Pas de taquinerie, par pitié. Si j'ai encore du mal à me faire à l'idée que je suis déjà enceinte de trois mois, le petit ventre que j'arbore ne cesse de me le rappeler heure après heure. Je sais parfaitement que cela n'est qu'un début et que d'ici quelque temps,... Non, je ne veux même pas y penser, j'ai bien vu à quoi Tacha ressemblait au cours des dernières semaines, alors difficile de nier le fait que tôt ou tard, je prendrais autant de poids que la Russe. Heureusement que Noah sait se rattraper, ce qui me permet d'esquisser un sourire. Que les choses soient claires, je n'ai aucune envie de déménager. Je peux peut-être passer pour une égoïste et c'est exact, mais personne ne pourra me reprocher le fait de vouloir vivre dans ce lieu qui m'avait toujours permis d'oublier les tracas du monde extérieur. Certes, je ne pourrais peut-être jamais oublier ce moment où j'ai retrouvé mon compagnon, inconscient sur le carrelage de la cuisine, ni même ce supposé cercueil qui avait trôné dans le salon pendant plusieurs minutes, encore moins les larmes qui avaient roulé sur de nombreuses joues. Malgré tout, cet endroit m'avait tant apporté, du premier baiser avec Noah aux multiples soirées on va mettre la pagaille en compagnie de Kenzo. J'aime cette maison, j'aime ses alentours et je suis persuadée qu'Amoun et notre bébé l'aimeront autant que moi. « C'est peut-être la meilleure chose à faire. Un peu d'aménagement, et ce lieu deviendra l'endroit parfait pour s'occuper des enfants. » Aucun sourcil levé, aucune expression sur le visage. Si je n'affiche rien, c'est que je suis au courant. Si Kenzo et moi parlions souvent de mode ou de nos relations sexuelles comme les autres parleraient de la pluie et du beau temps, il va de soit que la famille est un sujet qui arrive souvent sur le tapis. Alors oui, je suis au courant de ce séjour pour faire les dignes présentations du jeune Clives à ses grands-parents, mais je fais comme si de rien n'était. Après tout, je n'ai pas demandé de détails à mon complice, préférant que les mots sortent de la bouche de mon compagnon. « Ça y est, William a décidé de faire sortir son fils de l'ombre, quel exploit. » Un sourire forcé se plaque brièvement sur mes lèvres. Si j'ai été heureuse pour Kenzo que son père décide enfin à se comporter comme elle, je ne peux m'empêcher de rester méfiante vis-à-vis du frère de Noah. J'observe d'ailleurs ce dernier avec grande intention et lorsque sa main se pose sur mon ventre, je pose délicatement la mienne sur cette dernière, la serrant légèrement contre mon ventre. C'est déjà ça... J'ai baissé les yeux, le temps d'une fraction de seconde, comprenant au final ce qui se passe. Bien que pour ma part, j'essaie de renouer le contact avec ma mère, je ne lui ai toujours pas pardonné le fait de s'être également faite passée pour morte, alors je ne peux qu'imaginer la difficulté qu'à Catherine Clives à pardonner son fils pour lui avoir arraché tant de larmes. « On pourrait les inviter. Tes parents. Et organiser un dîner ou quelque chose dans le genre dans les prochains jours. Peut-être que James pourrait se joindre à nous, ainsi que ma... » Mère ? Alors que je l'avais annoncé comme morte. Pas la peine de ramener un deuxième mort à la vie, même si cela était déjà le cas. « Ou non, peut-être pas en fait. », soupirais-je. James n'aura aucun choix, je lui présenterais la chose comme une obligation. Oui, je donne des ordres à mon frère, ça arrive, mais au final, ça me retombe toujours sur les dents puisque monsieur pense être supérieur à tout et n'importe qui. « Mais peut-être que William et Joe accepteront de venir. » Ou pas. Comment ça, Kenzo ne sait pas tenir sa langue ? Bon d'accord, mais on ne peut en vouloir au jeune Clives de me faire pareille confidences, d'autant plus lorsqu'il s'agit de son père et de son oncle qui sont à deux doigts de lui offrir un combat de boxe en direct live. Quant à Joe, ma foi, je ne l'ai pas entendu le médecin prononcer son prénom depuis un moment maintenant, de quoi laisser croire que quelque chose n'allait pas. Mon but ? Faire rentrer les choses dans l'ordre. Si j'ai pu pardonner Noah pour ce qui s'était passé, les autres pouvaient également le faire, non ?

Le fond de ma pensée concernant William a déjà été dévoilé lorsque Kenzo et moi, nous étions retrouvés sous ce toit il y a quelques jours, bien que cela n'ait guère plu à ce dernier. Je suis faite ainsi, à vouloir protéger ceux que j'aime des grands méchants, et même si je sais que l'aîné des Clives n'est pas à l'image de son fils, je ne peux m'empêcher de partir au quart de tour à la moindre histoire. On ne touche pas et on ne s'en prend pas à mon complice, que les choses soient claires, sinon je mords. Je comprends l'angoisse de Noah vis-à-vis de cette idée, moi-même, je me demande si cela est une bonne idée d'organiser un nouveau repas de famille suite aux dernières histoires, mais je ne pense pas que nous aillons trop le choix. « Oui, il le faut. Et le plus tôt sera le mieux, crois-moi. Plus on attendra, et plus les choses risquent de se compliquer. » À déjà trois mois de grossesse, je pouvais entendre d'ici sa mère me hurler dessus pour ne rien lui avoir dit au cours de notre dernière rencontre, soit à cette stupide veillée qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Or, à cette époque, je n'en savais strictement rien, une chose qui me serait plus que difficile à avouer aux membres de la famille alors que moi-même, je n'arrivais pas à me faire à l'idée d'avoir vécu dans le noir pendant plusieurs semaines. Bien que les raisons de ce déni ne m'étaient aucunement inconnues depuis que j'avais décidé de passer un peu de temps à discuter avec le psychologue de l'hôpital, cette histoire restée encore coincée au travers de ma gorge. « Avec un peu de chance, elle va directement sauter de joie. Si nous sommes arrivées à nous entendre l'espace de quelques temps, ce n'est peut-être pas... » Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? « Enfin, j'espère que tout cela vous permettra de recoller les morceaux. » Je doute fort que mes premières paroles soient tombées dans l'oreille d'un sourd, car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, sa mère et moi avions réussi à nous retrouver seule à seule sans que notre discussion ne tourne au vinaigre. J'ai même pris de ses nouvelles une à deux fois par semaine au temps où Noah était encore porté disparu. Puis, plus rien, alors oui, j'appréhendais le jour où je lui reparlerais, de peur de voir les voix s'échauffer une fois encore. « Elle pourrait être un excellent soutien, cela dit. Je crains juste les potentielles questions et réflexions de ta mère. » Autrement dit, je ne la crois pas capable de me reprocher le fait que je sois enceinte, elle qui a eu James suite à son adultère et qui n'a jamais été mariée à mon père, tout ce que peut détester Catherine Clives. Et si cette dernière venait à hausser la voix, je ne crois pas ma mère capable de laisser son bébé entre les mains d'une femme qui au premier abord m'avait paru être Cruella d'Enfer en personne. Encore un repas familial qui risque de mal se terminer, mais à présent, je sais à quoi m'attendre, contrairement au premier qui m'aura causé une semaine entière de nuits blanches répétées. Attristée par la situation, je ne laisse malgré tout rien paraître, je me contente simplement d'avaler les paroles du médecin tout en l'observant. « D'accord. Les choses vont s'arranger, tu verras. Tôt ou tard. » Cette façon de rester positive est une malédiction. J'ai le don de donner de faux espoirs aux autres, mais si les choses ne s'arrangent pas d'elles-mêmes, j'irai moi-même à l'encontre de Shark. Idem pour William. Même pas peur, d'abord. « Je t'aime. », murmurais-je en lui volant un baiser, serrant un peu plus sa main dans la mienne.

Les jours s'étaient écoulés et depuis, je n'avais pas insisté pour que Noah prenne contact avec ses parents, notamment avec sa mère. Je n'avais pas le droit de le forcer, il était assez grand pour prendre ses propres décisions. À mon tour, j'ai décidé de garder le secret tant que je le peux encore. Seule Aengus restait dans la confidence et pour le moment, cela était amplement suffisant. J'ai déjà voulu en parler à Kenzo qui se demande pourquoi je refuse une nouvelle soirée sous-vêtements avec lui, et c'est bien parce que je sais que le jeune homme à la langue bien pendue et que son père sera rapidement au courant de la situation actuelle, chose impensable puisque je l'imagine bien mettre la matriarche Clives au parfum. Cela serait donc signer mon arrêt de mort, ainsi que celui de Noah. Aujourd'hui, jour de course. Je me dis qu'en même temps, je peux réfléchir à une potentielle recette pour le dîner de ce soir et prouver à mon compagnon que je ne suis pas qu'une catastrophe ambulante derrière les fourneaux. Encore faut-il que je puisse préparer le repas, ce qui serait un miracle. Le temps de quelques secondes, j'ai abandonné Noah et Amoun non loin des confiseries, histoire de penser à des citrons, des oranges et des tomates. Les talons tournent et je retrouve mes deux hommes toujours plantés dans le même rayon, un mince sourire dessinant mes lèvres avant que ce dernier ne s'éclipse en un rien de temps. Aucun des deux ne peut actuellement me voir puisque je me trouve dans leur dos, à défaut, je peux apercevoir une femme qui semble être au septième ciel après avoir aperçut le petit Amoun qui se cache derrière son père. Amoun qui, au passage, m'a serré délicatement la main pendant trois secondes un peu plus tôt dans la journée alors que Noah n'était pas dans les parages, un exploit de taille. « Oh, c'est dommage. Si j'étais marié avec vous, je ne vous aurai sûrement pas laisser filer si facilement. » Non, mais ça va là ? Je dérange peut-être ?! Froncement de sourcil alors que je viens précipitamment m'interposer entre cette femme et Noah. « Oh, c'est dommage, vous ne risquez même pas de le revoir après cette courte et ennuyante discussion. Alors bon vent. » Regard assassin en prime avant que je me retourne vers mon compagnon. « Ça va mon amour ? T'as pas l'air en forme d'un coup. » Disons juste qu'il est un peu rouge. Rien d'étonnant après ce que cette idiote s'est permis de lui dire. « Promis, c'est moi qui fais la cuisine ce soir. » Si tu veux vraiment te sentir mal, c'est le bon plan, chéri. Oui, parce qu'en plus de faire les courses, Noah fait aussi la cuisine, sans oublier le ménage, mais ça, c'est crétine de service n'avait pas besoin de le savoir. De toute manière, ce que mon compagnon pouvait faire ne la regardait en rien. Parce qu'elle n'est qu'une simple inconnue et que dans trente secondes, elle ne sera qu'un vague souvenir. « Vous êtes toujours là avec votre bouche en cul de poule, je dois vous faire un dessin ou quoi ? », grommelais-je alors que j'apercevais toujours cette fausse blonde à mes côtés. Une fois de plus, je fis volte face à cette dernière, la jugeant de haut. Bien que je devais faire cinq centimètres de moins que cette dernière. Et ce regard qu'elle lance à Noah... je vais la bouffer. On ne touche pas à mon homme, que les choses soient claires. Rectification, on ne le regarde même pas sans mon approbation. Quelques instants plus tard, et ma main s'empare d'une tomate pour l'écraser sur le visage de cette garce de service. Ça y est, les hormones sont en pleine ébullition. Je défendrais ma famille comme une louve veillerait sur ses petits. « Apparemment, c'est excellent pour la peau, c'est recommandé contrairement aux centaines d'injections de botox que vous avez subi. » Je l'avais dit. Personne ne touche à mon Noah, encore moins à mon fils adoptif.

Si je vais bien ? Non, mais il en a des questions celui-là ! Des questions tellement idiotes que je ne me daigne pas à lui apporter la moindre réponse au risque de m'énerver envers lui ou envers cette idiote toujours plantée à côté. Alors comme ça, ça va. Et bien oui, monsieur se fait draguer par une blondasse aux allures de mannequin, ça ne peut qu'aller ! Je lui adresse d'ailleurs un regard des plus sombres, après quoi, c'est cette pauvre anglaise de pacotille qui s'en prend plein la figure. Principale trouble-fête dans l'histoire oblige, elle ne va pas s'en tirer si facilement. « Évidemment que c'est à vous que je parle. Vous voyez une autre mocheté dans votre genre autour de vous ? » Non, alors maintenant, ta gueule. Je ne sais aucunement ce qui m'a poussé à agir de la sorte, la raison pour laquelle je me suis emparée de cette tomate pour venir à l'écraser sur son visage. Sans nul doute par instinct de protection. Vouloir défendre à tout prix ma famille et notamment l'enfant que je porte. Je ne cache pas le fait que je suis plus qu'irritable ces derniers temps, qu'un rien peut faire exploser la bombe Kirby alors que chaque émotion se voit être exagérée encore et encore, me demandant alors comment mes proches, et notamment Noah, font encore pour me supporter. La Kirby normale n'est déjà pas très commode, mais la Kirby enceinte ne l'est pas du tout et démarre au quart de tour pour un rien. C'est avec un sourire en coin que j'observe la pulpe de la tomate couler sur l'affreux pull que porte la jeune femme avant que cette dernière ne se jette sur moi, me poussant à reculer de quelques pas. Si elle croit que je vais la laisser faire, elle se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Je n'entends presque pas Noah soupirer dans son coin que j'ai déjà agrippé la crinière de la jeune femme pour la tirer avec autant de force que possible, lui arrachant au passage un cri strident alors que mes doigts tirent toujours sur ses boucles blondes. Et après quelques secondes de claques et autres griffures dans le genre, c'est un homme de la sécurité qui fait son apparition et s'interpose entre nous, me faisant bien rapidement lâcher prise sur ma victime du moment alors que je passais une main dans mes cheveux ébouriffés afin de les arranger, comme si de rien n'était. « Les chiennes enragées devraient être enfermées en cage, pensez-y la prochaine fois. Et ne vous inquiétez pas, je demanderais à la caissière de facturer une tomate en plus. Ça en a valait la peine, après tout. » Sourire machiavélique sur les lèvres, je préfère me détourne du vigile et me placer un peu plus loin derrière Noah et Amoun en faisant mine de poursuivre mes courses. J'ai hissé le drapeau blanc, je veux juste finir ce que nous avions commencé sans le moindre nouvel accident. Le petit Amoun tourne son visage vers moi, tout sourire aux lèvres et je ne peux que le lui rendre. « Un jour, je t'apprendrais à te battre. Tu verras, c'est rigolo. » Et enfin, je détourne la tête et m'avance de quelques pas afin de quitter les lieux du crime, mais Noah n'a toujours pas bougé d'un poil. « Tu comptes encore rester planté là longtemps ou on peut continuer ? » Autrement dit, tu comptes encore admirer cette pouffiasse pendant un quart d'heure ou tu préfères suivre ta compagne. Et attention à la réponse, parce que je risque de te bouffer devant les quelques personnes qui ont eu vent de la scène que je viens de commettre. Oh oui, Noah Clives aura sans doute bien des problèmes dans les minutes et peut-être même les heures à venir.

Spoiler:

kirby & noah

in the family life : the family gets bigger, god !

D’accord, elle est de mauvaise humeur. Que ce soit à cause de ses hormones ou parce qu’elle a trop mangé ce matin, le résultat sera le même puisqu’au final, cette fille et moi allions présentement passer un sale quart d’heure. Sauf que je ne me serais pas attendu à une telle scène de ménage. God, ce vocabulaire. Face au rire de notre fils adoptif, je préfère lever les yeux au ciel en gardant le silence plutôt que d’avoir à reprendre Kirby qui je sais, m’aurait étranglé sur place si toutes les caméras de surveillance n’étaient pas orientées dans sa direction. Qu’est- ce que … ? Dîtes-moi que je rêve ! « Non, Kirby lâche-la ! » La voilà qui arrache les cheveux de la jeune femme avec une vigueur sans égale. Pour autant, son adversaire n’est pas en reste puisqu’elle lui a déjà attrapé l’avant-bras pour le mordre à pleines dents. Savoureux ? « Amoun, reste derrière moi, veux-tu. » Je n’ai surtout pas envie que l’enfant soit blessé en s’approchant de trop près. « Mesdemoiselles, je vous en prie… un peu de tenue ! » ais-je alors l’audace de protester avant de faire un bond en arrière en manquant de prendre un coup de coude dans mes orphelines. Joe n’est jamais là quand j’ai besoin de lui, évidemment ! « MESDAMES ! » Oh non, ne manquait plus que ce type à l’allure douteuse – costume et lunettes noires m’ont toujours fait paniquer, ne pas chercher à comprendre – qui se place au milieu en parvenant, avec l’appui d’un collègue, à séparer les deux jeunes femmes. « Elle plaisante, elle plaisante… ce n’est qu’une toute petite et insignifiante plaisanterie … » répliquai-je en étranglant un rire. « Tu viens chérie ? On a … des … choses à faire… » Trouve n’importe quoi mais il faut absolument que l’on sorte de ce magasin avant de se faire arrêter et jeter en prison. Et puis, soudainement, comme si de rien n’était, mademoiselle s’éloigne la tête haute. Et moi, éberlué, je reste campé dans le couloir à m’excuser du regard sous le regard assassin des deux vigiles et de la jeune bimbo, avant de courir après Kirby, attrapant le col de chemise de Amoun au passage. « Oui, oui, j’arrive !!! » Une fois éloigné, un soupir s’échappe de ma gorge, tandis que l’enfant se place aux côtés de sa ‘nouvelle’ maman, fier comme un œuf. Je vois. Elle est forte, belle, jeune. Tout ce qu’un enfant attend de sa mère pour le protéger, en somme. Hé bien, il y en aura au moins un qui aura passé une bonne journée. « Tu peux m’expliquer ce qui vient de se passer ? Pourquoi est-ce que tu as agressé cette pauvre fille ? Elle ne t’avait strictement rien fait, il me semble. » murmurai-je à l’oreille de Kirby, les sourcils légèrement incurvés.

∞everleigh

Spoiler:

Me mordre le bras, non mais je rêve ! Cela ne fait qu'accentuer ma colère déjà à son maximum à l'heure actuelle. Ma main finit par s'écraser sur la joue de la jeune femme, et quand je parle de ma main, je parle même de mon poing fermement serré. Comme quoi, avoir vu mon père lever la main sur moi à de nombreuses reprises m'a servi. J'ai, après tout, toujours été sur la défensive avec ce dernier, prête à lever les poings pour me défendre en cas de besoin, mais si je savais que cela ne servirait à rien. Aujourd'hui, je peux enfin faire démonstration de mon talent. Et si Noah ne connait pas la partie sombre de moi que je cache enfui au plus profond de mon être, il en a un sacré aperçu. Et encore, je ne lui ai jamais parlé de la raison qui a poussé ma famille à quitter Miami, des années auparavant. Couper sans scrupule les cheveux de la fille du maire de la ville parce que cette dernière avait couché avec mon petit-ami de l'époque, avait été un véritable plaisir sans fin. La sécurité venant à intervenir, je ne me défile en rien, si je pars, c'est simplement pour éviter d'envenimer la situation. En plus, c'est elle qui a commencé. Mais que voulez-vous, les hommes face à une grande blonde à forts atouts et une autre plus petite qui commence à gonfler de partout, auront toujours une préférence pour la première. Quelques mètres plus loin, je suis surprise de voir qu'Amoun se précipite presque jusqu'à moi, tout sourire aux lèvres. Cependant, je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour et de passer brièvement ma main dans ses cheveux. Faut pas pousser non plus. Mais rapidement, mes sourcils se froncent suite aux paroles de Noah. Non, mais en plus, il est en train de défendre cette poupée Barbie plutôt que sa compagne, je rêve. « Agresser cette pauvre fille ? Non, mais tu plaisantes, j'espère ?! De une, je ne l'ai pas agressé, je lui ai rendu service. Elle avait deux fois trop de fond de teint et son visage était sur le point de se craqueler. » Et je ne plaisant pas ! Sans compter qu'elle est, sans aucun doute, déjà passée entre les mains d'un chirurgien esthétique dans le but de se sentir encore plus jeune que son âge véritable. Même qu'elle devait être plus âgée que Noah. « De deux, on ne qualifie pas de pauvre fille, les pouffiasses qui ont le méritent de faire du charme au compagnon d'autrui. » Compris ? Moi, jalouse et possessive ? Non, non, pas du tout... les mots sont trop faibles pour dire à quel point je ne supporte pas de voir une autre s'approcher de trop près du médecin. « De trois, si tu n'es pas capable de rembarrer une bimbo qui te fait du charme, il faut bien que quelqu'un agisse, et ce quelqu'un, c'est moi. » Puisque toi, tu n'es bon qu'à rougir et qu'à bégayer, il faut bien qu'une personne saine d'esprit te sorte de pareilles situations. Bon d'accord, nous passerons à travers les termes saine d'esprit, mais bon, on fait avec ce que l'on a. Je suis alors surprise lorsque de petites mains agrippent mon pull et qu'une tête se pose délicatement sur mon ventre. « Moi, j'aime bien quand tu fais peur aux filles. » Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je sers délicatement Amoun contre moi. « C'est parce que celle-là, c'était une méchante. » Pour ne pas dire une grognasse de compétition.