que ça m'amuse de faire des blagues dans le genre ? J'vois pas pourquoi j'irais faire un étalage de ma vie privée au premier imbécile venu juste pour pouvoir me marrer pendant cinq secondes. » Si j'ai envie de faire des blagues, je vais emmerder les Iotas sur le terrain de basket en me mettant torse nu afin d'exposer ma carrure de rêve tout en leur chipant le ballon pour les impressionner avant de les assommer avec. Ça, c'est un truc marrant à faire, contrairement au sujet qu'est la famille. Je ne dis pas n'avoir jamais été heureux en compagnie de ma mère adoptive qui m'a couvé tel un œuf prêt à éclore pendant vingt-deux ans, mais je lui en ai terriblement voulu lorsque j'ai appris qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait être. Malgré tout, je reste en contact avec cette dernière, parce que je la considérerais malgré tout comme ma propre mère. « Mais vas-y, pense ce que tu veux. Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez, de toute manière. » La mine quelque peu boudeuse, le visage fermé, j'aperçois un banc vide à quelques pas sur ma gauche et vais m'y asseoir. Je ne m'attends pas à ce que Kenzo rebrousse chemin pour me retrouver, il n'a qu'à tracer sa route et retrouver tout son beau monde. Je n'ai plus qu'à me convaincre que tout ceci n'a plus d'importance, que peut-être, je suis condamné à ne jamais connaître de plus près ma véritable famille, d'en rester écarté pour le bien de tous. Peut-être que j'aurais dû resté en Israël, là où les gens me vouaient un amour sincère comparait à la solitude que je pouvais ressentir depuis mon arrivée sur le sol américain.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyMar 26 Nov - 21:00



J'ai beau marcher à petits pas pour m'éloigner, j'ai cette espèce d'instinct qui me pousse à rester. D'ailleurs, celui qui se réclame être mon frère me suit d'assez loin et vient de lancer une réflexion qui m'arrête net dans mon élan. Des lâches. Je déteste ce mot, comme un certain nombre d'autres que j'ai trop souvent entendu dans ma vie pour les laisser passer sans rien dire. Mes poings se ferment, je reste immobile. Les yeux clos. Je me souviens de ce vieil homme qui m'a appris à me contrôler pour m'enseigner également les arts martiaux, en Inde. La plénitude. Faire le vide. D'aucuns diront que je l'ai peut-être un peu trop souvent, le vide dans la tête… Toujours est-il que d'autres auraient bondi sur l'occasion pour se montrer méchants, pour ne pas dire violents. Savoir que je pourrais lui faire mordre la poussière me suffit pour ne pas m'adonner à une démonstration idiote. Pour autant, je ne supporte pas qu'on m'insulte de la sorte, j'en veux pour preuve la couleur rouge pivoine qui gagne jusqu'à la pointe de mes oreilles. Si le reste de ses mots n'avait pas semé le doute dans mon esprit, j'aurais peut-être laissé s'échapper une remarque particulièrement acerbe. Dans un sens, j'ai l'impression de me revoir transporté quelques mois en arrière, lorsque j'ai annoncé avec une maladresse évidente à William que j'étais son fils. Il veut trouver sa famille, il est venu de loin pour ça. Oui, c'est affreusement familier. Mes poings se détendent et ma peau retrouve sa couleur bronzée d'origine. Je déglutis et tourne la tête : il est assis tout seul, sur un banc. Pourquoi est-ce que je ressens une pointe de culpabilité, de peine et de proximité pour lui ? Sans me poser davantage de questions, je tourne les talons et je le rejoins à une allure plutôt lente. Mon regard bleu azur le dévisage avec insistance jusqu'à ce que je vienne enfin m'asseoir juste à côté de lui. Un long silence s'installe, et je ne tarde pas à le briser. "On n'est pas des lâches, dans la famille. Si on était des lâches, t'aurais même pas eu l'occasion de me parler aujourd'hui." Car je ne serai probablement plus de ce monde. La lâcheté, je l'exècre. Le courage jusqu'à la folie, certes. Je ne laisserai personne insulter mes parents, pas même… mon frère. Il ne les connaît pas. Je ne sais encore quelles sont les raisons qui ont pu nous séparer, mais je suis certain qu'il y en a forcément une bonne. "Ca me fait un choc de savoir que j'suis pas tout seul, faut me comprendre. T'arrive, tu me balances qu'on fait partie de la même famille… Si on est frères, t'aurais pas réagi pareil, toi ?" Bien sûr que si, j'en suis même convaincu. Je le dévisage enfin et je perçois quelque chose qui me fait sourire. Jolie façade. L'attitude du type débordant de confiance en lui, le beau gosse qui roule des mécaniques et qui brille dans l'arrogance pour cacher les défauts. Pourquoi suis-je président des Deltas ? Parce que les apparences, c'est souvent le meilleur atout que je possède pour paraître au meilleur de ma forme, même quand ça ne va pas. Être populaire ne veut pas dire être un enfoiré : ça veut dire être intouchable. Inattaquable. Invulnérable. Je reste silencieux quelques secondes à le regarder, comme pour essayer de l'apprivoiser. "Comment t'as su pour… pour nous deux ? On a vraiment les mêmes parents ? Ca fait combien de temps que t'es ici ?" Ah oui, une petite chose : ton frangin, il adooore poser des questions avant même d'avoir eu ne serait-ce qu'une réponse. Mes yeux courent sur lui avec un intérêt nouveau. Ses mots déplacés de tout à l'heure me semblent déjà bien loin. Deuxième chose à savoir : j'ai une rancune à peu près égale à une ou deux minutes. Allez, trois maximum. Je me rapproche un tantinet avec un léger sourire qui ne demandait qu'à s'étirer. Pas besoin de preuves particulières, d'analyses sanguines ou je ne sais quoi. Plus les secondes s'égrènent, plus je commence à voir les points communs physiques qui nous rassemblent. Le nez, le grain de peau, les cheveux – même si je me trouve carrément mieux coiffé que lui – la forme de la mâchoire, la carrure, les mains… "En tout cas, tu viens d'un pays d'Orient, non ? Pakistan aussi ? Ca s'entend, je reconnais cet accent. T'as dû te sentir seul, ici…" Allez, câlin. Non, pas encore ? Bon, bah pas encore, alors. "Au fait, c'est quoi, ton prénom ?" C'est la base, et je ne le connais même pas.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyMer 27 Nov - 12:27

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

Mes doigts se croisent et s'entrecroisent, jouant les uns avec les autres. Ne pas avoir le contrôle de la situation est une chose dont je n'ai pas l'habitude, notamment depuis que j'ai mis les pieds à Berkeley où je me considère comme un véritable pacha depuis que j'ai remarqué l'animosité dans les yeux des étudiantes qui me dévisagent. Mais je suis le roi et elles ne sont que mes sujets, alors je décide qui a le droit de me toucher et qui doit se tenir à plus de cinq mètres de moi afin de m'éviter toute crise cardiaque. Je m'arrête dans mes gestes en voyant le Delta se rapprocher, levant mon regard dans sa direction dés lors qu'il s'arrête devant moi. Nos regards se croisent le temps de quelques secondes à peine avant qu'il ne prenne finalement place à mes côtés. Je ne dis rien, car malgré les paroles, je les considèrerais toujours comme tels. Des lâches, qui m'ont tous délaissé à un moment précis de ma vie, même si je me rends bien compte que Kenzo s'est malgré tout décidé de m'accorder une chance, contrairement à mes géniteurs. Aucun son ne sort d'entre mes lèvres, je me contente simplement de fixer un point quelconque dans la grande étendue d'herbe qui se trouve à quelques pas devant nous. Je hausse simplement les épaules à sa remarque, non sans garder cette expression détachée sur mon visage. Peut-être que j'aurais réagi comme lui, je n'en sais rien. Je sais juste que lorsque j'ai découvert la vérité, je n'y ai pas directement cru avant de passer en revue toute la paperasse qu'elle m'avait laissée suite à sa mort. Son regard est rivé sur mon visage, je peux le sentir même si mes yeux ne peuvent le voir. Je sais que j'suis beau, pas la peine de me dévisager pendant des siècles pour me le prouver. Mon regard se tourne finalement vers mon frère que je me sens à mon tour obligé d'observer, maintenant qu'il m'offre un regard un tant soit peu plus compatissant et qu'il ne me juge pas de haut. Je déteste cela, d'ailleurs. Personne ne me juge, c'est moi qui juge tout le monde. Il parle beaucoup le frangin, non ? Enfin je dis ça, je dis rien, mais quand même, j'ai pas le temps de répondre à une question qu'il en enchaîne deux autres. Ça y est, je peux parler ? Merci. « T'es bavard, toi. Un peu trop même. C'est... ma grand-mère qui m'a laissé des lettres en me disant que j'avais un frère. J'crois qu'elle a dû être enquêtrice dans une vie antérieure. » Et pourquoi il me dévisage de la sorte ? On se demande qui est le plus gay des deux après. « J'suis arrivé y'a presque deux mois, et bien sur qu'on a les mêmes parents, si j'suis ton jumeau, c'est logique. » Qu'on soit d'accord, le frangin n'y passe pas par quatre chemins, il balance tout, que ça plaise ou non. Puis il n'aime pas répondre aux questions dans le bon ordre. Et voilà que je mets à mon tour à scruter le personnage qui se tient à mes côtés. C'est mignon d'avoir un portrait raté de moi, ça me rend encore plus séduisant que je ne lui suis déjà. Il n'y a qu'à nous regarder ensemble, je lui fais clairement de l'ombre, sans vouloir me vanter. « J'y suis né, mais j'ai grandi en Israël avec ma mère. » Ma mère adoptive, sauf que le terme adoptive reste toujours coincé au fin fond de ma gorge et ce malgré la vérité qui a éclaté il y a quelques semaines de cela. Quant au fait que je me sois senti seul une fois que j'ai posé mes bagages à San Francisco, c'est une autre histoire dont je refuse de parler. Évidemment que je me suis senti seul, déstabilisé, avec la peur au ventre de ne pas trouver ce pour quoi je suis venu ici. « Rayan. Toi, c'est Kenzo, hein ? » Juste pour la bonne forme, alors que je sais très bien son prénom. Mais quand même, il devait trouver cela bizarre que je sache tout alors que lui ne sait absolument rien de moi. J'aime bien jouer les espions après tout, même si ce n'est pas dans mes gênes de courir après les autres, j'ai dû faire une lourde exception pour mon frère. « Ton père, il est courant ? Qu'il a un deuxième fils ? Ou il t'a peut-être jamais rien dit lui non plus. » Comme sa mère, en fin de compte. C'est dans la famille aussi, de mentir ? Peut-être, je suis le roi du baratin d'après certains et certaines.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyDim 15 Déc - 21:25



J'hausse les épaules avant de m'adosser fièrement contre le dossier du banc sur lequel nous sommes assis. Bavard ? Non : bavard et curieux, un savoureux mélange qui me rend aussi insupportable qu'agréable, selon la personnalité de l'interlocuteur en face. Hyperactif par nature, il faut impérativement que je balance tout ce qui me passe par la tête afin d'éviter d'y penser sans arrêt, ou d'oublier. Car j'oublie rapidement, comme si mon cerveau cherchait à faire le plus de vide possible pour accueillir mes pensées à l'intérêt tout relatif. Les bras croisés, je l'écoute donc me parler de la manière dont il s'y est pris pour retrouver la trace de la famille Clives. Ça me touche de me dire que, comme je l'ai fait quelques mois plus tôt pour les mêmes raisons, il a traversé une grande partie du globe pour recoller les morceaux. Pour me retrouver. Certains trouveraient ça flippant, c'est uniquement parce qu'ils n'ont pas eu à se donner autant de peine pour comprendre la définition du mot famille. Instinctivement, j'ai vraiment envie de tout savoir sur lui parce qu'avoir un frère, c'est l'un de mes plus grands rêves. Je suis content d'avoir fait la connaissance des Clives, mais trouver un frère, jumeau qui plus est, c'est inespéré. Par contre, j'en connais un qui devrait frôler la crise cardiaque quand il va découvrir qu'il a engendré deux enfants au lieu d'un, c'est mon père. J'imagine que Noah, lui va s'en réjouir, mais William... Je préfère ne pas me prononcer. "Ah oui, c'est sûr que vu comme ça..." Tiens, c'est vrai que quand on y pense, ça tombe sous le sens. Bravo, Kenzo, une nouvelle preuve flagrante de ta capacité à parler avant de penser. Et oui, ça m'arrive de penser, au cas où vous vous poseriez la question. "C'est bizarre, j'trouve pourtant que je suis plus beau que toi." annonçais-je en toute simplicité, sans même chercher à être agressif. Typique d'une personne qui a une si haute opinion de lui-même qu'il finit par être convaincu que rien, pas même un jumeau, ne peut le dépasser. Rayan, puisque c'est son prénom, peut toujours s'accrocher : le seul lion dans cette savane qu'est Berkeley, c'est Kenzo, et pas un autre. Tiens, voilà que je suis en train de m'imaginer avec une crinière de lion à rugir sur le bureau du prof dans un amphithéâtre... Concentration ! Je reviens sur Terre en hochant la tête quand il veut la confirmation de mon prénom, puis je fronce un peu les sourcils. Il en veut à nos parents, c'est très clair. Mais je ne tolèrerai pas qu'il salisse la réputation de ma mère ou de mon père. Ni l'un ni l'autre ne sont parfaits, mais j'ai passé des années entières à ne pas savoir ce que c'est d'avoir une famille. Une vraie. Aujourd'hui, personne n'a le droit de la critiquer, pas même lui. "Écoute, je me doute que tu leur en veux vraiment, mais si j'ai appris une chose dans ma vie, c'est qu'on ne fait pas toujours ce qu'on aimerait pouvoir faire." Non, William n'est pas au courant. Je refuse de croire qu'il a pu l'être sans m'en avoir parlé. Il est mystérieux, mais pas à ce point-là. Tourné vers lui, je ramène une jambe sous l'autre et je l'observe droit dans les yeux pour lui parler. "Notre mère s'appelait Salma. Elle était plutôt petite, des cheveux bruns bouclés quand elle n'avait pas son voile. Tu as exactement les mêmes yeux qu'elle, couleur noisette. Je n'ai toujours connue qu'elle, en dehors de mes parents adoptifs quelques années plus tard, ça fait à peine quelques mois que je connais mon vrai père. On a vécu pas loin de Karachi, dans un petit village au milieu des montagnes du Pakistan. J'y suis resté jusqu'à mes huit ans, jusqu'au jour où elle est décédée." Un voile triste se pose sur mon regard ordinairement si joyeux, c'est pour cela que je passe très vite à l'autre côté de la famille afin de ne pas laisser la moindre émotion négative altérer ma bonne humeur permanente. "Et notre père, c'est William Clives. En Inde, là où j'ai vécu le reste de mon enfance, je suis allé à l'ambassade britannique pour faire des recherches car je n'avais que le matricule de mon père. Il s'était arrêté au village, il était dans l'armée et il est sorti avec notre mère. Elle lui a caché qu'elle était enceinte quand il est parti... Les choses auraient été différentes s'il l'avait su." J'aurais eu un père. Nous aurions grandi ensemble, mon frère et moi. Un vague sourire étrange s'affiche sur mes lèvres, puis j'enchaîne. "Quoiqu'il en soit, j'ai d'abord retrouvé notre oncle Noah grâce aux archives de l'ambassade britannique. Il est écrivain et médecin, il est supeeer sympa et en plus, il cuisine trop bien. Tu verras, je suis sûr qu'il va t'adorer quand je te présenterai !" Ah, t'es pas au courant ? Je vais te prendre sous le bras pour te présenter toute la famille, de gré ou de force. "C'est vers le mois d'avril que j'ai rencontré mon père. Il n'a jamais su qu'il avait eu un fils. À l'époque, le prétendant de maman l'a frappé quand il a appris qu'elle le fréquentait. Ils aimaient pas trop les étrangers, chez nous." Et autant dire que pour avoir été la cible de nombreuses brimades et quelques coups, j'en sais quelque chose. Moi, le bâtard d'un Anglais, pour reprendre leurs termes exacts. Je fixe Rayan avec un petit sourire. "Il est grand, blond, un peu moins beau que nous. Par contre, entre Noah et lui, c'est le jour et la nuit ! Ils n'ont pas du tout le même caractère, William est plus... distant. Oui, je crois que c'est le terme. Il est pas toujours très à l'aise avec moi, ça se sent, mais il faut lui laisser le temps. Il est pudique, c'est tout." Un air un peu rêveur s'installe sur mes traits. Au fond, mon père, je l'admire. La force tranquille ou impulsive, ça dépend des moments. Même si ma mère a été une battante, je sais que je tiens avant tout de William pour cette ténacité à survivre et à faire passer la famille au premier plan. Combien de fois l'ai-je regardé en cachette, comme un enfant qui voudrait agir en mimétisme avec son plus grand héros ? Je ne les compte plus. Beaucoup de gens ne l'apprécient pas plus que ça, mais je m'en moque. Les valeurs qu'on m'a inculquées sont ancrées en moi : mon père, c'est mon père et il a une place majeure dans ma vie, malgré nos rares mais virulentes disputes. Une seule, à ce jour, et il a compris qu'il en fallait pourtant beaucoup pour me pousser à bout. Quoiqu'il en soit, j'espère que Rayan appréciera ce premier portrait de la famille qu'il aura à San Francisco. "Et ta famille adoptive, elle était comment ? C'était pas trop dur, la vie en Israël ?" C'est une région du monde où les conflits sont nombreux, nous le savons tous les deux pour avoir été quasiment voisins, et ça me rassure de savoir que je peux partager ça avec lui. Il est le seul à Berkeley, pour le moment.
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MessageSujet: Re: There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. EmptyLun 16 Déc - 21:13

There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mutxsqeB6F1qbmp7lo1_250There are two things in life for which we are never truly prepared: twins → Kenzo&Rayan. Tumblr_mgc6efijeR1qgckwco6_r1_250

Mon regard est des plus plat à cet instant, ne prenant pas mal la réflexion que vient de me lancer Kenzo. Ce genre de remarque ne me touche de toute manière en rien, car je sais que je vaux bien mieux que quiconque, lui y comprit, malgré le fait qu'il puisse être mon frère jumeau. Plus beau que moi ? Laissez-moi l'observer un instant. Bon d'accord, la posture, pas trop mal. Une belle gueule malgré tout, la tenue vestimentaire plutôt correct, mais il est loin d'égaler le parfait Rayan. « Pas vraiment, non. » T'es très loin de pouvoir m'arriver à la cheville, frangin. Mon ton était resté des plus neutres, j'avais simplement haussé les épaules avant de répondre du tac au tac à sa remarque. S'il tente de défendre ses parents, c'est peine perdu, même si je ne peux qu'approuver ses propos qui me vont droit au cœur. Cependant, je reste de marbre, ne laissant aucune émotion paraître sur mon visage aussi terne que des cheveux secs et sans éclat. Malgré tout, je me daigne à avaler chaque parole qui sort de sa bouche, plutôt curieux d'en apprendre d'avantage quant à mes origines dont je ne sais au bout du compte, que le peu de chose qu'à pu m'en dire ma grand-mère. Notre mère. Notre père. Des termes qui font mal et que je n'arrive que trop peu à avaler. Je ne les considère en rien comme tel, peut-être qu'un jour, j'accepterais la vérité, mais pour le moment, il m'est impossible de les considérer comme mes véritables parents alors qu'ils n'ont pas été présents, ne serrait-ce qu'un seul jour, au cours de mes vingt-deux années d'existence. J'ai les yeux de ma mère. Bien, c'est sans nul doute la seule chose qu'elle m'aura transmise. Si j'ai pu percevoir un brin de mélancolie dans le regard de mon frère, je reste toujours inébranlable. Je sais qu'elle est morte, mais ce n'est pas pour autant que je ressentirais ne serrait-ce qu'une once de tristesse à son égard. Cet épisode passé, je me découvre un premier point commun avec mon père. L'armée, bien que je n'ai pas vraiment eu le choix pour ma part. En Israël, le service militaire est obligatoire du moment que l'on est apte au service, ce qui fut mon cas. Notre père avait-il été dans la même situation ou avait-il lui-même décidé d'intégrer l'armée ? Je ne suis même pas sûr de vouloir le savoir pour le moment. Toute mon attention reste portée sur mon jumeau qui me parle autant de notre père, que de notre oncle. La famille, chose sacrée, apparemment. Mais contrairement à Kenzo, même si je sais que je suis également un membre de la famille Clives, je ne me considère aucunement comme tel. Face à tant d'émotions de la part de Kenzo, je pourrais paraître comme un salopard de première, moi et mon air si détaché, bien qu'intérieurement, je passe par une multitude d'émotions, mais j'ai toujours su les intérioriser afin de passer pour plus fort que les autres. De toute manière, j'ai toujours détesté dévoiler mes sentiments au monde qui m'entoure, et cela n'est pas prêt de changer. « Et c'est d'lui que t'as les yeux bleus ? » Puisqu'il a un tant soit peu évoqué le physique de William ainsi que mes yeux, dont la couleur est similaire à ceux de notre défunte mère, autant continuer rapidement sur le sujet. Puis, cela me permet d'en savoir un peu plus. Non pas que je souhaite me retrouver nez à nez avec mon géniteur dans la seconde qui suit, bien au contraire, je ne cherche qu'à tâter le terrain pour le moment. Prendre mes marques avec mon frère jumeau est ma priorité pour l'instant. Rencontrer mon père n'est pas dans mes projets pour les jours, voir les semaines, à venir. « Et Noah, il a aussi eu des enfants cachés ? Imagine, c'est dans la famille et t'as un mioche qui gambade quelque part dans la nature sans que tu le saches. » Sait-on jamais, mieux vaut prévenir que guérir, non ? « Tu t'entends bien avec William, ou c'est plutôt mitigé ? », enchainais-je quelques instants plus tard, me remémorant les paroles qu'il avait précédemment prononcé. Pas très à l'aise, avait-il dit. William le rejetterait-il ? Allez savoir. Mais si c'est le cas, imaginez un peu sa réaction lorsqu'il saura que je suis également son fils. Il me jettera sans nul doute dans le premier avion pour l'Israël. Une boule a fait son apparition dans ma gorge lorsque Kenzo me pose une question concernant ma famille adoptive. Un sujet plus ou moins sensible depuis que la vérité a éclaté au grand jour. « Elle était bien. Ma mère, Sapira, m'a toujours considéré comme son propre fils. Elle était vraiment aux petits soins, mais c'était pour combler un manque dans le fond. Elle a perdu son bébé en lui donnant la vie et elle allait tellement mal que ma grand-mère a décidé de l'aider, alors elle m'a adopté. » C'est vrai, je n'ai jamais manqué d'amour et elle a toujours cherché à faire passer mon bonheur avant le sien, ce dont je lui serais à tout jamais reconnaissant. « Quant à mon père, on ne peut pas dire qu'il a vraiment été présent. J'avais pas même cinq ans lorsqu'il est parti de la maison et nous a abandonné. Mais on était bien mieux sans lui. » Il ne la faisait que trop souffrir. Ils se disputaient bien trop souvent à mon goût, et ma mère pleurait presque tous les soirs à cause de ce bon à rien. « Mais elle a rencontré quelqu'un il y a plusieurs mois, un homme un tantinet trop riche. Mais qui a un bon fond. C'est grâce à lui que je suis là. » Il n'empêche qu'il a un sacré compte en banque et que ça me met mal à l'aise. J'ai toujours tout refusé venant de sa part, les petits cadeaux, tous ces trucs hors de prix, parce que j'ai toujours vécu avec le strict minimum, mes habitudes n'allaient en rien changé à cause d'un homme qui s'initiait dans ma vie. « J'ai eu de la chance de vivre à Rosh HaAyin, c'est une ville assez paisible. Le plus dur à surtout était lorsque j'ai fait mon service militaire. C'est obligatoire, en Israël, et ça a duré pendant un peu plus de trois ans. Mais je suis retourné auprès de ma mère au lieu de rester à l'armée, elle avait besoin de moi. » La famille avant tout, puis plus rien ne me retenait à l'armée, mes trois années de service obligatoire étant passées. « Et j'ai préféré me lancer dans des études de littérature plutôt que d'utiliser une arme ou ramper dans la poussière. C'est pas très bon pour mes cheveux. » Une pointe d'humour pour conclure sur un sujet qui me met mal à l'aise. Je mentirais en disant que je n'ai jamais tué un homme, mais je n'ai jamais voulu commettre un tel crime. Disons que je n'avais pas eu le choix lorsque j'ai passé la frontière égyptienne en compagnie des autres soldats. Si ça n'avait tenu qu'à moi, jamais je ne me serais lancé dans pareille aventure. « Au fait, t'étudies quoi ? »
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